Pourquoi la croûte terrestre est découpée en plaques

[edenmartine]

Le premier modèle numérique permettant d'expliquer la naissance de la tectonique des plaques fait l'objet d'une publication scientifique dans la revue Nature.





La surface de la Terre est composée d'une douzaine de plaques tectoniques qui bougent les unes par rapport aux autres. L'origine de cette fragmentation de la croûte terrestre, semble-t-il unique dans le Système solaire, restait jusqu'à aujourd'hui relativement mystérieuse. Différents indices géologiques laissaient simplement penser que ce morcèlement s'était amorcé il y a quatre milliards d'années pour s'achever il y a trois milliards d'années. Depuis cette époque, les mouvements relatifs des plaques (collision, subduction, etc) auraient alors abouti au profil actuel des continents, des montagnes et des océans.
Dans une étude parue en ligne dimanche sur le site de la revue Nature, deux chercheurs, français et américain, proposent le premier modèle numérique permettant d'expliquer l'origine de ces plaques tectoniques. «Nous avons modélisé en deux dimensions les propriétés bien connues de la croûte terrestre originelle avant de la soumettre aux contraintes exercées par le manteau sur lequel elle repose», explique Yannick Ricard, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de géologie de Lyon. Le manteau, composé de roches plus tendres, est animé de mouvements de convection. Les roches profondes, plus chaudes, ont tendance à remonter par endroit tandis que les roches plus froides «coulent». Ces «courants» souterrains tendent à étirer ou à comprimer la croûte terrestre.
La «cicatrisation» est plus rapide sur Vénus

«Notre modèle montre que ces phénomènes de traction et de compression ont peu à peu fragilisé la croûte en réduisant la taille des grains de roche», poursuit Yannick Ricard. Un peu comme un morceau de sucre s'effrite au niveau de la cassure lorsqu'on le brise en deux. Aux températures rencontrées dans la croûte terrestre, il faut une dizaine de millions d'années pour créer une fragilité contre un milliard d'années pour que ces fractures «cicatrisent». «Les fragilités se sont ainsi accumulées pendant un milliard d'années le long de grandes lignes formant des plaques», explique le géologue:



Sur une planète comme Vénus, très semblable à la Terre mais où l'effet de serre est bien plus important, les températures plus chaudes induisent en revanche une cicatrisation très rapide: les plaques n'ont pas le temps de se former.
Un nouveau supercontinent dans 250 millions d'années

Les deux chercheurs ont maintenant comme projet de reprendre leur modèle, mais en trois dimensions, dans les deux prochaines années. «Cela représente un temps de calcul bien plus important, mais c'est à la portée des ordinateurs actuels», assure Yannick Ricard.
On ne sait pas si la tectonique des plaques est indispensable à l'apparition de la vie, mais le géologue estime à titre personnel qu'il y a peu de chance qu'une planète «géologiquement» morte puisse abriter une vie biologique. «La tectonique brasse les roches, fait remonter des matériaux neufs, contribue à renouveler la croûte», appuie-t-il.
La tectonique contribue dans tous les cas à changer radicalement le paysage global de notre planète. Et ce phénomène ne s'arrête pas. Les plaques continuent à se déplacer les unes par rapport aux autres. Selon certains modèles, la dérive actuelle des continents pourraient conduire dans 250 millions d'années à reformer un continent unique, baptisé Pangée ultime - en référence au dernier épisode où les terres émergées étaient réunies en un même supercontinent, il y a 300 millions d'années environ.

[harroudiroi]

Ça fait du bien de lire un peu géologie, histoire de d'aimer cette TERRE qui nous a tant donner sans retour et le " grand esprit homme " continue et continue à la détruire, pauvre de nous, nous détruisons notre MAISON.