Voir la version complète : Pousse avec eux By Hakim Laâlam
publié le 19 Mai 2016
Jamais sans mes dobs !
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Par Hakim Laâlam
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Rebrab-pouvoir. C’est l’escalade. A mon avis, si c’est vraiment
l’escalade, au final, c’est le…
… montagnard qui va l’emporter !— Si Ammar ! Si Ammar ! Il paraît que c’est H’mimed le favori de la cour, maintenant.
— Zen ! Je dois rester zen. Les consignes sont claires, je ne dois pas perdre mon sang-froid.
— Si Ammar ! Si Ammar ! Vos demandes d’audience au Palais sont toutes revenues avec un tampon «Refusé».
— Non, je ne m’énerverai pas ! Il n’est pas question que je pète un câble. Ils ont été très clairs lors du dernier recadrage : je dois me taire. Ou du moins me montrer sous mon visage zarathoustrien. Le pouce et l’index réunis, et mumm !
— Si Ammar ! Si Ammar ! Il paraît que le RND a reçu le feu vert pour un raz-de-marée anticipé aux législatives, en attendant 2019.
— Rien à faire, vous ne me ferez pas sortir de mes gonds. D’autant plus que mes gonds sont de fabrication française, donc solides…
— Si Ammar ! Si Ammar ! Des gorges profondes au sein du RND nous ont appris que ce parti comptait soumettre une proposition de loi interdisant à tout leader politique de posséder une résidence en France.
— Pfutt ! Regardez mes mains ! Elles ne tremblent même pas. C’est que je suis scrupuleux, moi, dans le respect des consignes de recadrage et de l’«intimage» au silence. Là, maintenant, vous pourriez m’apprendre que le Palais exige que je somme Paris de se repentir de ses crimes coloniaux que ça ne me ferait pas plus d’effet que ça. Vous fatiguez pas, je suis blindé depuis les derniers messages au calme que l’on m’a transmis de Zeralda. Je sais comprendre les messages, moi. Pas comme d’autres. C’est ce qui fait ma force…
— Si Ammar ! Si Ammar ! Cette info d’un FLN qui serait contraint d’exiger la repentance de la France, nous ne l’avons pas. Donc, nous ne pouvons vous la donner. Par contre, nous apprenons à l’instant que les dobermans qui ont mordu Belayat ont été piqués par des vétérinaires et ensuite incinérés sur ordre du Palais dans une décharge publique située dans une commune dirigée par un maire RND…
— Quoi ? Ils ont touché à mes plus fidèles d’entre les fidèles. Ils ont assassiné ma garde rapprochée. Et ils veulent que je garde mon calme, que je reste sagement dans le cadre ? Inaâl bou le cadre et le menuiser qui l’a fabriqué ! J’enrage ! Je bous de colère. J’en ai la bave aux lèvres qu’on ait osé toucher au saint du saint, à mon pré-carré. Vite ! Donnez-moi du thé à fumer pour que je puisse rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
le 21 Mai 2016
Le jour où la lune marcha
sur la tête du soleil !
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Par Hakim Laâlam
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Cette semaine, Chakib Khelil entame une tournée
dans les universités. Et la semaine prochaine, il fera
celle des…
… primaires et crèches !
Jean-Pierre Chevènement a été reçu par Ammar Saâdani. Les marées ! Le mouvement des marées est un phénomène naturel très tôt observé par les hommes. Et très tôt, les hommes ont compris que les marées, c’est, en gros, la variation de la hauteur du niveau des mers et des océans, causée par l'effet conjugué des forces de gravitation dues à la lune et au soleil, et de la force d’inertie due à la révolution de la terre autour du centre de gravité du système terre-lune. Ammar Saâdani a reçu chez lui, à Hydra, pas à Paris, Jean-Pierre Chevènement. La chapelle Sixtine ! Cette maison de Dieu située dans le domaine sacré du Vatican est connue partout dans le monde à cause, ou plutôt grâce à un chef-d’œuvre : sa fresque. Le plafond de la chapelle Sixtine a été peint par un génie de la peinture, un génie tout court, Michel-Ange. C’est traditionnellement dans la chapelle Sixtine que se tient le conclave des cardinaux pour élire un nouveau pape. Un tête-à-tête a réuni à Alger Ammar Saâdani et Jean-Pierre Chevènement. De manière cyclique au début, de façon permanente aujourd’hui, des artisans tiennent échoppe en contrebas du parvis de la Grande-Poste. Sous des chapiteaux, de petits kiosques disséminés en ce lieu et qui regroupent des activités aussi diverses que les oiseleurs, les camelots vendeurs de maroquinerie made in China et des babioles dites «produits du terroir», comme de hideuses sculptures taillées dans du bois de seconde catégorie. Ammar Saâdani a accordé une audience à Jean-Pierre Chevènement. Hier juste avant les grandes marées, j’ai rêvé que Michel-Ange exposait plusieurs de ses toiles et sculptures sur l’esplanade de la Grande-Poste. Au réveil, le niveau de la mer était redescendu, la lune avait cessé de faire des misères à la terre et j’ai aussitôt fumé du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continuait.
H. L.
le 22 Mai 2016
Il a bon dos, l’âne !
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Par Hakim Laâlam
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Tension entre Rabat et Washington. Le Maroc
convoque l’ambassadeur américain. Et il le convoque
où ?
Au siège de l’ambassade de France ?
La guerre aux dos-d’âne est donc déclarée ! Chaque Algérien voudrait le sien de dos-d’âne. Plus de 40 millions de dos-d’âne, c’est vrai que ça ne pouvait plus durer. Mais comment faire face à l’armée rampante des dos-d’âne ? Doit-on la combattre comme on a combattu les tangos, autres cousins proches des ânes ? Comme toutes les colles algériennes, deux camps s’affrontent. S’affrontent pacifiquement, s’entend ! Ceux qui prônent la ligne dure. En gros, pas de salut en dehors de l’éradication totale des dos-d’âne ne portant pas l’uniforme officiel. Et ceux qui préconisent plutôt une approche empreinte de Rahma, suggèrent une politique de Réconciliation nationale avec les dos-d’âne qui veulent rentrer dans le rang autoroutier. Les deux options présentent avantages et inconvénients. Cet espace étant le sanctuaire par excellence des inconvénients, des problèmes et de tout ce qui ne va pas, intéressons-nous donc prioritairement aux tares de chacune des options. Si tu éradiques brutalement les dos-d’âne, sans possibilité de dialogue, tu risques d’aller à l’affrontement, à l’émeute. Le dos-d’âne n’est pas venu là, tout seul, se mettre en travers de la route. Il a un propriétaire. Voire plusieurs. Voire des milliers s’il est l’enfant naturel d’une truelle, d’un sac de ciment et d’une cité vachement habitée, excessivement remplie. Même chose pour l’option Réconciliation et Rahma avec tous les dos-d’âne du pays. La Rahma impliquera-t-elle leur réinsertion dans le monde actif ? Auquel cas, tout ce tintouin n’aura servi à rien, puisqu’on tolérera à nouveau le dos-d’âne. Et puis, qui indemniser en cas de destruction intempestive de dos-d’âne ? Si un dos-d’âne est cassé, éradiqué par un maire facile à la gâchette, rapide au bulldozer, nostalgique de l’époque des DEC et n’ayant pas été mis au courant qu’un repenti était préposé aux dos-d’âne revenu sur le droit chemin, après des années noires de tragédie nationale sur nos routes, qui recevra la pension de réversion du défunt dos-d’âne écrasé par erreur ? Et plus important encore, si nous optons finalement pour le Dialogue, la Réconciliation nationale et l’Amnistie des dos-d’âne, faudra-t-il alors fixer un délai officiel, une date-butoir au-delà de laquelle tout dos-d’âne qui n’aura pas exprimé clairement son vœu de rejoindre la communauté nationale sera éliminé sans sommation ? ça fait beaucoup de questions, je vous l’accorde. Mais j’m’en fous un peu, j’ai tout mon temps vu que je suis coincé dans un bouchon. Causé par un dos-d’âne ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 23 Mai 2016
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Le mystère opaque de la plaque de marbre dérobée !
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Par Hakim Laâlam
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Crash de l’économie algérienne. Les débris ont bien été
repérés. Mais les…
… boîtes noires restent introuvables !
Maurice Leblanc avait son mystère de «L’Aiguille creuse». Nous avons désormais le nôtre de mystère. Celui, opaque, très opaque de «la plaque de marbre dérobée à l’aéroport d’Oran». Elle était apposée à l’entrée du salon d’honneur de cette enceinte aéroportuaire. Et comme de logique, il y avait inscrit dessus «Salon d’Honneur». Elémentaire, jusque-là ! Le matin, en arrivant, les agents d’entretien ont aussitôt remarqué la grande trace carrée au-dessus de la porte du salon. Une trace trahissant l’emplacement de la plaque de marbre, avant qu’elle ne disparaisse. L’alerte a aussitôt été donnée. Et tous les fins limiers ont été mis sur le coup. Une plaque de marbre, même opaque, même très opaque, ne peut pas se volatiliser ainsi, se sont dit les fins limiers. Il fallait au plus vite avertir le wali d’Oran. Tressaillant au coup de fil – les walis tressaillent toujours lorsque leur téléphone sonne – il allait pour enfiler son costume de cérémonie pensant qu’il fallait accueillir quelque personnalité de haut rang au Salon d’Honneur de l’aéroport de sa ville. On lui expliqua alors de quoi il s’agissait. Et il déboula à l’aérodrome en jogging, pressentant sûrement qu’il allait y avoir du sport dans les prochaines heures avec ce «vol qualifié» commis sur son territoire de compétence. Sur place, une cellule de crise a été installée. Confortablement installée selon la cellule elle-même. D’ailleurs, j’ouvre ici une parenthèse. Il est important de toujours bien installer les cellules de crise, quelle que soit la nature de la crise. ça n’aidera peut-être pas à résoudre ladite crise, mais la cellule s’en souviendra un jour. Une seule question sur la table des fins limiers réunis confortablement dans la cellule de crise : pourquoi voler une plaque de marbre sur laquelle était inscrit en arabe et en français, pas en tamazight ni en vieux tlemcénien, «Salon d’Honneur» ? Quel pouvait être le mobile ? Des objets bien plus précieux, ayant une valeur marchande autrement plus grande que cette vulgaire plaque en marbre, étaient disposés dans ce Salon d’Honneur. Et y sont toujours. N’ont pas été dérobés. Alors ? Pourquoi cette plaque ? Au premier jour de l’enquête, le seul linguiste faisant accidentellement partie de la cellule de crise suggéra timidement de s’intéresser à ce qui était écrit sur la plaque et qui aurait pu indiquer des pistes pouvant mener au mobile réel du vol, à défaut de mener vers un avion décollant enfin à l’heure. Les autres membres regardèrent le linguiste de manière bizarre. Le 2e jour de l’enquête, on ne revit plus le linguiste. Personne ne s’inquiéta vraiment de sa disparition soudaine. Aucune cellule de crise ne fut mise sur pied pour entamer des recherches. C’est tout juste si une plaque en tôle ondulée, même pas en marbre, commémorant son parcours de linguiste a été plantée à l’entrée sud de Bordj-Badji-Mokhtar. Personne ne sait d’ailleurs vraiment si cette plaque-là est toujours en place. Ou si elle a été fumée par les populations locales afin
qu’elles restent éveillées à leur cauchemar qui continue.
H. L.
Le 24 Mai 2016
La 2e mort de Monsieur Poulpe !
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Par Hakim Laâlam
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Quelle serait cette grave menace qui pèserait sur l’Euro
2016 de foot ? Que la…
… France remporte le titre !Saâdani a commis un grave dérapage ! Saâdani a franchi une ligne rouge. Il m'est impossible de faire semblant de ne pas avoir entendu et assisté à ce dérapage incroyable de «culot», inimaginable d'outrecuidance et terrible de malhonnêteté mâtinée de mensonge éhonté. On peut se dire que le régime veut faire diversion en nous envoyant dans les pattes son «Fou du Roi». On peut et on doit se dire que les problèmes des Algériennes et des Algériens ne peuvent être tus, ou pis, étouffés par les sorties contrôlées du Draxter d'El-Oued. Mais on ne peut se taire devant la grave forfaiture commise par cet homme lorsqu'il a prononcé cette énormité : «Toufik est à la tête d'une pieuvre à cinq tentacules qui veut déstabiliser le pays.» Sidérant ! Et scientifiquement aberrant, surtout ! J'ai d'ailleurs reçu un nombreux courrier de vétérinaires, d'animaliers, de gens versés dans les sciences de la nature de manière générale et même de vieux pêcheurs, voire de loups des mers à la retraite humide. Et tous m'ont affirmé la même chose : la pieuvre a huit tentacules. Toujours huit. Jamais cinq ! On ne peut diriger le premier parti du pays, le parti historique et venir raconter des contrevérités aux citoyens. Dire du poulpe – nom familier de la pieuvre – qu’il est doté de cinq tentacules, c’est aussi et surtout dangereux. Cette contrevérité scientifique a été balancée la veille de l’examen de 5e année primaire. Imaginons un instant qu’un enfant ait entendu Saâdani affirmer que la pieuvre se meut grâce à ses cinq tentacules, et que le lendemain, à l’examen, il y ait eu cette question : «de combien de tentacules le poulpe est-il doté ?» J’en frissonne d’effroi rien que de penser aux enfants victimes des assertions du patron du FLN et qui auraient innocemment reproduit sa «bêtise monumentale», répondant «5» au lieu de «8». Le nombre de tentacules de la pieuvre, c’est un sujet trop sérieux pour qu’il soit laissé à des personnes aussi légères et criminellement insouciantes. On ne mesure pas assez la portée de la déclaration de Saâdani. Et les dégâts qu’elle aurait pu provoquer. Qu’elle a déjà provoqués. A moi se pose la question aujourd’hui : qui prépare les discours du SG du Front ? Il ou elle doit rendre des comptes. Quant à Saâdani, il doit faire pénitence. D’abord, auprès de la communauté diffamée des pieuvres et associés. Ensuite auprès de nos enfants. Et dans ce cadre, je suggère que le poulpe et ses huit tentacules soit inscrit au programme de la rentrée scolaire prochaine au titre de leçon inaugurale. Avec à la clé, une tournée des écoles de Saâdani en personne. Pas la peine qu’il se déguise pour ça en Monsieur Poulpe. Nous lui demanderons juste de venir dire droit dans les yeux des gamines et des gamins que la pieuvre algérienne n’est pas une pieuvre spécifique. Qu’elle est normalement constituée, qu’elle n’est pas une pieuvre mutante, amoindrie de trois de ses huit tentacules. Après, et seulement après, avec mes amis vétos et mes camarades vieux pêcheurs, nous verrons s’il est encore possible de passer l’éponge sur l’aquarium de Hydra. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 25 Mai 2016
Mauvaise graine !
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Par Hakim Laâlam
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Quand tu vois et entends les programmes de certaines
chaînes TV dites algériennes, tu te dis que pour assai-
nir et nettoyer tout ça, faut faire appel à…
… Netcom !
Fils et fille ingrats ! J’ai honte d’avoir, avec leur maman, conçu de tels enfants ! Ils ne pensent qu’à plonger leur tête de scribouillards dans des livres et des cahiers. Toujours à apprendre, à disséquer, à dessiner des cartes, et à tracer des graphes. Dehors, j’ai la hantise. Que répondre aux gens qui, d’un air goguenard, comme s’ils se doutaient de quelque chose, me demandent sur un ton faussement badin : «Et tes enfants, ils font quoi ?» Leur dire que ma descendance va à l’école ? Que mes mioches s’usent leurs fonds de culotte sur les bancs des collèges et lycées d’Algérie ? C’est au-dessus de mes forces. C’est trop me demander. Alors, de manière honteuse, je mens ! Oui, je mens. Je fabule. Je raconte avec force détails que le grand fait des trucs à droite et à gauche. Et que la petite se débrouille déjà fort bien en affaires, en petites combines qui rapportent gros. Oui, je sais, ce n’est pas bien de mentir. Mais c’est encore moins bien d’avouer que vos enfants suivent une scolarité normale, en école publique D.Z. Pourtant, j’en fais des efforts quotidiens pour les inciter à prendre une autre voie, plus normale, plus conforme à un avenir confortable pour eux et pour moi. Tenez ! L’autre jour, j’ai même laissé traîner sur la table du salon des prospectus vantant le tourisme et les voyages organisés, vachement organisés au Panama, aux îles Vierges ou à Singapour. Vous pensez que ces deux morveux y ont jeté le moindre coup d’œil ? Rien ! Pis ! Au moment où je m’apprêtais à sortir, le garçon m’a demandé de lui ramener du papier millimétré pour ses graphes et la fille m’a rappelé que son stock de crayons papier était épuisé. Lah’chouma. La totale h’chouma ! Des fois, et si je ne craignais pas d’être accusé de maltraitance envers enfants, je les prendrais par les épaules, ces deux voyous, et leur crierais fort aux oreilles : «Mais bon Dieu ! Qu’attendez-vous pour aller offshoriser comme tous les enfants de votre âge, comme tous les gosses de bonne famille ?» Une fois la colère retombée, je me résigne en me disant qu’au fond, c’est juste Dieu qui m’a maudit
en me donnant des enfants qui étudient à l’école et ne voient leur avenir que dans les livres. Et j’essaie de me consoler en fumant du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.
H. L
Le 26 Mai 2016
Le Grand Omar !
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Par Hakim Laâlam
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En Algérie, la corruption a atteint un tel niveau que même
les télés sont…
… offshores !
Je suis un raté ! Un minable ! Et de le découvrir seulement aujourd’hui me rend encore plus minable. Comment ai-je fait pour en arriver là ? A plus de 50 piges, ne pas avoir Omar dans mon carnet d’adresses. Ne pas compter parmi les amis de Omar. Ne pas pouvoir m’enorgueillir d’avoir Omar comme confident. Qui est Omar ? Quel Omar ? Je vois à travers vos questions que vous êtes aussi minables que moi, sinon plus. Comment ça «quel Omar» ? M’enfin ! Le seul Omar qui compte en Algérie et dans sa périphérie offshore : Omar Habour. Le Omar ami de tous les clans. Ami du clan dans toutes ses variantes. Le Omar homme à tout faire du clan arc-en-ciel ! Celui qui ouvre et gère tous les comptes de la nomenklatura, des enfants de la nomenklatura, des chats, chiens et animaux de compagnie de la nomenklatura, le tout sans tenir compte du versant sur lequel est perché le membre de ladite nomenklatura. Omar le Magnifique ! Faut vraiment être bête, «arrêté du cerveau» pour terminer là son parcours sans avoir pu inscrire sur son calepin ce nom-sésame. Aux soirées mondaines, sur les deux berges de l’oued El-Harrach, il est de bon ton de citer Omar entre la poire et le dessert, un verre de «c’ketuveux» à la main. D’ailleurs, il paraît que dans l’entregent de la haute, tout là haut, là-bas, une des questions posées par les familles dont la fille est demandée en mariage est celle-ci : «Disposez-vous librement du portable de Omar ? Pouvez-vous joindre Omar à toute heure, malgré le décalage horaire ?» Vous comprenez alors que je me sente minable. Je n’ai pas de fille à marier. Je ne peux donc poser cette fameuse question. Et je n’ai jamais eu le portable de Omar. Mais j’en fais aujourd’hui l’aveu : si je suis aussi minable de n’avoir pas pour ami le Grand Omar, c’est peut-être parce que j’ai trop perdu de temps à regarder l’Algérie à travers les yeux flamboyants d’un autre Omar. P’tit Omar. Eh oui ! Et du coup, j’ai été largué. Un peu comme vous, amis lectrices et lecteurs. Nous en sommes restés à l’Algérie de P’tit Omar, de Hassiba, de Ali, de Larbi et de Ramdane. Alors que les héros, aujourd’hui, s’appellent le Grand Omar et Chakib le Magnifique ! Un tel niveau de ringardise de notre part nous condamne à disparaître.
C’est à peine si en guise de cigarette du condamné, juste avant de monter à l’échafaud,
ils nous permettront de fumer du thé pour rester encore un chouia éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 28 Mai 2016
La Dame de Fer et les dealers de médiocrité !
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Par Hakim Laâlam
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En quoi Ramadhan est-il spécifique en Algérie ? Parce que
tu peux faire réparer ton pneu crevé chez ton vulcanisateur
et acheter tes…
zalabias et kelbellouz chez lui !Demain, c’est l’épreuve du baccalauréat. La semaine dernière, deux autres examens ont eu lieu. Le passage de la 5e primaire au collège. Et le brevet de l’enseignement moyen. Et là, en cette veille de bac, me revient cette hallucinante question posée par une journaliste à la ministre de l’éducation, Nouria Benghebrit : «y aura-t-il un barème de correction plus clément pour les candidats à l’épreuve de français dans le sud du pays, ces régions ayant souffert du manque de professeurs dans la matière ?» D’abord, le regard estomaqué de la ministre. On le serait à moins. Ensuite, sa réponse polie. Polie, mais ferme : «Aucune différence dans les normes et barèmes de correction quelle que soit la région du pays. S’il y a eu des manques d’enseignants, ce n’est pas à la veille d’un examen, en fin d’année, qu’il faut en parler, mais au moment du constat de carence.» En vérité, la question de cette consœur n’est que le reflet exact d’une topographie du trabendisme scolaire que Benghebrit a trouvée en place à son arrivée. Une sorte de «coutume de la médiocrité» installée au fil des années. On mégote. On négocie sur le bout du bout d’un trottoir une faveur de région, une dérogation de circonscription, un passe-droit dans une ruelle de passes qu’était devenu ce secteur ! Qu’importe qu’au fil des «arrangements», des montages bidouillés, des petits commerces que l’on entretenait avec l’éthique, lui chipant des grammes, puis des kilos, puis des tonnes sur la balance de la qualité, nous dégringolions inexorablement sur l’échelle de la valeur de nos examens et diplômes. Seul importait le «deal» ! Un peu moins sévère avec le français au Sud. «La Aâtaba», la limitation des cours susceptibles d’être retenus le jour de l’examen et enfin, le must des must, comme cette fameuse année dont tous les prédécesseurs de Benghebrit doivent se souvenir, le coup de fil qui détermine, arrête le taux de réussite. Par avance. Alors, aujourd’hui que cet «ordre national de la médiocrité» est bousculé par cette dame, que sa réponse est «non au marchandage des notes et du niveau», la pyramide inversée du savoir algérien s’étonne, s’offusque et crie à l’arbitraire. La pyramide inversée, celle dont le point culminant est planté dans le sable et dont le cul rôti au soleil crie à l’inflation de sévérité et à la surenchère. Vous savez à quoi ça me fait penser, tout ça ? A ces marchands au noir qui pullulent en dehors du marché, qui squattent les trottoirs environnants et qui appellent à l’émeute dès qu’on leur demande d’intégrer enfin la structure officielle
«l’espace marché» et de libérer la voie publique. Ils trouvent cela scandaleux.
Ce qui, traduit en langage universel, veut dire qu’ils refusentle retour à la normalité.
Et plaident pour la pérennisation de la schizophrénie.En clair, ils nous suggèrent de fumer
encore et encore du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 29 Mai 2016
L’année où le Trachome a été élu à la présidence
du Congrès national d’ophtalmologie !
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Par Hakim Laâlam
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Chakib Khelil prédit un baril à 80 dollars pour très bientôt. Visiblement,
le traitement par les zaouïas ne lui suffit plus. Faut vite l’emmener
en…
… roqia !Je crois qu’au début, la population ne s’en était même pas rendu compte. Puis, avec le temps, certains indices ont commencé à éveiller l’intérêt, voire l’étonnement, voire un peu plus, l’agacement étonné. Ce fut cette année-là. Une année de canicule avancée, arrivant par bourrasques torrides en fin mai. Des hommes de bonne volonté amenèrent le voleur au commissariat. Le commissaire, professionnellement méfiant, demanda aux hommes de bonne volonté : «C’est quoi ça ?» Les hommes de bonne volonté répondirent en chœur et surtout poliment : «Ceci est un voleur, Sidi el Kommissar.» Le fonctionnaire s’emporta aussitôt et leur répondit sur un ton rogue : «Nous ne sommes pas dans une république bananière ici ! Le juge a été très clair. On ne peut accuser un homme de vol que si l’on dispose de preuves.» Sans se démonter, les hommes de bonne volonté exhibèrent alors leurs preuves, fraîchement traduites de l’italien, cette si belle langue. Encore plus remonté, plus criard et plus agressif, «Sidi el Kommissar» accusa alors les hommes de bonne volonté d’avoir volontairement introduit le germe du Trachome dans son commissariat, les chassa et prétexta qu’il devait s’en aller vite consulter son ophtalmo avant de devenir totalement aveugle. Les hommes de bonne volonté lui firent remarquer qu’il l’était déjà, aveugle, et qu’aucun ophtalmo de bonne volonté ne pouvait rien pour lui, désormais. C’est cette année-là de forte traduction de textes italiens que le Trachome fit des ravages en Algérie. Surtout sur la colline surplombant le pays de sa blancheur blanchie et repassée. Une poignée d’aveugles endurcis prétendit alors guider la plèbe vers la lumière. Ce qui ne fut pas sans provoquer de sévères embouteillages aux entrées de la ville aux 40 voleurs + 4. Les hommes de bonne volonté errèrent alors de carrefour en bretelle, se les faisant remonter à chaque fois par des aveugles de plus en plus forts, de plus en plus puissants, de plus en plus regardants sur leur capital susceptibilité. Et, pure coïncidence bien sûr, c’est justement cette année-là que le Congrès national d’ophtalmologie se tint de nuit, dans la cave d’un hôtel dont la Haute Autorité de régulation énergétique avait coupé le courant pour défaut de paiement. Des témoins sourds comme des pots assurèrent à une opinion muette qu’à l’issue d’un scrutin à deux tours de passe-passe, le Congrès national avait finalement élu à sa présidence, à l’unanimité téléphonée des voix tues,
le Trachome pour un mandat à vie. Et c’est, depuis, que la plèbe est invitée, dans le noir absolu,
à fumer du thé pour rester éveillée à son cauchemar qui continue.
H. L.
Le 30 Mai 2016
Le culte de l’objet culte !
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Par Hakim Laâlam
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L’armée algérienne classée 2e en Afrique et dans le
monde arabe par des experts internationaux. Je rap-
pelle à tout hasard que c’est au lendemain d’un pareil
classement que…
… l’Irak a été envahi !
Va essayer d’expliquer ça à des étrangers ! Au mieux, ils te mettraient la main sur l’épaule, te la tapoteraient gentiment. Et te conseilleraient sur le ton le plus doux qui soit de vite consulter. Au pire, ils composeront eux-mêmes le numéro Vert-Psy pour signaler un dangereux chtarbé dans la nature. Eh oui ! Va dire à des gens étrangers à notre culture qu’un objet va devenir un vrai totem pour tout un pays de 40 millions d’âmes, un mois durant, dans quelques jours à peine. Un objet banal comme tout. Un objet auquel tu ne prêtes pas vraiment attention tout le restant de l’année, mais qui, là, va se trouver intronisé «Objet du Mois». Le Couffin du Ramadhan ! Il est déjà au centre de réunions de haut niveau. Des experts d’encore plus haut niveau publient des communiqués dans lesquels ils annoncent triomphalement que cette année, ils comptent distribuer 28,89% de couffins en plus que l’année dernière. Il y a même une guerre des couffins entre experts de douars et de villes concurrentes. C’est à qui balancera le plus gros chiffre, les meilleurs scores en matière de couffins à offrir. Un Conseil des ministres est programmé sur cette question-là du couffin. C’est-à-dire que le Président, malgré son âge vénérable et vénéré, malgré sa maladie, malgré la chaleur et malgré la fatigue, est dérangé de sa Grande Maison de Zéralda juste pour venir donner aux membres de l’exécutif ses directives éclairées et éclairantes au sujet du Couffin du Ramadhan ! Je ne le savais pas jusqu’à hier, mais on vient de me l’apprendre, des zones dites «sensibles» sont spécialement dédiées au stockage sécurisé de quantités énormes de couffins en attente de dispatching. Et il «paraîtrait-il» que l’accès à ces hangars, dont aucun n’est officiellement répertorié sur les cartes ni repérable par GPS, fait penser à l’entrée de la NSA américaine ! Empreinte de la main, de l’iris, du lobe intérieur de l’oreille, voire plus en cas de force majeure. Nous n’en sommes pas encore à être parqués par milliers dans des stades pour nous y prosterner un mois durant devant un couffin qui serait majestueusement assis sur un trône en tribune officielle.
Mais nous n’en sommes pas loin.J’en parierais ma première chorba ! Tout en fumant du thé
pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 31 Mai 2016
Depuis McEnroe, les contestations d’arbitres au tennis ont diminué !
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Par Hakim Laâlam
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L’Algérie ! Des brouilleurs au bac, et des…
… décodeurs au Conseil des ministres !
C’est donc aujourd’hui que devrait se tenir le Conseil des ministres. Un Conseil largement consacré à la «Haute Instance Nationale Indépendante pour la Surveillance des Elections». Ah ! Les instances et commissions de surveillance de nos élections. Une longue, une délicieuse et si étonnante saga que celle-là ! Avec une régularité frisant la schizophrénie à tendance répétito-dépressive, nos chers, nos très chers, nos extrêmement coûteux dirigeants nous jurent à chaque scrutin que l’instance mise en place sera réellement indépendante et suffisamment regardante pour faire reculer la méchante fraude électorale au-delà de nos frontières enfin sécurisées. Alors, question de logique : si à la veille d’une présidentielle ou d’une législative on nous susurre que cette «fois-ci, ça ne sera pas pareil que la fois précédente» en quoi la «Haute Instance Nationale Indépendante pour la Surveillance des Elections» dont le Conseil des ministres de ce jour va parler sera différente ? Peut-être parce que ce mardi, on a pris soin de lui ajouter l’adjectif «Haute». C’est important ! Je n’ai pas le souvenir qu’une commission électorale antérieure ait bénéficié de ce privilège de la hauteur. Quand t’es situé plus haut, tu peux mieux observer, mieux surveiller, c’est une règle de la physique et du champ de vision. Prenez les juges-arbitres au volley-ball et au tennis. Ils sont toujours juchés sur des échelles hautes et dominent les débats. Mis à part McEnroe et son caractère de cochon – et encore ça remonte à loin – c’est rare les contestations d’arbitre au tennis. Encore plus rare au volley. Donc, je confirme. Cette fois-ci, c’est différent grâce à ce label «Haute». Pour le reste, je ne vois pas de grand changement. Y a encore cette année cet autre adjectif déjà usité : «Indépendante». Mais, là, bien sûr, c’est un détail. Un point de détail dans l’histoire passionnante de la saga des instances et commissions de surveillance des scrutins algériens. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, même observé, même surveillé de haut, continue.
H. L.
Le 01 Juin 2016
4 !
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Par Hakim Laâlam
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Proverbe algérien : à l’approche du Ramadhan, même
mort, le…
… poulet s’envole !
Plus que trois ans à vivre ! Quatre tout au plus. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Sellal qui nous a révélé, à partir de Tizi-Ouzou, que nos réserves de change nous feront tenir quatre années à tout casser. 4 ans ! Il n’y a plus de temps à perdre. Je dois vivre ces quatre années en 4e vitesse. Quatre ans, on se dit, ça va, c’est long, on a le temps de voir la fin venir, erreur ! Faut pas se fier à ces 48 mois qui composent les quatre années. Vivre ! Vivre ! Vivre quatre ans comme si j’en étais aujourd’hui au dernier jour du 47e mois et que je suis sur le point d’aborder, dès ce soir, minuit et une minute, le premier jour du 48e. Vous me suivez ? Vous avez intérêt à me suivre, parce que le verdict de Sellal, son pronostic de vie ne s’adresse pas qu’à moi. Il vous concerne tous ! Et quand j’écris tous, c’est… 40 millions d’âmes. Mon Dieu ! Le chiffre 4, encore et encore. Quatre années à vivre tout au plus pour 40 millions d’habitants. Et quatre années à vivre sous le règne des 40… Non ! Si je veux encore vivre intensément mes quatre dernières années, faut que j’coupe maintenant, là, tout de suite, ma langue de vipère. J’ai autre chose à faire durant ces quatre ans que de balancer mon venin, de critiquer tout ce qui bouge et de couper les cheveux en… quatre. Mais quoi faire mis à part médire en permanence ? Commencer par demander pardon. Mais à qui ? A tout le monde ! Faut pas que j’y aille par… quatre chemins ! Je prends le plus court. A tous ceux que j’ai offensés, froissés, heurtés ou fait rire, voire pliés en… quatre, pardon ! Le sarcasme, c’est fini !
Le cynisme, c’est terminé ! Les finasseries de supermarché, basta ! Les p’tites blagues de comptoir à gazouz,
ça y est ! Dès demain matin, fort de mes… 4 résolutions, je passe à mon assurance, je récupère l’indemnité de
mon bateau brûlé et je mets le cap sur les Bermudes.Où c’est les Bermudes ?
Tapez… 4 degrés sud sur votre GPS Condor
et vous arriverez peut-être à me localiser. Sinon, fumez du thé et guettez ma prochaine…
4e de couverture, notre cauchemar à tous continue.
H. L.
Le 02 Juin 2016
Ammar, Berrah el Mout !
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Par Hakim Laâlam
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Obsèques du Président de la RASD. Quel meilleur
hommage l’Algérie pourrait-elle rendre à Mohamed
Abdelaziz ? Eviter d’envoyer à la cérémonie un…
… Ammar Saâdani !
Ammar Saâdani l’avait dit. C’est fait ! «A.L.L, Ammar Le Limogeur, l’avait prévu, c’est arrivé ! Laksaci n’est plus gouverneur de la Banque d’Algérie. Merveilleuse mécanique que ce «A.L.L». D’une précision suisse sans grain de sable. Il vous regarde droit dans les yeux, signe devant vous l’arrêt de mort professionnelle d’une personne, et deux minutes plus tard, vous entendez sonner le… glas pour le malheureux désigné à la potence ou à l’échafaud ou aux deux modes d’exécution couplés. Du coup, moi, je plaide pour une extension des pouvoirs de «A.L.L». Pourquoi se contenter petitement des simples annonces de limogeage et de liquidations ? Oui ! Osons plus haut ! Osons plus fort ! Osons plus d’ambition pour ce pays que nous aimons tous. Moins que Ammar bien sûr, mais que nous aimons quand même. Faisons en sorte que Ammar puisse aller au-delà des seules prédictions de limogeages de personnels politiques. Par exemple, qu’il revienne se planter face à nous pour nous expliquer comment nous allons échapper à la banqueroute. Ça me plairait bien, ça ! Saâdani, sur ton sérieux, qui nous annoncerait que bientôt-prochainement-tout-à-coup, l’Algérie va appliquer des recettes économiques audacieuses, des réformes politiques révolutionnaires et mener une lutte féroce contre la corruption et les fraudes en tout genre. Ça ne doit pas être sorcier tout ça, pour notre Nostradamus de Hydra-sur-Seine ! Messieurs et Mesdames, il peut le faire ! Et du coup, on pourrait le consulter sur tout, A.L.L ! Dis-nous, dis-nous vite Ammar, la prochaine campagne moissons-battages s’annonce sous quels auspices ? Dis-nous, dis-nous vite Ammar, la balance des paiements va-t-elle balancer plus à gauche ou plus à droite durant le premier trimestre 2017 ? Dis-nous, dis-nous vite Ammar, l’investissement massif des Américains dans l’agriculture, notamment à travers les fermes laitières géantes et les semences transgéniques, ne va-t-il pas provoquer une vraie catastrophe sur la nature même de nos cultures ancestrales et dans nos assiettes ? Allez A.L.L ! Un peu de prospective, un zeste de prévisionnisme et un chouia de visibilité sur les prochains exercices. Et pas juste la liste ânonnée des condamnés à mort du système ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 04 Juin 2016
À l’assaut de la FEMME !
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Par Hakim Laâlam
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Opposition. La CLTD perd un membre. Purée ! C’est toujours
la même chose. Là où il y a des islamistes, y a…
… amputation !
Il ne s’agit pas de rejouer «Fort Alamo». Il n’est pas question de voir le monde en binaire débilitant, d’un côté les bons, de l’autre, les méchants. Mais depuis ce bac 2016, j’ai la désagréable impression, impossible à chasser de ma tête encore abasourdie, d’une armée à poils et à vapeurs nauséabondes lancée contre «Mraâ», une femme, une dame, une tête. Caricatural ? Peut-être. Mais je ne vois pas autrement l’offensive concertée, organisée, planifiée et orchestrée contre Nouria Benghebrit, la ministre de l’Education. C’est d’une violence inouïe. Violence inouïe parce que, finalement, cet assaut contre une ministre a intégré comme tout à fait normal, banal et «légitime» le sacrifice collatéral de toute une génération d’élèves algériens, d’ados arrivés au bout d’un long et harassant processus scolaire à la 3e année secondaire et à ce foutu examen du bac. Qu’importe que vos enfants, nos enfants en sortent traumatisés, l’objectif des assaillants, des agresseurs en bandes organisées au plus haut niveau contre cette Ministre est de la faire tomber. Jamais, depuis l’indépendance, la mouvance baâthiste et islamiste, couplée et accouplée dans sa représentation effective au sein des institutions officielles de l’Etat, n’a usé de telles armes de destruction massive contre une seule personne. Même feu Lachref n’a pas subi un tel bombardement et des frappes aussi lourdes. Je vais peut-être vous paraître simplet, voire un brin syndrome «Peter Pan», mais bien plus que la succession de Abdekka, bien plus que la présidentielle anticipée, ou à temps, en 2019, ce qui se joue autour de ce baccalauréat 2016, c’est la structure «Algérie pour les 50 prochaines années. Les islamo-baâthistes l’ont compris très tôt, très vite et ont été réactifs. Comme d’habitude. Ils ont décrypté le piège où leurs barbes allaient se prendre lamentablement : la reprise en main républicaine de l’Algérie à travers la libération de son école et de son savoir du diktat bazari. La tribu du musc a pris conscience qu’elle était attaquée dans son essence de reproduction, dans son registre de commerce principal, cette école qu’elle s’est accaparée et qu’elle a façonnée dans le moule de l’intolérance, de la triche, du business et de la ségrégation des sexes. Et lorsque la secte de la barbe au henné a saisi cela, elle a réveillé ses commandos Delta ! Elle a actionné son OAS, son Organisation Armée Sunnite ! Je crains – je le crains sincèrement – que si Benghebrit tombe, ce pays ne sombre définitivement dans le pédo-cannibalisme. Nous mangerons alors nos enfants et enterrerons leurs restes sous les minbars des mosquées, ne nous cachant même plus derrière les piliers de ces lieux volés à Dieu pour roter notre bestiale satiété.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 05 Juin 2016
Laissons faire le国家安全部 !
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Par Hakim Laâlam
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Dernière minute ! ça y est ! ça vient de tomber. Une
deuxième session du…
… Ramadhan !
Finalement, pourquoi se prendre la tête et se rendre malade avec cette histoire de bac ! Autant faire avec le bac comme nous avons fait avec tout le reste. Régler la question définitivement avec les…Chinois. Ben oui ! Ne me regardez pas avec des yeux de merlan frit. D’autant plus que le merlan ne fréquente même plus nos eaux. Alors va pour les Chinois ! Ils nous construisent bien toutes nos cités d’habitation, non ? Ils nous construisent bien toutes nos routes et autoroutes, non ? Ils nous construisent bien tous nos sièges prestigieux d’institutions qui se veulent… prestigieuses, non ? Ils nous construisent bien la plus grande mosquée machin chose d’Afrique et des environs, non ? Ils nous offrent même clé en main un magnifique opéra. Alors ? Pourquoi hésiter à leur confier le chantier du bac ? De bout en bout. C’est quoi confier le chantier du bac aux Chinois ? C’est commencer par affecter à chaque candidate et candidat algériens à cet examen une doublure chinoise qui passera à leur place les épreuves. Une sorte d’interface qui évitera à nos enfants d’aller s’embêter à suer du paletot ou à tricher dans les centres d’examen. Non ! Le Chinois ira à sa place, muni d’une convocation où il sera notifié son matricule de doublure officielle. Confier le chantier du bac aux Chinois, c’est aussi créer un nouvel ONEC. On garde les mêmes initiales, ou presque. En fait, on rajoute juste un «C». ça deviendra l’Office National des Examens Concoctés par la Chine ! Plus concrètement, les surveillants dans les salles d’examen seront aussi chinois. Va, toi, jouer aux gros bras avec un surveillant chinois lors de l’épreuve de maths ! Il t’en cuira. Pour les résultats du bac, c’est encore plus simple. Aucune fuite possible ! L’ONECC transmettra les listes directement au «Guoanbu», plus connu sous le nom de code de «Bureau 610», le fameux service secret chinois qui, à son tour, les transmettra pour publication à l’agence… Chine Nouvelle. Ensuite, et seulement ensuite, la doublure chinoise sera autorisée par l’ambassade de Chine à Alger à aviser son interface algérienne des résultats, reçu ou recalé. Oui, nous avons tout à gagner à confier ce chantier du baccalauréat à nos frères chinois. De toutes les façons, à voir comment tout s’est goupillé ici, nous n’avons plus le choix. C’est soit les Chinois, soit les barbus shootés au musc et à l’haleine de chacal. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 06 Juin 2016
رمضان مبارك للجميع
Même à l’ignoble, il y a des limites, camarade !
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Par Hakim Laâlam
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Inondations monstres à Paris, la capitale française. Le
FLN exprime son entière solidarité à…
… son SG !
C’est à travers l’appel au limogeage immédiat de Nouria Benghebrit lancé par Mokri, émir du parti intégriste Hamas, qu’il faut lire l’impossibilité, en l’état, dans cette configuration-là, d’un pôle d’opposition crédible face au fauteuil. Comment un démocrate qui a essuyé le feu de l’islamisme armé et de son… bras politique, qui a été «invité» à goûter aux «délices» de l’humidité des geôles du régime peut encore aller écouter le clapotis des vagues en conclave à Zeralda, en compagnie d’un tel «appeleur» à la décapitation de la «meilleure ministre de l’éducation depuis Mostefa Lacheraf», pour emprunter une image mise en vogue par Saâdani ? Vouloir coûte que coûte le départ de Abdekka est-il à ce point programmatique, constitue-t-il la seule proposition de sauvetage de l’Algérie que pour y arriver, on acceptât jusqu’à s’asseoir et à faire table commune avec une bande d’empastillés à qui il ne déplairait pas de voir Benghebrit traînée de place en place de nos villes et villages, le crâne rasé, une corde au cou et une étoile jaune épinglée sur la poitrine ? On ne peut pas tout le temps et toujours faire semblant de ne pas voir la lueur malsaine des liquidateurs à peine dissimulée au fond de leurs prunelles lors des réunions de coordination, de feindre d’ignorer la nature exacte des pasdarans si peu grimés que l’on présente pourtant comme des «partenaires de l’action du changement». Demandez aux camarades communistes iraniens ce qu’il est advenu de leur incestueux compagnonnage avec Khomeiny, le vieil ayatollah de Neauphle-le-Château. Pour ceux qui y ont survécu, ils vous répondront avec leurs chairs meurtries ! Pour le reste, les grues de chantier ne parlent pas ! Il est terrible pour les républicains et pour ceux qui se proclament d’un projet moderniste pour l’Algérie de maintenir aujourd’hui la tournée de cette troupe de vaudeville. Prêcher la modernité sur le cadavre de cette ministre-là, c’est comme de vouloir relancer le tourisme en Algérie en confiant les clés du secteur à un islamiste. Ah ! Oui ! Zut ! C’est déjà fait ! En vérité, tout combat pour les lumières doit quelque part – me semble-t-il — s’immuniser contre une incongruité majeure : on ne monte pas aux barricades pour ce genre d’objectifs en compagnie des fossoyeurs patentés des lumières. Juste ça ! On ne peut pas vouloir l’Algérie moderne, démocratique et républicaine en donnant la main et le reste aux barbus. Mon souhait ardent de changer le système, de voir le fauteuil poussé vers la sortie de l’Histoire ne m’obligera cependant jamais à embrasser
Mokri, jusqu’à y mettre la langue.
Y a des limites, même à l’ignoble, camarade !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 07 Juin 2016
24176
Moins de lampes, plus de vignettes et trois roses !
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Par Hakim Laâlam
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Maroc ! Fraude au bac. Un élève surpris en classe
d’examen avec moins de 5…
… grammes de cannabis a été
immédiatement exclu !
A l’heure de la tripartite, ça sent le travail bien fait, le labeur fignolé de «longue date» pour offrir une chance de sortie de crise au pays. Une prolongation du délai de vente de la vignette auto. La possibilité d’augmenter la facture Sonelgaz. Et un patron des patrons qui fait mumuse tout seul, sans que personne le lui demande, avec l’âge de départ à la retraite, comme un enfant jouerait avec un yo-yo. Non, assurément, y a du boulot derrière toutes ces mesures révolutionnaires. Tu te rends compte que les mecs ont sué du ciboulot pour en arriver à cette prolongation de la vignette de quelques mois. D’ailleurs, je ne veux pas être en reste de cette vaste et sérieuse entreprise de refonte de notre système économique et de cette démarche lumineuse de sortie de crise. En plus de la vignette auto et de la décimale sur nos factures de gaz et d’électricité, je propose de diminuer le nombre de lampes composant le lustre du Conseil des ministres. J’ai remarqué que les 28 lampes de ce lustre sont toutes allumées. On pourrait envisager d’en désactiver 8 et de n’en laisser que 20 opérationnelles. Dans un premier temps, bien sûr. Si cela ne suffit pas, si notre économie ne se sent pas mieux, nous pourrons passer à 15 lampes seulement, puis à dix, et pourquoi pas descendre à une ampoule active. De toutes les façons, avec ou sans lampes, nous n’y voyons goutte depuis un moment déjà, alors ! Même chose avec les fleurs qui ornent les tables de la tripartite, de la résidence médicalisée de Zeralda et de toutes les résidences officielles. Je vous le dis tout de suite, je n’ai rien contre les fleurs. Bien au contraire ! Mais la taille des bouquets me semble disproportionnée dans le contexte de crise actuelle. Ces bouquets-là, c’est carrément un appel à l’émeute. Optons pour deux roses seulement dans chaque vase. Ou plutôt non ! Trois roses. Ou alors une. Jamais de chiffres pairs pour les bouquets. Ça porte malheur. Vu la mouise dans laquelle nous pataugeons déjà, pas question d’en rajouter, de nous exposer encore plus au mauvais œil
en nous trompant sur le nombre de roses dans le bouquet.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 08 Juin 2016
24176
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7 heures, l’horaire du chat
dans le calendrier algérien !
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Par Hakim Laâlam
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Oui ! Mille fois oui ! La France doit s’excuser ! Elle doit
demander pardon et se repentir pour son double crime
commis en Algérie.
La Symbol et la Sandero !
J’ai eu la trouille de ma vie. Je n’aurais jamais dû avoir la trouille de ma vie ce jour-là, à cette heure-là, en cet endroit-là. Parce que cet endroit-là, à cette heure-là, ce jour-là de la semaine, un lundi, ne devrait pas théoriquement provoquer chez moi la peur. Sauf si j’assiste à un spectacle extraordinairement flippant. Sauf si je suis agressé. Sauf si je croise un revenant. En cet endroit-là, en ce jour-là de la semaine et à cette heure-là, 7 heures du mat’, je n’ai pas été agressé. Je n’ai pas croisé un revenant. Et je n’ai pas été le témoin d’un spectacle extraordinaire. Quoi que ! Oui, quoi qu’à la réflexion, pourquoi m’interdirais-je de considérer que ce jour-là, à cette heure-là relativement matinale et en cet endroit-là j’ai été au centre d’un phénomène «surnaturel» ? Procédons par ordre. D’abord, l’endroit. Cette place de la Grande-Poste grouille de monde, habituellement. Elle est même bondée. Ensuite le jour. Le lundi, comme les autres jours de la semaine, week-end compris, il y a foule. Et enfin, l’horaire. A 7 heures du matin, place de la Grande-Poste, les gens vont et viennent. Les arrêts de bus et de taxis sont pleins. Et les premiers bouchons dus à une circulation anarchique font grimper très tôt le taux de monoxyde de carbone dans ce quartier. Donc, je suis bien en face d’un phénomène particulier, hors normes. La même place. Le même jour. La même heure. Et rien ! Pas âme qui vive. Sinon, un vieux chat famélique qui, lui-même, semble surpris de se retrouver en tête-à-tête avec moi. Une surprise qui ne dure pas longtemps chez le félidé qui avise un sujet bien plus captivant que ma présence incongrue en ces lieux, une poubelle d’opulence débordante. Sans le chat, seul, vraiment seul, livré à rien, j’ai pris peur. Imaginé le pire. Pensé à un cataclysme qui se serait produit au cours de mon trajet, de ma campagne éloignée vers la capitale, moment durant lequel se serait produit ce truc fatal qui aurait effacé toute vie, place de la Grande-Poste, et scellé tous les rideaux de tous ses commerces. Sueur glacée. Jusqu’au retour du chat. Il tenait dans sa gueule une baguette de pain, entière. Comme «neuve». Que l’on aurait dit tout droit sortie du four du boulanger. Et là, ma terreur de me retrouver seul sur terre est retombée. Mon rythme cardiaque s’est apaisé. Ramadhan ! Ramadhan, bien sûr ! Heureusement qu’il y a encore les chats pour apaiser les hommes inquiets comme moi, et leur permettre de vite rentrer chez eux pour midi, afin de fumer du thé et de rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 09 Juin 2016
24176
Le bac en ordre d’appel et aux
autres douceurs de l’État civil !
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Par Hakim Laâlam
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Grève nationale des vétérinaires. Ah ! D’accord ! Je comprends
mieux maintenant pourquoi, depuis trois jours, y a autant de…
… zèbres qui nous agressent dans la rue !
- Alors ? ça y est ! T’es prêt à repasser ton bac, fiston ?
-Oui ! Oui ! Tonton ! Je révise encore un peu, et ça devrait aller pour les quatre épreuves que je refais.
- Je te dépose quelque part ? Tu vas où, de si bon matin ?
- A la caserne, tonton ?
- A la caserne fils ? Tu es déjà concerné par le service militaire ? Ou alors, c’est juste la visite médicale ?
- Non, mon tonton ! C’est pour y retirer ma convocation pour le bac. Cette seconde session du baccalauréat est gérée par l’armée. C’est l’ANP qui va encadrer les épreuves. Et donc, là, je vais retirer mon ordre d’appel… enfin, je veux dire ma convocation pour les épreuves. Tonton, je te conseille d’éviter le quartier où se trouve le siège de l’Onec.
- Ah bon ! Pourquoi, diantre ? C’est Ramadhan, la circulation est fluide, surtout en matinée…
- En fait, il vaut mieux éviter cet endroit-là parce que s’y déroule une opération combinée des forces spéciales commandos de Biskra, des troupes d’élite de la gendarmerie, avec l’appui des brigades mobiles de la DGSN.
- Quoi ? Ils auraient trouvé une cache terroriste ?
- Non, mon tonton ! Ils mènent un ratissage au sein même de l’Onec. Une grosse opération, avec, déjà, à la clé, un lourd bilan.
- Dis donc ! Mais c’est carrément l’état de guerre déclarée ! Et le 19, tu vas y aller comment à l’examen ? Tu veux que je passe te prendre ?
- T’es gentil tonton, mais ça ne sera pas la peine. Ils ont tout prévu. C’est très bien organisé, cette fois-ci. Nous embarquons à bord d’hélicoptères de transport de troupes russes flambant neuf, et nous serons parachutés directement au-dessus de nos centres d’examen. Y a même plus de risque de retard et d’exclusion des épreuves.
- Bah ! Bah ! Bah ! Je suis admiratif, fiston. C’est tout de même bien l’Etat civil ! Tout est nickel dans l’Etat civil. Tout est réglé pile-poil dans l’Etat civil. Allez ! Trouffion ! Direction, la caserne.
Un ! Deux ! Trois ! Un ! Deux ! Trois ! Et au signal, tout le monde fume du thé
pour rester éveillé au garde-à-vous à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 11 Juin 2016
24176
Le vrai nombre exact certifié véridique de la misère,
validé officiellement, le cachet de la faim faisant foie de veau !
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Par Hakim Laâlam
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Urgent ! Dernière minute ! Le bac 2017 sponsorisé par…
… Pampers !La ministre de la Solidarité s’est désolée d’une absence avérée dans la valise à chiffres du régime. A haute et sincère voix, -car cette femme-là est sincère- elle a lancé ce véritable cri de détresse sur les ondes de la radio algérienne : «Nous ne disposons pas du chiffre exact des nécessiteux !» Mon premier réflexe en entendant cette révélation, ça a été de prendre mon téléphone. Pour appeler Madame Misère et lui demander fermement des explications : comment ça se fait, Ya Madame La Misère, que tu ne nous ais pas communiqué les chiffres de la population dont tu as la gestion, celle des gens dans la mouise et la souffrance de vie ? Vérification faite, je n’avais pas le numéro de portable de Madame La Misère. Ni le fixe, d’ailleurs. Ils ne figuraient pas non plus dans le bottin de la poste, cette garce de Madame La Misère s’étant mise sur liste rouge, donc pas répertoriée. On ne peut plus se fier à personne, même pas à la gardienne des nécessiteux, à la matonne des sans-dents ! En même temps, sans possibilité de joindre Madame Misère, pour rendre service à Madame Meslem, j’ai tout de même gambergé. Sur cette notion de chiffre exact des nécessiteux. Comment peut-on établir une liste précise, exacte des nécessiteux ? Une femme ou un homme qui sombre dans la misère peut-il se voir opposer un refus poli mais ferme s’il vient demander de l’aide sous prétexte que la liste est déjà faite, établie et clôturée ? Purée ! Tu vois la réaction du quidam dont le ventre gargouille et à qui on répond «trop tard le gueux ! La liste est bouclée ! Reviens la prochaine session, lorsqu’on fera la nouvelle mise à jour des listes !». Un casse-tête ! Comment disposer du nombre exact de nécessiteux algériens ? Et comment, surtout, le gérer, ce nombre ? Doit-on décider en haut lieu qu’une fois la liste établie avec exactitude, elle ne peut plus subir de changements ? De rajouts ? Ou de suppressions ? Ou alors, le haut lieu va-t-il adopter le principe d’une liste dynamique des pauvres ? Une liste évolutive. Attention ! Je ne suis pas soupçonnable de préjugés Madame Meslem. Tout comme je vous considère comme quelqu’un de foncièrement sincère, accordez-moi à votre tour le bénéfice d’un chouia de sincérité. Et lorsque j’écris une «liste évolutive et dynamique de la pauvreté», je prie en fait pour que cette évolution se fasse par la soustraction, par la diminution des noms portés dessus. Voire la disparition totale de cette foutue liste. Ce qui ne serait que justice dans un pays producteur de gaz, de pétrole, de Super Chakib et de zaouïas. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 12 Juin 2016
24176
Caméra hachée menu !
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Par Hakim Laâlam
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L’eurodéputée espagnole Paloma Lopez charge violem-
ment le roi du Maroc. Oh ! Vous savez, m’dame, vous fati-
guez pas ! Lui, à l’origine, il est déjà…
… chargé à bloc !Sur la semaine à venir «amusez-vous» chaque jour à regarder les programmes de «divertissement» d’une chaîne, avant, pendant et après le f’tour. Je viens de le faire, depuis le premier jour de carême. Et ce constat terrible : les unités produites et vendues aux chaînes TV, notamment les caméras cachées, sont toutes structurées autour d’une seule et même matrice : la violence ! La violence dans son acception la plus basique, sans second degré, sans deuxième effet Kiss Cool ! Que ce soit ces invités «prestigieux», des VIP, généralement des femmes et des hommes politiques conviés sur les plateaux débat et à qui la chaîne invente en direct des scandales de mœurs, de corruption, de malversation, voire des démêlés et drames familiaux. L’invité s’emporte, menace de se retirer, puis, dans un grand éclat de rire gras et gluant, l’animateur «révèle» qu’il ne s’agissait que d’une «caméra cachée», d’un moment de franche rigolade. L’invité est alors… invité à se calmer, à essuyer la bave des commissures de ses lèvres, à remercier la chaîne de l’avoir ainsi «attrapé», pris au piège et à dire face caméra tout le bien qu’il pense de ce programme. Sur une autre chaîne concurrente (sic) il y a cet autre énergumène qui passe son temps à courir à travers la ville, balançant une tarte à la figure d’un quidam assis sur un banc public, jetant à terre le jeu d’échecs autour duquel des joueurs étaient concentrés, aspergeant des passants avec un bidon d’eau douteuse et autres «intelligences» ramadhanesques. Toutes griffées «violence bête et gratuite». En fait, pas tout à fait gratuite. D’abord, parce que des chaînes paient pour ces unités de programmes, lorsqu’elles ne les produisent pas elles-mêmes. Et elles paient souvent pépètes lourdes ! Ensuite, parce que ces scènes d’agressions, de calomnie et d’humiliation ne sont que le reflet sale et méchant d’une société qui a finalement admis comme norme, comme allant de soi, la mort de la dignité, de la vie personnelle, du droit à l’image et du sens du partage cathodique. Du partage, tout court. Des caméras cachées cultes de Hadj Rahim nous en sommes arrivés aujourd’hui à des caméras hachées menu, giclant fort l’outrage et l’atteinte aux personnes. Agressés le jour durant par une mercuriale aux dents acérées, nous sommes aussi attaqués le soir par des écrans sanguinolents, ruisselants de testostérone débilitante. J’me console comme je peux en me disant que pour quelques jours encore, je pourrais dîner en regardant le foot et la Coupe d’Europe. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 13 Juin 2016
24176
Bricorama !
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Par Hakim Laâlam
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Limogeage de Ghoul. Une excellente nouvelle pour
le tourisme. Un drame pour le…
… foot
D’abord, un rouleau de scotch. De chatterton, plus précisément. Noir ou gris, peu importe, il suffit qu’il serve à bien maintenir le Lego. Ensuite, un tube de colle forte. De la colle-mastic, de préférence, parce que le chatterton, c’est bien, mais il y a des endroits, des zones du Lego où tu ne peux pas rafistoler avec le scotch, où tes doigts ne peuvent pas enrouler correctement les embouts cassés, et que seul le cône du tube de colle forte peut atteindre. Ensuite, des bouts de chambre à air. Très important les bouts de chambre à air. Tous les bricoleurs te le diront, une chambre à air, ça ne sert pas seulement pour le vélo, la mobylette, la voiture ou la bouée au large de la crique en face de chez toi. Non ! Un bout de chambre à air, bien serré, bien agencé, ça peut mieux colmater une fuite que le chatterton ou la colle super forte. Ensuite, des chevilles. Opte pour le bois. Le bois, c’est mieux que le plastique ou le fer. Taillées en formes et dimensions diverses, les chevilles peuvent aller dans tous les trous, même les plus insoupçonnés du Lego afin d’y loger des vis. Ensuite, les écrous. Là aussi, il faut voir large. Des petits. Des grands. Des moyens. Il faut des écrous pour toutes les situations, et donc, même des poses et des levers d’écrous ! La pince ! Ah ! La pince ! Là, il ne faut pas hésiter. Toute la panoplie ! Crocodile, alligator… tout le zoo, s’il le faut. Parce que colmater avec du chatterton, de la colle super forte, un bout de chambre à air, renforcer avec des chevilles et des écrous, c’est bien, mais il faut ensuite serrer pour être sûr que le Lego ne bouge pas, ou pire, ne casse. Bon, là, je pense que c’est bon. On est paré. Paré pour quoi ? M’enfin ! Comment ça, paré pour quoi ? Mais parés pour ce que nous faisons le mieux. Le Brico-Remaniement ministériel. Le prochain, ça sera le 6e,je crois. C’est ça ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 14 Juin 2016
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L’industrie polluante du limogeage et
ses dérivés cancérigènes sur la stabilité !
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Par Hakim Laâlam
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La France dément formellement ! Paris affirme n’avoir
jamais demandé à Alger des prélèvements du crâne de…
… Saâdani !— Il faut contacter le ministère algérien du Tourisme. Une multinationale comme la nôtre ne peut pas se faire distancer par la concurrence sur ce marché-là. Vous avez appelé les Algériens ?
— Pas encore, Monsieur le Président-Directeur Général ! Je n’ai que le numéro du ministre encore en poste il y a 48 heures…
— Et alors ?
— Il vient d’être limogé.
— Mais bon Dieu, soyez réactifs, sinon, nous allons rater des marchés faramineux dans l’hôtellerie de luxe et dans des projets d’aménagement de leur littoral que des sources à Alger m’ont affirmé être sur le point d’être lancés. Joignez le ministre des Finances algérien pour avoir un topo sur les modalités et détails techniques, afin que nous avancions sur ce dossier.
— J’ai tenté de joindre le ministre des Finances algérien en poste jusqu’à hier soir.
— Et alors ?
— Il a été limogé ce matin, à l’aube.
— Mon Dieu ! Mais on vous a appris quoi dans vos grandes écoles machin-chose ? Appelez celui de l’Agriculture et de la Pêche. Il peut nous aider à y voir plus clair sur la loi littoral, sur les marges de manœuvre touristiques en rade des baies et sur les possibilités d’implantation des gîtes ruraux.
— Je l’ai appelé il y a une heure, Monsieur le Président-Directeur Général.
— Et alors ?
— Il a appris son limogeage au cours de notre conversation, en double appel !
— Et le Premier ministre ? Il a été limogé, lui aussi ? Ne me dites pas qu’Alger a aussi limogé son Premier ministre ?
— Non ! Là, c’est différent. Totalement différent. Ils n’en ont toujours pas nommé un.
— Quoi ? Depuis combien de temps l’Algérie fonctionne sans Premier ministre ?
— Depuis 1999, patron !
— Bon ! Appelez alors le roi du Maroc et dites-lui que je souhaiterais le rencontrer très vite afin qu’ensemble, nous parlions affaires et qu’accessoirement, lors des pauses, nous fumions du thé pour rester éveillés au cauchemar du voisin algérien qui continue.
H. L.
Le 15 Juin 2016
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En Algérie, malgré la canicule,
Noël, c’est en juin !
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Par Hakim Laâlam
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Grosse déception de Amar Ghoul après sa désignation
par Abdekka au poste de sénateur. Il espérait la prési-
dence de la…
… FAF !
Le spectacle de leur bonheur satisfait est touchant. Ils sont béats et transis d’amour les uns pour les autres, les frères du Château, là-haut perché sur la colline blanche. Tellement heureux qu’ils s’en accrochent des médailles sur les poitrines. Tiens mon coco ! Tu l’as bien méritée, ta médaille. Merci Bibiche ! Et vas-y que je te tresse des lauriers et que je t’appelle «mon bon papa spirituel». Même les nuages passagers n’arrivent pas à assombrir le ciel de ce monde de Bisounours babillants. Ghoul a été viré du tourisme ? Qu’à cela ne tienne ! Il est désigné, nommé, affecté sénateur du tiers présidentiel, et plus si besoin ! Qu’importe si en bas, dans la crasse vallée, les couffins de la solidarité reviennent en catimini dans les foyers, afin de ne pas heurter la fierté et la sensibilité des enfants, que les mamans les vident vite fait afin que la maisonnée ne se rende pas compte que l’on vit des aides de l’APC, du Croissant et de Sidi Zekri ! Là-haut, dans le Palais Enchanteur, on se décerne des médailles, on s’offre des breloques, et on se frotte la panse de satisfaction impossible à dissimuler aux sans-dents d’en bas. Ah ! Le bonheur républicain ! Mumm l’auto-liesse civile ! Ils sont contents d’eux-mêmes les bougres, au point de s’organiser des cérémonies pour nous dire et nous montrer tout le bien qu’ils pensent d…eux-mêmes ! Que nous sommes tout de même ingrats, nous peuplades de la basse vallée qui n’applaudissons pas assez fort à ces orgies de bonheur privé, de ripailles en club restreint. Les gueux resteront les gueux, c’est-à-dire une tribu de jaloux, d’envieux et qui n’a pas conscience de la chance d’avoir autant de médaillés du mérite, héros, champions n’ayant même pas besoin de passer par des JO pour décrocher une montagne de titres et s’alourdir à en tomber leurs poitrines flétries. Oui ! Nous sommes de minables jaloux. N’est-ce pas de la jalousie crasse que de ne pas admettre ce pouvoir immense sur le calendrier qu’ont nos frères du Château, là-haut, sur la colline blanche ? Eh oui ! Grâce à eux, en Algérie, c’est Noël en pleine canicule de juin. Sapin, mon beau sapin, fume du thé et reste éveillé à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 16 Juin 2016
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Lorsque les gens de la rose découvrent
en 2016 que la terre tourne !
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Par Hakim Laâlam
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A peine viré, Amar Ghoul veut animer une conférence
de presse. Ah ! Bon ? Alors là, en 17 ans, ça sera bien
la 1re fois qu’il réussira à…
… animer quelque chose !
«Un mode opératoire nouveau !» «C’est un virage, un tournant dans l’action terroriste !» «Rien ne sera plus comme avant après ce double meurtre ! » Je lis. J’entends. Je vois. Et je me pince ! La France «découvre» donc un mode opératoire nouveau chez les tangos. Mon Dieu, que serait le monde sans ce genre de découvertes stupéfiantes. Les centaines, pour ne pas dire les milliers de policiers, de gendarmes et de militaires algériens assassinés devant chez eux, chez eux, n’ont qu’à se retourner dans leurs tombes. Les centaines, les milliers, les centaines de milliers d’articles alertant dès le début des années 1990 sur les méthodes terroristes, soulignant que les «frères barbus» avaient, dès cette époque-là, plusieurs modes opératoires, dont celui du «fixe», de la surveillance au domicile, du repérage et de l’analyse des «habitudes domestiques» des cibles par les groupes armés, tout cela, plus les centaines, les milliers, les centaines de milliers de témoignages d’«éradicateurs» comme nous, à la «solde des méchants généraux» racontant à pleine salive dans des hémicycles internationaux comment des flics se faisaient descendre au sortir de leurs domiciles, dans des cités populaires, tout cela n’a pas eu l’honneur de constituer aux yeux de la bien-pensance parisienne une «première fois», une «première», un «fait inédit». Non ! Pensez-vous ! Tout cet historique algérien sanglant, à la poubelle ! Ne reste que cette extraordinaire découverte «hollandaise et cazeneuvienne» datée de juin 2016. Les socialos sont de grands découvreurs ! Dire qu’en 90, ce sont eux, les «gens de la rose», et pas d’autres, qui répondaient par écrit au chef d’état-major Mohamed Lamari – paix à son âme — sollicitant Paris pour des achats d’armes afin de mieux lutter contre les tueurs de flics, de gendarmes, de militaires et de civils : «La France n’a pas une balle à vous vendre» ! Aujourd’hui, 24 ans après, la balle est en France.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 18 Juin 2016
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Oui, je l’avoue, je suis un criminel !
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Par Hakim Laâlam
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La justice gèle le rachat d’El-Khabar. Et elle le gèle comment ?
Dans un…
… frigo Brandt ?
Autant le faire tout de suite, qu’on en finisse ! Je n’ai plus la force de me cacher. Je n’ai plus l’âge des cavales et des nuits passées à fuir les patrouilles de police ou à me terrer comme un rat dans quelque casemate improvisée. Alors, plutôt que de tergiverser, autant passer maintenant aux aveux : oui ! C’est moi l’auteur de ce crime. Oui ! J’ai tué cet homme ! Non ! Je ne suis pas un criminel patenté, un serial killer. Non, je n’aime pas le sang ni ôter la vie à mon prochain. Mais, j’ai effectivement assassiné cet homme-là. Je vous indiquerai volontiers l’endroit où vous pourrez retrouver sa dépouille. Je n’ai même pas cherché à la dissimuler. Il vous sera donc possible de récupérer le corps sans effort particulier. Oui, j’ai un mobile ! Si je n’en avais pas, je serais franchement un détraqué, un fou à enfermer vite fait, car pouvant récidiver à tout moment. Je ne suis pas fou. Et je n’ai pas agi sous le coup d’une pulsion irrésistible, d’une envie incontrôlée d’éliminer un être humain. Non ! J’ai tué volontairement. J’ai tué froidement. J’ai tué méthodiquement. J’ai librement choisi le moment de passer à l’acte. Je savais qu’il fallait le faire à cet instant, et pas à un autre. Oui, je connaissais la personne que j’ai trucidée. C’était même un ami. Mais aujourd’hui encore, 24 heures après le meurtre, je ne regrette rien. Je sais que de le dire ainsi, cela va aggraver les circonstances de mon délit majeur. Mais j’assume pleinement. Oh ! J’ai un maigre espoir de bénéficier de quelque indulgence en révélant que j’ai tué vite, proprement, en faisant le moins souffrir cet ami aujourd’hui passé à trépas par mes mains. Il est mort sur le coup. Et puis, qu’importe si cela ne m’aide pas de préciser qu’il n’a pas mis longtemps à mourir. Car il me faut faire face à mon acte. Je n’ai que mon alibi à brandir en guise de maigre et puérile défense : j’ai tué l’homme, l’ami qui, le matin, en me croisant dans le quartier, m’a salué chaleureusement, puis a déclaré avec un air triomphaliste : «Tu vois Hakim ! Déjà 13 jours de Ramadhan passés !
Ça va vite, hein ?» Le «hein» a été la dernière syllabe prononcée par le malheureux. Voilà ! Maintenant que j’ai avoué, que j’ai soulagé ma conscience,
je peux enfin fumer du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.
H. L.
Le 19 Juin 2016
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La peste, le choléra ou l’euthanasie
à l’insu de notre plein gré consentant !
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Par Hakim Laâlam
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Amar Ghoul promet de rendre public son bilan de
ministre. Pas besoin de lui pour ça ! Son bilan chiffré
peut déjà être consulté dans les…
… cimetières où reposent les victimes
de ses autoroutes !
Et voilà qu’il se murmure, qu’il s’écrit aussi, que Belkhadem pourrait revenir au Front et aux affaires ! Parce que, paraît-il, «ça ne peut plus durer comme ça au FLN». Quand me parviennent ce genre de rumeurs, je vous jure que j’ai dans mes oreilles le bruit insoutenable, strident, lancinant de l’aiguille de saphir de ma platine disque – oui, oui, je sais que le CD a été inventé entre-temps, mais je suis encore en mode platine —restée coincée dans la dernière rainure, l’ultime sillon du vinyle. Terrible torture pour les oreilles ! Mais aussi et surtout seule mécanique tractant le pays. Une mécanique à l’arrêt. Donc, ne le tractant même plus ! Ammar remplace Abdelaziz II. Ensuite, Belkhadem revient pour reprendre la place que lui avait prise Saâdani. Et ça ne fonctionne pas seulement pour le Front. C’est aussi valable pour… tout le reste ! Le tout, sauf Bouteflika, installe lui aussi une drôle de tournante au sein de l’opposition. Les mêmes «démocrates» qui s’allient aux mêmes islamistes, avec pour seul programme le départ de Abdelaziz 1er. Et après, nous avons beau jeu de nous déclarer «scandalisés» par la nomination de Boualem Bessaïeh à un haut poste de responsabilité ! M’enfin ! Soyons un peu sérieux. Un court instant, mais un instant tout de même. Quand on vit et endure en permanence la tournante Saâdani-Belkhadem, on a au moins la décence de ne pas pousser des cris d’orfraie lorsqu’un vieil homme est re-convié ainsi au ballet funéraire de l’Algérie. Bessaïeh ? Bien sûr, Bessaïeh ! Bessaïeh ? Et alors, Bessaïeh ! Ça vous gêne à ce point ? C’est insupportable, tellement ? Petites natures, va ! Chochottes ! Demain, Belkhadem va revenir. Demain, des tribuns vont dire tout le bien qu’ils pensent de l’Empastillé, de ses valeurs rassembleuses et de sa sagesse. Les mêmes tribuns qui s’étaient tous agenouillés aux pieds de Saâdani pour lui cirer les pompes avec leurs langues mises en Front docile et militant. Allez ! De grâce, laissez-moi changer de microsillon sur ma platine. Au moins cet air-là, j’en ai encore la commande !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 20 Juin 2016
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Comme il a dit lui, juste lui, rien que
lui, et personne d’autre !
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Par Hakim Laâlam
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Coupure d’internet pour la deuxième session du bac. Une
décision saluée chaleureusement par la…
… Corée du Nord !Plus j’y pense, moins je crois à cette histoire de limogeage de Saâdani du FLN. Ça ne correspond pas au mode opératoire en cours. Non pas que je tienne particulièrement à la gouvernance artistique du Front par le meilleur percussionniste que l’Algérie ait connu depuis 1962. Absolument pas ! Dans les orchestres, j’ai plutôt une préférence pour les instruments à vent. Mais adhérer, là, tout de suite, comme ça, à l’aveugle, à la thèse qui voudrait faire accroire que Ammar va se faire éjecter du FLN dans les prochains jours, je n’y arrive pas vraiment. Comment vous dire ? C’est comme s’il me manquait un élément, un chaînon dans l’analyse de cet épisode que l’on me dit imminent. Je sais que l’on peut se réveiller un matin, un beau et bon matin et découvrir que Saâdani s’est fait lourder. Mais, même en le sachant, je n’y crois pas. Plus prosaïquement, j’ai ce sentiment bizarre qu’il manque une pièce au puzzle pour que ce scénario de disgrâce se joue réellement. Ne me dites pas que dans la vie de tous les jours, vous n’avez jamais ressenti cette même sensation. Un exemple pour vous en convaincre. Un exemple puisé dans l’actualité, celle du Ramadhan. Vous allez au marché, vous y faites vos emplettes, et sur le chemin du retour, cette pensée qui vous taraude l’esprit : j’en suis sûr ! Oui, je suis convaincu d’avoir oublié d’acheter quelque chose, un truc important pour le repas du soir, mais quoi ? Et vous vous creusez les méninges, vous faites un effort titanesque sur votre mémoire en manque de vapeurs de café, en hypoglycémie et en mode «avion sans ailes». A tous les coups, ça ne rate pas ! Ce n’est qu’une fois arrivé chez vous, le seuil franchi, les courses rangées dans la cuisine que vous vous frappez le… Front (sic) en vous disant à haute voix : mais oui ! Zut alors ! J’ai oublié le piment pour relever la chorba ! Même chose avec cette histoire de limogeage supposé de Saâdani. Il m’a fallu rentrer à la maison, ôter mes chaussures, allonger mes vieilles guibolles sur le sofa, pour m’écrier soudain tout à coup, à la face de mon chardonneret ahuri : mais oui ! Zut alors ! Je sais pourquoi je ne peux pas encore croire au départ de Ammar de la tête de clé de sol du FLN. Suis-je bête, tout de même ! Je n’y crois pas, parce qu’il ne l’a toujours pas annoncé lui-même, son «lourdage». Et par expérience, j’ai appris qu’une rumeur non propagée par Saâdani n’a aucune chance de se réaliser. Donc, je ne croirai à la fin de l’artiste que lorsqu’il viendra en personne, en guest-star, me l’annoncer sur scène. En attendant,
je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 21 Juin 2016
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Les Frères à poils et à vapeur
n’ont toujours pas digéré !
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Par Hakim Laâlam
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Le député Tahar Spécifique interdit de parole à l’APN. Une
décision sage et courageuse saluée par les vétérinaires.
Qui regrettent, cependant, qu’on ne soit pas allé plus loin
avec lui.
Le piquer ?Les Frères à barbes et à vapeur sont remontés au Front contre Benghebrit. S’appuyant sur leurs bras économiques armés, ils ont dénoncé la coupure d’internet pendant les épreuves du bac seconde session. Sur les plateaux télé, dans les journaux, ils ont tous ronronné les mêmes éléments de langage : «Cette femme veut la ruine de l’Algérie. En bloquant internet, elle a porté un rude coup à l’économie du pays et au rendement des entreprises.» Ya dini, ya boulahyia ! Le rendement économique algérien qui serait donc, à t’entendre, grandement appuyé sur internet ! Déjà qu’en temps normal, je ris de la notion de e-industrie et de e-commerce dans notre pays. En plus, là, tu viens me chanter le rendement économique en plein mois de Ramadhan ? Tu veux rire ? Ça se saurait si l’économie algérienne vivait et activait à l’heure d’internet ! Nous ne sommes même pas capables de passer du liquide, du cash au chèque, encore moins au paiement par cartes de monétique, et encore-encore-encore moins au e-paiement, et là, toi, tranquille, la barbe fleurie, deux gouttes de musc appliquées délicatement derrière tes oreilles le matin, après la douche, et un bâton de siwak coincé dans la bouche, tu voudrais me faire croire que l’interruption temporaire d’accès aux réseaux sociaux pendant le bac II aura mis en danger notre ultra performance économique et notre rendement légendaire ? En vérité, les Frères barbus n’ont toujours pas digéré ! Oui, utilisons ce terme de «digestion» pour rester en mode boustifaille et Ramadhan. Ils n’ont pas encore digéré la manière dont a été gérée par Benghebrit et toutes ses équipes la fuite géante de sujets. Ici même, tous les jours, je porte un regard sans concessions sur la gouvernance Bouteflika. Mais lorsque les choses sont enfin bien faites, lorsque les décisions sensées et urgentes sont prises, je serais fichtrement malhonnête de ne pas le signaler. Et je le dis, je l’écris : cette affaire a été gérée avec une rapidité et une maîtrise rarement égalées par le ministère de l’Education. En un temps record, de nouveaux sujets ont été confectionnés. De nouvelles convocations transmises par internet. Des personnels re-convoqués, et surtout remotivés.
Et une muraille anti-fraude érigée en quelques jours, à peine. Voilà ce que
n’ont pas digéré les islamistes et les baâthistes. Je leur suggère alors
de ruminer leurs barbes et d’attendre le retour de la connexion le soir,
en fumant du thé pour rester éveillés à leur cauchemar qui continue.
H. L.
Le 22 Juin 2016
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L’honneur bafoué de la machine à laver DZ !
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Par Hakim Laâlam
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Interdit de parole, le député Tahar Spécifique crie à l’injustice
et dénonce ceux qui sont derrière cette mesure…
… Canigou, Whiskas, Friskies, Royal-Canin, Purina,
Miaou, Wah ! Wah !On commençait à vanter leur efficacité partout. Ici. Et ailleurs aussi. Dans plusieurs pays, des personnes, des groupes de personnes, des personnes regroupées en groupes d’intérêts ne s’interdisaient plus, en public, de dire tout le bien qu’elles pensaient de la machine à laver DZ. Un temps, il avait même été envisagé des possibilités d’exporter la machine à laver DZ. Jusqu’à ce nouveau couac qui vient de secouer le tambour de la machine à laver DZ. Le secouer tellement fort que l’on aurait dit le programme de lavage réglé sur «Intense, 80°, double essorage et séchage avant ouverture du hublot». La nouvelle est venue d’Italie. Pays où le linge aujourd’hui encore se lave en famille, dans des lavoirs surveillés par des hommes de main armés jusqu’aux dents chicotées par le mousseux et l’excès de sauce tomate dans les lasagnes ! De Milan et de ses faubourgs hurlants, nous découvrons que Super Chakib, le Roi des Zaouïas et Sectes Associées, serait impliqué dans un nouveau scandale, tout aussi, sinon plus retentissant que celui de Sonatrach I, II, III et suivants, Allah ibarek ! Et là, avec un geste d’impuissance, tu te dis que l’industrie algérienne de la machine à laver, industrie qui porte, par ailleurs, le doux nom de Lego – ou encore le sobriquet de MB, Montage Bladi — va toujours aussi mal. Toutes les machines à laver du pays n’ont pas réussi à effacer les taches sur le joli burnous du meilleur ministre de l’Energie que l’Algérie ait connu depuis que le vieux Messaoud eut la mauvaise idée de gratter le sol au mauvais endroit, dans le fond perdu du Sud. Pas perdu pour tout le monde, au demeurant ! Nous voilà donc revenus au même point. Un homme à l’habit sali par du mauvais gras, entre autres de la sauce milanaise, et qu’il va falloir encore essayer de nettoyer ici même. Les fax envoyés aux zaouïas sont tous revenus avec la même réponse : nos machines à laver sont out, HS ! Idem pour le circuit des conférences universitaires. Le circuit est… grillé, et le seul tambour à tourner encore dans les amphis est celui de la renommée perdue. Mazette ! Nous nous retrouvons avec un homme couvert de boue. Aucune machine à laver opérationnelle. Et du linge sale qui s’amoncelle dans les buanderies du Palais. Comment nous en sortir ? Je ne vois qu’un moyen. Renvoyer l’homme à Milan. Ils trouveront bien une solution, là-bas,
dans leurs lavoirs ! Sans tambour. Ni trompette ! Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 23 Juin 2016
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Les cartons de déménagement ont-ils
droit à la retraite anticipée ?
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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Le Palais dément fermement. Il n’y a pas eu de
coupures sur les deux principaux réseaux du pays.
La Bêtise et l’Incompétence !
La question mérite d’être posée. Surtout lorsque tu vois la vitesse à laquelle des cadres dirigeants, des patrons d’organismes et de boîtes publiques sont limogés ces derniers jours. A peine installés, ils sont lourdés. Du coup, les cartons de déménagement voient leur statut fragilisé. Avant, le carton de déménagement vivait sa vie de carton comme un coq en pâte… carton (oui, je sais ! Facile !). Le carton et un tas d’autres confrères – pas de cartons femelles, car le carton est hermaphrodite — arrivaient tous en même temps que leur proprio, le fraîchement nommé au poste. On les vidait. On rangeait leur contenu dans le bureau vaste et beau du boss, et eux, les cartons, étaient remisés dans un coin de débarras. Ils avaient alors le temps de se reposer, de vivre leur vie de carton en attente, de deviser entre eux sur le cours du carton, de dire du mal des autres cartons rangés dans un autre placard, et même parfois de rêver à une vie de classeur, ce qui est le must pour un carton. Tout cela, c’est fini ! Depuis cette cascade de limogeages, le carton a peur ! Le carton tremble ! A peine, vidé, on le bourre à nouveau, et on le renvoie lui et son proprio aux enfers, quelque voie de garage, lorsque le garage est prévu, sinon, c’est le purgatoire, la déchetterie. Plus inquiétant encore. De hauts responsables ont adopté depuis quelques heures une attitude nouvelle, dictée par la conjoncture : ils ne vident même plus leurs cartons ! Lorsqu’ils sont nommés à une haute responsabilité, ils se pointent à leur nouveau ministère ou tout autre siège illustre, se présentent dans la salle de passations de consignes, sacrifient à ce rituel, disent tout le bien qu’ils pensent de leur prédécesseur, assurent qu’ils vont s’employer à faire mieux, le tout sous le portrait sévère du Roi en carton-pâte. Mais, en catimini, discrètement, ils ordonnent au chauffeur du camion de déménagement qui a ramené là les cartons de ne pas les descendre, de les garder tels quels dans la benne, et, surtout, de laisser le moteur tourner. Eh oui ! On n’est jamais assez prudent. Des fois que le mec se fasse lourder pendant son discours d’installation officielle. Ça serait tout de même ballot de déranger les cartons fatigués et usés pour si peu de temps ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue dans ce décor de carton et de papier mâché !
H. L.
Le 25 Juin 2016
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Tu vas voir ta gueule à la sortie !
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Par Hakim Laâlam
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Les députés vont se pencher sur le projet de loi visant à
généraliser chez tous les nouveau-nés algériens l’ablation
systématique des…
… zygomatiques !
Vous vous souvenez ? Enfants, nous nous chamaillions en classe, puis dans la cour d’école, et voyant que les maîtres d’études avaient l’œil sur nous, nous finissions toujours par lancer, entre nos dents, le fameux : «Tu vas voir ta gueule à la sortie !» C’est exactement cette réplique qu’a eue le député FLN Tliba à l’encontre du député islamiste Benkhelaf : «Je t’attends dehors, et tu vas voir ce que tu vas voir !» En attendant, moi, je vois la fiche de paie des députés, ceux qui attendent dehors et ceux qui sont attendus dehors, et je me rends compte qu’on paie près de 400 000 dinars mois des «élus de le peuple» qui passent leur temps à attendre d’autres «élus de le peuple» dehors, sur le trottoir de l’APN pour leur rectifier le portrait. Ça fait cher la chirurgie plastique ! 40 bâtons pour une baston, j’ai connu des bleus et des ecchymoses meilleur marché ! Plus discount ! Mais bon ! Il paraît que c’est à prendre ou à laisser. Prenons, en ces temps de disette. Mais adaptons-nous, que diable ! D’abord, les retransmissions en direct des travaux de l’APN. Je suggère une nouvelle feuille de route pour les télévisions qui couvrent ces séances. Les caméras, dehors ! Plus de caméras dans l’hémicycle ! ça ne sert à rien. Les choses se passent à l’extérieur. Le buzz, c’est sur le parvis, amis téléspectateurs. Autre modification à apporter : augmenter le nombre de bancs publics sur la promenade faisant face au siège de l’APN. Certes, il y en a. Mais pas en nombre suffisant. Et admettez-le avec moi, ça serait tout de même bête de passer à côté d’une manne pareille. Quelle manne ? M’enfin ! Rentabiliser le spectacle de la baston entre députés, en louant à prix d’or les places sur les bancs. D’ailleurs, nous perdons du fric en ce moment. Oui ! C’est Ramadhan, et pendant cette période d’«hibernation estivale», les gens sont friands d’activités pareilles, de shows de cette nature. Se réunir dans une sorte de «Fan-Zone» pour voir des «élus» se botter l’arrière-train tout en attendant l’Adhan, l’appel à la rupture du jeûne, ça aide à mieux supporter la faim et la soif ! Je pense qu’il faut gratter là, fouiller toutes ses pistes pour en dégager des profits. C’est bon à prendre en ces temps d’austérité. Et puis, pour une fois, nous pourrions enfin nous dire que nos députés servent réellement la collectivité. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 26 Juin 2016
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Le siège du siège et autres contes merveilleux
du pays du fauteuil magique !
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Par Hakim Laâlam
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Retraite à 60 ans. Sellal évoque la possibilité d’introduire
des allègements pour les métiers pénibles et dangereux.
Journaliste ?
- Allez au siège ! Et faites le siège du siège !
- Vous vous répétez, patron !
- Tu veux que je te répète ma main sur la figure ? Je sais ce que je dis ! Tes hommes et toi, vous allez au siège d’El Watan et vous en faites le siège ?
- Et si on nous demande là-bas pourquoi nous faisons le siège du siège, on répond quoi ?
- Tu réponds que le siège central roulant l’a ordonné. C’est comme ça !
- Je ne voudrais pas paraître chipatouiller, patron, mais je peux savoir pourquoi le siège central roulant nous ordonne de faire le siège du siège d’El Watan ?
- Pour non-conformité !
- Ah ! Là, d’accord ! Je comprends mieux les motifs. Nous faisons comme d’habitude, le siège du siège parce que le second siège ne s’est pas conformé à la ligne éditoriale du premier siège roulant, c’est ça, hein, patron ?
- Non, triple buse ! Cette fois, c’est différent ! Le siège central roulant ordonne que nous fassions le siège du siège d’El Watan pour non-conformité urbanistique.
- Ah ! Bon ! Eh ben, du coup, je me surprends à nouveau à n’y plus rien comprendre, patron. Le siège d’El Watan, il est déjà terminé, non ?
- Aussi terminé que ta carrière d’assiégeur si tu continues à me poser ce genre de questions idiotes. Tu veux savoir quoi, exactement ?
- S’il est terminé, achevé depuis un moment, pourquoi le siège central roulant ne nous demande que maintenant, qu’aujourd’hui seulement, de faire le siège du siège d’El Watan ? Nous aurions pu entamer le siège du siège bien plus tôt, non ?
- Tu connais la Gazette de Bordj-Badji-Mokhtar ?
- Non patron ! C’est un journal, je suppose…
- Tu supposes bien mon coco. Et tu connais la météo pour les cinq prochains jours à Bordj-Badji-Mokhtar ?
- Heu… non patron ! Mais pourquoi je devrais connaître tous ces détails sur cette région reculée du pays ?
- Parce que si tu continues à poser des questions, c’est là que le siège central roulant va tous nous envoyer faire notre job d’assiégeurs. C’est clair ?
- Oui patron ! Aussi clair que le thé que nous fumons pour rester éveillés à cet état de siège qui continue.
H. L.
Le 27 Juin 2016
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Marie-Antoinette, les viennoiseries
et le drapeau noir !
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Par Hakim Laâlam
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Urbanisme ! Désormais, un nouveau document est exigé
pour toute nouvelle construction : le certificat de conformité…
… éditoriale !
Annaba ! Des jeunes et des moins jeunes, présentés comme des commerçants informels, sont sortis manifester leur colère contre une opération coup-de-poing de la police, visant à éradiquer les marchés sauvages. Je suis contre l’envahissement des trottoirs, de la voie publique par des camelots. Je suis contre un régime qui ne garantit pas le plein emploi à sa population, jeune ou moins jeune. Donc, le propos ici, aujourd’hui, n’est pas de donner raison ou tort aux personnes qui ont saccagé une bonne partie de l’artère principale de la coquette Annaba. Un autre jour, peut-être. Aujourd’hui, c’est un slogan scandé par ces mêmes manifestants qui m’interpelle. Je l’ai entendu, distinctement chanté par ces «hommes en colère» : Falestine Chouhadas !» Palestine, martyrs ! Ça me pose un problème. L’émeute bônoise a eu lieu à… Annaba ! Logique, me direz-vous. Et Annaba se trouve en Algérie. Toujours aussi logique, un peu simplet, voire bébête, mais logique, malgré tout. Les manifestants, casseurs compris, étaient et sont toujours des Algériens. Oui, oui ! Je sais que j’abuse avec le défonçage de portes ouvertes. Mais c’est nécessaire pour la démonstration. Et donc, je récapitule : si une émeute a lieu dans une ville d’Algérie, qu’elle est l’œuvre d’Algériens, pourquoi ces émeutiers scandent-ils «Falestine Chouhadas» ? En Palestine, lorsque les jeunes et moins jeunes sortent manifester contre l’occupation israélienne, il est logique et attendu de les entendre scander «Falestine Chouhadas». En Algérie, et à moins que ce soit une marche en solidarité avec la lutte du peuple palestinien contre l’entité sioniste, il est moins logique, beaucoup moins logique, voire carrément incongru d’entendre prononcer ce cri de guerre, ce slogan d’Intifada «Falestine Chouhadas». Alors ? Lorsqu’une rue algérienne s’emplit de tels chants, faut-il faire semblant de n’avoir rien entendu ? Se complaire dans la théorie du chahut de gamins ? Ou faire adopter par l’APN une loi express qui impose aux marchands informels, aux camelots l’obligation de réserve ? Ou introduire un certificat de conformité pour les babioles fourguées sur les trottoirs ? Il me semble qu’il faut des réponses urgentes. Avant que le drapeau noir gribouillé de blanc ne soit brandi dans nos manifs et que, des balcons du Palais, quelque Roi ou Prince, entouré de bouffons, ne pousse des cries d’orfraie, tout en balançant à la volée des viennoiseries censées calmer la colère des gueux !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 28 Juin 2016
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La Voix vous paaaaaarle !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/06/28/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Même Wikipédia fait son mea-culpa et l’admet enfin :
«C’est la première fois que nous en entendons parler.
Promis, nous allons l’intégrer à notre base de données.»
Milovan Rajevac, nouveau coach des Verts !
Il a fallu du boulot pour en arriver là, mais al-hamdoulillah, nous y sommes presque. L’ère extraordinaire de la Voix ! Le sommet du bien-être dans la simplicité. Le matin, c’est la Voix qui vous réveille à l’heure décidée la veille par la… Voix. Jamais la même heure deux jours de suite, car la Voix est soucieuse de la diversité et du changement, mères du bonheur citoyen. Une fois réveillés, la voix vous demande de vous doucher avec le gel douche monté en Algérie par le FCE. Ensuite, elle vous indique la couleur de costume à enfiler. Jamais la même couleur deux jours de suite, toujours dans ce souci humaniste de ne pas lasser le quidam. Ensuite, la Voix vous invite à écouter sa revue de presse quotidienne. Là, pas moyen de changer de titres ou de médias, puisqu’il n’y en a plus qu’un. Mais la Voix alterne sa revue de presse. Une fois, elle ouvre sur le foot. Un autre jour, avec l’inauguration par le FCE de la 5 890e raffinerie de sucre du pays, un autre jour encore avec la crise qui couve une nouvelle fois entre la Russie et l’Ukraine. Ensuite, la Voix vous souhaite une bonne journée de travail, en vous rappelant avec bienveillance de toujours embrasser le panonceau ornant l’entrée de vos boulots et sur lequel il est inscrit la charte du silence et de l’obligation de réserve perpétuelle. Vers 18 h, la Voix ordonne à tous la fin de la journée de travail. Et indique gentiment le chemin du seul cinéma du Royaume. A l’écran, le même film, toujours. Les Vacances de l’Inspecteur Tahar. Un film réduit à vingt minutes par les ciseaux sobres et aseptiseurs de la Voix. Qu’importe que les spectateurs ne sachent pas ce que veut dire le mot «Vacances», l’important est qu’ils ne perdent jamais de vue ce que signifie le terme «Inspecteur». Ensuite, la Voix éclaire votre… voie vers vos domiciles. «C’est l’heure de dormir !» tonne alors la Voix. Qui rappelle tout de même – car la Voix est foncièrement bonne — que le seul téléviseur de votre appartement diffuse sur le seul canal disponible le seul film en stock… Les Vacances de l’Inspecteur Tahar. Pour les mordus de rediffusion, ou pour ceux qui en auraient raté des miettes à la projection de 18 h 48. Avant l’extinction des feux, la Voix vous invite à faire attention, à vous méfier et à dénoncer toutes autres voix qui ne seraient pas la Voix. Comme ces vilaines et perfides voix intérieures qui vous susurrent dans votre sommeil de fumer du thé pour rester éveillés à votre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 29 Juin 2016
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Pour un calme intégral et perpétuel ! Amen !
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Par Hakim Laâlam
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Ali Haddad : «La situation du pays est très difficile.»
Celle de la…
… grammaire l’est encore plus !
Face aux grondements nés des récentes décisions de justice et emprisonnements de cadres, d’officiers à la retraite et de journalistes, le ministre Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a pris la parole et a appelé au calme. Je souscris à l’appel de Monsieur le Ministre de la Justice. Mais je nuance ma souscription. Oui, il faut que nous gardions notre calme. A la condition, cependant, que les… conditions d’un bon et efficace gardage de calme soient réunies. Pour garder son calme, il faut d’abord un environnement qui appelle au calme. Il faut un décor qui stimule le calme. Il faut une ambiance qui respire le calme. Il faut les ingrédients nécessaires au calme. Il faut aussi et surtout la garantie que toutes ces conditions et d’autres encore que je n’ai pas énumérées ici s’exercent sur la durée. Si l’on veut que les gens restent calmes, adoptent la calme-attitude, il est indispensable de les mettre en condition pour cela, mais sur le long terme. Pas sur un court moment, un instant fugace. Le pays a besoin de calme long et tranquille. Des plages de calme fin, sans fin ! Ça ne sert à rien qu’un excité se calme dix minutes, si c’est pour le voir se remettre en boule et tout casser passé ces dix malheureuses minutes de zénitude. Non ! L’idéal, c’est un citoyen calme tout le temps, par tous les temps, et quel que soit le bulletin météo à venir, ou même le BMS à émettre. Un typhon sonnerait à nos portes – et même si ce typhon n’est pas poli et ne prend pas le soin de sonner — nous devrions malgré cette menace climatique avoir sous la main des citoyennes et des citoyens maîtres de leurs nerfs, calmes au-delà de l’entendement. Pour cela, afin que le rêve de Si Tayeb et des habitants du château se réalise enfin, il n’y a pas trente-six mille solutions. Le département de la justice doit construire plus de prisons, encore plus de prisons, toujours plus de prisons. Je dirais même plus, il faut plus de prisons que de cités AADL, LPP et social ! Là, une fois cette condition-là réunie, celle des lieux par excellence de l’exercice plein et entier du calme citoyen, nous pourrons enfin nous déclarer en état de calme intégral et perpétuel. Et fumer du thé pour rester, malgré tout, éveillés à notre cauchemar qui continuera en cellule, et en quartiers de haute sécurité. Au calme, quoi !
H. L.
Le 30 Juin 2016
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Haggarine !
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Par Hakim Laâlam
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Football ! Et le prochain entraîneur des Verts, on ira
l’acheter où ?
Chez Tati ?
Chakib Khelil en vadrouille tranquille et sécurisée dans le vaste et beau pays Algérie. Et Nora Nedjaï en prison, derrière les barreaux d’une prison algérienne depuis le 22 juin dans le cadre vachement vermoulu de l’affaire dite «KBC». Voilà le drame algérien résumé dans son hideux grand écart. Ne me prenez surtout pas la tête. N’essayez même pas de me convaincre du «bien-fondé» de l’embastillement de cette fille de chahid que décrit si brillamment ma consœur Salima Tlemçani dans El Watan d’hier mercredi. Pas la peine ! Peine perdue ! Je suis aussi sinon plus têtu que les faits. Super-Khelil peut être exfiltré de l’Algérie en mode James Bond et y être réinjecté en mode Rock Star. Et une dame, artiste, probe jusqu’au bout des ongles de sa matricielle famille révolutionnaire est en prison. Je refuse les arguments juridiques ! Je refuse les explications économico-machin-chose-chouette. Je suis chaoui et ne retiens que cet axiome mortifère : Khelil tient banquets à la chaîne dans les zaouïas avec les moyens du contribuable, se fait rhabiller de neuf avec les burnous de la République. Et la contribuable Nora Nedjaï est emprisonnée en plein mois de Ramadhan. Tous les bonimenteurs du château pourraient se succéder au chevet de mon entêtement écœuré, ils ne parviendront jamais à effacer en moi ce sentiment de honte d’appartenir à une nation qui peut commettre ce crime : placer en détention une dame, une femme pour une autorisation de tournage d’une émission satirique. Et laisser libre celui qui voulait livrer Sonatrach et le sous-sol algérien aux Etats-Unis et à l’oligarchie pétrolière mondiale. Non ! Je vous ai déjà dit non ! Ne me parlez pas de justice ! Ne me parlez plus de justice. Une dame est derrière les barreaux pour un tournage. Un homme est libre en Algérie, tandis qu’en Italie, des magistrats italiens nous racontent tous les jours leur stupéfaction devant son implication dans des scandales sans fond, abyssaux de commissions occultes. Voilà le résumé algérien. Je n’en démordrai pas. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 03 Juillet 2016
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Génération Naftal-Rassurage !
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Par Hakim Laâlam
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En France, les sacs plastiques sont désormais interdits.
C’est pas chez nous que ça risque d’arriver. Purée !
Toucher à une constante nationale ! La…
… ch’kara !
Je l’attendais avec ferveur. Je dirais même plus, je l’attendais avec «fiévreur». Et il est tombé, annonçant la fin proche du carême et l’imminence de l’Aïd : le communiqué de rassurage de Naftal. Je baigne dans la «Naftaline» depuis le berceau. Nouveau-né, déjà, j’entendais distinctement mon papa murmurer à ma maman qu’il «ne fallait pas s’inquiéter pour le départ au bled, puisque Naftal avait émis son communiqué de rassurage». Adolescent, dans la cour de l’école, je roulais en boules du papier journal que je scotchais pour en faire des ballons de foot de fortune. Et là aussi, sur ces bouts de pages, le même lambeau d’info : «Naftal tient à rassurer sa clientèle quant à la disponibilité du carburant durant les fêtes de l’Aïd.» Plus tard, jeune homme, c’est moi qui me tournais vers mes vieux parents installés à l’arrière de ma guimbarde, leur susurrant sur le chemin vers le village : «Papa ! Maman ! Pas d’inquiétude ! Nous ferons le plein en route. Naftal nous a rassuré quant à l’ouverture de ses pompes durant les fêtes.» Sociologiquement, et surtout psychologiquement, je suis donc un enfant de la Naftal-Génération. C’est-à-dire une catégorie de la population qui a eu cette chance du double rassurage. Rassurée par l’indépendance de 62. Et rassurée par la disponibilité du fuel et de l’essence les jours de l’Aïd. Je suis donc un citoyen heureux. Enfin, pas tout à fait ! Il me reste tout de même un truc à faire. Un désir à satisfaire. Un fantasme à assouvir. Je suis collectionneur. Et il est une pièce que je rêverai d’avoir chez moi, parmi le fatras de trucs que je collationne depuis des lustres. Mais pour ça, il faudrait que mes amis de Naftal m’aident, me donnent un coup de main : je souhaite ardemment acquérir, quel qu’en soit le prix, l’original du premier communiqué de Naftal rassurant dès l’aube de l’indépendance du moins sous la signature de l’ancêtre de Naftal — quant à la disponibilité du carburant durant les fêtes.Cette pièce-là, sur mes étagères, ça serait comme un totem ! En attendant que mon désir fou de collectionneur compulsif soit assouvi, je fume du thé et je reste éveillé,le cauchemar continue.
H. L.
Le 04 Juillet 2016
Bonsoir , http://www.maghreb-sat.com/forum/att...-shourkoum.jpg (http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f265/24518d1466203968-economie-saha-shourkoum.jpg) mes meilleurs vœux,bonheur,
de santé et de prospérité à la communauté de maghreb-Sat et de la nation arabe et islamique
عيد مبارك سعيد لكم و للأمة العربية و الإسلامي
http://www.maghreb-sat.com/forum/att...-islamique.jpg (http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f4/24889d1467667094-sondages-du-ramadhan-tv-joyeux-anniversaire-moubarak-et-de-la-nation-arabe-et-islamique.jpg)
Cet insupportable intérieur !
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Par Hakim Laâlam
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Au RND, la priorité est désormais claire : améliorer
… l’anglais de Ouyahia !
Ça y est ! Même ma tata adorée s’y est résignée. Elle affirme, après d’autres, qu’il n’est plus envisageable de « changer ce système de l’intérieur ». En même temps, ma tata, je ne te voyais franchement pas rester une éternité à l’intérieur de ce régime pour essayer de le changer. Pour tout te dire, je me demande même comment tu as fait pour y entrer. Comment tu as supporté d’être dedans. Faut avoir un estomac solide pour pénétrer dans ce genre d’endroits. Et un nez à toutes épreuves, surtout. De ces nez blindés qui en ont vu d’autres. Ou plutôt qui en ont senti d’autres, pour pouvoir renifler ça, sur le long terme. D’ailleurs, ma philosophie à moi, elle est plutôt simple, voire simplette. Il y a des intérieurs où, pour le salut de son propre corps et de son âme, il vaut mieux ne jamais entrer, même dans le secret espoir d’y changer quelque chose. Et puis, honnêtement, t’irais faire quoi à l’intérieur de Saâdani ? Y changer quoi, Allah yerham babek ? D’autant plus que lui, déjà, il a plusieurs intérieurs ! Ici. Et là-bas ! Ils ne comprendraient pas les résidents de Neuilly si tu leur annonçais que le but de ta visite dans leur jolie et cossue commune, c’est de changer l’intérieur du monsieur. Ça serait encore plus difficile d’expliquer aux gens d’ici, d’Algérie, que tu escomptes changer Saâdani de l’intérieur. Mais ici, avec les nôtres, c’est tout de même un chouia différent. Malgré tous nos défauts, il nous reste quelques zestes de compassion humaine. D’abord, les gens t’écouteraient poliment leur expliquer que tu veux changer le système et Saâdani, de l’intérieur. Ensuite, ils te feraient gentiment remarquer qu’il ne reste que deux ou trois jours à tout casser pour la fin du Ramadhan. Et enfin, ils poseraient affectueusement leur bras sur ton épaule en te proposant de passer dîner chez eux, ce soir, à l’adhan. En vérité, le spécimen humain doté de tous ses sens, non diminué au plan olfactif, sensitif et affectif, qui pourrait aller vraiment à l’intérieur du système, y rester suffisamment longtemps pour espérer le changer, ce spécimen-là n’existe pas encore. On a eu un temps l’illusion qu’il en existait un, mais c’était une erreur. Une erreur de divan. Une erreur d’analyse ! Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar continue.
H. L.
Le 05 Juillet 2016
Bonsoir , http://www.maghreb-sat.com/forum/att...95165846_n.jpg (http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f8/24173d1465319576-soit-dit-en-passant-11265305_1043944242289928_2384745649895165846_n.jp g) à l'occasion de l'Aid El-Fitr
je présente mes meilleurs vœux,bonheur, de santé et de prospérité
à la communauté de maghreb-Sat et de la nation arabe et islamique
Tomates Sangou !
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Par Hakim Laâlam
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Les Algériens fêtent l’Aïd demain mercredi.
Contrairement à la Serbie, où la famille de…
... Milovan Rajevac l’a célébré plus tôt !
Je voyais bien cet écriteau, une ardoise d’enfant griffonnée d’un chiffre et posée sur un tas de tomates sans goût, parce qu’il ne faut plus se mentir, nos tomates sont sans goût depuis des lustres, et même si je suis un «ancien», je peine à me remémorer les saveurs de la tomate d’antan, avant la grande attaque OGM. Mais ce n’est pas le propos ! Le propos, c’est ce chiffre tracé à la craie blanche sur une ardoise scolaire : 140 dinars le kilo. Et là, je l’avoue, je suis un peu hésitant. Qui doit-on incriminer ? Qui doit-on accuser ? Et qui doit-on emprisonner ? Si ! Si ! Si ! Vous avez bien lu ! J’ai écrit «emprisonner». Faut pas se brimer les mecs ! On emprisonne bien pour une interview certes corsée, mais une interview, bark – général Benhadid —, on emprisonne bien pour l’enregistrement d’une émission satirique bark – KBC —alors pourquoi ne pas se lâcher et envisager dans ce beau et vaste pays civil des peines d’emprisonnement lorsqu’on se retrouve face à une tomate à 140 dinars ? Mais voilà ! J’hésite ! Faut-il emprisonner le spéculateur, le maillon fort du circuit qui impacte ainsi de manière furieuse sur le cours de la tomate fade ? Ou alors doit-on embastiller celles et ceux qui l’achètent à ce prix-là. Pour vous, la réponse est claire ? Vous en avez de la chance ! Moi, je le rappelle et j’insiste, j’hésite ! En ces périodes d’emprisonnements arbitraires, de lois bafouées et d’atteintes répétées aux droits citoyens, je peux bien vous l’avouer à vous, amis lectrices et lecteurs, je serais bien tenté par une atteinte de plus, une entorse aux droits de l’Homme. Allez ! Disons-le tout de go, je fermerais les yeux un chouia, beaucoup, à la folie, passionnément s’il parvenait à mes oreilles une vaste rafle d’acheteurs de tomates transgéniques à 140 dinars le kilo. Oui, je sais, c’est lâche de ma part. Une partie de la population qu’on emprisonne, et je m’en félicite. En même temps, ne pas acheter de la tomate «Sangou» à 140 dinars le kilo ne te fera pas paraître moins viril dans le quartier. En même temps, monter les escaliers de ton immeuble sans tomates à 140 dinars le kilo dans ton panier ne te fera pas passer pour une ringarde auprès de tes voisines. En même temps, se passer de tomates à 140 dinars le kilo n’affectera pas ton teint poupin et l’éclat naturel de ta peau de bébé. Alors, oui ! J’hésite. Mais là, du coup, depuis 30 lignes, j’hésite un peu moins. Et je ferme les yeux un peu plus sur l’idée d’une rafle géante dans le gang des «Acheteurs de tomates à 140 dinars le kilo». Tout en fumant du thé et en restant éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
عيد مبارك سعيد لكم و للأمة العربية و الإسلامي
Aid moubarak 2016.jpg (http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f4/24901d1467732675-les-nouveaut%E9s-de-canalsat-aid-moubarak-2016.jpg)
Le 09 Juillet 2016
Le jour où notre dinar
chaussera des skis…
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/07/09/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Accidents de la route. 2 morts dans le renversement
d’un camion frigorifique. En même temps, dans toute
situation, il faut voir le bon côté des choses. La…
… chambre froide est déjà là !Des miettes de makrout de l’Aïd encore collées à leur moustache, les experts financiers vous le confirmeront pourtant: le dinar continue sa glissade. Il glisse ! Il glisse ! Il glisse inexorablement. Ouvrez n’importe quel journal sérieux, ce qui ne devrait pas constituer une tâche ardue ni ne vous prendra trop de votre temps, et vous y lirez que «le dinar a encore glissé de façon spectaculaire ces dernières heures». Et c’est là que, moi, je me pose la seule question qui vaille à mes yeux de myope d’être posée : comment se fait-il qu’avec un dinar qui glisse aussi bien, aussi vite, aussi longtemps et avec autant d’abnégation, nous soyons parmi les pays les plus nuls de la planète en ski ? Après la RASD, bien sûr ! Plus crument, comment, avec une monnaie locale aussi forte en glisse, les sports de… glisse en Algérie en soient à ce point à la traîne, comme sur une luge sans
patins ? Des coachs qui ont ainsi appris au dinar à glisser d’aussi belle et constante manière devraient pourtant pouvoir promouvoir les disciplines de glisse auprès des jeunes et des moins jeunes chez nous. Descente aux enfers pour descente aux enfers, qu’est-ce qui nous empêche alors de triompher dans tous les concours de descente que comptent les circuits internationaux ? Je dirais même plus, nous devrions être craints par toutes les nations «skieuses» dès l’apparition de l’une ou de l’un des nôtres sur une piste. Les glissades de notre dinar sont en théorie une garantie de gloire dans tous les géants et autres critériums de coupe du monde de ski. Mais dans les faits, concrètement, le dinar n’est même pas arrivé à nous assurer un seul globe de cristal dans toute notre histoire toujours pas écrite de la glisse mondiale. Je le vis mal. Très mal. Et je dois bien l’avouer, je glisse même dans une forte déprime. Un seul truc pourrait m’aider à remonter la pente sans tire-fesses. Des assises nationales sur le dinar, sa glisse inexorable et les remèdes à cette situation glaçante. Des assises qui se tiendraient tout naturellement à Tikjda ou à Chréa, bien sûr ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 10 Juillet 2016
Le dilemme du pompier !
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Par Hakim Laâlam
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Voilà ce que c’est que de se précipiter ! On aurait juste
attendu un peu, rien qu’un peu et on l’aurait eu pour pas
très cher.
Joachim Löw !
J’suis pompier ! Et pour un pompier, l’été, c’est la saison du coup de feu ! Celle du plein emploi. On est à la bourre depuis quelques jours. On nous appelle de partout. Y a des départs de feu aux quatre coins du pays bouillant. Et là, on vient justement de nous appeler pour une urgence. Une urgence qui me pose un vrai problème à moi, pompier. Un dilemme. Un dilemme de pompier. On nous demande d’aller éteindre un feu qui ravage un maquis. Oui, je sais que le sacerdoce du pompier lui commande d’éteindre tous les feux qu’on lui met au bout de sa lance. Mais là, dans ce maquis, on nous signale des «Frères barbus» pris au piège des flammes. D’accord ! Pas besoin de me rappeler qu’en tant que pompier, j’ai prêté serment de sauver toutes les vies humaines. Quelles qu’elles soient. Mais je gamberge. En enfilant mes jambes autour de la rampe d’accès au sous-sol et au camion qui est stationné, je gamberge fort. Sauver des tangos en proie aux flammes, ce n’est pas courant dans ma vie de pompier. C’est d’ailleurs la première fois que je me retrouve, avec ma compagnie, face à ce genre de sauvetage. Faut y aller ! Quand faut y aller, faut y aller ! C’est ce que me dicte le code des pompiers. C’est ce que j’ai juré sur mon honneur de pompier de faire tout le temps, sans me poser de questions. Mais là, en arrivant devant le beau camion rouge, je m’en pose des questions. Les mecs encerclés là-haut par les flammes, dans le maquis, voulaient foutre le feu au pays. Faut-il absolument éteindre des gens dont le seul projet est de cramer un pays ? Je vois bien que le lieutenant qui dirige notre escouade se pose lui aussi des questions. Tellement que nous sommes tous là, au bas du camion, tenue ignifugée endossée, lances enroulées correctement et réservoirs pleins. Faudrait peut-être grimper dans ce foutu camion dont le rouge me semble déjà moins beau, moins rutilant. Les mectons là-haut, dans le maquis, doivent sentir le roussi qui gagne leurs barbes, ou du moins les poils à leurs mollets. Je regarde les pneus du camion. Ils ne seraient pas un peu dégonflés par hasard ? Voire même à plat pour le pneu avant gauche ? Pourquoi les crevaisons, les pannes n’ont jamais lieu lorsqu’on en a besoin ? Si on part tout de suite, maintenant, y a des chances que l’on arrive à temps et que l’on sauve les «Frères des montagnes» du feu. Quoi ? Là, tout de suite mon lieutenant ? Il insiste, le bougre ! Faut toujours écouter son supérieur. C’est écrit dans le code de conduite du pompier. Un ordre est un ordre. Et moi, en bon pompier, j’obéis toujours aux ordres. Comme celui que vient de me lancer mon lieutenant : «Coooooompagnie ! Avant de grimper dans le bahut, on prend le temps de fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.» Oh ! Oui, mon lieutenant ! Et comment que je vais prendre le temps !
H. L.
Le 11 Juillet 2016
Il faut tuer le soldat Benhadid !
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Par Hakim Laâlam
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C’est ce jeudi que le nouveau coach des Verts, le
Serbe Milovan Rajevic, devrait animer sa 1re conférence
de presse. Que va-t-il dire d’important ?
«Merci ! Merci beaucoup ! Merci très beaucoup !»
Je ne vois pas pourquoi ils se compliquent la vie. Il y a pourtant moyen d’en finir plus rapidement avec le soldat Benhadid. Il y a même moyens. Au pluriel de ces moyens tellement nombreux dans la trousse à outils du Palais pour bricoler une fin à cette histoire sordide. Le soldat Benhadid peut se tirer deux balles dans le dos avec l’arme de son médecin militaire à qui il l’aurait subtilisée pendant une auscultation. Deux balles dans le dos, c’est une forme de suicide courante chez nous. Oh ! Ne dites pas non ! Quand on «boumaârafise» un Président en public, dans une salle de… théâtre, et devant les caméras, on peut aussi suicider de deux balles dans le dos ! Ou alors, la ceinture ! Oui ! La ceinture accrochée au lustre de la cellule. C’est bien ça, la ceinture du général Benhadid attachée au lustre de sa cellule. Bon, bien sûr qu’il y aura toujours des tatillons pour se demander ingénument par quel miracle la ceinture du soldat Benhadid aura refait son apparition en cellule alors qu’elle était censée lui avoir été retirée avant son enfermement. D’autres maniaques du mobilier carcéral feront sûrement remarquer que les cellules ne sont pas équipées de lustres. Mais avec tout ça, comme avec la promotion du théâtre à Bône, on peut toujours s’arranger. En groupe, ou en acte isolé. Alors, pourquoi ne pas en finir maintenant avec le soldat Benhadid ? Ça éviterait tellement de tracas administratifs. Une dixième, puis une onzième, puis une 3 890e demande de remise en liberté. Elles-mêmes et elles toutes suivies d’autant sinon plus de refus. Non, franchement, y a moyen d’abréger la vie du soldat Benhadid. A moins, bien sûr, que dans les murs du Palais, ou dans ceux d’une autre bâtisse se voulant elle aussi demeure royale et Palais encore plus fastueux que l’original, on tienne coûte que coûte à maintenir encore en vie, le plus longtemps possible, ce bon vieux soldat Benhadid. Auquel cas, ça devrait faire chaud au cœur à ce brave soldat Benhadid de savoir que quelqu’un, quelque part, tienne autant à le garder en l’état. En «vie». Ah ! Ces amis que l’on ignore ! Et qui se révèlent sur le tard. Au crépuscule des vautours.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 12 Juillet 2016
Le silence des agneaux !
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Par Hakim Laâlam
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Tizi-Ouzou. Quel bilan tirer de la marche contre
l’insécurité ? Plusieurs…
… agressions, quatre vols de portables
et un collier en or dérobé !
Bon ! Maintenant que le pays al-hamdoulillah s’est doté d’une loi sur le fermage de gueule des militaires, il faut vite passer à l’étape qualitative suivante : une autre loi portant elle «fermage de gueule des civils» ! Y’a pas de raison ! Nous sommes un pays démocratique, profondément démocratique, intensément démocratique, surtout en matière de silence imposé et non imposable. Les militaires se taisent. Alors, les civils aussi doivent se taire. Je sens déjà le filon. Et j’anticipe en achetant à bas prix des manuels de langage des signes. Je pense en écouler des millions d’exemplaires en très peu de temps, et dans un silence total, bien sûr. Comment dit-on à son boulanger «donnez-moi une baguette de pain, pas trop cuite» ? Mais n’allons pas plus vite que la musique. Et apprenons d’abord à décoder l’ordre donné par le conjoint en langage des signes : «Chéri ! N’oublie pas de prendre du pain avant de rentrer.» Je sens que les soirées dans les chaumières algériennes vont être animées. Signalétiquement animées, s’entend ! Et d’ores et déjà, j’en appelle au ministère de l’Habitat et aux architectes talentueux que compte le pays : s’il vous plaît, dans vos nouvelles cités, prévoyez des chambres et des salons aux dimensions respectables et surtout au plafond haut placé. Contraints au silence, nous allons devoir parler avec nos bras, faire des moulinets tout le temps. Et un plafond haut, c’est tout de même mieux pour éviter de décrocher le lustre lorsque j’explique en… silence, mais avec force gestes que c’est le seul pain qui restait chez le boulanger à 19 h, et que si ça ne plaît pas à Madame, elle n’a qu’à faire de la galette ! Comment dit-on «chérie, tu nous fais de la galette, s’il te plaît ?» J’ai dû me tromper dans ma gestuelle, parce que ma chérie, à décoder ses gestes en ce moment, et surtout l’angle très agressif de ses sourcils arqués, est en train de me dire en langage des signes : «Eh ! Oh ! Et si t’allais ailleurs fumer du thé pour rester éveillé à ton cauchemar qui continue…»
H. L.
Le 13 Juillet 2016
L’homme que tout le monde savait tout
de son épopée et que là, y a plus rien !
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Par Hakim Laâlam
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Scandale ! Plus d’un demi-siècle après sa disparition,
l’Algérie n’a toujours pas exigé la restitution du crâne
de…
… Cheb Khaled !
Quelqu’un peut me dire ce qu’il devient ? Ce qu’il fait ? Où il est en ce moment ? Il n’y a pas si longtemps, je savais tout de lui. Du moins, on m’informait à la minute près du moindre de ses déplacements. S’il passait une mauvaise nuit, on me le racontait au réveil, me précisant même la taille exacte des cernes autour de ses beaux yeux couleur «Vert-Benjamin-Franklin». S’il sortait en costume pour faire ses courses dans les zaouïas, on me bombardait de photos détaillant toutes les coutures du costume, les revers et les ourlets de sa vie tellement en souffrance depuis qu’il avait dû quitter précipitamment, tout à coup, soudain, sans préavis ni poste restante, sa belle ville d’Oran. La moindre incursion d’un nouveau burnous, d’une jolie kachabia dans son dressing m’était signalée aussitôt par des alertes sur mon téléphone portable. Une télé plus particulièrement me narrait avec force détails ses exploits au maquis, à un âge où Ali La Pointe, dégoûté par l’avenir en profilage de l’Algérie, avait préféré se faire exploser dans un grand éclat de rire, comme un pied-de-nez au hold-up en préparation, comme une nique au destin déjà confisqué. S’il buvait du lait pasteurisé et des dattes à peine décongelées et d’origine tunisienne contrôlée, je le savais. S’il amenait dans sa belle limousine présidentielle de location des mets délicats et des boissons doucereuses à partager avec de vieux gardiens de sectes oubliées, j’étais mis au courant. S’il parlait de cours du brut, des solutions pour accroître notre production de pétrole et de gaz et s’il analysait tout cela dans la cour d’une bâtisse en toub revisitée et rehaussée de tentures vertes recouvrant un fantôme fédérateur, le tout m’était retransmis en reportages en boucle. Et là, depuis quelques jours, plus rien ! Je ne sais plus rien de Chakib Khelil. On ne me dit plus un mot sur le meilleur revenant qu’ait connu l’Algérie depuis 1962. S’il vous
plaît, donnez-moi des nouvelles de Chakib le Magnifique. Dites-moi au moins que vous ne l’avez pas oublié, ou fait oublier dans une zone de transit express d’un aéroport du pays tourmenté. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 14 Juillet 2016
Chadi ! Madi ! Ouvert ! Chadi ! Madi !
Fermé ! Jakadi apaisement !
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Par Hakim Laâlam
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Selon une étude très sérieuse, les femmes se marient
moins en Algérie. En même temps, faut les comprendre.
T’as vu la gueule des mecs ? Surprenante position que celle-là ! Se poster devant les portes d’un pénitencier, d’une prison, et évaluer le «niveau de détente» dans le pays à travers un prisme. Un seul. Ah ! Ils viennent d’entrebâiller le portail et je vois une mince silhouette en sortir. Ça veut sûrement dire que les choses s’apaisent, n’est-ce pas ? Ah ! Zut ! Le portail vient de se rouvrir, et on vient d’y engouffrer trois nouvelles silhouettes aux contours un peu flous. Je pense que cela traduit un raidissement certain là-haut. Tiens ! Regarde aux étages de la prison. Y a des détenus qui nous font signe et agitent même des serviettes de plage en signe de bienvenue à l’été. Ça ne peut vouloir dire qu’une chose, que le régime lâche du lest. Oh ! Zut ! Y a des matons qui fouillent les cellules et qui confisquent toutes les serviettes de plage. Et le conseil de discipline du pénitencier vient de condamner tous ceux qui ont agité des serviettes de plage par leurs fenêtres à la corvée de… sable. Je ne peux en tirer qu’une seule conclusion : les choses vont mal là-haut, et la succession ne se fera pas sans heurts majeurs ! En gros, nous frémissons au moindre grincement de gonds d’une lourde porte de prison. Et nous sommes devenus experts, maîtres ès-lectures et interprétations du langage des portails de prisons. C’était prévisible ! C’est ce qui arrive généralement dans un pays où, déjà, les acteurs politiques de premier plan doutent de l’identité de celui qui s’adresse à eux en signant ses adresses de la griffe présidentielle. Schizophrénie galopante. Le Président ne parle plus. Il écrit. Il fait lire. Et nous nous demandons ensuite en boucle s’il a bien écrit lui-même ce qui a été lu par un autre. Ou alors, fatalistes, nous nous disons que c’est juste une voix cachée derrière un rideau qui dicte à tout le monde le menu du jour. En bas de cette échelle branlante de l’interprétation de l’avenir de l’Algérie, il y a donc cette nouvelle posture, cette niche d’observation qui vient «enrichir» notre grille d’interprétation : le portail de prison et les mouvements de ses battants. Fermés ! Ouverts ! Ouverts ! Fermés ! Il est tout de même dommage que dans un pays baignant dans une aussi belle lumière, bénéficiant d’un tel ciel azur, en cette période plus particulièrement, nous n’ayons rien d’autre à observer au cours de nos journées moroses que le portail capricieux d’un pénitencier. Chadi ! Madi ! Ouvert ! Chadi ! Madi ! Fermé. Jakadi Apaisement ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 16 Juillet 2016
Haï j’en ai marre !
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Par Hakim Laâlam
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Mouloudia ! Ali Bencheikh claque la porte de la direction
des jeunes talents. Interrogé, le…
… Talent s’est dit soulagé !
Au lendemain des résultats du bac, je «tombe» par hasard sur un article traitant du taux de réussite élevé dans un lycée à Sougueur répondant au doux surnom de… Guantanamo. Rien que ça ! Je précise tout de suite, il ne s’agit que d’un surnom, pas du nom officiel. De plus, il est vrai que lorsque tu vois les photos de cet établissement scolaire, l’orange dominant peut effectivement vaguement rappeler la tenue des détenus de Guantanamo. Mais tout de même ! Malgré toutes ces «explications», surnommer un lycée «Guantanamo» me laisse songeur sur notre rapport au savoir, à notre cadre de vie et à notre vaste pays de manière générale. La semaine dernière, encore, je lisais que les «habitants de Haï El Ham étaient privés d’eau depuis plusieurs semaines». Haï El Ham ! Mon Dieu ! Comment peut-on surnommer une cité d’habitation «Quartier de la misère» ? Souvenez-vous encore, en janvier dernier, je lâchais ici même un gros coup de gueule sur un quartier algérois appelé «Cité Faïence». Je ne comprenais pas, et je ne comprends toujours pas qu’on puisse intégrer dans son processus mental comme normal, banal d’accepter de désigner son cadre de vie quotidien par la dénomination «Haï Faïence». En vérité, il suffit juste d’ouvrir un peu plus les yeux, de ne pas juste les poser sans vraiment les poser sur notre décor de vie, sur ce qui fait notre espace pour constater les dégâts effroyables de la déshumanisation spatiale qui ronge l’Algérie. Le processus d’apprentissage scolaire est déjà biaisé, faussé dès lors que le gosse décrive ainsi l’acte de se rendre à l’école, le matin : «je vais à Guantanamo» ! Quel Mozart en devenir peut pousser la partition dans un coin de la cité «El Ham» ? Combien de candidats aux Beaux-Arts viennent-ils de la Cité Faïence ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 17 Juillet 2016
La 5e colonne ? La prochaine
à droite, au tournant de la 4e !
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Par Hakim Laâlam
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Coup d’Etat militaire manqué en Turquie. Pfutt !
Quelle…
… bande d’amateurs ! Je me gratte la tête. Ne m’en voulez pas ! J’ai pris la première formule pratique que j’avais sous le coude pour vous exprimer ma profonde perplexité. Donc, je me gratte fort la tête depuis que j’ai lu cette déclaration du Premier ministre. Selon Sellal, nous sommes un pays stable, mais notre problème, c’est la… 5e colonne ! Je ne comprends pas ! Si nous sommes réellement un pays stable, logiquement, nous ne devrions pas nous plaindre d’avoir à disposition une 5e colonne. Une 5e, c’est tout de même mieux que 4 colonnes seulement. Pour la stabilité, y a rien de mieux qu’une 5e colonne qui viendrait renforcer l’édifice. D’ailleurs, un simple sondage avec cette encore plus simple et unique question permettrait de s’en rendre compte. Nous demanderions à un pays instable, traversé par les vents de la turbulence et de l’agitation quel serait son vœu, son rêve le plus fou, et je suis sûr que la réponse serait édifiante : je souhaiterais avoir un pilier. Ou deux. Voire, dans la perspective la plus enthousiasmante, trois piliers. Que dire alors d’une nation comme l’Algérie qui dispose déjà de cinq colonnes. Cinq belles, grandes et larges colonnes. Même si je sens que Si Abdelmalek regarde d’une drôle de manière cette 5e colonne. Comme s’il ne l’appréciait pas vraiment. Ou qu’il doutât de sa fiabilité. Moi, je ne m’y connais pas trop en architecture, ni en physique des corps. Mais je suis chevillé à mon bon sens paysan. A tout prendre, une 5e colonne, je ne vais pas cracher dessus. D’abord, parce qu’il est totalement ridicule, voire incongru de cracher sur une colonne. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un cracherait sur une colonne qui ne lui a rien fait. N’est-ce pas ? Ensuite, parce que je me dis qu’un esprit équilibré ne doit pas engager des conflits improbables. Voire qui le stigmatiserait à vie, sur la durée. Tu t’imagines pointé du doigt là où tu irais. Les gens en te croisant chuchoteraient entre eux : «C’est le mec qui a un problème grave avec les colonnes. Notamment avec la 5e !». Dur ! Dur à porter ! Je dirais même plus, déstabilisant ! Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 20 Juillet 2016
Eh ! Oh ! Réveille-toi ! La lampe
s’est allumée !
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Par Hakim Laâlam
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L’autopsie du terroriste de Nice est formelle. Avant de
grimper dans le camion, il avait avalé un…
… sandwich jambon-beurre !
C’est une petite lumière. Petite, parce qu’elle est diffusée par une lampe minuscule. Toi, tu ne la vois pas ! Normal ! La lumière en question, c’est pas pour toi ! C’est pour des gens «élus», choisis pour leur réactivité à ce genre de lumières. Des gens comme Belkhadem. Toi, quidam sans importance, tu auras beau écarquiller les yeux dans l’espoir de percevoir des miettes de cette lumière-là, rien ! Par contre, la tribu des élus est éduquée dès le départ à cette sensibilité voltaïque. D’ailleurs, c’est ce qui fait que toi, pôvre grue t’es toujours dans le noir, même en plein jour. Et que la tribu des élus peut toujours compter sur cette lampe, même en pleine et longue traversée du tunnel noir. En gros, et pour me répéter, y a le troupeau qui n’a pas accès à la lampe. Et y a la poignée de veinards pour qui, elle s’allume et s’éteint au gré du disjoncteur central. Et là, la petite lumière s’est donc rallumée pour Abdelaziz II. D’abord, il faut le féliciter ! Et taire pour une fois notre côté foncièrement jaloux et envieux à nous, les gueux, peuple sans lumière et sans éclats. Bravo Abdelaziz Second du nom ! La lampe s’est allumée. Et tu peux donc sortir. Aucune crainte à avoir une fois dehors. Parce que, dès lors que la lampe est allumée au-dessus de ta tête, tout le réseau électrique a été averti, mis au parfum. Mis au courant ! Tu as le feu vert Khouya l’empastillé ! Toi-même, tu l’auras sûrement remarqué, depuis que ta lampe brille à nouveau au milieu de ton Front, et que tu t’es pointé dehors, les gens te regardent autrement. Et oui ! Ils savent forcément. Ils savent que la lampe veille sur toi et guide tes pas. Alors, Monsieur Belkhadem,
va ! Va où la lumière te dit d’aller.Pendant ce temps-là, le peuple sans lampe ni lumière,
la longue procession des victimes du délestage permanent pourra toujours ronger son
frein dans le noir, tout en fumant du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continue.
H. L.
Le 21 Juillet 2016
Inaâl bouha, la vie !
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Par Hakim Laâlam
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France. Psychose. Un homme en djellaba sème la
panique à Paris. Quoi ?
Il l’a soulevée ?
Je suis là, suspendu au-dessus du vide. Mes mains agrippent le rebord de cette satanée falaise où je me suis retrouvé par un maudit hasard. Mais qu’est-ce que je suis allé faire là ? Pourquoi mes pas m’ont-ils amené à cet endroit, certes beau, certes magnifique, certes enivrant, mais tellement dangereux parce que bordé par des pentes en abrupte, des flancs de promontoires vertigineux donnant sur une mer furieuse, rageuse de toutes ses lames écumeuses lancées tout en bas, contre les rochers. Mes doigts me font souffrir terriblement au fil des minutes. Combien de temps encore tiendrais-je ? Mes pieds gigotent dans le vide de manière ridicule, tentant dans de vains moulinets d’attraper quelque ronce, un branchage. Ce genre de scénarios n’existe que dans les films. Et encore, dans les séries B diffusées le dimanche sur M6 ! Je vais finir par lâcher. Ma vie passe, défile en flashs. Je n’ai jamais vraiment été adepte des randonnées. Et il aura fallu que je vienne là, aujourd’hui ! Prendre l’air ! Foutaises ! Eviter les mouvements brusques. Ne même pas tenter un déplacement latéral, pour essayer, zaâma, un redressement miracle en opérant une sorte de mouvement de balancier. Ne pas y penser lorsque son poids est à trois chiffres ! Et depuis quelques secondes, cette question lancinante. Cette question venue de je ne sais où. D’une contrée sûrement productrice de questions folles. Folles à lier. Et là, je ris de bon cœur. Ou presque, parce qu’il ne faut tout de même pas exagérer. On ne rit jamais vraiment de bon cœur lorsqu’on est suspendu dans le vide, à plus de 100 mètres de hauteur au-dessus d’une mer déchaînée, et les doigts ensanglantés, glissant inexorablement sur leur emprise. Mais je ris. Wallah que je ris doucement. Juste à l’évocation de cette question. De ce dilemme
si, à l’instant, juste là, par-dessus ma tête, du bon côté du précipice, Ammar Saâdani et Abdelaziz Belkhadem me tendent tous deux leurs bras pour me sauver, lequel prendre, lequel choisir ? Ammar ? L’Empastillé ? Mon Dieu que le vide attire !
Je ferme les yeux. Je souris. La mer pour dernière sépulture.
Et en bas, une fois englouti par les flots, fumer du thé avec une raie géante, dans
l’espoir fou de rester tous deux éveillés à notre cauchemar marin qui continuera.
H. L.
Le 23 Juillet 2016
La radicalisation express au ralenti !
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Par Hakim Laâlam
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People ! Après un appel lancé par sa mère, un terroriste
se rend aux forces de l’ordre.
Brave petiot, va !
Faut toujours écouter sa maman !J’en étais encore à digérer le concept Cazeneuvien révolutionnaire de «radicalisation express» lorsque des détails de l’enquête en cours en France sont venus perturber ma réflexion. A en croire les derniers éléments, le Brice de Nice tunisien n’aurait pas été aussi rapide à la détente qu’on ne l’avait laissé entendre au lendemain de l’attentat sur la Croisette. En fait de sprinteur de la terreur, il se pourrait même que nous ayons affaire à un vrai koala de l’assaut meurtrier. Un mec lent, vachement lent, tellement lent que paraîtrait-il, il préparait son mauvais coup depuis longtemps. Peut-être même depuis un autre mauvais coup ayant marqué l’histoire de France, le cassage du vase de Soisson ! Il se serait ainsi rendu à plusieurs reprises sur les lieux du crime, s’y serait même shooté de selfies jusqu’à en écœurer la batterie de son Smartphone durant des mois, voire même des années. Des sources amusées m’ont chuchoté à l’oreille qu’une première fois, il voulait déjà passer à l’acte, mais il aurait différé son opération criminelle parce que la date retenue coïncidait avec le tournage sur la Croisette de «l’Arroseur arrosé» par les frères Lumière ! C’est dire si le mec est un accroc de la préparation. J’me pose tout de même la question : comment peut-on passer du statut de la radicalisation précoce, de l’embrigadement Photomaton à celui de l’attentat mûrement, très mûrement, vachement mûrement préparé ? Question pendante : ce mec, c’est le Lucky Luke de la terreur ou le Bernard L’Hermite des fonds vaseux et dormants ? J’veux pas dire, mais les services français ont intérêt très vite à boucler le portrait de ce mecton. Parce que là, on ne sait plus s’il a loué son camion quelques jours à peine avant l’attentat, ou alors s’il s’est rendu sur les chaînes de montage de Renault Billancourt signant le chèque de location à Louis Renault lui-même, en 1899 ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 24 Juillet 2016
Et les Têtes, elles en pensent
quoi, les Têtes ?
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Par Hakim Laâlam
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Coopération ! L’Algérie et la Russie d’accord pour…
… doper leurs relations !
Cette histoire de la restitution des «Têtes» de plusieurs de nos illustres figures pionnières du combat contre l’occupation de notre pays commence un peu, beaucoup, passionnément, à la folie à me turlupiner. Voire même à me donner la migraine. L’initiative, je ne dis pas ! La démarche, je n’ai rien à redire. Ou plutôt si, excellente ! Mais, réfléchissons tout de même un peu. N’avons-nous pas oublié un «truc» en route ? Une étape qui, me semble-t-il, n’est pas juste un «détail de l’histoire» ? A-t-on demandé leur avis aux «Têtes» en question avant de vouloir les rapatrier de force ? Sait-on réellement ce que pensent les «Têtes» de leur éventuel transfèrement de France vers l’Algérie ? Certes, ces «Têtes» sont algériennes. Mais n’oublions pas, malgré tout, qu’elles reposent en ce moment dans des endroits relativement propres, climatisés selon des normes très strictes et à l’abri des attaques microbiennes et des vicissitudes extérieures. D’accord, là où elles sont entreposées, c’est plutôt sombre, isolé et peu, très peu fréquenté. Mais au jour d’aujourd’hui, je n’ai entendu aucune des «Têtes» se plaindre de solitude. Par contre, je constate que depuis les années 1800 jusqu’à aujourd’hui – nous sommes en 2016 – nos «Têtes» sont intactes. Bien conservées, parfois dans un état de conservation stupéfiant. Qui nous dit qu’elles veulent absolument quitter ce havre de conservation pour un grand saut dans l’inconnu, ici, chez nous ? Peut-on leur garantir une clim irréprochable, qui fonctionne tout le temps, qui ne soit pas tributaire des baisses de tension électrique ou carrément des délestages sauvages ? Voyez juste nos têtes à nous ! Celles qui sont déjà ici. Pour la plupart, elles étouffent et ne songent qu’à une chose : partir ailleurs, quitter le pays ! Même pour un endroit sombre, isolé, voire même abandonné. L’essentiel étant aux yeux de ces «Têtes» locales qu’elles puissent enfin arrêter de fumer du thé pour rester éveillées à leur cauchemar qui continue.
H. L.
Le 25 Juillet 2016
La déprime aux manettes !
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Par Hakim Laâlam
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Opposition ! L’Icso tiendra un sommet ce mercredi.
Une rencontre placée sous le patronage de la Société
algérienne de…
… Rhumatologie !
Il faut que l’Europe et l’Occident de manière plus générale «corrigent» l’ordre de leurs priorités en matière de lutte contre le terrorisme. Aujourd’hui, la donne a changé. La priorité n’est plus la guerre totale contre l’Etat islamique et Daesh. Non ! La priorité des priorités, la priorité numéro une, la priorité que c’est la plus prioritaire des priorités, c’est la… prise en charge des dépressifs et des addicts aux jeux vidéos ! Oui, M’sieur ! Tu t’imagines que maintenant, le premier gosse boutonneux qui n’arrive pas à choper Pikatchou au coin de sa rue, dans le jeu Pokémon Go est capable de décimer tout un land, un département ou carrément prendre en otage la totalité des habitants de Bourg-en-Bresse ! L’urgence, c’est la mise en place de lanceurs d’alerte. Des mémés et des pépés bien planqués chez eux, dans leur appartement fleurant bon la naphtaline et la fin proche et qui avertiront la police dès que leurs aides auditives leur auront permis d’entendre le bruit d’une Playstation 4, d’une Xbox One ou d’une Wii allumées plus de deux heures d’affilée. C’est l’indice suffisant aux forces de l’ordre pour intervenir et arrêter à temps un dépressif sur le point de commettre un carnage. Ne surtout pas hésiter lors de la perquisition du domicile. Débrancher la ou les consoles. Mettre sous scellés les jeux. Récupérer toutes les cartes mémoire et résilier d’autorité les abonnements des présumés suspects aux jeux en réseau et aux achats en ligne de bonus et autres patchs leur servant habituellement à avancer dans leurs aventures virtuelles. En un mot, il faut que l’Europe sévisse contre les zombies de Call Of Duty Black Ops III et autres Grand Theft Auto, GTA 5. Pour le reste, et même si le risque zéro n’existe pas comme l’a rappelé le très freudien Caseneuve, il faudra malgré tout penser à mettre tous les psy d’Europe en réseau avec les ministères de l’Intérieur de leurs pays respectifs. Et ensuite, ensuite seulement,
prier un Dieu certifié 100% laïc, tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce
cauchemar qui continue.
H. L.
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Le 27 Juillet 2016
Pardon Farid !
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Par Hakim Laâlam
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A partir de demain mercredi, grève à Air France.
Pour l’heure, aucun lien avéré entre cette action et…
… L’Etat islamique !Les derniers câbles de Wikileaks révèlent que dans l’une des propriétés de Farid Bedjaoui des toiles de Andy Warhol, de Joan Miró et de Salvador Dali auraient été trouvées. Je suis bien obligé à ce stade de l’«estomaquage» de réajuster mon jugement sur ce garçon. Je me suis trompé ! Lourdement trompé sur son compte. Ou plutôt sur ses comptes vu que la justice italienne lui en a découvert un tas disséminés un peu partout dans le monde. Le monde «offshorisé», bien entendu. Et pleinement conscient de ma lourde erreur, je lance à partir d’aujourd’hui une pétition rédemptrice: nommons Farid Bedjaoui ministre de la Culture, au minimum ! Oui ! Je suis sérieux ! Voilà un mec accusé d’avoir volé, d’avoir touché des commissions astronomiques, mais qui, au moins, n’a pas acheté avec son argent mal acquis des CD de mauvais raï, des peintures représentant un enfant qui verse une larme sous un clair de lune, ou carrément un «Beggar» qui se serait payé un appartement «M’as-tu vu ?» en plein Neuilly-sur-Seine, agrémenté d’un «costume bleu pétrole lamé qui brûle les yeux». Non ! Warhol. Miró et Dali ! Qui dit mieux, Kho ? Pour une fois qu’on a sous la main – bon d’accord, on ne l’a pas encore, sous la main – un gentleman cambrioleur fin connaisseur en art et en culture, on ne va tout de même pas le foutre en taule ? Quelqu’un qui accroche un Warhol dans son salon, qui se couche dans sa chambre en jetant un dernier coup d’œil sur un Miró ou qui pose les clés de sa Lamborghini sur un guéridon lui-même placé juste en dessous d’un Dali, ce quelqu’un-là mérite un autre sort que la tenue rayée et la promenade d’une heure quotidienne. Amies lectrices ! Amis lecteurs ! Sauvons ce pays des griffes des percussionnistes de fêtes de circoncision. Et donnons enfin une chance aux vrais artistes, aux amateurs éclairés de Pop’art et de Surréalisme ! Signez ma pétition et fumez du thé pour rester éveillés à votre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 28 Juillet 2016
Le 8e moine !
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Par Hakim Laâlam
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Sur mes cahiers d’écolier, sur mon pupitre et les arbres, sur
le sable, sur la neige, j’écris ton nom…
… Eradication !J’avoue qu’un temps, en réaction immédiate, épidermique à l’assassinat atroce d’un prêtre français dans sa paroisse de Saint-Etienne-Du-Rouvray, j’ai été tenté d’exhumer Tibhirine. Rappeler rageusement les ignominieuses accusations lancées par une «grande partie» de la France démocratique contre l’armée algérienne. Une grande partie penchant lourdement à gauche. J’ai aussi tenté d’aligner les jeux de mots cruels, l’humour perfide. Comme de savoir si l’enquête sur ce meurtre sordide d’un prêtre français en pleine messe allait être confiée au juge Trévidic. Mais non ! La rage s’est arrêtée au seuil infranchissable de la raison humaine. Et les rancœurs justifiées des Algériens face au traitement injuste, tronqué et dangereux de l’affaire des Moines de Tibhirine ne doivent cependant pas mener à l’aveuglement et à l’assouvissement d’un sentiment de juste retour sur l’histoire. Il n’y a jamais de juste retour sur l’histoire à travers le sang des innocents. Et j’ai mal aujourd’hui de ce qui arrive à la France. Comme j’ai mal de ce qui arrive à l’Allemagne. Comme j’ai mal de ce qui arrive à Kaboul, à Baghdad, à Ghaza et ailleurs dans ce monde qui paie maintenant la note salée des manipulations de laboratoires. J’ai mal. Mais j’ai aussi espoir. Oh ! Un maigre espoir, mais un espoir tout de même que l’Occident nettoie enfin le mot «éradication» de toutes les saletés qu’on a voulu lui coller. Espoir que l’Occident en finisse avec l’aveuglement commercial et capitalistique qui lui fait lourdement fermer les yeux sur les agissements des monarchies du Golfe. Espoir que soient bannis les professeurs Maboulette droits-de-l’hommistes qui ont, depuis des décennies maintenant, voulu nous fourguer les beaux yeux du commandant Massoud, le magnétisme fou du «Lion du Pandjchir», les exploits des Stinger «afghans» face à l’armée russe et l’alternance démocratique agrippée comme une forcenée aux régimes islamistes «acceptables». Aujourd’hui, la question du terrorisme est devenue par la force sanglante des choses une affaire occidentalo-occidentale ! Nous pouvons aider. Parce que ce chemin-là de… croix, nous l’avons traversé. Et en pleine traversée, nous avons tout de même pris le temps douloureux de crier que nous pouvions aider, pourvu que soient écoutés nos appels et entendues nos approches. Y a-t-il enfin quelqu’un aujourd’hui pour nous écouter au seuil des églises meurtries ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 31 Juillet 2016
Et à la fin, il ne restera que Tayeb !
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Par Hakim Laâlam
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A quoi reconnaît-on l’avion de la délégation russe en
partance pour Rio et les Jeux olympiques ? Même en…
… panne de carburant, il continue
de voler !
En Turquie, c’est le branle-bas de combat chez les pigeons ! Il se dit que le très démocrate et le très très Président civil Erdogan compte limoger tous les pigeons qui fientent sur les grandes villes du pays. Il soupçonne ces maudits volatiles de travailler pour le méchant, très très méchant opposant Fethullah Gülen. Des filets géants auraient déjà été disposés de part en part des principales places turques, dont la plus connue Taksim, afin de procéder à des rafles à grande échelle des pigeons. En théorie, le ciblage des pigeons turcs par Erdogan devrait rassurer les moineaux et les étourneaux qui, une fois les pigeons disparus, pourraient enfin vivre paisiblement dans ce pays. En théorie seulement. Parce qu’en pratique, ce n’est pas le cas ! Ces autres espèces craignent de figurer elles aussi dans la liste des purges tous azimuts entamées par le très très démocrate et civil Président de la Turquie. Dans un premier temps, les informations faisant état de l’arrestation effective de millions de pigeons, leur anéantissement, en attendant celle des moineaux et étourneaux, a fait craindre le pire aux zoologues, botanistes et autres spécialistes de l’interaction des espèces. Réunis en secret, dans une cave en bordure du Bosphore, ces experts ont émis du bout de leurs lèvres auto-cousues l’hypothèse d’une prolifération rapide et dangereuse des vers, des insectes et autres bestioles entrant dans le cycle alimentaire des pigeons, des moineaux et des étourneaux. Et oui ! Forcément ! En l’absence des prédateurs, les espèces proies voient leur nombre augmenter, faute de régulation naturelle. Mais la police, en intervenant dans la cave suite à des renseignements obtenus de manière très civile dans les milieux interlopes de l’ornithologie turque ont tenu à rassurer : les vers luisants, les moucherons et autres cibles préférées des pigeons, des moineaux et des étourneaux seront également raflés, et mis hors d’état de nuire. Et donc, la question qui tue aujourd’hui, c’est celle-là, s’agissant de l’avenir de la Turquie : que vont devenir les employés chargés jusque-là de nettoyer les fientes de pigeons des toits et murs de la Grande Mosquée bleue ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 03 Août 2016
La blague du pompiste
ne me fait plus rire !
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Par Hakim Laâlam
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Insolite ! A Oran, un tramway démarre seul, sans
personne aux commandes. Un peu comme le pays.
Enfin… pas tout à fait ! Le pays, y a personne aux
commandes, et il ne…
… démarre toujours pas !L’Algérie est dans cet état-là qu’il faille aujourd’hui des figures du maquis FLN, des héros de la révolution de Novembre pour tenter de bouter hors du Front Saâdani, pour stopper le cancer de la Ch’kara qui gangrène les tombes des chouhada ? Merde alors ! Quelle est cette guerre sans nom qui exige de vieux baroudeurs au crépuscule de leur vie de monter une nouvelle fois au… Front pour mettre fin au tempo scabreux d’un mauvais animateur de cérémonies de circoncision et de mariage, pour en finir avec un Drabki dont même l’illustre Alilou n’aurait jamais supporté le cousinage professionnel ? Les Guerroudj, Yacef, Azzedine et autres Drif ont mérité le droit au repos. Leurs armes d’antan devaient rester soigneusement rangées dans des malles fermées à double tour et ne devant ressortir qu’à des occasions commémoratives. Pourquoi diantre nos libérateurs sont ainsi dérangés, bousculés dans leur droit ultra légitime à la quiétude ? Pour un énième raid, une opération contre qui ? Saâdani ! Saâdani Ya Aâdjaba ! Le fait même que ces noms illustres, ces parcours flamboyants soient associés à celui du «génie de Hydr» me met hors de moi, m’horripile et doit faire souffler un vent de colère sur les tombes saintes des compagnons des signataires de la tribune. Ce pays n’a-t-il plus de forces vives capables d’en finir avec la «blague du pompiste» qu’il s’en remette lâchement à des dames et des messieurs âgés, fatigués et déjà repus d’Histoire pour terminer le travail, nettoyer une fois encore la bergerie infectée par la forme la plus virulente de la brucellose, celle de l’argent dévoreur et de l’arrivisme carnivore ? Par quel pervers tour de force, l’homme des petites histoires sonnantes et trébuchantes s’est-il donné aujourd’hui comme adversaires des femmes et des hommes d’HISTOIRE ? S’il vous plaît amis du service correction du journal, gardez-moi le mot HISTOIRE en majuscules. Si en plus, vous avez la gentillesse de le mettre en caractères gras, je ne vous en aimerai que plus, tout en fumant du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.
H. L.
Le 04 Août 2016
Après le Temps des Léopards,
l’époque des hyènes qui voudraient
imposer le silence aux lions !
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Par Hakim Laâlam
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Attaqué de toutes parts, Saâdani promet de
remettre très bientôt les pendules à l’heure.
à l’heure de Paris ?«Il paraîtrait-il» que l’idée ne serait pas totalement dédaignée dans les milieux qui comptent. En fait, dans les milieux qui comptent surtout leurs sous ! Faire voter par les «deux chambres couchées au garde-à-vous» un texte, frère-jumeau de celui déjà promulgué pour les militaires, et qui obligerait au silence les… anciens moudjahidine ! Une sorte d’obligation de réserve révolutionnaire. Et donc, non seulement les anciens lions du Djebel doivent mourir à petit feu mais en plus, «grâce» à cette nouvelle loi, ils mourraient à petit feu, et en silence ! Purée ! Déjà qu’il était difficile de leur faire cracher le morceau sur l’Histoire de la révolution toujours à écrire, qu’en sera-t-il si on les contraint au silence par la force de la loi et des tribunaux siégeant au clair de lune ? Imagine un peu Yacef Saâdi qui donnerait une interview aujourd’hui, dans un média pas très public, et qui le soir même se ferait serrer sur l’autoroute par des 4x4 du régime pour se voir embarqué vers Serkadji et y être emprisonné. En même temps, le gars ne serait pas trop dépaysé dans ce pénitencier, ni dans le quartier qu’il connaît comme sa poche en jean américain véritable ! Ne riez pas ! Ne rient que les inconscients et aveugles qui riaient déjà de l’éventualité «totalement improbable» de la mise sous les verrous du général Benhadid. Mon Dieu ! Là, maintenant, vous savez à qui je viens de penser ? A Gillo Pontecorvo ! Oui ! Le réalisateur de «La Bataille d’Alger». Imaginez que de là où il se trouve, ce bon vieux Gillo, on lui annoncerait que Yacef, Azzedine, Zohra et Guerroudj ont été embastillés à Serkadji ? Le gars il en avalerait sa pellicule en entier ! Rushes y compris ! Ou du moins, s’il est là où je pense que vont tous les illuminés des salles sombres, il se contenterait juste de fumer du thé pour rester lui aussi éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L
Le 06 Août 2016
Ils en rêvent tous !
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Par Hakim Laâlam
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Jeux olympiques de Rio. Des chances de médaille
pour l’Algérie.
Aux échecs ?
Seul, cloîtré dans la pénombre de sa chambre-bureau, le vieux dictateur lit et relit la même information depuis des heures. Craignant pour ses yeux, le majordome a bien tenté d’allumer le grand lustre au centre de la pièce. Mais le vieux dictateur, d’un geste agacé lui signifia de laisser l’espace tel quel et de sortir. Il tenait la feuille de papier entre ses doigts tordus par les rhumatismes et les secrets d’un passé lourd. C’était bien la centième fois qu’il relisait les mêmes paragraphes, sans pouvoir se détacher de ce carré blanc déjà froissé à force d’être trituré. Entre deux lectures nerveuses, le vieux dictateur levait le menton, balayait la pièce d’un regard pensif, fixait un point, nul ne sait lequel, les regards des dictateurs étant aussi impénétrables que leur notion de la démocratie. Puis, il replongeait dans sa feuille et cette information incroyable : «A Zhengzhou, dans la province du Henan, en Chine, des centaines de personnes sont tombées dans un trou géant provoqué par des pluies diluviennes et des travaux de forage à proximité.» Le vieux dictateur se lissait mécaniquement une chevelure-souvenir. Il sentait bien, le bougre qu’il était là, face à un truc complètement inédit, un machin comme aucun dictateur avant lui n’en avait croisé ou vécu. C’est à ce moment précis, dans sa chambre-bureau, en pleine pénombre voulue, recherchée et revendiquée, fatigué, épuisé par ces lectures répétées et les doigts tremblant d’émotion qu’il sut ! Oui, la lumière jaillit autour de lui sans que le majordome n’ait actionné aucun interrupteur. Non ! Les choses s’éclairaient enfin pour le vieux dictateur. Le salut pour lui était dans le trou. Le trou qui avale des centaines de gens d’un coup. D’un trait de bitume fissuré et cassé. Il sonna fort sur le timbre d’appel posé à côté de sa chaise. Au secrétaire en faction derrière la porte et qui entra aussitôt sonné, il ne donna qu’un ordre : «Amenez-moi sur-le-champ les plans de tous les grands chantiers des grandes villes». Le vieux dictateur semblait à présent quelque peu apaisé. Ses mains tremblaient moins. Son regard ne parcourait plus nerveusement les murs de la pièce. Il se surprit même à sourire doucement. Désormais, le vieux dictateur pouvait compter sur un ami nouveau. Un allié inattendu. Le trou géant qui avale les gens.
Rasséréné, le vieux dictateur se permit même quelque chose qu’il n’avait pas osé faire depuis longtemps.Il se cala bien au fond de son fauteuil, et fuma du thé pour rester
éveillé à son… bonheur qui continuait.
H. L.
Le 07 Août 2016
Le Galaxy, le monde et nous !
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Par Hakim Laâlam
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JO de Rio. Foot. Après leur défaite face au Honduras,
les Verts ont promis de se rattraper aujourd’hui face
à… l’Argentine. A mes yeux, les P’tits Fennecs ont
d’ores et déjà décroché la médaille d’or de…
… l’humour noir !J’étais en train de lire la fiche technique du dernier-né de Samsung, division Mobiles, le Galaxy Note 7 lorsqu’un «ami» m’a appelé pour me narrer comment les Mouhafadhate FLN, telles des divisions blindées, avaient été sommées de quitter leur cantonnement et d’aller sur le champ de bataille défendre le Frère Saâdani, attaqué par une patrouille de vétérans au nombre de 14. Ou d’un nombre avoisinant, ce genre de chiffres n’étant jamais totalement stable longtemps. Mon Dieu ! Je salivais sur les fonctionnalités nouvelles de ce petit bijou – pas si petit que çà, puisque sa diagonale d’écran flirte avec les 6 pouces —, m’extasiais sur la reconnaissance par l’iris, lorsque j’ai «déplané» et atterri bien malgré moi dans le quartier de Hydra et ses caves à intrigues. Oh ! Je ne la joue pas avec mon histoire de Galaxy Note 7. Mais c’est juste que la distorsion est toute là, dans cette «juxtaposition des préoccupations». D’un côté le Note 7, le monde qui bouge, qui avance, qui innove, qui invente, qui améliore, qui facilite la vie et crée de la richesse, certes encore inégalement répartie, mais en crée tout de même. De l’autre, la nuit glaciale. La Nuit au Musée IV ! Le retour vers l’âge fossile, sans même les dessins sur les parois des grottes, sans les gravures rupestres. Deux planètes. Ou plutôt une planète, celle de la civilisation. Et une exoplanète à la trajectoire de plus en plus en folle, comme si elle cherchait à rejoindre des temps insondables, ceux du big bang, pour s’y désintégrer. La phrase qui va s’aligner, là, immédiatement et que vous lirez si vous me faites l’honneur d’accorder quelque intérêt à mes pitreries quotidiennes, cette phrase va vous déprimer. Tant pis ! Je ne sais pas «bisounourser» le décor ! Donc, je me lâche : lorsque je croise aujourd’hui, chez moi, en Algérie, un jeune couple qui se promène avec un enfant dans une poussette, je les vois déjà… morts ! Oui, morts ! Vides d’avenir. En direction du caveau, au lieu de marcher vers la vie et ses bonheurs futurs. Saâdani et «son» FLN – mais pas que — ont confisqué nos vies pour remplir les leurs ! Et ils croient régner sur un peuple soumis, alors qu’ils n’ont plus affaire finalement qu’à des hères, des zombies errants, dévitalisés. Ailleurs, dans le monde du Galaxy Note 7, les voitures volantes font déjà leur apparition. Ici, dans le marigot aux crocodiles antédiluviens, c’est tout juste si nous sommes encore autorisés à boire dix minutes une eau saumâtre, avec la peur au ventre de nous faire happer par les mâchoires des sauriens. Cet ami n’aurait pas dû m’appeler pour me narrer les péripéties «incroyables de l’encore plus incroyable Monsieur Ammar». Cet ami aurait dû juste fumer du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continue.
H. L.
Le 08 Août 2016
Atchoum !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Nouvelles normes d’étiquetage bientôt en
vigueur. Saâdani non concerné. Il est déjà aux
normes…
… N.F !Pourquoi nous, Algériennes et Algériens sommes toujours exposés aux rhumes, aux coups de froid et aux grosses angines ? J’ai maintenant la réponse ! Attention ! Il ne s’agit pas de supputations, d’hypothèses farfelues ou de thèses de plumitifs non vérifiables. Non ! Ce que j’avance est scientifiquement prouvé. Le peuple algérien est particulièrement exposé aux variations de température, se chope facilement des rhumes et des bronchiolites parce qu’il est toujours entre… deux portes. Dans un couloir, à attendre. Donc livré aux éléments. Prenez ces titres, parmi lesquels ceux du Soir d’Algérie, qui se demandaient il y a quelques heures à peine si l’Algérie avait quelque bénéfice à tirer à quitter la Gzale, la Grande zone arabe de libre-échange. Les experts sont partagés. Il y a ceux qui conseillent de sortir de la Gzale. Ceux qui préconisent au contraire de rester dedans. Et enfin ceux, majoritaires, qui pensent qu’il faut temporiser et rester dans le couloir, ou dans le vestibule menant à la Gzale. Forcément, un couloir ou un vestibule ouvert, vous vous attrapez tous les virus dont l’appellation se termine par «Um» ou par «Ite». Même chose pour l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce. Là, l’Algérie a battu un record. Je ne sais plus depuis combien d’années, voire de décennies, notre pays reste aux portes de l’OMC. Dans ce foutu couloir traversé et secoué par les vents, des vents souvent contraires, et provoquant les plus méchantes grippes. Je rentre à l’OMC. Je ne rentre pas à l’OMC. Au bout, c’est pas sorcier, Atchoum ! Verveine, mouchoirs en papier et paracétamol ! Au fil du temps et des couloirs qui le composent, nous avons décroché un titre, une sorte de label. On nous désigne par les initiales «P.C». Peuple des Couloirs ! D’ailleurs, les autres peuples qui eux sortent franchement de l’OMC, de la Gzale ou de quelque autre organisme international ou au contraire y rentrent, ont pris l’habitude de nous voir là, plantés bêtement à l’entrée des bâtiments. Les plus sensibles à notre drame, les plus charitables nous tendent parfois un mouchoir, voire des sachets de tisane à infuser. Les autres ? Ils passent vite leur chemin, en… coup de vent, et pour les plus téméraires, ils nous conseillent discrètement, entre leurs dents, de fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 09 Août 2016
La culture de la dignité est une fleur
presque aussi rare que le lotus !
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Par Hakim Laâlam
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Grosse frayeur sur un vol d’Air d’Algérie après
qu’un de ses appareils est…
… arrivé à l’heure !L’Empereur du Japon, Akihito, 82 ans, s’est adressé à son peuple à travers une vidéo. C’est déjà un fait rare. La dernière fois que l’Empereur a parlé à son peuple, c’était après la catastrophe de Fukushima. C’est dire si l’adresse vidéo de Akihito était importante. Dix minutes durant, le Japon s’est arrêté de vivre. L’activité a cessé. Et tous les sujets de sa majesté l’Empereur ont suivi cette intervention, l’homme étant considéré là-bas comme un Dieu vivant, un être céleste, hors temps. Et qu’a dit l’Empereur du Japon aux Japonaises et aux Japonais ? Qu’il était fatigué, qu’il se posait de sérieuses questions sur ses capacités physiques à poursuivre sa mission, laissant entrevoir avec beaucoup de subtilité la solution possible, l’abdication. Sauf qu’au Japon, le mot «Abdication» est tabou. Akihito a juste suggéré de manière quasi subliminale cette issue. Sans jamais prononcer le mot. L’Empereur a cependant clairement dit qu’il était temps que son pays modifie la loi qui oblige l’Empereur à rester sur le trône jusqu’à sa mort. Je ne sais pas sur quoi va aboutir tout ça. Le Premier ministre nippon a dit suivre attentivement les attentes de l’Empereur. La droite conservatrice a laissé entendre qu’elle s’opposerait à un quelconque changement des textes qui régissent le pays et qui obligent l’être suprême, l’Empereur, à rester en poste jusqu’à trépas. Je sais par contre que ça existe. Qu’est-ce qui existe ? M’enfin ! Un Empereur, un Roi ou un Président âgé, usé, fatigué et qui se lève un matin, demande à une équipe de vidéastes de le filmer en train de déclarer à son peuple qu’il n’en peut plus, qu’il est au bout du rouleau et veut partir dignement. Ce n’est donc pas incongru. Déplacé. Irresponsable. Voire impossible. C’est même fort possible. Au Japon. Pourquoi je vous parle du Japon, aujourd’hui ? Je ne sais pas ! Peut-être parce que tout le monde parle de Rio en ce moment et des Jeux olympiques. Et que moi, je commençais à en avoir un peu marre de tout ça. L’or, l’argent et le bronze. Surtout l’argent, en fait. J’avais envie de parler d’autre chose. D’autant plus qu’au Japon, il paraît que l’on peut même s’isoler dans certains monastères shintoïstes, juste pour y fumer du thé en paix et rester éveillé au cauchemar qui continue.
H. L.
Le 10 Août 2016
Après les portes des APC
et des daïras, souder les frontières ?
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Par Hakim Laâlam
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Dernière minute ! 14 personnalités françaises
signent dans Le Monde un appel dans lequel elles
demandent la libération de…
… Neuilly-sur-Seine du joug
de Saâdani !
«Qualitativement», je pense que nous venons de franchir un cap, de monter en grade. Avant, les émeutes et la colère sociale, c’était une route coupée, une porte de mairie ou de daïra soudée à l’arc pour en bloquer l’accès. Là, on s’améliore ! J’apprends que des Algériens vivant dans la bande frontalière avec la Tunisie, au niveau du poste de Rous El Aoun ont hermétiquement bloqué l’accès aux Tunisiens. Motif ? La fameuse taxe de passage imposée aux Algériens, mais dont les Tunisiens seraient exonérés. Je ne rentre pas dans l’analyse technique de cette taxe dite à deux vitesses par les «fermeurs de frontières» algériens. Par contre, je reste perplexe devant cette possibilité que je découvre en même temps que vous de voir une frontière du pays fermée par des hommes en colère. Je pensais que l’ouverture et la fermeture d’une frontière restait une prérogative exclusive de l’Etat souverain. Je pensais le pouvoir des émeutiers limité au tronçon de route communale coupée, voire à la portion d’autoroute Est-Ouest barrée de pneus brûlés. Naïf comme je suis, je pensais aussi les émeutiers made in DZ en mesure de fermer une discothèque, un bar, un «Mal’ha» comme disent mes confrères de la presse en arabe. Je ne m’attendais pas à voir ce pouvoir étendu à la capacité de sceller à double tour une frontière entre deux Etats souverains, dotés chacun d’une armée, d’une gendarmerie, d’une police et d’une justice travaillant de jour comme de nuit ! Pourtant si ! La réalité est là ! Purée ! On est mal, on est très mal comme le dit si bien la pub ! Comment expliquer à l’ONU et à sa commission chargée de la libre circulation des personnes sur terre que, chez nous, une poignée de mecs a abaissé de force la barrière entre nous et la Tunisie, un «pays frère» ? Et puis, surtout, quelle sera la prochaine étape, après celle de la fermeture des frontières terrestres ? Fermer l’espace aérien en y brûlant des pneus sur des nuages d’incertitude ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 11 Août 2016
Tiens ! Soudain-Tout à coup, la météo
ne serait plus favorable ?
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Par Hakim Laâlam
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Dans le cadre des mesures d’austérité et
conformément aux recommandations du
gouvernement en matière de lutte contre la crise,
retour anticipé…
… à Alger de la délégation olympique algérienne.
Bravo les p’tits !Et là, aujourd’hui, alors qu’il fait beau, que le ciel est bleu azur, on vient nous dire qu’il faut prendre très au sérieux les alertes, les alarmes, les warning de la Banque mondiale qui affirme dans son dernier rapport que «l’Algérie, en 2018, va subir de plein fouet les conséquences de la baisse drastique de ces réserves de change» ? M’enfin ! Le fouet, nous l’avons sorti du placard à fouets et à balais depuis des lustres ! La menace de banqueroute, nous l’avons affichée sur la devanture de cette chronique depuis des années, déjà, nous faisant traiter au passage d’«oiseaux de mauvais augure» de «pessimistes voulant pousser tout le pays à la dépression et au suicide » ou encore de «salauds à la solde de la main, du pied et du reste du corps de l’étranger maléfique et malfaisant ». Alors, les cocos, les présentateurs de météo tout le temps belle et calme, il est où votre optimisme béat et jouissif ? Pourquoi soudain ce jaune cireux sur votre visage naguère bronzé et reposé ? Allons ! Allons ! Que peut-il nous arriver, à nous peuple «élu» ? Rien, bien sûr ! Nous avons la Sainte Baraka. Même les oiseaux porteurs de maladies graves évitent et contournent notre espace. Les nuages radioactifs s’arrêtent pile net à nos frontières, s’excusent de toutes leurs mauvaises molécules contrites de s’être approchées d’aussi près et décampent vers d’autres cieux moins bénis que les nôtres. Je ne suis pas d’accord avec ce défaitisme malsain et surtout subit. Il suffit juste de continuer à croire en notre belle étoile. Celle que vous brandissiez à notre figure tout le temps. Il suffit de bourrer nos poches de talismans, de H’rouz et autres pattes de lapin hallal, et vous verrez. Tout se passera comme vous nous l’avez toujours promis. C’est-à-dire très bien, plus que bien et au-delà même du bien dans ce pays où nous avons encore cette chance inouïe de pouvoir fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 14 Août 2016
Vous avez chanté un demi-siècle ? Dansez
maintenant ! Ou mangez des blattes !
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Par Hakim Laâlam
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Selon un rapport américain, les Algériens seraient
antisémites. C’est archi-faux ! C’est même
complètement idiot de dire ça ! Nous n’avons
absolument rien contre les juifs…
… Hacha Dine Mohamed !
Août 2018. Quelque part, dans Alger affamée. Un chat vient de manger un chat. Et je guette le chat «chativore» pour le manger à mon tour. Je n’ai pas mangé depuis trois jours. Depuis que je suis tombé sur un centre d’enfouissement de déchets et de nourriture avariée d’un ancien hypermarché «Uno», datant de fin 2016 et n’ayant pas été recensé par le responsable du cadastre, lui-même dévoré par le chef de service du contentieux de la wilaya, en mars 2017. Le chat se méfie. Il a dû me sentir. Pourtant, depuis que je mange un jour sur rien, je ne sens plus. Sauf peut-être des pieds. Mais là, c’est stratégique. Je sens volontairement des pieds, pour attirer les rats. Les rats ont un odorat extraordinaire. Leurs narines peuvent capter les «effluves» se dégageant d’entre mes orteils à des kilomètres. C’est là qu’ils tombent dans mon piège. Un licou fait de mauvaise ficelle, mais qui tient encore. C’est bon, le rat ! Mais le chat, c’est moins musqué ! Et puis, par coquetterie, j’ai envie d’améliorer un peu mon ordinaire rat par du chat. Celui que je chasse a visiblement compris le côté pas naturel du tout de la présence de cette ficelle juste devant ma grotte. Il s’éloigne ! P… de chat ! Et en plus, en 2018, ils ont toujours sept vies. En 2018, tout le monde a tout perdu en Algérie, le pays est en famine comme l’a prédit le FMI, comme l’a promis la Banque mondiale et comme l’avait laissé entendre Slimani en marquant son dernier but pour le Sporting avant de se reconvertir dans le Fado, mais les chats, eux, ont gardé cette faculté de bénéficier de sept longues vies. Je reste seul au fond de ma grotte. Je vous ai déjà parlé des blattes ? En 2018, elles ont mué. Leur carapace s’est endurcie, pour mieux faire face aux prédateurs. Mais y a toujours moyen de contourner cet obstacle, cette armure. En tirant d’un coup sec sur les deux pattes arrière des blattes. Tout le corps vient ensuite. Les blattes, c’est moins bon que le rat.
Encore moins bon que le chat. Mais c’est hyper-vitaminé.
Et ni le FMI, ni la Banque mondiale, encore moins Slimani n’avaient prévu que
la population des blattes et cafards triplerait en Algérie à l’aube de 2018.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 16 Août 2016
Un jour normal à Sidi-Zinzin !
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Par Hakim Laâlam
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Suspension d’un maire PT par le wali d’Alger.
Louisa Hanoune dénonce un…
… Kouba !
- Pourquoi, diantre, avoir bloqué l’accès à votre commune ?
- Parce que nous protestons contre son enclavement !
- Nous sommes l’autorité locale. Laissez-nous accéder au village, afin que nous puissions trouver une solution à votre problème.
- Pas question ! L’accès restera bloqué, fermé tant que nous ne bénéficierons pas d’aménagements permettant de mieux nous desservir, de chemins d’accès dignes de ce nom.
- Mais comment voulez-vous que nous puissions résoudre votre problème d’isolement si vous empêchez que l’on accède à vous ?
- C’est votre problème ! Pas le nôtre ! Nous, nous ne voulons qu’une chose simple : être reliés au reste de la région.
- Pour ça, il faut lever votre barrage, débarrasser l’entrée du village des barricades qui l’obstruent.
- Non ! La route coupée restera coupée jusqu’à nouvel ordre !
- Mais l’ordre, c’est nous ! Et nous avons reçu ordre de prendre en charge vos doléances. Pour ça, il faut que nous puissions accéder à la place du village.
- A d’autres ! C’est ce qu’avait dit le maire avant vous. Il est entré. Il s’est enfermé dans la mairie. Et depuis, nous sommes sans nouvelles de lui.
- Quoi ? Le maire est enfermé dans l’APC depuis la dernière élection ?
- Tout à fait !
- Et vous n’avez pas peur qu’il lui soit arrivé malheur, qu’il soit mort entretemps, de faim, de soif, d’inanition ou pis, d’ennui villageois ?
- On n’en sait rien ! Et on ne veut pas savoir. Juste après son élection triomphale, nous avions soudé sa porte pour protester contre le non-bitumage de la seule route qui mène au village.
- Mon Dieu ! Mais c’est inhumain de faire ça à ce pôv’homme ! C’était quand, la dernière fois que vous l’avez vu en vie ?
- Le jour où nous avions brûlé l’arrêt de bus qui ne servait à rien, puisqu’aucun autocar ne passe par le village depuis le référendum d’autodétermination, en 1961.
- Et là, quand il vous a vus brûler l’arrêt de bus, il a dit quoi ? Il a fait quoi ?
- Il n’a rien dit ! Il s’est juste assis sur le balcon de la mairie et a fumé du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continuait.
H. L.
Le 17 Août 2016
Mourir pour des idées, d’accord,
mais de mort lente, SVP !
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Par Hakim Laâlam
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Jean-Pierre Chevènement ? Faut vraiment
qu’il se…
… fasse plus discret !Je ne sais pas pour vous, mais moi, la Banque d’Algérie vient vraiment de me rassurer. La Banque Mère de mon pays chéri a démenti les assertions de la Banque mondiale qui affirmait, il y a quelques jours, que nos réserves de change allaient vite s’effondrer d’ici 2018. Non ! a dit la Banque d’Algérie. Les réserves de change vont certes baisser, mais moins vite que prédit par la Banque mondiale. Chic alors ! Youpi serais-je même tenté de
crier : nous allons mourir de faim, mais moins rapidement que prévu par les analystes de la Banque mondiale. Nous allons crever, mais à plus petit feu qu’annoncé par les Grands Argentiers du monde. Ça me rappelle la chanson de Brassens, «Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente» ! Donc, si je comprends bien, nous allons avoir cette chance inouïe de voir venir la mort, de constater qu’elle prend possession de nos corps, qu’elle s’y installe et qu’elle va – la perverse — prendre tout son foutu temps pour nous faucher. Le bol, tout de même ! Nous aurions pu être pris par surprise, en traître, par la mort, attaqués soudainement et achevés sur le coup. Une mort expéditive, sans gloire et sans postérité. Là, non ! Nous vivrons minute après minute notre calvaire. De longues minutes. De longs jours. De longues années, peut-être. Bien sûr que certains parmi nous, les plus couards, les petites natures, les cocottes en papier vont se plaindre que la mort ne fasse pas son boulot plus vite, vont implorer de crever plus rapidement afin de moins souffrir. Mais ceux-là ne méritent pas une Banque d’Algérie comme la nôtre. Ne méritent pas un pays comme l’Algérie. Ce ne sont finalement que de vulgaires suicidaires, des poltrons incapables de résister à la douleur et au mal. T’fou sur eux ! Quant à moi, grâce à cette annonce triomphale de la Banque d’Algérie, je savoure déjà l’enfer qui va s’abattre sur nous. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 20 Août 2016
Fabriquons nos propres échelles et nous
monterons alors plus vite au 7e ciel !
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Par Hakim Laâlam
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Saâdani à La Mecque. De tous les hadjis algériens qui sont
là-bas, je trouve que c’est Ammar qui le porte le mieux…
… le bracelet électronique !Coup sur coup ! Deux rapports sur l’Algérie. Le premier, signé du très sérieux magazine britannique The Economist et qui classe Alger parmi les 10 villes les moins vivables au monde. Et le second publié par l’organisme international «Reputation Institute» et qui nous donne la 16e place dans le «hit-parade» des pires destinations touristiques au monde. Mon premier réflexe, un réflexe patriotique bien évidemment, a été de tourner et de retourner les feuillets de ces deux dépêches pour tenter de déceler les empreintes que des mains de l’étranger malfaisant auraient laissées dessus. On ne sait jamais, ça peut toujours servir pour riposter le cas échéant, et même si le cas refuse d’être à échéance ! De toutes les manières, et même si les autorités de mon pays sont trop fatiguées pour répondre à ces énièmes rapports, vu que les pôv’ passent leur temps, si précieux, à répondre à un tas de rapports méchants du même acabit, moi, je réponds ! Alger parmi les 10 villes les moins vivables au monde ? C’est injuste d’affirmer cela. J’en parlais justement tout à l’heure avec un ami du quartier qui vend du maïs qu’il grille lui-même sur un feu d’arbuste arraché au bosquet à proximité, sur le bord non goudronné de la route défoncée menant à notre cité ouverte aux quatre vents, et il a, lui aussi, dénoncé ce classement abject. J’ai acquiescé en croquant à belles dents dans un épi de maïs encore brûlant et fleurant bon les gaz d’échappements des voitures passant en trombe à quelques centimètres à peine de l’échoppe sauvage de mon pote. L’Algérie au rang 16 des pires destinations touristiques dans le monde ? Calomnies ! Comme me l’a affirmé cet autre ami, maître de rang dans un grand groupe hôtelier avec qui je partageais sa pause-déjeuner entre 12 h et 17 h. C’est dire si nous avons eu le temps, autour d’un superbe kebab avalé dans un réduit de 9 mètres carrés greffé aux murs de la cité, de discuter sérieusement du sujet, et de conclure surtout - à l’unanimité gluante de graisse de veau de nos sandwichs - à l’ignominie de ce rapport qui nous classe si mal dans l’échelle touristique mondiale. Non ! Assurément, il faut se méfier des échelles. Pour une raison toute simple : nous ne les fabriquons pas nous-mêmes ! La solution, ça serait de développer l’industrie de l’échelle en Algérie. Des échelles made in bladi. Et là, du coup, nous serions très bien notés sur les échelles sorties de nos propres usines. Enfin, je crois. Enfin, je pense. Enfin, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 21 Août 2016
Un automne très chaud
selon les statisticiens !
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Par Hakim Laâlam
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Aujourd’hui, que vaut vraiment l’Union du Maghreb ?
30 dinars tunisiens !J’ai consulté une foultitude de sites spécialisés en prévisions météo. J’ai même appelé deux ou trois potes de Météo-Algérie qui, en plus de me gronder pour ne pas avoir demandé de leurs nouvelles depuis des lustres et des lunes, ont tout de même eu la gentillesse de me confirmer ce que j’avais déjà lu sur le net : on ne peut pas faire de prévisions du temps fiables, réellement fiables au-delà de cinq jours. Six à tout casser ! Et là, que suis-je en train de lire dans vos journaux, entre autres dans la Une de votre quotidien préféré, Le Soir d’Algérie ? Que la rentrée sera chaude, très chaude, extrêmement chaude, voire carrément bouillante. Très cartésien, je prends alors mon calendrier, je consulte la date de la rentrée et je reste perplexe : le retour officiel de vacances d’été a été fixé à la première semaine de septembre. La rentrée scolaire aura lieu le 4 septembre selon la ministre de l’Education nationale, quelqu’un de très sérieux et qui n’a qu’une seule parole, la parole d’une femme dans ce pays valant largement celle de 100 mecs ! Et donc, nous ne sommes que le 21 août. Ça fait loin la prévision, tout ça ! Annoncer une rentrée très chaude début septembre alors que nous ne sommes que le 21 août, ça nous met largement hors des délais scientifiquement indiqués et admis comme les seuls opérationnels par tous les météorologues de la planète en fusion. En clair, nous dépassons les 5 à 6 jours ! Comment a-t-on pu s’engager aussi légèrement dans ce genre de prédictions ? Sur quels critères a-t-on annoncé une rentrée extrêmement chaude ? C’est un ami statisticien qui m’a donné la réponse. Après m’avoir lui aussi engueulé parce que je ne l’appelle que lorsque j’ai besoin de sa science des chiffres. Et donc, cet ami m’a révélé que sur les 45 dernières rentrées successives en Algérie, le climat a été très chaud, voire brûlant certaines années. Ainsi, me voilà rassuré ! L’honneur et la probité des météorologues sont saufs. Grâce aux statisticiens. Qui a dit que les sciences et le savoir étaient en perdition en Algérie ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 24 Août 2016
La ferme !
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Par Hakim Laâlam
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Jeux olympiques ! A Rio, l’Algérie a reculé à la 62e place.
C’est pas grave ! D’autant plus que 62, c’est un…… bon chiffre pour les Algériens !
Je sais que la loi a été votée par l’APN. Donc, elle existe ! Oui, elle existe cette disposition qui oblige les militaires à l’obligation de réserve, au silence. Et dans ce cadre, même si ça déborde légèrement du cadre, si ça peut sembler baver un chouia hors du cadre, j’aurai tout de même une requête à faire aux législateurs du Palais. Une demande humble. Limite, un service perso ! Wallah que ce n’est pas grand-chose. Se pourrait-il que cette loi dite du « silence » soit… étendue ? Oui ! Oui ! Je sais que cet espace des fumeurs de thé est censé être celui des demandeurs de plus de libertés, le contraire d’un endroit où l’on revendiquerait le silence imposé, la muselière. Mais une fois, juste une fois, j’aurais tellement aimé qu’une loi privative de parole soit étendue à une autre catégorie professionnelle que les bidasses. Qui ? Les responsables du sport algérien. A tous les niveaux dits d’excellence, mis à part le ministre qui, lui, arrive à peine Place du 1er Mai et n’a donc objectivement aucune responsabilité directe dans cette bouillabaisse. Parce que ces dernières heures encore, j’ai lu des interviews fleuves de plusieurs d’entre ces lumières du sport algérien. Sans gêne. Sans hach’ma. Avec un visage «m’kessdar», blindé et à toutes épreuves de l’humilité, ils ont donné leur avis sur Rio et la participation algérienne aux Jeux olympiques qui viennent de se clore. Ils ont osé des analyses. Ils ont «lâché» des jugements. Ils ont émis des théories. Ils ont roté leur immense satisfaction à nos faces ahuries. Ils se sont gratté le nombril au sang. Ils ont battu des records d’indécence. Ils ont décroché des médailles d’or et même de platine précieux dans la discipline du Culot sans Obstacles. Alors oui ! Juste pour ces bavards impénitents, une loi leur imposant le silence. Seulement le silence. Au minimum le silence. Et je me refuse à entrer dans cette supposée «guerre des clans» qui minerait l’athlétisme et le sport algérien. Non ! Je souhaiterais bark que des gens qui sont aux commandes d’un tel fiasco, d’une déroute pareille soient «imposés» à la taxe silence. Je ne sais pas vous, mais si j’avais été dirigeant du sport algérien depuis des décennies, comme beaucoup d’entre ces bavards, si j’avais promis à la veille de chaque olympiades des résultats probants, comme l’ont fait et le font encore beaucoup d’entre eux, et qu’au bout, à la fin, à mon retour à Alger, je n’ai que cette marmelade infecte à déposer au pied de mon avion chèrement affrété, la moindre des choses que j’aurais fait, c’est de déclarer officiellement mon vœu de silence, comme le ferait un humble prêtre. De m’éloigner définitivement des stades et des compétitions. De disparaître pour le bien du sport et de l’Algérie. Je me la fermerais, enfin ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 25 Août 2016
À louer ou à vendre !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie. Economie. Face à l’accumulation des points
noirs, la solution ultime :
Biactol !
L’officialisation, ces dernières heures, par le consortium espagnol INDRA de l’accord signé avec l’Algérie pour mieux gérer notre circulation et notre éclairage public dans la capitale m’a mis dans un état d’épuisement total. A plat ! Impossible de bouger le moindre petit doigt. Ni de penser ni de réfléchir. D’ailleurs, il va peut être me falloir, à moi aussi, signer un accord avec quelque consortium étranger, une firme d’un autre pays pour qu’elle gère mieux ma pensée, réfléchisse à ma place et rédige mes trente lignes quotidiennes. Purée ! 54 ans d’indépendance pour en arriver là. Ce sont les Espagnols qui vont nous dire comment mieux circuler ! C’est l’Espagne, pays en crise profonde, pays déchiré par le chômage et le déficit, qui va nous expliquer comment mieux nous éclairer. La descente aux enfers continue donc. Et quelque part, ce n’est que la suite logique dans un pays en «délégation jachère». N’avons-nous pas sillonné le monde pour monter une équipe nationale de foot constituée de garçons ayant quelques traces génétiques algériennes même lointaines, parfois incertaines ? Plus d’un demi-siècle après le départ de la France, le constat est là : nous ne savons pas gérer un carrefour, concevoir un sens giratoire sensé et installer des feux tricolores efficaces. Je ne sais pas vous, mais ça, ça me réduit à néant. Il y a un demi-siècle, l’Espagne était un pays sous-développé, fuie par ses bras valides et au bord d’un gouffre sans fin. Aujourd’hui, nous leur donnons de l’argent pour qu’ils guident nos pas et nos pneus sur des routes et autoroutes construites par des Chinois, des Italiens et des Japonais. Comme on apprendrait à des enfants sauvages, longtemps oubliés dans la jungle, les règles de la vie et de l’urbanité. Quelque société étrangère, quelque firme de par le monde aurait-elle l’extrême amabilité – ou juste le concours commercial de terminer à ma place cette chronique ? Je ne le puis plus. C’est à peine si je peux encore fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 1 Septembre 2016
Halte au racisme
antivieux !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! A l’approche de la fashion-week marquant le lan-
cement officiel de la collection automne-hiver, très forte
demande sur le…
… burkini couleur chair !Oui ! D’accord ! Je veux bien l’admettre ! On en fait des caisses sur les rapts d’enfants. On se mobilise. On crée un système d’alerte-enlèvement. Et tout le toutim. Je ne dis pas le contraire. Je ne peux pas me laisser dire et écrire le contraire. Tout cela est nécessaire. Mais en même temps, pourquoi ne fait-on rien pour les rapts d’adultes ? Walou ! Pas d’alerte-enlèvement pour les adultes. Pas de reportages larmoyants sur les enlèvements des grandes personnes. Même pas le bout du petit bout d’un sujet presse sur une grande personne, une vieille personne disparue. Pourtant, les vieilles personnes qui disparaissent, ce n’est pas une vue de l’esprit. Ça existe bel et bien. Mais on dirait qu’il y a une sorte d’omerta autour de ce phénomène en même temps étrange et terrible. Un gosse disparaît, et c’est tout le pays qui est secoué par une fièvre sans pareille. Un vieux n’apparaît plus de longues semaines, de longs mois, et personne n’en parle. Aucun média ne s’inquiète vraiment que l’un des citoyens de ce pays puisse ainsi être «effacé» des radars de la République. Y aurait-il un premier et un second collège de la disparition ? De l’enlèvement ? La médiatisation pour les mioches ? Et le black-out pour les chibanis ? Ce qui, en soi, serait exécrable. Un racisme antivieux intolérable pour un pays qui se dit musulman et empreint de la culture de la compassion. Qu’on ne s’y trompe pas ! Je ne fais pas dans le «vieuyisme». Je ne racole pas à la sortie des maisons de retraite. Je suis même le premier à verser une larme lorsqu’un enfant tombe entre les mains malfaisantes de kidnappeurs. Mais j’éprouve exactement le même sentiment de révolte et de colère lorsqu’une personne âgée, très âgée, malade, très malade se retrouve, elle aussi, aux mains de personnes malintentionnées, très malintentionnées. Sans même l’aide, le secours et le soutien des médias et de la population. J’en suis tellement retourné de cette ségrégation que je fume du vieux thé de ma réserve personnelle pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 3 Septembre 2016
Gare au Zenga ! Zenga !
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Par Hakim Laâlam
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Violence dans les stades de foot ! En France, c’est plus
grave qu’en Algérie. Là-bas, un Américain a été obligé
d’acheter…
… l’Olympique de Marseille !
«Les autorités gabonaises doivent publier les résultats de la présidentielle bureau par bureau !» Cette déclaration aurait pu émaner du peuple gabonais. Il ne l’a pas formulé en ces termes. Elle aurait pu être celle du candidat de l’opposition Jean Ping. Il ne l’a pas non plus exprimé de cette manière, exactement. Elle aurait pu être l’œuvre de l’ONU. L’ONU n’a pas encore réellement réagi. Elle aurait pu clore un sommet extraordinaire de l’Union africaine. Il aurait été… extraordinaire que l’UA se réunisse aussi vite autour de la question gabonaise. Non ! Cette demande – que dis-je ? — cet ordre de publier illico presto les résultats de la présidentielle gabonaise «bureau par bureau» nous le devons à Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères. Je sais la France plongée jusqu’à l’os dans le bourbier gabonais. Depuis un demi-siècle avec Bongo Père. Et depuis sa succession «assurée» par son fils, avec l’aval de toutes les péniches des bords de Seine ! A la limite, cette histoire gabonaise, aujourd’hui de plus en plus sanglante avec les premières victimes qui tombent autour de l’Assemblée, du quartier général de l’opposition et dans plusieurs villes du pays, m’intéresse en ce qu’elle renseigne sur ce mur sur lequel certains, chez nous, nous mènent droit, à vive allure et sans aucun airbag réel. Nos chers compatriotes résidents des beaux quartiers parisiens nous conduisent très «sûrement» vers une France qui exigera demain, ou après-demain, que les résultats de nos scrutins, législatives ou présidentielle soient publiés quartier par quartier de Bachdjerrah à Bordj-Badji-Mokhtar, au bureau n°22 du point extrême de Tanezrouft ! Nous «reconduisent» devrais-je écrire, car nous l’avons vécu ce parrainage mortifère. Dois-je rappeler les réunions de Mitterrand avec son staff, de nuit, dans un sous-sol de l’Elysée et ses appels fermes, au petit matin, à «respecter l’urne qui a désigné le FIS vainqueur» ? Non, bien sûr ! Comme je ne rappellerai pas, non plus, Chirac arrivant à Alger au lendemain d’une présidentielle et affirmant devant micros et caméras que «ce vote a été libre, démocratique et transparent», alors que le Conseil constitutionnel algérien n’avait pas encore siégé ni officiellement validé le vote. Non, encore une fois. Je nous sais coupables de beaucoup de vilénies. Entre autres celles de faire des misères à l’urne en la violentant de manière vicieuse et éhontée. Mais par-dessus tout cela, oui, par-dessus cela, malgré tout, il y a des vilénies qui me sont encore plus insupportables que la fraude algéro-algérienne. Comme celle d’entendre ou de réentendre Fafa exiger de mon pays de publier les résultats de mes scrutins bureau par bureau. Comment l’expliquer ensuite ? A Ben M’hidi ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Le 4 Septembre 2016
Rencontres du 3e type à Ben-Aknoun !
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Par Hakim Laâlam
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Aïd El Adha ! Le ministre de l’Agriculture table sur un
mouton entre 22 000 et 45 000 dinars.
Avec ou sans airbags ?
Et donc, à l’issue de son bureau national réuni ce week-end, le RND, par la voix assurée et ferme de son patron Ahmed Ouyahia, a affirmé : «Le parti se félicite du climat serein qui a marqué la saison estivale.» Faut que je le retrouve ! Faut absolument que je le retrouve ! C’est l’occasion ou jamais de le revoir. Rencontres du 3e type. Un film magnifique de Steven Spielberg sorti en 1977, avec, entre autres, dans les rôles principaux Richard Dreyfuss, François Truffaut et Melinda Dillon. Avec, aussi, cette si étrange et si prenante bande-son. Vous vous souvenez ? Les trois notes pour communiquer avec les extraterrestres. Je jurerais aujourd’hui, en réécoutant ces trois notes, qu’elles résonnent en fait de trois lettres : Le R. Le N. Et le D ! «Le climat serein ayant marqué la saison estivale» ! Y a que des extraterrestres purs et durs pour te sortir un truc pareil de leur OVNI ! Ils étaient où les p’tits bonhommes verts, en bras de chemise blanche amidonnée pendant le mois de Ramadhan, et la sardine à 800 dinars, et le citron à 1 200 dinars, et la courgette à 250 dinars, et l’oignon à 110 dinars ? Ils étaient où ? C’est à ce moment-là que «l’Entreprise» et Monsieur Spok auraient dû se souvenir que quelque part sur la planète Bleue, il y avait un bout de caillou avec écrit dessus «Maison ! Maison !». Maison Algérie où une seule chose nous a été épargnée, le fait de payer pour respirer l’air ambiant. Ce qui ne nous garantit pas que l’été prochain, nous ne raquions pas pour ça aussi ! «Le climat serein ayant marqué la saison estivale» ! Quand j’entends ces «notes-là si étranges», je n’ai pas assez du mélange de tous les classiques de la SF, les films cultes de science-fiction. Je touille dans une marmite où se mêlent Rencontres du 3e type, E.T et Star Trek. C’est le seul moyen pour moi de décoder les messages apaisants que nous envoie l’OVNI RND ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L
Le 5 Septembre 2016
Flic, un métier pénible !
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Par Hakim Laâlam
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Il paraît que la France nous espionne depuis 2009
grâce à un système baptisé «Babar». Faux ! Paris
nous espionne depuis 1962. Sauf qu’à l’époque, le
dispositif ne s’appelait pas Babar, mais…
Oui-Oui !On a beau dire, le prestige de l’uniforme ! D’accord, ça en jette ! Surtout lorsqu’il est repassé. Correctement repassé. Et que ses couleurs, elles, ne sont pas repassées, défraîchies. Et qu’il est bien porté ! Forcément ! Un uniforme de flic porté par un mec ou une nana avec une bedaine tombant sur les genoux, c’est tout sauf le rêve. Même chose, dans l’autre sens. Un uniforme endossé par un malingre pesant à peine 45 kilos, rangers comprises, c’est un peu juste ! Non ! L’uniforme, c’est un tout. Et quand ce tout est là, c’est prestigieux. Sauf que depuis un moment, l’uniforme à lui seul ne suffit plus à créer réellement la vocation. Prenez ces dernières heures et la vie de flic de stade. Mon Dieu quel calvaire ! Une première fois, on leur annonce que les policiers affectés jusque-là dans les enceintes sportives, notamment les stades de foot, allaient les quitter, en être sortis. Bon ! Bons bougres, disciplinés comme tout, ils ont bien pris la chose. Même si une affectation au stade, au-delà du maintien de l’ordre, c’est un bon truc. Ça permet entre autres de voir des matchs à l’œil. Malgré cela, les policiers ont accueilli dans leur ensemble la nouvelle de leur retrait avec beaucoup de philosophie. Seulement voilà. A peine leur barda fait, ils s’apprêtaient à quitter les stades lorsqu’un contre-ordre est arrivé : «on stoppe tout ! Leur a-t-on dit. Vous ne partez plus. Vous restez !» Et là, depuis, les flics sont au portail des stades. Entre les guichets d’accès et les tribunes, ne sachant plus s’il faut rester ou quitter les lieux. Imaginez un peu leur situation peu confortable. Dans les courants d’air. Ni à l’abri, sur la pelouse. Ni dehors, dans les fourgons. Juste à l’entrée. J’en ai même vu un, grosse moustache tombante d’ennui et de lassitude, appuyé sur son arme pointée au sol, les sourcils légèrement arqués par l’agacement et qui, si ordre de quitter et contre-ordre de rester dans le stade s’enchaînent encore, va finir par craquer. Je vous en fiche mon billet de stade que lui va craquer ! C’est jamais bon un flic qui craque. Faut vite lui donner du thé à fumer pour qu’il puisse rester éveillé à son cauchemar qui continue.
H. L.
Le 6 Septembre 2016
J’veux la même chose !
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Par Hakim Laâlam
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La France espionne l’Algérie. Ouais ! Et
même que dans certains cas, elle dispose
d’une…
… radioscopie exacte ! Je ne sais pas ce que Sellal a avalé, mais je veux la même chose ! Pas un truc ressemblant. Pas une mixture cousine. Pas un breuvage de la même famille. Pas une pâle imitation ou pis une contrefaçon. Non ! Strictement la même chose. Le truc qu’il a avalé, c’est de la bonne, foi de fumeur de thé invétéré ! D’ailleurs, au lieu de ne s’occuper que d’implantation d’usines de montage de voitures, de téléphones portables, de télés et de machines à laver, nous devrions prioriser des manufactures de production du machin que Sellal a ingurgité juste avant de nous dire que tout allait bien chez nous, et même au-delà du bien ! Vous imaginez si 40 millions d’Algériennes et d’Algériens avaient un accès libre à cette substance miracle, produite ici, M.I.B, Made in Bladi ? La zénitude totale. «Khel’oui !» à crédit pour ceux qui ne pourraient pas s’acheter leur potion cash. Purée ! Les rues du pays seraient alors envahies d’éléphants roses. Des crues emporteraient des habitants du sud du pays en plein été, comme cela s’est produit à Tam, que nous sortirions tous pour fêter ça et remercier la bénédiction divine pour ces merveilleuses inondations. Le Croissant-Rouge serait débordé par l’afflux de nécessiteux en cette rentrée, que nous nous extasierions sur la beauté du graphisme du croissant dessiné sur le drapeau de l’organisme dirigé par Saïda Benhabylès et sur cette chaleur rassurante qui se dégage de ce si beau rouge carmin. Ton voisin de palier parquerait trois moutons sur la terrasse, juste au-dessus de la portion qui surplombe ton appartement et pas le sien que tu lui proposerais d’emmener toi-même ses couteaux chez le rémouleur le jour du sacrifice. Moi, j’te le dis ! Des perspectives nouvelles, exaltantes et enivrantes s’offrent aux Algériens. Pourvu juste que Sellal nous refile un peu de son truc. Ou qu’il souffle dans nos narines. Nous nous chargerons du reste : fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
Le 11 Septembre 2016
Le mouton de Dounia Parc !
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Par Hakim Laâlam
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Bon ! Maintenant que le fastueux Centre des conférences
de Club-des-Pins a été inauguré, que pourrait-on y organiser ?
Un grand forum sur la politique…
… d’austérité !
Officiellement, à Dounia Parc, nous avions un crime. J’écris «officiellement» parce que, jusqu’à ce que l’on me prouve le contraire, le ministre du Tourisme, c’est quelqu’un d’officiel. Moi, je ne suis pas un officiel. Je suis un chroniqueur, amuseur, un saltimbanque. Mais Nouri, lui, est un officiel. Et cet officiel a déclaré devant public, face à large public «à Dounia Parc, nous sommes confrontés à un crime. Un crime au sens propre du terme.» Voilà ! Et maintenant, quelques jours après l’annonce très très officielle de ce crime, il n’y a plus de… crime ! Comme l’a déclaré l’autre très très très officiel, Abdelmalek Sellal. Je mets trois «très» avant le nom du Premier ministre. Parce qu’en grade, il est au-dessus de Nouri à qui je n’avais attribué que deux «très». Et donc, je résume : le 3 «très» a fait disparaître le crime révélé par le 2 «très» ! Pour ne pas chercher d’histoires, pour éviter de faire des misères aux mouches, je pourrais moi aussi conclure que les grades sont aussi faits pour ça ! Un 3 «très» est habilité à annuler un crime annoncé par un 2 «très». Tout le monde serait alors tranquille et irait vaquer à ses tâches domestiques. Comme d’égorger le mouton. Seulement voilà ! Moi qui suis sans grade, je n’égorge pas le mouton. Vous commencez à le savoir depuis ces vingt années que nous nous fréquentons dans cet espace. Ainsi, sans grade et sans mouton à sacrifier, je ronge mon frein et mon os. Et lorsqu’on ronge ainsi tout ce qui est à portée de son dentier usé, on pose la seule question qui vaille d’être posée aux yeux des oisifs comme moi : qui a transformé le crime de Dounia Parc en erreur de frappe ? Qui a dissimulé le cadavre ? Qui a vu la dernière saison de Cold Case ? Oups ! Cette dernière question m’a échappé ! Mais… qu’entends-je ? Qui frappe à ma porte en cette veille d’Aïd ? Bêe ! Bêe ! Bêe ! J’ouvre, et sur quoi je tombe ? Sur un joli mouton bien gras qui tient en son «bec» non pas un fromage, mais ses propres couteaux sacrificiels. Un crime ? Un crime à Dounia Parc ? M’enfin ! Qui a parlé d’un crime à Dounia Parc ? Personne, bien sûr et évidemment ! Le seul crime, c’est celui que je vais commettre dans quelques heures. En égorgeant enfin un mouton dans ma chienne de vie. Un mouton dodu, nourri à l’herbe grasse de Dounia Parc et qui s’est lui-même présenté chez moi. Alléluia, mes frères ! Un miracle ! Que je savoure en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 17 Septembre 2016
Des munitions pour combattre, SVP !
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Par Hakim Laâlam
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France ! Terrorisme ! Vers la généralisation des
centres de déradicalisation dans les…
… crèches et les écoles primaires !
Moi, depuis que H’mimed m’a demandé de défendre l’Algérie sur le Net, je suis gonflé à bloc. Je suis décidé. Je suis déterminé. Et je remercie le frère Ahmed d’avoir prodigué de telles consignes tout empreintes de nationalisme responsable et d’amour pour la patrie sur la toile. Si je pouvais cependant me permettre juste une petite remarque à Frère Ahmed, sans que cela ne puisse susciter chez lui un quelconque doute sur ma volonté farouche de défendre bec et ongles agrippés à mon clavier la Nation glorieuse sur toutes les contrées virtuelles de la toile. Voilà ! Pour combattre les «octets hostiles», pour mener à bien la bataille contre les «Go ennemis», faudrait peut-être penser à nous doter de connexions internet dignes de ce genre de guerres. Avec mes supposés 2 Go domestiques que je paie rubis sur l’ongle à près de 20 000 dinars l’année, qui jouent au yo-yo, qui font mumuse comme des fous sur une montagne russe, flirtant un instant avec les 2000 kbps, puis chutant brusquement à… 512 kbps, c’est comme qui dirait aller affronter les forces hostiles sans gilet pare-balle, voire sans fusil et munitions. Juste avec un bel écusson frappé du drapeau algérien sur l’épaule de ma vareuse, ce qui en soi est magnifique, mais pas franchement efficace face aux tirs adverses. Je serais ce fier, beau et solide soldat de l’internet nationaliste et patriote le jour où aller en agence pour réclamer le rétablissement de mon flux de connexion en interruption quasi permanente ne s’apparentera plus à une corvée, à un moment d’angoisse. Je combattrais généreusement nos ennemis sur Google et même dans la Dark-Sphère lorsque les débits de 2 Go seront considérés comme une ineptie, et automatiquement relevés à 4, voire à 8 Go, sans même avoir à demander son avis à l’abonné ni à lui faire payer ce saut dans le monde d’aujourd’hui. En attendant, Frère Ahmed, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 18 Septembre 2016
La haine du savoir !
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Par Hakim Laâlam
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France. Une maternité évacuée après qu’un nouveau-
né fiché S eut lâché un…
… gaz !Il est symptomatique que les deux ministres ayant subi le plus d’acharnement, de harcèlement et d’attaques d’une violence inouïe depuis l’indépendance aient été et soient deux ministres de… l’Education ! Lacheraf. Benghabrit. C’est fou ! Fou au point que ça ne peut être classé dans la rubrique «coïncidence», encore moins rangé dans le grenier Cold Case. Non ! Il n’y a pas de coïncidence qui tienne. L’acharnement contre Lacheraf hier, et contre Benghabrit aujourd’hui trahit cette «ligne continue», cette «constance mortifère» qui est apposée sur notre peau depuis l’aube 1962, comme une verrue cancérigène ou un tatouage indélébile. Nous avons un problème avec le savoir. Un problème sérieux. D’ailleurs, bien avant que ne se lève l’aube de la libération, il n’y a qu’à se souvenir de ce qu’ont enduré nombre d’étudiants montés au maquis. Comment s’est instaurée autour de certains d’entre eux une méfiance paranoïaque de la part des baroudeurs légitimes. Un véritable «cordon insanitaire» de la marginalisation ! Au point que, parmi ces étudiants, nombre d’entre eux ont ensuite manqué à l’appel, et pas par la seule faute du feu ennemi ! L’indépendance enfin inscrite sur nos frontons, c’est Lacheraf qui a essuyé le feu roulant des successeurs en légitimité historique et religieuse. Il a été lui aussi éliminé. Pas physiquement. Mais c’était tout comme ! Aujourd’hui, Benghabrit est à son tour prise dans un tir de barrage qui dure depuis sa nomination. Avec des pics de pilonnage, comme les épreuves du bac, les concours et, dernier épisode, les manuels scolaires et ces «chapitres magiques» apparus subitement-tout-à-coup ! Il faut abattre Benghabrit. Et non pas seulement parce que c’est une femme. Ça serait une erreur de réduire le «contrat» de son élimination à son seul statut de femme. Abadan ! Tout comme pour Lacheraf, il faut abattre Benghabrit parce qu’elle est porteuse d’un projet de «Société du Savoir» qui, s’il suit son cours… abattra, ou du moins contribuera grandement à abattre l’idéologie islamiste et à lui retirer définitivement la garde exclusive des clés de l’école républicaine. Voilà le contrat ! Les snipers qui ont ajusté Lacheraf sont de la même ADN que ceux ciblant aujourd’hui Benghabrit. Lacheraf, à l’époque, n’a trouvé personne pour dévier les balles assassines. Qui va faire enfin et véritablement barrage et airbag autour de Benghabrit ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 19 Septembre 2016
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De quelle couleur est le cholestérol ?
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Par Hakim Laâlam
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«Saâdani meilleur SG du FLN depuis l’indépendance.»
Zut ! Encore une…
…erreur dans un manuel d’histoire !Les Algériens sont divisés ! Pour la première fois de ma vie, je suis bien obligé de l’admettre. Les Algériens sont divisés. Dieu que ça me coûte de le reconnaître ainsi, l’air penaud et peiné, en prime. C’est que malgré mes dehors coléreux et critiques, il y a un truc auquel je tiens par-dessus tout, dont je suis jaloux maladivement, c’est l’unité de mon «beau pays». Et là, c’est foutu ! Nous sommes bel et bien divisés. Voire même, coupés en deux. C’est dramatique une nation ainsi déchirée en deux parties, au moins. Ça me rappelle la crise des Balkans et le morcellement de cette région. Ça me rappelle aussi l’URSS et l’effritement de son empire en plusieurs entités-pays. Je nous pensais hors d’atteinte de ce genre de syndromes graves. Je nous croyais invulnérables sur ce plan-là, inséparables, indivisibles et indéchirables. Et là, pourtant, je déchante. L’Algérie est férocement divisée. Entre ceux qui jurent que la viande de leur mouton sacrifié lors de l’Aïd a viré au bleu. Et les autres qui rétorquent qu’elle a viré au vert. Deux couleurs. Un même mouton. Deux camps. Et des lendemains incertains. Qui peut me garantir que la stabilité de l’Algérie n’est pas en train de vivre ses derniers instants, ses derniers soubresauts avec cette histoire de moutons virant, un coup, au bleu, un autre coup, au vert ? Comment réconcilier les propriétaires de viande de mouton verte avec ceux dont le frigo regorge encore de gigots bleus ? Et surtout que font les médecins ? Oui ! Que font les médecins qui ne semblent franchement pas concernés par cette guerre des couleurs. Peuvent-ils au moins désigner un porte-parole qui viendrait enfin répondre à la question qui taraude les deux camps en même temps : la viande de mouton verte est-elle plus susceptible d’augmenter notre mauvais cholestérol que la viande bleue ? Et subsidiairement, la viande bleue fait-elle grimper notre acide urique plus rapidement que la viande verte ? Il faut que les scientifiques interviennent vite dans ce débat. Car l’Algérie déchirée, ainsi divisée en deux camps, ne survivra pas jusqu’au prochain Aïd ! Je fume du thé… vert et je reste éveillé à ce cauchemar bleuté qui continue.
H. L.
Le 20 Septembre 2016
Je suis Poutine !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie. Phénomène surnaturel ou invasion extrater-
restre ? Une semaine après l’Aïd, on signale, dans les
rues de plusieurs villes du pays, l’apparition de petits
bonhommes…
… Verts !Tamanrasset ! Quelque part, dans une zone non identifiée, un détachement de l’ANP traque un groupe terroriste. Il est sur le point de lui tomber dessus, de le réduire à néant lorsque… des avions de l’US Air Force bombardent le détachement militaire algérien, causant dans les rangs de l’ANP une soixantaine de morts et presque autant de blessés. Ceci est une fiction. Une fiction, bien évidemment. Pour le moment. Car ceci est l’exact malheureux épisode et drame sanglant vécu par l’armée régulière syrienne, chez elle, en Syrie. Un détachement de cette armée a été anéanti par des tirs de l’aviation américaine. Une aviation commandée, dois-je le rappeler ? — par un prix Nobel de la paix, Barack Obama ! Voilà où les nouveaux Yalta nous ont menés : l’armée d’un pays peut se faire dézinguer chez elle par l’armée d’un autre pays, juste au moment où la première armée est sur le point d’éliminer des tangos, des terroristes. Et ensuite, comme une petite fleur, le commandant en chef des avions ricains charge l’un de ses porte-parole de présenter de vagues excuses, de formuler des explications oiseuses sur une erreur de ciblage. Les Américains se seraient trompés ? Les Américains de la NSA, de la CIA, du Secret Service et des Grandes Oreilles dissimulées même sous le bureau ovale de honte se seraient donc trompés ? De qui se fout la Maison Blanche ? Et encore ! Là, la planète ne vit que sous la terreur d’un prix Nobel, Obama. Imaginez un instant que Donald Trump succède à Barack Obama ? Mon Dieu ! Je prie déjà très fort pour tous nos soldats en opération à Tam et ailleurs, dans notre pays. Le pays Dialna. Et tout en priant, je me surprends à regarder d’un œil attendri un portrait de Poutine. Da camarade ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 21 Septembre 2016
Peine de vie !
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Par Hakim Laâlam
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Les autorités l’ont promis ! L’année prochaine, tous
les moutons seront…
… de la même couleur !Moi aussi je suis contre la peine de mort appliquée aux violeurs d’enfants, aux assassins d’enfants et aux kidnappeurs d’enfants. Non ! La peine de mort, c’est barbare ! La peine de mort ne résout rien comme l’affirment tous les grands, très grands spécialistes pénalistes, sociologues, psychologues, psychiatres et autres éminences grises, très très grises. Les violeurs d’enfants, les assassins d’enfants et les kidnappeurs d’enfants ne doivent pas être punis de mort. Ils doivent, au contraire, être gardés en vie. Coûte que coûte ! Je vais même aller plus loin. Les violeurs d’enfants, les assassins d’enfants et les kidnappeurs d’enfants doivent être prioritaires en matière de recherche médicamenteuse et de traitements. Je m’explique. Dès qu’un médicament ou un traitement est découvert par des équipes de chercheurs, il doit être essayé, testé sur des détenus condamnés pour avoir violé des enfants, les avoir assassinés ou kidnappés. Le moindre espoir scientifique de prolongement de la durée de vie chez l’homme doit aussitôt bénéficier, en premier, aux violeurs d’enfants, aux assassins d’enfants et aux kidnappeurs d’enfants. A peine brevetés, les médocs doivent être convoyés en urgence absolue vers les cellules des prisons où sont détenus les violeurs d’enfants, les assassins d’enfants et les kidnappeurs d’enfants. Et dans le cas où tous ces traitements de maintien en vie, de prolongement de la vie et de gardage en vie des violeurs d’enfants, des assassins d’enfants et des kidnappeurs d’enfants ne donnent pas de résultats probants, et que ces détenus-là sombrent dans la maladie, je plaide alors pour un acharnement thérapeutique ! Oui ! Il faut s’acharner sur les corps des violeurs d’enfants, des assassins d’enfants et des kidnappeurs d’enfants afin qu’ils restent en vie. Même un mince filet de vie, ça m’ira très bien. Tout sauf la peine de mort. Tout sauf la mort pour un violeur d’enfants, un assassin d’enfants et un kidnappeur d’enfants. Répétez avec moi ! Non à la peine de mort ! Pour la peine de vie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 22 Septembre 2016
Une certaine définition du pardon
par un certain Monsieur Gérard !
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Par Hakim Laâlam
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Des erreurs ! Des erreurs ! Il n’y en a pas que dans nos
manuels scolaires ! Prenez le très sérieux dictionnaire
Larousse. A la lettre A, il est écrit que «l’Algérie est une
République démocratique et populaire».
Comme quoi, même
Larousse peut se tromper !«La France a peut-être mal perçu certains aspects et enjeux de la décennie noire en Algérie.» Ce coming-out, on le doit à Gérard Larcher, président du Sénat français, qui recevait l’autre jour son homologue algérien Bensalah. Eh ! Gérard, «la France a peut-être mal perçu certains aspects de la décennie noire en Algérie» faut aller le dire à Katia Bengana ! Pas à moi ! Et puis quel courage dans l’aveu : «certains aspects». C’est quoi, les «certains aspects», mon Gérard chéri ? Parce qu’il faut bien l’expliquer aux enfants scouts de Mostaganem explosés par une bombe dans un cimetière. Ah ! Mon Gérard ! Décidément, la France a le repentir difficile ! Même lorsqu’elle égrène du bout de tes lèvres charnues un semblant de reconnaissance de ses erreurs, elle emmaillote tout ça dans un fatras de couches pour adultes séniles que nous sommes. Certains des aspects de la décennie noire algérienne dis-tu ? Mais mon p’tit Gérard, les cimetières algériens regorgent de ces «certains aspects». C’est même certain, tu peux le vérifier. Tu aurais pu le vérifier lors de ton dernier séjour si les miens avaient eu l’intelligence perfide de t’y emmener en visite. Mais non ! Décidément, les miens ont d’autres préoccupations et leur cœur, pour… certains d’entre eux, vibre plus volontiers au doux clapotis de la Seine qu’à celui de la Mekerra. Que te dire mon Gérard ? Je suis franchement consterné par ce «certains aspects de la décennie noire algérienne». Et encore plus franchement, je me demande même si je ne préfère pas le moment d’avant. Avant que tu ne prononces cette phrase littéralement imbécile et qui souffle comme un vent encore plus mauvais sur nos tombes. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 25 Septembre 2016
Quand on ne sait plus quoi faire avec de l’herbe, on la fume !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie. Encore un scandale ! Le mouton mangé
par…
… Chakib Khelil est mort ! Je sais qu’on n’en mourra pas, très certainement pas. Du moins de manière directe, mais tout de même. Se dire qu’il y a des Algériennes et des Algériens qui sont nés au moment où le problème de la pelouse du stade du 5-Juillet se… posait déjà, ont vécu avec ce problème toujours posé et mal posé et sont morts, enterrés, laissant la pelouse du stade du 5-Juillet en l’état, c’est-à-dire franchement détériorée. Plus crument, il y a des citoyens de ce pays, des contribuables qui, durant toute leur chienne de vie, ont payé des impôts, un IRG d’enfer, et qui n’ont jamais vu la pelouse du stade du 5-Juillet praticable ! Soub’hane Allah ! Encore une fois, je ne dis pas que la balance commerciale de l’Algérie va s’en trouver équilibrée et ses joues plus roses si cette question de la pelouse du 5-Juillet était enfin et définitivement réglée demain, mais quand même ! Pelouse, bark ! Un rectangle d’herbes plus ou moins folles que nous n’arrivons pas à dompter depuis la construction de ce stade, l’enlèvement du revêtement synthétique d’origine et son remplacement sous les «Law’lawi !» par une pelouse dite «naturelle». En gros, «jardina», un jardin, pas une forêt amazonienne dont il s’agirait de soigner l’herbage malade. Eh ben ce bout de gazon, nous n’y arrivons pas ! Ces quelques mètres carrés, nous calons dessus. Des vies durant. J’en viendrais presque à prier de voir un jour ce stade enfin pourvu correctement en revêtement et sur la durée. D’ailleurs, aussitôt le point final mis à cette chronique, je m’en vais rédiger une lettre. Une sorte de testament. Dans lequel j’implore Raouraoua ou son successeur de m’accorder une faveur. Que ma procession mortuaire, le fourgon dans lequel on aura fourré ma viande refroidie, puisse faire un crochet par le stade du 5-Juillet avant ma dernière halte, mon terminus au cimetière. Exaucez ce vœu, Président ! Je vous promets que sous mon linceul, discrètement, sans gêner personne, en guise de remerciement pour ce fantasme enfin assouvi, je fumerai voluptueusement du thé pour rester éveillé six pieds sous terre à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Le 27 Septembre 2016
Qui était là en premier ?
L’œuf ou le démenti ?
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Par Hakim Laâlam
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Rumeurs de plus en plus insistantes sur un remaniement
ministériel imminent. Bakhti Bélaïb remplacé par
un…
[SIZE=5]… Container !
Alors que la terre entière est traversée depuis la nuit des temps par cette taraudante et lancinante question «qui était là en premier, l’œuf ou la poule ?» sur une portion de cette même terre, une poignée d’irréductibles s’est singularisée par une autre question tout aussi métaphysique, existentielle et source de débats intenses : qui était le premier sur terre DZ ? L’info ? Ou le démenti de cette info ? Cette interrogation module d’ailleurs notre mode de vie et notre façon de concevoir la cohabitation sociale. Hier, par exemple, j’ai entendu un président d’APC s’adresser à des administrés ahuris qui ne comprenaient pas que Monsieur le Maire se déclare chagriné par les émeutes ayant éclaté dans sa commune suite à l’affichage des listes d’attributaires de logements. Dans la foule, une main s’est timidement levée. Et le propriétaire timide de cette mimine tout aussi timide a fait remarquer à monsieur le maire que la commune n’a plus connu d’émeutes depuis janvier 2011. Une autre main se voulant la plus neutre possible s’est également dressée et son prolongement buccal, sur un ton se voulant le plus apaisé possible, a fait remarquer au maire qu’aucune liste de bénéficiaires de logement n’a été récemment affichée dans la circonscription. Pour la simple et bonne raison qu’aucun projet de construction n’a été lancé sur les lieux depuis des lustres et des lampes à basse consommation. Interloqué, le président d’APC a promis de remédier à cette situation en affichant le plus vite possible une liste et en appelant à l’émeute. Ce qui a semblé ravir l’assistance. Je dois bien l’admettre, ici, en DZ, les choses vont mieux, nettement mieux depuis que le démenti précède l’info. La décantation est en train de se faire. Les choses bougent. Ce qui nous change de l’immobilisme d’antan. D’ailleurs, ici même, dans cet espace, des aménagements ont été opérés. Ainsi, si le cauchemar continue, c’est parce que vous fumez du thé et que vous restez trop éveillés au goût du maire de votre commune !
H. L.
RAPPEL /LIEN EXTERNE (adresse courriel) non cachés
RAPPEL /LIEN EXTERNE (adresse courriel) non cachés
Concernant (adresse courriel) c'est un oublie.
Le 28 Septembre 2016
Z’avez pas vu Ammar,
je l’ai cherché partout ?
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Par Hakim Laâlam
Affaire des containers frauduleux. Le principal concerné
risque gros.
Bakhti Bélaïb ?
Un pays qui attend la rentrée officielle et politique de Saâdani est un pays qui a un problème. Dans le meilleur des cas, un pays qui va au-devant de graves problèmes. Au pire, un pays déjà en déroute. Heureusement que tout le pays utile n’est pas dans cette posture d’attente de la rentrée de Saâdani. Mais il reste que le «pays médiatique», le «pays politique», «le pays du sachet noir» est aujourd’hui tristement campé sous le balcon d’une villa du quartier dit huppé de Hydra, à Alger, attendant que Si Ammar veuille bien y faire une brève apparition, agiter doucement la main façon reine d’Angleterre, les rassurant ainsi, par ce simple fait devenu événement, «La rentrée de Saâdani». Hallucinant ! Et je vous jure que ce qui est hallucinant ce n’est pas le monsieur, le bonhomme tant attendu. Wallah que non ! A la limite, lui vit un rêve éveillé, boit du p’tit-lait tous les matins et se dit qu’au fond, bien au fond de la cuve à mazout, la vie est parfois belle. Ce qui est hallucinant, c’est le pays. Ce pays en attente addictive de «ça» ! Cette «saâdano-dépendance» est une jauge terrible de vérité sur notre état. Sur notre Etat, aussi. Que l’horloge du temps, accrochée de force sur la place publique par ce régime, s’arrête ainsi, au gré des apparitions et des disparitions du SG auto-élu-par-désignation-édit-royale renvoie de nous la seule image réelle, conforme à notre état, une image hideuse d’une société volée, spoliée de ses repères cartésiens et de ses valeurs conjuguées que sont le travail et le succès. Demain, et ça arrivera plus vite qu’on ne le pense, on nous demandera de guetter la rentrée officielle et politique d’un goéland, d’un caïman ou d’un mug de café, que nous le ferions ! Nous nous demanderions alors à pleines manchettes pourquoi le goéland ou le mug tardent tant à apparaître sur le beau balcon de Hydra. Inquiétant. Psychiquement inquiétant ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 1 Octobre 2016
La légende du pays invulnérable
et les paniqués du dernier quart d’heure !
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[COLOR=#000066]
Par Hakim Laâlam
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Urgent ! Dernière minute. Du nouveau dans le scandale
des deux containers frauduleux révélé par le ministre du
Commerce. Ils ont été retrouvés enfouis à …
…Dounia Parc !
Oh ! Mais que se passe-il donc ? Le patron des patrons qui dit que le gouvernement fait fausse route. Le membre le plus influent de ce même gouvernement qui jure que lui a «appuyé sur la sonnette d’alarme dès que le baril de pétrole avait atteint les 100 dollars». Et nous qui regardons ce lavage de mains à grande eau sans vraiment comprendre. Parce qu’il y a quelque chose de profondément incompréhensible dans cette histoire. Au moins dans son principal épisode. Vous et moi, amis lecteurs, avons une bonne mémoire, n’est-ce pas ? Confirmez-moi alors la chose : c’est bien les mêmes qui s’inquiètent subitement aujourd’hui, qui lèvent les bras au ciel, qui se frappent la poitrine en criant que nous allons tous mourir de faim au deuxième trimestre 2017 qui, en 2016, en 2015, en 2014, en 2013, en 2012, en… - je continue d’aligner les dates ou tout le monde a compris ? - nous traitaient de pyromanes juste parce que nous osions émettre du bout de nos lèvres déjà desséchées par l’angoisse des doutes sur la politique économique suivie ? Ce sont bien les mêmes, yek ? Les identiques qui nous accusaient de nihilisme, de volonté de casser le moral flamboyant de la Nation triomphante. Et là, quoi ? C’est à peine si nous ne nous sentons pas obligés, par compassion humaine face à leur détresse terrible, de sortir nos mouchoirs pour les leur offrir afin qu’il s’y mouchent bruyamment et qu’ils essuient leurs larmes. Dans cet ordre, ou, plus proprement, dans l’ordre inverse, les larmes d’abord, la morve, après ! Comment un pays si serein, si riche, si prospère et si intelligemment guidé et dirigé il y a quelques mois à peine, peut soudainement se retrouver sur la mince margelle du puits sans fin de la banqueroute ? Allons ! Allons ! Amis patrons ! Allons ! Allons ! Amis super-ministres ! Vous allez foutre l’angoisse à tout le monde avec vos prévisions catastrophistes. Vous allez attirer sur nous la scoumoune ! Le pays va bien ! Le pays est blindé. Blindé de tunes et blindé par les zaouïas qui le protégeront jusqu’au bout. Au bout de cette légende d’une contrée voulue par ses dirigeants comme hors du temps. Oui ! De toutes mes forces, je le crie. Il ne peut rien arriver à l’Algérie. C’est vous-mêmes qui nous l’avez juré, juré, et tellement de fois juré. Mais si ! Souvenez-vous. Y en a encore des traces. Notamment du côté du quartier de Mohammadia, à Alger. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 3 Octobre 2016
Le FFS m’a terrifié (r) !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/03/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Des terroristes libyens interceptés par l’ANP à In-
Aménas à bord de 3 véhicules tout-terrain.Des 4X4 ? Moins de 3 ans d’âge ?
Le FFS, par la voix de son premier secrétaire national, nous apprend que l’Algérie est à «un carrefour, se trouve à la croisée des chemins». D’abord, je tiens sincèrement à remercier le FFS pour cette indication capitale, la majorité d’entre nous se demandant tous les jours où va l’Algérie ? Où se trouve l’Algérie ? Et où en est l’Algérie ? Grâce à Monsieur Bouchafa, nous savons maintenant que l’Algérie est à la croisée des chemins. C’est important ! Et pas que pour la science de la cartographie et celle de la géolocalisation. Non ! De manière plus générale, il est sain pour un pays de se situer avec précision, de savoir où il est. Et donc, selon le FFS, nous serions à la croisée des chemins. En soi, il n’y a rien de franchement inquiétant pour un pays, quel que soit ce pays, de découvrir qu’il est à la croisée des chemins, à un carrefour. Un carrefour, un croisement de chemins, c’est une configuration universelle. Les carrefours sont conçus par des architectes et des ingénieurs ayant tous appris leur savoir dans des universités dont les programmes reposent sur une matrice planétaire, elle-même s’appuyant sur trois principes cardinaux en matière de croisement de chemins et de carrefours : l’accessibilité, la visibilité et la fluidité. C’est partout kif-kif ! Sauf, bien sûr, … en Algérie ! Eh oui ! L’affirmation de Bouchafa n’aurait posé aucun problème si ce même Bouchafa avait été premier secrétaire national du Front des forces finlandaises. En Finlande comme partout ailleurs, les croisements de chemins et les carrefours souscrivent tous à la règle de trois décrite plus haut. Pas chez nous. Et du coup, Bouchafa, au lieu de rassurer inquiète. Moi, il m’inquiète pour une raison majeure : je sais par qui ont été construits et réalisés la plupart des carrefours de mon pays ! Et voyez-vous, rien que d’y penser, ça me terrorise tellement que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
[COLOR=#000080]H. L.
Le 5 Octobre 2016
L’apocalypse selon Si Ammar ou le dernier
mercredi avant la fin du monde !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/05/pousse.jpg
[COLOR=#000080]
Par Hakim Laâlam
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Des lots de fromage «Vache qui rit» retirés du marché
parce que présentant des traces de moisissures. Oh ! En
Algérie, si l’on devait …
… éliminer tout ce qui est touché
par la moisissure…
A l’heure où vous lirez cette chronique peut-être que tout aura été englouti, sauf vous et votre journal. Vous aurez alors beaucoup de chance d’être le dernier, l’ultime, le survivant, le Will Smith de la légende ! Car c’est aujourd’hui, ce mercredi, que Si Ammar a promis de tout dire : « Mercredi, je dirai tout ! » a-t-il lancé à une assistance médusée. J’ai donc rédigé cette chronique hier mardi, le soir, à la lumière d’un abat-jour à qui j’ai fait mes adieux. Brave abat-jour qui a été si longtemps un fidèle serviteur, éclairant mon bureau de son halo doux et apaisant. Mercredi, ce mercredi, qui me dit que les abat-jours continueront d’«abajourer» normalement après les révélations promises par Si Ammar ? Je ne sais pas si nous nous reverrons tout à l’heure, au cours de ce mercredi maudit. Je ne sais même pas s’il y aura un jeudi dans le calendrier de l’an 1 après la déclaration de Si Ammar. Je sais que j’aurai des regrets si je ne survis pas à ce mercredi. Oh ! Bien sûr, on s’en tape un peu des regrets lorsqu’on est mort, englouti comme le reste du pays par les révélations «extra-ordinaires» de Si Ammar. Mais je les exprime le mardi ces regrets, pour une hypothétique postérité. Ainsi, par exemple, je regretterai de ne pas avoir assisté à l’entrée en fonction de la 4G. Avoir attendu tellement longtemps et passer aussi lamentablement à côté de la 4G, peuchère ! Je regretterai aussi de louper le e-paiement. Mon Dieu ce que j’aurais aimé payer une fois, une fois seulement, mes factures Sonelgaz et Seaal avec ma carte, ou par virement électronique. Comme le fait régulièrement Si Ammar à la Sonelgaz et à la Seaal de Neuilly-sur-Seine. Comme je regretterai aussi de ne pas assister au jour où les sages de la JSK entérineront définitivement et inexorablement la démission de Hannachi et refuseront sa demande de réintégration en tant que boss du club. Ah ! J’aurai tellement de regrets si je ne survis pas à ce foutu mercredi et à l’apocalypse promise par Si Ammar. Mais par-dessus tout, ce que je regretterai le plus, c’est de ne pas m’être recueilli une dernière fois sur la tombe de Si Larbi. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le 8 Octobre 2016
Entre Saâdani et Nekkaz, je choisis
Michael Cimino !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/08/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
Choquée, traumatisée, terrorisée après son agression
à Paris, Kim Kardashian n’a plus qu’une idée en
tête. Se reposer au calme et en toute sécurité à …
… Alger !
Bon Dieu ! Je me sens dans la peau de Christopher Walken en rade dans un bouge malfamé et qui joue sa vie à la roulette russe. Et contrairement à ce qui se passe dans Voyage au bout de l’enfer, je n’ai même pas De Niro pour venir me tirer de là. Non ! Juste Saâdani qui ne m’offre que deux balles dans le barillet. La sienne. Et celle de Nekkaz ! Choisis ya Aâzrayen ! Voilà où j’en suis aujourd’hui, algérien ! A devoir choisir entre Saâdani et Nekkaz. Ammar ou Rachid. L’argent trouble. Et l’agent immobilier ! P… de choix que celui-là. Il m’aura fallu survivre au GIA pour me voir condamné aujourd’hui à opter pour l’une de ces deux «terreurs», Ammar ou Rachid. T’as juste envie de dire «ya djamaâ, et si ce n’ était ni lui ni lui ? Ni Ammar, ni Rachid !» Qu’on laisse De Niro me sortir de cette impasse, que je quitte ce train qui voyage vers l’enfer et que je me trouve enfin un coin d’Odessa où aucun Ammar ni Rachid ni même Ammar Bouzouar ne viendra troubler la couleur de ma vodka. Peut-on encore vivre son Algérie sans Saâdani et Nekkaz ? Seul un mec comme Michael Cimino peut m’inventer un bout de pays où ça serait possible, envisageable. Mais Cimino est mort le 2 juillet 2016 à Beverly Hills. Beverly Hills où Ammar et Rachid n’ont aucun bien immobilier. Enfin, je crois ! Pourquoi diable des gens ont ce pouvoir terrible entre les mains ? Celui de te pointer un flingue sur la tempe et de te donner quelques secondes pour choisir : c’est moi ou Rachid ! Et ne regarde même pas derrière le rideau, Robert ne viendra pas te sauver de ce dilemme mortifère. Alors appuie sur la gâchette. Ici, ce n’est pas Little Odessa. Ici, la vodka est frelatée depuis 1954. Vas-y ! Appuie et ensuite, peutêtre, si tu as encore un zeste de chance citronnée, tu pourras fumer du thé et rester éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.
Le 9 Octobre 2016
Toufik et Belkhadem espions de la France ?
Et Popeye ? Agent double retourné par le KGB ?
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/09/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Agression contre Kim Kardashian. Que sait-on des cambrioleurs
? Qu’ils ont beaucoup de goût. Ils n’ont pris que
les …
[COLOR=#000080]… objets de valeur ! Même dans un atelier d’écriture fantastique, surréaliste, ça ne passerait pas ! Un mec qui a demandé et obtenu la résidence en France, qui a acheté un bien immobilier luxueux dans la banlieue la plus chic de Paris vient se planter devant d’autres mecs, au cours d’une courte escale en Algérie, pour accuser une … poignée d’autres mecs d’être des «agents à la solde de la France». Toufik et Belkhadem, agents de la France ! Je savais le pays de Hollande dans de beaux draps, en pleine crise de confiance, mais là ! Là, franchement, l’atelier d’écriture ne peut accepter un tel squelette de roman à venir. Depuis Allan Edgar Poe, la nouvelle et le roman fantastiques ont des codes, des règles et obéissent à un seuil minimum de l’entendement humain, sinon, ils en deviendraient totalement incompréhensibles, et donc illisibles. Si Ammar écrivain ou scénariste, c’est plutôt mal barré ! Amuseur, par contre, je ne dis pas. Il faut s’amuser par ces temps difficiles. Et par intermittence, disons tous les trois ou quatre mois, à chacune de ses escales ici, il faut faire appel à Si Ammar. Quitte à lui payer le billet aller et retour Paris-Alger. Très sincèrement, je ne pense pas que ce soit de l’argent perdu, jeté par les fenêtres ou gaspillé sur le dos du contribuable. Non ! Le contribuable mis à rude épreuve par la politique d’austérité, ainsi que par les mesures contenues dans la nouvelle loi de finances a et aura de plus en plus besoin de souffler. Des intermèdes hilarants, il va en falloir, et plus qu’on ne le pense. Si Ammar est tout indiqué pour ça. Il n’a pas son égal. J’en ai eu la preuve encore ce matin en quittant mon immeuble. Un voisin qui pestait en réparant la roue crevée de son auto, dans le parking de la cité, a tout de même levé la tête en ma direction, a marqué une pause, et avec un superbe sourire m’a lancé : «Tu vois ma roue, Hakim ? Encore un coup de Toufik, de Belkhadem, de Nekkaz et de Hizb França ! Tout ça parce que je roule chinois !» Assurément, Si Ammar a de l’audience ! Sans conteste, Si Ammar est utile, vachement utile. C’est un antistress génial. Il devrait être remboursé par la Cnas. Je me demande s’il n’est pas déjà dans la nomenclature des médicaments admis au remboursement par la Carte Vitale ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
13 Octobre 2016
Tellement transparentes qu’on n’y voit plus rien !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/13/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
Foot. EN. Rajevac jette l’éponge. Eh ! Oh ! Quelqu’un
peut lui dire de la ...
ramasser son éponge avant de
partir ? Ce n’est pas une poubelle ici !
Encore une instance de surveillance des élections en Algérie. Je ne sais plus combien d’instances de surveillance l’usine à instances a produit depuis les années 80, mais ça en fait ! Je crois même, sans passer pour ridicule en l’affirmant, que les élections en Algérie sont les plus surveillées du monde. Elles sont aussi les plus transparentes. Mais attention Pas une transparence banale, statique, fixe et sans relief. Non ! Nos élections à nous, nos scrutins MIB, Made In Bladi, ont la transparence évolutive, dynamique, qui mue. Ainsi, avant chaque opération électorale, nos dirigeants chéris et adorés nous jurent que cette fois-ci, les élections seront plus transparentes que les précédentes. Et après le vote, les mêmes dirigeants encore plus chéris et bien plus adorés reviennent nous prendre à témoins malgré nous en nous brandissant des chiffres censés nous convaincre que le vote a effectivement été plus transparent que celui d’avant. Plus transparent que transparent, je ne sais pas ce que c’est comme couleur, pour paraphraser un chouia Coluche, mais ça doit faire mal aux yeux. Des fois, t’as envie de leur dire «mais si celles-ci ont été vraiment transparentes, estce à dire que les précédentes ne l’étaient pas, ou souffraient carrément de fraude ? » Et puis, tu te ravises ! Tu te dis que ce n’est pas forcément le moment de les fâcher un peu plus là-haut. Déjà qu’ils sont vachement en colère contre Saâdani qui est sorti de la cage sans aucun airbag. Alors, sagement, tu en conclus que l’Algérie est l’inventrice géniale de 54 nuances de transparence. J’explique 54 ou tout le monde a compris ? Nous avons cette chance inouïe d’avoir autant de transparences. L’Afrique du Sud, c’est la Nation Arc-en-Ciel. Nous, c’est la Transparence-Land ! Une contrée où un mec transparent depuis des années - transparent et muet - nomme un surveillant des élections encore plus transparent puisque disparu des radars depuis des lustres pour superviser un scrutin tellement transparent qu’au bout, tu n’y vois goutte. Rien ! Jusqu’au prochain vote. Qui sera, bien évidemment, encore plus transparent que celui dont les résultats te seront communiqués en temps T. En toute transparence ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
15 Octobre 2016
Dédiaboliser ces deux métiers !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/15/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
Qui pour remplacer Rajevac à la tête des Verts ? On
ne sait toujours pas…
… Feghouli n’a pas encore pris de décision !
La fin de Saâdani ne signifie pas que l’on aura tout réglé ! Non ! Après l’«éjectage» de Ammar, il faudra en urgence entamer un vaste chantier, un chantier d’utilité publique. Redorer le blason de deux professions sévèrement déconsidérées à cause du gus. Le métier de pompiste. Et celui de percussionniste. Naftal est une grande entreprise publique. Des gens bien, des gens très bien et très compétents travaillent dans cette entreprise. Naftal, en alimentant les Algériennes et les Algériens en carburant, et en leur fournissant un tas d’autres services, comme les bombonnes de butane pour les foyers non raccordés au gaz naturel, participe du bien-être général et de la quiétude citoyenne. Naftal est aussi une entreprise inscrite dans la modernité. Notamment à travers sa charte graphique qu’elle a étendue à l’ensemble des stations-service de son réseau. Algériennes ! Algériens ! Si votre enfant exprime un jour le désir ardent de faire carrière dans une pompe, ne le brimez pas, ne le frustrez pas de ce parcours sous prétexte que Ammar aura sali ce métier. Ce n’est pas une raison suffisante. Idem pour la profession de percussionniste. Non ! Un drabki, ce n’est pas seulement un gars qui fait du bruit, beaucoup de bruit en dérangeant un max de gens. Ça, c’est l’image qu’en a donné Saâdani ! Et c’est loin de refléter le vrai visage de la percussion. Les percussionnistes sont d’abord et avant tout des artistes du son, du rythme et du «mizan». Sans eux, il n’y aurait pas d’orchestre. Il n’y aurait pas de musique du tout. Alors, Algériennes ! Algériens ! Si votre enfant tape dès son jeune âge sur des casseroles à la maison, s’il transforme le moindre bidon ménager en batterie, encouragez-le, ne le bridez pas, n’éteignez surtout pas cette vocation naissante sous prétexte que le métier de Drabki a été avili par Ammar. Voilà deux métiers à la réputation entamée par Ammar et que je tenais absolument à réhabiliter. Pour le 3e métier, celui de politicien, si votre enfant veut l’embrasser, là, par contre, réfrénez les envies de votre rejeton, temporisez ! Ammar n’a pas encore été dégagé de là ! En attendant qu’il le soit, fumez du thé et restez éveillés, le cauchemar continue.
H. L.
20 Octobre 2016
Consolidé, stabilisé, jusqu’à en dire fixe !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/20/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Malgré la crise et les mesures d’austérité prises par
les autorités, le Conseil constitutionnel
[COLOR=#000080]… passe de 9 à 12 membres !
Justement ! Cet exergue tombe bien ! Le Conseil constitutionnel ! Abdekka, en l’installant dans sa nouvelle version, 12 membres au lieu de 9, l’a appelé à «consolider l’Etat de droit». Mon Dieu, le bel appel que voilà ! Depuis la création du Conseil constitutionnel, tous ceux qui l’ont installé et bichonné lui ont ordonné de «consolider l’Etat de droit». Je ne sais plus vous dire combien de fois ce Conseil a été ainsi appelé à «consolider l’Etat de droit». Mais de l’avis d’amis bâtisseurs, de copines et copains travaillant dans le bâtiment et l’architecture, autant d’appels répétés à «consolider l’Etat» devraient avoir fait de notre pays la plus solide des nations sur terre. Inébranlable Algérie ! D’ailleurs, à ce niveau de l’ouvrage, j’ouvre une parenthèse : il devrait être formellement interdit aux oiseaux de mauvais augure de nous pomper l’air tout le temps en voulant, coûte que coûte, zaâma, attirer notre attention contre ceux qui «veulent attenter à la stabilité du pays». Mais qui va faire ça, khouya ? Qui aura l’inconsciente frivolité de s’attaquer à la stabilité légendaire d’une contrée dont le Conseil constitutionnel passe son temps à la consolider ? Faut être barge pour perdre son temps à vouloir déstabiliser un bled «indéstabilisable». Parenthèse fermée. Quoique ! Pas tout à fait ! Savez-vous que dans les grandes écoles d’architecture et dans les encore plus grandes écoles des ponts et chaussées du monde, le Conseil constitutionnel algérien et ses méthodes de consolidation sont étudiés et enseignés en tant que module à part entière ? Eh ouais ! Et les experts internationaux sont formels, plans, règles et crayons à la main : encore une décennie de votes, de scrutins et d’élections algériennes, et le peuple, totalement consolidé, stabilisé et muré dans le béton, ne pourra plus bouger. Même pas pour fumer du thé et rester éveillé à son cauchemar qui continue.
H.L
23 Octobre 2016
Défendre l’Algérie, pas le pouvoir, mais par-dessus
tout, garder son sens de l’humour !
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Par Hakim Laâlam
Email :
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[email protected])
Qu’est-ce qui gêne Abdekka dans la presse électro-
nique ? Je crois que c’est son côté…
… électronique. Il la voudrait plus mécanique !
Et donc, à l’occasion de la journée-bis de la presse, Abdekka nous a appelé solennellement à défendre l’Algérie, pas le pouvoir. Bon ! Bon ! Bon ! Il y a comme ça des hasards malicieux. Au moment exact, précis où je lisais d’un œil la synthèse de cet appel du Raïs bien-aimé à la presse, mon autre œil tombe sur quoi ? Sur la vidéo du même Raïs, encore plus adoré et encore plus chéri, inaugurant le Sino-Opéra-Cadeau d’Alger. Un bel endroit baptisé du nom du défunt Boualem Bessaïeh. Et voyez-vous, les images filmées par la télé publique, cette même télé publique que le châtelain vénéré a appelé à défendre l’Algérie, pas le pouvoir, montraient le concert donné par le chef Amine Kouider et son adaptation de Carmina Burana. En arrière-plan de l’orchestre, sur écran géant, quelles images sont diffusées pour accompagner cette partition, je vous le donne en mille ? En théorie, en toute logique, en toute attente, chez des gens normaux, structurés de manière cartésienne, ce sont les images hommage à Boualem Bessaïeh, cet homme pétri de culture et dont le nom a été donné à cet opéra, qui auraient dû être projetées, non ? Eh ben non ! En arrière-plan, dans le dos de l’orchestre, et donc face à un Amine Kouider se déchaînant sur cette version arabisée de Carmina Burana, on a eu droit aux images de… Boutef’ ! Reprises donc par la TV publique dans tous ses démembrements dits thématiques, dans toutes ses versions dupliquées. Et c’est là, à ce moment vachement précis, que moi, et toi aussi je suppose, nous tous enfin – ou presque – la poitrine gonflée par la fierté de cette nouvelle mission qui vient de nous être confiée, nous sentons profondément que le message à la presse de Abdekka est en marche, que nous allons enfin nous émanciper de cette défense aveugle du pouvoir et ne nous préoccuper «dorénaprésent» que de donner notre vie et notre âme à l’Algérie, rien qu’à l’Algérie. Et surtout pas à Carmina Burana sauce-opéra-Abdekka ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
24 Octobre 2016
La chute de Rab Edderbouka !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/10/24/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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FLN. Saâdani victime d’un…
… coup d’Etat militaire à la retraite !Pourquoi ? Pourquoi ? Maiiiiiiiiis pourquoi donc ? A chaque fois que je me dégote un bon client, que j’ai enfin entre les mains l’objet idéal pour mes pastiches, portraits caricaturés et piques d’humour vachelard, mais pas trop, vous venez, et hop ! Vous me l’enlevez de ma panoplie ! Comment je vais faire maintenant que Amimer a disparu de ma bibliothèque de figurines préférées ? Je suis orphelin d’un personnage central et essentiel dans ma cour des miracles de la politique à l’algérienne. Ce n’est d’ailleurs plus une simple absence, mais carrément un rapt, voire une disparition forcée. A ce propos, j’en suis encore, ce matin, à m’interroger sur cette «arme secrète», cette munition à destruction individuelle mais au calibre inconnu qui vient de désintégrer mon Amimer adoré. C’est quoi, ce machin terrible, ce canon-pulvérisateur qui a été actionné ? Je pensais le limogeage de Belkhadem et son effacement un modèle du genre, un truc au sommet des liquidations et de la balistique dévastatrice. Je découvre avec Amimer qu’il peut y avoir «pire». Mon Dieu, le crash ! A côté, la disparition du vol MH 370 de la Malaysia Airlines fait figure de p’tit incident de la circulation routière sur une départementale entre Ksar-el-Haouch et Bir-el-Atrous-sur-Mer. Moi, le joujou qui a servi à exploser mon pôv’ Amimer, je veux le même pour Noël. Ou pour le Mouloud, afin de ne pas offenser Cheikh Chemsou et sa poupée gonflable. Ça serait d’enfer si je pouvais disposer d’une telle arme. Quel pouvoir entre les mains ! Quelle puissance ! Ça doit être jouissif d’appuyer sur une détente, ou un bouton ou tout juste un vulgaire interrupteur pour mettre fin à une mauvaise blague, un intermède miteux. Mais bon ! Même si je ne dispose pas de cette formidable arme, je remarque, un brin satisfait, que mon Amimer, ils l’ont laissé faire le show jusqu’au bout. Et quel final, au bout ! Devant forte assemblée hilare, mais pas trop, il leur a déclaré qu’il se retirait pour «le bien de l’Algérie». C’est pas la classe, ça ? L’humour noir jusqu’à l’ultime minute d’un vaudeville de trois ans. Bravo l’artiste ! Wallah qu’à ta… santé, je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
25 Octobre 2016
Les contes de la crypte
qui va bientôt se remplir !
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Par Hakim Laâlam
La démission de Saâdani de la direction du FLN lui a
été signifiée par téléphone. La nature exacte de sa
maladie lui sera…
… transmise, plus tard, par courrier recommandé !
Trois jours ! Trois jours qu’ils n’en dorment pas, les bougres. Pas moyen de fermer l’œil depuis que Amimer a été dégommé pour raison de santé par le toubib de Zeralda ou par l’Hôpital Central. Qui ne dort plus ? Les mecs qui ont applaudi, ri et se sont même carrément fendu la poire lorsque Amimer, à peine descendu de l’avion, a prononcé son fameux «discours de la mort qui tue» le 5 octobre, harangue dans laquelle il accusait une flopée de gens d’être des agents de la France et soupçonnait même le fantôme de Soustelle de se cacher sous le pseudo de Toufik. Si ! Si ! Souvenez-vous ! La vidéo et le film sont disponibles. On les voit nettement se lever précipitamment, joindre leurs mains comme des battoirs et applaudir à tout rompre, même à rompre le calme olympien, la retenue légendaire de ceux dont le métier est de se retenir avant de… frapper. Belles images en Full-HD où on les reconnaît tous. Du plus médiatique au plus obscur quatrième rang. Et les zouaves savent que la bande vidéo a été, depuis, visionnée, re-visionnée et encore re-re-visionnée. Ah ! Ce maudit moment d’égarement qu’ils ont tous eu. «Mais bon Dieu, qu’est-ce qui m’a pris de me lever à cet instant et d’applaudir ?» Ils se disent tous ça, depuis 72 heures et des cernes, beaucoup de cernes autour des yeux. Leurs femmes, pour les mecs, et leurs hommes, pour les nanas, souffrent toute la nuit de n’entendre que ce genre de gémissements en provenance de leurs compagnons et compagnes : «Ah ! Sacrées jambes, pourquoi avez-vous obéi à mon ordre idiot et vous êtes-vous si bêtement levées, portant mon corps en station debout et surtout mes mains en station applaudissements ?» Eh ouais ! Y a des moments comme ça, où l’on rêverait de rembobiner le film, de recaler la vidéo sur le moment pile-poil où Amimer débite ses inepties sur Hizb França, et là, tu rejoues mentalement la scène en te répétant très fort : «Non ! Non ! Et non ! Qu’il dise ce qu’il veut le Amimer, je ne me lèverai pas et je n’applaudirai pas !» Sauf que le film est déjà en boîte. Trop tard yal’ Mahi ! Les vidéos cultes comme celle-là sont faites pour être vues et revues. Virales, j’te dis ! Et tout en le disant, de la salle de projection, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
26 Octobre 2016
La personne que vous avez demandée est injoignable !
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Par Hakim Laâlam
(
[email protected])
A peine démissionné, des voix s’élèvent déjà pour exiger
que Amimer soit jugé et condamné. Purée ! Direct !
Aucune rahma ! De la derbouka au…
… violon !Au RND, le mot d’ordre a été transmis. Pas de réunion de la direction. Ni d’une quelconque autre instance du parti. Et pas que ! Consignes et ordres ont été donnés d’éteindre tous les portables. A commencer par celui de Ouyahia. Pas fou mon H’mimed ! Il les connaît bien. Il ne se fera pas prendre cette fois-ci avec le «coup de fil de la mort qui tue» et qui vient justement de tuer Saâdani. Silence radio ! C’est simple ! Je lance un défi à toutes mes consœurs et à tous mes confrères, d’ici et d’ailleurs : essayez de joindre H’mimed ou une pointure du RND ces prochaines heures. Chiche ! Vous tomberez invariablement sur cette disquette : «La personne que vous tentez d’appeler est indisponible pour un certain temps. Pour un temps certain, même. Ne laissez pas de message sur la messagerie, car il n’y a plus de messagerie sur cette ligne. L’intéressé vous rappellera peut-être. Ou peut-être pas !» Eh oui ! C’est qu’il est devenu malsain, voire dangereux de répondre aux coups de fil de la dernière minute qui précède un bureau politique ou un comité central. A tous les coups, c’est un… coup d’Etat téléphoné. Mais au RND, parti inscrit résolument dans la modernité et doté d’un service presse performant, on a pris les devants. Toutes les boîtes mail, les adresses net et les sites ont été désactivés. Temporairement désactivés. Et là aussi, en tentant de les joindre par ces canaux, vous pourrez lire ce genre de message : «Site en maintenance». Ou encore «Site en réfection.» Ou encore «Site piraté par de méchants hackers à la solde de la main de l’étranger.» Injoignable ! Le RND est injoignable ! Je vous le concède, c’est inquiétant ! C’est d’autant plus inquiétant pour un parti qui se présente aux législatives, bientôt. Mais qu’importent les législatives au RND. Ils ont d’autres urgences qui les ont contraints à tout éteindre depuis quelques heures. Un truc grave, d’ailleurs annoncé à demi-mot par Ould Abbès lui-même, le jour où il a succédé à Amimer. Rappelez-vous que le bon toubib avait dit «dans quelques jours, une annonce très importante va être rendue publique. Attendez-vous à un machin énorme». Eh ben, moi, je sais ce que c’est. Et H’mimed, malin comme un renard, soupçonne aussi de quoi il en retourne. C’est pour cela qu’il a éteint son portable. Parce que s’il le rallume, il entendra la voix, la VOIX, lui annoncer le nom de son successeur Saâdani ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
29 Octobre 2016
Mon épaule ne vous appartiendra jamais !
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Par Hakim Laâlam
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Tliba ! De plus en plus en délicatesse avec le…
[COLOR=#000080]… régime !
Et nous voilà donc installés de force, une nouvelle fois, au même carrefour, avec obligation de choisir entre le clan d’Oujda et le clan d’Annaba. Peuple nomadisé des carrefours, on nous y plante, puis on ouvre le robinet à suggestions : «Tu sais, si Amimer a été viré, c’est parce qu’il a noué une alliance avec Gaïd et le clan de Annaba. Et tu vois, ça, le clan d’Oujda ne l’a pas supporté, surtout dans la perspective de 2019.» Eh oui ! Les dates algériennes sont toutes stationnées à un carrefour. On dirait une constante nationale que ces rassemblements de clans aux carrefours, avec nous faisant haies, potiches à qui l’on ordonne d’applaudir au signal. Bien sûr, tu peux la jouer «rejet en bloc» des carrefours ! Oui ! Gros acte de bravoure qui te voit descendre de voiture à ce carrefour imposé, et t’en éloigner à pied ou à vélo en marmonnant «au diable vos clans, je rentre à la maison, où il n’y a pas assez de place pour installer un carrefour, de toutes les façons». Oui, tu peux. Sauf qu’eux, tenaces, têtus et surtout n’ayant que ça à f… de leur temps et de nos vies, reviennent te chercher. Ils ne lâchent pas l’affaire. Ça se voit ces dernières heures. Ça se lit, surtout ! Ils relancent grave, lourdement sur cette histoire de guerre entre le clan d’Oujda et le clan d’Annaba. Ils en font des tonnes. Ils surlignent au rouge à lèvres hypergras acheté au bazar turque de Dar-el-Beïda ! Ils allument les warnings et au cas où toi, aveugle et sourd, tu ne réagirais pas, ils te prennent alors par l’épaule et te gueulent dans
l’oreille «Eh ! Oh ! Toi, le quidam, faut vraiment que tu réalises que l’heure est grave, qu’il faudra bien choisir entre le clan d’Oujda et le clan de Annaba.» Je n’aime pas que l’on mette la main sur mon épaule. Sans mon autorisation. Et pour tout vous dire, je n’accorde jamais d’autorisation du genre. Et j’ai horreur qu’on gueule à mon oreille. Pour une raison toute simple. Mon oreille n’est pas un carrefour. Mon oreille, c’est mon airbag. Et toutes les sirènes de ce pays, tous les surlignages pourront être actionnés nuit et jour, rien n’y fera. Mon épaule n’appartiendra jamais à un clan. Plutôt crever ! Ou plutôt fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
30 Octobre 2016
C’est une blague ?
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[COLOR=#000080]
Par Hakim Laâlam
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Avec Amimer, ce n’est pas au musée que le FLN a
failli entrer, mais au…
… conservatoire !
Non ! Non ! Effectivement, je ne jure de rien. Il peut aussi réussir. Mais tout de même ! Georges Leekens ! Des rumeurs sur des risques majeurs d’épidémie foudroyante frappant l’Algérie auraient-elles fait fuir les grands coachs de la planète, les contraignant à décliner les offres de Raouraoua ? Non ! Non ! Bien sûr que sous la conduite du Belge, les nôtres peuvent battre le Nigeria et se relancer pour le Mondial russe. Mais tout de même ! Georges Leekens ! Tapez Lokeren sur un moteur de recherche, Google ou un tout autre moteur et vous verrez ! Déjà que la Belgique, c’est un petit pays, un très petit pays. Alors, Lokeren, je ne vous dis pas. Eh ben, là-bas, dans cette ville Lilliput, ils l’ont viré le bon vieux Georges. Remarquez, ça ne veut rien dire. Il peut tout à fait trouver des atomes crochus ici, avec Feghouli et les autres, s’entendre et parler la même langue qu’eux, je ne dis pas. Mais tout de même ! Georges Leekens ! Demandez aux Tunisiens. Pourtant, ils sont accommodants, nos frères tunisiens. Pas franchement un peuple de chicaneurs comme nous. Eh ben, même les Tunisiens, le Georges, il a fini par les user et les a amenés à une «séparation à l’amiable». Je me trompe peut-être ! Allez savoir ! Sous sa conduite, nos Verts sont capables d’aller étriller le Nigeria au Nigeria. Et l’on parlera alors du miracle Leekens. Mais tout de même ! Je sais que je viens d’accoler deux mots franchement antinomiques, «miracle» et «Leekens». Déjà, tu le vois, le visage de cet entraîneur n’incite pas à croire aux miracles. Il serait appelé en tant qu’expert Belge en régulation de la circulation, ou consultant dans les systèmes de refroidissement de nos serres à pommes de terre, je ne dis pas, mais coach national ? Pourtant, il l’a été, coach des Verts ! Si ! Si ! J’vous jure. Mais bon, les équipes de YouTube ont depuis supprimé les vidéos attestant de son passage en Algérie. Eh oui, depuis cette époque lointaine, des directives très strictes ont été mises en place pour ôter de la toile toutes sources, images et productions audiovisuelles pouvant inciter à la morosité, voire à des comportements suicidaires. Mais bon, je suis conscient quelque part de me montrer trop dur envers le bon vieux Georges. Laissons-lui le temps de se poser et de bosser. De toutes les manières, le Mondial au Qatar, c’est encore loin. En 2022. D’ici là, on aura le temps de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar belge qui continue.
H. L.
31 Octobre 2016
En mode Tzigane !
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Par Hakim Laâlam
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Subitement, tout à coup, soudain, subrepticement, la fronde renaît au RND. Tout ce que je peux vous dire sur cette affaire, c’est que celui qui manipule cette fronde ne se…
[COLOR=#000080]… prénomme pas Thierry !
Les Tziganes ! Et maintenant, c’est au tour des Tziganes ! Mon Dieu que le tri de la repentance est sélectif en «Hollandie»! François, Président en exercice périlleux de la France, candidat à sa «propre» succession mais pas trop, s’est dégoté un nouveau filon : inverser la courbe de la contrition sur la question tzigane. Après avoir longtemps ignoré le drame des Tziganes, livrés sans état d’âme par la France vichyste aux Allemands, voilà qu’aujourd’hui, P’tit Scooteur veut en faire un créneau de repentance sonnante et trébuchante. C’est fou, ça ! Fallait vraiment aller la chercher, cette cause-là, celle des Tziganes. Elle était dans son coin, ne demandant plus rien à personne depuis un long moment déjà, et ça ne l’a pas rebuté le Hollande. Il y est allé avec la grosse pelleteuse exhumer le drame effroyable vécu par les Tziganes à cause de la France du vieux maréchal. Dans cette affaire, François est libre de fouiller dans les replis de l’histoire de qui il veut. A la limite, si ça doit l’aider à gagner un point dans les sondages et le faire remonter à… 5% seulement de Français qui voudraient le voir rempiler, pourquoi pas ! J’me dis juste qu’il est allé jusqu’à ressortir du caveau les Tziganes, alors que pour le «drame» algérien, lui et tous ceux qui l’ont précédé à l’Elysée nous servent toujours la même ritournelle : pas de repentance s’agissant de l’Algérie. C’est à peine si gauche et droite ne nous engueulent pas du fait que nous ne sachions pas apprécier à sa juste valeur l’apport civilisationnel des enfumades du Dahra ! L’ultra-droite elle l’a fait, nous engueuler pour ça. Si ça continue, la cause tzigane ne suffisant pas à elle seule pour diminuer plus efficacement le nombre de chômeurs en France, Hollande ira jusqu’à demander pardon aux massifs de géraniums abîmés par les essais nucléaires de Mururoa. Il va aussi verser une larme repentante à la mémoire des vergers marocains écrasés sous les chenilles des chars de la division Leclerc lors de la Seconde Guerre mondiale. Il pourrait même implorer le pardon des poissons de la Seine à qui Papon a donné à bouffer de la mauvaise viande de manifestants algériens. Il pourra tout faire, mais jamais le dire. Enfin le dire. Sortir cette p… de reconnaissance du fait colonial algérien dans sa stricte dimension inhumaine, hors-la-loi, génocidaire et barbare, et enfin, oui, enfin articuler et lâcher ces foutus deux mots : PARDON et REPENTENCE. Ça, bien sûr, jamais ! Y a plus urgent ! Les Tziganes, khouya ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
08 Novembre 2016
Un grand parti rassembleur,
quoi qu’on en dise !
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Par Hakim Laâlam
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A l’issue de leur tête-à-tête, il s’est montré formel sur
l’état de santé de son interlocuteur. Lakhdar Brahimi…
[COLOR=#000080]… va beaucoup mieux, selon Boutef’ ! L’idée, ça serait que tous les redresseurs se regroupent ! Oui ! Tous ! Ceux du FLN. Ceux du RND. Ceux du MSP. Ceux du parti de Djaballah dont je ne me souviens même plus de la dénomination, tellement il en a «dirigé» avant de se les faire chiper. Une fois ainsi rassemblés, les redresseurs créeraient… leur parti. Absolument ! Leur propre parti. Bon d’accord, je biffe le mot «propre» dès lors qu’un tel assemblage de redresseurs au mètre carré incite à la plus grande prudence en matière d’hygiène politique, et parfois même mentale. Mais l’idée est là ! Un grand parti national constitué uniquement de redresseurs pur jus. Pire jus ! Beaucoup d’avantages à cette formule. D’abord, éviter que les redresseurs exclus de leurs partis ne hantent les couloirs, ne déambulent sans fin dans les ruelles et dédales de la République. Ensuite, les membres de cette formation new-look pourraient, d’emblée, se prévaloir d’un socle commun, une matrice partagée par tous, une sorte d’ADN, celle du redressement atavique, génétiquement inscrit en eux. Et puis enfin, ils pourront également revendiquer sans risque de se voir démentis ou contredits une cohérence programmatique certaine. Eh oui ! En allant le matin au siège national du PNR, le Parti National Redresseurs, les membres du bureau politique de cette formation n’auront aucune mauvaise surprise. Ils savent qu’au cours de leur réunion, un mouvement interne de redressement peut subitement-tout-à-coup-soudain se manifester. Normal ! Restera juste à régler une question. Pas grand-chose. Un détail, bark : où iront les mecs et les nanas du PNR qui auront été… redressés ? Un Parti National Redresseurs Bis ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
09 Novembre 2016
Tous unis face aux bombardements aviaires !
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Par Hakim Laâlam
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Crimes coloniaux ! L’Algérie veut des excuses de la
France. Alger exige même que ces excuses soient
exprimées par Paris, mais à partir de…
… Grenoble !
La main de l’étranger a encore frappé à Ghardaïa. Maintenant, plus de doute ! La paluche du «Berrani» agit maléfiquement dans notre belle, généreuse et si ancestralement paisible vallée du M’zab. Sinon, comment expliquer que des milliers d’oiseaux meurent subitement-tout-à-coup ces derniers jours dans cette région ? Sinon, comment expliquer que les autorités face à cette lâche attaque soient contraintes de lancer une alerte à la grippe aviaire ? Pourtant, et tous les scientifiques vous le diront, notre pays est naturellement épargné par ces épidémies. Nos frontières sont réputées infranchissables par tous les volatiles malades. Oui, c’est un fait ! Et ce n’est pas parce que nos dirigeants éclairés l’ont dit que ce serait moins vrai. Les oiseaux «aviairisés» ne peuvent passer les mailles tenaces et solides du rideau de fer qui protège notre espace aérien. Les «zoizeaux» peuvent s’en approcher. Ils peuvent l’effleurer, même, cette frontière. Mais jamais la franchir. Et donc, s’ils ont réussi à le faire malgré cet axiome vérifié et consacré par les scientifiques du monde entier, c’est que l’Algérie est, une nouvelle fois, ciblée par des puissances malfaisantes. Des forces qui n’ont pas accepté que notre Nation valeureuse se soit montrée aussi imperméable aux différentes saisons de la révolte arabe, printemps, hiver, automne et été all-inclusive ! Alors, qui ? Qui fait joujou avec les volatiles en nous les envoyant dans les pattes comme ça, de manière éhontée et surtout inhumaine ? Qui veut abattre la stabilité légendaire de l’Algérie en recourant à cette arme de destruction plumitive qu’est la grippe aviaire ? Qui finance les oiseaux malades qui s’abattent sur le M’zab ? Autant de questions qui trouveront vite leur réponse et les réactions énergiques. Et par «énergique» j’entends réponse terrible. Nous les débusquerons. Jusqu’au dernier canard. Jusqu’à l’ultime perdrix. Dussions-nous pour ça fumer du thé et rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
13 Novembre 2016
La p’tite chaîne qui pourrait
monter, monter, monter…
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/11/13/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Austérité ! Et le mur entre l’Algérie et la Tunisie, qui
va le payer ?
Le Mexique ?
Si ! Si ! Je vous assure que ça pourrait marcher. Et même marcher du feu de Dieu. Une chaîne d’information en continu. Un peu comme les françaises BFM et LCL. Ou l’américaine CNN. Mais il faudrait que la nôtre soit totalement «désinféodée» du Palais et de ses dépendances. Une vraie chaîne d’info fonctionnant hors giron. Pourquoi suis-je ainsi aussi sûr et presque acharné sur la faisabilité de la chose ? Parce que si cette chaîne est lancée, elle aura du blé à moudre à longueur de journée. Que dis-je ? D’heure en heure, le conducteur des différents journaux de cette TV serait nouveau, changé, réapprovisionné avec du frais. Pourquoi je dis ça, maintenant ? Parce que je lis encore ces dernières heures que Sellal aurait rallongé le délai de mise en conformité des bâtisses non achevées, prenant ainsi à contre-pied les déclarations de son ministre de l’Habitat qui déclarait, au cours de la même journée, plus tôt, le matin, qu’aucun délai supplémentaire ne serait accordé aux retardataires. Voilà du pain bénit pour une chaîne d’info en continu. Du biscuit en veux-tu en voilà ! Et pas qu’à travers cette histoire de bâtisses non terminées. Que nenni ! Les autorités sont en verve en matière d’annonces et de contre-annonces. Souvenez-vous tout le ramdam autour des marchés informels et de leur éradication rapide le matin, pas trop vite le soir. Mon Dieu le nombre de flashs, de JT et d’éditos différents d’heure en heure qui auraient pu être faits là-dessus. J’en salive rien qu’à y penser. Souvenez-vous, également, du traitement du fléau des gardiens autoproclamés de parkings. En une journée et demie, chrono en main, les mecs armés de gourdins sont passés du statut de peste à éradiquer à celui de salariés, disposant d’autorisations, de badges et de prévenances en tous genres. C’est le rêve pour une chaîne d’info que cette corne d’abondance qui coule du gouvernement et de nos décideurs, plus largement. Réfléchissez, investisseurs ! Pensez-y, amis fortunés. Y a de quoi faire dans ce créneau-là. Mais vite ! Avant que la raison, le cartésianisme, la cohésion et l’intelligence ne reviennent au Palais. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
28 Novembre 2016
Monsieur F !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/11/28/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Foot ! CAN-2017. Le programme des Verts
finalement arrêté…
… Bien fait pour lui ! Ne le relâchez surtout pas !
Ça va me faire quelque chose, tout de même ! M’en séparer après tant d’années ! Mais bon, faut être réaliste, autant le faire maintenant, le plus vite possible afin d’en tirer le meilleur prix. Parce qu’après, ça sera trop tard. Je n’en aurai que des clopinettes. Et encore ! Mais tout de même ! Lorsqu’on s’habitue à un aussi long compagnonnage, on hésite, on traîne des pieds, on essaye de gagner encore un peu de temps avant le grand saut. Mais il va bien me falloir l’accomplir, ce grand saut. Dans le vide ou dans la mouise, qu’importe ! Sauter le pas, il me le faudra. Et à vous aussi, il vous faut vous préparer à sauter. Ah ! Cette place qu’il a toujours occupée dans l’appartement. Des années durant, il n’en a pas bougé. Ou sinon, si peu, de quelques centimètres, à peine. A la réflexion, si ! Il a bougé un jour. Vraiment bougé. Il m’a fallu l’évacuer d’urgence. Il était mal en point. Un gros malaise. Je ne me rappelle plus trop bien ce que c’était. Un coup de froid ? Ou plutôt non ! Je crois que c’était, au contraire, un coup de chaud. Mais quel bonheur lorsqu’il est revenu à la maison complètement requinqué, remis sur pattes et ronronnant à nouveau. On voyait bien qu’il était heureux de retrouver la place qui était la sienne au sein de la famille. Ces souvenirs attendrissants rendent la séparation encore plus dure aujourd’hui. Il va me falloir imaginer un stratagème afin que les enfants ressentent le moins possible le traumatisme de son départ. Ils y étaient tellement attachés ! Leur mère aussi. Elle, elle y était littéralement harnachée ! De nuit ! Oui, je devrais le vendre et le remettre à son nouveau propriétaire, de nuit. En toute discrétion. Avant janvier 2017. Parce qu’après janvier 2017, qui voudra encore m’acheter mon frigo ? Pour en faire quoi, je vous le demande ? Le contempler vide tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue ?
H. L.
30 Novembre 2016
Embargo sur une tombe !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/11/30/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Législatives ! Les Etats-Unis et la France ont
d’ores et déjà donné leur accord pour l’envoi d’obser-
vateurs indépendants à Alger.
Stevie Wonder et Gilbert Montagné ! J’ai bien essayé de ne pas y aller, sur ce sujet-là. J’avais bien conscience que m’y engouffrant, j’allais encore donner du grain à moudre aux «Chasseurs Professionnels d’étoiles de David» et autres traqueurs de caractères hébreux subliminaux cachés dans nos produits d’importation. Mais que faire ? Me taire, ne rien dire devant cette hypocrisie crasse des «Grands» de ce monde occidental, ces démocraties aux warnings aguicheurs allumés pleins feux, et qui, dans leur écrasante majorité, boycottent les obsèques de Fidel Castro ? Je ne le puis ! Et je ne puis non plus ne pas établir de parallèle entre ces absences et l’idée que si, demain, un responsable israélien, un Président, un Premier ministre ou le planton du ministère israélien de la Défense venait à décéder, tous les «Grands» de ce monde sauteraient dans le premier avion pour Tel-Aviv, la kippa vissée sur la tête et le réservoir lacrymal plein à ras-bord ! J’ai beau essayer de me départir de toute paranoïa, d’expurger ma tête et le reste de mon corps de tous les raccourcis sur le «poids d’Israël dans le concert des nations», tout cela, je l’ai fait par précaution et souci de ne pas sombrer dans la facilité. Mais me reste, malgré tout, ce sentiment amer et nauséeux que ces «Grands» ont le plan de vol bien sélectif et la parole de condoléance et de réconfort boulonnée sur les états d’âme d’un… Etat colon. Un Etat colonial, Israël. Eh oui ! Quel reproche peut-on objecter aujourd’hui pour éviter l’aéroport de La Havane ? Que Fidel était un dictateur ? Et Israël, c’est une démocratie, Allah yerham babakoum ? Son armée qui casse les bras d’enfants de 12 ans dans des caves secrètes, c’est une démocratie ? Cette même armée qui tire à balles réelles sur des femmes manifestant pour la libération de leurs proches embastillés, c’est une démocratie ? Le voilà aussi le monde ! Il y a des tombes plus fréquentables que d’autres. Et le degré de fréquentabilité est visiblement réglé, calibré dans les bureaux de Netanyahou et de ses annexes financières ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
01 Décembre 2016
Boulevard des chinoiseries !
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Par Hakim Laâlam
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Mokhtar Belmokhtar aurait été tué par des frappes franco-
américaines. Je n’y croirais vraiment que lorsque…
… L’intéressé aura lui-même confirmé ! Le niveau de «débat» est celui-là ! N’essaie même pas d’en chercher un autre qui se situerait un peu plus haut, ou juste à l’étage au-dessus. Non ! Là, et pas ailleurs ! Une question de voyage à l’étranger, de mission parlementaire en Chine et voilà le crêpage de chignon lancé entre le patron de l’APN et celui du groupe FLN auquel appartient… le patron de l’APN ! Les noms d’oiseaux fusent entre les deux, que les oiseaux m’excusent ici pour le recours abusif à cette espèce. D’ailleurs, j’ouvre une parenthèse pour décréter qu’en cet espace, je m’interdis désormais d’employer cette expression «noms d’oiseaux», le comportement humain, la bêtise humaine n’ayant rien à voir avec la grâce des oiseaux, ni même avec leurs noms. Très franchement, quel rapport entre le rossignol et les bagarres entre députés ? Aucun. Parenthèse fermée. Retour sur le niveau ! Et donc, au moment où les Algériennes et les Algériens de l’«en-dehors de l’APN» ont déjà la boule au ventre à l’idée de la courbe des augmentations de prix et des taxes ajoutées et surajoutées qui vont leur tomber dessus dès janvier prochain, dans l’hémicycle, on se bat autour d’une mission en Chine. Il fut un temps où nos parents nous demandaient de… demander le savoir, même s’il fallait pour ça aller jusqu’en Chine. Aujourd’hui, nos parents en perdraient leur mandarin s’ils venaient à entendre ce qui se fait, se dit et se trame autour de cette destination lointaine et tellement mythique. Ça renseigne surtout sur le «noyau dur» des urgences parlementaires. En moins de deux semaines, cette Assemblée s’est ainsi distinguée par deux faits «majeurs» : le débat sur la prime de départ des «élus de le peuple». Et cette bagarre entre FLN et… FLN pour un voyage. Et après, va, toi, enseigner aux enfants, à l’école, durant le cours d’éducation civique, que la bonne marche de la République est modulée de manière démocratique par l’activité parlementaire. Je plaide plutôt pour dispenser aux chérubins des cours sur la meilleure manière de… fumer du thé pour déjà, à cet âge-là précoce, essayer de rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
03 Décembre 2016
Vous voulez de l’austérité ?
Je vais vous en donner, moi !
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Par Hakim Laâlam
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Qu’est-ce qui a manqué à Hollande pour briguer un second
mandat ? Un peu…
… D’alacrité !
Ne me dites pas qu’il n’y a pas moyen de s’en sortir, d’amortir le choc de cette crise et de ce qu’elle va induire comme dégâts collatéraux. Il y a toujours moyen ! Il faut juste arrêter de tout critiquer tout le temps, et commencer par faire des propositions. Et moi, bon citoyen, citoyen modèle, citoyen conscient, vachement conscient qu’on nous attend au tournant que n’a pas construit Amar Ghoul, j’en ai des propositions. Prenez les élections. Celles qui viennent, les législatives. Je propose que l’on réutilise les bulletins du précédent scrutin. C’est un gain énorme en papier. Et puis, l’autre avantage, c’est de soulager les électrices et les électeurs d’un nouveau déplacement vers les bureaux de vote, donc de dépenses en transport, de tracas ménagers et domestiques, d’encombrements dans la circulation, lesquels induisent plus de monoxyde de carbone dans l’air, de particules de diesel, provoquant inéluctablement des ennuis de santé et, par conséquent, des trous supplémentaires dans la couverture sociale déjà pleine de trous ! Mais attention ! Là, avec cette proposition de reconduire les bulletins d’un ancien vote pour un scrutin à venir, je ne dévoile qu’un aspect infime de mon vaste et ambitieux plan d’austérité et de lutte contre la crise. Parce que, dans les faits, ma théorie économique peut être poussée encore plus loin. On peut aisément imaginer supprimer les législatives ! Oui, M’sieur ! Plus de scrutin du tout ! Donc, pas besoin de manutentionnaires pour aller chercher dans les archives de la République les vieux stocks de bulletins, ni d’agents électoraux pour un comptage des voix qui a déjà eu lieu et une économie substantielle en commission machin-chose de validation des résultats. Rien à consolider, puisque tout aura été déjà consolidé des années auparavant. Non, très honnêtement, et sans me prendre la grosse tête, je suis pas peu fier de ma théorie économique. J’émettrais bien une dernière proposition, le must des must, supprimer par décret les électeurs et par extension, le peuple ! Mais là, je cogite encore sur les détails, je peaufine. Et en attendant que je vous livre la mouture finale de mon projet ambitieux d’abroger la population, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continu.
H. L.
04 Décembre 2016
Pour en finir avec un mythe surfait !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/12/04/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
- La réforme du bac a été ajournée
- Comment tu le sais ?
- Une fuite ! Tous les observateurs sont d’accord là-dessus en Gambie, la défaite à l’élection présidentielle du sortant Yaya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, a été une surprise totale. L’occasion pour moi, aujourd’hui, d’en finir avec un mythe surfait, celui de la «surprise». Et de distinguer, une bonne fois pour toutes, entre les sociétés non développées, voire en retard de développement chronique et la nôtre de société. Désolé, mais la surprise en élection est un élément anachronique. Les pays où l’on se fait encore surprendre par le résultat d’un scrutin ont un grave problème institutionnel, voire un déficit civilisationnel. Ce dont nous ne souffrons pas, al hamdoulillah. Il faut savoir qu’un paramètre comme la surprise, contrairement à ce que raconte la légende, c’est maîtrisable, contrôlable. Nous ne sommes plus à l’âge de la pierre que nous en soyons encore à nous faire surprendre, à être surpris ou à arrondir notre bouche en cul-de-poule parce que nous ne nous attendions pas à un résultat, à un dénouement. Voilà bien là les sociétés arriérées qui souffrent encore aujourd’hui, au 21e siècle, du syndrome de la surprise ! Un pays qui avoue ressentir encore de la surprise au sortir d’un vote devrait voir son classement dans le concert-live des nations dégringoler. Attention ! Il n’est pas question, ici, de donner des leçons aux autres ou de profiter de notre avantage extraordinaire en matière de gestion intelligente de la surprise. Mais l’Algérie, toujours solidaire des autres contrées de la terre, est prête à aider pour vaincre le fléau terrible de la surprise. Nous sommes disposés à mettre notre immense expérience anti-surprises au service de l’humanité agitée, trop agitée, voire fortement perturbée par la succession rapide des surprises. Nous avons l’antidote à la surprise. Oh ! Peuples du monde ! Y a qu’à demander ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé, sans surprise, à ce cauchemar qui continue.
H. L.
05 Décembre 2016
Juste une otite !
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/12/05/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Urgent ! Dernière minute ! Remaniement du gouverne-
ment. La ministre de la Solidarité finalement reconduite…
… chez son mari !
Mais qu’est-ce qu’on en a fait autour de cette histoire de Sellal et de ses ministres qui auraient quitté la salle au moment où Haddad, le patron des patrons, prononçait un discours au Forum africain de l’investissement ! Des tonnes ! Des caisses tout plein ! Les gens, et nous, la presse, en avons tout de suite conclu que c’était The Clash. Que plus rien n’allait en haut. Que le statu quo au sommet ne tenait plus, et autres affabulations du même calibre. M’enfin ! Faut se renseigner avant de dire et d’écrire n’importe quoi. Faut juste aller à la source. Et moi, j’y suis allé ! Et j’en suis revenu ! Ce qui est déjà, en soi, une performance. Revenu avec cette extraordinaire info qui va enfin calmer tout ce beau monde qui s’excite pour un rien : si Sellal est sorti de la salle, c’est parce qu’il a été pris soudain-tout-à-coup d’une violente poussée d’otite aux deux oreilles. Ce qui est rare, les médecins vous le confirmeront. L’otite se manifeste dans 99% des cas localement, dans une oreille, pas dans les deux en même temps. Certes, elle peut migrer d’une oreille à l’autre. Ce qui est tout à fait son droit de migrer, du reste. Et donc, ressentant cette insoutenable douleur, car l’otite est vicieusement douloureuse – qui n’a pas ressenti un jour ce tiraillement accompagné de décharges électriques ? – il a porté vivement la main au niveau de son pavillon auditif. Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a aussitôt remarqué que quelque chose n’allait pas chez Sellal. C’est aussi son rôle à Ramtane de repérer tout de suite ce qui ne va pas dans notre environnement immédiat. Sellal lui a expliqué par gestes que son oreille sifflait à mort, précisant que cette crise subite s’est déclenchée au moment où des micros ont reçu la rude mission de diffuser le discours que prononçait en eux, dans eux, Haddad. Mais de là à lier la diffusion sonore de ce discours au top départ de l’otite de Sellal, il y a un pas que je m’interdis de franchir. D’autant plus que ce jour-là, m’a-t-on dit sous le couvercle de ma marmite qui bout, les cabinets des ORL exerçant dans le périmètre Staouéli-Aïn Bénian-Bouchaoui ont été bizarrement pris d’assaut, envahis pas les cas d’otites aiguës. Mais dois-t-on pour autant conclure à un grave malaise au sommet juste parce que des ORL ont fait un chiffre d’affaires mirobolant durant une seule journée ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continu.
H. L.
La dame sur qui chacun essuie son couteau !
06 Décembre 2016
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Par Hakim Laâlam
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Finalement, à bien y réfléchir, le gros problème de
l’Algérie, c’est l’absence d’un…
… vrai patron !
Cette dame occupe tout mon esprit depuis quelques heures. Je ne connais ni son nom ni son visage. Je ne l’ai jamais rencontrée ! Mais j’ai lu un peu partout que de grands mâles, courageux comme tout, ont sorti leurs lames, leurs couteaux et s’apprêtent – si ce n’est pas déjà fait – à les essuyer sur le corps de cette malheureuse. Pour reprendre littéralement une expression bien de chez nous. Alors je m’adresse ici à un homme, un homme que je sais sage et pétri de ces qualités des grands commis de l’Etat, le ministre des Affaires étrangères. Que cette dame qui a rempli l’office ingrat d’«animatrice-speakerine-modératrice» lors de l’ouverture du Forum sur l’investissement africain soit protégée ! Parce que j’ai entendu, j’entends et je suppose que je vais encore entendre un tas de gros matous en mal de se décharger de leur incompétence crasse, de leur concupiscence et de leurs rivalités lui faire porter le chapeau des ratages en série lors de cette cérémonie. Et surtout du cafouillage qui a entraîné le départ de Sellal et d’une partie du gouvernement au moment du speech de Haddad. Ça va vers ça ! Les hautes sphères vont finir par se calmer. Parce qu’elles finissent toujours par calmer leur pseudo folle sarabande. Et à l’opinion – laquelle s’en fout un chouia, faut bien l’avouer – on va livrer cette dame à faire grimper au bûcher et à sacrifier pour «purifier» l’air ambiant de plus en plus pourri ces derniers temps. Ce genre de rites sacrificiels est archi connu en Algérie, contrée où l’on n’hésite pas, dès leur plus jeune âge, à contraindre les enfants à assister à l’égorgement du mouton et à applaudir lorsque la tête de la bête est séparée du reste du corps. Alors, de grâce, il n’y a pas d’Aïd en vue, sinon un Mouloud au cours duquel on égorge des pétards à 20 000 dinars l’unité. Par contre, s’il reste un zeste de lucidité, de courage, et de «redjla» chez nous, que ceux qui peuvent l’empêcher, ceux qui en ont la texture civilisationnelle – et Si Ramtane en est – empêchent l’exécution de cette dame inconnue pour moi, mais dont le sort me préoccupe et m’émeut. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
07 Décembre 2016
Et c’est qui César ?
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Par Hakim Laâlam
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- Au fait, des nouvelles de Mokhtar Belmokhtar ?
- Oui ! Il tue le temps !Que peut-il se passer entre le temps où un homme comme Haddad est porté aux nues, peut faire attendre les trois quarts du gouvernement à son installation au FCE, et le temps où les mêmes, à quelques variantes près, qui poireautaient dans la salle qu’il veuille bien leur dispenser la «bonne» (sic) parole se ressaisissent, boudent, sortent les crocs et le snobent ? Comment expliquer cette séquence magique ? Comment la disséquer ? Haddad n’est pas tombé pour des travaux d’autoroute dont chaque automobiliste et chaque citoyen algérien traîne pourtant les séquelles aujourd’hui. Mais il pourrait tomber pour une question de protocole non respecté au Forum sur l’investissement africain ? Allons ! Allons ! La magie, la prestidigitation, d’accord, mais la sorcellerie, je n’y crois que très modérément. Alors ? A quel moment, et surtout à l’injonction de quel cénacle le «signal» a été donné de redevenir «redj’la» et de quitter la salle bravement, laissant l’entrepreneur-bitumeur ahaner devant un parterre africain ahuri ? C’est là qu’entre en jeu ma fascination morbide ! Oui, je l’avoue, j’éprouve une fascination malsaine face au pouvoir que peut avoir une personne, voire une grappe de personnes. Le pouvoir d’ordonner à un staff gouvernemental d’attendre deux heures que son excellence Haddad veuille bien arriver dans une salle et y prononcer son discours d’investiture au FCE. Et l’autre moment, celui où ordre est aboyé aux mêmes «attendeurs» de «testostéroner» face caméras, de montrer les biceps et de rouler des mécaniques en claquant une pôv’ porte inoffensive. César ! Oui ! Nous sommes en pleine tragédie non pas grecque, mais romaine ! César, le pouce levé. César, le pouce baissé. Dans l’arène, César joue du pouce. Quand on sait ça, on se dit qu’on a tout de même bien avancé. Mais on doit se dire aussi : d’accord, mais qui est vraiment César ? Noyé dans le cirque, au milieu de la foule, et n’ayant pas pris mes lunettes – quel ballot tout de même ! – je n’arrive pas à discerner tout là-haut, dans la loge VIP, les traits du César du moment. Dépité, je me rassois alors, et fume du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue.
H. L.
P. S. : Je vous donne rendez-vous ce samedi 10 décembre, à partir de 13 heures 30, à Tizi-Ouzou. La librairie Multi-Livres Cheikh m’accueille pour une séance dédicaces de mon dernier ouvrage Enseignes en folie 2. Je vous y attends de… thé ferme !
10 Décembre 2016
Les P’tits Roberts ont tenté
de revenir cette semaine !
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Par Hakim Laâlam
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Haddad aurait reçu «l’injonction ferme de démissionner
sans faute.» Démissionner, peut-être, mais…
… sans fautes, j’ai des doutes !
Je ne sais pas qui a mis un coup d’arrêt à la «machine infernale». Boutef’ lui-même ? Son entourage très immédiat ? Son entourage un peu moins entourant ? Je ne sais pas ! Et pour l’heure, très franchement, je n’éprouve pas le besoin vital de le savoir. Même si mon p’tit doigt, toujours aussi mutin, me pousse à croire à une réelle reprise en main de la part de Abdekka, une sorte de rémission politique aidée par une rémission de santé, tout court. Qu’importe ! L’essentiel à mes yeux, c’est qu’un processus mortel pour le pays vient d’être enrayé. Nous ne cessions de le dénoncer, ici même. Avec d’autres. L’Algérie était sur le point d’être «cédée». Sous-louée. L’une des plus récentes illustrations de cette sous-location honteuse, l’arrivée sur notre sol, ces dernières heures, de «consultants» de lobbyistes, notamment français, qui, à l’occasion du Forum sur l’investissement africain, se sont comportés en P’tits Roberts de l’époque, arpentant la Mitidja et hurlant aux khamassine que nous sommes de suer un peu plus du burnous. Les paroles que j’ai entendues, les attitudes qu’il m’a été donné de voir ou que l’on m’a rapportées auraient pu être tenues et prises par Borgeaud en personne, du haut de son balcon surplombant les vignobles de Bouchaoui ! Je ne crois pas au miracle, je ne m’ébaubis pas non plus comme un naïf ni ne m’enthousiasme comme un ado boutonneux face à ses premiers émois. Je dis juste qu’une «main», quelle que soit cette main, a stoppé la «revente» du pays à ceux qui l’avaient violé et conquis par le glaive il y a si longtemps. Les chargés d’affaires locaux de cette vente sans enchères sont sur le point de goûter au retour de flamme, au «déplanage» et à la gueule de bois. Juste ça ! Rien que cette petite reprise en main, je suis preneur. Ça n’abaissera pas pour autant mon niveau de vigilance. Ça ne m’empêchera pas de cultiver le scepticisme critique comme première religion chez moi, mais aujourd’hui, ça me va déjà. Tellement d’ailleurs que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
11 Décembre 2016
4 grammes et des questions !
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Par Hakim Laâlam
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L’Algérie sans ambassadeur à Paris depuis plus de 72
heures. Ce n’est pas d’un ambassadeur dont on a besoin
là-bas, mais d’un…
… agent immobilier !
Partout ailleurs, dans le monde, ce monde qui, malgré toutes les crises, les bouleversements, marche tout de même sur ses pieds, la chose aurait été réglée en deux temps trois mouvements. Partout dans le monde qui marche sur ses pieds. Sauf chez nous où nous marchons sur nos têtes, préférant agiter nos doigts de pieds en hauteur en guise de cervelle ! M’enfin ! Comment en est-on arrivé à ce que ce soit le ministre du Commerce qui vienne au secours d’une population de patients en danger ? Pourquoi faut-il attendre Bakhti Bélaïb (merci Monsieur le Ministre !) pour voir enfin retiré un «médoc» décrié et dénoncé par le corps médical spécialisé et général ? C’est tout de même un comble que ces pilules soient devenues un «sujet national». J’t’en foutrais moi des médicaments miracles contre le diabète ! Dans l’heure, je dis bien dans l’heure, un conseil médical des sages machin-chose, l’Ordre des praticiens, le truc de déontologie, etc. se réunissent, et au bout d’un tour de table express, appuyé par un rapport sur les premiers dégâts que cette «potion» a provoqués sur ceux qui l’ont essayée, la tutelle, celle de la santé, annonce la mort du traitement. Sa fin ! Eh ben nous, non ! On dirait qu’il est protégé par quelque manne supérieure, une force occulte, un bras long comme les gorges du Rhumel et qui force le paysage pharmaceutique et thérapeutique algérien à supporter sur ses étals cette médication ? Que je sache, demain, des véhicules s’avéreront défectueux, pleins de défauts les rendant dangereux, ce n’est tout de même pas au ministère de la Culture de les retirer de la circulation ? Alors ? Qui protège et sponsorise cet OVNI pseudo-thérapeutique ? Et surtout pourquoi ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Vas-y et épargne-nous ta salive !
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Par Hakim Laâlam
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Le FFS a annoncé sa participation aux législatives. Rien de plus normal. Le FFS a le droit de participer aux législatives. Comme de ne pas participer. Là, il a choisi de participer, alors, je note dans mon volumineux calepin sur lequel je retranscris le listing des partis participant aux législatives ce qui suit, au crayon
gras : «Le FFS participera aux élections législatives.» Bon ! Une bonne chose de faite, car j’aime que tout soit rangé, classé, nickel. Sauf que là, j’ai un problème, justement, en termes de rangement et de classification. Parce que j’entends et lis à l’instant que le FFS a tenu à «expliquer pourquoi il participe aux législatives». Heu… mais pourquoi diable le FFS tient-il à nous expliquer le pourquoi du comment du waâlach de sa participation ? Le FFS participe. C’est noté ! Le FFS ne participe pas, c’est noté, itou ! Qu’est-ce qu’il y avait besoin de rajouter une explication ? Personne n’en demande ! Enfin, je veux dire que personne n’en demande plus depuis belle lurette. Et même depuis moche lurette ! En quoi une explication du pourquoi de la participation du FFS aux législatives va nous changer la vie, comparée à une non-participation expliquée, ou pas, d’ailleurs ? En rien ! Que le FFS et les autres partis, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, ou des deux à la fois et inversement, ne se prennent plus la tête à nous expliquer pourquoi ils y vont ou pourquoi ils «zivontpas». C’est inutile. C’est de l’énergie gaspillée pour rien. Gardez-en plutôt pour le reste du spectacle. Enfin, je veux dire du vaudeville ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
14 Décembre 2016
60 $ ou mazal !
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Par Hakim Laâlam
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Dicton du terroir : c’est tous les jours Mouloud pour
les…
… fumeurs de pétards ! Je les sens moins tendus. Un brin plus souriants. Oh ! Pas trop quand même, mais tu le vois bien, ce discret sourire au coin de la bouche. Un sourire qui se veut en retenue, tout, sauf exhibitionniste, mais qui est tout de même là. Ils s’énervent moins quand ils parlent et s’adressent à nous. Il y a quelques jours encore, il nous suffisait de leur demander quelque chose, un p’tit truc insignifiant pour les voir baver, éructer et lever les bras au ciel. Là, maintenant, ils semblent un chouia plus sereins. Non, ça ne peut pas être dû à la météo seulement. Certes, le soleil est revenu. La bise du matin pique un peu, mais, dès 10 heures, elle ne résiste pas au franc et vrai soleil qui inonde ce mois de décembre d’une clarté unique et tellement bien décrite par le peintre Delacroix. La météo, oui, mais pas que ! Y a autre chose dans leur mine réjouie. Ils essaient de ne pas trop le laisser transparaître, comme s’ils voulaient modérer leur enthousiasme retrouvé, mais moi, je les connais, mes lascars ! Ils sont aux anges, les loulous ! Ils planent littéralement depuis quelques jours. On les dirait presque sous amphétamines. Non, tout de même pas ? Au début, très sincèrement, dans ma naïveté toute citoyenne, je croyais que ce bonheur retrouvé ne pouvait être le résultat de produits hallucinogènes. Et puis, à la réflexion, lorsque je me suis gratté le haut de mon crâne dégarni, j’en suis arrivé à la seule explication plausible en pareille situation : les mecs se sont shootés ! Et pas à la verveine, si tu vois ce que je veux dire. Le machin qu’ils se sont enfilé, c’est du lourd. Parce qu’avoir des pupilles dilatées à ce point, le regard baignant dans une zénitude nirvanique, assurément, ils sont chargés ! Chargés à bloc. Curieux comme vous me connaissez, chipatouilleur comme d’hab’, fouille-poubelle professionnel, j’ai cherché à savoir. J’ai enquêté. J’ai épluché. J’ai interrogé. Et j’ai trouvé ça… par hasard, en ouvrant une dépêche : le prix du baril de brut est brutalement remonté à 60 dollars. Mumm ! Que c’est bon, ce genre de brutalité ! Eh ouais ! Ils se sont injecté des vapeurs de pétrole à 60 dollars la dose, les bougres. Normal qu’ensuite, ils planent autant. Alors que nous, qui n’avons pas les mêmes dealers de bonheur qu’eux, sommes obligés de fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.
15 Décembre 2016
Les pleureuses d’Alep !
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Par Hakim Laâlam
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Le Président tunisien aujourd’hui à Alger. Qu’est-ce qui est
attendu de Béji Caïd Essebsi ? Qu’il puisse parler avant…
… Haddad ! En attendant les primaires à gauche et le scrutin, les «buffetistes du bord de Seine», entre deux coupes de champagne et un p’tit-four, s’ennuient d’une cause. Alors, bruyamment, en faisant tanguer leurs péniches luxueuses, en trépignant du mocassin Mauboussin, ils s’en sont trouvé une nouvelle de cause : Alep, la martyre ! Mon Dieu les tombereaux de larmes qui s’abattent en tsunami permanent, continu sur les écrans de toutes les chaînes. «En libérant Alep de l’Armée islamique, de Daesh, Assad a fait couler un bain de sang effroyable.» A lire comme ceci «Effroyaaaaaaable» pour rester dans le ton mondain de ces déclarations ! Eh oui, mon coco, Bachar a récupéré une ville de son pays, l’a débarrassée de la vermine verte et noire. Et tu voulais qu’il la libère comment, Alep ? En chantant «Hallelujah» de Léonard Cohen et en agitant de beaux fanions couleur arc-en-ciel, tout en invitant les snipers barbus à faire l’amour, pas la guerre ? Ils sont marrants les neurasthéniques désœuvrés du bord de Seine, tout de même ! Ils jurent aux victimes de Nice, du Bataclan et de Charlie qu’ils mèneront une guerre sans merci contre leurs assassins, et dans le même temps, dans un drôle d’exercice de bipolarité, ils reprochent à Bachar de faire le boulot, tout le boulot, celui de nettoyer Alep du cancer intégriste et d’en libérer la population. Je ne connais pas de guerre propre. Encore moins lorsqu’il te faut en mener une de guerre contre la plus sale armée du monde, la plus bouchère des milices, la plus sanguinaire des phalanges, Daesh. A Alep, ce sont les armées russes et syriennes qui sont allées au casse-pipe pour libérer quartier après quartier. Au même moment, à des milliers de kilomètres, les péniches s’offusquaient de la violence inouïe de cette offensive contre les tangos. Je pense, très humblement, que les péniches devraient s’occuper de sujets plus en rapport avec leurs Mauboussin. Comme les particules fines diesel et le pic de pollution à Paris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
18 Décembre 2016
98 Pulitzer pour en arriver là ?!
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Par Hakim Laâlam
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Sport ! Premier cas de dopage au RHB. Un sprinter
algérien a battu Usain Bolt sur 100 mètres en courant
sous les 9 secondes, à...
… reculons !
Je n’ai pas vocation à répondre aux éditoriaux et autres «réflexions» de Think Tank étrangers. Je n’ai pas vocation non plus à perdre mon temps à faire joujou avec la main de l’étranger. Je raille assez les miens qui l’agitent ici, cette main de l’étranger, sous notre nez, pour me mettre à mon tour aujourd’hui à la sortir de la boîte magique et à en faire usage abusif et répulsif. Mais là, coup sur coup, deux «missiles» viennent d’être tirés en direction de ma contrée. L’un d’un journaliste de La Libre Belgique qui prédit qu’après Alep, ça sera au tour de l’Algérie d’entrer dans la tourmente. Et l’autre de l’éditorialiste du New-York Times qui réarme le flingue à clichés pour affirmer que «l’Algérie est dirigée par un petit cercle de généraux». L’imbécillité crasse de la Libre Belgique, sur ce coup-là, est tellement affolante de vacuité débilitante qu’il me semble avoir gâché une ligne et demie de cet espace à l’évoquer. Donc, juste ça : T’fou ! Je pensais le New-York Times encore solidement assis sur la réputation de ses 98 Pulitzer obtenus. Je remarque, un brin désolé, que cet héritage vieillit mal, supporte de moins en moins le recours aux raccourcis et poncifs produits jusque-là par une autre presse moins «prestigieuse». Eh ! Oh ! Honorables confrères du New-York Times, enfants de cette illustre maison fondée le 18 septembre 1851 par Henry Jarvis Raymond et George Jones, faudrait juste penser à réactualiser vos fiches. Et peut-être demander à votre service doc de changer le calendrier accroché au mur de la rédaction, le rafraîchir. Nous sommes en 2017. La décennie noire, la junte des généraux méchants, perfides et sanguinaires, c’est fini ! Le pouvoir est civil en Algérie. D’ailleurs, votre ambassadrice s’en félicite tous les jours ici même. Et votre Département d’Etat ne rate aucune occasion pour chanter les louanges de la méthode… militaire algérienne pour combattre le terrorisme. Laissez-nous, nous les p’tits chroniqueurs et caricaturistes locaux, user et abuser du stéréotype du général bedonnant assis sur un baril de pétrole. C’est notre niveau à nous. Hada ma yella ! Mais vous, tout de même ! Vous êtes le New-York Times, ya bouguelb ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
19 Décembre 2016
Amar, on refait le match ?
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Par Hakim Laâlam
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Ghoul : «L’époque des coups d’Etat militaires est ter-
minée.» Heu…ça, coco, fallait le dire à la…
… mi-temps ! Pour rester justement dans l’esprit de cet exergue, plus haut ! Je m’interroge sur certaines «natures humaines». Prenons Ghoul. Et émettons une hypothèse. Demain, y a un coup d’Etat militaire ! Oh ! Bien sûr que je ne le souhaite pas à notre cher régime enfin civil. Bien sûr. Mais posons juste sur la table cette hypothèse-là farfelue, comme de bien entendu. Si les militaires putschistes se mettent dans leur tête de former un nouveau gouvernement. Et si, en plus, ils casent dans cette même tête l’idée de nommer Ghoul à un portefeuille ministériel, quelle va être la réaction de Si Amar ? Si ! Si ! Je vous assure que pour farfelue qu’elle puisse être, cette hypothèse et la question pendante méritent qu’on s’y intéresse. Ghoul va-t-il lever la tête bien haut, à hauteur de la vareuse putschiste qui lui proposera de redevenir ministre et lui répondra-t-il fièrement, sans trembler du menton, sans hésiter entre tirer du pied gauche ou lober du pied droit : «Ya Si Mohamed ! Le temps des coups d’Etat militaires est révolu» ? Amar rétorquera-t-il qu’il ne reconnaît aucune légitimité à ceux qui ont commis cet acte inqualifiable, un coup d’Etat, et n’acceptera jamais de siéger dans un exécutif né d’un arrêt brutal du processus démocratique et civil ? Ça ne mange pas de pain de se poser ces questions, juste ces questions-là. Sans a priori, comme de bien évidemment-tu-m’as-compris-yek ! Allez savoir ! Peut-être que réellement, vraiment-vraiment, Ghoul va refuser le poste et s’en tenir à la légalité institutionnelle. Voire même prendre le maquis pour dénoncer le coup d’Etat militaire et se battre jusqu’à la mort pour le rétablissement du régime civil, championnat de foot compris. Mais, sinon, mis à part ça, ce soir, y a quoi sur Cartoon Network ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
25 Décembre 2016
Pourquoi diable nous avez-vous
privés de ce phare ?
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Par Hakim Laâlam
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Remaniement du gouvernement. Une nouveauté ! La création
d’un ministère des Affaires…
… Etranges, du Surnaturel,
de la Roqia et des H’chaouch !
C’est dans ces grands moments de désarroi, de flou et d’incertitudes autour de notre avenir, et plus largement celui de la planète, que je prends l’exacte mesure de son absence, son absence cruelle. Que je prends conscience de l’importance de ses éclairages toujours judicieux. Que je me rends compte, l’âme en peine, que s’il avait été là, il nous aurait expliqué ce qui se passe, la signification du meurtre de l’ambassadeur russe en Turquie, les motivations du «camion fou» de Berlin et un tas d’autres choses tellement opaques à nos yeux privés de son docte et avisé avis. Lorsqu’il était là, il ne nous fallait pas attendre longtemps pour le voir réagir. Immédiatement, il disait ce qu’il fallait voir exactement, où il fallait voir, comment il fallait voir et surtout, ce qui allait se passer une fois que nous aurions vu, bien vu, vu selon ce qu’il nous conseillait si sagement de voir. Prenez cette histoire de RHB. Il aurait réglé la question en un tour de main, deux mouvements et un rire. Ah ! Ce rire tellement particulier. Seul lui savait rire comme ça. Inimitable. Aujourd’hui, hélas, des inconscients, des irresponsables nous ont privés de lui. L’ont fait disparaître au grand dam de nos peurs que plus personne n’arrive à canaliser, à calmer et à chasser. Je ne sais pas si ceux qui sont derrière son «effaçage» se rendent bien compte de l’ampleur des dégâts, du désastre de la pensée qu’ils ont occasionné. Je ne crois pas ! C’est d’autant plus affligeant. Je vais malgré tout tenter quelque chose. Oh ! je sais que c’est perdu d’avance, que ça ne servira à rien, que ça ne le fera pas revenir, ni lui ni ses analyses tellement profondes et tellement-tellement. Mais je le fais quand même ! Oui, je tente le coup de cet appel : «Ammar ! Ya Saâdani ! Ammar ! Ya Ammar, où es-tu ?» En attendant une hypothétique réponse, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
P. S.
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Le Fumeur de Thé
31 Décembre 2016
Tout c’bazar pour une porte entrouverte ?
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Par Hakim Laâlam
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Il semble bien que les Français seraient derrière les ennuis
de Ali Haddad. Wallah que je m’en doutais un peu ! C ‘pôv'
gars a toujours eu des problèmes avec…
… li français ! Voilà ce que c’est ! Je ne peux pas vous laisser quelques jours seuls sans que vous ne fassiez des bêtises ! Six jours ! Juste six jours de congé, c’est tout ce que je demandais. Et là, quoi ? Je rentre au bout de ces six petits malheureux jours de repos durement négociés avec mon boss, et je découvre, effaré, que vous êtes retombés dans votre péché pas si mignon que ça ! M’enfin ! Regarder qui se cache derrière la porte d’un Conseil des ministres ! Zyeuter pour entrevoir le visage du Cadet ! C’est des choses à faire, ça ? D’abord, un rappel : la curiosité et le zyeutage là où il ne faut pas, c’est mal poli ! C’est même un brin pervers. Imaginez un peu que des gens en fassent de même avec vous ? Qu’ils guettent la porte de votre salon, ou pis, de votre salle de bains ou pis multiplié par deux, celle de votre chambre à coucher et qu’ils passent leur temps à essayer de deviner qui en pousse la porte, qui entre, qui sort ou qui s’y faufile ? Vous ne le supporteriez-pas, n’est-ce pas ? Alors ? C’est quoi ce voyeurisme, et surtout cette propension ensuite à se regrouper en B.V.A, en «Bande de Voyeurs Associés» et à comparer les résultats de vos zyeutages : «Mais si, j’te jure que c’est Saïd qui a poussé la porte du Conseil.» «Ah ! Si c’est bien lui, c’est qu’il va se passer quelque chose d’important dès ce 31 décembre à minuit et une minute !» Franchement ! C’est une attitude de gens civilisés que celle qui consiste à spéculer de manière éhontée autour d’un p’tit et banal poussage de portes ? Vous en poussez tous des portes, à longueur de journée, sans que cela n’émeuve la toile ni ne mette le feu aux rideaux du grand bazar dans lequel nous vivons. Si c’est bien le Cadet qui a entrouvert la porte du Conseil des ministres, et s’il s’est introduit dans la salle de ce Conseil, ça veut tout simplement vouloir dire qu’il avait la clé de cette salle. Ou alors mieux, que la porte du Conseil est toujours ouverte, que l’on peut y entrer sans frapper personne, ce qui est le must en termes de transparence et de démocratie participative. Oui ! Parfaitement ! Démocratie participative. Pourquoi diantre le Cadet n’aurait-il pas droit lui aussi de participer à la démocratie… participative. Serait-il condamné toute sa vie à ne fumer que du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continue ?
H. L.
Lundi 2 Janvier 2017
Accrochez-vous à la courbe !
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Par Hakim Laâlam
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Foot ! EN. Leekens dévoile la liste des 23. Quand tu
vois certains noms dans cette liste, tu te dis qu’elle
aurait mieux fait de rester…
… voilée ! Je ne comprends pas la déception de mes compatriotes après le passage TV de Sellal en mode rassurage ! Si j’ai bien décodé vos réactions, le Premier ministre ne vous aurait pas rassurés du tout. Bizarre, tout de même ! Moi, Sellal m’a rassuré ! Mais vraiment rassuré ! Il a tout résumé en une phrase : «Le cours du brut remonte et ça va aller de mieux en mieux !» C’est pas du rassurage pur jus, ça ? Que voulez-vous qu’il dise et fasse de plus pour nous rassurer, le pôv’homme ? Non, faut vraiment être de mauvaise foi, ou vivre ailleurs qu’en Algérie pour se déclarer ainsi non-rassuré après la prestation télévisée du chef de l’exécutif. Quand tu vis en Algérie, et surtout quand tu y vis vraiment, pas en mode Saâdani, ni en mode Khelil, ni en mode Feghouli, tu sais bien que le seul moyen d’être rassuré, c’est de se planter devant la courbe des cours des hydrocarbures et de guetter ses frémissements. Allez ! Je te la pose la question : Sellal serait venu en face des caméras et t’aurait dit : «Cher compatriote, nous allons relancer la machine productive, créer des millions d’emplois, loger, à tour de bras chinois et turcs, et faire de l’Algérie la destination économique et industrielle la plus courue du monde», tu l’aurais cru ? Ça t’aurait rassuré ? Non, bien sûr ! Parce que t’es un grand garçon. Parce que tu sais lire le calendrier, que tu as bien vu que la nuit de la Saint-Sylvestre est passée et avec elle le Papa Noël. Et en grand garçon, tu ne devrais attendre de Sellal que cette seule chose qu’il peut t’apporter au pied de ton Sapin-Olivier : le scrutage de la courbe du pétrole ! Nous sommes d’ailleurs le seul peuple au monde dans cette posture ! 40 millions de quidams suspendus à une courbe ! Une posture pas très confortable, je te le concède, mais à tout prendre, autant s’accrocher à quelque chose. Et Sellal n’a pas dit autre chose l’autre soir que ça : accrochez-vous à la courbe ! Bon, d’accord, si nous voulons chicaner un peu, nous pourrions lui reprocher juste un truc, un tout p’tit truc. Il aurait pu rajouter accrochez-vous à la courbe et…fumez du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Mardi 3 Janvier 2017
Le syndrome d’Alep !
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Par Hakim Laâlam
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Faudrait qu’on m’explique : par quel miracle le Daesh de la
discothèque d’Istanbul est un «monstre», alors que le Daesh
d’Alep est un «résistant» ?
Mystèèèèère !
Eh oui. Certains de mes confrères avaient presque de la déception dans la voix et dans l’encre dimanche matin en se voyant obligés de répercuter au public la revendication «Daechesque» de l’attentat d’Istanbul. Je soupçonne nombre d’entre ces confrères et consœurs d’avoir secrètement espéré, jusqu’à l’ultime minute, une revendication kurde de cet horrible attentat. Pas de chance ! C’est l’troupeau d’Al-Baghdadi qui est derrière. Pour les journalistes étrangers, je comprends l’enlisement dans la logique d’ambiguïté par rapport à la question des groupes armés, et surtout l’implacable loi du «retour de flammes» en provenance des «alliés résistants» à qui l’on fournissait armes, nourriture, argent et plateaux télé en Occident. Mais en Algérie ? Comment et par quel «miracle» ici, chez nous, il se trouve encore des femmes et des hommes de plume, de télé et de fards lourds pour labelliser «combattants pour la paix» «résistants» ou encore «Rébellion armée» les intégristes d’Alep, de Mossoul ou de Turquie ? Aux miens qui ont pourtant connu la braise, du moins je le suppose pour ceux qui sont restés ici, de ce côté-ci des éclats de bombes, mais qui encensent les barbus d’Alep, je pose juste sous leur nez ce bilan tout «frais» : un enfant tué et sept blessés dans l’explosion d’une bombe dans la région de Blida. Qui a posé cet engin ? Aujourd’hui ? Hier ? Ou il y a fort longtemps ? Les résistants d’Alep et de Mossoul réunis ? Les hordes barbares du très très méchant dictateur Bachar Al-Assad et de son allié, l’ours mal léché Poutine ? Qui ? La braise, confrères ! La braise ! Vous ne l’auriez pas connue, cette braise, vous seriez journalistes bobos à Libération et vous rédigeriez votre papier dans le bistrot en face du siège du journal, je ne dirais pas. Mais vous, non ! Vous vous souvenez au moins que Mekbel, Djaout, Yefsah et les autres n’ont pas été assassinés par… Bachar, yek ? Ni par aucune armée régulière, n’est-ce pas ? Alors ? Pourquoi diantre chacune de vos lignes rédigées ici fleure «dégeulassement» la remise de médailles et de gloire aux bouchers de Daesh ? Par quelle alchimie mortifère, le syndrome de Stockholm s’est-il transformé en syndrome d’Alep ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Jeudi 5 Janvier 2017
Béjaïa, terre des nuques libres !
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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Colère, manifestations de rue et émeutes après
que la…
… Mauritanie se soit déplacée à Alger
avec son équipe B ! Je ne pensais pas un jour me réjouir de l’échec d’un mouvement de «protestation» contre ce régime. N’enlevez surtout pas les guillemets entourant le mot protestation, j’y tiens plus que tout, en ces moments. Eh oui ! Ceux qui ont soufflé dans la nuque de casseurs se sont… cassé le nez à vouloir embraser la Kabylie. Et dans un secret espoir mortifère, l’Algérie entière. J’avoue que je suis ce matin en admiration face à la réaction citoyenne. Il n’y a aucune «redjla chroniqueuse» à vouloir taire cette admiration sous prétexte que cet espace a toujours été celui de la critique, du houspillage, du dézingage et de l’humour vache et caustique. Hier, aujourd’hui et demain, il le restera. Mais je ne suis pas appointé au dézingage de mon pays. Pour une raison toute bête : je n’en ai qu’un, et aucun autre de rechange. Ce qui ne me semble pas être le cas de beaucoup d’entre les souffleurs dans les nuques des émeutiers. Non ! Non ! Et non ! Je ne vais pas non plus m’engouffrer dans la théorie de la main de l’étranger. Je note juste que des citoyens à la nuque libre, allergiques aux souffleurs, ont vite réagi face à ceux qui ont tenté d’entraîner toute une région du pays dans un mode d’«expression» — là aussi, gardez-moi les guillemets — qui n’a rien à voir avec la revendication et tout à voir avec l’atomisation d’une nation à un moment particulier. Très particulier. Celui d’une reconfiguration du monde. Un second, voire un troisième Yalta ! Des quidams, des citoyens lambda ont dit «Stop» à la casse. Parce qu’ils prennent le bus tous les matins. Parce qu’en cas d’incendie ou d’accident de la route, il leur semble primordial de pouvoir compter sur un camion des pompiers ou sur une ambulance en état de rouler. Alors, oui ! La réaction des citoyens a été tout simplement merveilleuse. Et du coup, je n’envie plus les seuls Tunisiens d’opérer leur mue démocratique pacifiquement. Aujourd’hui, chez moi, en Algérie, un autre mode de contestation, une autre manière de dire merde au pouvoir est enclenchée. Et je ne suis pas sûr que cette option apaisée, démocratique et civilisée ne gêne pas plus que l’autre, celle de la casse. Tant mieux ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Samedi 7 Janvier 2017
De l’élection et des croissants fourrés !
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Par Hakim Laâlam
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Emeutes ! Amar Ghoul avertit contre les dérapages. C’est
tout de même un comble venant d’un mec qui a…
… construit des autoroutes
sur lesquelles on dérape tout le temps ! Abdekka vient de signer deux décrets. L’un relatif à la désignation de 205 magistrats devant siéger dans la Haute Instance indépendante de surveillance des élections. L’autre portant également nomination de 205 autres personnalités, choisies celles-là parmi la société civile. Ce qui fait, au total, 210 personnes. 210 femmes et hommes qui vont tous connaître un phénomène unique dans les prochaines semaines. Un syndrome grave, mais pas irréversible. Une maladie «transitoire et passagère», fort heureusement, pour les 210 victimes. Déjà observé par le passé – le passé électoral s’entend — ce syndrome s’apparente d’abord à un début de perte de l’acuité visuelle et des capacités auditives. Ceux qui en sont atteints commencent à vous faire répéter vos phrases ou vos questions. Lorsque vous vous adressez à eux, ils ont tendance à vous répondre : «Commeeeeent ?» Un peu comme le vieillard de 105 ans qui a gonflé la planète entière avec son record de pédalage à 20 km à l’heure, juché, vissé sur un vélo ! A cette première phase dite d’entame du handicap visuel et auditif, va rapidement succéder l’autre phase. Plus dure. Plus brutale. Plus violente, psychologiquement, surtout pour ceux qui ont connu ces 210 personnes du temps de leur pleine jouissance de la vue et de l’ouïe. Les médecins ayant déjà observé et travaillé sur le phénomène ont donné un nom à cette phase-là : Le PD ! Le Pic de Déconnexion ! Les 210 n’entendent plus rien ! Ne voient plus rien ! Vous pourrez leur mettre sous les yeux tous les textes et images possibles, grossis avec les loupes les plus perfectionnées de la planète, rien ! Walou ! Ils n’y verront goutte. Vous pourrez aussi vous amuser – ou pas d’ailleurs — à coller votre bouche à leurs oreilles, à leur gueuler de vous écouter ou du moins d’écouter des témoins avérés de fraude électorale, là aussi, ils resteront de marbre. Ce même marbre sur lequel, du reste, ils graveront bravement cette phrase héroïque et passée à la postérité électorale algérienne : «Le scrutin s’est déroulé dans d’excellentes conditions de démocratie et de transparence. Nous n’avons eu à relever aucun dépassement ni fait avéré délictuel puni par la loi. Nous saluons la clôture sans incident de ce grand moment qui a vu le choix populaire respecté.» Mais qu’on se rassure. Quelques semaines après, voire des mois, voire des années, parmi les 210, il s’en trouvera toujours quelques-uns pour retrouver plus vite que les autres l’un des sens, la vue ou l’ouïe. Ou les deux à la fois. Là, ils donneront des interviews dites croustillantes et fourrées de surprises. Désolé, mais moi, les seuls machins croustillants et fourrés que je tolère et que j’accepte d’avaler, ce sont les croissants. Et encore ! Seulement et seulement si je peux les accompagner de thé que je fume pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
Mardi 10 Janvier 2017
Amar et le dilemme du vestiaire !
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Vague de froid en Europe. Près de 30 morts. Vague
de…
… Connerie en Algérie, aucune victime,
al-hamdoulillah !
Un moment, Amar avait pensé s’en débarrasser. Discrètement, il se serait rendu sur les berges de oued El-Harrach — nettoyées par les Japonais — et les auraient balancés, puis s’en serait allé plus vite qu’il n’était venu. Il avait même entamé un vaste travail de recherche et de documentation pour retrouver tous les articles et toutes les vidéos le montrant en train de jouer au football. Amar prévoyait d’en faire un immense autodafé, puis d’ouvrir les fenêtres afin de dégager les fumées suspectes. Mais là, Amar, depuis quelques jours et une poignée de rumeurs, se prend à hésiter. Son équipement de footballeur, il le reluque tous les matins, dans son dressing, mais semble renoncer à le jeter. L’ambiance, le contexte et le mercato d’hiver ont visiblement chamboulé la donne, et Amar ne sait pas s’il doit oui ou non rechausser les crampons. Des voix amies, mais aussi des voix perfides lui soufflent à l’oreille que dans un certain stade, ou plutôt à un stade certain, des travaux de rénovation d’une pelouse de… 5e génération sont en cours. Des ouvriers s’activent à rafraîchir les lignes blanches, à repeindre les buts et à planter profond les piquets de corner. Ça, Amar n’a pas pu le vérifier par lui-même. Pour l’heure, il hésite encore à se rendre au stade. Trop risqué si ce déplacement venait à s’ébruiter. Alors, il soliloque avec son maillot, son short, ses chaussettes et ses chaussures à crampons mous. Un coup, il fait mine de refermer le cabas où est rangée cette tenue, en se promettant une virée, dès le lendemain matin, aux Sablettes. Un autre, il se dit que ça serait tout même ballot de se séparer de cette «tenue de combat» qu’il a tant et tant portée, dans laquelle il a tant et tant sué du dos courbé, de la passe liftée et du dribble chaloupé. Amar vit un dilemme ! Amar souffre l’enfer ! Tout lui indique que la partie de foot pourrait bien reprendre. Mais il panique. Et si l’entrée du stade lui était définitivement fermée ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Jeudi 12 Janvier 2017
Découverte majeure !
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Par Hakim Laâlam
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Donald Trump vient de nommer son gendre conseiller
spécial à la Maison Blanche. Al-hamdoulillah ! Ce genre
de trucs tordus…
… ça ne peut pas arriver chez nous. Abadan !
Un miracle, encore un ! Je pense, sans risque majeur - ni même index, encore moins auriculaire - de me tromper que nous sommes le seul pays au monde capable d’avorter une main. Si ! Si ! Je vous assure ! Vous lisez un peu partout ces dernières heures des appels officiels à faire «avorter la main de l’étranger et d’en débarrasser l’Algérie». Avorter une main ! M’enfin ! Fût-elle de l’étranger ou MIB, Made In Bladi, je rappelle quelques trucs. Une main, ça ne s’avorte pas ! Ça peut se faire museler dans un gant. Ça peut se faire couper. Mais avorter une main, c’est… disons… médicalement pas réalisable. A moins que des chercheurs algériens, tenus à l’anonymat le plus complet, cachés dans quelque laboratoire jamais recensé dans l’annuaire des laboratoires officiels, protégés par le secret et la raison d’Etat, n’aient… cherché et découvert le moyen extraordinaire de faire avorter une main. Auquel cas, nous serions franchement ballots de ne pas enfin ébruiter la chose, de la garder pour nous. Ça serait une découverte extraordinaire. Tous les pays qui comptent sur cette planète, surtout ceux qui comptent nos sous, se bousculeraient chez nous pour nous supplier de leur vendre cette découverte. Ou du moins, leur permettre d’y accéder, fusse en mode transfert de technologie. En même temps, je comprendrais un peu la frilosité des autorités algériennes par rapport à cette question. L’avortement a toujours été un sujet tabou, ici ! Quantité de médecins croupissent en prison pour avoir pratiqué clandestinement l’avortement. Mais bon ! Là, c’était sous sa forme «conventionnelle». Du coup, je me pose la question : l’avortement d’une main sera-t-il autorisé ? Qui pourra le pratiquer, hormis Bellahmar, bien sûr ? Et puis question centrale : durant sa convalescence, pourra-t-on prescrire du RHB à une main avortée pour l’aider à se remettre sur… pied ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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