Plus de 60% des opérations de détournement à Algérie Poste sont dues
à des erreurs de la clientèle, selon Feraoun
le 29.09.16 | 18h03
La ministre des Postes et des technologies de l'information et de la communication
Houda Imen Feraoun a affirmé jeudi à Alger que plus de 60% des opérations
de détournement enregistrées dans les comptes de la clientèle d'Algérie Poste étaient
dues à des erreurs ou à une négligence des citoyens, dégageant la responsabilité
des employés de l'entreprise.
Répondant à la question d'un député du Conseil de la nation sur
l'implication des travailleurs d'Algérie Poste dans les opérations de
détournement des comptes des clients de cette entreprise,
Mme Feraoun a précisé que "plus de 60% de ces opérations sont
dues, selon les résultats de l'enquête, à des erreurs commises lors
de la rédaction des chèques ou à la perte de ces derniers", appelant
à "ne pas imputer la responsabilité aux employés de l'entreprise".
"64.000 milliards de DA est le montant des transactions financières
annuelles effectuées par Algérie Poste qui est une entreprise de service
public par excellence", a-t-elle indiqué soulignant que les cas de
détournement enregistrés ne représentent pas un taux important.
Elle a souligné en outre que la création "d'un système d'alarme" pour
aviser les clients par téléphone de toutes les opérations de retrait
permettra de mettre fin à ces pratiques tout comme le centre de
données inauguré récemment contribuera à "sécuriser les comptes contre
le piratage et les détournements". Algérie Poste a lancé dans le cadre de
la modernisation de ses services, des sessions de formation au profit de
ses employés notamment les directeurs des bureaux, a-t-elle indiqué précisant
que 24 000 employés en bénéficieront d'ici la fin 2018. Mme Feraoun a affirmé
par ailleurs que l'Algérie "plaide" en faveur de l'intégration d'une clause dans
le droit international pour l'utilisation pacifique du réseau Internet et des
technologies de l'information et de la communication et l'interdiction de son
exploitation à des fins terroristes et de guerre. La ministre a précisé dans sa
réponse à une question en rapport avec le retard accusé par l'Algérie pour
l'adoption de la convention de l'Union africaine (UA) sur la cybercriminalité, que
"l'Algérie plaide dans le cadre de l'UA en faveur de l'interdiction de l'utilisation
des technologies modernes de la communication dans des faits liés au terrorisme
et à la guerre".Elle a souligné que les pays africains doivent œuvrer à intégrer
cette clause, ajoutant que cette proposition sera soumise par l'Algérie lors de la présentation du projet de convention relative à la maîtrise du réseau Internet, au
début de l'année prochaine à Adis Abeba.L'Algérie proposera par ailleurs une clause relative à la répartition équitable des recettes récoltées par les grandes sociétés qui pratiquent le commerce électronique, affirmant que ces sociétés doivent s'acquitter d'impôts au profit des pays où elles réalisent des gains.
APS