Shane Smith, le fondateur de Vice Media est connu pour être blagueur et arrogant. Une nouvelle preuve ?
« Beaucoup de gens lèvent les yeux au ciel quand je dis des choses, cela doit être dû à ma réputation… D’ailleurs, j’avais tort quand j’ai annoncé que nous lancerions des chaînes Vice dans douze pays en douze mois… En fait, c’est dans 44 pays en quatre mois ! »Shane Smith ne peut que savourer l’annonce par son groupe, spécialisé dans le contenu pour les jeunes, d’une grosse série d’accords internationaux. Rendus public mercredi 22 juin, ceux-ci prévoient le lancement, en 2017, de la chaîne de télévision Viceland en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Asie du Sud-Est ou en Afrique.
Déjà disponible aux Etats-Unis et au Canada depuis fin février, celle-ci sera mise à l’antenne au Royaume-Uni en septembre et en France « en novembre ».« Jamais un réseau télévisé ne s’est développé aussi vite », insiste M. Smith.
Ces accords sont une nouvelle étape de la saga de Vice, né en 1994 à Montréal sous la forme d’un fanzine papier iconoclaste et devenu un groupe multimédia global. Mais pour cet acteur venu du milieu underground et du Web, c’est aussi un pas de plus dans la télévision, ce vieux média dont il se targue justement de ne pas reprendre les codes. En effet, Vice s’est fait connaître avec ses reportages subjectifs, immersifs, dédiés à des sujets marginaux et pensés pour la plate-forme de vidéo YouTube.
En France, distribué par Vivendi