Nombreux sont les tics de langage ou « expressions énervantes » qui sont copieusement utilisés par quelques-uns (mais pas tous) et en agacent quelques autres (mais pas tous non plus).Ils sont la plupart du temps soit des usages incorrects, étymologiquement parlant, de notre vocabulaire, soit des formules toutes faites, issues de films ou d'émissions de télévision et qui marquent les spectateurs. Ils peuvent aussi être des formulations alambiquées à propos desquelles on pourrait affirmer « pourquoi le dire simplement quand on peut le dire de manière compliquée ».
En voici une courte liste, obligatoirement subjective et forcément non exhaustive.
Au jour d'aujourd'hui

Voilà un exemple typique de pléonasme, qui existe au moins depuis le XIXe siècle et qui par périodes, se retrouve régulièrement dans les conversations modernes.
En effet, aujourd'hui est déjà en lui-même un pléonasme, issu de ce jour d'huihui, au Xe siècle, venu du latin hodie, signifiait « en ce jour ». Il est donc parfaitement inutile d'en rajouter une couche supplémentaire pour en arriver à dire quelque chose comme « au jour du jour de ce jour ».
Excessivement

Il s'agit encore ici d'un abus de langage récent. Ce mot est beaucoup trop souvent utilisé à la place de extrêmement par ceux qui s'empressent d'oublier que ce qui est extrême, donc proche d'une limite, n'est pas forcément excessif, donc dépasse la limite.
On peut donc rappeler qu'extrêmement peut être utilisé là où on veut dire « (vraiment) beaucoup » et excessivement à la place de « trop ».
Force est de (constater, reconnaître...)

Tic d'origine journalistique relativement récent et trop fréquent, très employé par Claire Chazal, entre autres, lorsqu'elle présente le journal télévisé, force est de constater que cette formule peut toujours être remplacée par un simple « on constate, reconnaît… » ou, si on veut vraiment insister sur le fait que la constation est inévitable, par un « on (...)lire la suite sur Atlantico