Re : Guerre des civilisations, La guerre dure tant que durent les profits, Lobby Pro-
En hommage a mon Ami Safir
LE CHOC DES CIVILISATIONS
1914 : Guerre de la "civilisation" moderne contre la barbarie russe ou le Kaiser germanique
1939 : Guerre de la démocratie contre le Nazisme
1945 à 1989 : Guerre de la démocratie contre le communisme ou pour les pays socialistes contre l'impérialisme
Aujourd'hui : Guerre pour la défense du "mode de vie occidental" contre "le fanatisme islamiste" ou, à l'inverse, de "l'Islam contre les Croisés et les Juifs"
Huntington (Professeur à l’Université Harvard) prétend que depuis la fin de la guerre froide, ce sont les identités et la culture qui engendrent les conflits et les alliances entre les États, et non les idéologies politiques ou l’opposition Nord-Sud.
Le monde a ainsi tendance à se diviser en civilisations qui englobent plusieurs États. Il n’y a donc pas de coïncidence entre État et civilisation. Pour Huntington, la civilisation représente l’entité culturelle la plus large. Elle « est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification. »
Selon Huntington, sept à huit civilisations se partagent le monde, quoiqu’il n’en nomme que cinq, la chinoise, la japonaise, l’hindoue, la musulmane et l’occidentale. Il ne voit pas l’Afrique comme une civilisation en soit, préférant rattacher le continent aux autres civilisations. À l’égard de l’Amérique latine, il adopte une position ambivalente. Tantôt il la considère comme une sous-civilisation de l’Occident, tantôt il y voit une civilisation distincte, menaçante pour les États-Unis.
Ainsi est en train de s’établir selon Huntington un nouveau rapport de forces entre civilisations. Alors que l’Occident voit son influence et son importance relatives décliner, les civilisations asiatiques gagnent en puissance économique, militaire et politique et réaffirment leurs valeurs propres. Connaissant une croissance démographique rapide, l’Islam est en proie à des rivalités intestines et déstabilise ses voisins. La poussée démographique de l’Islam s’accompagne d’une résurgence de la religion islamiste qui, dans plusieurs pays, s’est illustrée par la montée du fondamentalisme, en particulier chez les jeunes.
Huntington décrit ensuite l’émergence d’un ordre mondial organisé sur la base de civilisations. Il constate l’apparition d’organisations et de forums regroupant des États appartenant à la même civilisation. Les États coopèrent d’autant mieux les uns avec les autres qu’ils ont en commun des affinités culturelles, tandis que les efforts faits pour attirer une société dans le cercle d’une autre civilisation échouent. Au sein d’une même civilisation, les États s’unissent autour d’un État phare. La Chine, l’Inde et le Japon dominent chacun leur propre sphère civilisationnelle. L’Occident connaît deux puissances dominantes, les États-Unis et l’axe franco-allemand, la Grande-Bretagne occupant une position médiane entre les deux. Par contre, profondément divisé et dispersé, l’Islam n’a pas d’État phare, pas plus que l’Afrique et l’Amérique latine. Certains pays, comme la Russie, la Turquie et le Mexique, ont tenté de s’occidentaliser, au prix toutefois de déchirements qui ont souvent mis en échec ce processus. Société occidentale, l’Australie a tenté en vain de se définir comme société asiatique et devrait plutôt chercher à se rapprocher des États-Unis en adhérant, avec la Nouvelle-Zélande, à l'ALÉNA
Enfin, Huntington lance à l’Occident un appel au ressaisissement. Il estime que la survie de l’Occident dépendra de la capacité et de la volonté des Américains de réaffirmer leur identité occidentale fondée sur l’héritage européen. La persistance du crime, de la drogue et de la violence, le déclin de la famille, le déclin du capital social, la faiblesse générale de l’éthique et la désaffection pour le savoir et l’activité intellectuelle, notamment aux États-Unis, sont autant de signes indiquant le déclin moral de l’Occident.
Huntington reproche aux multiculturalistes américains de vouloir créer « un pays aux civilisations multiples, c’est-à-dire un pays n’appartenant pas à aucune civilisation et dépourvu d’unité culturelle. » Il croit que l’affrontement entre les partisans du multiculturalisme et les défenseurs de la civilisation occidentale constitue le « véritable conflit » aux États-Unis. Si ces derniers devaient se désoccidentaliser, l’Ouest se réduirait alors à l’Europe, elle-même aux prises avec l’irruption de l’Islam. Pour enrayer le déclin de l’Occident, l’Europe et l’Amérique du Nord devraient envisager une intégration politique et économique, de même qu'aligner les pays d'Amérique latine sur l'Occident, empêcher le Japon de s'écarter de l'Ouest, freiner la puissance militaire de l'Islam et de la Chine en maintenant la supériorité technologique et militaire de l'Occident sur les autres civilisations.
N’avez-vous pas l’impression mes amis que l’homme moderne et contemporain a besoin de plus en plus de guerre pour justifier son existence.
Forever HD 7420, Géant 2500 HD
"Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console"
"Qui que tu sois, viens, viens. Même si tu es un athée, c'est ici la demeure de l'espoir"