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le 28.01.16 | 10h00
Zitouni se recueille à la mémoire des victimes du 17 Octobre 1961
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, s’est recueilli, hier à Paris,
à la mémoire des victimes algériennes des massacres du 17 Octobre 1961 à Paris.
Au deuxième jour de sa visite en France, la première du genre,
le ministre s’est recueilli au pont Saint-Michel, où une plaque
commémorative a été apposée sur le quai à partir duquel
des centaines d’Algériens ont été jetés dans la Seine.
Il était accompagné du secrétaire d’Etat français chargé des
Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.
Auparavant, Tayeb Zitouni a déposé une gerbe de fleurs sur
la tombe du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale,
à l’Arc de Triomphe.Dans la matinée, le ministre s’est rendu
à Verdun, commune française située en Lorraine, théâtre d’une
très meurtrière bataille lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918),
où il s’est recueilli devant les 592 stèles des soldats algériens
enrôlés dans l’armée coloniale et morts pour la France.
Environ 20 000 Algériens avaient pris part à cette bataille qui avait
duré 300 jours. Des milliers d’entre eux avaient péri
et ceux identifiés (592) avaient été enterrés à Verdun.
M. Todeschini, qui a accompagné le ministre algérien à Verdun,
a rappelé que «beaucoup de soldats venus d’Algérie sont morts lors de
la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale pour
notre liberté, la liberté de la France, la liberté de l’Europe d’aujourd’hui».
En visite de travail de trois jours qui prendra fin aujourd’hui par
un entretien avec le président de l’Assemblée nationale française,
Claude Bartolone, M. Zitouni a eu des rencontres mardi avec
le secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants
et de la Mémoire et le président du Sénat, Gérard Larcher.
Il aura également, aujourd’hui, des pourparlers avec le ministre de
la Défense, Jean-Yves Le Drian. Le ministre des Moudjahidine a affirmé,
mardi, qu’il est «grand temps» pour les deux pays de traiter tous
les dossiers liés à la question de la mémoire commune et de les prendre
«sérieusement» en charge et en «toute responsabilité