Retrait probable, en attendant l’avis du comité d’experts
Vaccination au Pentavalent
le 27.09.16 | 10h00
Face aux réticences des parents et des professionnels de la santé chez qui le doute persiste
quant au vaccin Pentavalent combiné DTC-HIB-HVB conformément au nouveau calendrier vaccinal introduit
en avril 2016, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière réunira cette semaine le
comité d’experts chargé de la vaccination afin de trancher définitivement la question relative à l’utilisation du
Pentavalent ou revenir à l’ancienne formule portant des vaccins uniques.
Excluant la responsabilité des vaccins dans le décès des deux nourrissons l’été dernier
dans une clinique privée à Rouiba, en attendant les résultats définitifs de l’enquête
judiciaire, Abdelmalek Boudiaf en visite d’inspection, hier, à l’Institut national de
santé publique (INSP) dont le but est la réhabilitation de cette prestigieuse institution
a tenté de rassurer la population et d’affirmer que, par mesure de précaution, le
Pentavalent sera probablement, sur avis des experts, retiré pour revenir à l’ancienne
formule. D’autant plus, a-t-il encore souligné, que l’OMS a signalé que des décès de
nourrissons ont déjà été enregistrés dans certains pays où le Pentavalent a été utilisé.
Effectivement, la revue de l’OMS consacrée à la vaccination, éditée en 2013, fait
référence à ces décès de nourrissons après vaccination au Pentavalent, tout en
réaffirmant que ce vaccin demeure préqualifié et non sans innocuité. Par ailleurs,
des nassociations internationales ont signalé à plusieurs reprises que des décès de nourrissons nont été liés à l’utilisation du vaccin Pentavalent. «Le Bhoutan,
le Sri Lanka, le Pakistan et le Vietnam ont déjà interdit ce vaccin. Le Bhoutan l’a
interdit après le décès de quatre nbébés, mais l’aurait apparemment rétabli suite
aux exhortations de l’OMS, puis l’a à nouveau interdit après la mort de quatre
nouveaux bébés. Un pédiatre indien a également dénoncé le rapport bénéfice/risque défavorable au Pentavalent», a-t-on rapporté. La question qui se pose est de savoir
si le comité des experts algériensn, proposera l’interdiction de ce vaccin. Selon le
directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Mesbah, la décision revient aux experts, tout en rassurant
que le vaccin est toujours préqualifié par l’OMS. Il précise par contre que suite au
décès des deux nourrissons, «les premiers lots des deux vaccins, Pentavalent et antipneumococcique, ont été retirés par mesure de précaution. Mais la vaccination a
été poursuivie avec d’autres lots et toutes les mesures ont été prises afin de s’assurer
que tout se passe dans de bonnes conditions.La réunion des experts est effectivement prévue ces jours-ci, la problématique sera posée et on discutera des modalités à mettre
en place pour rassurer les parents et le personnel médical afin de faire face à leurs réticences», a expliqué le Pr Mesbah.A noter que le Pentavalent du laboratoire indien est
importé par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) dont les commandes varient nentre
4 500 000 à 5 500 000 doses. Dans le cas où le comité d’experts déciderait le retrait définitif de ce vaccin, que fera le ministère de la Santé de toutes ces quantités ou va-t-on leur réserver le sort du vaccin H1N1 ? En attendant,des enquêtes sont en cours,notamment celle des services de sécurité, et ce, particulièrement sur le marché des vaccins.