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Un commissaire et un officier condamnés agression physique et sexuelle sur une femme
Un commissaire et un officier condamnés agression physique et sexuelle sur une femme
Constantine:
vendredi 27 mai 2016 à 15:32
Pièce jointe 23925
Un commissaire et un officier de la police ont été condamnés
ce jeudi 27 mai à 7 et 15 ans de prison par la Chambre criminelle
de la Cour de Constantine, pour avoir agressé sexuellement
et torturé une femme dans un commissariat, a rapporté ce
vendredi 27 mai le quotidien arabophone El Khabar.
Les faits remontent à novembre 2014, quand la victime,
accompagnée de son époux, s’était rendue au commissariat central
de la wilaya de Constantine afin de porter plainte contre un officier,
un dénommé « S.M » et un commissaire « Z.R ».
A en croire la même source, ces derniers avaient profité de son état
d’ébriété pour la transporter dans la soirée au 5e commissariat de
la wilaya, situé au quartier Belle Vue. Ils l’avaient ainsi agressée physiquement, sexuellement et torturée, avant de la relâcher le
lendemain matin.Les raisons de cet acte n’ont pas été divulguées
par la même source, qui a tenu à préciser que l’officier consommait
des substances psychotropes.Le haut responsable du commissariat
central, après avoir convoqué le procureur général et les deux accusés,
a rapidement ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une enquête sur
cette affaire, poursuit El Khabar.Les résultats de cette enquête ont ainsi
révélé que l’ADN détecté sur les preuves présentées par la victime correspondaient à celui de l’officier, également accusé de délit de
possession de substances psychotropes, retrouvées dans son véhicule.
Le dossier de cette affaire a ensuite été transféré au juge d’instruction
du tribunal de Mila. Le procureur de la République avait requis un emprisonnement à perpétuité avant que le juge ne déclare une peine
de 7 et de 15 ans de prison pour l’officier et le commissaire.
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Agression d’une journaliste
Agression d’une journaliste
http://www.maghreb-sat.com/forum/att...-shourkoum.jpg
Des citoyens lancent un appel à Tayeb Louh et Abdelghani Hamel
21.06.2016 23:04
Au ministre de la Justice
Au Directeur Général de la Sûreté Nationale
Nous , collectif de journalistes, d’intellectuels et des citoyens , interpellons
le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Tayeb Louh et le Directeur
Général de la Sûreté Nationale , le Général Major Abdelghani Hamel afin
qu’ils interviennent en urgence dans l’affaire de notre collègue et consœur
Naila Benrahal , qui a été victime d’une agression sauvage de la part d’un
individu qui prétend être un officier supérieur de l’ex -DRS, qui, mettant en
avant son « statut », verse dans un harcèlement continu et ne cesse de
menacer de « l’expulser » du logement qu’elle habite avec sa maman.
Notre consœur a déposé plusieurs plaintes. En vain. Cet individu n’a été
auditionné que plusieurs mois après le dépôt de plainte. Des requêtes
déposées en 2014 n’ont été transférées qu’au mois de mars 2016. Au niveau
de la justice, une complicité flagrante est constatée. Notre consœur a été
humiliée, voire jugée pour ses écrits journalistiques.Nous vous interpellons
pour mettre terme à ces cas de flagrants de hogra publiquement assumés
par « un cadre du DRS », semble-t-il, et d’une complicité des institutions
censées défendre les droits des citoyens. Qui rendra justice à une citoyenne
qui refuse d’abdiquer face aux intimidations et aux menaces ? Une situation
outrageante qui lui a causé un grave préjudice moral, la vie de notre collègue
a basculé dans l’horreur. Elle vit en danger du fait de la surveillance exercée
par ce « cadre du DRS » devant l’entrée de l’immeuble, à toute heure de
la journée et même tard le soir lors du retour de missions professionnelles.
Il a violé une fille mineure en plein jour
Il a violé une fille mineure en plein jour
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Le monstre de Sidi El Bachir
mardi 28 juin 2016 à 11:26
Les recherches lancées contre le violeur de Sidi El Bachir n’ont pas
tardé à donner leurs résultats: le monstre humain a été arrêté.
La sauvagerie humaine a dépassé tous les seuils de l’entendement.
C’est le cas d’un acte à la fois criminel et sauvage perpétré par un
jeune ne dépassant pas 20 ans. Celui-ci vient d’être placé sous mandat
de dépôt par le parquet près le tribunal d’Oran. Il est poursuivi pour une
affaire d’atteinte à la pudeur suivie de viol sous la menace qu’il a perpétré
sur une fille mineure habitant dans le quartier populaire de Sidi El Bachir,
localité située à l’est de la ville.Le mis en cause, qui a été arrêté avant-hier
par les services de sécurité, n’a rien trouvé de mieux à faire que de passer
à l’acte violent en défonçant la porte de l’habitation abritant la victime pour
s’en prendre à elle en la brutalisant et finir son forfait en accomplissant le
monstrueux acte de viol avant de prendre la fuite en s’évaporant dans la
nature. Cet acte a été perpétré en plein jour du mois de Ramadhan.
La victime n’a pas trop tardé pour s’en remettre aux services de sécurité de
ladite localité, en argumentant ses dires par un certificat médical attestant
qu’elle a fait l’objet d’un viol.Dans sa déposition, elle a fait état de plusieurs r
évélations fracassantes.Le mis en cause, tel qu’il a été décrit par sa victime,
était minutieux dans les sévices qu’il lui faisait subir en la (la fille mineure)
sommant d’investir dans la débauche, très précisément dans la prostitution.
L’enquête, qui a été ouverte sur plusieurs fronts et les recherches lancées
contre le violeur de Sidi El Bachir n’ont pas tardé à donner leurs résultats
le monstre humain a été arrêté.Présenté devant le parquet, le mis en cause
a été frappé par la sentence du mandat de dépôt. De telles affaires ne sont
pas nouvelles. Elles rentrent dans le cadre d’une pratique sévèrement réprimée
par la loi.Des femmes et jeunes filles font l’objet de menaces proférées à leur
encontre par des individus constitués en majeure partie de récidivistes ou
encore des dealers et des voleurs à l’agression à l’aide d’armes blanches.
Dans leur mode opératoire, ils recrutent des femmes et filles mineures en mal
social qu’ils exploitent dans toutes pratiques interdites et réprimées par la loi
comme la détention et commercialisation de la drogue, prostitution ou encore
comme appât attirant des proies à délester de leurs biens une fois isolées du
reste du monde.Leur métier est tout simple: protéger ces «fonctionnaires»
qu’ils emploient dans des maisons closes ouvertes clandestinement.
Ces centres de prostitution sont appelés sous le jargon local de «marakiz».
Leurs «anges» gardiens, ou encore ces «naqra» sont facilement reconnaissables.
Ils portent souvent des survêtements de marque «made in» et des chaussures
de sport. Ils se postent comme des cerbères dans des coins mitoyens des
lupanars qu’ils gèrent tous armés de coutelas, «bouchia», sabres et autres objets contondants. Ils agissent et réagissent tout comme les proxénètes de la filière
de l’Europe de l’Est. Ils s’en prennent aux mauvais clients les balafrant à coups
de couteau tout en les délestant de leurs biens. Ce n’est pas tout. Ils accèdent
dans ces maisons de fortune pour récupérer la recette dès que le client quitte
les lieux. Par temps de di-sette, ils n’hésitent pas à tancer leurs «employées»
pour leur mauvais rendement.Plusieurs de celles-ci s’ingénient dans le traitement
qu’elles réservent à leurs clients, question de les attirer.Pour mener au mieux leurs missions consistant à attirer le client, elles stationnent en troupes dans des salons
de thé. Chacune de ces vendeuses de charme propose ses services et tarifs souvent négociables avant que le client ne tombe dans les filets en se voyant conduire par sa «dulcinée» pas à pas jusqu’à la destination rose. Ceux qui s’entêtent ou refusent de
payer ne sortent pas indemnes, les «naqras» interviennent en un laps de temps record.
A l’instar du reste du pays, la prostitution et la consommation de la drogue simple
et dure explosent pendant ce mois sacré dans la ville d’Oran.
Sensibilisation sur la violence à l'égard des femmes
Sensibilisation sur la violence à l'égard des femmes
Journée internationale de la jeunesse
le 12-08-2016, 17h13
Une campagne de sensibilisation des jeunes et des adolescents sur
la puberté et le rôle des hommes dans la lutte contre la violence à l'égard
des femmes est lancée vendredi à Alger, à l'initiative du Fonds des
Nations Unies pour la Population (Fnuap), a-t-on appris auprès de cette
organisation onusienne. Organisée à la faveur de la célébration de la
journée internationale de la jeunesse, en collaboration avec le ministère de
la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, cette
journée s'inscrit dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et le Fnuap
orientée sur la mise en oeuvre du plan de lutte contre les violences sexuelles
faites aux adolescentes et la stratégie nationale de lutte contre la violence à
l'égard des femmes, initiée par le ministère. A cette occasion, des jeunes
animateurs du réseau Y-Peer (réseau des jeunes éducateurs pairs dans la
Santé de la reproduction) seront chargés d'installer un stand d'information à
la plage, "Les Canadiennes", pour faciliter cette action de proximité auprès
des adolescents qui seront accompagnés par leurs parents pour un échange
de réflexions sur l'âge de la puberté et sur la non-violence. "Le Fnuap apporte
un soutien aux efforts colossaux que l'Algérie mobilise pour renforcer les
interventions auprès des jeunes, particulièrement dans les secteurs de l'éducation,
l'emploi et autonomisation", a-t-on souligné.Celle-ci se réalise à travers la mise
en place de dispositifs permettant un meilleur accès à l'information liée à la santé
et le bien-être, particulièrement orientés sur des comportements sains concernant
la santé sexuelle et reproductive, permettant ainsi de réduire le nombre de maladies
au sein d'une population active pour être en mesure de contribuer davantage à
l'essor économique. "Les jeunes ont réaffirmé la nécessité de recevoir d'avantages
de chances pour dynamiser leur rôle et être des acteurs positifs du changement et
du développement pour eux, leurs familles, leur communauté et pour l'Algérie entière",
le cadre de l'Agenda pour le Développement durable d'ici à 2030, a-t-on souligné.
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Amira Merabet, brûlée vive à Constantine
Constantine
Hommage à Amira Merabet
Amira Merabet, brûlée vive à Constantine
le 10.09.16 | 14h43
Des dizaines de personnes ont répondu ce matin à l'appel diffusé
sur les réseaux sociaux pour un sit-in au square Bennacer, en plein
centre-ville de Constantine, pour rendre hommage à Amira Merabet,
décédée le 05 septembre dernier suite à de graves blessures causées
par un homme auquel elle a dit non.
Les initiatrices ont lu une déclaration condamnant le crime abjecte
et le système patriarcale et injuste dont est victime la femme en Algérie.
Elle ont aussi appelé les autorités à capturer au plus vite l'auteur du
crime et lui infliger un jugement exemplaire.Pour rappel, Amira Merabet
a été agressée le 28 août dernier par un jeune homme qui avait versé de
l'essence sur la victime avant de mettre le feu et prendre la fuite. le drame
a eu lieu de bon matin dans la cité du 20 août dans la commune du
Khroub, à Constantine.La victime, 34 ans, succombera à ses blessures
une semaine après, alors que l'auteur est toujours recherché.
par elwatanvideo
N. N.
Ce ne sont plus des faits divers
Ce ne sont plus des faits divers
Violences contre les femmes
le 11.09.16 | 10h00
Ce n’est pas un fait divers. Et l’information mérite mieux que les quelques lignes qui
lui ont été consacrées dans les pages locales de la presse nationale.
Une jeune femme de 34 ans a été brûlée vive, il y a une semaine
à El Khroub, 16 km au sud de Constantine. Un acte prémédité qui
renseigne sur l’état de déliquescence de la société. Un acte qui a jeté
l’émoi au sein de la population, mais n’a suscité aucune réaction.
C’est un cas de violence.Encore un. L’acharnement contre les femmes
ne cessera-t-il donc jamais dans un pays qui, il y a tout juste dix mois,
a adopté une loi criminalisant ces violences ? Amira, c’est elle la victime
cette fois-ci. En ce matin du 29 août, elle s’apprêtait certainement à
rejoindre son travail. Il était 8h passées dans cette rue de la cité du
20 Août à El Khroub. Elle allait probablement entamer une journée
ordinaire en cette fin d’été 2016, mais un homme en a décidé autrement.
Il s’approcha d’elle, l’aspergea d’essence et la transforma en une torche
humaine. Une fois le temps de l’émotion et de la compassion écoulé,
la société a repris le cours de sa vie. Ce n’est qu’un cas de violence qui
vient s’ajouter aux statistiques morbides. Les médias ont expédié une
information, sur un ton laconique, sans lui accorder le traitement qui
s’impose. Personne n’a dénoncé cette agression.Les forces vives se sont
tues devant une agression innommable. Les associations féministes et
autres se sont murées dans le silence. Les organisations des droits de
l’homme n’y ont pas décelé une atteinte physique à un être humain et à
sa dignité. Pas de position, encore moins de déclaration. Une victime est
morte et son assassin, bien qu’identifié, court toujours. La seule réaction
qui mérite d’être citée est venue d’une internaute.Une amie ou une inconnue,
seule ou avec un groupe, peu importe. Amel a lancé un cri à la face d’une
société, devenue aphone, insensible et inerte «Assassinée dans l’insouciance... assassinée avec la bénédiction des médias silencieux de mon pays... assassinée
sous les yeux de ma société qui s’en fout... Que faire ? Dénoncer le féminicide...
ou dénoncer le silence d’une société sans voix devant un crime aussi crapuleux,
juste... parce que crapuleux pour elle devient droit et nature quand on est un
homme ?» Là où les rédacteurs de ce réquisitoire auront le mérite, à défaut de
ne pas ébranler les consciences, de rappeler que les violences faites aux femmes
ne sont pas une vue de l’esprit, c’est une réalité, une tare que la société, au nom
de la sacro-sainte loi des us et traditions, couvre et minimise la portée.
En décembre 2015, la Chambre haute du Parlement a enfin consenti à l’entérinement
de la loi contre les violences faites aux femmes, dix mois après que le projet ait été
adopté par l’Assemblée. Le combat pour faire aboutir ce texte n’a pas été de tout
repos. C’est le couronnement d’une lutte ininterrompue menée à bras-le-corps par
des associations qui ont tiré la sonnette d’alarme sur un phénomène étouffé par
le poids du patriarcat. Une avancée, saluée par les uns et décriée par d’autres.
Un crime de lèse-majesté pour les conservateurs qui ont qualifié cette loi de
«liberticide vouant aux gémonies le socle familial et la dissolution
de la cellule sociale».
Le poids du conservatisme
La loi en question prévoit, notamment, des peines d’emprisonnement mais
aussi la perpétuité «si les coups portés ou les blessures faites volontairement,
mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionnée».
Le harcèlement dans la rue, autre visage de la violence, est sévèrement puni.
Le texte a toutefois été critiqué par bon nombre d’associations et ONG, dont
Amnesty International, en raison d’une clause relative au «pardon» de la
femme qui peut mettre fin aux poursuites judiciaires contre son agresseur.
Une disposition qui n’est autre qu’une «pression supplémentaire sur les
victimes déjà fragilisées pour ne pas aller jusqu’au bout de leur demande de
justice…Très peu de plaintes atterrissent au tribunal parce que l’agresseur,
la famille, l’entourage, les difficultés d’accès à la justice, le manque
d’autonomie et de ressources obligent les victimes à se résigner, subir la
violence jusqu’à ce que mutilation ou mort s’ensuive», avait analysé la
sociologue Dalila Djerba, du réseau Wassila. D’où les statistiques faussées
concernant le nombre d’agressions contre les femmes qui, même s’il est
élevé, demeure en dessous de la réalité. Soumia Salhi, coordinatrice
du collectif Stop à la violence !Les droits aux femmes maintenant composé
de diverses associations et activistes, qui s’est constitué en 2010 pour
mener une campagne de plaidoyer en faveur de l’avènement d’une loi-cadre
sanctionnant les violences à l’encontre des femmes avait mis le doigt dans
un ancrage, presque immuable, dans la société lors de l’une de ses
interventions. «La société demeure dominée par une religiosité traditionnelle.
Les progrès sont immenses mais l’adaptation des mentalités est en retard.
Pour une militante féministe, le plus difficile est de faire accepter ses
revendications et ses comportements par sa famille et par son quartier.»
La loi est aujourd’hui effective. Les agressions contre les femmes le sont aussi.
En principe, la force de la loi est dissuasive, mais le conservatisme est très
puissant dans notre société. Un anachronisme manifeste qui place, selon des
associations, «les femmes dans une position subordonnée, sous autorité
masculine dans la vie familiale et conjugale, et ceci même si une égalité formelle
est inscrite dans la loi pour ce qui concerne la vie politique».
Naïma Djekhar
Encore des femmes attaquées à Hassi Messaoud
Encore des femmes attaquées à Hassi Messaoud
15 ans après les événements d’El Haïcha
le 17.09.16 | 10h00
Un meurtre perpétré dans un quartier de Hassi Messaoud a servi
de prétexte pour une «expédition punitive» contre des femmes vivant seules,
comme ce fut le cas en 2001.
Jeudi 8 septembre, 14h30, une semaine jour pour jour après le drame
d’El Haïcha, le préposé au bureau local du Croissant-Rouge algérien
quitte calmement les lieux, la conscience tranquille, fermant à clé la
bâtisse abritant des chambres qui restaient le seul espoir d’une dizaine
de femmes dont les maisons ont été incendiées après un saccage et
un pillage en règle, dans ce quartier populaire qui n’en finit pas d’en
vouloir aux femmes seules.Le meurtre a été le prétexte à une nouvelle
expédition punitive qui a ciblé une vingtaine de femmes de ménage
habitant à la lisière du quartier, face au cimetière, derrière le marché au
bétail. Le même scénario macabre qu’en 2001, où des femmes de
ménage traitées de «p…» avaient été laissées pour mortes sous les
décombres, vient d’être réédité en ce mois de septembre. Les femmes
de ménage chassées de la maison de jeunes El Bouti qui les avait
hébergées durant la semaine du 2 au 7 septembre sont accroupies
devant la porte.Elles font partie des vingt familles concernées par la
démolition opérée par l’APC de Hassi Messaoud au lendemain du drame
qui a coûté la vie à Abdelkader B. un jeune homme de 26 ans, poignardé
à la poitrine par sa voisine Mimi N. Elles dorment depuis à la belle étoile
avec leurs enfants en bas âge. Sommées de rentrer individuellement à
l’intérieur, c’est Fatma-Zohra, femme de ménage à domicile et mendiante
connue du boulevard, qui est la première à en ressortir «Je suis l’heureuse
gagnante d’une aide à la location pour trois mois ! Mais personne ne veut
me louer et les autorités n’y peuvent rien, selon ce monsieur.»
Quittez Hassi Messaoud !
Cette maman de deux filles et quatre garçons a bien été hébergée mercredi
soir par une dame qui a accepté le loyer et qui a fini par la chasser le
lendemain. «Elle m’a rendu les 15 000 DA parce que je ne voulais pas me
séparer de mes garçons comme elle l’exigeait», raconte Fatma-Zohra,
accueillie pas ses copines de malheur qui ont passé la nuit dehors.
«J’ai mis ma fille aînée à l’abri, elle a 16 ans et j’ai peur pour elle», dit-elle,
en larmes.Classée famille nécessiteuse, Fatma-Zohra ne s’estime pas
heureuse pour autant «Les services de l’APC me connaissent, à quoi cela
va m’avancer d’être estampillée pauvre si c’est pour me jeter à la rue ?»
Pour ses compagnes d’infortune, auxquelles le CRA a pourtant refusé de
payer le loyer, les locations sont chères en dehors d’El Haïcha et Toumiat.
Ainsi, l’aide consentie par le CRA ne vaut que dans les quartiers où les
femmes sont pourchassées. «Nos agresseurs ont demandé à la population
de ne plus nous louer»,hurle El Alia, mère de famille et grand-mère travaillant
depuis 18 ans pour Ligabue.Accompagnée de ses deux petits-fils, des
miraculés, sauvés in extremis des flammes par les pompiers, elle ne réalise
toujours pas que le maire en personne supervise «cette démolition arbitraire survenue alors que des dizaines de jeunes ont attaqué nos maisons, volé
nos affaires et brûlé nos vêtements et nos papiers». El Alia raconte qu’elle
a entendu du bruit dans la rue au moment du crime, mais la police qui venait
d’arriver lui a demandé de rentrer chez elle.Tant que le jeune homme était en
vie, c’était calme. «Notre calvaire a commencé après sa mort. Vendredi matin,
j’étais de service quand une voisine m’a téléphoné pour m’annoncer que ma
maison brûlait, personne ne nous a notifié quoi que ce soit, ni qu’on était en
situation illicite, ni que nos maison allaient être démolies.» Et d’ajouter
«Le maire nous a humiliées devant tout le monde, il nous a accusées d’avoir
tué Abdelkader, Allah Yarhmou. Alors que nous sommes pour rien dans cette tragédie. Il nous a demandé de rentrer dans nos villes d’origine, alors que
nous sommes des citoyens de Hassi Messaoud depuis vingt ans.»
Stigmatisation
La veuve n’est pas peu fière de son statut de salariée «Je travaille pour
nourrir ses enfants et si mon employeur me renouvelle mes contrats, c’est
parce que je suis sérieuse.» Une citoyenne en règle qui vient de payer
9000 DA d’électricité à Sonelgaz «Ils m’ont bien placé un compteur,
pourquoi mon logement est devenu illicite du jour au lendemain ? Voyez
ce certificat de résidence signé de la main du maire... il est illicite ?» Sur
l’acte authentique, Yacine Bensaci, président de l’APC de Hassi Messaoud,
atteste que Mme Khelifi habite bien le quartier Bouamama, à Hassi Messaoud. Bouamama, c’est le nom officiel d’El Haïcha où elle vit depuis 15 ans.Aïcha
quant à elle, femme de ménage à la base 24 Février, est détentrice d’un acte coutumier d’achat de terrain. «Je n’en reviens pas que ces gens en veulent à
des femmes faibles et démunies. J’ai construit selon mes moyens pour loger
mes six enfants, qui sont à ma charge depuis le décès de leur père.» Comme
El Alia, Aïcha paye l’eau et l’électricité, documents à l’appui.Elle n’est pas dupe
«Je sais que l’APC n’avait pas le droit de démolir ma maison mais je n’ai aucune voie de recours. Hassi Messaoud est une ville hors la loi, c’est la loi du plus fort.» «Je suis à la rue, mes enfants ont une petite santé, on venait à peine d’acheter
les fournitures scolaires...Mon Dieu que vais-je faire ?» s’écrie-t-elle, les mains
sur le visage.
Enfants sans école
Ne pas voir ses enfants aller à l’école comme les autres. Au-delà du sentiment d’injustice et d’impuissance exprimé par ces chefs de famille devant l’autorité réagissant le week-end, un vendredi matin, pour anéantir les logements de
fortune de ces familles dont l’existence ne tient qu’à la résistance de femmes
seules, divorcées ou veuves, c’est l’impossibilité de voir leur progéniture évoluer dans un cadre normal et jouir d’une rentrée scolaire ordinaire qui ronge ces
familles rencontrées à la veille de l’Aïd.Salim, un voisin des 1850 Logements,
se rappelle des événements de 2001 ; il déplore que «la situation n’ait guère
changé à El Haïcha, l’ogresse qui chasse les femmes». Pour lui, «ce sont
toujours les mêmes illuminés qui s’en prennent aux êtres faibles».Des femmes
et des enfants qui espéraient rencontrer le président de l’APC au lendemain de
leur expulsion de la maison de jeunes. Présent, il aurait exclu tout espoir de relogement, apprend-on auprès d’elles. Absent, «il pourrait prendre pitié de
nous à la veille de l’Aïd». Mehdi Khouzem, chef de la daïra de Hassi Messaoud,
s’est quant à lui abstenu de tout commentaire.Dans son bureau frais et ombragé, contrastant avec la chaleur infernale de l’extérieur, ce responsable a quand
même tenu à souligner que «les autorités locales ont consenti deux formes
d’aides à ces familles, l’une locative pour trois mois via le Croissant-Rouge,
l’autre pour l’autoconstruction dans le cadre du logement rural, après vérification
sur le fichier national FNAC».Représailles, détresse, danger de mort, injustice, précarité, sans domicile fixe. Des mots qui ne riment à rien pour le chef de daïra
de Hassi Messaoud, qui affirme être « rentré de congé bien après les événements
et que seul le président de l’APC endossait la responsabilité de la situation».
Yacine Bensaci est pourtant le premier président d’APC à avoir instauré des rencontres de bilan semestriel publiques, organisées dans l’ancienne salle de cinéma de Hassi Messaoud, et où chaque citoyen a droit à la parole Après une
série de maires, tous traduits en justice pour mauvaise gestion pour les meilleurs, dilapidation de deniers publics pour les plus cupides, ce jeune élu FLN s’est distingué par une prise de position ferme, solidaire avec ses concitoyens. Il a
exigé du gouvernement de lui laisser les coudées franches pour gérer sa ville
ainsi que le dégel de la situation de Hassi Messaoud et des solutions concrètes
au problème du logement dans cette daïra, classée zone à haut risque industriel depuis 2005.Ce même maire, resté impuissant devant l’anarchie qui règne dans cette ville pétrolière, a cédé à la pression de la rue qui exigeait la démolition des maisons des femmes de ménage comme préalable à l’inhumation du défunt Abdelkader, vendredi dernier. La confusion générale augure de nouveaux drames face à l’arbitraire. «Une décision au pied levé», commente un ancien élu de l’APC
de Hassi Messaoud, qui affirme que «80% du tissu urbain de Hassi Messaoud
est illicite, c’est donc toute la ville qui aurait dû être démolie».C’est d’ailleurs dans
un cadre réglementaire reconnu par les propriétaires que des dizaines de démolitions par la force publique ont été organisées depuis 2012 à Hassi
Messaoud, mettant à plat des logements, des kiosques, des clôtures, des
extensions et des bases de vie érigées sans permis de construire ou sur des
terrains domaniaux. «Le problème qui se pose pour cette affaire est l’inexistence d’une base juridique. Aucune notification n’a été faite aux indus occupants, dont
le quartier El Haïcha en compte encore beaucoup, et qui ne semblent pas
inquiets de voir détruire leurs logements, du moins jusqu’à la prochaine alerte», souligne cet ancien élu.La non-conformité étant généralisée avec des R+X étages édifiés sans permis de construire depuis 2005, reste la sécurité des occupants
qui, selon les lois algériennes, pourrait motiver l’acte de démolition. Mais était-ce
le cas des logements d’El Haïcha, encore une fois, s’interrogent les familles, qui
ont passé l’Aïd dans la rue, dans une tragédie qui ne semble émouvoir personne.
Ali, directeur d’une entreprise de catering, a décidé quant à lui de loger ses
femmes de ménage dans sa propre base de vie pour les protéger.El Alia Bakhta, Zekhroufa, Aïcha et les autres familles sans logement depuis la démolition de
leurs maisons d’El Haïcha ont passé l’Aïd dans la rue. «Personne n’a demandé après nous depuis l’évacuation de la maison de jeunes. J’ai pour ma part été hébergée par une amie en ville, mais je vais chaque matin au Croissant-Rouge et à la mairie, rien de nouveau», explique Aïcha Ouameur. La semaine des fêtes a accentué la souffrance de ces familles, à la rue au moment où tout le monde se réunissait pour l’Aïd dans la douceur familiale. Les menaces de représailles se
sont estompées à El Haïcha, où ces femmes n’ont plus mis les pieds depuis trois semaines.Aux dernières nouvelles, Bakhta se serait rendue à Relizane pour renouveler son carnet de famille et sa pièce d’identité brûlés dans l’incendie de
sa maison. «Elle sera de retour cette semaine pour reprendre son travail.
Quant à moi j’ai pris un congé pour garder mes enfants en attendant de pouvoir
les loger dans de meilleures conditions», nous dit Kelthoum, sa fille.
Cette dernière, mère de deux enfants, loue une chambre à l’auberge Senouci
pour 750 DA la nuit.
Houria Alioua
Une petite fille agressé sexuellement dans une école primaire à Béjaïa
Une petite fille agressé sexuellement dans
une école primaire à Béjaïa
dimanche 18 septembre 2016 à 19:04
L’école primaire Boucherit Abdelkader située dans le quartier de
Guendouza à Akbou dans la willaya de Béjaïa est fermée depuis
l’après-midi de ce dimanche 18 septembre « jusqu’à nouvel ordre »
après l’agression sexuelle d’une fillette, a indiqué à TSA,
Ouahib Medjdoub, membre de l’association des parents d’élèves.
Les faits ayant entraîné la fermeture de cet établissement scolaire
remontent à jeudi dernier. Une fillette âgée de neuf ans a fait
l’objet d’une agression sexuelle de la part d’un agent de sécurité
dans l’enceinte de l’école, assure notre interlocuteur.L’agent de
sécurité qui travaille dans cette école a été arrêté et conduit au
commissariat avant de s’évader, selon lui. « L’enquête est toujours
en cours », précise Ouahib Medjdoub qui affirme que les
parents d’élèves restent inquiets après cette agression.
L’association des parents d’élèves a donc décidé de fermer l’école
et de tenir demain vers 16 heures une assemblée générale.
Les femmes continuent d’être victimes de violences
Les femmes continuent d’être victimes de violences
Oran
le 06.10.16 | 10h00
Rien que pour le mois de septembre dernier, 71 femmes battues ont été admises à la clinique
Jean Kraft, du centre-ville d’Oran, pour des soins et un soutien psychologique.
Les violences faites aux femmes inquiètent
La cellule de communication et de prévention de la polyclinique
Jean Kraft, du centre-ville (Miramar), assure la prise en charge des
femmes battues. Rien que pour le mois de septembre dernier,
71 femmes battues ont été admises dans cette clinique pour des soins
et un soutien psychologique. En effet, par le biais de son centre
intermédiaire de santé mentale EL Kalima, qui relève de l’EPSP Front
de Mer, nous avons appris qu’en plus de la prise en charge médicale
de ces femmes victimes de violences, le corps médical et les agents
paramédicaux de cet établissement organisent au profit des victimes
des entretiens et des séances psychologiques ainsi que des thérapies
de famille. Sur ce plan, l’on saura que durant les 9 derniers mois de
l’année, le centre El Kalima a assuré la prise en charge de 900 personnes
dont 735 enfants en butte à des problèmes familiaux, de scolarité ou
sociaux. Notons que la wilaya d’Oran s’est dotée, en septembre dernier,
d’un nouvel organisme, en l’occurrence Aswat Dz, qui a pour but,
notamment, de sensibiliser et lutter contre la violence faite aux femmes.
Ce projet, mis en place par l’association Action et promotion sociale et
culturelle (APROsCH Chougrani), appuyée par l’Agence de développement
social (ADS), est financé par l’Union européenne à travers l’Instrument
européen pour la démocratie et les droits de l’homme. Selon les derniers
chiffres divulgués officiellement par des instances reconnues, il y a eu,
entre 2014 et 2015, 4000 cas de violences faites aux femmes au niveau
national, et pas moins de 150 cas pour la ville d’Oran durant l’année 2015.
«Mais, ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose, comme l’a expliqué
Nafissa Lahrache, la présidente du mouvement féminin algérien de
l’association Femmes en communication, lors d’une rencontre organisée à
Oran en novembre 2015, car peu de femmes se rendent dans les
commissariats en vue de déposer une plainte contre leurs agresseurs qui
sont souvent leurs maris.» Dans un autre registre, dans le cadre de la
campagne de prévention et d’information sur le cancer du sein, lancée
depuis le début de ce mois, l’EPSP Front mer participe à une exposition
au profit du grand public organisée à proximité de la direction de wilaya
de la santé. La direction de l’EPSP a mobilisé toute une équipe médicale
pour des visites, des contrôles et des actions de dépistage auprès de
la gent féminine durant ce mois.
T. K.