La scission des activités européennes et américaines du géant du câble et des télécoms Altice n'a pas été conçue avec l'objectif de faciliter une éventuelle consolidation des télécoms en France, ont affirmé mardi ses dirigeants, affichant pour priorité le redressement opérationnel dans l'Hexagone.



La holding de Patrick Drahi a annoncé dans la nuit de lundi à mardi une réorganisation en profondeur pour tenter de retrouver la confiance des investisseurs après la dégringolade de son titre en Bourse.
Les analystes de Raymond James estiment que la réorganisation d'Altice pourrait faire d'Altice Europe, dont le périmètre inclut l'opérateur français SFR, une cible potentielle pour les autres opérateurs télécoms.

"Il n'y a clairement pas de processus réfléchi visant à tenter de le positionner pour un quelconque type de transaction stratégique", a déclaré à des journalistes le dirigeant des activités d'Altice aux Etats-Unis Dexter Goei.

"Je pense que nous sommes concentrés sur l'opérationnel, en particulier en France et au Portugal", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter que la position du groupe sur le sujet pourrait évoluer à moyen-long terme.

(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Matthieu Protard)