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    Débat sur l’abolition de la peine de mort

    «L’Algérie ne doit pas rester à mi-chemin»
    le 09.10.16 | 10h00

    Déshonneur», «abominable», «inhumaine»…
    Ce sont les quelques qualificatifs utilisés par des avocats et
    des militants des droits de l’homme pour désigner la peine de
    mort et son maintien dans la législation algérienne pour punir
    les auteurs de crimes, notamment contre des enfants.
    Intervenant
    lors d’une rencontre-débat à l’occasion de la Journée mondiale
    contre la peine de mort, coïncidant avec le 10 octobre de chaque
    année, initiée par la Ligue algérienne pour la défense des droits
    de l’homme (LADDH), ils ont procédé à une véritable plaidoirie
    pour l’abolition de cette sentence infamante.
    Exposant tous les
    arguments politiques, juridiques, sociaux et religieux confirmant
    la nécessité de franchir le dernier pas vers le bannissement de cette condamnation, les participants à cette rencontre appellent tout
    simplement les pouvoirs publics à respecter les engagements
    internationaux de l’Algérie. Pendant plus de deux heures et dans une
    démarche complémentaire, les avocats Nouredine Benissad, président
    de la LADDH, Mostefa Bouchachi, Mokhtar Bensaid, président de la
    LADH, Mohamed Seghir Lakhdari, fondateur de la section algérienne d’Amnesty International, Nadia Aït Zai et le moudjahid, ancien
    condamné à mort, Djillali Guerroudj, ont démonté un à un tous les
    justificatifs des partisans des exécutions des criminels. Pour eux,
    l’Algérie, qui observe un moratoire sur la peine de mort depuis 1993,
    doit désormais passer à l’étape supérieure.
    «La signature du moratoire
    sur l’exécution de la peine de mort est une bonne chose.Mais l’Algérie
    ne doit pas rester au milieu du chemin. Le ministère de la Justice doit
    faire un travail de sensibilisation auprès des juges pour éviter au
    maximum les condamnations à mort, d’autant plus qu’elles ne seront
    pas exécutées», affirme M. Bouchachi, ancien président de la LADDH.
    Et à Nouredine Benissad d’appuyer la demande : «Sur les 140 pays qui
    ont abandonné la peine de mort, il y a des abolitionnistes de droit et des abolitionnistes de fait. L’Algérie fait partie de la deuxième catégorie et
    elle doit franchir un autre pas. L’Algérie doit ratifier le deuxième
    protocole facultatif de l’ONU sur les droits civils et politiques visant à
    abolir la peine de mort.»

    «Une violence exercée par l’état»
    Revenant sur la passion qui a caractérisé le débat sur la peine de mort
    suite aux derniers cas d’enlèvements d’enfants, Mostefa Bouchachi
    appelle à la responsabilité. Tout en exposant les arguments confirmant
    l’inutilité du retour aux exécutions des condamnés à mort, il souligne
    que «cette peine est une sorte de violence exercée par l’Etat».
    Selon lui,
    les pays qui appellent aujourd’hui à son abolition, dont des pays
    musulmans, à l’image de la Turquie, «n’aiment pas les criminels». «Au contraire,c’est une forme d’évolution positive de l’humanité»,précise-t-il, affirmant que les statistiques démontrent «qu’il n’y a pas d’augmentation
    de crimes dans les pays ayant mis fin à la peine de mort, comme
    il n’y a pas non plus de baisse de la criminalité dans les sociétés où
    les exécutions sont toujours d’actualité».
    Outre l’existence d’erreurs judiciaires qui peuvent conduire à la mort d’innocents, M. Bouchachi précise que les premières victimes de cette sentence sont souvent
    issues des couches défavorisées de la société. «Les plus touchées
    par la peine de mort sont toujours les personnes vulnérables, notamment les pauvres et les minorités religieuses ou ethniques.
    Donc, pour toutes les religions et pour toutes les minorités, l’abolition
    de la peine de mort est une protection», ajoute-t-il. Pour sa part, Nouredine Benissad relève aussi l’utilisation de cette sentence contre
    les opposants politiques. Dans l’histoire de l’Algérie, rappelle-t-il,
    il y a des exemples affreux, en citant le cas de Mohamed Chaabani
    et Abane Ramdane, exécutés par leurs frères de lutte.

    Premier débat à l’Assemblée constituante
    Soulignant que l’Algérie est un Etat civil qui applique le droit positif,
    le président de la LADDH précise que «la justice qui tue n’est pas une justice». «On ne répond pas à un crime par un crime», déclare-t-il. L’argument religieux qui est toujours mis en avant par les milieux islamistes ne tient pas la route.
    La loi du talion, précise Mohamed
    Seghir Lakhdari, «est codifiée dans la religion qui donne la priorité
    au pardon». «La société algérienne est abolitionniste. Par le passé,
    les auteurs de crimes étaient bannis dans leurs villages et douars au
    lieu d’être tués», ajoute-t-il.Le débat sur l’abolition de la peine de
    mort remonte, selon Djilali Guerroudj, au lendemain de l’indépendance.
    «A l’Assemblée constituante de 1963, je me suis
    exprimé contre la peine de mort. Je considère que son maintien aujourd’hui est un déshonneur pour l’Algérie. Seul Dieu peut donner
    la vie à quelqu’un ou la lui ôter», martèle-t-il, en faisant son
    témoignage sur ses codétenus exécutés par le colonialisme, dont Fernand Iveton et Taleb Abderrahmane (1957).
    Poursuivant dans le cadre des témoignages glaçants sur les exécutions de la peine de
    mort, Lakdar Bensaïd partage avec l’assistance sa propre expérience.
    Il raconte l’histoire des exécutions auxquelles il avait assisté en tant qu’avocat dans les années 1980 à Batna. «Le médecin avait préparé l’acte de décès de la personne concernée avant même son exécution. C’est affreux», dit-il, précisant que les séquelles de ces exécutions
    sont indélébiles et le marquent toujours.
    Pour faire face à la situation actuelle, les participants appellent la société civile à poursuivre sa
    lutte pour l’abolition de la peine de mort à travers un travail de sensibilisation. C’est dans ce sens que la LADDH et le barreau d’Alger
    ont décidé d’organiser, le 23 mars 2017, la première rencontre internationale sur la peine de mort en Algérie.

    Madjid Makedhi
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    Post Le tiers des algériens vit sous le seuil de la pauvreté selon la LADDH

    Le tiers des algériens vit sous le seuil
    de la pauvreté selon la LADDH

    le 17.10.16 | 13h04

    La pauvreté a atteint un seuil alarmant en Algérie à
    en croire la Ligue Algérienne pour la Défense des droits
    de l’homme (LADDH) qui estime qu’un algérien sur trois
    vit sous le seuil de la pauvreté.

    Une étude réalisée par les bureaux régionaux de la Laddh
    en 2015 a permis de constater que les pauvres représentent
    35% de l'effectif global des 4.500 ménages concernés par
    l’étude, précise un communiqué rendu public à l’occasion de
    la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.


    Au total, 93% des personnes interrogées par l'étude ont
    indiqué que leurs conditions de vie économique et sociale,
    avant la chute des prix du pétrole, était beaucoup mieux qu'actuellement.
    Cette ligue considère que l’économie
    nationale se résume à une répartition de la rente où affirme
    seuls 10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du
    pays. « Une situation très inquiétante et qui confirme que
    les différences s'agrandissent entre les classes du peuple
    de façon inédite dans l'histoire de l’Algérie »,précise
    Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers
    spécialisés au niveau de la Laddh. .
    La Laddh souligne que
    même les autorités sont loin de détenir les véritables
    chiffres sur la pauvreté dans le pays. Il appuie ses dires sur
    la déclaration en juin dernier de la ministre de la Solidarité,
    Mounia Meslem qui admis ne pas pouvoir identifier,pour le
    moment, qui parmi les algériens sont démunis et ceux qui
    ne le sont pas.
    Mina Adel
    Atlas-HD-200 B102 B118
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