Cent ans de folie
Chronique du jour
20 Janvier 2016
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Par Kader Bakou
Dans Cent ans de solitude paru en 1967, Gabriel Garcia Marquez évoquait déjà
l’absurdité de la guerre civile. Cette interminable guerre opposa les conservateurs
aux libéraux. Au début, la population prend une part active au conflit en envoyant
une armée de résistance dirigée par le colonel Aureliano Buendía (second fils de
José Arcadio) lutter contre le régime conservateur. Pendant ce temps,
au village, Arcadio (petit-fils du fondateur et fils de Pilar Ternera et José Arcadio)
est nommé chef civil et militaire par son oncle et se transforme en un dictateur
brutal, qui sera fusillé quand les conservateurs reprennent le pouvoir.
La guerre continue jusqu'au jour où le colonel, fatigué de lutter sans raison,
signe un traité de paix. Après avoir signé le traité, Aureliano se tire une balle dans
la poitrine, mais il survit. Plus tard, il retourne à la maison, s'éloigne de la politique
et se consacre à la fabrication de petits poissons en or, enfermé dans son atelier
d'où il ne sort que pour les vendre. La légende du colonel Buendia au cours de ces
interminables années de guerre avait fait de lui un héros mythique. Il semblait
immortel, mais la 32e défaite militaire l'obligea, donc, à signer l'armistice. Réfugié à
Macondo, totalement détruit, il dira : «Cette guerre a eu raison de tout !» Il s'enferme,
alors, dans son atelier. Plus rien d'humain ne subsiste en lui. Sa légende est morte,
le temps effacera jusqu’à son nom.
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