Circulation et stationnement, le calvaire

Rentrée sociale
le 18.09.16 | 10h00

La véritable rentrée sociale a eu lieu aujourd’hui. La reprise après les vacances
a débuté aujourd’hui pour des milliers de travailleurs et d’étudiants des nombreuses
universités que compte la capitale.

L’administration, les entreprises privées et étatiques accueillent,
également, leurs employés qui ont profité d’un congé bien mérité.
Mais la rentrée sociale ramène avec elle son lot de tracas, de
problèmes en tout genre ainsi qu’une circulation routière plus
dense que durant la saison estivale, de nombreuses personnes
avaient profité de leurs vacances pour stationner leurs véhicules
au garage.
La rentrée sociale fait peur à nombre de familles qui
habitent à des lieues des points névralgiques du centre-ville.
A titre d’exemple, les habitants de Mahelma, dans la commune
de Zéralda, doivent se lever aux aurores pour espérer arriver à
temps au travail ou à l’université avant que la rocade sud, qui relie
la région ouest au centre, ne se transforme en une pagaille
inextricable. La circulation est également appréhendées par les
habitants de la commune de Hammamet, où il n’y a qu’une seule
route pour relier son importante population aux lieux de travail et
d’études situés pour la plupart de l’autre côté d’Alger.
Le transport
des étudiants a également repris. Avec une flotte très importante et
bien organisée, les étudiants espèrent arriver à l’heure pour le débu
t des cours, surtout pour ceux qui viennent de rejoindre l’université
cette année. Les grandes entreprises, les administrations ainsi que
les ministères sont pour la plupart localisés à Alger- centre. Un
centre-ville minuscule qui chaque jour, selon les dernières statistiques, accueille 5 millions de visiteurs souvent transitant avec leurs véhicules,
d’où la question de la capacité d’accueil des parkings actuellement opérationnels, sont-ils vraiment à la hauteur ? Peuvent-ils réellement
contenir tout ce flot de véhicules ? C’est en réalité une tâche titanesque
que de stationner tout ce monde qui afflue chaque jour vers la capitale,
pour se procurer un document administratif, faire une demande de visa,
ou dans les cas les plus graves, recevoir des soins dans les grands
hôpitaux.
L’hôpital Mustapha Bacha en est le parfait exemple. Chaque
jour, on peut observer à travers les grands axes de la commune de Sidi M’hamed des véhicules aux immatriculations plus variées qu’une salade
de fruits. Et c’est grâce à ce phénomène qu’une économie parallèle est
mise sur pied avec l’aide des parkings sauvages, comme il en existe
tant à travers la capitale. Ces nombreux inconvénients créent chez les Algérois un sentiment de stress et de mal-être. Avec la circulation qui s’intensifie chaque jour, il n’est pas rare de voir sur nos routes des
altercations entre automobilistes qui n’arrivent plus à se contenir.
Avec
la rentrée sociale, il faut aussi s’attendre à une hausse des accidents
de la circulation, ce que la Protection civile essaye de combattre à
longueur d’année. Les moyens de transport sont là ! Le tramway et
le métro font partie du décor, mais leur couverture à eux deux n’est
pas suffisamment importante pour réduire le flux de circulation chaque
jour. D’autres solutions sont-elles envisageables ?
Cette question reste posée.

Rachid Larbi