À Allâh nous appartenons et vers Allâh nous retournerons
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À Allâh nous appartenons et vers Allâh nous retournerons
L’importance de la croyance dans la guérison
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Sa’d rapporte :
« Je suis tombé malade, et le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) est venu me rendre visite. Il mit sa main entre mes deux tétons au point que je sente sa froideur sur mon cœur, et il me dit: « Tu souffres de problèmes cardiaques, vas chez Al-Hârith Ibn Kaladah de Thaqîf, car il s’adonne à la médecine, et dis-lui de prendre sept dattes de Médine, de les briser avec leur noyau, et de te les administrer en coin de bouche (Al-Ladûd) [1]. »
[Dacîf Abû Dâwud (3875)]
Al-Maf’ûd (l’homme cardiaque) est celui qui se plaint du cœur, de la même manière que Al-Mabtûn désigne celui qui se plaint du ventre. »
Et Al-Ladûddésigne ce qui est administré en coin de bouche.
Les dattes possèdent des propriété étonnantes pour ce mal, et tout particulièrement les dattes de Médine, notamment [celles qu’on nomme] Al-‘Ajwah. (تمر عجوة)
Le fait qu’elles doivent être au nombre de sept est une chose qui doit être abordée par la Révélation.
Sa’d Ibn Abî Waqqâ s rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
« Celui qui mange au matin sept dattes [du village] Al-‘Âliyah ne sera touché en ce jour ni par le poison ni par la sorcellerie. »
et sous une autre formulation :
« Celui qui mange au matin sept dattes cueillies entre ces deux terres volcaniques[2] ne sera touché par aucun poison jusqu’au soir. »
[Al-Bukhârî (5768) et Muslim (2047)]
Les dattes sont chaudes du deuxième degré, et sèches du premier degré.
On dit aussi qu’elles sont humides, et aussi modérées [3].
Elles constituent une bonne nourriture, préservant la santé, surtout pour ceux qui ont l’habitude d’en consommer, comme les habitants de Médine et autres.
Elles comptent parmi les meilleurs aliments dans les pays froids et chauds dont la température est du deuxième degré, et elles sont meilleures pour eux que pour les habitants des pays froids, en raison de la fraîcheur de l’organisme de leurs habitants, et de la chaleur de l’organisme des gens des pays froids.
C’est pourquoi les habitants du Hijâz, du Yémen et de At-Tâ’if et leurs alentours ont l’habitude de se nourrir beaucoup d’aliments [d’humeur] chaude, plus que d’autres, comme les dattes et le miel.
Nous les avons vus ajouter à leurs mets dix fois de plus de poivre et de gingembre que les autres, voire plus encore.
Ils consomment du gingembre comme les autres mangent des sucreries.
J’ai vu certains d’eux en manger comme d’autres grignotent en buvant.
Cela leur convient et ne leur cause aucun préjudice en raison de la fraîcheur de leur organisme, et de l’évacuation de la chaleur vers la surface du corps, de la même manière que l’eau des puits est fraîche en été et chaude en hiver.
Ainsi, l’estomac consume les aliments lourds en hiver, mais pas en été.
Quant aux gens de Médine, les dattes sont pour eux presque comme le blé pour les autres.
Elles sont leur subsistance et leur matière, et les dattes de Al-‘Âliyah comptent parmi les meilleures de leurs dattes, car elles renforcent le corps, sont d’un goût exquis, et d’une véritable douceur.
Les dattes sont à la fois un aliment, un remède et un fruit, elles conviennent à la plupart des corps, renforcent la chaleur interne, et ne produisent pas d’excédents mauvais comme d’autres aliments ou fruits.
Plus encore, elles protègent celui qui prend l’habitude d’en consommer de la puanteur et la corruption des humeurs.
Ce hadith est un propos spécifique adressé aux gens de Médine et ses alentours, et nul doute que les lieux ont des spécificités, et de nombreux remèdes sont bénéfiques à un endroit et pas ailleurs.
Un remède poussant à cet endroit peut être bon pour une maladie, mais ne pas avoir cette propriété s’il pousse ailleurs en raison de l’influence de la terre ou de l’air ou des deux.
La terre a des propriétés et natures dont la diversité est proche de celles de l’homme.
De nombreuses plantes peuvent être un aliment dans un pays et un poison mortel dans un autre ; un remède pour les uns et un aliment pour les autres ; un remède pour des maladies chez certains, et un remède pour d’autres maladies chez d’autres ; un remède convenant aux gens d’une région mais pas à d’autres.
Quant au nombre sept, il trouve son explication dans la création et la Législation.
Allah a créé les cieux, les terres, et les jours au nombre de sept.
De même, l’homme fut créé en sept phases.
Allah a légiféré à Ses serviteurs de tourner sept fois autour de la Ka’bah, les allers-retours entre As-Safâ et Al-Marwah sont également au nombre de sept, les lapidations des stèles se fait par série de sept, et les premiers Takbîr de la prière du ‘Îd sont également au nombre de sept.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
« Commandez à vos enfants de célébrer la prière à l’âge de sept ans. »
[Sahîh Abû Dâwud (494)]
Lorsqu’il était malade, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) ordonna qu’on verse sur lui sept outres.
[Al-Bukhârî (4442)]
Allah envoya le vent contre le peuple de ‘Âd pendant sept nuits, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) demanda à Allah qu’Il l’aide contre son peuple par « sept » comme les sept de Yûsuf.
[Al-Bukhârî (1006)]
Allah a comparé ce qui multiplie l’aumône à un grain qui fait pousser sept épis, chaque épi contenant cent grains ; les épis vus par le compagnon de Yûsuf étaient au nombre de sept, et ils les ont semés pendant sept ans, et l’aumône est multipliée jusqu’à sept cent fois, voire plus encore, et ceux qui entreront au Paradis sans jugement dans cette communauté seront soixante-dix mille.
Nul doute que ce chiffre possède des spécificités que d’autres n’ont pas.
Le sept rassemble la signification des nombres, dans leur ensemble et leurs spécificités.
Le nombre est soit pair, soit impair.
Les nombres pairs sont premiers et seconds, de même pour les nombres impairs.
Ce sont quatre degrés : pair premier et second, impair premier et second.
Ces degrés ne sauraient être moindre que sept qui est un nombre complet qui rassemble les quatre degrés des nombres, c’est-à-dire : pair, impair, premiers et seconds, ce qui signifie pour l’impair : le premier est le nombre trois, et le second est le nombre cinq.
Le premier pair est le nombre deux, et le second est le nombre quatre.
Les médecins ont accordé une grande importance au nombre sept, surtout dans les maladies de grande fièvre. Hippocrate a dit : Tout en ce monde est composé de sept parties.
Les astres sont au nombre de sept, les jours sont au nombre de sept, et l’âge des gens est composé de sept [périodes] : enfant jusqu’à sept ans, puis garçon jusqu’à quatorze ans, puis adolescent, puis jeune homme, puis homme mûr, puis vieillard, puis sénile jusqu’à la fin de l’existence.
Et Allah connaît mieux Sa sagesse, Sa législation, et Sa prédestination dans la spécification de ce nombre.
Est-ce ce sens qui est visé ou un autre ?
L’utilité de ce nombre de dattes venant de ce pays, et de cette contrée en particulier contre le poison et la sorcellerie, en empêchant d’en être atteint, est une propriété qui, si elle avait été énoncée par Hippocrate ou Galien, les médecins l’auraient accueillie avec consentement, et soumission, alors que celui qui dit cela n’a pour lui que l’intuition, la conjecture et la supposition.
Et les propos de celui dont les paroles ne sont que certitude, affirmation, preuve et révélation sont plus dignes d’êtres accueillis avec acceptation, soumission, et sans aucune objection.
Les remèdes contre les poisons tiennent parfois de leur nature et parfois de leurs propriétés, comme les propriétés de nombreuses pierres, gemmes et corindons [4]. Et Allah est plus savant.
Les dattes mentionnées sont utiles contre certains poisons, donc le hadith appartient à la catégorie du général spécifié.
Elles peuvent aussi être bénéfiques, en raison de propriétés de ce lieu ou de ce sol, contre tout poison.
Mais il y a ici un point qu’il faut exposer et qui est que la condition pour le remède soit bénéfique est que le malade doit l’accepter, croire à son utilité, et ainsi la nature l’acceptera et s’en aidera pour repousser la maladie.
Ceci au point que beaucoup de traitements se suffisent de la croyance, du bon consentement, et de l’acceptation totale.
Les gens ont vu en cela des choses étonnantes, car la nature l’accepte avec force, l’âme s’en réjouit, donc les forces se ravivent, le pouvoir de la nature se renforce, la chaleur interne rejaillit, et cela aide à repousser ce qui est nuisible.
Au contraire, de nombreux remèdes sont utiles contre des maladies, mais leur effet est annihilé par le manque de croyance du malade en eux, et du fait que la nature ne les accepte pas, ainsi ils n’ont aucun effet.
Considère cela par rapport au plus grand des remèdes, et le plus utile au cœur et au corps, à l’existence et la résurrection, à la vie d’ici-bas et de l’au-delà, qui est le Coran qui est une guérison de toute maladie.
Regarde comment il est inutile aux cœurs qui ne croient pas qu’il contient une guérison et une utilité, et plus encore comment il augmente leur maladie.
Les maladies du cœur n’ont pas de remède plus efficace que le Coran qui constitue leur guérison parfaite et totale, ne laissant aucune maladie sans la guérir, préservant totalement sa santé, et la protégeant parfaitement contre tout ce qui lui est nuisible.
Cependant, l’éloignement de beaucoup de cœurs vis-à-vis du Coran, l’absence de croyance ferme qu’il soit une guérison, l’absence de mise en pratique, et leur détournement vers des remèdes composés par leurs semblables a fait obstacle entre eux et la guérison à travers lui.
Les habitudes se sont imposées, le détournement s’est accentué, et les maux et maladies chroniques ont dominé les coeurs.
Les gens et les médecins ont été éduqués à soigner leurs semblables par ce que leurs enseignants et ceux qu’ils tiennent en haute estime leur ont établi.
Ainsi, le malheur a pris de l’ampleur, la maladie s’est installée, sont apparues des maux et maladies qu’ils ont été incapables de soigner, et chaque fois qu’ils tentaient de les soigner avec ces nouveaux remèdes, ils empiraient et se renforçaient, ils sont comme le dit [le poète] :
Il est étonnant, et les choses étonnantes sont légion
De voir la proximité de la guérison mais de ne pouvoir y parvenir
Tels des chameaux le désert, mourant de soif
Alors qu’ils portent de l’eau sur leurs dos.
[1] En arabe, les remèdes portent des noms différents selon leur mode d’utilisation. Ainsi, As-Sa’ût désigne ce qui est pris par le nez, et Al-Ladûd ce qui est pris du coin de la bouche.
[2] C’est-à-dire Médine qui est située entre deux terres volcaniques, à l’Est et l’Ouest.
[3] Pour bien comprendre cet ouvrage, il est nécessaire de savoir que Ibn Al-Qayyim l’écrit alors qu’à son époque la médecine est dominée par la théorie des humeurs qui fut l’une des bases de la médecine antique. En médecine, l’humeur désignait les liquides circulant dans l’organisme tels que le sang, la lymphe et la bile. Selon cette théorie, le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide. Ces éléments, mutuellement antagoniques (l’eau, la terre éteignent le feu, le feu fait s’évaporer l’eau), doivent coexister en équilibre pour que la personne soit en bonne santé. Tout déséquilibre mineur entraîne des « sautes d’humeur », tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet. La santé (de l’esprit ou du corps) varie en fonction de l’équilibre des humeurs dans le corps. Lors d’un déséquilibre, quand une humeur l’emporte sur toutes les autres, ou que son influence est excessive, les maladies physiques et psychiques surviennent. Les traitements sont donc calculés pour rétablir l’équilibre et les régimes pour le maintenir. Si l’humeur ne peut s’évacuer naturellement (par vomissement, expectoration, saignement de nez, urine ou défécation), on peut avoir recours à des remèdes qui vont la provoquer (purgatifs, saignées).Dans le cas contraire, lorsqu’une humeur fait défaut, on peut y remédier par une nourriture appropriée, ou des exercices. Il faut également bien distinguer ce qui, dans les propos de l’auteur, est basé sur un Texte du Coran et de la Sunna, et ce qui fait référence à l’expérience et aux remèdes connus de l’époque.
[4] Gemme désigne une pierre précieuse, et corindon le minéral le plus pur après le diamant.
Source : l’authentique de la médecine prophétique
Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya
La médecine prophétique
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Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) se soignait seul et le commandait à ceux de sa famille ou ses Compagnons frappés par la maladie.
Mais, ni lui ni ses Compagnons n’avaient recours à ces remèdes composés, dits pharmacologiques.
Leurs remèdes étaient la plupart du temps uniques, et ils pouvaient y ajouter ce qui pouvait le renforcer ou au contraire réduire sa force.
C’est là la médecine de la plupart des communautés, de toutes ethnies : arabes, turcs, et bédouins.
Seuls les byzantins et grecs utilisaient des remèdes composés.
Enfin la plus grande partie de la médecine d’Inde se base sur des remèdes uniques.
Les médecins sont d’accord pour dire que s’il est possible de se soigner par la nourriture, on ne délaisse pas cela pour un médicament.
Et s’il est possible d’utiliser un remède unique, on ne délaisse pas cela pour un remède composé.
Ils ont dit: « Pour toute maladie qu’on peut vaincre par la nourriture et la diète, on ne doit pas essayer de la vaincre par les médicaments. »
Ils ont également dit : « Le médecin ne doit être passionné par la prescription de médicaments. »
Car si le médicament ne trouve dans le corps aucune maladie à dissiper, ou trouve une maladie à laquelle il ne convient pas, ou s’il convient mais que son dosage est trop important ou que l’administration n’est pas bonne; le médicament s’attaque à la santé et la détruit.
Les médecins experts ne soignent généralement leurs malades que par les remèdes uniques, et ils constituent l’une des trois parties de la médecine.
Cela s’explique par le fait que les remèdes sont du même genre que la nourriture, et dans les communautés ou groupes dont la nourriture est essentiellement composée de plats uniques, les maladies sont très rares, et leurs remèdes sont eux aussi uniques.
Alors que les habitants des villes dont la nourriture est généralement composée de plats composés (multiples), auront besoin de remèdes composés en raison du fait que leurs maladies sont souvent composées, donc les remèdes composés seront plus efficaces pour eux.
Les maladies des bédouins et habitants des déserts sont uniques et on peut les soigner par des remèdes uniques.
Et c’est une preuve pour le corps médical.
Nous disons : il est un autre point qui est que la médecine des docteurs en comparaison de la sienne est comparable aux remèdes de grand-mères et aux remèdes coutumiers vis-à-vis de leur médecine, et cela a été reconnu par leurs experts et pontes.
Ce qu’ils possèdent de science de la médecine provient pour certains d’entre eux de l’analogie, d’autres de l’expérience, d’autres encore d’inspirations, de rêves et d’intuitions justes, et enfin d’autres encore disent qu’ils en ont pris beaucoup des animaux : en constatant que lorsque les chats dévorent des bêtes venimeuses, ils se dirigent vers la lampe et lapent l’huile afin de se soigner, ou comme les serpents qui sortent de terre les yeux recouverts, se dirigent vers les feuilles Ar-Râziyânj [Nom perse qui désigne les plants d’anis vert] pour y frotter leurs yeux, ou encore comme l’oiseau qui s’injecte de l’eau de mer quand sa disposition naturelle est obstruée, et bien d’autres exemples mentionnés dans les principes de la médecine.
Que dire de ceci et d’autres exemples similaires face à la Révélation faite par Allah à Son Messager de ce qui est bénéfique et nuisible ?
Leur médecine en comparaison de la Révélation est comparable à ce qu’ils possèdent de science face à ce qu’ont apporté les prophètes.
Plus encore, on trouve des remèdes qui guérissent des maladies, auxquels les plus grands médecins ne sont pas parvenus malgré leurs sciences, leurs expériences et analogies.
Ce sont les remèdes du cœur et de l’âme, la force du cœur, le fait qu’il se fie à Allah, ait confiance et se tourne vers Lui, la servilité, l’humiliation devant Lui, l’aumône, l’invocation, le repentir et la demande de pardon, la bienfaisance envers les créatures, le secours porté à l’affligé, et le soulagement du malheureux.
Ces remèdes ont été expérimentés par des communautés de religions et voies différentes, et ils ont constaté une influence sur la guérison à laquelle ne parvient pas le plus savant des médecins, même avec son expertise et son analogie.
Nous-mêmes, et d’autres, avons expérimenté nombre de ces choses, et avons constaté qu’elles produisent ce qu’aucun remède matériel ne produit.
Et plus encore, ces remèdes matériels en comparaison des remèdes prophétiques sont semblables aux remèdes coutumiers face à la médecine.
Cela suit la loi de la sagesse divine et n’en sort pas, mais les causes diffèrent.
Lorsque le cœur parvient au Seigneur de l’univers, au Créateur de la maladie et du remède, et Celui qui administre et gère la nature comme Il le veut, il obtiendra des remèdes autres que ceux des cœurs éloignés de Lui et qui s’en écartent.
On sait que si l’esprit est fort, de même que l’âme et la nature, ils s’entraident pour repousser et vaincre la maladie.
Comment nier que celui dont la nature et l’âme sont fortes, et se réjouit de leur proximité vis-à-vis de leur Créateur, de Sa compagnie, de leur amour pour Lui, et se délectent de Sa mention, Lui attribuent toute force, se tournent vers Lui, cherchent aide auprès de Lui et placent leur confiance en Lui, que tout cela comptera parmi les plus grands remèdes, et lui apportera la force de repousser totalement le mal. Ne nie cela que le plus ignorant des hommes, au voile le plus épais, à l’âme la plus dense, et qui est le plus éloigné d’Allah et de la réalité humaine.
Nous mentionnerons – si Allah le veut – la cause par laquelle la lecture de Al-Fâtihah a dissipé le mal de celui qui fut piqué [par un scorpion] et qui fut soigné par cette lecture et se leva comme s’il n’avait jamais eu aucune convulsion.
Ce sont là deux formes de médecine prophétique dont nous parlerons – par la volonté d’Allah – en fonction de nos efforts, capacités, et de notre science insuffisante, connaissances légères et marchandise modique.
Mais nous demandons à Celui qui possède tout le bien, et nous puisons de Sa grâce, Il est certes le Puissant et le Donateur suprême.
Jâbir Ibn ‘Abd Allah rapporte que le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit :
«Toute maladie a un remède, si on applique le remède sur la maladie vient la guérison par la permission d’Allah http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/jjh.gif. »
[Muslim (2204)]
Abû Hurayrah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam) a dit :
«Allah n’a pas fait descendre une maladie, sans faire descendre son remède.»
[Al-Bukhârî (5678)]
Usâmah Ibn Sharîk (t) rapporte :
« J’étais auprès du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) lorsque des bédouins arrivèrent et dirent : « Ô Messager d’Allah ! Devons-nous nous soigner ? »
Il répondit : « Oui, ô serviteurs d’Allah, soignez-vous, car Allah n’a pas fait une maladie sans y donner un remède, à l’exception d’une seule. – Qu’elle est-elle ? – La sénilité. »
[Sahîh Abû Dâwud (3855)]
et sous une autre formulation :
« Allah n’a pas fait descendre une maladie sans en faire descendre un remède, connu par certains et ignoré par d’autres. »
[Ahmad (4/278)]
Abû Khizâmah rapporte :
« Je dis, ô Messager d’Allah ! Les incantations que nous faisons, les remèdes que nous appliquons, et les moyens de protection que nous utilisons repoussent-ils quoi que ce soit de la prédestination d’Allah ? »
Il répondit : « Ils font partie de la prédestination d’Allah. »
[At-Tirmidhî (2066), cette chaîne de transmission est qualifiée de faible par Al-Albânî]
Ces hadiths impliquent de confirmer l’existence des causes et conséquences, et de déclarer caduque l’avis de ceux qui les nient.
On peut penser que sa parole « Toute maladie a son remède » est à considérer de manière globale, et qu’elle comprend également les maladies mortelles, et les maladies qu’aucun médecin ne peut soigner.
Allah a fait des remèdes pour les soigner, mais Il les a cachés aux hommes et ne leur a pas donné le moyen d’y parvenir, car les créatures ne connaissent que ce qu’Allah leur fait connaître.
Ainsi, le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a lié la guérison à la rencontre du remède et de la maladie, car tout créature a un contraire, et toute maladie a un remède opposé qui en guérit.
Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a lié la guérison à la compatibilité de la maladie avec le remède, cela est un degré supérieur à sa simple existence, car si le remède dépasse la maladie dans l’application ou la quantité prescrite, il la déplace vers une autre maladie.
Et si la quantité est insuffisante, il ne peut la combattre, et le traitement sera insuffisant.
Si on ne donne pas le remède adéquat ou si le remède n’est pas appliqué sur la maladie, la guérison n’aura pas lieu.
De même, si le moment ne convient pas à ce remède, il ne sera d’aucune utilité, ou si le corps n’accepte pas ce remède, qu’il est trop faible pour le supporter, ou qu’il existe quelque chose qui l’empêche d’agir, la guérison n’aura plus lieu, faute de rencontre [entre la maladie et le remède].
Mais lorsque la rencontre se produit, la guérison arrive nécessairement – par la permission d’Allah – et c’est là la meilleure manière de comprendre le hadith.
La deuxième interprétation consiste à dire que le général désigne le particulier, surtout que les sens inclus dans les termes sont beaucoup plus nombreux que les sens visés, et cela est usité dans toutes les langues.
Donc le sens serait : Allah n’a pas fait une maladie à laquelle on peut appliquer un remède sans avoir donner ce remède. Donc sont exclues les maladies auxquelles on ne peut appliquer aucun remède.
De la même manière qu’Allah dit du vent qu’Il a envoyé sur le peuple de ‘Âd (traduction rapprochée) :
« Détruisant tout, par ordre de son Seigneur » [Al-Ahqâf, v.25]
C’est-à-dire toute chose pouvant être détruite et que le vent peut détruire, et les exemples similaires sont très nombreux.
Celui qui médite la création des contraires dans cet univers : leur opposition, répulsion et domination mutuelles constatera la perfection de la puissance du Seigneur, Sa sagesse, Sa maîtrise parfaite de ce qu’Il a fait, et Son unicité dans la Seigneurie et la domination, alors que tout en dehors de Lui a un contraire et un opposé.
Il est-il le riche par essence, et tout en dehors de Lui est dans le besoin par essence.
Dans les hadiths authentiques, on mentionne l’ordre de se soigner et le fait que cela n’est pas contraire à la confiance en Allah, de la même manière que le fait de combattre les maux de la faim, la soif, la chaleur, et le froid par leurs opposés. Plus encore, la réalité de l’Unicité n’est réalisée parfaitement qu’en considérant les causes créées par Allah pour impliquer leurs conséquences, dans l’univers et la Législation.
Les nier est un dénigrement de la confiance en Allah, de même que l’Ordre et de la sagesse.
Cela l’affaiblit, car celui qui renie [le recours aux remèdes] pense que le fait de les délaisser est signe d’une confiance en Allah plus forte.
Mais les délaisser est une faiblesse qui s’oppose à la confiance en Allah dont la réalité consiste à ce que le cœur s’appuie sur Allah pour obtenir ce qui sera utile au serviteur d’Allah, dans sa religion et sa vie d’ici-bas, et repousser ce qui nuira à sa religion et sa vie d’ici-bas.
Cet appui sur Allah doit être accompagné de la mise en pratique des causes, sinon il reniera la sagesse et la Législation.
Donc le serviteur ne doit pas considérer sa faiblesse comme une forme de confiance en Allah, ni sa confiance en Allah comme une faiblesse.
C’est là une réfutation de ceux qui rejettent le traitement et disent : « Si la guérison est prédestinée, le traitement est inutile ; et de même si elle n’est pas prédestinée. » Ils disent aussi : « La maladie est arrivée par la prédestination d’Allah, et celle-ci ne peut être ni repoussée, ni rejetée. »
C’est cette question qui fut posée par les bédouins au Messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam), et sache par Allah, Sa sagesse et Ses Attributs, que les nobles Compagnons n’auraient pu poser cette question.
Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) leur a répondu d’une manière convaincante et suffisante en disant : Ces remèdes, incantations et moyens font partie de la prédestination d’Allah, rien ne sort de Sa prédestination, et on repousse Sa prédestination par Sa prédestination.
Ce repoussement fait partie de Sa prédestination, et il n’y a aucun moyen de sortir de Sa prédestination, au même titre que le fait de repousser le mal de la faim, la soif, la chaleur, et du froid par leurs contraires, ou de repousser l’ennemi par le djihad.
Que ce soit ce qui repousse, ce qui est repoussé ou le repoussement lui-même, tout cela fait partie de la prédestination d’Allah.
On dit à celui qui pose cette question : cela t’impose de pratiquer une cause par laquelle tu obtiendras un bénéfice ou repousseras une nuisance, car si le profit et la nuisance sont prédestinés, il n’est pas impératif qu’ils se produisent ; et s’ils ne sont pas prédestinés, il n’y a aucun moyen qu’ils se produisent.
Cela signe la destruction de la religion et de la vie d’ici-bas, et la corruption du monde.
Ne dit cela que celui qui repousse et s’oppose à la vérité, et qui mentionne la prédestination pour rejeter l’argument de celui qui voit juste à ce sujet, à l’image des polythéistes qui dirent (traduction rapprochée) :
« Si Allah avait voulu, ni nous ni nos ancêtres n’aurions associé » [Al-An’âm, v.148]
« Si Allah avait voulu, nous n’aurions pas adoré quoi que ce soit en dehors de Lui, ni nous ni nos ancêtres » [An-Nahl, v.35]
Ils dirent cela pour rejeter la preuve d’Allah contre eux par l’envoi des prophètes.
On peut répondre à celui qui interroge de la sorte en disant : Il existe une troisième partie que tu n’as pas mentionnée et qui est qu’Allah a prédestiné telle et telle chose par cette cause.
Ainsi, si tu mets en pratique cette cause, cela se produit, sinon non.
S’il objecte : « S’Il me l’a prédestiné, je le ferais ; sinon, je ne saurais le faire. »
On lui répond : Acceptes-tu cette argumentation de ton esclave, de ton enfant ou de ton servant, s’il rejette ton ordre ou ton interdiction, en s’appuyant sur la prédestination, et te désobéit ?
Si tu l’acceptes, ne blâme pas celui qui te désobéit, prend tes biens, diffame ton honneur, et ne respecte pas tes droits.
Et si tu ne l’acceptes pas, alors comment peux-tu l’accepter pour rejeter les droits d’Allah sur toi ?
On rapporte dans un récit des Gens du Livre que Ibrâhîm l’ami privilégié d’Allah dit : « Seigneur ! D’où provient la maladie? – De Moi. – Et le remède ? – De Moi. – Alors quel est le rôle du médecin ? – C’est un homme à qui on a confié d’ordonner le remède. »
Sa parole : « Toute maladie a son remède » renforce l’âme du malade et du médecin, et incite à demander et rechercher ce remède. Car si le malade sent que sa maladie a un remède qui la dissipe, son cœur s’attachera à l’espoir, l’ardeur du désespoir diminuera, et la porte de l’espoir s’ouvrira devant lui.
Et lorsque son âme se renforce, sa température naturelle jaillit, et cela renforce les âmes animales, spirituelles et naturelles.
Et lorsque ces âmes se renforcent, les forces qu’elles portent se fortifient et elles vainquent et repoussent la maladie.
De même, si le médecin sait que cette maladie a un remède, il peut le demander et le rechercher.
Les maladies du corps sont semblables aux maladies du cœur, et Allah n’a pas créé une maladie du cœur sans créer sa guérison par son contraire.
Si le porteur de la maladie le connaît et l’emploie, il l’applique sur la maladie de son cœur et le guérit, par la permission d’Allah.
Source : L’authentique de la médecine prophétique
Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya
À Allâh nous appartenons et vers Allâh nous retournerons
L'urine de chameau
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...14/dfqgqfd.gif
Ce hadith est rapporté en plusieurs versions par Boukhari et Mouslim dans leur sahih :
« Le prophète http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/saws.gif leur ordonna de suivre ses chameaux et de boire leur lait et leur urine.
C'est ce qu'ils firent jusqu'au recouvrement de leur santé. »
Hadith rapporté par Al-Boukhari 7 : 590
D’après 'Anas ibn Malîk (qu'Allah soit satisfait de lui), des gens de `Urayna vinrent à Médine trouver l'Envoyé d'Allah http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/saws.gif et comme ils eurent très mal au ventre, l'Envoyé d'Allah http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/saws.gif leur dit:
"Si cela vous convient, allez boire du lait et de l'urine des chamelles de l'aumône".
En suivant son conseil, ils se rétablirent, mais ils tuèrent les bergers, revinrent sur leur foi, et s'emparèrent des chameaux de l'Envoyé d'Allah http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/saws.gif .
Aussitôt mis au courant, le Prophète http://idata.over-blog.com/2/22/33/01/saws.gif dépêcha sur leurs traces des hommes qui les rejoignirent et les ramenèrent.
Il ordonna alors de leur couper les mains et les pieds, de leur crever les yeux au fer rouge et de les laisser à "Al-Harra" où ils périrent (Au titre de talion, car ces bandits avaient tué les bergers de cette même façon cruelle).
Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim (arabe uniquement : 3162) (français : 961)
À Allâh nous appartenons et vers Allâh nous retournerons
Déjeuner le matin avec sept dattes
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D'après Sa'd ibn abi Waqass le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :
« Celui qui déjeune le matin avec sept dattes de « al 'Ajwa », rien ne pourra lui nuire ce jour-là, ni poison et ni sorcellerie »
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...3/sortbook.gif Le Hadith est authentique, il est rapporté par Bukhari et Muslim dans son Sahih
"al 'Ajwa" Il s'agit d'une espèce de dattes qui poussent dans la ville de Médine.
Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- la planta de sa main, ce qui lui donne des avantages grâce à la bénédiction des plantations du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-.
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...3/sortbook.gif Les effets guérisseurs d'al 'Ajwa continueront jusqu'au Jour de la Résurrection, le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- l'affirma de son vivant dans le Hadith de Sa'd ibn abi Waqass cité plus haut.
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...3/sortbook.gif Les effets guérisseurs dépassent ceux d'al 'Ajwa et concernent toutes les dattes de Médine, c'est justement ce qui ressort du Hadith rapporté par Mouslim qui dit :
"Celui qui déjeune le matin avec sept dattes « de ce qui pousse au sein de Médine, » ne sera pas affecté par le poison jusqu'au soir."
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...3/sortbook.gif Sheikh Abdelaziz As-sadhan rapporte dans sa conférence "Waqafat ma'a ba'dh Ahl 'Ilm 18 min 00 sec environs", que si la personne ne trouve pas de dattes d'Al 'Ajwa dans ce cas il peut manger n'importe quelle datte de médine et s'il ne trouve pas datte de médine alors il peut consommer n'importe quelle datte, et que ceci est l'avis de Sheikh Ibn Baz notamment.
http://idata.over-blog.com/2/22/33/0...3/sortbook.gif Ceux qui ont côtoyé Sheikh Ibn Baz rapportent que la première chose que le Sheikh mangeait le matin était 7 dattes.
À Allâh nous appartenons et vers Allâh nous retournerons
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Le remède efficace contre la sorcellerie et le moyen de la combattre
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Les remèdes les plus utiles contre la sorcellerie sont les médicaments divins, car ces remèdes sont, par essence, bénéfiques.
Certes, résulte des agissements liés aux mauvais esprits vils.
Leur élimination se fait par l’utilisation de ce qui les repousse et ce qui leur résiste parmi les glorifications, [la récitation] des versets du Qor’ân, et les invocations qui anéantissent leurs effets et leurs traces [sur la victime].
Plus [ces invocations] sont fortes et dures, plus leur propagation sera efficace.
Cette situation est telle que la confrontation de deux armées, chacune étant équipée d’armes, et l’armée victorieuse vaincra l’armée défaite et s’appropriera le pouvoir.
Si le cœur est rempli de l’amour d’Allâh, recouvert par l’invocation d’Allâh, muni d’acheminement, d’invocations et de formulations protectrices qu’il prononce sincèrement et conformément aux sentiments qu’il nourrit dans son cœur et sa langue, ceci constituera l’un des moyens les plus efficaces pour éloigner la sorcellerie, et ce sera un des plus grands remèdes pour lui après [que ce Sihr] l’ai accablé.
Leur magie [à ces ensorceleurs] ne déploie ses effets que dans les cœurs faibles et les âmes amoureuses attachées aux ignominies.
C’est pour cette raison que la sorcellerie affecte le plus souvent les femmes et les garçons, les ignorants et les nomades, et celui dont la part de confiance en Allâh et de croyance à l’unicité d’Allâh est minime, et dont le lot d’invocations et de prières prophétiques n’est que réduit.
Et n’est pas touché par ces malheurs celui qui revient aux invocations et formules protectrices prophétiques.
Il a été dit : l’ensorcelé est celui qui se laisse entraîner aisément et qui est dépendant d’une chose précise pour laquelle il se tourne souvent, qui maîtrise les tendances de son cœurs.
Les mauvais esprits ne dominent que d’autres susceptibles d’être assujettis, car ils ne penchent que vers ce qui convient à ces esprits ignobles, et sont démunis de force divine, en étant désarmés.
Ainsi, les esprits vils rencontrent ces âmes désarmées, prédisposées à ce qui leur convient.
Ils s’en emparent donc et les influencent par la magie ou autre.
Wa Allâhu A’lâm. [1]
Notes
[1] Kitâb « Zâd ul-Ma’âd fî hadî kheyr al-’Ibâd » de Ibn al-Qayyîm, 4/116-117
Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya