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Discussion: Ghardaïa

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    Post La paix par la force

    A LA UNE/ACTUALITE/Situation à Ghardaïa
    10 Juillet 2015|10h00
    Sellal à Ghardaïa
    La paix par la force


    Ghardaïa était hier une ville morte. Pas d’affrontement, mais beaucoup d’arrestations. Des décisions du gouvernement ont également été prises. En attendant leur application, les familles enterrent leurs morts.

    ghardaia_2605914_465x348.jpg


    Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a promis d’imposer et d’instaurer la paix et le calme par la force. Dans un discours qu’il a prononcé hier lors de sa visite à la wilaya de Ghardaïa devant les notables de la région, Sellal a affirmé : «C’est inadmissible que des Algériens s’entretuent». Il a demandé aux notables d’assumer leurs «responsabilités» pour rétablir l’union entre les habitants de la région. Le Premier ministre a affirmé que l’Etat assumera son entière responsabilité pour imposer la paix. «Nous comptons instaurer la paix par la force», a-t-il dit. Il s’est attaqué aussi lors de son discours à ceux qui «sèment la fitna».«L’Etat ne va pas se taire et va les poursuivre dans le cadre de la loi», avertit le Premier ministre. Il a évoqué le nom du militant Kamal Fekhar qui sera, selon lui, arrêté avec ses compagnons. Les autorités sécuritaires l’accusent en effet «d’incitation à la violence et outrage aux corps constitués dans des communiqués qu’il signait de son nom». Abdelmalek Sellal a discuté avec les notables ibadites et malékites en affirmant que des dépassements ont été enregistrés des deux côtés, et c’est pour cette raison «qu’il faudra appliquer la loi dans toute sa rigueur».Les notables de Guerrera et la ville de Ghardiaia exigent une enquête pour mettre à nu les réseaux de trafic d’armes et l’utilisation d’armes sans autorisation. Le gouvernement a aussi autorisé à titre exceptionnel les différents services de sécurité chargés de gérer la crise de perquisitionner sans mandat. Et a donné plus de prérogatives aux services de sécurité, gendarmerie et armée pour faire face à la crise et aux affrontement. Sellal a annoncé aussi l’interdiction de tout rassemblement dans le territoire de la wilaya et de suspendre toutes les activités culturelles jusqu’à nouvel ordre.Les matchs de football se joueront désormais à huis clos. Dans la journée d’hier, les services de sécurité ont procédé à Guerrara, Ghardaïa et Berriane à l’arrestation de 35 personnes accusées d’avoir participé à des actes de violence. Il a été aussi procédé à une campagne de fouilles à la recherche d’armes à Guerrara. Une opération qui continuera pendant les jours à venir. En parallèle, l’armée a décidé de prendre de nouvelles décisions pour contrôler la situation à Ghardaïa. Selon une source sécuritaire, les dispositifs en question concernent d’abord l’armement des unités de la gendarmerie et de la Sûreté nationale dans les zones à risques.Ensuite, convoquer des forces militaires si nécessaire pour toute intervention. En troisième phase, elle sera appelée à porter de l’aide aux civils. Selon une enquête préliminaire, les 8000 éléments des unités d’intervention de la gendarmerie et de la Sûreté nationale, mis en place dans les zones touchées par les heurts, se sont avérés inefficaces. Car les armes dont ils disposaient n’étaient pas munies de balles réelles. Ils disposaient aussi de bombes lacrymogènes.Mais, à Guerrara, les manifestants utilisaient des balles réelles ! Décision prise : les unités d’intervention doivent être armées de balles réelles pour cerner la situation. L’ANP vient de déployer, selon une source sécuritaire, 4000 militaires dont deux unités des forces spéciales dans des casernes et des bases aériennes à Ghardaïa, Ménéa, Ouargla et Laghouat pour intervenir si la situation l’oblige.Une autre source sécuritaire affirme qu’un plan de sécurité a aussi été mis en place. Selon notre source, le commandement de l’armée a préparé deux plans d’intervention pour toute aggravation de la situation. Le premier plan, en application depuis mardi dernier, est de doter les unités spéciales d’armes pour tout affrontement. Le deuxième plan comprend le déploiement de l’armée dans les villes de Ghardaïa, Guerrara et Berriane.L’armée sera chargée d’appuyer et de soutenir les unités d’intervention chargées de faire face aux violences. Il a également été décidé de mettre en place des barrages de sécurité et de procéder à des perquisitions de maisons soupçonnées d’être des caches d’armes. Ces démarches font suite aux décisions du Conseil des ministres pour la gestion de la crise à Ghardaïa qui a chargé l’ANP de superviser la gestion et la logistique. Des prérogatives ont été données à l’armée. Elle est aussi chargée de gérer la commission d’enquête pour l’utilisation des armes à Ghardaïa.Et de découvrir les ateliers clandestins de production d’armes artisanales utilisées lors des affrontements. Le président Bouteflika avait pris, mercredi soir, une série de décisions. Le chef de l’Etat a chargé le commandant de la 4e Région militaire de «superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales concernées pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public à travers la wilaya de Ghardaïa.Le Président a instruit également le Premier ministre de veiller, avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux, à ce que le parquet prenne en charge, avec diligence et sévérité, toutes les violations de la loi à travers la wilaya de Ghardaïa et notamment l’atteinte à la sécurité des personnes et des biens. A noter aussi que le parquet de Ghardaïa a procédé, hier, à l’arrestation du militant pour l’Autonomie de M’zab, Kamal Fekhar, pour le questionner sur les accusations portées contre lui, à savoir outrage à corps constitué. Selon une source judiciaire, la police a aussi arrêté pour enquête trois de ses compagnons..
    Aziz M.
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    Ghardaïa enterre ses morts dans le calme

    Guerrara a enterré hier ses morts dans la douleur. Un impressionnant cortège funéraire a conduit les 18 victimes du carnage du mercredi noir jusqu'à leur dernière demeure. Il était temps.
    La morgue de l'hôpital ne pouvant contenir que 9 dépouilles, les autres corps avaient commencé à se décomposer, comme en témoignait l’odeur qui envahissait les lieux.




    Samedi 11 juillet 2015. Il est 6h30. Sept fourgons quittent l'hôpital Cherifi-Mohamed de la localité de Guerrara, à 120 km au nord-est de Ghardaïa. Les 13 défunts mozabites n'ont pas eu droit au lavage mortuaire. Pour avoir défendu les personnes et les biens de la communauté, les rites ibadites veulent qu'ils soient enterrés couverts uniquement du drapeau national. Ils sont considérés comme des martyrs du devoir. Le quatorzième défunt mozabite sera, lui, enterré parmi les siens, dans la localité d'El-Attef, à 10 km au sud de Ghardaïa. Il faisait ses classes dans un institut coranique à Guerrara
    Après quinze minutes de route, le cortège funéraire arrive au cimetière mozabite Cheikh Babouhoun. Quelque 2 000 personnes formant plusieurs rangées attendent. Dans l'ordre et le silence. “Nous n'avons pas voulu marcher dans la ville pour éviter tout incident. Vu le grand nombre de participants aux funérailles, les services de sécurité auraient eu du mal à encadrer la marche”, explique Hamou Oudjana. Les 13 cercueils sont retirés des fourgons par de jeunes personnes portant des masques chirurgicaux. La morgue de l'hôpital ne pouvant contenir que 9 dépouilles, le reste des corps placés dans une salle quelconque commençait à se décomposer, comme en témoignait l’odeur qui envahissait les lieux. Certaines dépouilles sont d'ailleurs particulièrement gonflées. “L'autopsie a pris du temps. Certains corps comportaient des traces de balles réelles. Mais nous ne pouvions pas les garder au-delà d’hier matin. Des dépouilles ont commencé à pourrir. Nous avons alors contacté les deux communautés pour les récupérer et les enterrer dans les plus brefs délais”, explique une source hospitalière. Les cercueils sont ainsi placés en direction de l'Est. À la tête de la foule funéraire où les “azabas” et les notables de la communauté forment la première rangée avec les familles des victimes. L'imam entame la prière. Nombreux sont ceux qui tentent de retenir leurs larmes. Vainement. Ils pleurent en silence. Et ce sont alors que presque 2 000 personnes répètent d'une seule voix à trois reprises après l'imam : “Yenha el-monkar.” Le cimetière vibre sous cette formule typiquement mozabite et qui veut dire “Cessez le mal”. Tout d'un coup, revoilà le silence ! Certains ont visiblement encore quelque chose au fond de la gorge. Ils veulent extérioriser. Des éclats en sanglots. Une interminable file se dresse et chacun essuie ses larmes. Les familles des victimes parcourent la file pour recevoir les condoléances. Les hautes instances spirituelles de la vallée du M'zab prennent la parole et prononcent un discours : “Nous offrons nos morts en guise de tribut. Un sacrifice pour l'Algérie et l'unité nationale. Nous espérons que nos morts donneront à réfléchir au pays pour ne pas rééditer les mêmes erreurs. Nous espérons apprendre ensemble la leçon. Nous demandons au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de se pencher sur les véritables raisons du conflit. Nous attendons des solutions concrètes et réelles.” Sur ces mots, la foule se disperse dans le calme. Le cœur gros de chagrin et la mort dans l'âme. De l'autre côté de la ville, la communauté chaâmbie entamait également d'enterrer ses morts au cimetière Sidi-Abdelkader. Ils sont cinq à avoir rendu l'âme dans les violents affrontements qu'a connus la région dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Aucun incident n'a été relevé.

    M. M.

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    Post selon Sellal

    A LA UNE/ACTUALITE/Situation à Ghardaïa
    12 Juillet 2015|15h04

    « Un pays frère a financé ce qui s’est passé à Ghardaia », selon Sellal


    fghgfdrdd.jpg

    Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a révélé, mercredi dernier Ghardaia, que les affrontements meurtriers qui avaient secoué la vallée du M’Zab ont été mis à exécution par des représentants de la population en exécution d’un plan financé par un pays frère mais aussi par d’autres qui ne le sont pas.
    « Celui qui veut s’adresser à Ban Ki Moon, n’a qu’à aller et celui qui croit qu’il peut ranimer le Mouvement Pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) depuis Ghardaia il se trompe ». Tels ont été les propos prononcés par Sellal lors de sa rencontre avec les notables de Ghardaia, tenue à huis clos au lendemain du décès tragique de 22 personnes dans des affrontements qui avaient affecté plusieurs régions de la Vallée du M’Zab.
    Les informations ont été révélées, dimanche, par le quotidien Ennahar qui dit s’appuyer sur un enregistrement sonore, des discussions de ladite rencontre, obtenu auprès d’un des notables.
    Sellal a confié aux notables de Ghardaia que » nous connaissons parfaitement la source du financement de ces plans provenant d’un pays frère et voire même d’autres qui ne le sont pas » avant d’ajouter que « nous avons les noms des meneurs de la Fitna et ceux des jeunes qu’on veut manipuler ».
    Le Maroc visé
    Tout le monde aura compris que Sellal accuse le Maroc de déstabiliser la région. Annahar avait indiqué que «Ahmed Assid, activiste amazigh et membre dirigeant au sein de l’Institut royal culturel amazigh (IRCAM), est intervenu pour arranger un rendez-vous entre le dénommé Kamal Eddine Fakhar et le conseiller du Roi Mohammed VI aux Affaires culturelles» !
    Et d’ajouter que selon des «investigations minutieuses et approfondies, (…), des instructions ont été données par la plus haute autorité du royaume pour apporter au mouvement mozabite l’aide financière nécessaire à la promotion de sa thèse autonomiste dans les forums internationaux des droits de l’Homme» !
    Dernière modification par zadhand ; 13/07/2015 à 01h24. Motif: selon Sellal
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    Re : Ghardaïa


    La chaine saoudienne Iqra' à l'origine du conflit de ghardaia

    Quand la chaîne Saoudienne Iqraa traite les Ibadites algériens d'”ennemis de Dieu” !

    La chaîne de télévision religieuse saoudienne Iqraa a suscité un véritable scandale en Algérie. Cette télévision, propriété du milliardaire saoudien Cheikh Saleh Kamel, a diffusé récemment une «fatwa» d’un mufti salafiste algérien du nom de Mohamed Hamen appelant au meurtre des ibadites, une minorité algérienne qui habite la vallée du M’zab à Ghardaïa, située à 600 Km au sud de la capitale Alger.

    “La Ilah illa Allah, el-ibadhi ‘aduw Allah !” (les ibadites ennemis de Dieu). Le message de cette fatwa est clair et net : les ibadites, appelées communément mozabites en Algérie parce qu’ils résident à Ghardaïa, sont des “impies” qu’il faut abattre et assassiner ! Un appel à la haine diffusé en direct par cette chaîne de télévision saoudienne très regardée en Algérie notamment par les familles conservatrices et attachées à la religion.

    Trés suivie par les salafistes algériens, Iqraa dipose d’un véritable pouvoir d’influence dans notre pays. Un pouvoir qu’elle n’a pas donc hésité à utiliser pour semer la haine et la division au moment où Ghardaïa brûlait sous les flammes des affrontements communautaires qui ont opposé ces dernières semaines les Ibadites aux sunnites. Depuis la diffusion de cette Fatwa par la chaîne Iqraa, de nombreux ibadites algériens ont exprimé leur indignation. Ces derniers avouent ne pas comprendre le silence des autorités du pays, que ce soit le Ministère des affaires étrangères ou celui des affaires religieuses.

    A un moment où cette région connaît de dramatiques événements ayant provoqué la mort de plusieurs citoyens, la diffusion d’un tel enregistrement est à la fois suspicieux et criminel. D’ailleurs, les mozabites rappellent que la diffusion de cette fatwa coïncide souvent avec la reprise des affrontements entre les deux communautés sunnite et ibadite. Il suffit quelque fois de rien pour que la situation dégénère. Et cet appel à la haine ne fait que compliquer une situation d’ores et déjà inextricable.
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    Post 28 personnes écrouées

    A LA UNE/ACTUALITE/Situation à Ghardaïa
    16 Juillet 2015|14h41

    Incidents de Ghardaïa
    28 personnes écrouées



    Vingt-huit (28) personnes présumées impliquées dans les douloureux évènements qu'a connus depuis début juillet la région de Ghardaïa ont été écrouées dans la nuit de mercredi à jeudi par le juge d'instruction près le tribunal Ghardaïa,
    a appris l'APS de source judiciaire locale.



    Vingt cinq (25) parmi ces personnes qui ont été arrêtés à Ghardaïa, ont été accusées d'"attroupement sur la voie publique", "tentative de destruction et d'incendie de biens publics et privés", ainsi que d'"agression sur les forces de sécurités en mission", conformément aux articles 88 et 97 du code de procédures pénales, a précisé la même source.
    Trois (03) personnes mineures, déférées également devant le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa pour les mêmes griefs,
    ont bénéficié d'une citation directe le jour du procès, a-t-on indiqué.


    APS
    Dernière modification par zadhand ; 17/07/2015 à 01h35. Motif: 28 personnes écrouées
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  7. #16
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    Re : Ghardaïa

    Citation Envoyé par sentenza Voir le message

    La chaine saoudienne Iqra' à l'origine du conflit de ghardaia

    Quand la chaîne Saoudienne Iqraa traite les Ibadites algériens d'”ennemis de Dieu” !
    .......
    La politique et la vision '' religieuse '' saoudienne traite l'humanité dans sa quasi totalité d'ennemis de Dieu, tout ce qui ne leur ressemble pas est un ennemi de Dieu.
    Dernière modification par harroudiroi ; 17/07/2015 à 16h54.
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    "Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console"

    "Qui que tu sois, viens, viens. Même si tu es un athée, c'est ici la demeure de l'espoir"

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    Post 18 chefs d’inculpation à Ghardaïa

    A LA UNE/ACTUALITE/18 chefs d’inculpation à Ghardaïa
    05 Août 2015|10h00
    Le Dr Kameleddine Fekhar.jpg
    Le M’zab, la crise et les boucs émissaires

    Condamnés par le Premier ministre puis par le chef du RND avant la justice.
    Avant même d’être arrêtés.

    18 chefs d’inculpation à Ghardaïa.jpg


    Coupables tout désignés, Kameleddine Fekhar et ses camarades sont-ils
    des boucs émissaires qui devraient payer pour les tragiques événements
    de Guerrara (Ghardaïa) ? A l’évidence,
    il s’agit d’une condamnation politique qui précède le verdict du juge.

    Un conditionnement d’une justice à charge ? Détenu en compagnie de 24 autres personnes
    à la prison d’El Ménéa depuis le 8 juillet dernier,
    Fekhar fait face à 18 chefs d’inculpation.

    De l’«incitation à la violence» jusqu’à l’«atteinte à la sûreté de
    l’Etat» — vieille rengaine ressuscitée — synonymes de peine capitale. Des accusations qui visent vraisemblablement à mater toutes les voix militantes pacifiques.

    Figure de proue, le docteur Fekhar a entamé une grève de la faim pour protester
    contre des «accusations montées de toutes pièces»,
    accuse son avocat, Salah Dabouz.
    Mais surtout contre ses conditions de détention «inhumaines».

    Ancien responsable du FFS et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH),
    Kameleddine Fekhar a été placé à l’isolement dans le couloir n°4 réservé
    aux détenus condamnés à de lourdes peines.

    Très affaibli, le détenu ne pouvait pas répondre aux questions
    du juge devant lequel a été présenté, il y a trois jours. Incapable de se tenir debout,
    il a été emmené sur une chaise roulante au tribunal de Ghardaïa pour audition.
    «Je ne suis pas en mesure de répondre à vos questions», a lancé le détenu.

    A la prison, on lui avait retiré son sucre.
    Son avocat dénonce le traitement réservé à son client et évoque
    des «conditions de détention pour le moins inhumaines».

    Le collectif de défense a plaidé hier l’annulation du mandat de dépôt en raison
    de «vice de forme». «On ne peut établir une ordonnance collective pour un mandat de dépôt,
    elle est individuelle et, surtout, jusqu’à hier cette ordonnance
    ne figurait pas dans le dossier», révèle l’avocat de la défense.

    Il ajoute que dans le fond, les détenus «ne présentent aucun danger,
    mais bien au contraire, ils présentent toutes les garanties.
    Le mandat de dépôt est une mesure d’exception qui n’est pas du tout justifié dans
    le cas de Fekhar et ses camarades», défend maître Dabouz.

    Mais ce dernier ne se fait pas d’illusions quant à la réponse du juge. «Souvent,
    la demande d’annulation est rejetée pas la chambre d’accusation»,
    regrette-t-il. Le tribunal a confirmé l’ordonnance du juge d’instruction
    qui est «en violation de la loi.
    Cela prouve un abus de pouvoir flagrant», dénonce l’avocat.

    Détenus d’opinion
    Visiblement, les 25 détenus de la vallée du M’zab et les 15 autres arrêtés à Guerrara
    sont les «coupables» tout désignés.
    Même l’ex-maire de Berriane,
    actuellement membre de la direction nationale du RCD chargé de l’environnement,
    Nacer-Eddine Hedjadj, est arrêté,
    alors qu’on ne sait rien des véritables criminels qui ont commis le massacre de Guerrara.

    Des arrestations ciblées. Maître Dabouz estime que les arrestations
    «ciblent curieusement des militants qui sont en mesure de formuler politiquement les problèmes auxquels fait face la vallée du M’zab depuis quelques années».

    Incapable de s’attaquer aux problèmes de fond pour apporter des réponses sérieuses
    aux multiples crises qui s’accumulent à Ghardaïa, le gouvernement procède de manière policière.
    Pour nombre d’observateurs avertis, l’Etat a laissé pourrir la situation.

    Au fil des ans, la crise est devenue inextricable. Présenté souvent sous le schisme identitaire — Mozabites contre Chaâmba ou ibadites contre malékites – pour mieux masquer la véritable nature d’une crise aux intérêts multiples. C’est qu’effectivement le conflit existe, sciemment entretenu, entre deux communautés.
    La vallée du M’zab est devenue l’épicentre d’une concentration des tensions.
    Pour la sociologue Fatma Oussedik, la question communautaire est «manipulée» ;
    elle avance la thèse selon laquelle des intérêts sont à l’œuvre dans la région.

    Le trafic d’influence, des intérêts liés au foncier, les réseaux de trafic de drogue,
    l’implantation de poches islamistes extrémistes d’obédience salafiste,
    distillant un discours violent contre les ibadites,
    autant d’éléments qui cohabitent pour brûler la vallée du M’zab.
    Les forces de sécurité envoyées pour «le maintien de l’ordre»,
    souvent accusées de «laxisme», ont fini par craquer.
    Des centaines de policiers se sont même rebellés.
    Signe que la solution ne peut être d’ordre sécuritaire.

    Certains observateurs ne manquent pas de relever que «le pouvoir central
    voit d’un mauvais œil l’adhésion des citoyens de la vallée aux partis politiques d’opposition démocratique».
    En 2004, une vague d’arrestations avait ciblé des militants des droits de l’homme et politiques à Ghardaïa,
    parmi eux Kameleddine Fekhar et ses camarades du FFS à l’époque.
    Il a fallu une grande mobilisation citoyenne pour obtenir leur libération.

    Maître Dabouz considère que Fekhar et son camarade, Qaqqem Soufghalem, sont des «détenus d’opinion. Ils sont connus pour leurs positions politiques et leur activisme dénonçant les agissements du pouvoir local et central. Les 23 autres ont été arrêtés parce qu’ils priaient dans la même mosquée».
    Veut-on alors faire payer aux habitants de la vallée leur opinion politique critique vis-à-vis
    du pouvoir ? Lors des événements de 2013,
    Mohamed Djelmami, figure politique très respectée dans la région,
    avait relevé «toute la gêne des autorités politiques de voir
    des Mozabites s’impliquer dans la vie politique et citoyenne tant au niveau local que national».


    Hacen Ouali


    Dernière modification par zadhand ; 05/08/2015 à 20h32. Motif: 18 chefs d’inculpation à Ghardaïa
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    Post Inquiétudes à Ghardaïa après l’attaque d’un bus

    A LA UNE/ACTUALITÉ_Ghardaïa
    le 22.04.16|10h00


    Inquiétudes à Ghardaïa après l’attaque d’un bus

    Mercredi, un bus faisant la liaison entre deux quartiers de différentes communautés
    a été attaqué à coups de cocktails Molotov. Si aucune violence n’a été signalée après l’attaque,
    les habitants craignent la reprise des affrontements qu’a connus la région l’été dernier.



    «Acte lâche et criminel», c’est en ces termes que le wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri,
    a qualifié l’agression, mercredi vers 14h30, d’un bus de l’entreprise publique de transport
    urbain reliant la commune de Ghardaïa à celle de Dhaïa Ben Dahoua, à une dizaine de km de là.
    Le bus a été attaqué à coups de cocktails Molotov et de pierres par des individus portant,
    selon des témoins et occupants du bus, des masques. L’attaque s’est déroulée en plein virage
    très incliné, entre Akhelkhal et Touzzouz, dans l’oasis nord appelée communément El Ghaba,
    sur les bords d’un profond précipice sur le côté droit de la route, ce qui a failli précipiter
    le bus dans le ravin après que le chauffeur ait été atteint par les flammes.

    Treize blessés, en majorité atteints de brûlures, dont 4 ressortissants subsahariens, ont été dans
    un premier temps évacués vers la polyclinique de Dhaïa Ben Dahoua, où ils ont reçu les premiers
    soins, avant d’être réévacués vers l’hôpital Dr Brahim Tirichine de Sidi Abbarz. Très rapidement,
    des centaines d’éléments des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), appuyés par des éléments
    des autres services de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, tels l’Identité judiciaire, la BRI, la BMPJ et
    les RG, ont bouclé la zone à la recherche des agresseurs, cinq, selon des témoins oculaires.

    Mobilisation
    Le wali, Azzedine Mechri, accompagné du procureur général de la République, Mohamed Bensalem,
    et du colonel Abderrazak Mâameri, chef du secteur opérationnel de Ghardaïa, se sont immédiatement
    rendus sur les lieux de l’agression où ils ont rejoint sur place le commissaire divisionnaire Yahia Bousselah,
    chef de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, qui dirigeait les opérations de recherche, d’identification et
    de perquisition. Des centaines d’habitants de Dhaïa Ben Dahoua ont essayé de se rendre dans la zone
    de l’agression. Ils ont été stoppés par les services de sécurité qui se sont interposés et par les sages qui
    leur ont demandé de ne pas tomber dans le piège de la provocation. «Il ne faut pas tomber dans ce piège,
    c’est justement ce que cherchent ces criminels.
    Ils veulent nous opposer les uns aux autres et voir de
    nouveau le sang des innocents couler. Personne n’a le droit de se faire justice soi-même. C’est à l’Etat de
    punir ces criminels. Il y a une justice dans ce pays, laissons la faire son travail», ont insisté les sages qui
    ont réussi, avec les services de sécurité, à convaincre la population de Dhaïa Ben Dahoua à surseoir à
    son désir de vengeance. «Qui a intérêt à rallumer la mèche ?» se demande Réda, un cadre financier.

    Son accompagnateur, Mustapha, sociologue, ajoute : «Il faut faire attention à la stigmatisation et ne surtout
    pas accuser une partie ou une autre. Je suis persuadé que personne dans cette région ne veut revivre ce
    que nous avons enduré.» Pour Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, «ceux qui ont commis cet acte un
    20 Avril, qui est une date symbole du combat identitaire amazigh, se trompent. Ils n’ont rien à voir avec
    ce combat qui a été mené pacifiquement depuis 1980 par des hommes et des femmes.

    ce ne sont que des criminels et ils seront jugés en tant que tels.» Pour le président de l’APW de Ghardaïa,
    Omar Daddi Addoune, «cet acte prouve que certains ne sont pas contents de la situation de paix, de sécurité
    et de sérénité qui prévaut à Ghardaïa». En fin de journée d’hier, plusieurs associations, assemblées et
    personnalités de la société civile se sont rendues au siège de la wilaya. Selon un habitant, la ville est restée calme.

    Conflit
    Les motifs de l’attaque sont pour le moment inconnus. Hamou Mesbah, représentant local du FFS, pense à
    une «manipulation» : «L’attaque s’est passée vers 14h30, une heure creuse où les gens font la sieste.
    Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce scénario. A mon avis, l’attaque avait pour but d’empêcher
    la célébration du 20 Avril, pour donner une mauvaise image du Printemps berbère.» Un conflit entre
    compagnies de bus publiques et transporteurs de voyageurs privés est également évoqué par un habitant
    «Entre Daïa et Ghardaïa, les compagnies de bus privées doivent faire un détour de 20 kilomètres.

    Trois jours avant l’attaque, les privés avaient barré la route à Daïa et empêchaient les bus publics de passer.»
    L’utilisation de motos, de pierres et de cocktails Molotov pour l’attaque fait ressurgir les souvenirs des violences
    de l’été dernier. Au mois de juillet 2015, les affrontements avaient fait 23 morts en moins de trois jours.
    Le président Abdelaziz Bouteflika avait convoqué une réunion d’urgence et chargé l’armée de superviser
    les opérations de maintien de l’ordre dans la wilaya. Pourtant, depuis plusieurs mois,
    la ville avait repris une vie normale.
    Il y a quelques jours, la 48e Fête du tapis s’est passée dans le calme.
    «Et depuis le mois de décembre, des touristes reviennent», ajoute Rostom, un jeune guide qui a accompagné,
    la semaine dernière, un groupe d’Anglais. Les traces des affrontements de l’été dernier sont pourtant
    toujours visibles. «Les forces de l’ordre sont présentes partout et ceux qui ont vu leurs magasins incendiés n’ont
    pas tous repris le travail», explique Hamou Mesbah. Les esprits ne sont pas tranquilles non plus.
    «On sent une volonté de quelques uns de relancer des affrontements», s’inquiète un observateur.

    Beratto Leïla







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