Le Martyr Sheikh Ahmad Yâsîn
Tel était le Sheikh Ahmad Ismâ`îl Yâsîn, qui naquit près d’Ascalon en 1938, pour vivre une vie de misère et de difficulté. Son père mourut quand il avait cinq ans, puis après la défaite de 1948, il fut contraint de se réfugier dans la Bande de Gaza, alors qu’il avait à peine dix ans. Sa famille et lui survivaient grâce aux restes qu’ils pouvaient trouver dans les anciens camps militaires égyptiens. Et pour couronner cette succession de malheurs, il connut un grave accident à l’âge de quatorze ans, alors qu’il faisait du sport avec ses amis, où il eut une fracture des vertèbres cervicales. Cela eut pour conséquence la paralysie générale de tous ses membres. Il sut alors qu’il resterait infirme sur un fauteuil roulant pour le restant de ses jours
La foi est sa parole- « Tout réside dans la volonté et dans la foi de l’individu en les principes auxquels il adhère. Le matérialiste dira que si le monde s’échappe de ses mains, il aura tout perdu. Mais le croyant, qui espère atteindre un Paradis aussi large que les cieux et la terre, veut quitter le monde éphémère pour le repos, la tranquillité et la sérénité éternels, en compagnie du Seigneur de l’univers. Le croyant attend donc ce jour avec impatience, prenant son courage à deux mains et combattant pour parvenir à cette fin. Il reste ferme dans la bataille jusqu’à son dernier souffle. »
« Ceux-là qui accourent à la désobéissance de Dieu ne sont pas dignes de défendre les causes de la Communauté, ni de se lever face aux ennemis. L’Histoire les rejettera tout comme elle a déjà rejeté leurs semblables d’antan. Car l’Histoire se répète. Combien est vraie la Parole de Dieu : « Ainsi faisons-Nous alterner les jours parmi les gens. » [2] Et combien est vraie Son autre Parole : « Et Nous avons certes écrit dans le Psautier, après l’avoir mentionné dans le Livre céleste, que la terre sera héritée par Mes pieux Serviteurs. » Or, ceux-là sont des corrupteurs : morts ou vivants, ils n’ont aucune place dans le registre des bienheureux. »
En 1991, il dit aux juges israéliens devant lesquels il comparaissait : « Le peuple juif a bu la coupe de la souffrance et a vécu dans la diaspora pendant des siècles. Aujourd’hui, c’est le même peuple qui contraint les Palestiniens à boire cette coupe. L’Histoire ne vous pardonnera pas. Et Dieu sera notre arbitre. »
La veille de sa mort, le Sheikh dit aux journalistes : « L’ennemi réclame que nous mettions un terme à la résistance. Mais nous, nous demandons : Pourquoi le monde ne réclame-t-il pas qu’Israël mette fin à son occupation de la Palestine ? Qui doit s’arrêter ? Celui qui se défend ou celui qui occupe la terre ? »
- Il dit également : « Le Hamas poursuivra ses opérations tant que l’armée israëlienne ne cessera pas de tuer les femmes, les enfants et les civils innocents. »
