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    Post La chaîne France Info n'est pas encore regardée par les Algériens

    La chaîne France Info n'est pas encore regardée
    par les Algériens


    Lundi 19 Septembre 2016

    Les Algériens qui sont habitués aux chaînes d'infos françaises ne
    savent pas encore qu'il existe une nouvelle chaîne du genre
    «France Info». C'est une chaîne française publique d'information
    en continu, associant les groupes de médias France Télévisions,
    Radio France, France Médias Monde ainsi que l'Institut national de l'audiovisuel. La chaîne a commencé à émettre le 31 août 2016 sur
    son site et le 1er septembre 2016 sur le canal 27 de la TNT, de
    Bouygues Telecom, d'Orange et de Fransat, sur le canal 77 de Free,
    sur le canal 65 de SFR et sur le canal 50 de Numericable.
    Sur TNT SAT (canal 27) et Canalsat (Canal 104), la chaîne a démarré
    le 6 septembre. Et pourtant, en France on est très satisfait de ses scores locaux. Son site Web, où la chaîne a été diffusée un jour avant son
    lancement sur le canal 27 de la TNT, a enregistré 15% de visites par
    rapport aux anciens sites de France Info et de FranceTV info réunis.
    Au total, 1,8 million de vidéos sont vues chaque jour. Plus de la moitié
    des visites (60%) viennent du mobile et le nombre de téléchargements
    de l'appli a été multiplié par onze par rapport aux téléchargements de
    l'appli de FranceTV info. Mais c'est sur le réseau audiovisuel que
    France Info, n'est pas encore fortement présente. Elle n'est pas abonnée
    à Médiamétrie, dont aucune audience n'est signalée encore. Mais selon certains sites spécialisés la chaîne aurait enregistré 0,3% de part
    d'audience la semaine dernière (de lundi 5 à dimanche 11 septembre). Curieusement, ce chiffre la place juste derrière LCI (0,4%), mais encore
    loin du leader de l'info continue en France BFM TV (2,2%) et
    d'iTELE (0,9%), les trois autres chaines d'info en continu de la TNT.
    France Info avait réuni 10 millions de téléspectateurs pour ses quatre premiers jours de diffusion (du jeudi 1er au dimanche 4 septembre).
    En tout cas France Info, n'est pas la chaîne favorite des Maghrébins,
    des Arabes ou des Africains comme l'est actuellement France 24, l'autre chaîne d'info du secteur public et qui diffuse l'information en trois langues l'arabe, l'anglais et le français. Même si le projet d'une chaîne info, a été
    initié en 2001, à l'époque par le Premier ministre socialiste Lionel Jospin.
    La chaîne a connu un véritable parcours de combattant pour voir le jour.
    Des blocages administratifs, des problèmes de montage financier et des lenteurs dans les procédures, ont ralenti la naissance de ce projet.
    C'est un peu grâce à la présidente de France-Télévisions Delphine Ernotte, installée en août 2015, que ce média a finalement vu le jour. Le projet est relancé dès la prise de fonction de la présidente du groupe, au cours de l'année 2015.A ce moment-là des groupes concurrents tels que NextRadioTV de Drahi (propriétaire de BFM TV), ont crié à la concurrence déloyale, surtout depuis que LCI est devenu en clair sur la TNT en avril 2016. Une alliance avec des partenaires européens, est depuis envisagée par le groupe public
    et cela en raison des droits qui diffèrent d'un pays à l'autre

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    Post France Info revoit sa grille pour plus de clarté

    France Info revoit sa grille pour plus de clarté

    et espère atteindre un rythme de croisière pour 2017


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    Publié le 03 novembre 2016 à 10h51

    Deux mois après le lancement de la chaîne, France Info prévoit de revoir sa
    grille des programmes pour la lancer fin novembre, comme le rapporte le
    Figaro. Après un premier bilan, la chaîne s’est en effet rendu compte que le
    web fonctionne actuellement mieux que la chaîne télé.
    Des changements vont
    alors être apportés et seront plus visibles que les quelques ajustements faits
    régulièrement pour l’antenne. France Info espère ainsi atteindre un rythme de
    croisière début 2017.L’objectif est donc d’identifier les faiblesses de l’antenne afin

    d’apporter les bonnes solutions. La chaîne étudie notamment la suppression de
    deux rappels des titres par heure. Actuellement, des flashs interviennent toutes les
    10 minutes.Le traitement est très orienté vers le web et les reportages sans voix off

    perturbent. La chaîne admet également un manque de clarté de la grille et souhaite
    proposer des rendez-vous plus lisibles et identifiables.

    Le mobile représente plus de 60 % des visites
    Les faiblesses se répercutent sur les audiences. Même si un effet de curiosité s’est fait
    ressentir à l’arrivée de la chaîne, depuis l’audience est passée à 0.2 %. D’un autre côté
    les audiences numériques se portent mieux puisque le site est le 4ème site d’info français
    avec 1.3 millions de visiteurs uniques par jour. C’est 10 % de plus qu’en cumulant des
    anciens sites francetvinfo et franceinfo. Dans ces taux, le mobile représente plus de 60 %
    des visites. France Info fait également quelques ajustements en coulisses, puisque les

    rédactions ont des cultures différentes mais travaillent tout de même ensemble. Pour
    éviter les informations contradictoires, les rédactions TV et radio restent en contact. La
    chaîne multiplie également les émissions conçues par les deux entités. Mais les relations
    sont tendues entre les équipes numériques des deux pôles, qui veulent chacune prendre
    le contrôle du site de la chaîne. La direction de Radio France a déjà annoncé que les flashs

    de nuit de France Inter seraient les mêmes que sur France Info, d’ici à la fin de l’année.
    D’un autre côté, les journalistes de chez Mouv’ pourraient être rattachés à France Info.

    La direction affirme n’avoir aucun plan caché. Cependant des économies doivent être
    réalisées dans le cadre du plan d’affaires signé avec l’État.





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    Re : La Chaîne Publique d'Info

    L'histoire secrète de Franceinfo




    Bâtie en un temps record par France Télé et Radio France, Franceinfo a fêté ses deux mois d'existence le 1er novembre. Chronique d'un chantier chaotique mené, avec l'aimable participation de l'Etat, en 365 jours chrono.




    "C'est parti." C'est par un tweet plein d'allant, assorti d'un smiley, que, le 1er septembre 2015, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions depuis une semaine seulement, annonce son projet de chaîne d'info élevé au rang de priorité. Elle a embarqué Mathieu Gallet. Une aubaine pour le patron de Radio France, discrédité par la grève historique de vingt-neuf jours qui a ébranlé la Maison ronde au printemps précédent. Flanqué d'un médiateur, il a, certes, ramené la sérénité mais cette proposition tombe à pic pour reprendre la main et détourner l'attention vers une nouvelle histoire. Ce 1er septembre, donc, les deux présidents déjeunent et topent. Le lendemain, invitée de France Info, Fleur Pellerin, ministre de la Culture, sera bien forcée, se disent-ils, d'avaliser officiellement l'affaire. A peine revenu dans son bureau en palissandre qui a tant défrayé la chronique, Mathieu Gallet bombarde le directeur de France Info, Laurent Guimier, co-chef du projet avec Germain Dagognet, arrivé le matin même à France Télévisions, encore en quête de son badge et de sa carte de cantine. Les deux derniers membres du commando, Maïa Wirgin, secrétaire générale de Radio France, et Stéphane Sitbon-Gomez, son homologue auprès de Delphine Ernotte, ne se connaissent pas davantage. Ces six premiers de cordée n'imaginent pas les heures qu'ils vont passer ensemble.

    Delphine Ernotte Cunci (PAVIOT Tristan / FTV)
    Le communiqué commun, à 18h26, prend tout le monde de vitesse. Aucun coup de fil protocolaire n'a été passé à la tutelle. Le Syndicat national des Journalistes (SNJ) de Radio France dégaine sur Twitter :
    "Bien sûr ! On a un déficit et un plan de suppression de 350 postes mais on doit donner un coup de main à @Francetele."

    "Quel est l'intérêt pour Radio France ?", abonde l'intersyndicale. De l'autre côté de la Seine, à France Télévisions, on souligne que la concurrence est trop vive, qu'en 2002, oui, cela avait du sens ; aujourd'hui, non. Ah ! 2002…

    A l'époque, une chaîne d'info était déjà dans les starting-blocks, seule la moquette restait à choisir. Le projet avait été validé par le Premier ministre Lionel Jospin, entouré, à Matignon, d'Olivier Schrameck, actuel président du CSA, et de Manuel Valls. Et suivi, dans la haute administration, par Audrey Azoulay, aujourd'hui ministre de la Culture. Las. Pour complaire à TF1 et LCI, Jacques Chirac l'avait enterré, sitôt réélu à l'Elysée le 5 mai 2002. Un traumatisme pour la gauche. Sans cet arrêt brutal, BFM TV n'aurait jamais vu le jour. Mais le train est passé. Aussi, dans les deux maisons, s'accorde-t-on sur un point : c'est quoi, cette lubie de présidents ?
    La chaîne d'info de France Télé : une si longue marche
    "LCH" (La Chaîne Hollande) pour contrer BFM TV

    Si la vitesse d'exécution stupéfie, Delphine Ernotte, ce 1er septembre 2015, ne prend pourtant personne en traître : elle avait défendu ce projet devant le CSA. Disons qu'elle s'était strictement conformée à la feuille de route du futur patron de France Télévisions tracée, à la demande de l'Etat, par Marc Schwartz, conseiller référendaire à la Cour des comptes.
    Pas moins de trois ministres, Fleur Pellerin (Culture), Emmanuel Macron (Economie), Michel Sapin (Finances) et un secrétaire d'Etat, Christian Eckert (Budget), s'étaient déplacés Rue de Valois pour réceptionner ce rapport. Fleur Pellerin avait alors insisté :
    "L'offre publique d'information doit être renforcée, modernisée. Il faut faire davantage place au décryptage. Aux candidats de faire des propositions, il n'y a pas de tabous."

    Au CSA, l'ancienne journaliste Sylvie Pierre-Brossolette presse les candidats d'inclure une chaîne d'info dans leur dossier. Pour le consultant Denis Pingaud, appelé par Delphine Ernotte après avoir fait élire Mathieu Gallet à Radio France, c'est même une évidence. Bref, ce petit monde ne se résout pas à cette anomalie que notre télé publique soit la seule d'Europe privée de chaîne d'info. Chargé de la communication de François Hollande, Gaspard Gantzer avait montré tout le parti qu'on pouvait tirer de ces antennes : précédemment au Quai d'Orsay, il avait embarqué BFM TV et iTélé pour couvrir en direct la journée de négociation de Laurent Fabius en Ukraine et avait traîné Hollande chez Jean-Jacques Bourdin, sur BFM TV, pour ses deux ans à l'Elysée. On comprend mieux que Pascal Josèphe, cofinaliste malheureux pour la présidence de France Télé, a pris un vrai risque en expliquant, lors de son audition devant le CSA, pourquoi, lui, ne ferait pas de chaîne d'info.De là à conclure qu'Ernotte agit en service commandé, en créant, accusent ses détracteurs, "LCH" (La Chaîne Hollande) pour contrer BFM TV, supposée déplaire souverainement à l'Elysée… Si c'était aussi simple, aurait-elle tenté de recruter Hervé Béroud, le chef d'orchestre de cette dernière ? Bien en amont de sa candidature, la future présidente sondait déjà Mathieu Gallet : "Vous marquerez des points car ce sera mobilisateur. Mais vous serez obligée de la faire avec moi…", lui avait-il répondu, arguant de l'expertise presque trentenaire de France Info.

    Maïa Wirgin (Public Senat)
    Personne ne veut travailler avec personne

    Si le duo s'illusionnait sur la camaraderie entre Radio France et France Télé, ces sœurs du service public, issues de l'ORTF, le déjeuner réunissant les deux équipes douche leur enthousiasme. Le ton est vif, le constat, sans appel : personne ne veut travailler avec personne. Chaque camp est persuadé qu'il s'en sortira mieux tout seul. Dans les couloirs de France Info, Laurent Guimier suscite la compassion. Son antenne a perdu, dans la grande grève du printemps, des centaines de milliers d'auditeurs. Il était en train d'opérer sa mue numérique, de la mettre en images et en direct sur tous les écrans, et voilà qu'on lui colle France Télé dans les pattes. Or, quand télé et radio travaillent ensemble, la radio gagne rarement… Mais face à la puissance de France Télé dans le numérique, Guimier mesure le risque d'éviction qu'encourt sa maison si elle s'obstine à jouer en solo. De son côté, Germain Dagognet, dix années à LCI, sept à la rédaction en chef des journaux de Claire Chazal, n'est pas le bienvenu dans la rédaction de France Télé, on "oublie" de lui donner des infos, on cherche à le décourager. Ensemble, lui et Guimier élaborent leur patchwork. Toutes les dix minutes, un journaliste de la radio apparaîtra à la télé pour le rappel des titres, ce qui supposera une synchronisation parfaite 70 fois par jour. France Info fournira en sus deux émissions, "le Classico" et "les Informés", tandis que l'interview politique, insérée dans la matinale filmée à France Télé, sera retransmise depuis la Maison de la Radio. Tout simple, quoi !"Vous ne connaissez pas Delphine Ernotte… ", glisse Dagognet à ceux qui ont la prétention de la ralentir. Très vite, elle fixe la date de lancement : ce sera le 1er septembre 2016. Une offre triple - radio, télé, plateforme numérique - élaborée par deux maisons, en trois cent soixante-cinq jours chrono, une pure folie ! Delphine Ernotte s'inspire de Thierry Breton, l'un de ses anciens boss chez Orange, qui, flashant, dans un labo, sur l'ADSL, encore au stade de la recherche, avait décrété qu'il serait lancé pour de vrai, dans les foyers, un an plus tard jour pour jour, déchaînant alors la panique à tous les étages. Elle se plaît-elle à répéter
    "Les délais impossibles obligent à trouver coûte que coûte des solutions et évitent de se créer des problèmes inutiles. De toute façon, qu'un projet dure un, deux ou trois ans, il manque toujours quinze jours à l'arrivée."

    France Info : la notoriété mais une image vieillotte

    Pas question de revivre le coup de la chaîne mort-née de 2002, il faut dégainer avant la présidentielle et, mieux, être opérationnel dès les primaires de la droite. On lui prédit que la régie ne sera pas prête ? "Pas grave, on mettra des cars régie en bas de l'immeuble." Une note de huit pages détaille tous les obstacles à l'installation du plateau de la chaîne dans l'atrium, au centre de la Maison ronde - trop étroit, trop de lumière, trop de bruit… ? Eh bien, ce sera pourtant là ! Pascal Golomer, le directeur de la rédaction, n'est pas assez impliqué ? Il est remplacé par Michel Field,qui a amené Dagognet et, surtout, développé une expertise : il avait secrètement planché pour le trio BNP (Bergé, Niel, Pigasse, actionnaires de "l'Obs") qui lorgnait sur LCI, alors que lui-même y était salarié. La présidente se tient chaque jour informée. En fixant une date, cette néophyte de la télé joue sa crédibilité face à la certitude, partagée par tout le microcosme, qu'elle fonce dans le mur. En décembre, même Maïa Wirgin, le bras droit de Mathieu Gallet, émet des doutes. "Vous voulez vraiment aller au bout ?", s'enquiert-elle auprès de Stéphane Sitbon-Gomez.


    © - Nathalie GUYON / FTV

    C'est précisément à ce moment que surviennent des décisions fondatrices et potentiellement explosives. Primo, les plateformes numériques des deux groupes n'en feront plus qu'une. "Trop bête de payer deux fois des développements numériques gourmands en capitaux alors que nous avons tous des soucis d'argent", dit Delphine Ernotte à qui veut l'entendre, revendiquant "un raisonnement de ménagère". Seconde décision, l'adoption d'un seul et même nom. Mais lequel ? Une étude classe BFM TV première "marque" référente en info, suivie - mais de loin - par France Info. Alors, dès décembre, entre quatre yeux, Mathieu Gallet se lance :
    "Pour un partenariat équilibré, il faudrait que tu prennes comme nom France Info."

    Delphine Ernotte hésite. Pas si simple. France Info a la notoriété mais une image vieillotte.
    Surtout, elle sait qu'elle va devoir faire avaler une sacrée couleuvre à ses journalistes de France TV Info, ce site dynamique mais dont personne ne repère le nom. Une troisième marque, toute neuve, plaide Michel Field, placerait tout le monde à égalité. Mais coûterait des fortunes en marketing. Et puis, à part Respublica, toutes - France Actu, Actu France, France News… -sont déjà déposées. Mathieu Gallet garde le secret mais, à France Info (la radio), les premières fuites, non confirmées, déclenchent des réactions incandescentes : "C'est notre marque, notre identité, vous nous bradez" ; "“Ils” vont l'abîmer." A France TV Info, on s'étrangle aussi : "On passe à la trappe, Ernotte nous a dealés" ; "Vous faites des concessions pour ne pas les blesser" ; "C'est la radio de mes parents, c'est ringard."


    Mathieu Gallet (AURELIEN MORISSARD / CITIZENSIDE / AFP)
    Les quatre présidents font leur "road show"

    Jusqu'au printemps, les quatre présidents, Delphine Ernotte, Mathieu Gallet, rejoints par Marie-Christine Saragosse (France Médias Monde) et Laurent Vallet (INA) font leur "road show" : petits déjeuners pour "ambiancer" une cinquantaine de parlementaires, visite à Manuel Valls, à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée, etc. Le quatuor comble le fantasme des politiques, impressionnés de les voir réunis. Il vante une offre d'information bâtie à coût marginal (de 15 à 20 millions d'euros par an au total), ça plaît (1). Les quatre font le job pour convaincre mais, au fond, se savent très soutenus par l'Etat. Bientôt, celui-ci se pliera en seize pour se glisser dans le calendrier infernal, accélérer les démarches administratives, préempter en urgence un canal hertzien afin que la chaîne soit visible sur la TNT. A l'origine, Delphine Ernotte, en bonne ingénieure futuriste, imaginait une offre uniquement accessible sur le numérique. Mais ses coéquipiers, plus expérimentés qu'elle dans la télé, l'ont recadrée : « Les politiques ne viendront jamais sur une antenne numérique, ils ne connaissent pas » , dit l'un ; « Quand on est loin des yeux des politiques, on est loin du cœur, donc… du portefeuille » , dit l'autre.
    En parallèle, se déroule le marathon des réunions avec les représentants du personnel. Ces derniers voient une opportunité de créer des emplois ou d'en supprimer moins car il y a belle lurette que, dans ces maisons, les dégraissages ont supplanté les développements. Le 7 avril, les instances donnent leur feu vert. Jusqu'alors, même planter un clou aurait été un délit d'entrave. C'est l'heure de plonger - enfin - dans les 2 500 candidatures, de recruter 175 salariés, moitié en interne, moitié en externe. Les concurrents renoncent à monter au front contre l'Etat : "Du temps perdu", lâche-t-on à BFM TV ; "Ils font leur cuisine, on est en France" , soupire-t-on à TF1. Quand Patrick Drahi, actionnaire de BFM TV, apprend que la chaîne sera sans pub, un vrai "plus" pour certains téléspectateurs, il tique tout de même : "Ah bon ? , dit-il à Mathieu Gallet. Ça, c'est pas bien ! -On ne vous fera pas de tort. - Ah si ! Vous nous ferez du tort !" Le temps tourne, il ne reste plus que quatre mois et demi, coupés par les grandes vacances. Pas les plus faciles.


    Le 19 avril, quand la rédaction de France Télé vote une motion de défiance contre Michel Field, chacun tend le dos. "Il va tout faire rater", peste-t-on à Radio France. Delphine Ernotte est saisie de vertige. Des nuits sans dormir. Et voilà que le 8 juin, un communiqué commun des SDJ estime que la chaîne "n'est pas viable en l'état". Pour la première fois, la cheffe d'entreprise, attaquée dans sa légitimité, est prête à laisser tomber : « C' est à vous, cette chaîne, mais, après tout, si vous n'en voulez pas… »
    Il faut dire qu'en ces semaines de mai et juin 2016, elle a bien des motifs d'inquiétude. Qui sait, qu'en coulisse, le projet est sérieusement en péril ? Qu'il menace de se fracasser sur d'infernales questions juridiques comme autant d'enjeux de souveraineté pour les deux maisons ? Maïa Wirgin, Stéphane Sitbon-Gomez, Laurent Guimier et Germain Dagognet, entourés de juristes, passent des nuits ensemble ; les pizzas défilent, l'ambiance est tendue, l'échec, à portée de main.

    Laurent Guimier (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
    Qui sera le directeur de la publication du site ? La loi n'en reconnaît qu'un seul, pénalement responsable, par média. Mais ce site est fait à deux… Ils tournent les questions dans tous les sens, s'y cassent les dents. Autre exemple : et si, demain, un nouveau patron de Radio France récupérait le nom ? Au fait, combien vaut-il, ce nom ? Radio France concède une licence de marque dont le montant - tout théorique - reste secret, peu ou prou le prix d'une belle voiture. En revanche, un éventuel divorce coûterait une somme pharaonique à celui qui voudrait rompre. Troisième os : qui lancera les "push", ces alertes sur les téléphones ? Dagognet sauve l'affaire avec ce troc : France Télé appuiera sur le bouton quelle que soit l'origine des push ; en échange, Radio France sera responsable du bandeau situé en bas des images de télé. Le 28 juin, enfin, l'aube pointe quand les négociateurs posent les stylos, il est 5 heures du mat'.
    Le 28 juillet, les répétitions commencent, il y a du son, de l'image, mais le premier journal n'est pas regardable. Les nouvelles machines buggent. Quinze jours avant le lancement, la synchronisation avec Radio France ne marche toujours pas. Certains partis pris étonnent. Comme celui de confier la matinale à Laurent Bignolas. Il est le premier surpris qu' "une chaîne qui veut des jeunes et de nouveaux modèles recrute un profil comme le [s]ien . Je suis quand même un vieux Blanc de plus de 50 ans…" Et un encarté CGT siégeant au conseil d'administration… Les dirigeants se connaissent, mais pas les équipes de Radio France et de France Télé qui n'ont même pas le temps de se rencontrer. Le 1er septembre 2016, à 20 heures, un million de téléspectateurs sont devant leur poste. Aucun ministre ne sera invité. Même pas Hollande, à qui Laurent Guimier avait lancé en riant quelques semaines plus tôt : "Vous viendrez mais… peut-être pas le jour de l'inauguration quand même."
    (1) La Cour des comptes demande que "le coût réel et complet [de la chaîne] soit rapidement évalué et publié, et pas seulement un éventuel “surcoût”".
    Dernière modification par ironman ; 09/11/2016 à 14h15.
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    Franceinfo-rencontre-débat
    « Qui fait l'info ? » le 15 décembre


    jeudi 8 décembre 2016

    franceinfo organise une rencontre-débat intitulée « Newstorm – Journalistes, youtubers, sondeurs, followers, citoyens… qui fait l'info ? », le jeudi 15 décembre de 19h à 21h au Studio 104 de la Maison
    de la radio
    . Avec Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS spécialiste des médias,Cyril Linette et Emmanuel Alix, respectivement dg et directeur numérique de L'Equipe, Cécile Dehesdin, rédactrice en chef de BuzzFeed, Jean-François Pillou, directeur du développement numérique du groupe Figaro, Julia Cagé, économiste des médias, l'humoriste Nicole Ferroni, un youtubeur, un utilisateur de Periscope.

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    Re : La Chaîne Publique d'Info

    France Info monte en audience et menace les autres chaînes d'info.

    La chaîne d'info publique France Info, commence à prendre du terrain aux chaînes d'info habituelles: BFM TV, i>télé et France 24. La chaîne a attiré en novembre dernier 18,7 millions de téléspectateurs, soit 0,3% d'audience moyenne, ce qui est considéré par les experts comme un exploit.
    France Info a profité de la baisse de régime d'i>Télé qui a réalisé 0,4% de parts de marché, pénalisée par une longue grève, et LCI, qui a doublé son audience à 0,6%. BFM TV est restée leader des chaînes d'info avec 3,1% d'audience. Cette montée en puissance de la chaîne d'info de la télévision publique s'explique par une volonté du téléspectateur de se positionner sur un média objectif et crédible. Les autres chaînes d'info sont pour la plupart inscrites dans une ligne éditoriale qui est dictée par son propriétaire.
    Malgré ce score, la chaîne d'info produite par France Télévisions colle à l'actualité et par la même occasion à l'audience. Sa réussite est également numérique puisqu'on a enregistré 64 millions de visites, soit une hausse de 25% sur un mois. Pour renforcer son audience, France Info veut des têtes d'affiches. Elle a recruté des chroniqueurs pour le service économique, François Lenglet et Jean-Paul Chapel ou le journaliste judiciaire Dominique Verdeilhan.
    Son plus gros coup demeure l'ancienne star du JT de TF1, Claire Chazal qui avait été débarquée du JT de la 1ère chaîne française en 2015 en raison de mauvaises audiences, après 24 ans de présence sur le plateau.
    Revenue sur l'antenne de France 5 en janvier, Claire Chazal sera également sur la chaîne France Info à partir de mars. Elle y présentera une émission culturelle quotidienne de trois minutes et une émission hebdomadaire de décryptage d'images d'actualité.
    L'ex-star des JT de TF1 Claire Chazal, va présenter un «module» à partir du mois de mars sur la chaîne France Info, et présentera un best of quotidien de trois minutes de l'émission culturelle «Entrée libre» qu'elle anime sur France 5 depuis janvier 2016.
    C'est l'émission hebdomadaire de «décryptage de certaines images de l'actualité qui nous ont marqués», qui sera la plus attendue par ses fans et les nouveaux téléspectateurs.
    Claire Chazal marquera le coup en étant la première vedette à faire son entrée sur la chaîne d'info lancée en septembre 2016. France Info a revu ses après-midi et lance cette semaine un nouveau JT de 25 minutes à 18h. Après le journal, la chaîne rediffuse désormais «Vu», la nouvelle émission du créateur du «zapping» présentée sur France 2 depuis le début du mois et qui fait un tabac.
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