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Re : Samsung Electronics
La solidité de Samsung le met en position de force pour encaisser un nouveau scandale
Si une éventuelle arrestation pourrait faire baisser l’action du groupe et freiner sa réorganisation, elle ne menace pas sa croissance.
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Les investisseurs n'ont pas paniqué lundi à l'annonce de la demande du procureur de placer en détention Jay Y. Lee, le patron de Samsung. Le titre de Samsung Electronics, la perle du conglomérat, n'a reculé que de 2,1 % à Séoul. L'action évoluant toujours non loin de son plus haut niveau historique atteint début janvier, lorsque le groupe avait dévoilé, malgré le fiasco des Galaxy Note 7 explosifs, des profits trimestriels records.
Si les analystes s'agacent d'une éventuelle vacance du pouvoir à la tête du conglomérat et envisagent une légère érosion du cours de Bourse dans les prochains jours, aucun ne croit à une déstabilisation profonde de Samsung Electronics et des autres sociétés du « chaebol ». « Samsung dispose d'une solide équipe de dirigeants expérimentés, qui sont pleinement capables de gérer le quotidien du groupe », rappelle Mark C. Newman, du cabinet Bernstein Research. Il pointe notamment Kwon Oh-hyun et Choi Gee-sung, deux des plus hauts cadres de Samsung Electronics.
Réforme de la gouvernance
Ne s'étant pas imposé en micromanager, Jay Y. Lee a laissé une grande liberté à ses lieutenants pour se consacrer aux grandes orientations stratégiques de l'empire familial. C'est ainsi lui qui a poussé le groupe vers les équipements pour automobiles autonomes ou la biopharmacie.
Sans altérer la position dominante de Samsung sur le marché mondial des smartphones ou des semi-conducteurs, une arrestation du jeune héritier pourrait, en revanche, freiner la réorganisation de la gouvernance du « chaebol », demandée par nombre d'actionnaires et étudiée par la famille Lee.
Samsung, construit autour d'un enchevêtrement inextricable de participations croisées entre une soixantaine d'entités, envisageait de se réorganiser, à partir du printemps, en un holding simplifié. « Même si le scandale peut clairement freiner à court terme les projets de restructuration, cette réforme du groupe Samsung interviendra de toute façon », estime Mark C. Newman.
Malice
A Séoul, d'autres analystes rappelaient, lundi soir, avec malice que le pouvoir sud-coréen avait aussi, dans le passé, su se montrer clément avec les dirigeants de Samsung pour ne pas mettre en péril sa croissance, dont le pays a tant besoin. Lee Kun-hee, le père de Jay Y.
Lee, avait, lui-même, été condamné, en 2009, pour évasion fiscale mais n'avait écopé que d'une peine de prison avec sursis. Il avait, plus tard, été pardonné par la présidence en remerciement de son soutien à la candidature de la Corée du Sud à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de 2018. Un pardon similaire lui avait été accordé en 1997 après une autre condamnation pour financement illicite d'une élection présidentielle.
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