Massacres du 8-Mai 1945: la France se dirige vers la reconnaissance de ses crime
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bracco
Ce n'est pas une question d'avouer ou pas, il ni à rien à avouer ce qu'on fait les colonisateurs, tous, et les pays africains ne sont pas toujours très blancs se sait, les historiens sont là pour nous documenter si ce n'est pas de l'histoire récente comme l'Algérie. Plus qu'avouer je dirais reconnaître ouvertement ses fautes, oui cela pourrait aider à la réconciliation, et je ne parle pas que de la France. Ce qui est absurde c'est prétendre que les gens d'aujourd'hui payent pour les fautes de leurs ailleuils
Bonsoir Bracco , chapeau enfin je tombe sur une analyse convaincante étant donné vue sur des réponses tel que pourquoi avoué ?regardons les résponsables du génocide Arménien refusent de reconnaître et la tension persévère .En un mot fuir la réalité c'est un statu quo global.
Bonne fin de soirée.
La reconnaissance des massacres passe par un travail de mémoire
A LA UNE/ACTUALITE
10 Mai 2015
Commémoration des évènements du 8 mai 1945
La reconnaissance des massacres passe par un travail de mémoire
Un travail de mémoire et de recherches historiques approfondies est nécessaire pour conduire l’Etat français à reconnaître officiellement, les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, a indiqué samedi à Sétif l’historien Gilles Manceron.
Ce travail doit se baser sur «des échanges entre universitaires algériens et français pour apporter toute la lumière sur ces douloureux événements»,a ajouté M. Manceron au cours d'un colloque international sur «les massacres coloniaux», organisé à l’université Lamine-Debaghine de Sétif, après Constantine et Guelma.
Pour cet historien, «des travaux scientifiques associant historiens, sociologues, psychologues et anthropologues autour des massacres du 8 mai 1945 apporteraient de nouveaux éclairages et contribueraient à déclencher le processus qui conduira la France, à reconnaître sa responsabilité dans les événements de Sétif, de Guelma et de Kherrata».
M. Manceron a rappelé que les événements du 8 mai 1945 ont été «dissimulés à l’opinion publique française et internationale pendant soixante ans par les autorités et la presse française», et remplacés par ce faux postulat : «des violences commises à Sétif contre des Européens ont obligé l’administration coloniale à agir».
Soulignant que la vérité finit toujours par triompher, il a affirmé que les «gestes» de la France officielle, celui du président françois Hollande reconnaissant, à Alger en 2012, «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien» et, plus récemment, l’hommage rendu par le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, aux victimes algériennes de Sétif, sont le début d’un «frémissement» qui devrait mettre, à terme, la France «devant ses responsabilités».
L'historien a également souligné que le vote de certains conseils municipaux de villes françaises en faveur de la reconnaissance des massacres du 8 mai et la commémoration du 70e anniversaire de l’événement à Paris, Nanterre et Rennes sont des «signaux forts».
Organisé par le département des colloques de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», ce colloque a donné lieu à plusieurs communications qui ont abordé divers aspects des événements du 8 mai 1945. Il a notamment été question des témoignages de ceux qui ont survécu aux massacres et de la position «décevante» de la gauche française. Les intervenants ont également abordé la question des massacres coloniaux en Afrique équatoriale sous domination française.
Le colloque international sur «les massacres coloniaux» se poursuivra dimanche à l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa.
Re : Massacres du 8-Mai 1945: la France se dirige vers la reconnaissance de ses crime
D'un sentiment critique je me demande : qu'est qui serais passé si :
l’Algérie était le colonisateurs ?
Prenant en compte ce qui s'est passé pendant la décennie noir, que serait il arrivé aux français (donc colonisé) dans le Oued el Harrach ?
Moi je ne serais pas prêt à demander des excuses pour les actes de mes ascendants et vous ?
Enfin voila, des excuses Pas besoin, sa ne seras que des mots, par contre une reconnaissance des algériens installé en France et un respect envers eux, ainsi qu'un statut convenable pour eux .
ça sa ferais du bien pour presque les deux rives !
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Fin tragique d'une marche pacifique
A la une/Actualité_SETIF - Massacres du 8 mai 1945
Samedi 07 Mai 2016 13:21
Fin tragique d'une marche pacifique
La marche pacifique engagée dans la matinée du 8 mai 1945 près de
la mosquée de la gare de Sétif s'était achevée par l'assassinat de milliers de civils algériens par
la France coloniale dans cette partie du pays et dans d'autres.
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Croyant que la répression de la marche permettra l'éradication du mouvement national,
l'occupant français abattra sauvagement plus de 45.000 personnes à travers plusieurs
régions de l'Algérie, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata. Cependant, ce génocide qui
a mis la France coloniale à nu, traça le chemin vers novembre 1954, révèle des études historiques.
Le président de la Fondation du 8 mai 1945, Abdelhamid Selakdji, a indiqué à l'APS, à l'occasion de
la célébration du 71ème anniversaire des massacres du 8mai 1945, que la marche avait débuté à
8 h30 devant la mosquée de la gare à Sétif vers la stèle commémorative du soldat inconnu près de
la mosquée Benbadis (actuellement).Elle se voulait une célébration de la fête de la victoire des alliés
contre les nazis et un rappel à la France de la promesse qu'elle avait faite aux Algériens, appelés à
combattre les nazis pour libérer la France : "Aidez-nous à libérer la France et vous aurez votre indépendance".
Une marche pacifique pour la liberté
S'agissant des préparatifs du mouvement national à la marche du 8 mai 1945, M. Slakdji a rappelé que
c'est le Parti du peuple algérien (PPA interdit à l’époque) qui avait planifié dans la clandestinité
la manifestation.Le PPA avait désigné les membres de son bureau : Mahmoud Guenifi,
Abdelkader Yahla dit Yala (Scouts Musulmans Algériens) et Mohamed Fatache pour négocier au nom
des Amis du Manifeste et de la Liberté avec le sous-préfet français pour obtenir l'autorisation de la marche.
Les négociateurs avaient "arraché" l'autorisation difficilement après avoir convaincu le sous-préfet que
la marche sera non-violence, a ajouté le président de la Fondation du 8 mai 45.
Pour faire preuve de bonne foi, les organisateurs ont exhorté les participants à la marche de "laisser de
côté, bâtons et toute sorte d'objets qui peuvent être considérés comme armes, à l'intérieur de la mosquée",
a-t-on encore noté.Les organisateurs avaient désigné les militants Belkacem Bella dit Hadj Slimane et
"Babaya" pour porter une gerbe de fleurs pour la déposer devant la stèle du soldat inconnu.
Selon Slakdji, les jeunes Scouts musulmans algériens étaient au second carré de la marche, suivis de
"10.000 à 12.000 manifestants" durant un jour de marché hebdomadaire.
Evoquant les préparatifs clandestins qui avaient précédé la marche, le président de la Fondation 8 mai 45
a révélé que le PPA avait confié à certains de ses militants la mission de "préparer des bannières de
3 mètres de longueur et 70 cm de largeur", sur lesquelles étaient écrits "l'Algérie musulmane",
"Vive l'Algérie libre" et "libérez Massali El Hadj".Dans le même sillage, le PPA avait chargé
Cheikh Bachir Amroune de confectionner le drapeau algérien (50 sur 30 cm) et a désigné le militant
Aissa Cheraka, connu pour sa fidélité au mouvement national, de dissimuler le drapeau sous
son burnous avant de le soulever à un endroit précis.
Le jour "J", les responsables du PPA étaient déterminés à faire savoir leurs revendications légitimes
aux autorités coloniales en incitant les manifestants à lever les bannières dans des endroits précis
du centre-ville, où il était supposé y avoir une forte présence des colons.
La PPA a également instruit les Scouts musulmans algériens d'entonner des chants patriotiques à l'instar
de "Ya Chabab hayou Ecahamel El Ifriqui" (Vous les jeunes saluez le Nord-africain) dès l’arrivée au
boulevard principal (Ex Boulevard de Constantine) "8 mai 1945 actuellement".
Le drapeau algérien, une histoire de vie ou de mort
Dès que les manifestants sont arrivés devant l'hôtel de France et lorsque le drapeau algérien fut hissé,
la police coloniale avait usé de la force et de brutalité pour diviser les manifestants.
Le président de la Fondation du 8 mai 1945 a affirmé que l'intervention "sauvage" et "extrêmement violente"
de la police de l'occupant français visait à "récupérer le drapeau algérien et les bannières, en provoquant
des bousculades et des scènes de chaos et de violence". Le drapeau tomba, mais le jeune manifestant,
Saal Bouzid, intervint pour le reprendre.Ce geste patriotique avait coûté la vie à Saal Bouzid, premier martyr
des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, après avoir été abattu par le commissaire de police Olivieri.
La manière avec laquelle la police française a tenté, vainement, de stopper la marche, souligne M. Selakdji,
n'était qu'un début "d'un bain de sang" et d'un "génocide" contre les civils algériens, sortis manifestés
pacifiquement pour revendiquer la liberté et le droit à l'indépendance.
Re : Fin tragique d'une marche pacifique
Les massacres du 8 mai 1945 racontés par Kateb Yacine.
8 Mai 2016
Les massacres du 8 mai 1945 racontés par Kateb Yacine.
Dans cette vidéo réalisée par R. Vautier, notre breton algérien, Kateb Yacine
parle des massacres du 8 mai 1945. Acte de terreur de masse qui ne laissera
d'autre voie anticoloniale possible que celle de l'insurrection populaire,
dans une guerre dont F. Fanon dira qu'elle fut "la plus hallucinante" de l’histoire de l'humanité.
Voilà le lien
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