Affichage des résultats 1 à 10 sur 20

Mode arborescent

Message précédent Message précédent   Message suivant Message suivant
  1. #1
    Date d'inscription
    novembre 2012
    Messages
    12 943
    Thanks
    0
    Total, Thanks 15 317 fois
    Pouvoir de réputation
    167

    Post Trafic de Drogue en Algérie

    A LA UNE/Boukaoula Zohra. Psychologue à la brigade des mineurs de la Gendarmerie nationale
    27 Août 2015

    Office National de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (ONLCDT)


    «Les mineurs de plus en plus visés»


    Entretien réalisé par Asma Bersali

    Le fléau de la drogue n’épargne personne. Qu’en est-il des mineurs ?
    La toxicomanie touche toutes les franges de la société
    et plus spécialement les jeunes.
    Les mineurs représentent les futurs toxicomanes
    qui achèteront ces substances
    à n’importe quel prix. D’après les chiffres que nous détenons,
    sur un total de 2086 affaires traitées durant le premier semestre 2015,
    75 mineurs impliqués ont été recensés.

    D’après mon expérience dans ce domaine et mon contact avec les enfants,
    j’ai constaté que la première expérience du mineur
    avec ces substances est à l’âge de 10-11 ans.
    Il commence avec une simple cigarette puis s’adonne,
    au fur et mesure qu’il grandit, aux différentes sortes de drogue.
    Généralement, les parents ne s’en rendent compte
    qu’après que l’enfant est devenu dépendant.

    Quels sont les types de drogue les plus consommées ?
    Comme je vous l’ai dit, il commence avec la cigarette.
    Viennent ensuite le cannabis puis les psychotropes.
    Ces derniers sont les plus consommés par les jeunes sujets.
    La drogue plus connue et la plus répandue aujourd’hui est l’ecstasy.
    Sa consommation, très à la mode chez les mineurs,
    est favorisée par plusieurs facteurs, dont son introduction dans
    les paroles de certaines chansons. La consommation de drogues
    chez les jeunes a été banalisée au point où la notion du danger a complètement disparu.
    Après ces deux types viennent le kif, la cocaïne et l’héroïne.

    Ces derniers temps, une nouvelle forme de drogue a été introduite en Algérie
    elle ne s’inhale pas, ne s’injecte pas, ne se consomme pas mais s’écoute.

    Des sons sont envoyés dans les oreilles, à une fréquence différente pour chaque côté.
    C’est cette différence de fréquence qui déclenche une hypnose sonore semblable
    aux effets des psychotropes et des autres types de drogues.
    Un phénomène qui mérite un peu plus d’attention de la part des parents.

    Ce fléau touche-t-il un sexe plus que l’autre ?
    Malheureusement, il touche les garçons et les filles à un même degré.
    D’ailleurs, les filles qui consomment des psychotropes sont de plus en plus
    nombreuses et considèrent ce comportement comme une forme de maturité
    ou de fait ordinaire.
    Plusieurs jeunes filles me disent que c’est
    la vie qui leur a imposé cette règle et que la consommation
    est une étape obligatoire pour êtreà l’aise dans les rencontres avec
    les amis. Les filles ne prennent pas du cannabis,
    mais plutôt de l’ecstasy et d’autres types de psychotropes.

    Elles peuvent même en vendre.
    Ces jeunes sujets sont-ils immédiatement incarcérés ?
    Il faut d’abord faire la différence entre un consommateur et un toxicomane.
    Lorsque l’enfant n’est qu’à l’étape de la consommation
    et n’a pas franchi le seuil de la dépendance,
    on ne peut l’appeler toxicomane. Dans ce cas, au niveau de la brigade des mineurs,
    nous demandons en premier lieu un bilan général pour savoir
    si ce mineur est un simple consommateur
    ou s’il a atteint l’étape de l’addiction.

    Ce bilan nous dévoile aussi le type de drogue consommée.
    S’il n’est qu’à l’étape de consommateur, il n’est envoyé dans aucune structure.
    Sa thérapie est faite à notre niveau.
    Nous le suivons psychologiquement en organisant des thérapies en solo et en famille.

    Si l’enfant est devenu toxicomane, nous l’envoyons
    au centre de soins de Bordj El Kiffan (Alger),
    où il bénéficie d’une cure de désintoxication.
    Le placer dans ce centre ne veut pas dire que nous nous en lavons les mains,
    nous restons en contact avec ce jeune et sa famille
    pour pouvoir le récupérer et faciliter son retour à la vie ordinaire.

    Donc, en fin de compte, il n’y a pas d’incarcération ?Si.
    Mais pour les jeunes mineurs qui ont dépassé tous les niveaux
    et sont devenus des commerçants. Là,
    ce sont le juge des mineurs et le procureur qui prennent
    les dispositions légales dans ce types de cas.

    Si l’enfant est en danger moral, il est placé dans un
    centre de rééducation comme celui de Birkhadem.
    S’il est impliqué dans des affaires de commercialisation,
    il est automatiquement incarcéré, mais selon des mesures spécifiques à son âge.

    La sensibilisation est-elle suffisante ?
    Non. L’implication des parents est plus qu’obligatoire.
    Nous faisons des campagnes de sensibilisation au sein des écoles
    et des établissements scolaires
    sur la consommation de drogue, le tabagisme, les fugues...

    Mais en l’absence et avec la démission totale des parents,
    notre travail reste limité dans le temps et à effet très restreint.
    Les parents sont le premier exemple pour leurs enfants.


    Asma Bersali


    Dernière modification par zadhand ; 09/03/2016 à 09h59. Motif: TRAFIC DE DROGUE EN ALGÉRIE
    Atlas-HD-200 B102 B118
    Icone I-5000

    ZsFa

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •