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Vue hybride

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    Re : Coupe du Monde :2014 Tous les potins du jour !

    Petit guide de survie à l'attention des déprimés post-Mondial



    Le joueur américain Clint Dempsey, ici le 13 juillet à Seattle. | AFP/OTTO GREULE JR

    Le Mondial est fini depuis dimanche et la Ligue 1 ne reprend que le 8 août, mais le ballon rond, lui, ne finit pas pour autant de tourner sur les pelouses. Petit tour des championnats et des coupes, qui se jouent cet été, avant que les championnats européens ne recommencent.


    LES ÉTATS-UNIS CONTINUENT DE VIBRER
    Après avoir été plus de 20 millions à suivre les matchs de l'équipe nationale, les Américains ont pu immédiatement se remettre à suivre leur championnat, la Major League Soccer (MLS). Championnant qui se joue principalement en été, pour éviter que d'autres sports lui fassent de l'ombre, la MLS est déjà dans sa deuxième partie.
    Dans la conférence Ouest, c'est le Seattle de Clint Dempsey et Deandre Yedlin, stars de l'équipe américaine lors de la Coupe du monde, qui sont en tête. A l'Est c'est le Sporting Kansas City, le champion de l'année dernière, qui mène les débats. D'ailleurs, le club du Kansas va recevoir samedi les Los Angeles Galaxy, dans le choc de la 21e journée et le tout diffusé sur ESPN 2.




    LA LIGUE DES CHAMPIONS A DÉJÀ COMMENCÉ
    Non, Zlatan Ibrahimovic n'a pas encore mis son bleu de chauffe. Non, le Real Madrid n'est pas encore parti en croisade pour assurer sa propre succession. Et ni le Barça, ni Dortmund ou le Bayern ne se sont encore affrontés.
    Et pourtant, certaines équipes luttent semaine après semaine depuis le 1er juillet pour
    avoirune chance un jour de soulever, ou plus sûrement de participer, à la Ligue des champions. Ce n'est pas la Juventus, Porto ou Chelsea mais le FK Rabotnicki Kometal Skopje (Macédoine), Cliftonville FC (Irlande du Nord) ou F91 Dudelange (Luxembourg).

    Pour déterminer qui va accompagner les clubs qualifiés directement pour les phases de poule (notamment le PSG et Monaco en France), les équipes championnes de championnats « mineurs » luttent sans répit pour obtenir le précieux sésame.


    Mardi 22 juillet se jouent les retours de la deuxième phase de qualification. Les chocs de cette journée : le Partizan Belgrade, après avoir gagné 3-0 à l'aller, va jouer sur le terrain de l'HB Torshavn, qui comme son nom l'indique est un club des îles Féroé.
    Le Celtic Glasgow, vainqueur à l'
    aller, va recevoir au Celtic Park le club islandais de Reykjavik. Et pour finir notre tour des clubs nordiques, Malmö, lieu de naissance d'un certain Parisien à la queue de cheval, va affronter les Lettons de Ventspils (0-0 à l'aller).

    Le tirage au sort du 3e tour préliminaire qui marque l'entrée en lice de clubs comme le Standard de Liège, le Grasshopper Zurich, Lille, ou le Panathinaïkos, aura lieu vendredi à 11 heures à Nyon au siège de l'UEFA. Le tirage au sort se fera en deux fois, avec la voie des champions, réservée aux équipes championnes de leur pays, et la voie de la Ligue (ou voie du championnat) à celles ayant terminé aux places d'honneur, en fonction des coefficients UEFA.
    Les matchs auront lieu les 29 et 30 juillet (
    aller) puis les 5 et 6 août (retour).


    LA LIGUE EUROPA FAIT TOUT COMME LA GRANDE
    Même principe que la Ligue des champions, la « petite » coupe d'Europe a elle aussi repris, depuis le 3 juillet. Plus de 80 équipes s'affrontent maintenant lors du deuxième tour qui verra son épilogue jeudi prochain.
    Parmi les équipes les plus « connues » : les Bulgares du CSKA Sofia du portier de l'Algérie, Rhais M'Bolhi, mais aussi le club roumain de Cluj, le Lech Poznan dePologne, les Israéliens de l'Hapoël Tel Aviv et le club norvégien de Rosenborg.

    LA « LIBERTADORES » N'EST PAS FINIE
    Le champion d'Amérique du Sud 2014 n'est toujours pas désigné. L'équivalent de la Ligue des champions du sous-continent est encore au stade des demi-finales. Les matchs se joueront en aller-retour les 23 et 30 juillet. La première demi-finale opposera le club argentin de San Lorenzo aux Boliviens de Bolivar. La seconde sera disputée par le club paraguayen Nacional Assucion et l'Uruguayen du Defensor Sporting. La finale se jouera aussi en aller-retour, les 6 et 13 août.

    EXOTISME FOOTBALL CLUB
    La Chine veut s'imposer sur le terrain des plus grands championnats du monde. Alors elle joue en été pour plus de visibilité, en plus d'attirer des grands joueurs. Après Didier Drogba, c'est l'Italien Gilardino qui lui emboîte le pas. Champion du monde en 2006, il rejoint son ancien sélectionneur Marcelo Lippi au Guangzhou Evergrande, le club de Canton et leader incontesté du championnat chinois.
    Le club cantonais, qui s'appelait jusqu'en 2009 le Guangzhou Pharmaceutical (du même nom qu'une compagnie pharmaceutique) a remporté trois fois de suite son championnat et reste le dernier vainqueur de la Ligue des champions asiatique. Samedi se jouera le choc de la 16e journée : Guangzhou accueille le cinquième du championnat, le Jiangsu Shuntian.



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    Re : Coupe du Monde :2014 Tous les potins du jour !

    La Coupe du monde est belle, mais elle a besoin d’être sauvée



    Un record de buts, des outsiders séduisants, des matches dramatiques, des coups d'éclat et des coups de Trafalgar, la meilleure équipe (ou celle qui le plus "fait équipe") sacrée: la Coupe du monde 2014 se pose comme une édition assez exceptionnelle, plutôt rassurante pour ce football de sélections que l'on jauge avec une attention particulière tous les quatre ans.


    Elle a cependant moins proposé de grande révolution tactique que sonné la fin de l'ère du football de possession à l'espagnole, et confirmé des traits communs à ses devancières du 21e siècle: une expression rarement très accomplie dans le jeu et un grand nombre de stars – celles des films publicitaires – peu en verve. S'il est intéressant de constater que la Coupe du monde peut se passer d'elles, et si son enjeu sportif et l'intérêt qu'elle suscite restent inchangés, elle reste cependant sous des menaces bien connues.





    L'ÉCRASANTE HÉGÉMONIE DU FOOTBALL DE CLUBS

    La première de ces menaces réside dans la puissance économique et politique du football de clubs, comme en témoignent les combats menés (et remportés) par les lobbys de l'industrie du football européen contre les calendriers des sélections nationales ou en faveur de l'indemnisation de la mise en disposition des internationaux. Une puissance également sportive de la part des clubs les plus riches, qui concentrent à la fois les stars, les ressources, les résultats dans leur Ligue des champions et l'attention médiatique.

    Ce qu'ils sollicitent de leurs joueurs tout au long des saisons, aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental, tend à nuire à leur expression lors des phases finales. Non seulement parce que, placées en fin de saison, elles récupèrent des joueurs usés, mais aussi parce les vedettes n'ont pas toutes des réserves de motivation inépuisables et que bon nombre d'entre elles – consciemment ou inconsciemment – gardent le meilleur d'elles-mêmes pour leur employeur.

    Si l'on ajoute la difficile gestion des ego dans un groupe d'internationaux placés en milieu fermé pendant plusieurs semaines, il faut vraiment réussir à mettre en œuvre un projet sportif et humain excitant pour obtenir un plein investissement.
    Les modifications du calendrier international ont par ailleurs réduit en nombre et raccourci en durée les temps de préparation des sélections, souvent contraintes à l'improvisation et aux expédients tactiques, très loin du confort et de la permanence du travail en club (ainsi les matches amicaux d'août, longtemps dénigrés, disparaissent-ils dès cette année).


    DES ÉTOILES SANS LUMIÈRES
    Certaines nations parviennent à entretenir la ferveur autour de leurs équipes nationales, et donc les exigences envers les internationaux ainsi que la gratification symbolique qu'elles procurent à ces derniers. Mais bien des "grandes" sélections connaissent des problèmes chroniques de cohésion et de détermination, et souffrent notamment contre des équipes a priori plus modestes, qui peuvent préparer spécifiquement la Coupe du monde et s'y engager avec une plus grande intensité.

    On ne peut être excessivement surpris qu'au cours de cette édition 2014, les stars ont une nouvelle fois peu brillé, comme si la Coupe du monde n'était plus leur terrain d'expression privilégié.
    Certaines sont passées au travers et ont sombré avec leurs équipes (
    Cristiano Ronaldo, Rooney, Balotelli…), aucune des autres ne s'étant montrée sous son meilleur jour, à l'image de Messi. Ceux qui ont pris la lumière sont des joueurs dont la valeur était connue, mais qui étaient nettement moins attendus, comme James Rodriguez, Arjen Robben, Angel Di Maria et Thomas Müller, ou encore des gardiens particulièrement mis en valeur: Manuel Neuer, Tim Howard, Guillermo Ochoa, Sergio Romero et Kaylor Navas.

    L'hypothèse du déficit de motivation ne pouvant être retenue pour tous les fuoriclasse, on peut pointer le fait que ces joueurs évoluent dans des effectifs de très haut niveau en clubs, où tout est mis en place pour qu'ils s'expriment au mieux, c'est-à-dire pour qu'ils fassent la différence.
    Les conditions peuvent-elles être aussi optimales et confortables en sélections, édifices plus fragiles au sein desquels on leur demande aussi de faire la décision – mais au risque de leur faire porter une responsabilité excessive? Si
    Neymar a assumé les siennes jusqu'à sa blessure, on avait auparavant compris qu'il ne pouvait compenser à lui seul les faiblesses de laSeleçao.


    RENDRE LA COUPE DU MONDE AU FOOTBALL
    Au-delà de ces considérations sportives, c'est l'événement lui-même et son organisation qui auront connu au Brésil une remise en cause d'ampleur inédite.
    Si la contestation sociale est restée à distance des stades et de l'attention médiatique, les mobilisations et les critiques contre la FIFA ont eu un large écho et imposé l'idée qu'il y avait plus que quelque chose de pourri au royaume de Sepp Blatter, la Coupe du monde cristallisant justement la corruption – au sens le plus large – de l'institution. Le Mondial, pour son pays organisateur, s'est apparenté à un racket de grande ampleur, imposant des dépenses exorbitantes en regard des bénéfices à en attendre localement – sans parler des dommages infligés aux populations.

    Tout comme pour l'Euro, il faut impérativement remettre en question les exigences disproportionnées concernant les stades et les infrastructures, fabrique à éléphants blancs sans logique d'aménagement ni même d'intérêt pour le football local. Il faut pareillement mettre un terme à la dictature des sponsors et leur colonisation de l'espace public, et imposer, au-delà des frontières considérées, la priorité de l'accessibilité des images en arrêtant de privilégier l'attribution des droits de diffusion à des chaînes payantes.

    La FIFA a vocation à servir le football, pas à engranger des profits à hauteur des deux milliards de dollars de réserves qu'on lui attribue. Ainsi, jamais l'appellation "Coupe du monde de la FIFA" n'aurait dû être acceptée: la Coupe du monde appartient au football, pas à la FIFA, cette organisation qui le trahit pour imposer un fonctionnement autocratique et obsessionnellement lucratif.

    Avec l'attribution des deux prochaines éditions à la Russie et au Qatar, on peut estimer que la confédération de Zurich a verrouillé le destin du Mondial pour les huit prochaines années. Mais la confusion et les scandales qui entourent l'édition 2022 pourraient au contraire sonner le glas de cette vision désastreuse.

    C'est une urgence, car si ces dernières semaines ont rappelé tout ce que l'on peut aimer dans une Coupe du monde, elles ont aussi souligné tout ce qui la menace.


    Dernière modification par edenmartine ; 18/07/2014 à 18h55.


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