La "montre intelligente" sur laquelle plancheraient des poids lourds de l’électronique est présentée comme l’appareil high-tech incontournable de la fin de l’année.
PROTOTYPES. Et si, après le succès des smartphones, le futur produit star high-tech pour le grand public était la « Smart Watch ». Une montre à affichage numérique que l’utilisateur pourrait personnaliser en y installant des applications, et qu’il piloterait comme un smartphone via un écran tactile.
En effet, depuis quelques mois, des poids lourds de l’électronique ont fait part de leur intérêt pour ce type de produit. Par exemple, géant sud-coréen Samsung a annoncé dans un communiqué qu’il réfléchissait à un accessoire pouvant se fixer au poignet, sur un guidon de vélo ou sur une pochette. Et le communiqué précise que ce produit pourrait-être la réponse de Samsung à la possible « iWatch » d’Apple.
En effet, bien qu’Apple n’ait fait aucun communiqué officiel au sujet d'un tel appareil, la firme aurait déposé 79 brevets comportant le mot « poignet », dont un sur un écran flexible, assure l’agence de presse américaine Bloomberg.

Une déferlante à venir ?

ÉCRAN DÉPORTÉ. Selon cette dernière, la Smart Watch le « next big thing » (le prochain gros truc) qui va arriver sur le marché. Mais au fait, c’est quoi au juste une « Smart Watch » ? À quoi diable vont servir ces appareils qui, selon le journal les Échos, sont « prêts à déferler sur la planète high-tech » ?
Les spécificités techniques et les fonctions des éventuels produits que mijotent Apple et Samsung sont bien entendu jalousement gardées. Toutefois, le concept de montre connectée n’est, lui, pas très nouveau. Plusieurs modèles, déjà sur le marché nous donnent une idée de ce à quoi une « Smart Watch » peut servir. Grosso modo, il s’agit d’un écran déporté qui vous permet d’utiliser votre smartphone sans avoir à le sortir de votre poche.




En effet, les modèles les plus perfectionnés qui existent sur le marché ne fonctionnent pas seuls. Ils s’apparient au téléphone portable via une liaison sans fil Bluetooth. Puis, via des applications installées sur les deux appareils, la montre affiche des informations collectées par le smartphone. À l'instar de ce dernier, la montre, dotée d’un écran tactile, se pilote à l’aide de caresses, de pincements et de tapotements. Selon les modèles, leur prix varie entre 100 et 300 euros.

Un écran déporté

L’écran fixé au poignet pourra alors afficher les notifications Facebook ou Twitter, les courriers électroniques et les SMS, ou encore des alertes d’actualité ou météo. C'est l'utilisateur qui choisit les informations qu'il veut ainsi consulter sur sa montre en la personnalisant, comme son smartphone, à l'aide d'applications dédiées.
Ainsi, un cycliste pourra avoir à son bras (ou sur le guidon de son vélo) sa vitesse moyenne ainsi que la distance parcourue. Et quelqu’un qui écoute la musique de son téléphone en le branchant sur des enceintes appréciera de pouvoir le piloter à distance à l’aide de sa montre. Les concepteurs imaginent aussi que la montre pourrait se mettre à vibrer si elle s’éloigne trop du smartphone, rappelant ainsi à son porteur qu’il est peut-être en train d’oublier son portable. Et d’après les rumeurs, elle pourrait même donner l’heure…
Il est certain que ce produit séduira bon nombre de technophiles. La preuve, le projet Pebble de montre connectée pour smartphone fonctionnant sous Android comme iOS a réussi à rassembler 10 millions de dollars auprès de 70 000 internautes (au moment où nous écrivons ces lignes) sur la plateforme de financement Kickstarter.



Mais cet appareil, bien plus limité qu’un smartphone, n’est au fond qu’un simple accessoire de plus, au même titre qu’un kit main libres. Pas évident donc que ce minuscule écran déporté aux usages très spécialisés soit le « next big thing » de cette fin d’année.

HAUT DÉBIS. Orange propose à partir de ce jeudi 4 avril des offres 4G à un euro de plus par mois et le surcoût atteindra 10 euros à partir du 1er janvier 2014. La filiale de France Télécom vise un million d'abonnés au très haut débit mobile d'ici à la fin de l'année, selon la déclaration de la directrice exécutive d'Orange France aux Échos.
Avec la 4G, le réseau d'Orange couvrira 30% de la population française à la fin 2013, précise au quotidien Delphine Ernotte Cunci, également directrice générale adjointe du groupe France Télécom-Orange.
Tenté par l'équipement ? C'est l'occasion en tout cas de rappeler... ce qu'est la 4G.

La 4G ça vient d’où ?
La 4G (les initiales signifient quatrième génération) s’inscrit dans la suite logique d’une série de sauts technologique en matière de téléphonie mobile. En voici les grandes étapes :
Première génération : des échanges vocaux pour quelques fortunés
Les ancêtres des mobiles en France ont vu le jour à partir de 1986, date du lancement du réseau Radiocom 2000. Chaque antenne de ce réseau couvre de ses émissions radio une zone géographique donnée. Lorsqu’un téléphone entre dans la « cellule » (d’où l’appelation de téléphone « cellulaire ») couverte par les ondes radio émises par chaque antenne, il s’y connecte afin qu’elle lui attribue un « canal » pour passer ses communications. Les utilsateurs se partagent donc la bande de fréquence radio disponible autour de l’antenne: s’il y a trop d’utilisateurs, l’antenne peut donc être saturée.

Seconde génération (2G) : La voix et les SMS pour tous
En 1987 un consortium d’opérateurs européens met au point un nouveau standard de communication pour les mobiles : le Global System for Mobile Communication ou GSM. Et celui-ci a l’avantage d’être international. Chaque mobile est identifié par une carte SIM (Suscriber Identification Module). Toutes les données y circulent de manière numérique et les utilisateurs peuvent pour la première fois s’échanger des SMS. Par la suite, des améliorations technologiques telles que le GPRS puis l’EDGE permettent d’augmenter le débit de communication entre les téléphones et le réseau.

Troisième génération (3G) : L’ère du mobile communicant
En 2004, les premières offres de téléphones 3G sont proposées dans l’hexagone. De nouvelles techniques de codage et de répartition des fréquences radio sur les antennes permettent de faire transiter un flux de données bien plus important. Désormais, les mobiles permettent d’échanger rapidement des photos ou de surfer sur Internet. Là encore, des améliorations technologiques (3G+, 3G++, HSPA+ Dual Carrier) contribuent à accroître le débit.

Quatrième génération (4G) : Le multimédia en HD et en direct
En 2013, les mobiles passent au haut débit. L’architecture de ce nouveau réseau ressemble d’ailleurs beaucoup à celui d’Internet. Durant les appels, la voix ne circule plus sur le réseau téléphonique commuté (RTC) (comme c’est actuellement le cas lorsqu’on passe un coup de fil depuis un téléphone fixe ou un mobile) mais directement sur internet (voix sur IP). De plus, le réseau recourt massivement au multiplexage (faire passer plusieurs types d’information par un même canal. De ce fait, pour chaque Mhz opéré, la quantité d’information transmise est plus importante, ce qui augmente considérablement les débits, même par rapport aux générations les plus évoluées de 3G.

La 4G ça va vraiment plus vite ?
Oui. Ce que promet la 4G c’est de surfer avec une vitesse supérieure à celle de l’ADSL, aujourd’hui couramment déployée (23,6 millions d’abonnés en France fin 2012), mais inférieure à celle de la fibre. Les opérateurs promettent un débit (théorique) descendant (antenne vers mobile) allant entre 100 et 150 Mb/s. Dans les faits, ce sera sans doute beaucoup moins, mais on peut raisonnablement attendre un débit au moins 10 fois supérieur à celui dont on dispose à l’heure actuelle. Actuellement, il oscille entre 1,5Mb/s et 3,5 Mb/s selon le baromètre Degroup Test réalisé à la fin du troisième trimestre 2012. Et le débit montant promis (du mobile vers l’antenne) pourrait, lui, atteindre les 50 Mb/s.

Comparaison des temps nécessaires pour télécharger une photo, un album musical ou un film en fonction de la technologie utilisée par le réseau mobile. Il faudra ainsi théoriquement un peu plus d'une demi heure pour télécharger un film en 3G+, et un peu moins d'une minute en 4G. Crédit Bouygues Telecom.

Ca sert à quoi ?
Des pages web qui mettent de longues minutes à s’afficher ; des applications qu’on ne peut pas télécharger ailleurs qu’en zone couverte par le wifi ; l’impossibilité d’envoyer de longues séquences vidéos d’un téléphone à l’autre… voilà autant de limitations de l’usage du portable que la 4G fera voler en éclat. Mais son atout maître est d’ouvrir la porte à de nouveaux usages : téléchargement de gros fichiers, visioconférence, diffusion en direct de vidéos en HD… Le 4G promet également un temps de latence très bas (30 millisecondes contre 80 en 3G+ nous chiffre-t-on chez SFR) et donc la possibilité de faire du « cloud gaming ». En français : vous pilotez depuis votre téléphone un jeu vidéo installé très loin de vous sur un serveur. Ainsi, nul besoin d’un portable doté d’une puce graphique sur-vitaminée pour jouer à des jeux aux graphismes exceptionnels.

Je peux y accéder avec n’importe quel mobile ?
Non. Il s’agit d’un nouveau réseau, qui fonctionne avec ses propres antennes et sur des bandes de fréquences bien distinctes de celles de la 3G. Pour profiter de cet internet mobile à haut débit il faudra donc non seulement changer de mobile mais aussi de forfait (et donc souscrire à une offre 4G) et, naturellement, se trouver dans une zone couverte par ces nouvelles antennes. A l’heure où nous écrivons ces lignes, on compte un peu plus d’une dizaine de mobiles de dernière génération compatibles avec cette technologie.