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Discussion: Eni-Saipem

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    L’affaire FCP rattrape Chakib Khelil



    Procès Saipem à Milan
    le 22.06.16 | 10h00

    Sept ans après son introduction en Algérie par Chakib Khelil, FCP,
    société canadienne qui offre des services de gestion de titres, est
    passée du statut de simple start-up, à celui de «société pétrolière»
    engagée en joint-venture avec Sonatrach dans un des plus importants
    projets de développement de gisement gazier dans la région.

    Bénéficiaires d’un non-lieu à poursuivre prononcé en octobre dernier par
    un tribunal de Milan ENI, le groupe parapétrolier italien, son ex-patron
    Paolo Scaroni (ainsi que Antonio Vella et Alexandro Bernini, respectivement
    responsable de la division Afrique du Nord et directeur financier du groupe),
    répondront à partir de ce 28 juin des accusations de «corruption internationale»
    et de «fraude fiscale» dans le cadre de l’affaire Saipem.

    Fixées au 28 juin et au 1er juillet, les deux prochaines audiences revêtent,
    selon La Repubblica, le quotidien italien de centre gauche, un caractère décisif.
    Le juge devra soit entériner la demande des procureurs Fabio De Pasquale
    et Isidoro Palma de juger la conduite du géant italien et de ses anciens dirigeants
    en Algérie, ou réitérer le non-lieu qui a été, pour rappel, annulé le 24 février
    dernier par la Cour suprême italienne.
    A 70 ans, Paolo Scaroni, ex-PDG
    d’Ente nazionale idrocarburi (ENI), est directement mis en cause dans le paiement
    de 198 millions d’euros de commissions à des dirigeants algériens, dont l’ancien
    ministre de l’Energie, Chakib Khelil, pour l’obtention de sept gros contrats d’un
    montant avoisinant les 8 milliards d’euros. C’est dans le contrat FCP du nom de
    la société fiduciaire canadienne First Calgary Petrolum acquise par ENI que
    l’implication de Paolo Scaroni et de Chakib Khelil apparaît sous ses jours évidents.

    Dans le maquis de contrats frauduleux, les magistrats italiens avaient en effet mis
    au jour l’arnaque FCP et ses 41 millions d’euros de pots-de-vin versés au duo
    Khelil-Bedjaoui. Le 8 septembre 2008, ENI Holding Canada, filiale du groupe italien, annonce avoir acheté pour 609 millions d’euros (933 millions de dollars) 75%
    des «actifs» de FCP en Algérie. Il s’agit d’un seul actif en réalité : le bloc 405b
    du gisement Menzel Ledjmet-Est (MLE), détenu en association (75% du capital social détenu par FCP) avec Sonatrach.
    MLE bloc 405b est partie intégrante de ce gisement d’huile et de gaz humide découvert par Sonatrach en 1993 dans le bassin de Berkine,
    à 220 km au sud-est de Hassi Messaoud et qui fait figure d’une des plus importantes découvertes jamais réalisées depuis les nationalisations, en 1971.
    Menzel Ledjmet-Est et ses périmètres d’extension, ce sont 18 puits de gaz humide
    et/ou de mélange huile et gaz (potentiel évalué à 1,3 trillion de pieds cubes, soit 400 millions de barils équivalent pétrole) qui furent «liquidés» pour 41 millions d’euros de bakchichs.
    Sept ans après son introduction en Algérie par Chakib Khelil, FCP,
    dont le capital social était détenu à 80% par CDS & Co, société canadienne qui
    offre des services de gestion de titres, est passé du statut de simple start-up,
    à une «société pétrolière» engagée en joint-venture avec Sonatrach dans un des plus importants projets de développement de gisement gazier dans la région.
    Les aveux et déclarations des principaux managers de ENI-Saipem dont Pietro Varone
    et Tullio Orsi (dans l’ordre : directeur des opération Saipem, et country manager de
    Saipem Algérie) mettent en évidence l’implication directe du trio Khelil-Scaroni-Bedjaoui dans le scandale FCP.
    Pietro Varone, dans sa déclaration spontanée aux juges de
    Milan, affirme que les 41 millions d’euros de commissions avait été payés à
    Pearl Partners (la société écran de Farid Bedjaoui) pour obtenir «le OK des autorités algériennes dans l’acquisition de FCP par ENI ainsi que pour baliser les conditions économiques de l’exploitation du gisement MLE». «Les contacts avec Khelil, déclare-t-il, avaient été engagés au plus haut niveau d’ENI, directement avec Paolo Scaroni.

    Les trois personnages-clés (Khelil, Scaroni et Bedjaoui) s’étaient plusieurs fois rencontrés à Paris, Vienne et Milan.» Personnage central s’il en est, Paolo Scaroni, qui s’est
    toujours défendu d’une quelconque implication dans le scandale — affirmant ne «rien savoir des prétendus pots-de-vin versés à l’Algérie» — fait incontestablement partie,
    avec Farid Bedjaoui, des rares personnes à pouvoir confondre l’ancien ministre algérien
    du Pétrole dans ses forfaitures d’anthologie.
    Le rôle de Scaroni dont la société
    The Paolo Scaroni Trust est sous le coup d’une autre enquête pour avoir servi au transfert des 198 millions d’euros de pots-de-vin — est également confondu par les écoutes téléphoniques réalisées par les juges italiens. Dans l’une d’elles, en 2013,
    Paolo Scaroni avouait presque son «crime». «Je suis également d’accord qu’ils sont
    en quelque sorte des pots-de-vin donnés à des responsables politiques algériens», reconnaissait Scaroni lors d’un échange téléphonique avec Corrado Passera,
    ancien ministre du Développement économique.

    Mohand Aziri
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    Post Les liens Scaroni-Khelil au cœur du procès

    Les liens Scaroni-Khelil au cœur du procès

    l’Affaire Sonatrach-Saipem sera rejugée en Italie
    le 28.07.16|10h00

    La nouvelle juge pour les audiences préliminaires, Manuela Scudieri, a accueilli le recours
    des procureurs milanais Fabio De Pasquale et Isidoro Palma et a rendu publique,



    hier, sa décision de renvoyer en procès l’ancien n°1 du géant italien des
    hydrocarbures, l’ancien responsable pour l’Afrique du Nord du groupe,
    Antonio Vella et les deux sociétés (Eni et Saipem) en vertu de la loi 231
    qui établit la responsabilité pénale des personnes juridiques dans les affaires
    de corruption. Le groupe, sa filiale Saipem et ses dirigeants sont accusés d’avoir
    versé le montant mirobolant de 198 millions d’euros à des responsables algériens
    afin de décrocher sept contrats d’exploitation de gisements de gaz en Algérie un
    marché de 8 milliards d’euros entre 2007 et 2010.
    Le procès pour juger sept accusés,
    dont le neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui,
    et deux autres Algériens, Samir Ourayed et Omar Harbour, considérés comme les
    bras droits de Noureddine Farid Bedjaoui, se déroule actuellement devant la quatrième section pénale du tribunal de Milan et se trouve encore à la phase des débats.

    Deux procédures pénales parallèles
    Ce coup de théâtre crée donc une situation insolite car il y aura deux procédures
    pénales parallèles pour la même affaire avec presque les mêmes accusés Scaroni
    qui était témoin dans le premier et devient accusé dans le second. L’ancien patron
    d’Eni et le groupe pétrolier seront jugés pour «corruption internationale» par cette
    même quatrième section pénale. La première audience a été fixée au 5 décembre prochain. Les avocats des accusés auront le temps de préparer leurs dossiers
    pour tenter de tirer d’affaire leurs clients.
    De son côté, Eni ne va pas lésiner sur les
    moyens pour éviter une condamnation qui pourrait lui coûter cher. Quant à Sonatrach,
    elle est en droit de se constituer partie civile, à condition que ses avocats préparent
    mieux cette démarche pour éviter d’être déboutés comme ce fut le cas dans le procès
    en cours, bien qu’ils puissent encore étoffer leur dossier et repartir à la charge.
    La position des responsables algériens cités lors des enquêtes préliminaires surtout l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil pourrait changer radicalement si Scaroni
    venait à adopter une nouvelle stratégie de défense.

    Chakib Khelil sous le masque d’«il vecchio» ?
    Rappelons que les juges ont, dans leur fascicule, le contenu de conversations téléphoniques entre l’ancien patron d’Eni et celui qui était à l’époque ministre du Développement économique, Corrado Passera, lors desquelles Scaroni reconnaissait
    que l’argent versé aux Algériens était «des pots-de-vin». Si lui était au courant, est-il possible que Chakib Khelil n’en ait rien su ? Et s’il est établi que Scaroni a ordonné
    cette opération de corruption, son vis-à-vis algérien ne peut être l’intermédiaire appelé
    par les Italiens «il giovane» (le jeune), c’est-à-dire Noureddine Farid Bedjaoui…
    mais plus probablement «il vecchio» (le vieux), adjectif utilisé par les dirigeants de
    Saipem pour indiquer Khelil.
    Et puis, il y a toutes ces révélations que la gorge profonde
    des enquêteurs, le seul responsable de Saipem qui a fait de la prison dans cette affaire
    et a accepté de collaborer avec les juges, Tullio Orso, ancien président de Saipem Contracting Algeria entre 2005 et 2010. Ce dernier avait raconté le déroulement de plusieurs rencontres entre Khelil et Scaroni à l’extérieur du siège d’Eni, dans des hôtels
    de luxe à Milan, Paris, Vienne… Orsi a même conclu avec le parquet de Milan une peine négociée la condamnation à 2 ans et 10 mois de prison et la confiscation de 1,3 million
    de francs suisses.
    La juge Clemente n’a pas encore validé ce deal, qui sera désormais
    un obstacle pour la défense. Car même s’il n’est pas l’équivalent d’une reconnaissance
    de culpabilité, il jette le discrédit sur l’innocence présumée des autres responsables
    de Saipem et d’Eni.

    Nacéra Benali
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