RETOUR DES POLICIERS DANS LES STADES

Ce n'est qu'un sursis pour les clubs





La dernière annonce du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, relative au retour des policiers dans les stades algériens «mais avec un nombre limité», doit être prise comme un dernier «avertissement» pour les présidents des clubs.

D'une autre manière, ce n'est en réalité qu'un simple sursis accordé aux présidents des clubs dans la perspective qu'ils appliquent pratiquement les règlements en matière de stadiers. Si le directeur général de la Sûreté nationale avait annoncé le retrait progressif des policiers des stades cela a été une véritable «alerte» pour les présidents des clubs pour «bouger» et désigner leur directeur de la sécurité avec l'ensemble de son équipe afin d'assurer la sécurité dans les stades. Car depuis 2013, date à laquelle le directeur de la Dgsn, le général-major Abdelghani Hamel, avait annoncé dans une conférence de presse à l'ouverture des journées portes ouvertes sur les activités de la sûreté de la wilaya d'Alger que «La Sûreté nationale est prête à assurer à titre gratuit, au sein des établissements relevant de la Dgsn, la formation d'agents chargés de la sécurité dans les stades si la FAF, la LFP ou les présidents de club le demandent.» Mais, depuis, les présidents des clubs n'ont pas bougé d'un iota et c'est comme si on s'adressait à un autre responsable qu'eux. Or, d'aucuns savent que le premier responsable d'un match c'est le club recevant et donc en premier lieu son président. Ceci en étant professionnel ou amateur. En d'autres termes, il ne faut pas être «spécialement» professionnel pour assurer une telle charge. Et apparemment, et compte tenu du fait que quatre ans après, aucun signe de la part des responsables des clubs pour «aider» la Dgsn dans son processus de retrait progressif des stades. Ce qui a obligé le Dgsn à prendre pratiquement ses responsabilités pour les bousculer d'une manière bien remarquable. Et c'est ainsi que dès le lancement de la nouvelle saison, cette décision de retrait a été appliquée par la Dgsn. Et c'est alors que des scènes de violence ont apparu dans plusieurs stades et notamment dans la capitale lors des deux premières journées du championnat de la Ligue 1 Mobilis. Des présidents de clubs ont sollicité le retour des policiers dans les stades, mais, chose très importante, aucun d'eux n'a reconnu son «manquement» à ce devoir d'assurer la sécurité dans les stades où son équipe reçoit ses hôtes. Et encore plus sage, et «Au vu de ce qui s'est passé lors des deux premières journées du championnat, les policiers vont réapparaître de nouveau, mais avec un nombre réduit, au niveau des tribunes et les accès au stade. Toutefois, le retrait progressif des policiers est toujours maintenu comme décidée auparavant par la Dgsn», avait indiqué, vendredi dernier, le président de la FAF. «La FAF et la Dgsn ont décidé de céder leur quote-part des recettes des rencontres pour permettre aux clubs de les utiliser pour la formation des stadiers, mais en vain», a regretté Raouraoua.
Les présidents des clubs sont donc bien avertis pour la dernière fois et c'est donc la course contre la montre qu'ils doivent faire pour qu'à leur tour, ils assurent progressivement la sécurité dans les stades pour qu'enfin les policiers puissent se retirer également progressivement des enceintes sportives...