Cantines scolaires en manque et inexistence du transport
Malgré les efforts consentis pour améliorer les conditions de scolarisation
Alger/12-10-2016
Afin d'améliorer les prestations offertes aux élèves au niveau des écoles,le
ministère de l'Education nationale a consacré un budget important pour assurer
des repas équilibrés aux écoliers. A cet effet, certains établissements scolaires
ont été dotés de cantines et d’autres attendent les décisions des autorités locales.
Cette décision a été prise pour rendre les conditions de scolarisation meilleures
A la wilaya d’Alger, précisément à Rouïba, le lycée Abdelmoumen assure
des repas quotidiennement aux lycéens et aux écoliers des établissements
de proximité. Tous les élèves, sans exception, ont le droit de profiter des
repas offerts au niveau de cet établissement scolaires. «Celui qui veut
manger à la cantine du lycée a le droit de profiter des repas offerts», nous
a affirmé une enseignante au lycée tout en ajoutant que les écoliers ne sont
pas obligés de rentrer à la maison pour déjeuner.Les établissements scolaires
contenant des cantines à Alger sont rares, c’est ce qui nous a été affirmé par
la plupart des parents d’élèves rencontrés. «Ici à Dar El Beïda, les cantines
scolaires sont rares. J’ai une petite fille en cycle primaire et moi sa maman
travaillons à Alger-Centre, à cet effet je dois payer ailleurs pour assurer les
repas de ma fille puisque l’école n’est pas dotée de cantine», nous a dit un
parent. La même chose a été affirmée par les habitants du quartier Ruisseau à
Alger. «J’ai deux frères qui sont en cycle primaire, ils viennent tous les midis
pour déjeuner à la maison», nous a fait savoir Maria qui ajoute «Heureusement
l’école est juste à côté de la maison et ma mère ne travaille pas donc cela ne nous
pose pas un grand problème mais j’estime que cette situation n’arrange pas tout
le monde notamment ceux qui habitent loin et qui travaillent durant toute la journée.»
De leur côté, les citoyens d’Hussein-Dey et d’Alger-Centre ont affirmé la rareté des
cantines scolaires. «Ma mère travaille dans une école primaire à Hussein dey. Cette
dernière n’est pas dotée de cantine ni les écoles des alentours d’ailleurs», affirmera
Amina la vingtaine. «J’habite à Alger-Centre et je travaille durant toute la journée.
J’ai un enfant au CEM et comme la cantine est inexistante là bas, je donne à mon
fils de l’argent pour déjeuner dehors chaque jour. Certes, cela me coûte cher mais je
n’ai pas le choix», dira Amel. «Je pense que pour eux les habitants d’Alger n’ont pas
besoin de cantines scolaires vu que les écoles sont à proximité mais dans ce cas,
l’égalité entre les élèves n’est pas assurer car tous les écoliers ont le droit à des repas
équilibrés au niveau des écoles», a-t-elle ajouté.Afin d’assurer de meilleures prestations
à leurs enfants certains parents se sont orientés vers les écoles privées.«J’ai deux gosses,
le premier est en deuxième année primaire et l’autre est en cinquième. Ils étaient dans
une école publique mais je devais sortir de mon boulot à midi pour rentrer à la maison
et leur donner à déjeuner vu l’inexistence des cantines et rejoindre mon poste après. Maintenant,je les ai inscrits dans une école privée et depuis je suis tranquille,ils mangent
là bas et ils sont très bien pris en charge. Il est vrai que je dépense beaucoup d’argent
mais la stabilité de mes enfants est plus importante», nous a confié une maman.
«Au niveau des écoles privées, les conditions sont meilleures, les repas offerts sont plus consistants contrairement à ceux offerts au niveau des établissements étatiques»,
a estimé une autre. S’agissant de l’hygiène et de l’entretien au niveau des cantines
scolaires, certains enseignants affirment que les enfants sont bien pris en charge et que
les repas sont très bien préservés.Pour ce qui est du transport scolaire à Alger, les parents d’élèves rencontrés ont affirmé qu’il est inexistant que ce soit pour les établissements
étatiques ou privés. Ce qui oblige les familles à trouver d’autres moyens pour les
déplacements, comme les taxis et les clandestins. «Je paye un clandestins chaque mois.
Son travail est d’emmener les enfants à l’école», dira un parent.
C. C.