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Voir la version complète : Pousse avec eux By Hakim Laâlam



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zadhand
21/07/2015, 20h03
Mardi 21 Juillet 2015



Il aurait voulu, mais il est tout le
temps dérangé par le Père François !


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Par Hakim Laâlam
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Quand un pays en arrive à manipuler jusqu’au croissant lunaire,
c’est que le…
… Bon Dieu lui-même ne peut plus rien pour ce bled !- Pourquoi Abdekka n’exprime-t-il jamais d’émotion après la mort de soldats algériens, tués par les tangos ?
- Oh ! Je te vois venir avec tes gros sabots ! Tu fais allusion au drame de Aïn-Defla ?
- Pas que ! A chaque attentat contre des civils, des policiers ou des militaires, il ne s’allonge jamais d’un communiqué.
- C’est mesquin ! C’est même petit de dire qu’il ne s’allonge pas ! Il lui arrive de s’allonger et plus que tu ne le crois. Toujours assis sur un fauteuil roulant, tu penses que c’est une position de tout repos, en angle droit, à 90% ? Il lui arrive de s’allonger. Pour le bien de la République, de l’Algérie. Il se repose ainsi, à l’horizontale quelques heures, le temps de plusieurs perfusions, puis requinqué, il se rassoit sur son fauteuil roulant et parle au bouquet de roses posé à côté de lui.
- Il parle ? Mais il n’a rien dit sur Aïn-Defla !
- Au moment des faits, il se trouve qu’il était au téléphone avec Hollande.
- Le Président français a appelé Abdekka pour lui présenter ses condoléances, je suppose ?
- Tu supposes mal ! Hollande lui gueulait à l’oreille qu’il fallait débloquer fissa les millions d’euros ou de dollars de la compagnie aérienne française Aigle Azur retenus par la Banque d’Algérie.
- Et là je suppute que Abdekka a dû lui répondre vertement qu’il avait d’autres chats à fouetter à ce moment précis, qu’il gérait à distance, avec sa cervelle mais pas avec ses pieds, le carnage de Aïn-Defla ?
- Heu… vertement… oui ! Si l’on considère que les dollars sont de couleur verte, alors oui ! Et déjà une partie de l’argent a été débloquée des méchants coffres de la Banque d’Algérie et envoyée aux gentils coffres français.
- Et les soldats morts à Aïn-Defla ?
- Quoi encore, les soldats morts ? Tu crois qu’il peut dans le même temps parler comptabilité au téléphone avec Hollande et dire des mots réconfortants aux familles des bidasses trucidés ? Cet homme n’est qu’un… homme, que diable ! Là, il vient de raccrocher avec Hollande. Il doit à nouveau se reposer. Quitter sa chaise roulante. S’allonger encore et encore. Pour le bien de l’Algérie, comme à chaque fois qu’il s’allonge, bien sûr et…
- Et enfin pondre un communiqué de condoléances ?
- Prions juste pour qu’Hollande ne rappelle pas au réveil de Abdekka !
- Et pourquoi il rappellerait, cet enragé du téléphone ?
- On me murmure que le Père François est à nouveau furax parce que l’Algérie doit 32 millions d’euros aux hôpitaux français.
- Abdekka a de la répartie, que je sache ! Il pourrait répondre à Hollande d’attendre encore un siècle, comme ça, on réglera cette facture dans … 132 millions d’euros d’années ! Ils nous doivent bien ça, les cousins gaulois.
- Ouais ! Et ensuite, gros malin, il irait se soigner où, Abdekka ?
- Dans une clinique de Aïn-Defla ! Je suis sûr qu’il appréciera leur thérapie de choc, là-bas.
- Quelle thérapie ?
- Fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
22/07/2015, 14h38
Mercredi 22 Juillet 2015



Il faut des femmes et des hommes DEBOUT
pour sauver l’Algérie !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/07/22/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Quelqu’un qui traficote ses semelles est forcément peu
fiable pour le reste.
Sarkozy
Cette histoire de «plagistes» ayant fait plier les autorités sur la question de l’accès gratuit à la mer renseigne sur tout le reste. Par exemple, sur le fait qu’un mec, Hammadache, qui appelait il y a quelques jours à peine à ouvrir une ambassade de Daesh à Hydra soit encore en circulation libre, pérore à satiété et ne regarde pas par-dessus son épaule lorsqu’il marche dans la rue, parce que se sachant hors de portée civique et juridique. La question des plagistes renseigne aussi sur un autre diktat, celui des marchés informels mille fois promis à l’éradication et mille et une fois revenus à la même place, avec plus de volume, souvent. Cette histoire de plagistes renseigne également sur les foudres qui se sont abattues sur les épaules de Amara Benyounès dès qu’il a «osé» s’attaquer au lobby du commerce intérieur et surtout, extérieur ! Comme quoi, au final, d’une plage, d’un grain de sable on peut remonter à la machine centrale grippée, encrassée, bloquée, coincée piteusement dans ses contradictions. Il faut un régime fort pour dire merde aux tangos ! Il faut des femmes et des hommes qui en ont là où il faut pour envoyer valdinguer les parasites et leurs nombreux démembrements. Quand tu ne peux même pas appliquer la loi, juste la loi à l’encontre d’un pyromane qui suggère l’ouverture d’une ambassade de Daesh à Alger, comment veux-tu ensuite prétendre gérer un pays que Sarkozy, à partir de Tunis, vient de directement désigner comme la prochaine cible, après la Libye ? Il faut des femmes et des hommes DEBOUT pour protéger l’Algérie. Pas un homme vieux, malade et assis. Il ne s’agit pas de tirer sur une ambulance ou pis sur un corbillard. Non ! Abadan. Faut juste se poser la question de savoir si notre pays doit rester suspendu aux mouvements incertains et improbables du gyrophare accroché sur le toit de cette foutue ambulance ! Et puis, par-dessus tout, il faut s’interroger sur le niveau de réponse que peut avoir un régime, un Palais et un secrétaire général du premier parti d’Algérie par rapport à l’insupportable insulte qui vient de nous être balancée à la face par le nain à talonnettes. Qui va oser lui répondre ? Celui qui se soigne au Val-de-Grâce et aux Invalides ? Ou celui qui a élu domicile luxueux à Neuilly, commune que le nain a dirigée jadis ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
23/07/2015, 20h01
Jeudi 23 Juillet 2015


Quand Paris tousse, Alger tend
un mouchoir propre et crache
dans le bassinet !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/07/23/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Je pensais que Sarkozy avait déjà un avocat, Thierry Herzog. Je
découvre qu’il en a un tas d’autres. Et des Algériens, SVP !
«L’hiver est rude à Paris», chantait Matoub !La Cnas refuse donc de payer à l’avance la facture médicale revendiquée par la France. Je crains pour la Cnas et son responsable ! Ça ne me dit rien qui vaille ce refus économique et patriotique de s’allonger aussitôt que Paris présente une facture à Alger. Généralement, après l’euphorie qui salue cet acte de souveraineté responsable, quelques jours seulement après ce grognement algérois censé rappeler les Gaulois au sens de la mesure et des règles de la coopération, l’Algérie …paie ! Le chèque est noirci, en même temps que l’avenir et la carrière du patron de la caisse algérienne. Je ne sais pas à quoi c’est dû ! J’ai bien tenté de lire et de décrypter ce phénomène paranormal dans du marc d’eau d’Evian. Rien ! C’est trop opaque. La France tousse. Et l’Algérie non seulement tend un mouchoir propre, mais en sus, crache elle-même dans le bassinet. Je serais bien tenté par la théorie du fil à la patte. Mais il y a tellement de bobines que je m’y perds dans l’inextricable nœud fait par tous ces fils qui pendouillent entre les deux rives. Tiens ! Justement ! Puisque Sarkozy est en vedette ces dernières heures avec ses prévisions glauques sur l’avenir de l’Algérie, me revient cette anecdote à son propos. En visite chez nous, Président Sarko avait exigé que le ministre des Moudjahidine de l’époque qui avait eu l’outrecuidance quelques jours auparavant de murmurer du bout fin de ses lèvres pincées que la France devait se repentir de ses crimes coloniaux en Algérie, soit tenu à distance de son programme, plus crument, qu’il soit interdit de figurer dans la délégation algérienne. Et le ministre algérien a été effectivement écarté brutalement. J’allais à ce moment-là me faire Sarko et la France non repentante lorsqu’on m’a mis sous le nez des documents très intéressants sur ce que faisaient deux enfants du ministre algérien des Anciens combattants, dans quel pays ils le faisaient et de quelle couleur était leur pièce d’identité. C’est là où j’ai définitivement renoncé à faire des misères aux bobines de fils, à essayer d’en dénouer les connexions. Trop dur de chercher à remonter les fils jusqu’aux mille-pattes ! Résigné et philosophe, je guette donc les prochains mouvements. A la tête des caisses d’assurances algériennes. C’est plus facile. Et tellement prévisible. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
26/07/2015, 20h31
Samedi 25 Juillet 2015


Ça y est ! Super-Brouette a remanié !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/07/25/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Si je devais noter ce remaniement sur le
modèle de notation américain, j’hésiterais
entre un…
…F, un C ou un E !Abdekka a enfin rendu hommage aux militaires morts à Aïn-Defla ! C’est là que moi, je me tape le front à plusieurs reprises avec la paume de ma main consentante et je me dis : «Je le savais !» Oui ! Je savais qu’on nous cachait l’essentiel sur l’état de santé réel de notre Président chéri. Avec ce communiqué envoyé aux parents des victimes, la preuve que Abdekka va mal, que sa santé s’est détériorée est flagrante. Evidente ! Pour qu’il en soit réduit à rédiger un communiqué de condos, une première historique depuis 1999, c’est qu’il ne va pas bien du tout. J’en étais à me tordre les boyaux d’inquiétude face à cette brusque détérioration de son état de santé lorsqu’est tombé un autre communiqué. Un remaniement ministériel ! J’ai lu. J’ai entendu. J’ai relu. J’ai re-relu. Et là, par contre, une autre théorie – pas moins inquiétante que celle de maladie qui se serait aggravée – s’est immiscée insidieusement dans ma tête. Et si Abdekka n’avait rien rédigé ? Ni les condos. Ni la liste du remaniement ? Non, parce que, les amis, faut la lire la p’tite liste du gouvernement «remanié». On ne me fera jamais croire qu’elle a été rédigée dans un bureau de la présidence. Encore moins dans une résidence médicalisée à Zeralda. Impossible ! Celle liste, elle ne peut avoir été confectionnée que dans un chantier. Et pas n’importe quel chantier ! Un chantier plein de malfaçons. Ils vont me la tuer ma tata Louisa avec une liste pareille ! Comment te dire ? Cette liste, ce n’est pas seulement le résultat des pressions de l’oligarchie. Que nenni ! C’est carrément l’œuvre de «Rab-l’oligarchie-DZ» ! Et puis, désolé, mais j’insiste sur le côté malfaçons, si caractéristique. Il trahit l’empreinte de l’auteur. T’as un mec, il était wali un jour. Il monte ministre un autre jour. Et le 3e jour, il redescend wali. Je veux bien que le monde ait été créé en 7 jours, mais là, ce n’est plus du remaniement express, c’est littéralement de la gouvernance fast-food ! Et les concernés, tranquilles ! Ils acceptent d’être baladés en ascenseur sans se plaindre, sans même couiner des…yeux. Tata Yo-Yo à l’exécutif ! Et c’est rien à côté d’un autre mec qui a fait plus fort que Cap Canaveral, Kourou et Baïkonour réunis. Lui, il a bondi d’une maison de la culture à un ministère. Mon Dieu que sont devenues les lois de la gravitation ! On ne respecte plus rien. Moi, tout ça me donne le vertige.
Tellement que j’en fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
26/07/2015, 20h34
Dimanche 26 Juillet 2015


Plus c’est petit, plus c’est mignon !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/07/26/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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- Dis ! On se voit à quelle heure ?
- Disons… entre deux remaniements. Ça te va ?
- Si je suis en retard, attends-moi un peu, O.K. ?
- D’accord, mais pas plus de deux ou trois mouvements
de walis ! Sinon, je repars et on se revoit au prochain
changement de la garde présidentielle !
L’Algérie déjà à l’heure d’hiver !Vous avez remarqué comme la crise influe aussi sur la terminologie chez nous ? Quelques exemples ! Depuis quelques semaines, nos officiels ne disent plus «terrorisme résiduel», mais «résidus de terrorisme». Résidus, ça fait plus petit, plus compact, comme de la résine de bois tombé en petit tas aux pieds de l’établi du menuisier. C’est tellement plus facile à pousser sous le tapis, des résidus. Tout le contraire de résiduel. Pour le résiduel, il faut plus qu’un simple balai. Donc pas de panique, nous gérons les résidus, pas le résiduel. Même chose pour les remaniements. On ne remanie plus franchement le gouvernement. D’ailleurs, là aussi la terminologie a évolué. Nous sommes passés de «vaste remaniement», de «remaniement profond» à «remaniement restreint». La crise khouya ! A ce propos justement, même dans notre manière de faire face à la crise et à la baisse de nos recettes d’hydrocarbures, nous faisons attention. Le comité intergouvernemental de crise ne s’appelle pas «Grande Commission Nationale d’Urgence Face à la Crise» ou encore «Front large de Traque à la Dépense», non ! Il porte officiellement la dénomination de «Comité Restreint de Crise» ! Ça ne s’invente pas ! Comme ne s’inventent pas non plus les commentaires de certains ministres sur les déclarations de Sarkozy à partir de Tunis, des propos qualifiés, entre autres, par notre chef de la diplomatie de «petites phrases inopportunes et malvenues». Petites phrases khouya ! Nous n’avons même plus les moyens de nous attaquer aux grandes phrases. Comme nous n’avons pas non plus la latitude de nous payer un gros attentat contre le Raïs adoré. Non ! Juste des petits pétards lancés par de… petits gosses se promenant à proximité du petit chemin menant à la grande résidence médicalisée de Abdekka. Bon, je vous le concède, pour la résidence, nous n’avons pas pu faire autrement. Elle est grande, il nous faut l’admettre. Mais perso, je ne désespère pas de lire à l’avenir des communiqués minuscules dans lesquels on nous expliquera en deux ou trois mots que le responsable de la modeste sécurité présidentielle et celui des humbles résidences du chef de l’Etat ont été sortis. Par la… petite porte, bien sûr !
Je fume du petit thé pour rester éveillé à ce cauchemar riquiqui qui continue.

H. L.

zadhand
27/07/2015, 12h46
Lundi 27 Juillet 2015




Le centre zygomatique
du monde et de l’univers !


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Par Hakim Laâlam
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Suite des purges. Le jardinier de la présidence appelé à
d’autres fonctions.
Aux cuisines ?Cette planète jumelle de la Terre qui vient d’être découverte par les scientifiques de la Nasa le sait-elle ? Kepler 452b – c’est son nom provisoire – est-elle au courant que sur terre, donc à des milliards de kilomètres, une guerre fait rage sur sa jumelle habitée ? Un affrontement titanesque entre deux entités littéralement surnaturelles : Sellal et Ouyahia ? Je pense que oui, à lire et à entendre les échos effrayés, apeurés, paniqués et intersidéraux de ceux qui ont eu cet immense et en même temps terrible privilège d’avoir été mis au courant de cet affrontement de géants. La question est de savoir aujourd’hui si les probabilités de vie sur Kepler 452b vont se trouver impactées par cette guerre entre Sellal et Ouyahia. Parce que milliards de kilomètres de distance entre la Terre et sa nouvelle jumelle ou pas, les ondes jaillissant de notre planète bleue à chaque choc entre ces deux surhommes «Transformers», les radiations que produisent leurs corps à corps et leur échange d’amabilités et de noms d’oiseaux peuvent avoir des effets non maîtrisés, même sur une exoplanète. L’humanité entière attend depuis des siècles d’observation astronomique de tomber sur un caillou ressemblant au nôtre et abritant éventuellement des cousins. Peut-être pas tout à fait semblables, peut-être à la peau un peu plus verdâtre, peut-être avec 3 pieds et 4 bras, mais cousins malgré tout. Et là, au moment où cet événement tant attendu, tant espéré se produit enfin, lorsque la Nasa nous l’annonce, nous en fait l’extraordinaire révélation, cette découverte pourrait tomber comme un soufflet mal préparé. On monterait une expédition habitée vers Kepler 452b, la mission arriverait au bout d’un voyage-épopée là-bas, et, comble du malheur scientifique, une fois sur place, elle ne découvrirait que des champs de morts, une autre humanité, nos cousins décimés par les effets à distance de l’empoignade radio-zygomatico-active entre Sellal et Ouyahia. Mon Dieu ! Je n’ose imaginer l’énorme gâchis. Le trou noir ! La vie extraterrestre à portée de main, mais hélas assassinée, trucidée, anéantie par les chamailleries atomiques entre Sellal et Ouyahia. C’est plutôt ballot, reconnaissez-le avec moi. Mais en même temps, faut voir le bon côté des choses. Nos enjeux titanesques sont au centre de l’univers, influent même sur une exoplanète. Les montres connectées n’y sont pas parvenues. La démocratisation de la cryogénie et la popularisation des voyages intergalactiques n’y sont pas arrivées. La massification de l’usage des tablettes en milieu scolaire n’y a rien changé. Mais la guerre entre Sellal et Ouyahia, si ! Ah ! Quel bonheur de savoir que nous marquons ainsi les civilisations humaines. Et extraterrestres ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
28/07/2015, 23h32
Mardi 28 Juillet 2015




Le curling.DZ !


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Par Hakim Laâlam
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LFC. Loi de finances complémentaire. Nette augmentation
du budget consacré aux…
… Limogeages !Le balai sur fauteuil roulant ! Ce sport devrait figurer aux prochains jeux paralympiques ! Balayer frénétiquement, plusieurs heures de suite, c’est déjà une performance pour quelqu’un de valide, debout sur ses deux jambes. Que dire alors du champion qui pratique cette discipline assis, sur un fauteuil, des jours durant ? Pour bien mesurer l’extrême pénibilité et les efforts colossaux que ce sport entraîne et exige, il faut être au niveau de celui qui le pratique. Assis. Dans des gradins. Exactement comme aux JO. Mais alors, comment s’asseoir alors que celui qui balaie assis, justement, nous reproche déjà assez, tous les jours, de ne pas en foutre une, de ne pas assez travailler, de rester… assis, les bras croisés sur le ventre du voisin ? D’ailleurs, si je réécoute l’info donnée par une télévision privée du Palais, annonçant le limogeage des responsables de la sécurité présidentielle et de la Garde républicaine, il leur aurait été reproché quelque part leur «manque de rendement et de performances». Mais comment voulez-vous avoir du rendement lorsque tout vous invite à rester assis pour admirer comme il se doit celui qui balaie sur fauteuil ? En fait, ça s’appelle le paradoxe du balai ! Un mec débarque un jour dans un pays, annonce que désormais, c’est lui qui fera tout, du sous-sol au grenier, qu’il nettoiera toute la maisonnée de ses saletés, fera le ménage sans ménagement et sera tout sauf un trois quarts de chef, conclut avec cette terrible sentence «avec moi, vous allez voir ce que vous allez voir !», puis, il s’étonne que les autres, tous ceux à qui il s’adressait, passent leur temps à le contempler, à admirer sa dextérité dans le maniement du balai. Faut savoir khouya ! Imagine un seul instant que nous ayons snobé ta perf’, que nous nous soyons comportés comme des mufles en regardant ailleurs au moment où tu balayais assis ? Tu aurais sûrement crié au complot, pesté contre notre médiocrité et te connaissant, tu te serais alors mis en… pétard ! Pas ça ! Pas maintenant ! Les pétards, c’est pour le Mouloud. Quoi que ! Nous avons aussi nos petits moments d’ennui. Le curling façon Palais d’Alger, c’est bon 48 heures, voire une semaine, mais au-delà, t’as une sorte d’envie furieuse de mettre le feu aux poils de brosse. Oui, je te le concède, c’est antisportif. Destruction de bien d’autrui, c’est même passible de prison. Et donc, pour meubler un peu en te regardant balayer, nous, bons enfants comme nous le sommes et l’avons toujours été, nous balançons quelquefois des pétards. Même hors Mouloud. Et nous fumons aussi du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
29/07/2015, 23h52
Mercredi 29 Juillet 2015



Des questions ? Des questions ? Moi
aussi, je sais en poser des questions !


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Par Hakim Laâlam
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Signons cet appel obligeant nos dirigeants à se soigner en
Algérie.
Au CHU de Constantine !Que s’est-il passé en juillet 2015 à Zeralda ? Mais comment voulez-vous que je le sache, mon Dieu ? Vous me prenez de court, comme ça, à l’improviste-tout-à-coup en me demandant ce qui s’est réellement passé à Zeralda. C’est trop facile comme démarche. Tout le monde peut surprendre tout le monde en posant des questions totalement farfelues. Tenez ! Est-ce que vous savez, vous, ce qui s’est réellement passé au Mali, avant 1962 ? Ah ! Là, vous voyez ! Vous tirez une tronche d’ébahi. Non, bien sûr ! Vous ne savez pas ce qui s’est passé au Mali, avant 1962. Vous ne pouvez pas le savoir. Tout comme moi qui ne sais pas ce qui s’est passé un soir de l’été 2015 à Zeralda. Il y a comme ça des machins dont nous devons absolument reconnaître l’imperméabilité. Moi, le Mali de 2015 m’intéresse un peu plus que le Mali d’avant 1962. On aura beau dire que cette zone du continent aura accueilli beaucoup de nos valeureux combattants qui y auront démontré toute l’étendue de leur art de la guerre, de leur bravoure au combat, de leur sens tactique et technique dans le montage et le démontage d’opérations subversives, je reste dubitatif. Comment vous expliquer ? Le Mali d’avant 1962, je n’accroche vraiment pas. Je sais que c’est subjectif, que ça ne répond à aucun argument cartésien, mais c’est comme ça ! Quand on me dit «Mali avant 1962», immédiatement, c’est l’image d’une île déserte qui me vient à l’esprit. Il est vrai que l’image d’une île déserte pour évoquer le Mali, c’est plutôt idiot, mais je n’y peux rien ! Peut-être l’étendue du sable, des déserts dans ce pays. Allez savoir ! L’ennui aussi ! Moi, le désert, j’adooooore ! Mais pas plus d’une semaine. Parce qu’au-delà, je cafarde. Je ronge mon frein déjà bien rongé par les tempêtes de sable. Y en a d’autres que ça ne gêne pas. Ils pourraient rester des mois, voire des années dans les contrées désertiques sans se plaindre. J’en connais même qui en sont revenus avec des titres. Oui, M’sieur ! Des titres de gloire et des faits d’armes. Des guerres au Mali, avant 1962 ? Mon inculture crasse m’empêche de répondre aussi à cette question. Et ma fainéantise légendaire m’interdit de me documenter sur le sujet. Mais bon ! N’ayant jamais été au Mali, avant 1962, je ne peux décemment pas vous dire ce qui s’est passé à Zeralda, un soir de l’été 2015. Ça n’a rien à voir, pensez-vous ? Possible ! Mais alors quel lien entre les épopées maliennes, l’oued Mazafran et le fait pour nous tous de fumer du thé pour espérer rester éveillés à ce cauchemar qui continue ?

H. L.

zadhand
30/07/2015, 19h34
Jeudi 30 Juillet 2015



L’amnistie fiscale expliquée
aux nuls !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/07/30/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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J’espère que l’on retiendra au moins une chose du passage de
Abdekka à la tête du pays.
La leçon !Attention ! L’amnistie fiscale, c’est un truc très compliqué à comprendre pour de petits esprits étroits comme les nôtres. L’amnistie fiscale se justifie tout à fait selon les économistes chevronnés. Je ne sais pas combien ils ont de chevrons sur le revers de leurs vestes, mais ils en ont, donc ils ont raison de dire, d’écrire et de décréter que l’amnistie fiscale est inévitable et nécessaire. Mais bon, comme pour tout concept hermétique, compliqué et ardu, il y a toujours moyen d’expliquer avec des mots simples. Je vais tenter de le faire, fi sabil Allah et fi sabil la sortie de crise, Inch’Allah-Peut-être. Pour qu’il y ait une amnistie fiscale, il faut à la base des gens qui travaillent au noir, en dehors des réseaux légaux et déclarés. Et dans la langue française, comme dans d’autres langues du reste, ces gens-là portent un nom : bandits. Trafiquants. Sacripants. Bidouilleurs. Arnaqueurs. Dissimulateurs. Finalement, il existe une flopée de noms. Comme quoi, les langues sont riches ! Avançons ! Maintenant que nous avons plus ou moins compris l’origine de l’amnistie fiscale, les fraudeurs, il faut intégrer l’élément sans lequel tout cet édifice d’amnistie n’aurait aucun sens. Il s’agit de la période d’exercice hors cadre légal. Simplifions. Tu es un indélicat travaillant dans l’informel, ce qui t’intéresse au plus haut point, c’est la période, chrono en main, durant laquelle tu peux pratiquer ton «commerce» illégal. Elle se calcule de manière très précise. Entre deux amnisties fiscales ! Tu prends une amnistie fiscale. Tu prends la deuxième amnistie fiscale celle qui lui succède. Le temps entre les deux t’es dédié, t’es entièrement offert, mon gugusse ! Allez ! Mange ! Allez ! Bouffe ! Et à un moment donné, alors que t’es en train de t’empiffrer, de t’en mettre plein les fouilles et même ailleurs, y a l’arbitre – je ne vous ai pas parlé de l’arbitre ? Pas grave, ils en changent tout le temps ! – qui siffle un temps mort et qui dit la chose suivante. Ou du moins quelque chose d’approchant, car, ne l’oubliez surtout pas, je simplifie pour la bonne cause, celle de la compréhension large de tout ça par les triples buses que nous sommes. Donc, l’arbitre siffle et dit : «Attention ! A.T.T.E.N.T.I.O.N ! Je vais arrêter la partie. Le temps que vous rentriez aux vestiaires, que vous preniez une douche, que vous endossiez une autre tenue, un peu plus présentable, et après, quelque temps après, vous pourrez reprendre le match. Pour le reste de la saison, pas de lézards ! Vous pourrez à nouveau jouer avec vos anciennes tenues, ou d’autres si les vieilles vous semblent trop usées ou pas assez fun.» Voilà ! En gros, et modestement, sans tambour ni trompette, je viens de vous expliquer le principe de l’amnistie fiscale-DZ. Enfin, avec un tambour, quand même. Celui de la machine à laver !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
01/08/2015, 19h00
Samedi 01 Aout 2015




L’extraordinaire fable de la note
qui tua le paradis !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/01/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Barack Obama dénonce les chefs d’Etat africains qui gouvernent
leurs pays à vie. Purée ! Heureusement que…
… nous ne sommes pas concernés !Dans une note très sérieuse, rédigée sur du papier encore plus sérieux, avec l’en-tête sévère de l’hypersérieux Sellal, le Premier ministre instruit le gouverneur de la Banque d’Algérie de ne plus accepter de domiciliations bancaires dans les… paradis fiscaux ! Ya dini ! Donc, ça y est ! nous venons de gagner la bataille et la guerre contre la corruption. Fallait juste y penser. Interdire par simple note les paradis fiscaux. Et c’est là que tu te demandes ce que foutent vraiment les autres dirigeants des autres pays de la planète. Pourquoi ils n’arrivent pas à gagner face au fléau des paradis fiscaux ? Alors que la solution était là, à portée de leur petite cervelle, dans ce royaume de «génies» qu’est l’Algérie. Une note, un bout de papier et hop ! Les méchants paradis fiscaux sont héroïquement défaits par l’Algérie triomphante. sans même dépenser un sou dans la formation de limiers, de policiers et de gendarmes spécialisés dans le traçage et la traque internet de ces véritables filières mondiales d’évasion fiscale et de fonds. Alors que dans le même temps, Américains, Européens et autres mous du ciboulot foutent en l’air un fric fou à former pendant des années des inspecteurs capables de déceler dans des fichiers pourtant effacés des disques durs toute trace de transaction abritée aux îles caïman ou à singapour. Pourquoi diantre dilapider ainsi l’argent du contribuable lorsqu’une seule note, une petite directive suffit à faire rendre gorge à Antigua-Et-Barbuda, hein ? J’entends d’ici les pleurs et les lamentations de nos accros aux paradis fiscaux. Ils chialent tout leur saoul les temps anciens, ceux d’avant la note. Echeh, bandits ! D’ailleurs, y a pas qu’ici que ça pleure. Me parviennent aussi les larmes et les spasmes désespérés des banquiers de Monaco, des îles Vierges et d’Andorre réunis. Terrés au fond de leurs succursales, ils sont tétanisés par la teneur de la directive sellal. Au G20, sommet qui s’est intéressé lors de sa dernière réunion, en plus du dossier grec, à la question des paradis fiscaux, on en est également convaincu : il y aura désormais un avant la note algérienne et un après. Grâce à l’Algérie, les paradis fiscaux auront vécu. Vive le seul paradis qui vaille que l’on prenne des risques pour lui : le paradis du rire gratuit, sans taux d’intérêt, sauf celui de se détendre les zygomatiques. Merci pour ce moment comme dirait Valérie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
02/08/2015, 12h33
Dimanche 02 Aout 2015


Reculer, c’est mourir, et pas qu’un peu !



Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]
17837

Justice. Vers la réduction de la durée de la garde à
vue. Il est vrai que ça devenait intenable…
… 40 millions de prisonniers en
détention depuis 1962 !

Il y a pire que de perdre une bataille. Il y a ce fait détestable de s’excuser d’avoir eu une bonne idée. Et la ministre de l’Education est presque en train de s’excuser d’avoir eu cette bonne, très bonne idée d’injecter dans le primaire des segments de derja, le parler algérien. Les implications de cette marche arrière sont colossales. On imagine qu’il ne s’agit que de petits entrechats, de positionnements stratégiques et de tactique. Erreur fatale. Chez les islamistes, le compteur de points est en surchauffe. L’islamisme se nourrit de ce genre de renoncements. Il en fait son tableau de chasse. Son mur des «têtes de sangliers abattus». Attention à confondre campagne islamiste orchestrée, manœuvrée et exécutée dans un «parfait» tempo avec un chahut de gamins. Tous ceux qui ont eu recours à ce «concept» de chahut de gamins, qui ont tenté de le bricoler, de le bidouiller se sont cassés la figure, se sont plantés sur l’âge des chahuteurs, sur leur identité politique, sur leurs réseaux, sur les moyens qu’«on» leur a fournis et sur la marge de manœuvre impressionnante dont ils disposent. J’espère me tromper, mais il me semble que Nouria Benghebrit vient de commettre le premier gros accroc dans sa mandature exemplaire de ministre de l’Education. Cela me coûte de l’écrire, car, par principe républicain, par subjectivité passionnelle envers le travail et les compétences des femmes de mon pays, j’aurais tant aimé gommer, effacer, dissoudre ce moment de reculade, de repli vers les «valeurs» consensuelles. Je ne le peux pas ! Lorsqu’on veut apporter la voix de la modernité dans la vieille maison miteuse et bouchée par les poils de l’éducation nationale, on saute par-dessus les barricades et on monte à l’assaut des lignes ennemies. On ne retourne pas en arrière. On ne fait pas sonner la retraite par le clairon des démentis balbutiés. Oui ! La derja à l’école, et je t’emmerde ! Pourquoi devrais-je craindre d’avancer, de faire avancer la famille algérienne si j’étais convaincu d’être épaulé, soutenu, derrière moi ? Y a pas de raison, non ? Ou alors, c’est que dans mes rangs mêmes, dans mon état-major, on me tire par la manche de la veste en me murmurant «Madame la Générale, il nous faut nous replier. Nos troupes se sont aventurées trop loin des lignes sûres. Et le général-major vous demande de regagner la base.» Ah ! Ces lignes que le touriste Amar Ghoul, le mauvais touriste, s’est aussitôt empressé de tracer à sa collègue de l’éducation en lui rappelant que l’arabe classique ne pouvait souffrir de quelque cohabitation que ce soit avec la derja à l’école. Il a raison, le bougre. Il fait le boulot. Son boulot de ministre islamiste. De militant islamiste. De Frère de la Cause. Lui, à la limite, est dans son job ! Mais nous ? Vous ? Vous, donc nous Madame la Ministre qui voulons que nos enfants ne sortent pas de l’école primaire avec une barbe qui traîne déjà jusqu’à leurs pieds savatés, avons-nous encore le droit de revenir en arrière, de faire pire que perdre une bataille ? De nous excuser d’avoir failli en gagner une, majeure ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
03/08/2015, 12h31
Lundi 03 Aout 2015



Ministre bidon nommé et reconduit à la laque !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/03/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Selon Ghoul, «des complots se trameraient contre
l’Algérie.» Selon moi, que Amar se…
… taise juste un chouia, et le niveau
de complots baissera sensiblement !En voulant tracer une ligne rouge à sa «collègue» Benghebrit de l’éducation, ligne rouge qu’il lui a conseillée de ne surtout pas franchir en matière de langues à enseigner à l’école, Amar Ghoul s’est montré tel qu’il est : un individu muni d’un bidon de peinture rouge et d’un pinceau dégoulinant de laque vermeille. Ne pas aller, ne surtout pas aller au-delà de cette dimension- là. Un bidon. Un pinceau. Et des mains tachées de… rouge ! Ghoul est là, tout entier. Magnifique syncrétisme du dilemme algérien. Prendre la voie de la recherche, du savoir, du laboratoire permanent à idées, de la centrifugeuse à neurones. Ou alors, emprunter l’impasse, en face, celle des mauvais peintres traceurs de lignes rouges. Je ne veux ni n’ai le pouvoir d’imposer un quelconque choix. Mais il est là. Posé devant nous tous. Le peintre bricoleur. La chercheuse, l’universitaire inscrite dans la modernité et la réflexion. Il faut absolument refuser d’entrer dans des débats académiques avec Ghoul. C’est un principe de base, salvateur. A Ghoul qui voudrait défendre des «constantes nationales et des valeurs intouchables», il faut juste lui rappeler qu’un jour, il devra répondre de tous les morts de l’autoroute Est-Ouest, des marchés passés pour réaliser ce vaste cimetière qui relie – pas encore du reste – El Tarf à Maghnia. Rester à ce niveau de dialogue ! Bark ! Ne pas penser une seconde – que dis-je ? – une tierce de seconde à discutailler avec lui de linguistique et de sociologie du langage. Décemment, Allah yerham babakoum, vous parleriez, vous, de Ferdinand de Saussure à un bidon de laque rouge ? Non, évidemment ! A moins de vouloir passer pour un fou, ou plus grave encore, pour un désœuvré. Comment, d’ailleurs, dialoguer avec un gars qui peut passer des travaux publics, aux transports, puis au tourisme sans ciller d’un poil, tous sourires de la prolongation de son mandat au râtelier, et qui peut échafauder en cinq minutes une stratégie hôtelière comme on creuserait un tunnel dans une colline argileuse, instable, sans études préalables ? Non ! On ne peut pas ! Alors, inlassablement, pour ne pas faire insulte à la chercheuse, à Benghebrit, souligner, souligner et souligner encore la stricte dimension de Ghoul. Son exact volume : un mauvais peintre muni d’un bidon de laque rouge périmée et d’un pinceau aux poils revêches à force d’avoir été promenés sur les parois les plus douteuses, voire les plus crasses de ce pays livré par Abdekka à la secte du vinyle carmin !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
04/08/2015, 20h22
Mardi 04 Aout 2015



Le syndrome Lacheraf !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/04/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Djaballah échoue dans sa tentative pour créer un
nouveau pôle islamiste.
Oh ! Zut ! Je suis un poil déçu !Désolé, mais j'y reviens aujourd'hui. Et s'il faudra y revenir demain et les jours suivants, je le ferai. Inlassablement. Parce qu'il ne peut pas y avoir de lassitude pour tous ceux de ma génération victimes de ce que j'appelle le «syndrome Lacheraf». Combien d'années après son départ du ministère de l'Education et de l'exécutif «commandé» par Boumediène, nous étions nous mordu la lèvre en admettant que nous n'avions pas été assez nombreux, assez forts, assez grognards, assez hurleurs pour soutenir cet immense homme qui voulait déjà à l'époque poser les jalons d'une société ancrée sur le long cours dans le savoir ? Un tas d'années, aujourd'hui encore, à nous lamenter et à nous dire «Ah! Si nous avions su que derrière Lacheraf et ses réformes, il y avait autant d'enjeux !» Je n'ai plus envie de passer mon temps à me lamenter ni à pleurer Si Mostefa. Je veux aujourd'hui, maintenant et demain, grogner, crier et hurler tout mon soutien à la ministre Benghebrit. Et ne me sortez surtout pas les histoires de la neutralité journalistique, du devoir de distance et de l'équité dans le traitement des positions et des idées. Tant que j'occuperai cet espace, tant que le Soir d'Algérie continuera de m'en confier les clés, il n'y aura pas de place ici à l'islamisme, au baâthisme et à la négation de l'algérianité. Demain, ma main sur la figure de tous ceux qui viendront me chanter qu'ils n'ont pas assez soutenu Benghebrit et qui se déclareront, des trémolos dans la voix, désolés de la voir éjectée du poste. Trop tard ! Trop facile ! C'est maintenant qu'il faut faire haies, barrages, herses et coupe-feu face aux aboyeurs à poils. C'est précisément maintenant que mes «amis» de la CNLTD doivent juste un chouia arrêter de faire mumuse avec Guemmazi, Mokri et Djaballah et inscrire la prochaine rentrée scolaire au premier rang de leurs priorités. C'est maintenant, surtout maintenant que les émules de Guemmazi, Mokri, Djaballah et Ghoul ont juré que cette dame ne fera pas la rentrée. Qu'elle la «regardera en spectatrice à la télé» pour reprendre la formule de l'un d'eux. Le syndrome Lacheraf. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
05/08/2015, 18h02
Mercredi 05 Août 2015



Lettres de mon moulin à vent !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/05/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le pétrole sous la barre des 50 dollars pour les six prochains
mois. Quand tu lis ça en français ou en arabe classique. C’est
déjà terrible. Mais en plus, si on te l’annonce en…
… Derja, c’est carrément flippant !Mais ! Oh ! Arrêtez de me déranger ! Je lis ma lettre. Celle que vient de m’envoyer Gaïd-Salah ! Non, pas celle de Abdekka postée, elle, il y a une semaine et déjà lue, déjà rangée dans mon immense armoire à lettres officielles. Ils nous écrivent les Frères du Palais et de ses dépendances ! Nous sommes peut-être le peuple au monde à qui le pouvoir local écrit le plus. Une sorte de république populaire épistolaire et postière. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont nommé une ministre jeune et hyper-dynamique au poste des… postes. Parce qu’il faut être en pleine forme pour gérer toutes ces lettres ! Au final, ça donne des scènes tout à fait normales en Algérie, complètement incompréhensibles à l’étranger. Les rues des villes et villages du pays sont peuplées de citoyennes et de citoyens qui déambulent, vont et viennent et se croisent une lettre à la main. Parfois, ils s’interpellent, surtout lorsqu’ils se connaissent : «C’est la lettre de Gaïd ?» «Non ! Celle-là, je l’ai lue hier soir. Par contre, là, je lis celle de Ghoul sur la langue arabe.» «Ah ! Oui ! Je l’ai reçue un peu en retard. Ce matin seulement, le facteur dans notre quartier étant en congé. Je la lirai ce soir, en rentrant. Mais là, je relis celle de la CNLTD. Puis, comme j’étais absent, je vais ensuite m’attabler à la terrasse d’un café pour lire celle de Ksentini, des droits de l’Homme. Je culpabilise un peu. Son courrier, je l’ai reçu la semaine dernière, mais je n’ai pas eu un moment à moi pour l’ouvrir.» Devant cette révolution dans nos rues, ces pratiques nouvelles de lecture et ce qu’elles induisent comme effets collatéraux, les services communaux ont bien été obligés de suivre, de s’adapter très vite. Eh oui ! Au début, les rues étaient jonchées d’enveloppes vides, froissées, jetées par terre. Ça faisait vraiment grand bazar. Les gens, tout contents de recevoir enfin du courrier, s’empressaient de décacheter leurs lettres, de balancer les enveloppes et de lire goulument les missives. Du coup, pour éviter que nos espaces ne se transforment en vaste dépotoir – ce qu’ils n’ont jamais été, bien sûr ! – les communes ont placé des poubelles à enveloppes. Les citoyens savent maintenant qu’ils peuvent lire les remerciements de Gaïd-Salah sans porter atteinte à l’environnement. C’est une avancée formidable ! D’un point de vue sécuritaire, les autorités se sont également rendu compte d’une augmentation du nombre d’accidents dus à cette lecture de masse. Les collisions entre citoyens absorbés par le contenu des lettres ont connu un bond statistique spectaculaire. Du coup, des plaques signalétiques nouvelles ont fait leur apparition. De belles plaques, ma foi ! Circulaires, fond blanc, elles représentent de manière stylisée un passant lisant une lettre avec une croix tracée dessus. Pour signifier que dans la zone de la plaque, la lecture de tout document par un piéton est strictement interdite. Lorsque le fond est bleu, et que le personnage n’est pas barré d’une croix, la lecture est autorisée. C’est formidable ! Et je ne vous dis pas l’autre bond accompli par la société algérienne depuis que le peuple reçoit sans arrêt des lettres de ses dirigeants. Les Algériens lisent plus ! Et donc, forcément, le niveau de lecture et d’apprentissage de la population s’est très nettement amélioré. Il faudrait juste que les gens du Palais arrêtent de nous écrire tout le temps dans la même langue. Qu’ils innovent là aussi, en nous envoyant des lettres en derja, en tamazight, en anglais, en espagnol, en allemand. Un peuple cultivé et polyglotte. La révolution à la lettre ! Le Che en a rêvé. Abdekka l’a fait !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
06/08/2015, 15h46
Jeudi 06 Août 2015




















La derja pour atténuer la profondeur
du trou de la sécu !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/06/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le roi d’Arabie Saoudite quitte la France pour le Maroc.
Normal ! Pourquoi se contenter d’une simple plage privée
lorsqu’on peut avoir à sa disposition…
… Tout un pays privatisé ! S’il était venu me le dire dans une langue que je comprends, passe encore ! Mais là, il déboule, se plante devant moi, sûr de son fait et de l’effet qu’il va produire sur moi et m’annonce dans un arabe classique, châtié, châtié jusqu’au sang : «Dans quelques mois, si ça continue comme ça, la sécurité sociale sera en cessation de paiement !» Voilà aussi pourquoi je plaide pour une rapide introduction de la derja. Je suis convaincu que si cette banqueroute de la sécu m’avait été balancée à la figure dans ma langue maternelle — et paternelle du reste — je l’aurais mieux encaissée. Mais en arabe académique, mon Dieu ! J’ai tout de suite eu l’impression d’être très pauvre, et j’entendais presque les percepteurs toquant à ma porte pour les premières saisies. Plus d’argent pour la sécu, plus d’argent pour les retraites, c’est encore jouable en derja. Même si t’zaggat, tu peux encore t’navigui. Mais en arabe de licoule, c’est foutu. C’est la guerre civile, des morts qui agonisent à chaque coin de rue en lâchant, en guise de dernières paroles, des vers d’El-Mutanabbi. Bon Dieu ! J’ai toujours rêvé de clamser en chantant du Hasni pur jus. Et là, on me dit tout bonnement, en arabe barreaudé, que mon rêve ne se réalisera jamais, et que mes enfants ne se pencheront même pas sur mes lèvres tremblotantes pour essayer d’y déchiffrer mon dernier souffle. Et encore ! Là, je n’évoque que le scénario «soft» celui d’une mort rapide, qui me libérerait de toutes ces souffrances. Je n’ose imaginer que je survive au trou de la sécu, et que, vieux, ratatiné, complètement rabougri, j’aille au début de chaque mois à la poste de mon village pour m’inquiéter du versement ou pas de la pension. Avec en face de moi, de l’autre côté du guichet, la même préposée qui me répondrait en arabe blindé «Allah inoub !» Moi, je deviens tout de suite, là, maintenant, sur-le-champ adepte acharné de l’euthanasie, du droit au départ volontaire. Le suicide comme clé à la faillite de la sécurité sociale ! Là, voilà la solution. Me mettre dans le trou, avant de voir s’ouvrir encore plus grand, l’autre trou, celui de la sécu. J’étais presque heureux d’avoir trouvé cette issue radicale lorsque s’est immiscée dans ma tête cette autre angoisse, elle-même enduite d’une couche épaisse de terreur non feinte : et s’ils gravaient ma pierre tombale d’un couplet de Hasni traduit de la derja à l’arabe classique ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
08/08/2015, 14h02
Samedi 08 Août 2015



La dernière tentation du mufti,
ou l’avant-dernière, je ne compte plus !


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Par Hakim Laâlam
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Gaïd-Salah remet un prix récompensant une œuvre
scientifique. Je suppose qu’il doit s’agir d’une thèse
sur la…
… longévité ! Gros tapage autour de la visite en Algérie du grand mufti de Syrie. Guest-star, rencontres en rafale et déclaration en mode staccato ! En fond, un message unique que ce saint homme nous a transmis en surlignage fluo visible de loin : «Il faut contrôler vos mosquées et scanner en permanence vos minbars.» Merci pour la grosse découverte ! Mais il me semble que nos chercheurs ont un p’tit chouia devancé leurs confrères des labos syriens. Ici, sur cette portion de terre gorgée de sang depuis des «décennies», nous avions déjà compris que sous le pavé de certaines mosquées, se cachait l’enfer vert. Si j’osais, je nous décernerais le premier dépôt légal de propriété intellectuelle en la matière, celle de ce genre de découvertes. Le Grand Mufti syrien est gentil, adorable tout plein, mais le problème chez nous n’est déjà plus celui des mosquées. Depuis 1999 et jusqu’au jour d’aujourd’hui, la «mouch’kila» ya sidi cheïkh, c’est le Palais. Le Palais régénérateur de mosquées salafistes et subversives. Et puis au-delà de ce strict aspect de porte ouverte défoncée par le Grand Mufti bisounours de Damas, il y a cette maudite méthodologie algérienne du règlement des questions de terrorisme par le recours à l’arme religieuse homologuée, celle des bons imams, des imams conformes aux normes, des imams orthonormés. Tant qu’on ne comprendra pas, ou que l’on fera semblant de ne pas comprendre que les affaires de la cité ne se règlent pas à travers les imams, aussi sympas et guimauves qu’ils puissent être, nous reproduirons les mêmes erreurs mortifères. La religion laissée à sa place, sur les quelques centimètres carrés du prieur, en dimension individuelle, aux portes du palais et des institutions de l’Etat. Voilà ! C’est l’axiome de base pour la récupération urgente des prérogatives de l’Etat abandonnées dans, sur et sous les minbars. Associer la fatwa, fût-elle jugée positive, progressiste, à la gestion de la cité mène tout droit à un mélange des genres fatal. Nous l’avons essayé. Dois-je rappeler cet autre imam, El Karadaoui ? Dois-je rappeler cet autre imam, Al-Ghazali ? Non ! Pas la peine. Les cimetières algériens sont encore tapissés des dommages directs et collatéraux que ces prédicateurs appelés par l’Etat algérien en auxiliaires, en alibi de gestion ont provoqués. Qui aura alors le courage de venir annoncer aujourd’hui aux Algériens la séparation de la mosquée et de l’Etat ? Personne en l’état actuel de nos institutions. Personne en l’ETAT actuel qui nous dirige. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
09/08/2015, 18h19
Dimanche 09 Août 2015





L’OMC, combien avant J.-C. ?


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/09/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Hollande l’a juré ! La France n’a pas payé de rançon
pour faire libérer son dernier otage retenu au Yémen.
Oui ! François l’a juré ! Sur la tête de…
… Valérie Trierweiler !Le document existe ! Si ! Si ! Je vous jure qu’il existe. Je tiens l’information d’une source infaillible, bourrée de calcium et d’oligoéléments. Un mémo signé de l’émir Abdelkader parle du degré d’avancement des négociations entre l’Algérie et… l’OMC ! Il évoque clairement les difficultés à finaliser notre adhésion à cette Organisation mondiale du commerce. J’ai abordé le sujet avec un ami anthropologue et historien des civilisations, spécialisé dans l’ancien bassin de Numidie. Et il s’est aussitôt mis en colère, évoquant le peu de crédibilité de cette thèse d’un émir Abdelkader qui aurait mené, à travers une délégation choisie par ses soins, les premières négociations avec l’OMC. Selon mon ami, l’Emir n’a fait qu’hériter d’un dossier déjà ancien. Et les vraies prémices de discussions entre l’Algérie et l’OMC remonteraient en fait à l’époque des rois numides. Sauf qu’à la question légitime que j’ai posée à mon ami érudit de savoir quel roi numide précisément est derrière ces premiers contacts avec l’Organisation mondiale du commerce, là, il a semblé hésiter, caler même. Puis, un peu penaud, il a reconnu qu’au jour d’aujourd’hui, au vu des documents en possession des chercheurs et du DRS section «Histoires anciennes» rien ne permet d’affirmer que c’est Juba I, Juba II ou Ptolémée qui a mené les négos ! Donc, on sait plus ou moins que l’OMC et l’Algérie, c’est une romance qui remonte aux Numides, mais quelle époque numide, mystère et boule de gomme. Un mystère déjà bien épais, que je pensais impossible à épaissir encore plus lorsqu’est intervenue Béatrice. Qui est Béatrice ? allez-vous me demander. Voilà ! Vous venez de me le demander, même si je vous ai un peu forcé la main pour le faire. Mais qu’importe, l’essentiel étant que je réponde vite à votre curiosité taraudée et taraudante. Béatrice est une paléontologue de réputation mondiale travaillant dans une unité de recherche suisse. Je l’ai connue lors d’un déplacement en terre helvète pour le centenaire d’Hergé. Et tout benoîtement, alors que nous devisions à la pause-café, elle a appris que je m’intéressais de près à la question de la relation unique, privilégiée et si longue de mon pays, l’Algérie avec l’OMC. Sans se démonter, le plus sérieusement du monde, Béatrice m’a alors révélé que des clichés pris par une équipe de chercheurs en fouilles dans la région du Bas-Tlemcen – à ne surtout pas confondre avec le Haut-Tlemcen, encore moins avec le Tlemcen septentrional — montrent clairement des gravures rupestres dans une grotte, des gravures datant du paléolithique premier et représentant une scène de chasse figurant la mise à mort d’un jeune mammouth nedromi par un chasseur à la chevelure légère et flottant au vent. Et tenez-vous bien, Béa (oui, j’ai fini par l’appeler ainsi, vu une certaine intimité qui s’était installée entre nous) m’a juré que cette gravure rupestre était signée en bas, à droite de trois lettres : OMC ! Alors ? Vous comprenez maintenant que j’en sois historiquement et même préhistoriquement réduit, condamné même à vivre avec ce lourd secret ? Et que je ne tiens finalement qu’en fumant du thé pour espérer rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

zadhand
10/08/2015, 13h14
Lundi 10 Août 2015



Que mes enfants me pardonnent !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/10/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Quel est le comble chez Hollande ? C’est d’affirmer qu’il n’a
pas payé de rançon pour libérer une otage française qui
s’appelle Isabelle…
… Prime ! J’ai sous les yeux un placard publicitaire signé d’une banque privée et invitant les gens ayant des sacs d’argent à venir les mettre en coffre conformément à «l’ordonnance n°15-01 portant loi de finances complémentaire pour 2015». Le reste du texte précise l’entière disponibilité des collaborateurs de cette banque sur l’ensemble du réseau d’agences pour prendre en charge les opérations de versements et d’ouverture de comptes des clients. Le meilleur accueil… et autres gentillesses bancaires du genre clôturent protocolairement ce texte «mémorable». D’autres placards pubs du même calibre câlin signés d’autres banques tout aussi injonctionnées vont très certainement s’afficher dans les heures qui viennent dans les journaux et autres supports. Et j’ai beau me dire que l’amnistie fiscale se veut un moyen de capter les flux informels, de les intégrer dans le circuit de la traçabilité, ça ne passe pas ! Ce dialogue «officiel» entre Etat et fraudeurs fiscaux, cette passerelle de blanchiment montée à la hâte est pire que l’échec des réformes successives du système scolaire dans mon pays. Pourquoi ? Parce que là, tout de suite, immédiatement, en lisant et relisant cette invite à la blanchisserie bancaire, c’est les visages de mes enfants qui me viennent à l’esprit. Ai-je eu raison de leur inculquer, parfois en faisant les gros yeux, voire même en criant les valeurs de la droiture, de l’honnêteté et du respect des règles que la République s’est elle-même édictées ? Finalement, truquer, bidouiller, trafiquer, dissimuler à l’autorité et à la loi, ce n’est pas aussi grave que ce que leur racontait et leur ressassait leur papa gâteux ! De quel foutu droit paternel ou devoir filial pourrais-je me prévaloir pour les avoir ainsi stigmatisés, mis à la marge d’un système qui finit par admettre que la dissimulation et le vol ne mènent pas à la sanction, mais à l’absolution totale, pleine avec ouverture d’un compte en banque nickel au bout, en prime à l’arnaque ? En vérité, ce placard pub, à mes yeux, est en lien direct avec la fraude aux examens de 5e année primaire, du BEM et du baccalauréat. Il est l’alibi collatéral de la nécessité de truander pour s’en sortir dans ce pays. C’est tordu comme cheminement de pensée, mais tout se tient. De la grosse, de la très grosse ch’kara à l’oreillette Bluetooth, c’est exactement le même «code d’accès» à la réussite dans ce pays qui est en marche. Alors, toutes mes excuses. A mes enfants. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
11/08/2015, 17h57
Mardi 11 Août 2015


Même les dieux de l’Olympe en ont rêvé !


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Par Hakim Laâlam
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Vaste mouvement à la tête des télévisions d’Etat. De
nouveaux patrons bientôt désignés pour redynamiser
l’ENTV, A3, A4, TV Coran, Canal Algérie, …
… Ennahar TVAu-delà de la suffocation. Au-delà du scandale. Au-delà de la légitime dénonciation, parfois lourde et pleine de slogans, ici même au demeurant. Au-delà des montées aux barricades, poing levé et bave aux lèvres, ici même au demeurant. Au-delà de tout ça, il me reste une fascination. Oui ! Parce qu’un jour, avec du recul, une fois la bave séchée, le poing rangé dans son fourreau et le regard un peu plus adouci, il faudra bien revenir se pencher sur ce qui se passe en ce mois d’août 2015. Un patron des patrons privés, un homme sorti d’une brouette oubliée sur le bitume mal séché d’une route menant à l’impasse, revendique publiquement, sans chercher à maquiller quoi que ce soit, l’effacement des dettes des privés. Un autre homme nous vend comme seule sortie de crise le blanchiment industriel de l’argent de la fraude généralisée. Et pardessus tous ces hommes, un être sans voix, sans existence réelle et prouvée sauf à travers un micro-casque et un bouquet de roses piégées, joue au bowling avec les «restes» du bouclier sécuritaire du pays. Alors oui ! Aujourd’hui, on peut s’offusquer de cet été algérien. Mais demain, faudra revenir colloquer, s’interroger entre gens savants – donc sans moi – sur ce formidable pouvoir donné à cet extraordinaire aréopage de faire ce qu’il fait en ce moment. No limit ! Pas de check-point républicain. Aucune barrière de conscience. Pas trace d’un guichet de contrôle de la qualité de gestion. Seules sont là, au centre de notre monde-village, des herses de l’impensable que le Palais et ses douves adjacentes font reculer jour après jour, guettant d’une oreille presque distraite si la rumeur en bas enfle, puis les reculant plus loin, plus fort lorsqu’ils se rendent à cette évidence qu’il n’y a rien qui enfle en bas, sinon l’ennui d’un pays mort 100 fois en 60 ans ! Ce régime me fascine ! Appelez-ça de la dépravation. Du masochisme. De la chair à psy. Qu’importe ! Il me reste assez de lucidité pour assumer cette fascination. Nous sommes en train de vivre – sans même parfois en prendre conscience – le rêve de tous les dictateurs qui ont traversé l’Histoire sur un tas d’hémoglobine : «dictaturer» sans limites, sans verser de sang, ou presque. Faire tout, sans retenue, et sans rendre des comptes. L’absolue chimère du dictateur ! Les dieux de l’Olympe eux-mêmes en ont rêvé, mais ils ont échoué à y arriver pleinement, Zeus en tête. Alors oui, fascination pour cette «possibilité algérienne ». Le système, par un cheminement que les spécialistes – donc toujours pas moi – devront décortiquer, est arrivé à se créer un «climat des affaires de la cité» qui l’autorise à régner sans présence physique du régnant, sans signature génétique de sa cour, encore moins de celle de son successeur. La dictature virtuelle ! Et vous voudriez que je ne sois pas fasciné ? Que je me contente de gronder et de dénoncer ? Que nenni ! Non ! Rendez-vous plutôt au colloque de 2050 sur «Les mystères de la gouvernance micro-casque».
En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
12/08/2015, 18h48
Mercredi 12 Août 2015




Non à la double peine contre nos frères !
Solidarité avec zawaliya !


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Par Hakim Laâlam
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Le joueur de foot Slimani arrosé avec du
champagne à l’issue d’un match. C’est une honte !
Un scandale ! A-t-on idée de…
… gaspiller ainsi ce breuvage !
Arrêtez de vous plaindre, de gémir et de vous lamenter sur le fait que vous allez bientôt raquer, cracher dans le bassinet avec cette histoire de taxe d’habitation généralisée. C’est de l’égoïsme citoyen ! Vous ne pensez qu’à votre petite pomme et à cette feuille brun-roux sur laquelle figure une modeste somme en dinars. Avezvous songé une seconde à vos compatriotes qui, en plus de la lourde charge de vous gouverner, doivent payer deux taxes d’habitation ? Ici et là-bas ? Et là-bas, je vous le signale, ils paient en devises, les pôvres ! Non ! Il faut absolument vous départir de cette position victimaire et sortir de ce cercle nombriliste. Nous comptons parmi nous des malheureux «nommés» aux postes de commande de ce pays et aujourd’hui frappés par la double peine, la double imposition par taxe d’habitation interposée. C’est une profonde injustice ! La LFC, la loi de finances complémentaire, montre là clairement ses carences, ses incohérences et son manque de «professionnalisme ». Comment le législateur financier qui l’a conçue, cette LFC, n’a-t-il pas pensé au cas de figure de Ammar Saâdani obligé, contraint au corps de payer deux taxes d’habitation dans deux monnaies ? Enfin… dans deux monnaies, façon de parler, bien sûr ! Allonsnous rester ainsi, les bras croisés face à cette situation injuste ? Ne sommes-nous pas algériens, que diable ? Ne nous connaît-on pas partout dans le monde pour notre sens de la solidarité ? De la solidarité agissante ? Alors, agissons frères et sœurs ! Et venons en aide à nos compatriotes frappés par la double taxe d’habitation. Lançons à tous les niveaux, dans nos villes et villages, dans les douars les plus reculés, des souscriptions pour ramasser le plus d’argent et aider nos frères de là-haut à régler leurs taxes d’habitation. Surtout celle en euros, en dollars ou en pounds. Et si ça ne suffit pas, n’hésitons pas ! Refaisons le coup de Ben Bella. Exhortons nos femmes, nos sœurs, nos mères, nos compagnes, toutes les femmes valeureuses et solidaires que compte ce pays à hypothéquer leurs bijoux au profit d’une caisse entièrement dédiée au paiement des taxes d’habitation de Ammar El Drabki et de ses compagnons d’infortune. Montrons que dans les moments difficiles, dans les temps de crise et d’injustice fiscale, l’Algérienne et l’Algérien savent être à la hauteur des enjeux. Et surtout, j’insiste là-dessus, n’oublions pas une chose, dans notre élan de solidarité formidable
prenons le soin, parce qu’en plus, ce n’est pas imposable, de fumer du thé et de rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
13/08/2015, 19h12
Jeudi 13 Août 2015




Les chasseurs d’étoiles !


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Par Hakim Laâlam
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Conseil National de la Fetwa. L’Égypte va former les
futurs muftis algériens.
Ça ne vous rappelle rien, vous ?Il faut leur rendre hommage ! Par les temps qui courent, et même par les temps qui ne courent plus, à l’arrêt depuis 1999, eux ne lâchent pas prise. Ils ne renoncent pas, les chasseurs d’étoiles ! D’étoile de David. Quelle énergie, mon Dieu ! Alors que dehors, il fait parfois 40 degrés, plus dans le Sud, et audelà de 75 % de taux d’humidité, eux chassent la «juiverie internationale». Rien n’échappe à leur vigilance de chasseurs d’étoiles de David. Pas même les claquettes importées cet été et dont certains lots auraient pour dessin, dans la semelle, en haut, au niveau du trou destiné à la boucle de l’orteil une étoile de David à peine stylisée pour passer inaperçue à nos yeux de profanes, de non- chasseurs d’étoiles. A peine une femme, non-hidjabisée, non blindée d’arabe châtié est nommée ministre du savoir sans poils que voilà nos chasseurs d’étoiles en train de décortiquer chaque lettre de son nom, de consulter l’étoile du berger ou la constellation de la bêtise humaine, située entre Orion et Orient dans l’espoir qu’elles dénoncent leur consœur maléfique, l’étoile de David qui se cacherait dans le regard trop direct, trop droit de la ministre. Des «intellectuels » chasseurs d’étoiles sont même envoyés au festival du film de Locarno, en Suisse, pour y débusquer quelques bobines fleurant le juif cupide et déclencher alors une pétition afin de bannir les balbutiements, les vagissements du cinéma algérien de toute manifestation internationale, de scotcher une interdiction de sortie du territoire sur toute pellicule DZ et de confiner tout ça dans des salles algériennes. Salles qui n’existent bien évidemment pas ! Donc, de tuer le cinéma algérien avant même sa renaissance. Une plage parisienne se met aux couleurs israéliennes une journée, et voilà les chasseurs d’étoiles de David ressortant leur fusil planté dans la fleur ! Même ceux – surtout ceux – qui ont résidence en France, à Paris, à quelques pas seulement de la portion de plage parisienne dédiée à Tel-Aviv, une journée d’été française. La France – dois-je le rappeler ? – pays souverain et encore autorisé, que je sache, à couvrir son ciel d’autant d’étoiles de David qu’il le souhaite. Si Paris-Plage-Tel-Aviv t’indispose à ce point, khouya, vends ton appart du 16e et rentre chez nous ruminer ta «chemma» et ta rage de chasseur d’étoiles de David. Ça fera plus vrai, au moins. Plus «authentique». Non ! En vérité, il ne faut pas trop vite jeter la pierre à ces chasseurs d’étoiles de David. Par ces temps de canicule, par ce taux exceptionnel d’humidité, par ce climat de lavage industriel de l’argent sale et dégueu, sous cette latitude où un gars incapable de soulever une tasse de café seul, sans l’aide de son micro-casque, nous promet de nous amener Bientôt-Inchallah-Al- Hamdoulillah vers la croissance, faut vraiment être fort, voire même génialement unique pour n’avoir comme activité que de chasser les étoiles de David sous les savates chinoises !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
15/08/2015, 11h54
Samedi 15 Août 2015



Le peuple des derricks !


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Par Hakim Laâlam
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Visite surprise du ministre de la Santé à Annaba. La vraie
surprise, c’est qu’un…
… Boudiaf soit revenu vivant
de Annaba !53 ans ! 53 ans pour en arriver là ! Un pays indépendant, assis par terre en tailleur, autour d’un derrick de pétrole, un transistor chinois plaqué à l’oreille à guetter les cours du brut sur les marchés. Une entité anciennement valeureuse coincée toute entière dans l’exact angle d’ombre du derrick à prier les dieux souterrains du fossile et leurs prophètes «gazéisphères» de nous être favorables, de pousser un peu au fond les vents afin qu’ils remontent la pression barre au-dessus des 50 dollars. La journée, c’est dur. Très dur ! Eprouvant. S’asseoir autour d’un puits de pétrole par plus 50°, c’est de la folie. Le soir, ça se radoucit. Il ne fait que 39°. Nous tenons le coup. Avec des bougies à la main. Pour éclairer un peu, vu que nous avons vendu les dernières lampes à pétrole afin d’honorer nos dettes. Mais demain ? Aurons-nous encore suffisamment de monnaie au fond de la besace pour acheter des bougies ? Vite ! Prions alors d’autres dieux pour que les nuits soient exceptionnellement étoilées, qu’elles nous fassent baigner dans un doux halo qui nous permettra de ne pas rester dans le noir total. De toutes les façons, il ne nous reste que la prière lorsque notre ratio de dignité a été enterré sous le dernier pipe-line siphonné et ensuite revendu en pièces détachées aux Turcs. Ah ! Les Turcs ! Nous n’avons finalement retenu de leur passage que les vertus du moelleux de leurs tapis sur lequel nous passons notre temps allongés à attendre la baraka et son harem de courtisanes généreuses. La Turquie est aujourd’hui un grand pays. Nous sommes un désert où nous plantons nos larmes qui ne reviennent aussitôt à la figure, le sable, la silice ne supportant pas chimiquement les excréments lacrymaux des parasites terrestres. Un pays qui passe son temps à discutailler autour d’un derrick du temps qu’il fera demain sur les marchés internationaux devrait être interdit de combustion humaine ! Pire ! Nos pulsions n’ont plus rien d’humain. Ni d’animal, du reste. Les chameaux, bêtes du désert par excellence savent emmagasiner dans leurs bosses pour les jours difficiles. Et nous qui côtoyons ces ruminants tous les jours ? Avons-nous au moins appris d’eux, à défaut d’avoir appris des Turcs ? Non, bien sûr ! Nous avons revendu nos bosses sur «eBay» et «Le Bon Coin» et attendons fiévreusement que les chameaux régurgitent quelques pitances rances pour nous les disputer au sang !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.P.S : Je le fais rarement ! Amis lectrices et lecteurs, passez- moi cette fois-ci ! Je voulais souligner ici les efforts et l’efficacité des équipes d’Algérie Télécom en charge du téléphone fixe et d’Internet, celles de Aïn-Taya et de Bordj El Bahri au grand complet. Face à une grosse panne, trois jours durant, elles ont travaillé sans relâche et ont tout remis en fonction. Oui, je sais, c’est leur boulot ! Mais c’est tellement rare quand les gens font leur boulot aujourd’hui que je tenais à ce clin d’œil au travail bien fait et qui m’a personnellement permis de faire le mien correctement, celui de vous transmettre quotidiennement mes délires ! Le fumeur de thé

zadhand
16/08/2015, 11h51
Dimanche 16 Août 2015



Plaidoyer pour une université
de la 5e saison divine !


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Par Hakim Laâlam
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Alerte ! Incendie dans la forêt où se tient l’université
d’été de Madani Mezrag. Quelqu’un a pensé à appeler
les pompiers ? Persoooone ?
Zut alors !Aucune université algérienne ne figure dans le top dix des meilleurs campus africains. Le tout dernier classement vient juste de tomber. Je trouve cela injuste. Profondément injuste. Il y a quelques années, je ne dis pas ! J’aurais même été d’accord avec cette «déclassification» de l’université algérienne. La décennie noire. Les affres par lesquels nous sommes passés ont effectivement laissé leurs traces sur nos facs et sur le savoir de manière générale. Mais aujourd’hui, non ! Aujourd’hui, les choses ont changé. En bien. En nettement meilleur. Des gens inquiets face à la dégringolade de nos unif’ sur la scène internationale semblent avoir repris les choses en main. En tête de ces gens de bonne volonté, le Grand Recteur Madani Mezrag ! Quel courage ! Quelle abnégation ! Quel dévouement pour la cause, celle de la tenue régulière et diversifiée d’universités d’été à travers le pays. Cet homme est un saint ! Il aurait pu – il en a les moyens – se contenter de regarder de loin la dégradation de nos facs, siroter son café, se lisser la barbe et murmurer dedans : «Allah Ghaleb !» Et ben non ! Lui a posé sa tasse sur son guéridon fait d’ossements humains, a retroussé les manches de sa vareuse prise sur un jeune militaire qui n’en avait plus besoin, et a organisé coup sur coup plusieurs universités d’été. D’abord, chez lui. Dans cette forêt qu’il connaît si bien. Ensuite, pour ne pas faire dans le régionalisme, le Grand Recteur Mezrag, homme des équilibres par excellence a mis sur pied son université d’été à Mostaganem. Là aussi, dans la forêt, pour allier la pensée à l’écologie. L’utile au bucolique. L’esprit humain aux mannes des arbres et des plantes doublement centenaires. Je vous ai dit plus haut que cet homme est un saint ? Mauvais appréciateur que je suis ! Si Madani est un dieu ! Et ce dieu n’a qu’un seul regret. Celui de voir ses universités confinées pour l’heure à la seule saison d’été. Allons-nous rester ainsi, à le regarder se dépêtrer tant bien que mal durant les mois d’août à monter ses campus estivaux ? Non bien sûr. Il faut aider ce Grand Recteur providentiel à étendre sa toile universitaire sur les quatre saisons. Et si Dieu, l’autre, pas Mezrag, décidait un jour de rajouter une cinquième saison, son prophète sur terre sauterait sur cette aubaine pour y placer son université de 5e saison. D’ores et déjà, je vous propose à tous de réfléchir à un nom à donner à cette nouvelle saison. Frères et Sœurs, unissons nos cerveaux. En forêt !
Et fumons du thé au musc pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
17/08/2015, 22h23
Lundi 17 Août 2015




Dans la famille «Traîtres», je demande le looser !














http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/17/pousse.jpg























Par Hakim Laâlam
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Devinette : qu’est-ce qui a un portail grand ouvert, avec
devant, amoncelés en tas des sacs poubelles noirs ? Une
décharge ? Une déchèterie ? Non !
Une banque !
Y a pire que le qui-tu-qui ! Il y a le traître qui se casse en France, qui promet de mettre tous les massacres commis en Algérie sur le dos de l’ANP, notamment l’assassinat horrible des moines de Tibhirine, qui introduit concomitamment une demande d’asile et qui voit sa demande… rejetée par Fafa ! Le gars doit avoir un contrat à vie avec la loose-attitude ! Si au moins sa traîtrise envers le pays et son armée avait abouti sur un statut de réfugié politique, d’abrité en France ! Là, Wallah que nous aurions fini par fermer les yeux, avec le temps, les saisons, les années. En parlant de lui dans 20 ans, on aurait juste dit «Ah ! Oui ! Cette petite frappe qui ne figure même pas dans le marque-page des livres d’histoire. Il est toujours installé en France ?» Et nous serions passés à autre chose, de plus consistant, sans la haine légitime que l’on devrait pourtant ressentir envers ce genre de traîtres. Parce qu’au fond, le bonhomme aura été définitivement étalonné à sa «juste» mesure, celle d’un paumé ayant négocié sa traîtrise contre des courses chez Auchan et une carte vitale. Si ! Si ! Au fond, je pense que tu peux te forcer à pardonner à ce genre de judas de supermarchés. Mais là, y a même pas au bout le petit carton qui t’autorise à rester en France, le sésame qui te permet de faire tes p’tits calculs de fin de mois, pour savoir si tu pourras acheter chez Leader Price des bâtons de Berger avec les économies que tu auras fait sur ton RSA, établi au taux dégressif. Rien ! T’as été traître. Et ils t’ont récompensé en te fichant un coup de pied au derche. Y a Bouguelb ! Le caporal Brahim Ben Brahim avait au moins eu des médailles clinquantes qu’il accrochait fièrement sur sa vareuse lorsqu’il paradait sur la place du village en récitant son matricule de traître. Et toi mon bidasse ? Une main devant, une main derrière, «bye-bye Baris, adieu Carrefour ! Le dernier bus pour Roissy !» Comme quoi, même chez les traîtres, y a des catégories. Et toi mon petiot, t’es fiché dans cette catégorie qui porte un nom en «Derja». Mais si, tu sais bien, cette expression de chez nous si forte, si intraduisible et qui se termine par «… sèche». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
18/08/2015, 21h25
Mardi 18 Août 2015







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Mike, Mickey, la belle et mystérieuse blonde platinée et moi !


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Par Hakim Laâlam
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Pas futés les islamistes ! Pour dénoncer les supposées origines
juives de Benghebrit, ils montent contre elle une…
… cabale !Bon ! Faisons les comptes ! Nos universités ne sont pas aux normes. Nos hôpitaux ne sont pas aux normes. Nos routes ne sont pas aux normes. Nos réseaux de communication ne sont pas aux normes. Notre chaîne du froid n’est pas aux normes. Nos usines ne sont pas aux normes. Nos pommes de terre ne sont pas aux normes. Notre Constitution ne serait pas aux normes. Sa sœur réformée serait déjà soupçonnée de n’être pas aux normes avant même d’avoir été dévoilée, sans compter le fait, bien sûr, que dévoiler en public une constitution c’est tout simplement «La Yadjouz !». Et plutôt que d’égrener la longue liste des choses pas aux normes chez nous, ne serait-il pas plus pratique de passer en revue les machins aux normes ? Oui, évidemment ça serait non seulement plus pratique mais aussi plus conforme, si l’on considère qu’ici, dans cet espace, il y a des normes strictes. Je ne peux pas prendre plus que mes trente à quarante lignes par chronique. Il serait impossible que je poste au journal un «Pousse avec eux !» d’une page entière. Si je le faisais, je sais qu’une minute après réception, mon téléphone se mettrait à grésiller – Oui ! Oui ! Je sais qu’en 2015 les téléphones ne grésillent plus, mais j’avais envie de placer ce téléphone qui grésille comme dans ma série américaine culte avec le détective Mike Hammer – et donc, au bout du fil non pas Mickey Spillane, le père de Mike, mais mon boss, le papa de mon salaire mensuel qui me demanderait si ça va, si j’ai avalé mes médicaments à l’heure et ce qui m’a pris de balancer plus de trente lignes pour remplir mon cagibi de la 24. C’est comme ça, c’est réglé depuis la signature de mon contrat, il y a des années, c’est la… norme ! Je ne dis pas que le monde ne devrait fonctionner qu’aux normes établies. Je serais même enclin à des brins de fantaisie. Mais juste des brins, pas de quoi faire une botte ! ça ne veut pas non plus dire qu’en me conformant aux normes, je serais complètement à la… botte du système. Non ! Mais les normes permettent aux gens de savoir qu’on peut s’offrir des bottes, les porter fièrement, mais qu’il faut aussi de temps à autre les cirer. Sinon, on passe pour quelqu’un de négligé. Et l’on ferme la porte aux normes qui établissent la différence fondamentale entre des bottes propres et des bottes sales. Là, ça deviendrait réellement problématique. Ne plus savoir ni pouvoir distinguer entre ce qui est convenable et ce qui ne l’est pas, c’est le dérèglement général assuré. Donc, plutôt que d’énumérer les domaines non conformes aux normes, je proposais –rappelez-vous plus haut – de vous communiquer la liste des choses aux normes chez nous. Sauf que là, je suis arrivé à la 40e ligne de la chronique. Si j’en rajoute une, le téléphone va se mettre à grésiller et… je fume du thé avec Mike, Mickey et sa belle blonde platinée et nous restons là, tous les quatre, éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
19/08/2015, 21h06
Mercredi 19 Août 2015



Maillot-Tchador ou Parasol-Niqab ?


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Par Hakim Laâlam
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Face à l’ampleur de la crise, le pouvoir enterre définitivement
le méga-projet de…
… démocratie en Algérie.
Trop coûteux !Les gens s’inquiètent du fait que le porte-parole des imams algériens – je ne savais même pas que cette fonction officielle existait – ait suggéré fortement la mise en place rapide d’une police des mœurs sur nos plages, afin qu’en soient bannies les femmes aux tenues légères et affriolantes qui sont, comme tous les porte-parole enturbannés le savent, à l’origine de tous les problèmes de sécurité de la terre algérienne, sans compter les coups sévères que leurs bikinis portent au plan Delphine et à son efficacité en termes de noyades et de bilans de fin de saison. Les gens sont impayables de s’offusquer ainsi des paroles de ce… porte-parole. Faut se réveiller, les amis ! Le débat en haut, dans le Palais, ne tourne déjà plus autour de cette question vieillotte de savoir s’il faut ou non une police des plages. C’est dépassé ! Là-haut, on discute ferme de la tenue de cette future police. Le débat fait rage. Faut-il une police entièrement masculine ? Ou alors doit-on mettre sur pied des brigades mixtes qui sillonneraient nos plages ? Et dans le cas où la mixité s’imposerait comme une nécessité, les femmes inspectées «vestimentairement» sur une plage pouvant exiger de l’être par une inspectrice et pas par un inspecteur palpeur, alors, que devra porter cette policière du maillot ? Un pantalon ? Un maillot-Tchador intégral ? Il serait faux de penser qu’il s’agit là de questions subsidiaires. Il y a des affaires de gros sous là-dessous. Si l’option du maillot-Tchador est retenue, ira-t-on vers un fournisseur ayant pignon sur rue, comme Speedo ou Adidas ? Ou alors empruntera-t-on les chemins sinueux et sablonneux du gré à gré ? Plus compliqué encore. Lors de la verbalisation d’une mécréante estivante portant –Allah Yestar ! – un bikini, doit-on lui intimer l’ordre de se rhabiller aussitôt et de quitter la plage, ou alors lui fournira-t-on sur-le-champ une tenue islamique en conformité avec la morale sablière en terre de piété aoûtienne ? Auquel cas, là aussi, il faudra régler cet autre problème ; quelle entreprise retenir pour fournir les tenues de substitution respectables et conformes aux normes D. Z. ? Mais l’argent, les contrats et les soumissions cachetées, semi-cachetées ou ouvertes, ainsi que les séances de délibération autour de la délivrance des marchés, ce n’est pas tout. Au fond, ce qui se joue en ce moment est autrement plus stratégique. Nos plages, à l’avenir, Inchallah Ya Rabbi, seront-elles remises en concession, mais cette fois-ci à parts égales entre Daesh et Al-Qaïda ? De cette question, l’avenir de l’Algérie entièrement couverte de parasols noirs peut dépendre. Va dépendre. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
20/08/2015, 18h17
Jeudi 20 Août 2015


Nouria Bielsa !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/20/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le porte-parole officiel des imams veut une police des
mœurs sur les plages du pays. Encore une victime…
… d’Alerte à Malibu et des lolos de
Paméla Anderson !Qu’est-ce que ça changerait ? De toutes les manières, ils assaillent le Palais depuis des mois pour avoir sa tête. Sa tête à Nouria, ils ne l’auront pas, parce que trop bien faite pour eux, et surtout parce qu’il y aurait incompatibilité logicielle, il serait impossible de la monter sur un des nombreux troncs qui lui mènent une traque sans pareille. Pourrait-on imaginer un instant la tête de Nouria montée sur le tronc de Djemaï du FLN ? Non, bien sûr ! Greffe impossible ! Mais les troncs ont ceci dans leur sale besace qui joue pour eux, c’est qu’ils insistent et insistent encore. Sans tête, juste dans leur viscosité amniotique, ils continueront le siège du Palais pour exiger le départ de la ministre de l’Education. Demain ? Après-demain ? Pour les liquidations, pour l’exécution des contrats à poils, je leur fais «confiance». Ils y arriveront. Alors, Nouria, juste pour le fun, pour leur faire la nique à ces «pantalons vides», si tu leur faisais un coup à la Bielsa ? Premier jour de rentrée, le 6 septembre, et le soir du 6, disons après le tintement de la dernière cloche d’école qui ferme, tu les envoies valdinguer, tu leur claques leur porte vermoulue au nez et tu rentres chez toi. Chez toi, Nouria, c’est partout ! C’est en Argentine, pays des Locos qui ont des idées, les défendent , mais défendent par-dessus tout leur liberté de dire merde ! Chez toi, c’est partout sur cette terre, parce que tu as le sésame, la clé magique : ta cervelle, bon dieu de bon dieu ! Tu es chez toi partout, mais de moins en moins… chez toi, pays des députés-Chkara qui osent le conseil pédagogique à une ministre-docteur du savoir ! Oui ! Nouria, à la Bielsa, et Naâl’bou Elli May Heb’nech comme disait Amara, en d’autres temps. Juste une valise sur roulettes, un aéroport et un vol direct vers un labo de recherches, une unité de travail universitaire, ton chez toi, ton vrai pays, Nouria. A la Bielsa, à la Loco, pour laisser les fous de dieu aboyer jusqu’à lui casser ses oreilles divines à leur Dieu. Ils sont déjà dans la «Djahilia» L’ont-ils quittée un jour ? Ah ! Ils veulent l’école des Chamsou, des Hammadache et des porte-parole des imams qui exigent une police des mœurs sur nos plages ? Je les rassure ! Ils n’en sont plus très loin, les bougres. Quant à toi Nouria, un jour peut-être, rendez-vous dans le «Bario estudiante» de Buenos-Aires. On y croise paraît-il, parfois, El Loco, Bielsa, les soirs d’été finissant, quand l’air parfumé rappelle un peu celui de Marseille et d’Alger. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
22/08/2015, 14h54
Samedi 22 Août 2015




Carglass répare ! Carglass
remplace !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/22/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]


Le baril de pétrole à 40 dollars. Que faire ? Lever les bras au
ciel et crier très fort :
«Ya Lagarde ! Ya Christine !»On s’inquiète du fait qu’un avion ait pu voler avec un pare-brise fêlé. On s’offusque du nombre astronomique de chauffages contrôlés qui s’avèrent ne pas être aux normes et qui se vendent pourtant le plus normalement du monde chez nous. Que dire alors de cet avion cargo qui volait avec une toile cirée en guise de pare-brise et qui avait dans ses soutes des chauffages défectueux, contrefaits et montés en Corée du Nord ? On s’offusque d’un rien en Algérie, depuis quelque temps. Petites chochottes que nous sommes devenues ! Un pare-brise d’avion fêlé ? «Carglass répare ! Carglass remplace !» Et puis c’est tout ! Des chauffages domestiques peuvent se révéler mortels ? On supprime l’hiver, et t’as plus besoin de te chauffer. Turlututu ! Ne me dis pas qu’il est impossible de supprimer une saison, ils ont bien réussi à gommer le printemps de notre calendrier, alors ? Et puis, au fond, de toi à moi, les yeux dans les yeux, sans que Afflelou ne s’en mêle, un pare-brise fêlé dans un avion et un chauffage serial-killer, ça te gêne, ça te met dans tous tes états, mais un mec malade de chez malade, qu’un réanimateur pousse sur une chaise roulante, à qui on colle un micro-casque pour que des invités super polis puissent nous mentir ensuite, sur le perron, en nous jurant qu’ils viennent d’entendre, sortie du casque Sony la meilleure solution mondiale à la crise depuis les théories de Keynes, ça, ça ne te pose aucun problème ? Combien de fois dans ta vie tu risques de prendre un avion avec un pare-brise fêlé ? Et combien de fois dans ta chienne de vie, depuis 1999 précisément, as-tu eu la honte de ta vie en voyant les images de cet homme malade, au regard hagard, diffusées sur les écrans du monde entier en guise de bêtisier ? Un mort est un mort, bien sûr ! Mais sais-tu que le total des décès dus aux chauffages défectueux depuis 1999 est inférieur à celui des victimes du seul printemps noir ? Encore une fois, un mort est un mort, mais les manifestants tués lors du printemps noir n’ont pas trouvé la mort lors du crash d’un avion pour cause de pare-brise fêlé ! On doit bien sûr s’offusquer de ce qui ne va pas. Mais lorsque je suis sur une autoroute, que j’assiste à un très très grave accident, je m’inquiète en premier du sort des passagers des véhicules entrés en collision, pas de celui des pare-brises ou du hérisson écrasé dans la foulée, parce qu’il a eu la très mauvaise idée de traverser la route à ce moment précis. Carglass répare ! Carglass remplace ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
23/08/2015, 19h29
Dimanche 23 Août 2015




Leurs blonds héros, nos bruns bourreaux !


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Par Hakim Laâlam
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Officiellement, l’Algérie a pêché tout son quota de thon
pour 2015. Faux !
Hammadache et Chemsou
sont toujours en liberté !Oui, je sais que vous allez me rétorquer qu’il faut arrêter avec ça, que l’Occident et la France en particulier en sont revenus de cette vision-là, mais c’est plus fort que moi. Ces militaires qui ont maîtrisé le «forcené terroriste présumé» du train Thalys reliant les Pays-Bas à la France sont devenus, l’espace d’un drame, des héros, des mecs magnifiques de courage et de bravoure, tellement que le bon François va les recevoir en guest-star au Palais avec tout le toutim clinquant qui accompagne ce genre de glorifications. Les blonds héros. Et dire que lorsque de méchants militaires algériens, des bruns aux traits burinés de brutes épaisses réglaient leurs comptes à des tangos de l’engeance de celui qui a semé la terreur sur le Thalys, ils étaient traités par la France et les socialos en tête, la famille du bon François, de «junte militaire ayant pris le pouvoir brutalement et commettant quotidiennement des exactions contre les rebelles et combattants islamistes». Encore une fois, je sais bien que nous sommes en 2015, qu’il faut évoluer avec son époque, qu’il faut savoir tourner les pages, surtout les tourmentées, mais la dichotomie profondément injuste entre leurs blonds héros et nos bruns bourreaux me gêne en ce qu’elle renforce en moi l’idée des «civilisations graduées». Un acte héroïque sur une ligne de chemins de fer française devient une boucherie, un carnage commis par des militaires avides de sang et de pouvoir dans un maquis de l’est algérien, ou, plus proche de nous, sur une base vie pétrolière du fin fond de notre désert. Combien de bidasses algériens ont sauvé combien de villages reculés du pays Algérie, au prix de leurs vies, et ont été quand même salis par les salons parisiens et la gauche caviar – je n’ose reprendre la terminologie du FN en évoquant ici l’UMPS – qui les traitaient alors allègrement de brigades, d’escadrons de la mort ? Combien de jeunes officiers des services de renseignement ont-ils infiltré les groupes terroristes, sont arrivés à signaler leurs positions à l’état-major, ont refusé de se faire exfiltrer de là de peur d’éveiller des soupçons auprès des barbus qui auraient «bougé» levé le camp, et ont préféré se sacrifier sous le déluge de feu des forces armées algériennes, des leurs ? Leurs blonds héros. Nos bruns bouchers. Alors, oui, mille fois oui, il paraît qu’il faut savoir aujourd’hui passer à autre chose, que nos cousins gaulois et leur grande et civilisée famille occidentale ont enfin compris. Je voudrais bien oublier. Mais je n’y arrive pas. Trop de soldats bruns de mon armée sont morts et trop de blonds à la tête bien faite ont souillé leurs tombes. Trop ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
24/08/2015, 14h41
Lundi 24 Août 2015



Relancer le tourisme avec l’antithèse
du tourisme !



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Par Hakim Laâlam
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Nouveau documentaire de Yann Arthus Bertrand sur
l’Algérie : «Le…
… dinar vu du ciel» !
La saison touristique touche à sa fin. Elle va même cogner fort contre la date butoir du 6 septembre, moment repère puisque celui de la rentrée scolaire. Quel bilan tirer d’une saison dirigée par un ministre islamiste ? A-t-on décemment le droit de tirer un bilan d’un secteur d’activité comme le tourisme lorsque cette branche déjà vermoulue est gérée par un islamiste ? Combien de trémies Amar Ghoul a-t-il creusées entre les hôtels et les plages ? Les tunnels et parkings à étages édifiés au bord des vagues et de leurs clapotis sont-ils conformes aux normes et solides ? Ne vont-ils pas s’effondrer et prendre au piège les derniers convois d’estivants ? La police des sables sera-t-elle prête pour la saison prochaine ? Plus sérieusement, je repose la question déjà très sérieuse d’il y a cinq lignes, plus haut : peut-on prétendre relancer à grande échelle le tourisme avec un islamiste aux commandes ? La Tunisie frappée par une série d’attentats sanglants ces derniers mois, meurtrie, doublement meurtrie par une cascade d’annulations de places de vacances dans ses hôtels a fait un bien meilleur score que l’Algérie, pays de la paix retrouvée, de l’amour entre les gens, de la stabilité, du terrorisme totalement éradiqué en chaque début de semaine, cette Algérie donc s’est classée derrière la Tunisie ! De mai à cette fin août, un vrai crime économique s’est commis chez nous. Un crime qui se commet tous les ans, exactement à la même période depuis au moins les «Vacances de l’inspecteur Tahar» : le pays tourne le dos à une armée de touristes potentiels, tous porteurs d’euros et de dollars plein la besace. Nous pourrions avoir l’un des ciels régionaux et même au monde le plus chargé de charters bourrés d’Allemands, de Britanniques, de Français, d’Américains et de… Tunisiens, mais non ! Nous les ignorons ! Nous les boudons. Nous ne leur permettons pas de venir «assombrir» notre si beau ciel avec leurs aéroplanes. Il faudra bien qu’un jour, des experts du secteur évaluent réellement, sans avoir la pression de leurs patrons par-dessus leurs épaules le montant des pertes sèches en matière d’attraction et d’attractivité touristique, sur une base de 50 charters jour seulement. Calculez mes frères et dites-moi ce que ça peut rapporter au pays, juste 50 charters quotidiens. Oh ! Et puis non ! Ne calculez pas ! Pourquoi nous «faire mal au cœur» avec ce genre de calculs ? Augmenter notre taux de bile et de ressentiment ? L’Algérie de Abdekka qui vient d’ailleurs de réaffirmer avec toute la vigueur de l’homme sur le fauteuil et toute la fermeté de son micro-casque qu’il faut sortir de la dépendance aux hydrocarbures, cette Algérie-là a désigné un islamiste au tourisme. Allah yerham babak, qu’est-ce que tu veux calculer après ça ? Laisse tomber les calculs et la prospective et contente-toi juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

zadhand
25/08/2015, 18h20
Mardi 25 Août 2015



C’est le moment de lire ou de relire Jules Verne !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/25/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Les intégristes accusent Nouria Benghebrit d’«intelligence
avec l’ennemi». Purée ! Deux compliments d’un coup…
… Intelligente et ennemie des islamistes !Pourquoi ne peut-on pas arrêter Hamadache lorsqu’il descend marcher dans la rue en vociférant ? Alors qu’on le fait très bien, très régulièrement et très méthodiquement lorsque Amira Bouraoui, les membres du comité Barakat ou des partis de l’opposition marchent dans la rue, en chantant, pas en vociférant ? Plusieurs thèses s’affrontent là-dessus. Je n’ai pas encore de bilan précis de cet affrontement, mais j’en ai des échos. Il y a ceux qui disent que Hamadache dégage une trop forte odeur de musc hyperconcentré mélangé à de la sudation. Ce qui provoque chez les Casques bleus un effet répulsif. Une thèse que des sources moustiques travaillant le soir à proximité du domicile de ce barbu confirment. Impossible de s’approcher de sa maison, et donc de son derme, tellement l’odeur est forte, même pour des moustiques qui se piquent de venir se poser délicatement sur votre bras. Alors qu’Amira, les joyeux drilles de Barakat et Soufiane Djilali sentent bon, sentent ce que devrait dégager tout être normal, l’odeur de la joie et de la faim de vie. Face à cette théorie olfactive, il y a ceux qui prétendent que Hamadache est un extraterrestre parachuté sur terre il y a 3 000 ans avant Super Mario, qui dormait jusque-là dans une grotte située sous une trémie de Ghoul et qui aurait été activé ces derniers mois par message ultrasons interstellaire. Et, comme l’expliquent les défenseurs de cette thèse, à chaque fois que l’ordre d’arrêter Hamadache parvient d’en haut, de plus haut, de bien plus haut, des nuages sidéraux, arrive aussitôt un contre-ordre qui précise qu’il n’est pas nécessaire de fatiguer les brigades anti-émeutes ni la BRI pour une descente chez Hamadache. Il faut préciser que les adeptes de cette explication se rassemblent une fois l’année, tous les 31 février au soir et lisent en chœur «De la terre à la lune» de Jules Verne, à l’envers, bien sûr. Pourquoi je vous le précise ? Pour rien ! La rentrée, c’est pour très bientôt, et dans une contrée comme la nôtre bourrée de mecs comme Hamadache, pleine à craquer de personnes que l’on dirait tombées d’une soucoupe volante barbue, j’en suis arrivé à la seule conclusion possible : même en commençant par la fin, même à l’envers,
il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie un livre de Jules Verne.
Et aussi fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
26/08/2015, 20h25
Mercredi 26 Août 2015




Fastes en pleine cour des miracles !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/08/26/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Chut ! Deux minutes SVP. Laissez-moi tendre l’oreille ! Ah !
Voilà ! J’ai bien entendu ! Mon voisin vient de brûler une
liasse de 50 000 dinars en deux minutes chrono.
Des pétards-fusées.
Vive la crise !C’est un signe venu du ciel ! De qui dans le ciel, je ne sais pas. Mais matériellement, il est bien venu du ciel. C’est prouvé ! L’ignominie d’une manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» vient d’être encore une fois mise à nu par des averses dites «torrentielles» et qui ont mis la ville des Ponts en situation de catastrophe pas si naturelle que cela. Un argent fou a été englouti par les préparatifs à cette manifestation. Des sommes colossales ont été «mangées» «dévorées» pour donner l’impression visuelle que Constantine avait été «ravalée», re-liftée en profondeur et changée en bien. Quelques ondées, plus tard, c’est l’image d’une Constantine ravagée par les inondations, sinistrée que l’on gardera de cette année 2015, et sûrement pas celle de la manif’ culturelle qui s’y est tenue sur plusieurs semaines. Ça a été déjà dit ! Ici et ailleurs ! Mais je le répète encore, ici. Quand on n’est pas capable de gérer un égout, on ne se pique pas de «festivaler» à coups de pétrodollars. Occupe-toi d’abord de ne pas voir les citoyens de ta ville et de ta région se faire avaler par les eaux avant de vouloir leur en mettre plein la vue avec des chanteurs arabes payés à gros biffetons et qui ont tous ce même réflexe Commercial qui me sort par les trous du nez, monter sur scène drapés dans l’emblème de mon pays. Les zéros sur les chèques valent bien un déguisement ! Mais que vaut alors la vie d’une constantinoise et d’un Constantinois ? Que vaut la vie d’une Tlemcénienne et d’un Tlemcénien, eux aussi acteurs non associés d’une méga-manifestation estampillée bessif culturelle ? La crise, celle que nous vivons aujourd’hui, et, plus grave, celle à venir et qui va nous amener à nous entredéchirer dans les rues bientôt pour pouvoir ramener un sachet de lait à la maison, cette crise on y arrive aussi parce qu’au lieu de garantir des lignes de téléphone et d’Internet qui fonctionnent normalement, correctement, on se gausse de la 4G. On y arrive aussi parce qu’on évoque très sérieusement la fabrication de drones 100% algériens, alors que nous ne sommes pas encore foutus de faire décoller et atterrir à l’heure prévue des avions construits par d’autres, sur des aéroports édifiés par d’autres. On y arrive aussi parce que l’on évoque encore des plans de circulation miraculeux à venir afin de désengorger nos artères, alors qu’aucune loi n’oblige aujourd’hui encore un promoteur public ou privé à construire la moindre cité sans prévoir un parking souterrain comme cela se fait dans les pays mentalement structurés, gérés avec un SMIG de compétence. Dans des pays où, à un méga-festival de dimension internationale ne succède pas une catastrophe nationale. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
27/08/2015, 20h30
Jeudi 27 Août 2015




Rendez-moi ma poubelle !


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Par Hakim Laâlam
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A ce rythme, ce n’est plus le FLN qu’il faut mettre au musée,
mais le…
… dinar !
Incroyable ! A près de 60 balais, je découvre stupéfait que l’on peut manifester pour des poubelles. Que l’on peut même être blessé sérieusement lors d’une manifestation sur les poubelles. Les Libanais viennent de me l’apprendre. Merci les Libanais, je mourrais idiot, mais pas trop ! Grâce aux habitants du pays des cèdres, je sais maintenant que des personnes comme vous et moi, avec deux jambes, deux bras, une tête et un peu d’entêtement peuvent se lever le matin, se dire qu’il y en a marre de voir les poubelles s’amonceler au bas de leurs immeubles, organiser leur ras-le-bol dans le cadre d’une marche, marcher, se faire bastonner par des flics, mais ne rien céder. Surréaliste ! Je n’ose imaginer la réaction de mes voisins si j’allais les voir, ce soir, après le boulot et que je leur suggère à travers mes lèvres pincées par l’appréhension d’organiser le bout du bout du début d’une manif’ pour le ramassage correct des poubelles et ordures ménagères dans notre cité. Comment réagiraient mes bons et chers voisins ? Allez savoir pourquoi rien qu’en posant cette question, parvient aussitôt à mes oreilles le hululement des sirènes d’une ambulance. Je ne le ferai pas, mais si je le faisais, si je me dirigeais vers le salon et que je tirais un peu les rideaux de ma fenêtre qui donne sur la rue, je verrais des hommes en blanc, munis d’une camisole de force sortir de l’ambulance, s’engouffrer dans ma cage d’escalier et 1, 2, 3, 4… le temps pour eux de grimper les étages, toquer à ma porte. Tout de même ! Ils sont bizarres les frères libanais ! Mourir pour une poubelle ! Mon réflexe à moi, l’Algérien qui vit en permanence sur un tas d’immondices serait de poser la question la plus sotte qui soit en la matière : que peut-on inscrire sur l’épitaphe d’un manifestant mort pour une poubelle ? «Martyr de la propreté» ? «C’est du propre» ? «Visez le trou» ? «Centre d’enfouissement individuel» ? Y a le choix pour qui sacrifie sa vie pour une poubelle ! En vérité, j’en suis arrivé à un tel seuil de «chloroformage» que je pense moi aussi manifester un jour pour une poubelle. Oui ! A la réflexion, je suis capable de manifester pour une poubelle. Le jour où les services communaux viendront enlever, à l’entrée de ma cité, la montagne de détritus qui s’y est incrustée depuis près de 15 ans maintenant, qui fait partie intégrante du décor, ce jour-là, je sortirai manifester pour réclamer la vérité sur cette disparition tragique et forcée.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
29/08/2015, 12h46
Samedi 29 Août 2015


Jamais sans ma 4e !


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Par Hakim Laâlam
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Jijel. Un émir et son bras droit abattus. Le…
… bras gauche court toujours !Un terroriste s’est rendu à Jijel en compagnie de ses… trois femmes. Moi, ça me pose un sérieux problème cette reddition ! Ce «rendage» a éveillé tous mes sens, surtout ceux chargés de gérer mon capital suspicion. Pourquoi 3 épouses ? Pourquoi 3 femmes seulement ? Le quota de la charia et de la Dawla islamyia, c’est pas 4 ? Je suis désolé, mais 3 épouses seulement, c’est La Yadjouz ! C’est même inquiétant ! Il se serait rendu muni de ses quatre épouses comme le prévoit la loi islamique, je n’aurais rien dit puisqu’il aurait été en règle. Bon, j’aurais juste exigé que les forces de l’ordre vérifient sous les djelbabs qu’il s’agissait bien de femmes et pas de tangos déguisés en meufs. Mais trois bark, c’est préoccupant. Est-ce que ça voudrait dire que les recrutements d’épouses au maquis connaissent un recul sensible, peut-être en rapport avec la crise ambiante et la morosité sur le marché du Zawadj Mutaâ ? Ou alors serions-nous face à un terroriste vachement gauche, pas très bien coté sur l’échelle ouverte du tango et qui n’aurait même pas été foutu de pêcher son quota de femmes ? Auquel cas, on pourrait supposer qu’il ne se serait finalement rendu à l’ANP que pour pouvoir combler son déficit femmes en ville. Dans sa tête embrumée par les limbes du maquis, il se serait dit, au fond barbu de lui-même, qu’en milieu urbain, il serait plus aisé pour lui de trouver la 4e. Ce qui, en termes de densité humaine, de réseaux d’échanges et d’échangisme inter-mosquées, n’est pas totalement faux. L’avenir de l’islamisme n’est déjà plus au maquis. Il est en bas. D’abord, pour les mises en conformité statutaire. Va remplir, toi, la condition des 4 épouses au sommet du pic de la montagne ! C’est devenu quasiment impossible. En bas, dans la vallée, c’est plus accessible. D’autant que là, si j’ai bien entendu, et je pense que le gars en déboulant en ville l’a lui aussi bien entendu, le FIS est en train de se reconstituer à la vitesse grand M. M., Madani Mezrag. Tu t’imagines, l’invité VRP de Ouyahia a organisé un pré-congrès constitutif de son parti, le Front de l’Algérie pour la Réconciliation et le… Salut – à ne pas confondre avec son université d’été – qui aura réuni plus de 1 000 délégués venus de tout le pays. ça serait bien le comble si le tango aux trois femmes ne trouvait pas dans le lot des 1 000 invités sa 4e ! ça doit pouvoir se faire tout de même ! Et si malgré cette densité féminine citadine, le bonhomme rate son coup comme il l’a déjà raté au maquis, s’il n’arrive pas non plus à se dégoter sa 4e en ville, je ne vois alors qu’une dernière solution à son cas vachement désespéré : s’inscrire sur le site Adopteunmec.com.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
31/08/2015, 00h05
Dimanche 30 Août 2015



Toc ! Toc ! Qui est là ? C’est moi !
Qui moi ? Moi, Super M.M. !


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Par Hakim Laâlam
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Création d’un observatoire des musées algériens. Qui
sera nommé à sa tête ?
Un dépressif, sûrement !Comment il disait le gars, l’autre jour ? Ah ! Oui ! Ça me revient ! «Arrêtez de vouloir faire peur aux Algériens !» Hi ! Hi ! Ho ! Ho ! Ha ! Ha ! Faire peur aux Algériens ! Mais l’Algérie n’a plus à avoir peur. L’Algérie, celle de ceux qui y habitent, pas de ceux qui étaient précepteurs baiseurs de bouts de nez dans les pays du Golfe et qui y reviennent juste pour une escale ou pour y être enterrés, cette Algérie-là a dépassé le cap de la peur. Elle est tout bonnement consternée. Consternée de constater qu’un boucher annonce la création de son FIS. La remise bas de son monstre. Et qu’ils sont encore plus hilarants les autres gugusses qui t’expliquent, un code pénal à la main, que Super M.M. ne peut pas créer un FIS bis, que la loi ne le lui permet pas. Mais bon dieu de bonsoir, qui se fout encore de la loi ? Celui qui s’en est taillé une sur mesure pour rester sur le fauteuil quatre mandats de suite et y installer bientôt tout à coup son cadet ? Et ils nous accusent, nous, de vouloir faire peur aux Algériens ! Quel mépris tout de même pour ces Algériens considérés comme des gosses immatures n’attendant que le passage dans le train fantôme pour se faire peur, avoir des sensations fortes. Super M.M. tient deux universités d’été dans deux forêts du pays, et c’est nous les oiseaux de mauvais augure qui passons notre temps à colorer le ciel d’Algérie aux tons du catastrophisme. Super M.M. revendique en se passant sa langue gourmande sur ses lèvres charnues l’assassinat de jeunes militaires et c’est nous qui nous auto-affolons et affolerions l’opinion pour «rien» ! Super M.M., à peine sorti de ses deux forêts, rassemble plus de 1 000 «délégués» du FIS bis, se présente sur le perron pour claironner la naissance de son bébé, le Front Ch’Koupi, et c’est nous qui nous alarmons pour des broutilles ! Bientôt, ils vont nous accuser de vouloir propager de fausses nouvelles et de déstabiliser tout le pays. Demain, à ce rythme d’enfer habillé en kamis et en turbans, Super M.M. va se présenter aux élections législatives anticipées ou aux présidentielles, remporter ces scrutins, poser ses fesses sur le fauteuil libéré du Palais et il s’en trouvera des rigolos pour nous dire encore et encore d’arrêter de faire peur aux Algériennes et aux Algériens. Yaw Tab ! Tab ! Les Algériens en ont terminé d’avoir peur de vous. Maintenant, ils vous vomissent. Même pas peur.
Juste nausée, Bark ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
31/08/2015, 21h54
Lundi 31 Août 2015




Case prison ! Case parti !


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Par Hakim Laâlam
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Christian Gourcuff dévoile la liste des 23 contre le Lesotho.
Une liste équilibrée selon…
… Madani Mezrag !Je ne connais pas les raisons qui les poussent à mettre en prison le général Hassan. Je ne connais pas le général Hassan. Sauf de réputation. Celle d’un militaire à la carrière aux trois quarts sacrifiée à la lutte contre les terros. Je ne connais pas les raisons qui les poussent à mettre en prison le général Hassan. Peut-être de bonnes raisons. Peut-être de mauvaises. Peut-être de malsaines. Ou peut-être pas. Je note juste avec un «intérêt curieux» ce mouvement original, ce croisement incongru, cette intersection théoriquement impossible, mais tellement réelle en terre algérienne : le général Hassan est emmené en prison. Mis en taule. Le «giniral» Mezrag, plus connu auprès de ses copines du maquis sous le sobriquet de Super M.M. est mis sur un piédestal forestier d’où il annonce fièrement et en toute liberté la création de son FIS bis. Pour celui qui a été la cheville ouvrière du DRS dans le combat anti-tangos, c’est la case prison. Pour le tango, c’est la case gloire et honneurs. Peut-être ne faut-il y voir qu’un simple hasard du calendrier. Le hasard adore les calendriers. Surtout les calendriers algériens qui sont comme chacun sait truffés de hasards. Tous les calendriers du monde le savent et admettent la chose : leurs collègues calendriers d’Algérie abritent quantité de hasards, des nids de hasards, des campements innombrables où se terrent les hasards les plus hasardeux de l’engeance hasard. Le hasard étant par définition… imprévisible, nous devrons alors nous contenter de cette seule explication que je me hasarde à partager avec vous, à tout… hasard : il ne faut pas voir de lien entre l’embastillement d’un général patron de la lutte contre la vermine verte et la montée au firmament d’un concentré de cette vermine verte soudain déguisé en chef de parti. Tout lien serait fortuit. Et s’il s’en présentait un de lien, par un malheureux… hasard, alors ce lien rejoindrait à son tour la case prison. Un général du combat anti-barbus derrière les barreaux. Un «giniral» de camping-paradis en liberté, en goguette et en surpuissance politique, c’est juste le destin, le Mektoub. N’y voyez rien de pernicieux. Fermez un peu plus fort les yeux et dites-vous que c’est cela l’Algérie de demain. Celle qui se construit maintenant et se dessine aux intersections mortifères, aux croisements inimaginables. Inimaginables,
hier. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
01/09/2015, 19h32
Mardi 01 Septembre 2015



Paul le poulpe est mort, vive Kaddour la pieuvre !


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Par Hakim Laâlam
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Départ à la retraite à l’âge de 60 ans. La circulaire vient
d’être relancée par Sellal. Elle entrera en vigueur dans…
… 60 ans !Ils sont de plus en plus à l’étroit, les pôv’ chéris ! Alors, ils doivent s’étendre, gagner encore des espaces. Comme une pieuvre qui étend ses tentacules pour mieux conquérir chaque aspérité de la grotte. Remarquez, je les comprends ! Nous supporter, c’est déjà un calvaire. Mais en plus de nous supporter, vivre à l’étroit dans le «Club-des-Pins historique», c’est tout bonnement impensable. Donc, réflexe normal du poulpe, allonger ses innombrables membres, s’allonger de toute sa large panse sur cette Algérie grignotée de toutes parts, d’abord par les requins, maintenant par les pieuvres. Eh ! C’est qu’il nous faut mériter les 1 200 kilomètres de notre littoral ! Bien sûr, j’entends déjà les chagrinés professionnels, les bougons salariés, les teigneux rémunérés qui vont s’égosiller à rappeler que la situation sécuritaire s’étant admirablement améliorée sous l’effet magique de la politique de pardon industriel prônée et appliquée par Abdekka, on se serait attendu à ce que les gens du Palais rendent au peuple les résidences sécurisées comme le Club-des-Pins, au lieu de cela, ils en accaparent d’autres. C’est petit comme approche ! C’est envieux riquiqui ! C’est à ras les pâquerettes que de réfléchir ainsi. Le régime du Club-des-Pins doit faire face à une crise sans précédent, une chute des prix du pétrole historique, il lui faut donc, en rapport inverse, plus d’espace au calme pour trouver la parade à cette situation dramatique. Plus de résidences où il pourra cogiter, suer du ciboulot sans être dérangé par des cocoricos de coqs des villages agricoles de Boumediène, sans avoir à subir sous ses balcons fleuris l’affligeant spectacle des paysans «survivants de Borgeaud», ceux qui ne sont pas passés à la… Trappe de Fafa et qui le perturberait, distrairait son attention toute accaparée par la gestion intelligente des mesures d’austérité, comme chacun sait ! Le peuple d’en bas doit comprendre que le peuple d’en haut veille sur lui. Mais il ne peut le faire que dans les meilleures conditions qui soient. Donc, le peuple d’en bas doit se pousser ! Libérer de la place. Evacuer de la surface utile. Et il n’est pas impossible d’envisager que dans le futur, les espaces de la zone Sahel ayant tous été occupés par le Palais et ses douves, il faille encore en brouter ailleurs. Donc pousser plus loin les gueux. Vers les montagnes ? Vers les maquis denses et fournis ? Pourquoi pas ! Les modes d’emploi existent. Y a qu’à les consulter dans les archives de l’histoire de l’Algérie coloniale.
Borgeaud peut aujourd’hui reposer vraiment en paix. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
02/09/2015, 18h42
Mercredi 02 Septembre 2015




Le pardon et la réconciliation, oui, mais
dans un cadre légal et graduel !


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Par Hakim Laâlam
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Selon le ministre de l’Industrie, même à 10 dollars le baril, il y
aura toujours une solution pour l’Algérie. Ah bon ? Et c’est
quoi la solution ? Manger les…
… retraités et réinjecter l’argent de leurs pensions
dans le projet de la Grande Mosquée d’Alger !

Je trouverais scandaleux qu’Ouyahia soit reçu à El Mouradia par… Madani Mezrag. Personnellement, je considérerais cela comme une trahison. Une insulte même faite à la mémoire des moudjahidine morts pour l’Etat islamique. Zitouni, Zouabri et les autres se retourneraient dans leurs tombes si Ouyahia bénéficiait de l’immense privilège d’un tête-à-tête avec Super M. M. D’accord, il faut tourner la page. Bien sûr qu’il faut faire aujourd’hui avec les repentis de la cause éradicatrice. Evidemment, qu’on ne peut pas les écarter de la solution à la crise, et qu’il faut aussi, quelque part, les associer. Mais doucement ! Par étapes ! Pas ouvrir d’un coup la porte à H’mimed, lui servir les petits fours et le café et lui demander son avis sur la suite des affaires. L’intégration effective et réellement efficace des démocrates et autres républicains dans la société doit se faire dans la légalité, en passant par le canal de la justice. Il faut que ces repentis, en plus de s’être repentis auprès du FARS, le FIS bis, le fassent aussi dans des procès publics. Afin d’apaiser la douleur des victimes des forces de sécurité, armée, gendarmerie, police et DRS. Et par intégration en douce, j’entends, par exemple une étude au cas par cas. Ainsi, on ne peut pas demander au P-dg de l’Entreprise Publique Islamique de Construction de Logements Conformes à la Chariaâ de réintégrer brutalement tous les employés licenciés durant la décennie rouge, lorsque les démocrates sévissaient dans les maquis urbains. Non ! C’est impensable ! Vous feriez, vous, la queue à la Cnas, au même guichet avec un coco, même repenti ? Voilà ! Je vois à votre visage révulsé que vous avez saisi l’ignominie d’une telle éventualité. A la limite, qu’on leur institue des guichets spéciaux, que diable ! Loin des regards ! Qu’on régularise discrètement leur plan de carrière ! J’irais même jusqu’au paiement des arriérés de salaires correspondant aux années passées dans les maquis démocrates. Mais je ne puis accepter que des émirs sanguinaires comme Ouyahia qui ont reconnu à maintes reprises, dans des interviews-fleuves, avoir abattu de sang-froid de jeunes moudjahidine désarmés du GIA, d’Aqmi ou de Daesh soient honorés aujourd’hui au Palais, élevés au rang d’interlocuteurs et émettent un quelconque avis sur la future Constitution de l’Etat islamique d’Algérie. Je bois du thé halal et je dors à poings fermés, le cauchemar républicain est enfin terminé !


H. L.

zadhand
03/09/2015, 20h53
03 Septembre 2015


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Le Général Hassan Terro !


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Par Hakim Laâlam
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Les autorités sont formelles ! Même à 10 dollars le baril, les
universités…
… d’été de Madani Mezrag pourront
encore se tenir !
ça y est ! S’il y avait encore quelques doutes, ils viennent d’être levés. Nous vivons le moment du Grand N’importe Quoi en Algérie. D’abord, le général Hassan, figure de la lutte contre les terroristes, qui se fait choper, embastiller. Puis, quelques jours après, le général Hassan qui se fait libérer. D’abord, Hassan Terro. Puis, Hassan Taxi, celui qu’il a pris pour rentrer chez lui après cinq jours de détention. Je ne sais s’il y aura Hassan Niya ! Mais y a des chances. Le pôv’ homme va lire les déclarations faites autour de son arrestation et il va découvrir estomaqué qu’il est le seul général au monde à avoir été farouchement défendu par un leader trotskyste ! Unique ! Et comme ils estiment là-haut, dans le Palais que nos zygomatiques n’ont pas assez bougé, activé, ils envoient leur show-man attitré, Amar Ghoul porter l’humour du Grand N’importe Quoi à son niveau le plus psychédélique. L’homme par qui le tourisme n’arrivera jamais en Algérie a réuni les cadres de son parti. Et que leur a-t-il sorti comme trouvaille lors de cette réunion ? Une initiative qui aurait à coup sûr réussi à faire sourire Buster Keaton lui-même, c’est dire : «J’en appelle aux patriotes de ce pays pour que nous édifions ensemble une muraille afin de protéger l’Algérie.» C’est-à-dire que le mec qui n’a pas été foutu de tracer le bout du bout d’une route praticable, qui n’a pas été en mesure de creuser un tunnel qui ne s’effondre pas quelques minutes après son inauguration, qui conçoit des trémies qui se transforment miraculeusement en retenues collinaires dès la première ondée, cet homme-là, sans rougir, sans gêne aucune se propose d’édifier une muraille qui protégerait le pays. Wallah Ya Djemâa qu’une muraille censée protéger l’Algérie et dont le maître d’œuvre serait Amar Ghoul, moi ça ne me rassurerait pas du tout. Je ne dormirais que d’un œil si, par exemple, disons dans l’actuelle tension qui règne à notre frontière avec le Maroc, nous ne puissions compter que sur un mur livré par le maçon Ghoul. Quoi qu’il en soit, je ne peux croire une seconde que la succession de ces sketches soit le fruit pourri d’un simple hasard. C’est impossible ! Ce ne peut être que le résultat d’un vrai boulot de spécialistes. Y a dû y avoir des castings d’enfer pour réunir en si peu de temps autant d’humoristes patentés. Des équipes ont bossé nuit et jour pour monter ces «Alger du rire». Et à voir la qualité des shows, je pense qu’il n’y a pas eu un réalisateur, un seul scénariste, mais plusieurs. Et oui ! Pour arriver à ce Grand N’importe Quoi, il aura sûrement fallu plusieurs paires de mains. Alors, bravo, l’équipe ! Magnifique, les frères ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
05/09/2015, 15h23
05 Septembre 2015





Tourner sa langue 7 fois dans la
bouche du tango avant de dire niet !


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Par Hakim Laâlam
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Le pouvoir calme le jeu. Mezrag pourra finalement créer son
FIS bis à condition que ce parti équipe à parts égales son…
… Parc autos en voitures françaises,
allemandes et asiatiques !
Selon Sellal, Madani Mezrag ne peut pas créer de parti politique. Il faudra alors que Sellal m’explique comment un mecton qui ne peut activer politiquement est invité au Palais par Ouyahia afin de donner son avis sur la future Constitution. Y aurait-il deux Palais en concurrence ? Celui d’El-Mouradia et celui du gouvernement. Comment peut-on participer pleinement à la confection du Grand Couscous National et se voir ensuite refuser le droit de figurer sur la photo des Top-chefs ? En franchissant le seuil du Palais présidentiel, et en s’asseyant bien droit en face de H’Mimed et des petits-fours, Super M. M. était-il moins concerné par la tragédie nationale qu’aujourd’hui ? Je propose à Sellal de visionner – ou de re-visionner – la vidéo du dernier rassemblement champêtre du FARS, le FIS réchauffé. Sono hyper-synchro. Prises de parole organisées et chronométrées. Une marque d’eau minérale de la région pour sponsor majeur de cet événement. C’est tout sauf un machin improvisé. Et c’est surtout tout sauf un ramassis de mecs penauds, ayant activement participé à la tragédie nationale et contraints de raser les murs. Ils n’ont rien rasé, les bougres ! Ils étaient là, bien dans leur peau. La barbe encore plus fournie et le poil plus dru qu’avant. La peau du ventre bien tendue par l’opulence criarde de leur reconversion post-maquis. L’antithèse d’un acte isolé commis par des flibustiers du crapahutage ! Sellal aurait-il lâché son refus russe, son niet trop vite ? Je lui propose alors de regarder à nouveau cette photo de Mezrag dans le salon de réception VIP d’El-Mouradia. Ce cliché a-t-il été retouché, traficoté avec photoshop ? Non ! Super M. M. s’est-il présenté devant Ouyahia en tenue afghane ? Oui ! A-t-il remis à H’Mimed ses propositions et avis sur la Constitution en devenir proche ? Oui ! Mille fois oui ! S’il ne s’agissait que d’une bavure politique, d’une erreur bureaucratique dramatique mais d’une erreur seulement, pourquoi le général-major de l’AIS n’a-t-il pas été arrêté sur le perron et remis à la justice pour son action directe et impliquée dans la tragédie nationale ? Allez ! Je prends le pari ! Vaille que vaille. Madani Mezrag créera officiellement son FIS bis ! Il déposera le dossier d’agrément, recevra son récépissé et sera invité à organiser dans les plus brefs délais son congrès constitutif. Sellal a dit non ? Et alors ? D’autres avant Sellal ont aussi dit non ! D’autres, faisant partie de l’équipe même de Sellal, ont dit oui à l’assouplissement des règles de commercialisation des vins, alcools et spiritueux. Où sont-ils aujourd’hui ? Sellal en personne a voulu réorganiser le marché de l’automobile et des concessionnaires. Il aura alors suffi qu’un de nos ambassadeurs se fasse gronder par Berlin pour que les… berlines allemandes voient s’ouvrir grand devant leurs chromes rutilants et agressifs les portails piteux de nos ports. Et donc, viscéralement, ataviquement, culturellement, civilisationnellement et surtout par modeste expérience, je me méfie des «niet» qui sortent trop vite des bouches imprudentes.
Et je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
06/09/2015, 22h29
06 Septembre 2015




Monsieur Gérard et le format
restreint !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/09/06/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le FCE applaudit aux dernières mesures annoncées par
Sellal. Et quand le FCE de Haddad applaudit, ça fait un bruit,
un boucan de…
… Tiroir-caisse !Ils ne savent plus trop quoi inventer là-haut pour éviter de nous dire clairement que le Môssieur ne peut plus recevoir normalement. Dernière trouvaille en date, Gérard Larcher, le président du Sénat français qui déclare qu’il sera bien reçu par Abdekka, mais en «format restreint» ! Déjà, Gérard Larcher en format restreint, j’ai des doutes ! Ensuite, c’est Ki-Ke-Koi-Donk que ce format restreint ? Boutef discutera avec Monsieur Gérard sur Skype, voire sur Viber ? Il le recevra bien à Alger, mais l’invité n’aura pas le droit de le voir au-delà du drap de séparation préservant le Raïs des regards des visiteurs étiquetés «restreints» ? Un chronomètre sera-t-il posé sur la table, entre les deux hommes et leur tête-à-tête prendra-t-il fin brutalement dès le dring du décompte des dix minutes d’entretien ? Et si Larcher a oublié d’aborder un sujet stratégique comme la future usine de montage de cocottes Seb Made In Bladi à Oued Boutertag, pourra-t-il le faire, ou alors sera-t-il aussitôt dégagé par la garde présidentielle parce que le temps restreint de l’entrevue vachement restreinte aura été dépassé ? Je suis désolé, mais faut qu’on nous explique ce concept de «format restreint». Tu t’imagines mourir sans savoir ce que c’est ? Moi, rien que l’idée m’est insupportable ! Partir de ce monde, se faire mettre six pieds sous terre sans savoir ce que recouvre cette bizarrerie de «format restreint». Les gens au-dessus de ma tombe seraient là à dire des fadaises et des mensonges du genre «nous enterrons aujourd’hui un grand homme...» et moi dans un dernier souffle magique qui crierais à m’en péter les ultimes cordes vocales encore nerveusement desservies, irriguées : «mais bon Dieu de bonsoir, quelqu’un parmi vous pourrait-il enfin m’expliquer ce que veut dire le format restreint, avant que je ne grimpe là-haut, ou, plus logique, que je m’enfonce plus profond dans le domaine de Belzebuth ?» Belle panique au cimetière ! J’aurais fait c…mon monde jusqu’au bout ! Mais bon, je doute que quelqu’un dans la procession mortuaire puisse vraiment me répondre tant ce concept de format restreint me semble ésotérique. Le format restreint ne serait-il pas finalement une forme moderne de réunion du comité mixte franc-maçonnique algéro-français ? Avec capuches, soutanes et sabres de cérémonie ? Gérard Larcher avec un… sabre de cérémonie. Vite ! Une soutane ! Vite une capuche ! Que je puisse une fois, une fois au moins avant de disparaître, assister à un format restreint.
Et ensuite fumer du thé pour rester éveillé, le cauchemar continue dans la crypte.

H. L.

zadhand
07/09/2015, 19h05
07 Septembre 2015





La révolution pyrotechnique !


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Par Hakim Laâlam
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ça y est ! La nouvelle Constitution est prête. Elle va être
incessamment sous peu publiée en format…
… restreint !Comme je ne suis pas particulièrement emballé par le combat «titanesque et pharaonique» que se livrent Sellal et Ouyahia, comme leur affrontement sûrement intéressant pour les puristes n’arrive pas à faire se dresser le plus nerveux de mes poils de bras, je vais donc plutôt vous entretenir d’un truc qui me sidère, me passionne depuis quelques jours déjà. Pour tout dire, ce phénomène me fascine littéralement : j’ai vu de mes yeux vu des ados et des adultes juchés sur des voitures de cortèges de fêtes, notamment des mariages, en plein jour, souvent à 13 heures, en plein cagnard, allumer et lancer des feux d’artifice et des fusées de Bengale. Ces lanceurs de fusées et ces allumeurs de feux d’artifice avaient tous en commun ceci que je vais tenter de vous décrire fidèlement : une mine contente. Que dis-je ? Une mine ébaubie de contentement. Un visage radieux de satisfaction non feinte. Un sourire comme une longue tranchée barrant leur visage. Des yeux au bord de l’extase. Des mains tremblantes d’émotion. Une poitrine gonflée au vent par la fierté. Bref ! Un aspect général prêtant au ravissement devant autant de béatitude affichée. Les mecs étaient HEUREUX ! Et je réécris le mot HEUREUX en majuscule pour bien préciser qu’il ne s’agissait pas d’un bonheur furtif, passager ou juste sur-joué. Non ! Le vrai bonheur. Celui d’allumer un feu d’artifice en plein jour. Mon Dieu ! J’avais donc là, à portée de voix, des spécimens humains uniques au monde, et malgré tous les efforts que j’ai fait, changer de file et de sens de circulation pour tenter de les rattraper, rien ! Ils m’ont à chaque fois filé entre les doigts, pétaradant au feu de Dieu. Je vous avoue ma profonde tristesse et ma frustration affligée. Rater ainsi, lamentablement, l’aubaine scientifique de comprendre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie les motivations enfouies dans l’esprit d’un mec en apparence équilibré et qui lui font allumer un feu d’artifice à midi, en plein jour. Pourquoi ? Juste cette question entre deux explosions et un râle de plaisir de l’artificier : pourquoi ? Et aussi subsidiairement, à quoi ça sert un feu d’artifice qui éclate dans l’axe déjà aveuglant du soleil ? Ne me dites surtout pas que tous ces allumeurs de feux d’artifice diurnes sont fous ! Je ne vous croirais pas ! Je pense que ça serait même un peu léger comme explication. Une sorte de raccourci qui ne rendrait pas assez hommage au génie de ces festoyeurs. Non ! Face à des phénomènes psychiques, voire psychosociologiques pareils, il faut garder la tête froide et tenter d’analyser. Poser les bonnes questions : comment en est-on arrivé en 2015, en Algérie à allumer des feux d’artifice en plein jour ? Par quel cheminement complexe en sommes-nous avons-nous débouché sur cette révolution pyrotechnique ? C’est tout de même plus intéressant que de se demander si Sellal et Ouyahia ne s’aiment pas vraiment ou font semblant de se détester, n’est-ce pas ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L

zadhand
08/09/2015, 13h25
08 Septembre 2015



Sortie de crise à géométrie variable !


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Par Hakim Laâlam
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Si ! Si ! L’Arabie Saoudite et le Qatar vont accueillir des
réfugiés et des migrants sur leur sol. Les…
… Hordes de Daesh lorsqu’elles battront en retraite !C’est tout le problème de cette démarche ! Le Cnes, le Conseil économique et social, va organiser une table ronde pour recadrer le gouvernement. Y a comme qui dirait une difficulté géométrique à vouloir recadrer autour d’une table ronde. Non pas que ça soit impossible. On peut recadrer en rond. Mais on a vu où ça a mené le pays, sur ce demi-siècle linéaire, de s’entêter à recadrer en rond. On est souvent, pour ne pas dire tout le temps, sorti du trait, de la circonférence. Pourquoi alors ne pas opter aujourd’hui pour un recadrage plus classique, autour d’une table rectangulaire, ou à la limite juste carrée ? C’est ce qui se fait généralement ailleurs. Les ébénistes ont consigne ferme de fabriquer des tables rectangulaires dès lors qu’il s’agit de recadrages sérieux dans les différents exécutifs. Pourquoi c’est mieux ainsi ? Parce qu’avec une table rectangulaire ou carrée, les cadreurs et les cadrés sont clairement identifiés. Ils sont de part et d’autre de la table. Alors que la table ronde peut prêter à confusion quant à savoir qui est qui. Les participants à une table ronde sur le recadrage qui occuperaient l’un des deux bords cerclés de la table font-ils partie du team recadrage ou de l’équipe adverse, celle des recadrés ? Eh ! Tu vois ! T’es obligé de poser la question, parce que la configuration ronde n’aide pas à mettre à plat cette confusion. Et donc, puisque tu poses la question, tu perds forcément du temps, celui d’un tour de table supplémentaire. Ce qui m’amène à mon tour à m’interroger : un tour de table ronde est-il plus rapide qu’un tour de table rectangulaire ou carrée ? Je suggère au Cnes, avant d’opter définitivement pour une table ronde de recadrage, de chronométrer les deux situations, les deux options de table, ronde et rectangulaire. Mais mon petit doigt me dit d’ores et déjà que le temps compté autour d’une table rectangulaire est moins long. Même en arrondissant ! Même en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar à géométrie variable et continue.


H. L.

zadhand
09/09/2015, 19h14
09 Septembre 2015



Construite hier, refaite aujourd’hui !
Qui dit mieux ?


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Par Hakim Laâlam
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Hamrouche à partir de Laghouat : «Il n’y a pas de conflit au
sommet de l’Etat.» C’est quand t’entends ce genre de choses
que tu comprends l’urgence et surtout l’obligation du départ…
… à la retraite à 60 ans !Et ça ne semble pas gêner grand monde ! Nous donnons l’information. Parfois sur plusieurs colonnes. Le plus souvent en entrefilets timides. Ensuite, nous passons à autre chose. Mais non ! Je refuse de passer à autre chose. Je refuse de me mettre en mode huître à qui l’on commande de s’ouvrir et de se fermer au signal de l’ostréiculteur-président. Un tronçon d’autoroute à peine livré, à peine utilisé par les usagers, à peine ayant servi le flux de circulation et voilà qu’on confie à une entreprise espagnole sa réfection ! Cette autoroute aurait été construite il y a 30, 20, voire même 10 ans, je ne dis pas ! Mais livrée hier, et retapée aujourd’hui ? Comment ça se fait ? Et surtout pourquoi personne, entre autres au niveau de la justice-Lucky-Luke tellement rapide à dégainer lorsqu’il s’agit de démocrates qui manifestent ou de syndicalistes qui font grève, ne s’autosaisit de cette affaire ? Parce que c’en est une d’affaire, tout de même ! Ghoul, cette autoroute-là, il l’a faite construite en quoi, du temps où il s’occupait des routes ? En verre ? En plastique ? Avec des plaques de «Ettinda» ? Ou en la revêtant de chewing-gum ? N’y a-t-il personne dans la grande salle Algérie pour se lever, lever le petit doigt et rappeler simplement les règles de base de la résistance des matériaux, de la durée de vie des travaux d’art ? Sans ton pédant, sans prétention, sans même un brin d’agressivité. Juste gentiment dire à l’assistance qu’une autoroute construite hier ne peut être donnée à des Espagnols aujourd’hui pour une réfection d’une telle envergure. Plusieurs milliards ! Ou alors, c’est que les responsables de cette «énormité» doivent aller humer un peu l’air lourd du bureau d’un juge d’instruction, avant d’aller s’asseoir menottés dans la salle d’audience. Y a rien au-delà de ce constat terrible. On pourra arrêter tous les opposants de ce pays. Museler toute la presse de cette contrée. Peindre tous les murs et les espoirs en gris-noir. Ne donner à la population comme seule alternative que l’immolation par le feu ou le dégoût. Mais on n’arrivera jamais à effacer des tablettes de la honte, des tablettes de plus en plus longues, de plus en plus noircies, cette chose incroyable : une entreprise espagnole vient de décrocher un contrat de réfection d’une autoroute construite hier. Allez ! On va prendre large ! Construite avant-hier, à peine. Réglez ça ! Réglez juste cette «anomalie» avant de nous fourguer vos luttes de clans, vos constitutions re-liftées et vos chamailleries en forêt de Zeralda. Pour le reste, laissez-nous au moins fumer notre thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
10/09/2015, 10h23
10 Septembre 2015



Ce que n’a pas réussi le GIA…


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Par Hakim Laâlam
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Benbitour appelle à un «renouveau de la pensée politique».
Je suis peiné d’apprendre ainsi, brutalement, qu’il se…
… retire de la politique !
L’avantage avec Ammar Saâdani, c’est qu’il ne connaît pas la métaphore, l’arabesque langagière et l’image. Il y va franco de port. Et je l’avoue, ça m’arrange un peu avec le décryptage de son intervention sur la chaîne BBC version arabe. Parce qu’il n’y a aucun décryptage à faire ! Tout y est clair. Limpide : «Il faut démilitariser l’Etat !» Rien que ça ! Sous couvert de cette revendication d’un Etat enfin débarrassé de la prééminence des services de sécurité, le DRS en tête, l’artiste préféré du Palais délivre la clé de tout ce processus : démilitariser l’Etat algérien. Alors, question toute simple. Pourquoi pas avant ? Puisqu’il y a eu 15 ans pour le faire. Et pourquoi précisément maintenant, lorsqu’il se précise que dans les cocottes, les marmites et casseroles occidentales et du golfe Arabique se prépare un menu très spécial pour l’Algérie ? En vérité, dans ce menu, c’est l’Algérie qui figure aux trois places de choix, en entrée, en plat de résistance et en dessert. Il est prévu que nous allons être bouffés, dévorés. Un peu comme l’ont été la Libye et d’autres contrées sur lesquelles les Maîtres des Saisons ont fait s’abattre «bessif» des averses de printemps. C’est donc ce moment précis que Saâdani, porte-micro de ceux que la voix a trahis, choisit pour décliner le programme des réjouissances : démilitariser l’Algérie. Et dans sa bouche encore enduite du beurre délicieux des croissants parisiens qu’il a pris le matin avant de se rendre au bureau d’Alger, cette démilitarisation sonne comme «dénuder l’Algérie», la «mettre à poil», lui «déchirer ses derniers vêtements de décence» l’«obliger aux guenilles qui ne cachent plus rien», la contraindre à «errer une main devant une main derrière» et la condamner au chaos des rues jonchées de cadavres et de processions de «réfugiés» fuyant les combats entre factions. Oui ! Lorsqu’on se place du côté de ceux qui tournent la clé dans le dos de Saâdani, le timing est le bon. Il ne peut pas être meilleur. Abattre le dernier rempart. L’ANP. Le seul qui fasse barrage au tribalisme et aux pick-up armés sur lesquels les «Beni Hendel» de tous les bords vont ferrailler à tout-va. Ce que n’a pas réussi le GIA sur 20 années, un clan fou, le clan de la monnaie rendue au 5 Juillet 1962 et de l’amertume pied-noir amassée sur les ponts des bateaux en partance pour Marseille, va le réussir. Rabbi yestar ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
12/09/2015, 21h41
12 Septembre 2015



Chut ! Pas trop fort ! Sinon
Pharaon grosse colère !


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Par Hakim Laâlam
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Pour conforter sa place de premier partenaire économique
de l’Algérie, la France a plusieurs…
… Larcher à son arc !C’est grave ! Ce n’est même pas risible. C’est juste grave. Les budgets de la santé, de l’agriculture, de l’emploi et de la sécurité sociale baissent, pour certains de manière drastique. Une baisse expliquée par la «politique d’austérité». Je me pince ! Quelle politique d’austérité peut décemment justifier que l’on gèle les projets de construction de nouveaux hôpitaux, alors que le chantier de la Grande Mosquée pharaonique du Raïs adoré n’est pas impacté ? Même pas inquiété par les révélations des spécialistes en sismologie et de bureaux d’étude, notamment allemands qui ont crié au danger que ce terrain instable fait courir à cet édifice en devenir. Mais qui ira prier dans la Mosquée du Roi, me direz-vous ? Dieu ne doit pas aimer les palais intermédiaires ni les lustres clinquants. Surtout en temps de pauvreté et d’austérité. Mais parlons-en justement de Dieu ! Quel Dieu de n’importe quelle religion donnerait son absolution à un gel de construction de nouveaux hôpitaux au profit de l’érection blasphématoire d’une méga-mosquée ? Quelle est cette religion qui tolère cette déviance ? Je n’en connais pas ! Mais comme je ne suis pas versé dans le fait et l’historicité des religions, peut-être suis-je en train de me tromper. Oui ! Il fut une époque, celle des pharaons, où les palais et les pyramides-sépultures se bâtissaient sur les cadavres des ouvriers esclaves. Il fut un temps où les pharaons se faisaient embaumer couverts d’or dans leurs tombes, alors que la famine ravageait leurs contrées. Mais je pensais ce temps révolu. Et si la famine revient aujourd’hui en 2015, sous une forme disons plus «moderne», j’aurais naïvement pensé que les nouveaux pharaons, forts de l’expérience de leurs ancêtres, auraient au moins compris qu’un temple doit passer après un hôpital, qu’une pyramide des vanités doit s’effacer devant un dispensaire. Mais non ! Les chiffres sont là ! Baisse du budget de la santé. Baisse du budget de l’agriculture et de la pêche. Baisse du budget de l’aménagement du territoire. Baisse du budget de l’emploi et de la sécurité sociale. Mais pas touche au budget de la Grande Mosquée. Haram ! La yadjouz ! Sinon, ça mettrait Pharaon en colère. Et lorsque Pharaon très colère, peuple baisser la tête et
fumer du thé pour espérer rester éveillé au pied de la pyramide, son cauchemar continue.


H. L.

zadhand
13/09/2015, 20h45
13 Septembre 2015



51/49% contre Century 21 !


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Par Hakim Laâlam
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Le vice-président de la Banque mondiale attendu aujourd’hui
à Alger. Bienvenue à toi mon frère. Nous te…
… tendons la main !- Eh ! T’as entendu ?
- Entendre quoi ?
- Le Larcher, le président du Sénat français, il vient de dire aux nôtres, les yeux dans les yeux, qu’il n’est plus possible de commercer avec nous sous la contrainte du 51/49%. T’en penses quoi, toi ?
- ça dépend !
- ça dépend de quoi ? De la balance économique ? Du poids des échanges ? Du…
- Mais non ! Rien de tout cela ! ça dépend du temps qu’il fait à Paris en ce moment. Sur ton téléphone, t’as une application qui donne la météo partout dans le monde ?
- Heu… oui ! Mais je ne vois pas ce que vient faire la météo parisienne dans le 51/49% ...
- Jette quand même un coup d’œil.
- Eh bien là, y a écrit temps couvert, voire pluvieux sur l’ensemble des arrondissements. Avec un rafraîchissement des températures pour les cinq jours à venir.
- Tu vois, c’est écrit !
- Mais je vois quoi ?
- Que face à la moiteur d’Alger, à la chaleur suffocante, il est toujours bon de pouvoir faire un saut à l’envi à Paris et d’y goûter aux joies d’un automne précoce et se laisser bercer par le doux bruissement des feuilles mortes sur les trottoirs de Neuilly.
- Tu me parles de marches bucoliques à Paname et moi je te pose des questions sur le problème du 51/49%.
- A mon avis, ça ne devrait plus être un problème longtemps, ce 51/49 !
- Ah ! Parce que les nôtres vont répondre vertement aux Français, les rappeler à l’ordre et surtout leur souligner l’inviolabilité de la règle des 51/49%, c’est ça ?
- Les nôtres ? Quels nôtres ?
- Ben … nos dirigeants !
- Dis, je vois que ton téléphone est chargé d’applications les unes plus intéressantes que les autres.
- Forcément, c’est un téléphone intelligent !
- Alors s’il te plaît, à propos des nôtres, as-tu téléchargé l’appli Century 21 ?
- C’est quoi ?
- Oh ! Pas grand-chose ! Juste un truc utile qui peut t’expliquer très simplement pourquoi la règle des 51/49% ne tiendra pas longtemps face à cette autre règle, celle du 21 Century !
- Et une fois téléchargée, je fais quoi de cette application ?
- Oh ! Ben là, c’est encore plus simple ! Et l’application, et ton téléphone intelligent,
tu les fumes tous deux comme du thé et tu restes éveillé à ton cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
14/09/2015, 14h01
14 Septembre 2015



Plus fort que l’iPhone, le iH’mimed !


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Par Hakim Laâlam
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Arabie Saoudite. Au lieu de chasser nos outardes, ce
royaume devrait s’occuper de ses…
… Grues !Mon H’mimed adoré, il est comme l’iPhone ! Ce téléphone désormais culte a une application pour tout. Eh bien Ouyahia a une explication pour tout. A la réflexion, Si Ahmed est mieux qu’un iPhone, parce que lui, il a une explication pour tout et… n’importe quoi ! Les changements au DRS ? C’est normal de chez normal ! Ses relations avec Sellal ? Ils sont les meilleurs amis du monde et ont déjà prévu de louer ensemble pour les prochaines vacances d’été. Saâdani et son refus d’un front avec le RND ? Tout va bien, puisque tout de suite après ses vacances en compagnie de Sellal, Ouyahia fera un saut à Neuilly. Tout ! Je vous dis tout ! Demain, vous vous interrogeriez sur le choix par Sonatrach de pipelines de diamètres 67/89, eh bien H’mimed organiserait sur le champ pétrolier une conférence de presse pour justifier ce choix et ce diamètre-là. Vous vous inquiétez du fait que Si Ahmed ait reçu en son salon du Palais Madani Mezrag ? Si Ahmed rappellera alors la presse sur le point de quitter sa précédente conf’ consacrée au diamètre des pipelines de Sonatrach pour rajouter cette précision tellement importante : «Vous savez, tant que j’ai Mezrag en face de moi, dans mon salon, autour d’un café et d’un baklava, il ne commet pas de meurtres à l’extérieur !» Je vous l’avais bien dit, tout, il a une explication pour tout. C’est d’ailleurs le seul bonhomme de ce pays, voire sur terre, lorsqu’il vous avoue enfin qu’il s’est peut-être trompé un jour, vous vous dites dans un réflexe émerveillé, subjugué : «Purée ! Comme il a raison !» Un vrai couteau suisse de la politique. Il ne cale devant aucune vis. Il peut ouvrir les boîtes les plus hermétiques. Il peut aussi et surtout fermer toutes les boîtes, même celles qui marchent, partant d’un principe cher chez lui, une boîte n’est pas faite pour marcher. Sa chanson préférée à mon H’mimed chéri ? Mr Tambourine Man de Bob Dylan. Eh oui ! Forcément ! L’homme-orchestre ! Quand on a été ministre de la Justice, Premier ministre, puis collé au cabinet du Président, le tout dans le désordre, comme il se doit, c’est qu’on est prêt. Prêt à tout ! Mais nous, nous qui avons tout de même appris à connaître le monsieur, à écouter sans fin ses explications sur la trajectoire des comètes en zone d’aurore boréale, sommes-nous prêts. Prêts à le supporter encore et encore ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
15/09/2015, 17h45
15 Septembre 2015



Ammar, Rab Dzaïr !


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Par Hakim Laâlam
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Selon une source proche de l’embouchure de la Seine,
Toufik aurait été…
… Larcher !Ne perdez pas de temps à conjecturer sur le sens à donner au départ de Toufik. Limogeage. Dégageage brutal. Libération à sa demande. Départ négocié. Foutaise que tout cela ! Temps perdu ! Et temps perdu dans ce pays ne se regagne jamais. Restez comme moi, scotchés sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est Ammar El Fennan. J’attends avec une impatience inouïe de savoir sur qui il va tomber la prochaine fois. Parce que, s’il dit du mal d’une personne, d’un Premier ministre, d’un ministre, d’une personnalité, de Gourcuff, à coup sûr, les jours et même les nuits de cette personne seront comptés ! Ammar, c’est devenu mon baromètre à moi. Un vrai Rab Dzaïr ! Quand Ammar abaisse son pouce, la sentence tombe et l’exécution a lieu. Bon Dieu, quel bourreau ce Ammar tout de même ! Je ne sais pas d’où lui vient ce pouvoir extraordinaire. Mais avant tout le monde, avant même le lever du soleil sur les quidams que nous sommes, Ammar donne la liste des condamnés à mener à la potence. On a beau rire sur le moment, se gausser du fait qu’un Drabki délivre ainsi, en prime, l’oracle, joue à la Madame Irma, prédise à tout-va, au bout, l’on est bien obligé de l’admettre, même en baissant la tête piteusement vers le bout de sa chaussure : Ammar a toujours tout bon ! Il dit. Et ça se passe. Il cible et ça pète, ça Tartag à tout-va. Je vous le dis et redis, désormais, je refuse d’allumer ma télé, je vends ma radio, je n’achèterai plus de journaux, même pas celui où je bosse. Rien de tout cela ! Au diable les médias conventionnels ! Vive Ammar-News ! Tu sondes le marché pour savoir si le cours du cigare va remonter un jour ? Envoie un mail à Ammar, le trader. Tu veux savoir si la récolte de kiwis sera bonne l’année prochaine à Oued Souf ? Pose la question à Ammar. Tu cherches à savoir si Haddad assurera plus de deux mandats à la tête du FCE ? Demande-le à Ammar. Tu ne sais pas si Algérie Télécom va arroser le quartier de Neuilly en 4G ? Interroge Ammar. Tu as joué au Super Loto et tu ne sais pas si tu as des chances de gagner ? Pose la question à Ammar et tu le verras sortir de la poche de son veston Kiabi le ticket gagnant. Car c’est lui et lui seul qui gagne sur toute la ligne, même celle du TGV reliant Hydra à la Gare du Nord. Ammar marche sur l’eau. Et justement, à propos d’eau, tu veux aussi savoir si les Français vont continuer à gérer notre eau ? Tu le demandes à qui ? A Ammar, bien sûr ! Et maintenant que tu sais qui est Ammar, ce dont il est capable, et l’étendue de ses pouvoirs, demande-lui une dernière faveur.
La plus difficile à obtenir.
La plus tordue à accorder
l’autorisation de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
16/09/2015, 13h26
16 Septembre 2015



Et si nous nous remettions à parler
sérieusement ?



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Par Hakim Laâlam
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Jean-Louis Bianco, le représentant spécial des relations
algéro-françaises, est à Alger. Rabbi Yestar ! Je me
demande qui va encore être mis…
… à la retraite ou limogé !
Alors ? ça va là ? T’as plus aucun obstacle devant ton immense œuvre de construction d’une Algérie rêvée ? Y a plus personne, surtout en vareuse militaire sur lequel tu pourrais essuyer ton couteau ? Les peaux de banane qui, paraît-il, jonchaient ton parcours dès le saut du lit ont toutes été débarrassées ? Donc, tu te mets enfin au boulot. Tu nous sors de ce merdier, n’est-ce pas ? Remarque ! Se mettre au boulot au bout de quatre mandats de cinq ans chacun, ça serait le minimum, hein ? Toutes les clés de la boutique sont devant ton fauteuil. Ou plus précisément au pied de ton fauteuil. Et ne me dis surtout pas qu’il t’en manque des clés, parce que l’ensemble des serruriers obséquieux de la République vont illico presto te confectionner des doubles, voire des triples. Alors ? Au boulot, quoi ! On ne va tout de même pas passer ce 5e mandat à inspecter les coins et recoins pour y dénicher quelque ennemi tapi, quelque képi oublié derrière les fagots de bois. Mais puisque je te dis que tout est nickel ! Tu commences par quel dossier ? Ben oui ! Des dossiers, des chantiers, des œuvres à mener, quoi ! Mais si, tu sais bien. Les machins que tu affirmais jusque-là ne pas pouvoir accomplir parce que fortement gêné par les odeurs de cigare. Là, l’air est pur, n’est-ce pas ? Le ciel dégagé. Pas l’ombre d’une fumée suspecte. Pas trace de cendres. Pas un grain de sable vicieux. Eh ! Oh ! Tu vas le bouger ton fauteuil ? Mais puisque je te dis que plus personne n’est là pour t’embêter et te mettre des bâtons dans les rayons de roues. Au lieu de te remettre au travail, ou plutôt de t’y mettre enfin, toi, tu regardes derrière. Ah ! D’accord ! Je n’avais pas vu qui poussait le siège. Et avec quelle vigueur, quel entrain il le pousse ! Mon Dieu ! Doucement ! Doucement la poussette ! Ce n’est pas parce que le dernier obstacle à la succession immonde vient d’être levé qu’il faut pousser dans le dos aussi fort, aussi vite. M’enfin ! C’est dans le gouffre qu’il va finir, ce fauteuil ! Quelqu’un peut dire au forcené qui pousse le siège qu’il va finir par le balancer dans le précipice ? Personne ? Y a donc plus personne pour dire stop ? Oh ! Ben puisque c’est comme ça, moi aussi, je m’en tape ! Et du fauteuil. Et de celui qui est dedans. Et de celui qui pousse. C’est le… cadet de mes soucis. J’ai déjà fort à faire avec mon thé que je fume pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

zadhand
17/09/2015, 21h34
17 Septembre 2015


Si tu parles, tu meurs, si tu te tais, tu meurs ! Alors parle,
mais en ouvrant grand les robinets de la salle de bains !


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Par Hakim Laâlam
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Dernière minute ! Urgent ! Breaking News ! Amar Ghoul
muté à la…
… FAF !Peut-être faut-il être un brin philosophe en se disant tout seul, caché dans sa salle de bains, en ayant pris soin d’ouvrir les robinets à fond pour étouffer sa propre voix au cas où des micros auraient été planqués : «Ça aurait pu être pire ! Imaginez si le Président avait nommé … Madani Mezrag à la tête du DRS ?» Une fois que tu t’es dit ça, tu entres dans ta baignoire, et tu prends une douche, pour être prêt, au cas où, on ne sait jamais. Vous ricanez ? C’est toujours la même chose avec vous. Je vous balance un truc le 17 septembre, et le 18 septembre de l’année suivante, en 2016, lorsque d’autres vous disent la même chose ou presque, vous ne ricanez plus. Non, sérieusement, pourquoi rire d’un machin pareil ? Nous aurions pu voir Mezrag succéder à Toufik. Combien d’entre nous seraient sortis manifester contre cette succession ? Ne répondez pas trop vite. Et avant de sortir, prenez tout de même une précaution, regardez derrière vous. Ils sont combien à vouloir vous accompagner à la manif’ contre la nomination de Madani Mezrag à la tête des services ? Mais non ! Il n’a pas été désigné à ce poste. Du moins pas encore. Mais imaginez, bark ! Et surtout rappelez-vous ! En 2002 et après un sulfureux meeting du Raïs adoré au cours duquel il avait déclamé sa flamme aux tangos combattants, avec d’autres, j’avais émis l’hypothèse qu’un jour les anciens du GIA et de l’AIS seraient reçus en héros à El-Mouradia. Que s’est-il passé quelques petites années après ? Monsieur Madani Mezrag buvait le café et mangeait les petits-fours au Palais et remettait un mémo sur la future Constitution à H’mimed ! Dans cette «suite logique», il faut, à mon avis, s’interdire de hausser les épaules, de rire, voire d’appeler les services psychiatriques jusque parce que j’évoque ici, du bout des lèvres, la chance que nous avons eue de ne pas voir Si Madani succéder dès aujourd’hui à Si Toufik. Et encore, je rappelle que j’ai pris des précautions. J’ai ouvert les robinets de la salle de bains à fond, et j’ai parlé dans ma moustache. Mieux encore ! Là, je suis obligé de vous laisser, parce que je dois prendre ma douche. On ne sait jamais. Des fois que je n’aurais pas le temps ensuite de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
19/09/2015, 18h03
19 Septembre 2015



Le 618e pilier de l’islam !


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Par Hakim Laâlam
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Austérité. Sellal en appelle à éviter les dépenses superflues.
Comme celle…
… d’allumer la télé pour le voir et l’écouter ?

Et dire que ça ne suscite pas plus que cela de commentaires ! La nouvelle tombe et nous continuons notre chemin en sifflotant. Quelle nouvelle ? Mais celle du nombre de piliers que comportera la Grande Mosquée Abdekka ! 618 piliers. C’est écrit noir sur blanc. C’est gravé dans le marbre que les Chinois placent déjà dans cet édifice en chantier. 618 ! Vous vous rendez compte ? S’il fallait un indice sérieux de la lutte des clans, il est là, tout entier dans ce chiffre : la mosquée du Raïs adoré s’appuiera sur 618 colonnes. Attention ! On n’arrive pas à ce chiffre de 618 comme ça, juste parce que de petits architectes ont gribouillé des plans et tapoté, pianoté sur des calculettes. Ce chiffre est le résultat sanglant d’une guerre qui se déroule là-haut, dans le Palais et ses périphéries, et dont ne nous parviennent que les échos effroyables, sous la forme d’une addition de piliers. Il faut maintenant tout le concours, la science et l’éclairage halogène surpuissant des experts pour nous expliquer ce que veut dire ce chiffre de 618 colonnes. Si la Grande Mosquée Abdekka compte 618 colonnes, cela veut-il dire que nous serions revenus au point de départ de l’Histoire, 1962, et cette Algérie des colonels qui rentrent au pays à dos de chars ? 618 piliers, est-ce le nombre exact de congressistes réclamé au FARS, le FIS Bis de Madani Mezrag, pour qu’il puisse tenir son congrès constitutif et obtenir son agrément plus rapidement ? 618 colonnes, cela se traduira-t-il par une nouvelle stratégie en matière d’écoute des communications téléphoniques des citoyens, privilégiant la 4G fixe et la traçabilité des modems achetés sur Ouedkniss.com ? 618 colonnes, est-ce un code subliminal, un truc tordu des Illuminati pour nous indiquer que le manuscrit de la future Constitution est caché sous la 619e colonne de la Grande Mosquée ? Un pilier marqué de la lettre T. Le T pouvant prendre la place de toutes les autres lettres dans l’alphabet algérien, contrairement à ce qu’enseignent les nouveaux grammairiens du pays, tous issus de l’école fondamentale.
Donc peu fiable ! Et surtout, pas du tout versés dans la science des colonnes,
des colonels et des vrais piliers en terre d’islam.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H.L

zadhand
20/09/2015, 21h06
20 Septembre 2015




Les codes ont changé !


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Par Hakim Laâlam
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Le pape François appelle les prêtres à ouvrir les portes
des églises pour y accueillir les familles de migrants.
Je crains pour les enfants !Les plus jeunes ne s’en souviennent pas. Ils ne s’en souviennent pas pour la simple raison qu’ils ne l’ont jamais vécu. Les plus âgés, si ! Petit rappel : la pratique du képi sur le tableau de bord de la voiture, ou sur la plage arrière. Posé bien en évidence, de préférence avec un liseré doré, ce qui signifiait que la voiture appartenait à un officier de rang de sous-lieutenant, au moins. Ce qui, pour l’époque, était un grade déjà fort respecté et même craint. Pas de contredanse, de contravention, et véhicule à l’abri des mauvaises surprises. Ne me dites pas non, s’il vous plaît ! Tous ceux qui ont passé leur service national l’ont pratiqué au moins une fois, même ceux qui n’avaient réussi à décrocher qu’un liseré argenté, de moindre grade. Ah ! Le bon vieux temps du képi identifiant ! L’armée consciente des dérives que cela avait entraînées, des dépassements ainsi occasionnés en avait ensuite fermement interdit la pratique et durement sanctionné les contrevenants. Aujourd’hui, autres temps, autres mœurs ! Les tableaux de bord ! Vous avez remarqué comme ils sont plus larges sur les modèles de voitures commercialisées en Algérie ? Si ! Si ! Je vous assure ! Les tableaux de bord sont bien plus larges qu’avant. Normal ! La ch’kara a remplacé le képi ! Autant avec un képi, un tableau de bord de dimension ancienne, modeste suffisait. Mais une ch’kara, il lui faut une plateforme respectable. Un espace imposant. Et aujourd’hui, il n’est plus choquant de voir des voitures stationnées n’importe comment, munies juste du «bon sésame», une ch’kara mise bien en évidence entre le volant et le pare-brise. Intouchable ! T’es flic ou gendarme, tu vas lui balancer un P-V à la bagnole ainsi équipée d’une ch’kara ? Non, bien sûr ! Une ch’kara dans une voiture, c’est le signal convenu. Le code entendu. Le signe de reconnaissance. Ça veut dire que tu fais partie des nouveaux hommes forts de ce pays. De ceux qui comptent. Qui comptent surtout leurs biffetons et ceux qu’ils vont encore et encore gagner dans ce futur algérien où la déesse Ch’kara règne en maîtresse revêche et capricieuse. Vous voulez que je vous dise ? Des fois, l’époque du képi sur le tableau de bord me manque un peu. On pourra tout dire, mais un képi, c’est tout de même un peu plus décoratif qu’une ch’kara d’argent sale sur un tableau de bord. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
21/09/2015, 12h56
21 Septembre 2015




La poussée que même Archimède, il a pas compris !



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Par Hakim Laâlam
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En conférence de presse, Tayeb Louh, le
ministre de la Justice a évité tous les sujets
qui fâchent. Donc, si je comprends bien, il est…
… resté muet ! Tata Louisa est catégorique lorsqu’elle s’adresse à Abdekka : «Vous avez opéré un virage à 180°, Monsieur le Président !» Une fois balancée cette sentence, ma Tata adorée remercie les journalistes qui ont assisté à sa conférence de presse, ramasse ses notes, range ses lunettes et s’en va. Comme ça ! Sans prévenir. Nous laissant avec, sur les bras, un énoooooorme problème de physique ! Comment Abdekka a-t-il réussi à opérer un virage à 180° sur sa chaise roulante ? Question d’autant plus taraudante que tout le monde sait qu’il ne conduit pas lui-même son fauteuil mobile. On le pousse dans le dos. Prenez toutes les images d’archives, toutes les vidéos, même celles qui ont été bidouillées et vous en aurez confirmation. Le Raïs est tout le temps poussé dans le dos. D’où cette interrogation légitime. Le virage à 180° dont parle Hanoune résulte-t-il d’un ordre donné par Abdekka lui-même à son «Pousseur Dorsal» ? Ou alors, le Pousseur Dorsal, en plus d’avoir de la force dans les bras pour pousser, aurait aussi un peu de cervelle entre les deux oreilles pour décider que c’était le bon moment pour faire faire au fauteuil présidentiel un demi-tour à 180° ? Ce n’est pas pareil ! Pas pareil du tout ! Je m’explique : si c’est Boutef’ lui-même qui a ordonné qu’on lui fasse faire une rotation à 180°, même avec sa voix faible, nous aurions entendu cet ordre. Quand j’écris «nous», il faut comprendre les gens parmi nous qui ont de grandes oreilles. Et forcément, avec cette preuve d’un virage imminent à 180°, des mesures conséquentes auraient été prises pour y faire face. De biais, bien sûr. Par contre, si c’est le Pousseur Dorsal qui aurait décidé tout seul, comme un grand qui découvre qu’il est enfin devenu grand et mature, de faire pivoter le fauteuil du chef de 180°, là, ça aurait été plus délicat à deviner, même pour les grandes oreilles. Elles ont d’énormes pouvoirs, les grandes oreilles, mais pas celui de lire dans les fantasmes dévoreurs des nouveau-nés à peine vagissants ! Eh oui ! Le Pousseur Dorsal n’allait tout de même pas claironner sur tous les toits son intention poussive, balancer des kilomètres de communiqués pour annoncer qu’il s’apprêtait à faire tourner le siège du raïs de 180°. Ce genre de mouvements, on ne le gueule pas à tue-tête. On ne le balbutie même pas. On le pense. Et c’est bien ce qui m’inquiète en fait. C’est que maintenant, le bébé pense. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
22/09/2015, 18h46
22 Septembre 2015



Pourquoi tu m’agresses, et pourquoi à lui tu ne dis rien ?


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Par Hakim Laâlam
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Grande Mosquée de Abdekka. La salle de prière sera
prête en février 2016. Et après, que restera-t-il à faire ?
Demander…
… Pardon à Dieu pour ce blasphème !Le bon citoyen selon Sellal, c’est celui qui ne gaspille pas l’eau, l’électricité, le pain et qui retrouve les vertus du travail. Allez Abdelmalek khouya ! Après cette merveilleuse découverte que tu viens de faire, celle du citoyen idéal, je te demande un effort supplémentaire. Oh ! Pas grand-chose ! Juste quelques gestes complètement anodins, lesquels, en plus, ne nous coûteront pas plus cher. Bien au contraire, ils nous feront gagner de l’argent. Beaucoup d’argent. Tu viens de prononcer ton discours sur le bon citoyen. Tu viens de ranger tes notes. Tu viens de remercier l’assistance de t’avoir écouté aussi poliment. Et là, tu penses que c’est fini ? Ben, non ! Je t’implore de sortir de la salle de réunion. De demander à ton chauffeur de te conduire au Palais-Bis de Zéralda. De demander audience à Abdekka. De te présenter devant lui humblement. Et de lui relire ta bafouille sur le bon citoyen, le citoyen idéal, le citoyen modèle qui ne gaspille pas l’eau, le gaz, l’électricité, le pain et retrouve les vertus du travail. Bon, je te le concède, demander au citoyen Boutef’ de retrouver les vertus du travail, autant exiger du koala de distancer Usain Bolt sur 100 mètres ! Mais sur le reste, je puis t’assurer que le gars est un bon client pour ton genre d’argumentaire. Ne pas gaspiller l’argent en ces temps de crise profonde. Gérer le budget de la famille de manière probe et surtout raisonnable. Ah ! Oui ! J’allais oublier ! Certes, tu auras en face de toi quelqu’un de tout à fait indiqué comme public cible à ta harangue sur le citoyen modèle, mais surtout ne sois pas étonné. Par quoi ? Je t’explique, là aussi : tu verras le vieux monsieur tout absorbé à faire joujou avec une maquette géante de mosquée disposée à portée de fauteuil. Ne le prends pas mal si, pendant que tu t’adresses à lui, le vieux monsieur continue de déplacer des pans entiers de sa maquette. A changer de place aux minarets-Lego. A intervertir l’emplacement de la salle de prière avec celui où l’on lave les morts, le funérarium. A agrandir le musée qui lui est dédié et à rapetisser la bibliothèque. Ne t’en offusque surtout pas. C’est son truc, cette maquette. C’est son hobby. Son occupation essentielle. Sa seule vertu de travail retrouvée pour reprendre une terminologie qui t’est chère. Les médecins disent que ça lui fait un bien fou, ce projet de mosquée. Alors, s’il te plaît, vois sur place ce que tu peux faire. Essaie ton bréviaire sur le peuple qui doit économiser pour que le pays s’en sorte. Sinon, si vraiment tu vois que ça n’accroche pas, referme doucement la porte sur le vieil homme, sur sa mosquée-maquette, sur son Lego géant et… fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
23/09/2015, 17h22
23 Septembre 2015



Chakib Khelil est un plat qui se mange
froid et qui ne se digère jamais !


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Par Hakim Laâlam
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La cocaïne fait des ravages en Algérie.
Raouraoua confirme !L’avantage, quand tu es assis, c’est que t’as le temps. Surtout lorsque t’es assis pour longtemps. Disons lorsque tu es immobilisé pour une raison ou pour une autre, ou pour les deux réunies, aux pieds de ton fauteuil peu roulant. Et donc, quand t’as autant de temps, tu le prends. Mais vraiment, tu le prends ! Pour échafauder ta vengeance. Parce que de tout… temps, du tien propre ou de celui que tu estimes t’avoir été volé, tu as toujours fonctionné en mode combiné vengeance-revanche. Mais attention ! Pas de cette vengeance bas de gamme, celle des supermarchés, soldée et fin de série. Non, bien sûr. Ta vengeance à toi, c’est de l’art florentin en bidon de 15 litres concentrés, un litre par saison de règne revêche. Normal, car je rappelle que sur un fauteuil, mis à part faire toc-toc de temps en temps sur son micro-casque, on n’a rien d’autre d’intéressant à se mettre sous le dentier que de bouger les lèvres face à la caméra. Oui ! C’est vrai ! Accessoirement, on peut meubler son temps vide et son ennui en virant le caméraman si l’on juge que les lèvres ne bougent pas assez vite à l’image du Petit Journal. Mais bon, en dehors de ça, on passe son temps assis à penser, à affiner, à ciseler, à dessiner, à échafauder, à tricoter, à égrener, à concocter, à mitonner, à bichonner (c’est bon ou je continue ?) à monter, à bâtir, à scénariser, à réaliser sa vengeance et à la traduire en revanche saignante. Oh ! Bien sûr, la difficulté ensuite, c’est d’identifier la chose, les faits comme émanant directement de cet acte de vengeance, puisque du temps a coulé sous les ponts mal construits par Ghoul, le footballeur. Mais si l’on prend à notre tour le… temps de bien lire les informations qui nous parviennent du Palais et de son agence agencée comme il se doit, nous découvrons à travers les lignes d’un communiqué se voulant anodin et restreint les marques de cette vengeance froide. Sans âme. Façonnée par le temps pris sur l’avenir des Algériens. Faire payer l’affaire Khelil ! En plongeant les têtes des magistrats qui n’ont pas «marché sur la ligne» (traduction littérale d’une expression que j’adore, empruntée à la derja) dans le bidon rance et vaseux des oubliettes de la justice. Faire payer au bout d’un certain temps, d’un temps certain, toutes celles et tous ceux qui ont eu l’outrecuidance de toucher à l’intouchable. Le fauteuil peu roulant, l’argent déroulant de la République, et l’impossibilité chronique, atavique, génomique de vivre avec son temps et l’avenir de l’Algérie permettent tout ça. Ce luxe pervers de la vengeance-revanche. Et je n’évoque ici que la justice «civile». Que dire alors de la justice militaire et du champ de victimes récentes qui jonchent ses cours ? Rien !
Juste fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
26/09/2015, 17h58
26 Septembre 2015



Western D.Z !


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Par Hakim Laâlam
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Suite à ses déconvenues aux championnats d'Afrique,
l'athlète algérien Toufik Makhloufi écope de la condamnation
maximale dans son pays.
Changer de prénom !Saluons la nouvelle entrée dans la famille. Nous la devons au général à la retraite – et pas en retraite – Benhadid: le Grand M. M. Le Grand Malade Mental, pour désigner Saïd. Et faisons tout de suite le décompte, même sommaire, du casting D.Z : le Grand Malade Mental, donc. Rab Dzaïr. Eddrabki. Super Brouette. Amar la Trémie. L'Empastillé. Super Chakib El Marikani. Besbes Tout Va Bien l'Economie Madame la Marquise. Abdelkader la Sieste. Et un tas d'autres acteurs de ce western D.Z qui se joue là, sous nos yeux même plus effarés. Moi, dès que j'ai appris que le prochain président pouvait très bien être un Grand Malade Mental, j'ai aussitôt entamé mon entraînement. Quel entraînement ? Tous les matins que le dieu des fous fait, je chronomètre le temps qu'il me faut pour enfiler une camisole de force. Parce que, je vous le rappelle, au cas où vos cours d'histoire sont trop loin enfouis dans votre mémoire, dans les pays dirigés par un Grand Malade Mental, c'est le peuple qui porte la camisole, pas le Président fou ! Au début, on pense que c'est archi-difficile de se glisser dans une camisole de force. Mais ensuite, avec de l'exercice, on se rend compte que non, que l'on prend l'habitude, que l'on acquiert la bonne technique ! C'est comme avec le «plaçage» d'un Drabki danseur du ventre à la tête du premier parti du pays. On rigole, dans un premier temps, on ne rit plus dans un second temps, et on finit par lire les annonces immobilières sur le Bon Coin. On ne soupçonne pas les capacités extraordinaires de la nature humaine à s'adapter aux situations les plus ubuesques. Ainsi, si vous passez devant la cité où j'habite, vous verrez des femmes et des hommes, séparément, parfois en couple, s'entraîner à enfiler le plus rapidement possible leurs camisoles de force sur leurs balcons. C'est un excellent exercice pour abaisser le taux de mauvais cholestérol. Et c'est bon plus généralement pour la santé. Mentale. Éternel optimiste que je suis, je verrais même d'un bon œil le remplacement du tapis de prière sur l'épaule par la camisole de force. Et le vendredi, nous irions ainsi en longues processions au temple Maboul écouter le prêche du Grand Malade Mental. D'intenses moments de communion, en perspective ! Ne dit-on pas que plus on est de fous, plus on s'amuse ? Je dirais même plus, plus on est de fous,
plus on fume du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
27/09/2015, 12h35
27 Septembre 2015



Un scandale ? Comment ça, un scandale ?
Où t’as vu un scandale, toi ?


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Par Hakim Laâlam
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Haddad répond enfin à Hanoune. Le décryptage de sa
réponse est toujours en cours par les services de traduction,
spécialisés en langage «brouette».
Une langue morte… de rire !- Tu fais quoi ?
- Je m’habille. Je mets mon plus beau costume.
- Oui, merci ! Je le vois bien que tu enfiles ton costard,
mais à quelle occasion ? Une fête ?
- Mieux encore ! Je vais à l’aéroport. Nous y allons nombreux pour y accueillir Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’énergie retrouvée.
-C’est une plaisanterie ? Il ne va tout de même pas rentrer ?
- Qu’est-ce qui l’empêcherait de rentrer au pays de l’or noir,
de Tintin et des capitaines Haddock d’opérette ?
- M’enfin ! Il est sous le coup de poursuites judiciaires.
L’affaire Sonatrachdans tous ses volets
et même dans ses persiennes est en cours…
- Tu devrais parler moins fort…
- Pourquoi ? Tes enfants et ton épouse dorment encore ?
- Non ! Mais je me dis juste que tu devrais parler moins fort.
- Comment veux-tu que je parle moins fort lorsque tu m’apprends
comme ça, devant ton dressing, endimanché comme un paroissien,
que tu vas, avec d’autres, faire tapis rouge à Houari-Boumediène
pour le retour triomphal de Chakib le Magnifique ?
Je ne peux qu’élever la voix,
voire me l’étrangler tellement c’est scandaleux !
- Je serais toi, non seulement je parlerais plus bas, mais aussi et surtout,
j’éviterais de prononcer le mot «scandale» par les temps qui courent.
- Mais les scandales tapissent les murs de la ville depuis près de 20 ans.
Par quel miracle ils auraient soudainement disparu du décor
pour qu’on ne puisse plus en parler ?
- Par le même miracle qui a fait disparaître mystérieusement
tout un groupe de magistrats parti imprudemment
en randonnée en pays insondable,
en zone de sables mouvants.
- Tu veux parler des purges suite aux affaires Sonatrach
et à la mise en cause de Super Chakib ?
- Moi, je n’ai rien dit. Je te demande juste d’aller ouvrir,
on frappe à la porte.
- Mais ici, c’est chez toi, ce n’est pas à toi d’aller ouvrir ?
- Non ! C’est toi qu’ils viennent chercher.
Je t’avais pourtant demandé de parler
plus bas. S’il te plaît, referme derrière toi, et si je ne te revois pas
à l’issue des 72 heures légales de garde à vue, ne te souviens surtout pas
qu’un jour, toi et moi, nous avons, ensemble,
fumé du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
28/09/2015, 20h37
28 Septembre 2015



La fatigue épuise, c’est connu !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])



Justice ! Désormais, selon la gravité croissante des
faits, les criminels risquent la perpétuité, la peine
de mort ou la peine maximale :
Un pèlerinage à La Mecque ! Les Chinois repartent ! Les travailleurs chinois rentrent chez eux ! Je suis sous le choc. Et je me dirige de ce pas vers mon armoire. Quel rapport entre mon armoire et le départ des travailleurs chinois ? Je vous explique. En français ! Parce qu’en chinois, ça risque de prendre trop de place. Dans mon armoire, je range mon appareil photo. Et je tiens, avant le départ des ouvriers chinois, à prendre The Cliché ! La photo ! Essoura ! Eh oui ! Depuis le temps qu’ils sont chez nous, en Algérie, j’aurais dû le faire plus tôt. D’où l’urgence à rattraper le coup aujourd’hui, avant que ce ne soit définitivement foutu ! Prendre une photo du travail, ça ne se rate pas. C’est un cliché qui vaudra son pesant d’or une fois les Chinois rentrés en Chine. Tu t’imagines en train d’expliquer à un enfant né après le départ du dernier Chinois les vertus du travail, comme ça, sans document à l’appui ? Non, bien sûr. Il faut un support pédagogique. Sinon, c’est l’échec scolaire assuré : «Bonjour ! Je suis votre prof d’éducation civique et aujourd’hui, nous allons aborder la leçon portant sur le travail et ses bienfaits.» A tous les coups, les élèves prendraient leur maître pour un illuminé, un ch’tarbé leur parlant d’un OVNI ou d’un truc dont il aurait été le seul à avoir rêvé. Par contre, avec une photo, les enfants comprendraient aussitôt. On comprend vite lorsqu’on a sous les yeux le cliché d’un ouvrier chinois monté sur un échafaudage à 7 heures du matin, le dimanche ou, mieux, un vendredi, entre 13 heures et 14 heures 30, un horaire normal partout sur la terre, sauf en Algérie où dans cette tranche de temps, on assiste à un phénomène de masse unique au monde : l’entrée en catalepsie de près de 40 millions de personnes. Assurément, il faut que je prenne une photo d’un «frère» chinois en action. Mais en même temps, on est lundi. Lundi matin. J’ai veillé tard hier soir. Un film. Fast and Furious 21. Et là, je regarde, je soupèse, je mesure la distance qui sépare mon lit de l’armoire où est rangé mon appareil photo. C’est loin. Très loin. Je vais donc essayer de me coucher plus tôt ce soir. Et demain, peut-être, aurai-je le courage de la prendre, ma photo d’un Chinois au travail.
En attendant, sous la couette, je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
29/09/2015, 12h46
29 Septembre 2015



Le tourisme au kilo !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Grâce à la députée européenne Nadine Morano, nous
savons désormais qu’en plus de la «race blanche», de la
«race noire», de la «race jaune», il y a aussi la race…
… Bête !
Il faut lire, voire relire le compte-rendu de mon collègue Bettache, hier lundi, dans le Soir d’Algérie. Il raconte comment le ministre du Tourisme, Amar Ghoul, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, a reproché à des étudiants de l’Ecole supérieure de tourisme de s’exprimer en français lors de la présentation d’un exposé sur le futur de ce secteur en Algérie ! Voilà à qui, à quoi on a confié les clés de la relance du tourisme algérien ! Le pays est aux portes de la mendicité économique, ne peut plus manger avec la seule rente amaigrie du pétrole et du gaz, est condamné à trouver d’autres sources de rentrées d’argent, et Ghoul, hacha le tourisme, s’occupe de la langue avec laquelle des étudiants lui soumettent des propositions de développement de son propre secteur ! Sa seule angoisse à cet homme qui aurait dû, depuis longtemps, être enduit du mauvais goudron des autoroutes qu’il a ratées et recouvert, en rab, de plumes, chipote sur la langue d’exposé ! Il bigote sur la linguistique, le creuseur de tunnels de la mort ! Allah yerham babakoum, quel genre de tourisme devons-nous attendre d’un gars pareil ? Même le tourisme religieux dont il ne cesse de nous rebattre les oreilles est plurilingue, ya bouguelb ! Le musulman chinois qui viendrait en séjour thalasso chez toi, tu veux lui parler en arabe, ya Si Amar ? M’enfin ! Même Boutef devrait encore avoir enfoui au fond de ses yeux vagues un zeste de lucidité qui signerait la fin de ce hold-up nommé Amar Ghoul ! Au-delà de tous les différends, des critiques, des forces en présence, des oppositions, il doit tout de même rester un Smig de conscience, un point de rencontre des intelligences, une convergence de tous les clans au pouvoir autour du règlement définitif de cette anomalie crasse et nuisible qu’est Amar Ghoul ! Non seulement, il reproche à de futurs ambassadeurs de notre tourisme de parler les langues qui se parlent essentiellement sur les marchés internationaux du tourisme, mais en plus, il arrive avec cette mine béate d’autosatisfaction qu’il avait déjà affichée lorsqu’il avait tenu, comme un bébé, dans ses bras, la boîte noire de l’avion d’Air Algérie crashé, et il annonce des milliers de lits et des centaines d’hôtels en chantier bientôt-tout-à-coup-demain ! Le tourisme au kilo. A la criée. Le souk ! Le bazar ! Et c’est ça qui est censé nous aider à amortir le choc de la baisse des prix du pétrole ? Eh bé ! On n’est pas sorti de l’auberge,
c’est moi qui vous le dis ! Et en le disant,
je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
30/09/2015, 11h36
30 Septembre 2015



Pas besoin de frapper à une porte toujours ouverte !



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Par Hakim Laâlam
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Le milliardaire Haddad attaque en justice le général à la
retraite Benhadid. Avec des noms pareils, le procès doit
tout naturellement se tenir au…
… Complexe d’El Hadjar !
Dans le communiqué de Abdekka à l’occasion usée du 10e «anniversaire» de la loi sur la réconciliation et tout le toutim, éléphants dans un magasin de porcelaine, nous avons foncé tout droit sur le seul truc qui nous semblait briller intensément et nous apparaissait comme un colifichet digne de figurer dans nos colonnes : le niet à Madani Mezrag et aux velléités de ce terroriste non repenti de créer un FIS-bis. Résultat de notre empressement balourd, nous sommes passés à côté du vrai message du Raïs aimé et adoré de tous : la porte toujours et encore grande ouverte à tous ceux qui auraient oublié de se repentir à temps, qui auraient eu un empêchement majeur les ayant retardés dans leur procédure de retour à la raison ou dont l’agenda était surbooké au point de leur faire rater plusieurs rendez-vous avec le pardon de la société. Boutef’ leur a réaffirmé un principe qui lui est cher : bla djeddha que tant qu’il sera Président, personne ne refermera cette foutue porte ! Ce qui me fait dire aujourd’hui ceci : à quoi sert-elle cette porte ? A rien. Depuis qu’on nous a dit, il y a plus de dix ans, qu’il fallait vite la franchir, dans le bon sens, avant qu’elle ne se referme inexorablement, rien ! Elle est restée béante. Ses battants largement rabattus sur le mur de la honte. Purée ! Faut faire œuvre utile les mecs ! Envoyez une équipe de maçons du palais afin qu’ils la descellent. Elle est en bois, je suppose. Le bois est une matière noble qui peut se récupérer. On peut brûler du bois pour nous réchauffer cet hiver. Ça tombe bien, puisque le pétrole et le gaz sont au plus bas. Chauffons notre famine au feu de bois de la porte inutile de la réconciliation. Ça nous permettra de tenir encore quelques petites heures avant la banqueroute, le dépôt de bilan général. De toutes les manières, lorsque la porte se sera consumée, que le froid aura repris de plus belle, tangos, démocrates et oligarchie pourront regarder, ensemble, assis en tailleur, les bras croisés sur la tête, la main de l’étranger - la vraie cette fois - venir prendre non plus seulement la porte, mais les fenêtres, les murs, le toit, les meubles et toute la Maison Algérie. En termes bancaires, ça s’appelle une saisie hypothécaire. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue, en attendant que le cauchemar lui-même soit saisi à son tour !


H. L.

zadhand
01/10/2015, 18h34
01 Octobre 2015


La journée nationale du tango !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/01/pousse.jpg

Par Hakim L
aâlam Email : hla ([email protected])al ([email protected])[email protected] ([email protected])


Abdekka reçoit en tête-à-tête Lakhdar Brahimi. Enfinle Président envisage de transmettre le témoin à plus…
… jeunequelui !Je trouve le patron des députés du FLN bien frileux dans sa proposition ! Instituer une journée nationale officielle, gravée dans le calendrier de la République, entièrement dédiée à la célébration de la loi sur la réconciliation. C’est peu ! C’est riquiqui ! C’est en deçà du combat et des sacrifices immenses consentis par Madani Mezrag et ses compagnons, surtout ceux tombés au «champ d’honneur». Qu’est-ce qu’une simple journée lorsqu’on voit ce que les Frères des Montagnes ont fait pour l’Algérie ? Rien !Presqueuneinsulte ! Oui, finalement le FLN Djemai a pratiquement insulté les combattants du GIA, de l’AIS et de toutes les franchises intégristes en ne leur jetant en pâture que cette minable miette d’une journée-anniversaire. J’aurais applaudi à deux mains, et même avec mes pieds usés si le patron des députés FLN à l’Assemblée avait suggéré une semaine de repentir des familles des victimes des tangos. Oui ! Plutôt qu’une seule journée, les familles des personnes assassinées par les Frères Barbus auraient, pendant une semaine, à s’afficher sur les places publiques, une corde au cou, habillées de guenilles, prostrées par terre à répéter à l’envi, aux pieds des «valeureux combattants» : «Nous nous excusons pour nos morts ! Nous demandons pardon d’avoir occupé de l’espace utile dans les cimetières avec leurs dépouilles impures !» Là, ça aurait eu de la gueule ! Là, on aurait vraiment pu parler sérieusement de réconciliation. Mais une journée ya Djemai ? M’enfin ! Lâche-toi !Va au fond de ta pensée. Ne bride pas cette flamme qui danse au fond de tes prunelles. Lorsqu’on donne les clés de la maison aux loups, on n’en garde pas les doubles au fond de sa poche, au cas où. On ne dissimule même pas celles du garage ou du cellier. Non ! On donne tout. Et on ferme les yeux, même si ça fait mal. Surtout lorsque ça fait mal. Parce que ça va faire mal, tu verras mon Djemai. Mais, qu’est-ce que la douleur lorsqu’on en est à revendiquer une journée nationale à la gloire des tangos ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
03/10/2015, 19h28
03 Octobre 2015




Silence dans les rangs !


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Par Hakim Laâlam
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Face aux «manœuvres du pouvoir», le FFS menace de
ressortir sa… feuille blanche.
Ça fait peuuuuuuur !
Eh ! Oh ! On avait juste dit «faut que l’armée regagne ses casernes» ! Nous ne vous demandions pas de mettre tous les bidasses en prison, tout de même. Là, le simple fait d’émettre une appréciation disons… d’ordre psychologique, et hop ! T’as droit à une escorte gratis de la police et de la gendarmerie, en bas de chez toi. Si ça continue comme ça, va falloir rajouter un grade dans la nomenclature militaire, celui de général à la retraite et encore en liberté. Conditionnelle, bien sûr ! Parce que désormais, à partir de maintenant et même un peu avant, un général qui veut partir à la retraite, ça doit apprendre à fermer sa gueule. Le bidasse, la veille de son pot de départ, tu lui fais signer un papier dans lequel il s’engage à ne donner d’interviews qu’aux hebdos sportifs, aux mensuels de mode et de fashion et éventuellement, après dérogation spéciale, à des quotidiens et à des télés dont le tirage et l’audience se calculent au nombre de kilomètres de bitume posés sur nos routes. Mal posés, s’entend ! Moi, au fond, ce qui me gêne dans cette affaire, c’est la fin d’un mythe. Avant, y avait au moins cette attractivité du métier de haut gradé de l’armée. Carrière garantie pur sucre. Et en plus, en sus, t’étais assuré de jacter à ton aise, sans risque de te voir fermer le clapet. Là, c’est cassé ! Rompu ! On n’imagine pas ce que l’arrestation des généraux Hassan et Benhadid va provoquer comme onde de choc chez les plus jeunes. Les parents qui veulent pousser leurs enfants vers la carrière militaire en leur faisant miroiter la belle vie, des ponts en guise d’argent de poche, et le droit à la parole débridée, ceux-là ne vont plus avoir la partie facile. Pas fous les mioches ! Ils comprendront vite que leurs géniteurs les envoient direct à l’échafaud ! Et puis, au-delà de la détresse des bambins qu’une carrière chez les Verts n’attirerait plus, essayez de vous représenter la déprime dans les maisons de retraite des généraux. Mon Dieu, l’ambiance ! Dès que l’un d’eux lève le bras, c’est aussitôt interprété comme une velléité de faire des déclarations hostiles, voire carrément d’accorder une interview subversive. Même si le pôvre général en pyjama ne veut en fait demander qu’un supplément, un rab de soupe à l’oignon ! Ah ! Les temps changent ! Un percussionniste influe sur le cours d’un pays, donne le tempo des réjouissances de la cour. Et un général blindé se fait ramasser dans la rue. Tu veux faire quoi mon p’tit quand tu seras grand ? Tu veux vraiment le savoir papa ? Oui, mon fiston !
Eh ben, je fumerai du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
04/10/2015, 13h54
04 Octobre 2015



Les mystères de la circulation
alternée à l’algérienne !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/04/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Cette année, le défilé militaire commémorant le 1er
Novembre aura lieu dans la cour de la…

… Prison d’El-Harrach !

Comment expliquer qu’il n’y ait eu aucune voiture de la police, de la gendarmerie ou des deux corps de sécurité en cortège combiné pour bloquer le véhicule de Chakib Khelil qui se dirigeait en exfiltration vers l’aéroport d’Oran et la grande évasion ? C’est une énigme majeure de la circulation à l’algérienne. La circulation chez nous est ainsi réglée. Il y a des voitures que l’on bloque. Et d’autres pas. Et d’autres auxquelles ont facilite même la fuite. Ça doit d’ailleurs être pour ça que l’on circule si mal en Algérie. Une absence de cohésion dans les règles générales de circulation. Partout ailleurs dans le monde, indistinctement, que l’on roule à droite ou à gauche, ou carrément dans la poche du voisin, les règles de la circulation s’appliquent à tous, sans distinction. Sauf chez nous ! D’où aussi, peut-être, de cause à effet, le nombre croissant d’accidents de la circulation, de morts et de blessés. C’est effroyable le nombre de morts sur nos routes. Et mon petit doigt me dit qu’avec ces cortèges-kidnappeurs, ces voitures qui interpellent en pleine nature, les bilans des victimes de la route vont encore augmenter, aller vers la surchauffe. Ce qui, je vous le concède, ne répond pas à la question que j’ai soulevée, à la suite de Tata Louisa : en dehors de ces règles ubuesques de la circulation en Algérie, qu’est-ce qui a empêché de bloquer efficacement le véhicule qui exfiltrait Chakib le Magnifique d’Algérie ? L’organisation des plannings des voitures dédiées à cet effet, à ce genre de missions chez les policiers et les gendarmes ? Si c’est cela la raison, ça pose un autre réel problème, celui des DRH et des chefs de parcs autos. Le management des entreprises et des institutions ne répond pas toujours à des critères de rigueur et de professionnalisme en matière de chauffeurs. Combien de fois des déplacements urgents ont été purement et simplement annulés faute de chauffeurs disponibles ? Des tonnes de fois.
Alors, prioritairement, réorganisons de manière efficiente
et énergique les DRH et les parcs autos et demain, inch’Allah,
nous n’aurons plus à nous esquinter la santé à essayer
de savoir pourquoi la voiture de Khelil
n’obéit pas aux règles universelles de la circulation.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
05/10/2015, 17h49
05 Octobre 2015





L’appel historique de la Gaule !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/05/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Haddad rend hommage à Abdelaziz Bouteflika et appelle
les politiques à laisser la place aux jeunes.
A Saïd ?
Si je fais bien les comptes, voyons voir : nous avons Saâdani fraîchement revenu des Lieux-Saints de la Catastrophe… sain et sauf, qui nous propose de construire tous ensemble, maçons de toutes les sensibilités réunis, un front pour soutenir le programme de son programmateur-chef, Abdekka. Nous avons aussi Ouyahia qui, à peine rappelé, a invité l’Alliance à se… reconstruire encore plus solidement, à se repasser l’Alliance au doigt, à se remarier entre nymphes du Palais. Et puis, nous avons Ghoul, l’homme qui fantasmait sur un demi-million de lits à remplir – petit coquin ! – et qui, lui, nous proposait ni plus ni moins que d’élever une muraille sur laquelle se fracasseraient tous les ennemis de l’Algérie. Mon Dieu que d’édifices ! Que d’appels à la construction en groupe. Un Front. Une Alliance. Une Muraille. Comment se fait-il qu’avec autant de bâtisseurs avérés, de maîtres de chantiers aussi chevronnés, l’Algérie peine à rester debout, vacille à tout-va et soit aussi mal bâtie ? Nous devrions pourtant être le pays au monde le mieux construit, le plus solidement enraciné au sol, avec des piliers plongeant loin dans les entrailles de la terre leurs barres de fer de 16 et de 22. La justice tant civile que militaire devrait se pencher sur cette anomalie. Elle se penche tellement en ce moment, qu’un «penchage» de plus ne devrait pas trop l’agiter, la perturber du bulbe. Certains indices troublants devraient attirer l’attention des magistrats vigilants. Comme ce phénomène étrange de maçons-chefs, d’entrepreneurs politiques de premier plan qui nous appellent à construire ici, en Algérie, des Fronts, des Alliances et des Murailles mais qui préfèrent vivre ailleurs, entre autres en France. C’est comme si j’étais agent immobilier, que je te vantais un produit, une villa ou un appartement en Algérie, mais que je refusais énergiquement ton invitation à y passer une nuit une fois ce bien par toi acquis. De quoi ont peur les maçons-chefs qui ne résident pas sur les lieux des chantiers dont ils font pourtant la promotion quotidienne ? Que le ciel leur tombe sur la tête. Allons ! Allons ! Cette peur est gauloise. La Gaule, ce pays où ils vont se reposer une fois leurs appels épuisants à construire des Fronts en Algérie lancés.
Lancés en l’air ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
07/10/2015, 11h28
06 Octobre 2015



Revoilà le temps des chefs-tôliers
et des universitaires-apprentis !


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Par Hakim Laâlam
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Saâdani l’a encore une fois répété : «Nous voulons
un Etat civil !» Eh ! Oh ! ça va, on a compris ! Nous
ne sommes pas sourds, tout de même. Tu l’as déjà
ton état civil.
A l’APC de Neuilly !
Au fond, je ne sais plus. Qu’est-ce qui me gêne le plus ? Saâdani qui donne le «la», le tempo de la vie politique ? Qui annonce publiquement un Front large de soutien au programme de Abdekka ? Une Alliance de la soutenance au clan ? Ou bien ceux, pour beaucoup universitaires, bardés de diplômes et de compétences qui se sont empressés de qualifier l’initiative du «Troubadour de Douar» de «moment clé dans la vie du pays, d’importante, voire capitale avancée» ? Je lis ainsi avec un certain spleen l’ébaudissement d’un monsieur comme Messahel. Messahel n’est pas une buse. Il est intelligent. Cultivé. Fin analyste. Bourré de références. Il n’est pas le seul. Mais, lui, je sais qu’il ne monte pas d’un bouge malfamé, qu’il n’a pas usurpé sa fonction à l’international. Lorsqu’il nous représente dans un hémicycle à l’étranger, nous ne sommes pas obligés de nous tenir le ventre de peur qu’il nous fasse honte. Non ! Messahel est consistant. Comment se fait-il alors que des «universitaires», des femmes et des hommes rompus à l’exercice intellectuel en soient ainsi réduits à applaudir au cirque Ammar ? J’avoue ma profonde perplexité. Sans que ça ait à voir, bien sûr, très bien sûr, cette perplexité, du moins une perplexité cousine, voisine, je l’avais déjà ressentie il y a quelques années déjà. En pleine lutte contre le terrorisme, j’apprenais comme beaucoup de consœurs et de confrères, et ensuite comme l’opinion publique une fois celle-ci mise au courant, qu’un tôlier, un garagiste spécialisé dans le rafistolage de la tôle, dirigeait un groupe terroriste au sein duquel activaient et lui obéissaient des tangos universitaires, transfuges de campus comme celui des sciences et des technologies de Bab-Ezzouar. Il n’y a pas de sot métier, me direz-vous. On a besoin de tôliers, je vous le concède. Oui ! Je veux bien. Mais alors pourquoi s’emmerder à étudier, à user ses fonds de culotte dans les amphis et les laboratoires, pour aller ensuite se faire conseiller par un garagiste sur la meilleure manière de porter cette culotte ? Il y a un problème littéralement d’ordre psychologique. Voire psychiatrique. Quel rapport a cette anecdote et son rappel aujourd’hui avec Saâdani, Messahel et le FLN de 2015 ? Aucun ! Relisez le premier paragraphe. J’y écris noir sur blanc qu’il n’y a aucun rapport. Je sais ce que j’ai écrit, tout de même. Je suis universitaire. Et à mes moments perdus, je pratique un peu la mécanique. Un peu la tôlerie. Mais pas trop ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
07/10/2015, 11h30
07 Octobre 2015




Max la Menace !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


En visite de travail, Ségolène Royal s’est félicitée
des progrès de l’Algérie en matière d’énergies
renouvelables. Eh oui ! Chez nous, Abdekka se…
… renouvelle en Saïd !
Dis donc, comme il est furax le Mezrag ! Tu te rends compte ? Il a menacé de «faire entendre à Bouteflika ce que ce dernier n’a jamais entendu venant de lui». Dans le parler algérien, c’est du lourd cette formule. Je n’ose imaginer ce que Max la Menace va proférer comme trucs à la face de Abdekka. Surement des choses terribles. Moi, quand il m’arrive de balancer cette formule du «terroir», c’est que de ma cavité buccale, de ma bouche vont sortir des insanités à faire rougir une rombière de l’antique maison «Soleil» à La Casbah. Ne me dites surtout pas que Mandai Mezrag s’apprête à blasphémer ? Mon Dieu ! Pauvre Dieu dont le nom saint et protégé par copyright divin risque d’être souillé par cet «émir politique». Quoi ? Pire que cela ? Il va «tomber les mots» ? Ya Rabbi, ya Settar ! Où en sommes-nous arrivés tout de même. Qu’un vulgaire figurant dans la série «Camping Paradis» version Forêt DZ s’autorise à vomir des injures à la face du Raïs tant aimé et tellement chéri, c’est fortement déprimant. Je suis déprimé ! ça y est ! T’es content Max la Menace ? T’as réussi à me foutre la déprime. Déjà que tu m’avais ôté le goût de la randonnée en forêt, que tu m’avais littéralement dégoûté d’aller à la cueillette aux champignons en maquis djidjelli, voilà maintenant que tu vas aussi m’obliger à ne plus regarder la chaîne Al-Watan. Alors que je ne regardais qu’elle jusque-là. Ensuite, je te vois venir avec tes gros sabots. Tu vas aussi me contraindre à effacer de mon ordi toutes tes photos sur lesquelles tu plastronnes en compagnie d’Ouyahia à la présidence de la République. Des clichés merveilleux de netteté où l’on te voit dévorer de tes belles dents blanchies au Siwak «Signal Plus 8 Protection complète formule FARS» des gâteaux savoureux et tremper tes lèvres gourmandes dans une tasse de café d’importation. Ah ! Max, mon Max ! Tout ce que tu me fais faire tout de même lorsque tu redeviens ce que tu n’as jamais cessé d’être au fond : un bandit de petits sentiers, même pas de grands chemins
à qui le Palais a pourtant ouvert une autoroute de communication bardée de ponts d’or !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
09/10/2015, 14h56
08 Octobre 2015



Janvieriste et… pousse avec eux !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/08/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])



Saâdani de retour de La Mecque. Même la…
… Grue n’en a pas voulu !Le «janvierisme» est devenu une maladie honteuse depuis la mise à la retraite du général Toufik. De plus en plus d’écrivaillons, de «vagissements d’encre» de «substrats Stabylo de contrefaçon chinoise» se découvrent sur le tard, soudain-tout-à-coup-subitement, le courage de dénoncer les officiers janvieristes, l’arrêt du processus électoral (sic) et célèbrent à leur manière la fin d’une époque. L’époque de l’écrasement de la vermine FIS, de ses démembrements politiques et militaires, je l’ai célébrée, je la célèbre et la célébrerai jusqu’à mon dernier souffle. Ce moment béni de la République, je ne le lie pas uniquement au général Toufik. Mais je le lie aussi à lui. Lui et d’autres «janvieristes» devenus en octobre 2015 des traîtres, de la chair à pénitencier. Manquerait plus que ça ! Toufik a fait des fautes ? Il a ramené, avec d’autres, Boutef ? Il a reconduit Boutef’ ? Il a trahi ceux qui pensaient que le deuxième mandat serait le dernier ? Peut-être. Mais est-ce une raison suffisante, un motif… honnête pour remonter en aigreur jusqu’à l’arrêt du processus de fraude généralisée du FIS en 1991 ? Pour se lamenter que l’ANP, l’armée de l’époque, pas celle des vareuses-pâtisseries-viennoiseries, soit intervenue pour fermer la porte à Abassi et à Belhadj ? Encore deux ou trois ouvertures de journaux bruissant électroniquement de leurs retournements de vestes usées jusqu’au dernier octet de mémoire, encore quatre ou cinq interviews faxées du plus vieux parti suisse d'opposition et l’on exigera des patriotes de rendre les armes à Mezrag ! Au DRS et aux troufions des compagnies d’appelés d’expier leur sauvegarde d’une Dawla non islamiste. Va te faire voir ! Al-Djazaïr est aujourd’hui une contrée où les filles et les garçons vont encore à l’école par le fait, grâce à Toufik, à Nezzar, à Touati, à Djouadi, à Athmane, à Boulahyia, à Sellami et aux enseignantes martyres de Bel-Abbès. Et je refuse de m’attabler à ce banquet qui vient d’être dressé ces dernières heures et où, pour avoir droit de continuer à manger, il faut cracher sur les janvieristes. Janvieriste civil hier. Janvieriste civil aujourd’hui. Mieux encore ! Je serai, jusqu’à l’extinction totale de mon cynisme et de ma méchanceté professionnelle, de corps et avec ceux qui ont pensé, mené et accompli l’arrêt brutal du processus de fraude électorale du FIS. Qu’ils aient eu raison ou tort, pour paraphraser Boumediène sur la question palestinienne. Et en sus, moi, j’y ajoute ma petite touche perso : je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
10/10/2015, 13h23
10 Octobre 2015



Expliquer quoi que nous ne sachions déjà ?


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Par Hakim Laâlam
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Souveraineté de notre économie. Les dernières barrières
de protection viennent d’être spectaculairement arrêtées
en pleine rue et emprisonnées à El-Harrach. Un communiqué
confirmant cette arrestation a été publié par le dernier…
… Conseil des ministres !
Abdekka ordonne en Conseil des ministres à l’exécutif de nous expliquer l’étendue dramatique de la crise ! D’abord, cette remarque liminaire : je vais finir par accréditer le fait que le monsieur ne contrôle plus rien, n’écrit plus et n’oriente même pas la direction de son fauteuil. Depuis quand Abdekka s’inquiète-t-il de savoir si nous sommes informés ou pas ? Depuis quel épisode de cette série qui dure depuis 1999 se force-t-il à… forcer son gouvernement à communiquer avec le peuple sur la gestion des affaires de la Cité ? Mon Boutef’ à moi communique avec les étrangers. Il leur décrit avec délectation la vie en Algérie, comment elle était médiocre avant sa venue et comment elle est radieuse aujourd’hui, illuminée quotidiennement par son sourire flamboyant. Mon Boutef’ à moi n’a jamais eu un mot d’explication, encore moins de compassion envers l’opinion DZ. D’où ma tentation, à la suite de beaucoup d’autres, de croire que ce communiqué et les déclarations qui lui sont attribuées ne sont pas estampillés de la bonne signature. Mais passons, l’objet du jour étant ailleurs. Pourquoi encombrer ce pauvre Sellal d’une tâche aussi inutile, ridiculement improductive ? Expliquer aux Algériens la gravité de la situation ? Il est sérieux le mec qui donne cet ordre à l’exécutif ? Mais le plus minuscule des plus petits bambins du bidonville Erremli peut mieux expliquer la crise que le meilleur des ministres du gouvernement ! Tant qu’à faire, pourquoi hésiter à nous convoquer – carrément – sur le parvis de la Grande Mosquée Abdekka, à Alger, et à nous «pédagogiser» la crise à partir des minarets de ce lieu de culte… de la personnalité ? Je vois très bien la chose : un préposé à l’explication suant sang et eau à nous brosser un tableau noir de la situation, le tout sur fond luxueux de marbre rose, de tapis persans et de bassins d’ablutions aux robinets futuristes régulés par ordinateur. Expliquer la crise aux Algériens ! Expliquer la crise aux «crisés» ! C’est comme si tu te pointais dans le quartier des banques à Alger, boulevard Amirouche, pour expliquer aux SDF qui dorment sous les arcades l’intérêt qu’ils ont à bien choisir les cartons dans lesquels ils vont s’envelopper le soir. Foutaises mâtinées d’un zeste de sadisme. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
11/10/2015, 18h12
11 Octobre 2015



L’histoire extraordinaire du vieux grizzli que plus
personne n’écoutait, sauf un alligator centenaire !


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Par Hakim Laâlam
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Un avion d’Air Algérie à destination d’Alger dérouté après
qu’un passager eut affirmé être en possession d’une
bombe. Quoi ?
Rebrab serait déjà de retour ?Attention ! Ne croyez surtout pas que ça a été facile. Pour que Abdekka reconnaisse enfin la crise, et sa consœur, la situation dramatique du pays, il a fallu tout un tralala. D’abord, son cercle proche a dû lui ramener les deux, à domicile, à Zéralda. Et la crise et la situation dramatique ! Ensuite, un cercle encore plus proche a placé la crise et la situation dramatique de l’Algérie bien en face du fauteuil présidentiel. Et puis, cet étrange aréopage a attendu. Une réaction ! De longues minutes. Des heures interminables. La crise a toussoté un peu. La situation dramatique du pays s’est plainte de lourdeurs aux jambes dues à la station debout. Mais lui, le Raïs bien-aimé est resté imperturbable. Rien ne bougeait en lui, même pas l’alligator sur le polo Lacoste. D’ailleurs, il me faudra un jour résoudre cette énigme. Sur les vêtements, chaussures et sacs Lacoste, c’est un alligator ou un crocodile qui est stylisé ? Je sais que ce n’est pas le sujet du jour, mais la question me taraude. J’ai un pote, un bon ami qui pourra sûrement me tuyauter là-dessus, précisément. Revenons au vieux grizzli assis sans expression face à la crise et à la situation dramatique de l’Algérie réunies. «Que faire pour provoquer chez lui, en lui, une réaction ?» Se disent en chœur les gens de son cercle proche. Même si des gens proches du cercle proche jurent sous le manteau qu’aucun de ceux se revendiquant du cercle plus proche n’a un cœur. Qu’à la place de cet organe vital a été greffée une machine à calculer Casio de dernière génération. Mais là aussi, le cœur, dans ce pays qui semble avoir perdu la raison, n’est pas le sujet du jour. Le sujet du jour, c’est comment, à quel moment le Président chéri a enfin reconnu les deux entités posées aux pieds de son fauteuil non roulant ? Des témoins ont affirmé qu’il a enfin tendu le doigt vers la crise, d’abord, ensuite vers la situation dramatique et il aurait parlé, et seulement parlé. Qu’a dit Abdekka, alors ? Mais non il n’a pas prononcé le mot «maison». M’enfin ! On n’est pas dans E.T ! Quoi que ! Quand je revois cette scène, la crise et la situation dramatique de l’Algérie livrées poings et pieds liés à un vieux grizzli que seul un vieil alligator écoute encore, je me demande si le royaume d’E.T n’est pas loin. Mais bon, il a parlé. Ne me demandez surtout pas ce qu’il a dit. On m’a assuré qu’il était impossible de ramener à Zéralda un traducteur spécialisé en langage alligator. Il paraît que c’est la crise et la situation dramatique du pays conjuguées qui nous privent d’un auxiliaire pourtant précieux. Un traducteur de l’alligator vers l’arabe. Contentons-nous juste de cette info : Abdekka a, semble-t-il, enfin reconnu deux fléaux. En attendant que l’année prochaine, la réforme imminente de l’éducation impose l’enseignement de la langue alligator dès le primaire, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
12/10/2015, 22h34
12 Octobre 2015




Ammar et Ahmed, Algérie mon amour !


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Par Hakim Laâlam
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Incendie à l’usine ENIE de Bel-Abbès. Pas de panique !
Selon un communiqué explicatif d’El-Mouradia, ce
sinistre était…
… prévu depuis plus de 25 ans et entre
dans le cadre normal d’une restructuration…Admirez la perspective ! Convenez avec moi qu’elle est exaltante : un Président sur un fauteuil avec, assis sur les deux bras de ce trône à roulettes, et se revendiquant même comme moteurs de ce véhicule poussif, Ammar Saâdani et Ahmed Ouyahia ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me booste à mort un avenir pareil, carburant à ce triptyque, Boutef-Saâdani-Ouyahia. Tu te dis que tout n’est pas perdu, que le pays va finir par s’en sortir avec une locomotive et deux wagons de ce calibre. C’est simple ! Lorsque j’ouvre la fenêtre de ma chambre, je ne vois plus les choses de la même manière. L’eucalyptus juste en face me semble plus jeune, plus gaillard, plein de vie depuis que Ammar et H’mimed se disputent le soutien de Abdekka. Il pleut dehors, mais j’ai presque envie de sortir nu et d’éprouver à l’air libre les bienfaits de cette ondée typiquement algérienne sur ma peau pourtant fatiguée. Je n’ai plus peur de rien sachant que Ammar et Ahmed se livrent une guerre de leadership aussi saine et s’étripent pour savoir qui dirigera le bateau ivre dans le dos du capitaine qui dort. Et puis, honnêtement, au-delà de ma petite personne, imaginez un instant comment nous allons pouvoir mobiliser enfin les jeunes générations de ce pays en leur faisant miroiter cette voie, juste cette voie de sortie de crise. Cette double voie, pour être plus précis, Ammar et Ahmed ! J’entends d’ici les harragas qui cassent leurs barques et embarcations de fortune, ou les brûlent dans d’immenses feux de joie. On ne peut plus quitter un pays où deux figures comme celles-là se proposent au leadership, n’est-ce pas ? Mieux encore ! Tu demanderais à la jeunesse de cette contrée d’aller se faire canarder par les Marocains ou une quelconque autre entité hostile, qu’ils y iraient la fleur et le sourire au fusil, sachant que le pays est enfin aux mains de Abdekka et aux petits doigts de Ammar et Ahmed ! Demain s’annonce radieux pour l’Algérie. La misère et la désolation sont déjà derrière nous. Si ! Si ! J’te jure. Et si tu ne le vois pas, c’est que tu ne regardes pas avec les yeux éclairés et éclairants de Ammar et Ahmed. Finalement, insensible à mon enthousiasme,
tu n’es bon qu’à fumer du thé et
à rester éveillé à ton cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
14/10/2015, 13h17
13 Octobre 2015



Vengeance pur sucre !


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Par Hakim Laâlam
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Le FLN appelle à la révision de la loi électorale. Pour
une fois que Ammar va…
… Réviser !
Et les nouvelles raffineries de sucre qui devraient incessamment sous peu tout à coup casser le «monopole» de Cevital sur ce produit, elles étaient aussi prévues depuis plus de 25 ans, comme pour les réformes du DRS, dans un cadre concerté de restructuration et d’efficacité, hein ? Réfléchissez un peu avant de répondre trop rapidement. Peut-être que ces raffineries avaient déjà été programmées du temps des frères Barberousse ? Ou même avant, à l’époque des rois numides ! Ah ! Ce sucre soudain devenu en 2015 l’urgence des urgences qu’il faille lancer tous poils dehors des unités en vrac, des raffineries à chaque coin de rue et de ck’kara. Comme par hasard, ce hasard coquin qui a vu Rebrab jeté en pâture à la vindicte, livré à l’opinion comme un vulgaire trafiquant, un petit «évasionniste fiscal». L’Etat civil ? Mon œil ! L’Etat des règlements de comptes, oui ! Comme en 1962. Comme avant 1962. Et il est là précisément le problème, le nœud. L’état d’esprit «liquidatif», celui qui est arrivé, juché sur les chars de l’armée de l’extérieur, celui qui a conduit aux purges successives est tout entier aujourd’hui, reproduit grâce à l’ADN tenace, persistant de l’un de ses architectes, Abdekka. La culture de la vengeance. Le mental de l’humiliation qui répond du tac au tac, ou avec un léger différé tactique, au refus d’asservissement, voire d’allégeance électorale. Tu n’es pas avec moi, tu es donc contre moi ! Et je t’écraserai. Combien d’opposants postindépendance toute fraîche en ont été les victimes, rayés de la carte algérienne par le clan ? Le clan d’Oujda ! Cette doctrine de cour des miracles, de la force qui survit en dévorant le reste, les restes de la société, est entière posée en gouvernance aujourd’hui. Avec d’autres moyens, bien sûr. D’autres logiciels mis à jour. Rebrab a parlé ? A trop parlé selon les ingénieurs du son du Palais ? Alors, il doit payer. L’addition est là, présentée dans toute sa mesquinerie : des raffineries de sucre qui, paraît-il, vont pousser comme des champignons. Bel exemple de modèle de développement «réfléchi» de notre industrie. Superbe illustration de ce que peuvent faire des aigris avec le sort de toute une nation. Bâtir sur les rancunes. Condamner le pays à une «industrie biliaire» !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
14/10/2015, 13h18
14 Octobre 2015

Inclassables !


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Par Hakim Laâlam
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Quel est le comble pour un ministre du Commerce
s’agissant de l’affaire Rebrab. C’est de n’avoir rien
d’autre à faire que de lui…
… casser du sucre sur le dos !
Avant, au moins, c’était clair. Mais aujourd’hui ? Comment tu vas expliquer que t’es victime d’une junte… civile ? Une junte militaire dont tu te plaindrais, les gens, à la limite, comprendraient. Ils savent ce que c’est, une junte militaire. C’est identifié. C’est répertorié dans le bottin mondial de la répression. On a une image de la junte militaire. Parfois stéréotypée, je te l’accorde, mais elle existe : le gros bidasse avec les moustaches enduites de pétrole et lâchant des gaz tellement il est repu. C’est convenu, attendu et formaté même. Mais une junte civile, ya sahbi ! Imagine juste un instant – un instant civil, bien sûr – la tronche du mec ou de la nana préposé aux réfugiés, à Calais, et à qui tu affirmerais sans rire que tu as fui ton pays où sévit de manière féroce une junte civile. Il serait capable d’appeler les gars des urgences psychiatriques, avant que tu ne sois fourré dans un avion retour vers ton pays très civil. Non, franchement, on est mal ! Le seul pays au mode à vivre sous junte civile ! Je suis convaincu que l’on doit déjà rire de nous, ailleurs. Ah ! Ces Algériens ! Même pas foutus de se faire réprimer par des militaires, comme de coutume, comme cela se fait dans les pays normaux. Faut toujours qu’ils se distinguent ! Qu’est-ce qu’ils avaient franchement à aller chercher une junte civile pour leur mener la vie dure, leur en faire baver ? Je ne sais pas ! Piteusement, je dois bien l’avouer, je ne le sais fichtrement pas. Je sais juste qu’il va falloir nous habituer à vivre sous régime de junte civile. ça implique qu’il faille tout de même régler quelques détails. Et surtout répondre à certaines questions légitimes. Une junte civile a-t-elle pouvoir de décréter une loi martiale ? Sous état d’urgence et couvre-feu, est-ce que seuls les civils peuvent sortir le soir après 23 heures, ou alors, les militaires bénéficient eux aussi de ce droit, à la condition que la junte civile le leur accorde de manière exceptionnelle, par décret signé par un civil ? Et puis, question des questions, celle qui me taraude plus que toutes les autres : sous junte civile, l’équipe nationale de foot militaire peut-elle nous représenter au prochain mondial… civil ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
16/10/2015, 22h43
15 Octobre 2015








Il faut se méfier du coquillage qui dort !


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Par Hakim Laâlam
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Face aux menaces de l’opposition de faire d’octobre un mois
d’occupation et de manifestations de rue, le Palais prend une
décision ferme et sage. Il supprime le…
…Mois d’octobre du calendrier algérien !Mais si ! Puisque je vous dis qu’elle a bougé. Je l’ai vue. J’en suis sûr. Je n’en mettrais pas ma main à couper, puisque de toutes les manières d’autres s’en chargeront bientôt, mais je suis convaincu qu’elle a bougé. Bon, d’accord, c’était à peine perceptible, mais ça compte. Ça veut dire d’abord et avant tout qu’elle vit, contrairement à ce que tous les milieux ricanants affirment sous cape, de biais, sans jamais vous regarder droit dans les yeux. Ils distillent des rumeurs folles sans se préoccuper de savoir si ces fausses informations ne vont pas saper le moral général et porter atteinte aux symboles de la… enfin, vous avez compris, mettez ce que vous voulez après les pointillés, je vous fais confiance. Dire que l’ARAV, l’Autorité de régulation des médias audiovisuels, est une coquille inerte, rejetée un jour sur la plage qui jouxte le Palais, ramassée par le Raïs adoré d’un geste nonchalant de son bras qui pendouille hors du fauteuil et posée ensuite sur une étagère miteuse du régime «naphtalisé», c’est faire injure à cet organisme marin non identifié. Non ! Il vit. Des pulsions ont été enregistrées ces dernières heures par les capteurs placés sur son patron, Miloud Chorfi. Ah ! Miloud, mon Miloud ! Les jeunes ne l’ont pas vécu. Mais moi – et sûrement d’autres – qui avons usé nos fonds de culotte sur les gradins des stades et dans les départements sports, première rubrique d’un journal où on vous fourre pour vous inculquer les rudiments du métier, nous nous souvenons du confrère Miloud. Quelle verve ! Quel dynamisme ! Quel entrain il mettait à vous décrire une rencontre. C’était…comment te dire ? C’était ! Voilà ! C’était ! Faut juste repartir vers les archives et ensuite, bonne nuit les petits ! Mais est-ce une raison suffisante, la sérénité imperturbable du reporter Miloud, pour en conclure que l’ARAV est un corps mort ? Non, bien sûr. Miloud, mon Miloud a cligné d’un œil. Il a bougé une main. Il a même toussoté dans un micro que des âmes charitables et surtout intéressées ont placé devant sa bouche et, après de longues minutes – que dis-je de longues heures – lorsque la lumière verte s’est enfin allumée, il a parlé. Qu’a dit mon Miloud ? Il a dit «attention !». C’est tout ? Il a juste dit «attention» ? Oui, mais attention, justement. Dans la bouche de mon Miloud adoré, «attention» c’est comme si Gaïd t’annonçait qu’il allait envahir le Maroc, tout à l’heure, entre son déjeuner et son goûter,
question de digérer plus rapidement les croissants au beurre.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
17/10/2015, 11h38
17 Octobre 2015




Un p’tit gland dont le plus affamé
des sangliers ne voudrait même pas !


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Par Hakim Laâlam
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Un nouvel anesthésiant mis sur le marché algérien du
médicament :
Bounedjah !Madani Mezrag, plus connu sous son nom de guerre larvée,«Super M. M.», avait promis à Abdekka de lui «faire entendre ce qu’il n’avait jamais entendu auparavant». Et je dois bien l’admettre, Madani Mezrag a tenu parole. Je lis et relis son communiqué. Mon Dieu qu’est-ce qu’il balance au Président chéri et adoré ! Jamais – et j’écris bien jamais –Boutef’ n’a dû entendre autant de…louanges venant d’un seul mecton. Un déluge de guimauve. Une avalanche de superlatifs les uns plus dégoulinants de sueur servile que les autres. Des tonnes de bisous sur la bouche. Des montagnes d’accolades longues, passionnées et effrénées. Même du temps des comités de soutien drivés par Saâdani, il y avait une sorte d’ultime retenue, un dernier sursaut qui empêchait de complètement verser dans l’idolâtrie de lupanar. Là, avec Super M. M., c’est le feu roulant des compliments qui ne s’interrompt qu’un temps, celui nécessaire au tango de Jijel pour s’en prendre à la presse et à… Ali Benflis. Lorsque vous lisez ce que ce chacal des montagnes dit et écrit de et sur Ali Benflis, vous vous retrouvez partagé. Partagé entre l’envie d’en rire, et cette autre envie, plus entêtante, voire plus furieuse de «tomber les mots» à l’assassin de jeunes militaires. Le fait même qu’une gueule puante pareille ait osé se remplir du nom de Benflis, d’avoir commis ce sacrilège de prononcer par cet orifice pestilentiel le nom prestigieux de la famille Benflis et de celle plus large des Aurès est un suicide, si tant est que l’on puisse parler de suicide chez la vermine verte. Plus grave encore, lorsque vous poursuivez la lecture de ce que profère cette triste chienlit de forêt à propos de Benflis, le traitant de «lâche». Purée de bonsoir ! Et qui traite Si Ali de lâche ? Celui-là même qui vient de tomber le pantalon aux chevilles, de se dédire lamentablement, et de demander pardon, la truffe frémissante de soumission obséquieuse. S’il n’existait pas jusque-là une bible de la lâcheté, le prophète M. M. vient de la rédiger tout en se passant la corde au cou. Maintenant, tout le monde, surtout ses «fidèles» compagnons des universités d’été de Jijel et de Mostaganem, et ceux plus anciens des maquis, savent qui est le lâche. Qui s’est renié. Qui s’est déculotté. Voilà résumé en quelques lignes d’un communiqué «culte», «historique» le leader qui leur promettait le califat. Un p’tit gland qu’aucun chêne des forêts, même le plus chétif, n’accepterait de porter. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
18/10/2015, 17h59
18 Octobre 2015




Comment on dit «tiens ton 7e»
en langage des signes ?


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Par Hakim Laâlam
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Inondations monstres et dégâts énormes suite aux
dernières pluies. Le Palais se veut rassurant : «Tout
va rentrer dans l’ordre dès…
… cet été» !14 millions d’Algériens vivent sous le seuil de pauvreté. 10% des Algériens détiennent 80% des richesses du pays. Qui doit «tenir son 7e» pour reprendre cette expression chère à H’mimed ? Les pauvres et ceux qui n’ont pas la chance de figurer dans la liste Forbes-DZ, bien sûr. Oui M’sieur ! H’mimed l’a dit. Le temps est venu de se la fermer. Purée ! Appréciez ce silence de cathédrale. 14 millions de pauvres hères, un bâillon sur la gueule, tête basse vers leurs chaussures, pour ceux d’entre les 14 millions de déshérités qui en ont encore des groles ! Pendant ce temps-là, bien évidemment, les 10% de super-nantis qui détiennent 80% des richesses du bled peuvent parler. Ils ont le droit de jacter. P… quel boucan ils font ! Il est vrai que lorsque tu fais la queue pour une licence de sucre dans un pays en surdose de sucre, tu peux parler. T’as le temps de parler. Tu ne fais que ça, parler fort, juste pour masquer le tintement du tiroir-caisse. Les riches qui parlent fort font penser à une basse-cour, chante Alain Souchon. Qu’est-ce qu’il a à l’ouvrir ce Souchon ? Que lui aussi «tienne son 7e» ! La rue algérienne va avoir fière allure dans quelques heures. Des passants qui passent en silence. Et lorsque l’un d’eux, pas mis au courant ou ayant depuis longtemps vendu sa télé pour manger – et donc en manque d’infos – demande pourquoi tout le monde se tait ainsi, que lui répondent les autres ? «Tiens ton 7e» ! Eh non ! Vous avez tout faux ! Vous êtes tombés dans le piège ! Ils ne répondent rien, les autres. Ils se taisent et ils marchent comme des zombies. Seul l’homme qui détient le secret du «7e» peut dire ce genre de choses, parler. Les autres, silence ! Bellaâ ! Moi, depuis hier, je m’y suis remis. Remis à quoi ? Au langage des signes, pardi ! Je tiens mon 7e, de manière disciplinée, comme me l’a fortement recommandé mon H’mimed adoré, mais je ne rate pas une occasion de parler en langage des signes. Tant qu’il n’y a pas encore de consignes concernant le langage des signes. Finalement, le langage des signes, c’est comme le vélo. Quand tu as appris, une fois, tu n’oublies pas, et ça revient vite dès que tu pratiques. Comment on répond en langage des signes à quelqu’un qui vous crie dans l’oreille «tiens ton 7e» ? Je n’ose vous le montrer. Même en langage des signes. Non !
Je préfère fumer du thé et rester éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
19/10/2015, 16h13
19 Octobre 2015




La géométrie de la menace


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Par Hakim Laâlam
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C’est sous le coup de la colère que Gourcuff aurait
menacé de démissionner. Dites, rassurez-moi,
Christian, il est toujours en…
… Colère, n’est-ce pas ?Après le militaire Gaïd-Salah, c’est au tour du civil assimilé H’mimed de venir nous jurer que l’Algérie est menacée dans son existence par des forces de l’intérieur, autant que par des forces de l’extérieur. Ces deux personnes sont sûrement mues par de bonnes intentions. Mais moi, je n’en peux plus ! Oui, je craque aujourd’hui, et je suis bien obligé de pousser mon coup de gueule : ahhhhhhhhhh ! Un énorme gros coup de gueule contre la discrimination géométrique. Les dirigeants de ce pays ne voient que des menaces venant d’espaces extérieurs ou intérieurs. Et les espaces sur les côtés, hein ? Les menaces qui s’infiltrent jusqu’à nous par et sur les côtés, personne n’en parle. C’est quoi cette omerta autour des menaces sur les côtés ? Les menaces sur les côtés seraient-elles moins dangereuses que les menaces extérieures ou intérieures ? Je suis désolé, mais cette thèse ne tient pas la route. Elle zigzague même ! A mes yeux, les menaces venant des côtés sont tout aussi dangereuses que celles provenant de l’intérieur ou de l’extérieur. Voire même plus sournoises, car ne surgissant pas frontalement, mais sur… les côtés, comme leur nom l’indique fort bien. Et que dire alors des menaces souterraines ? Là aussi, ni Gaïd-Salah, ni H’mimed, ni Saâdani, ni même Gourcuff n’évoquent les menaces souterraines. C’est grave ! Autant de compétences en matière de géométrie de la menace, mais qui toutes n’arrivent pas à discerner les menaces souterraines. Le pays est en péril ! J’ose aujourd’hui l’affirmer, l’Algérie court réellement un grave danger. Son école n’a pas assez formé de géomètres capables d’analyser les vraies formes de la menace. Toutes les formes de la menace. C’est pour cette raison, et pour d’autres que… l’espace qui m’est imparti ici ne me permet pas d’énoncer qu’il me semble urgent de prioriser l’enseignement de la géométrie à l’école. Doubler les heures actuelles. Ne pas hésiter à faire appel à la coopération internationale en la matière. Oui ! Importer des profs de géométrie étrangers. Des coopérants. Sauf qu’une fois mise sur la table, cette proposition m’apparaît soudain dans toute sa dangerosité féroce. Ne va-t-on pas considérer que l’afflux massif de profs de géométrie étrangers est en soi une menace ? Et cette menace, doit-on la classer dans la rubrique «extérieure» «intérieure», «sur les côtés», «souterraine»…. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar multiforme continue.


H. L.

zadhand
20/10/2015, 13h20
20 Octobre 2015



Et le prophète Bruce Lee a dit «demande
un prêt, même si c’est en Chine» !


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Par Hakim Laâlam
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En signe de solidarité avec Hamid Grine, malmené et humilié à
l’aéroport parisien d’Orly, Saâdani ne sortira pas ses poubelles
aux horaires imposés par la mairie de Neuilly.
Et toc !Faut qu’on m’explique à moi qui ne suis pas économiste pour un sou. Si j’ai bien compris, nous allons emprunter de l’argent à la Chine, afin que nous puissions payer Pékin qui nous construit, entre autres, la Grande Mosquée Abdekka ? C’est normal ? Y a pas un épisode de cette sitcom que j’aurais raté, par hasard ? Prête-moi de l’argent pour que je te paie les factures que je te dois ! C’est légèrement tordu comme cheminement. Mais il paraît que notre relation privilégiée avec les camarades capitalistes de la Chine communiste nous permet ce genre de circonvolutions. Mais alors, si la Chine nous prête du blé pour que nous puissions la payer pour ce qu’elle nous construit, et dans le cas précis où des retards dans les chantiers sont enregistrés, nous allons leur demander quoi aux amis chinois ? Des pénalités de retard ? Ils vont donc exiger que nous leur rendions d’abord l’argent qu’ils nous ont prêté afin, qu’à leur tour, ils puissent nous payer les pénalités de retard qu’ils nous doivent, n’est-ce pas ? ça se tient, hein ? Comme se tient aussi cet autre cas de figure : si les bâtisseurs chinois terminent leurs chantiers à temps, sans retard, et si nous Algériens constatons sur P-V officiel de Haddad que l’ouvrage a été terminé dans les délais et sans malfaçons, il nous faudra alors payer rubis sur l’ongle. Sauf si le prêt contracté auprès des Chinois, nous l’avons entre-temps utilisé dans le financement d’un projet avec les Français, ou les Turcs, par exemple. Alors ? Comment faire ? Se ré-endetter auprès des Chinois, je ne vois que ça comme solution. Mais, à force de dettes et de ré-endettements chez le même banquier chinois, l’entreprise en charge de la Grande Mosquée de Abdekka n’est-elle pas en droit d’apporter des modifications au projet. Comme par exemple de faire de cette mosquée un temple bouddhiste ? Un temple bouddhiste à Mohammedia, est-ce que ça ne va pas soulever une émeute dans ce quartier paisible d’Alger ? Les forces anti-émeutes sont-elles convenablement équipées pour y faire face ? Non, bien sûr. Il faut donc leur acheter de nouveaux équipements. Avec quel argent ? Celui des Chinois, bien évidemment. Donc, il faut recourir à un troisième prêt. Stop ! Je ne suis peut-être pas économiste, mais me reste le bon sens paysan. Pourquoi ne pas plutôt voter en 2019 pour le camarade 中华人民共和国主席. C’est quoi ces caractères ? C’est rien ! Ou plutôt si, c’est la transcription en chinois du nom du camarade Président Xi Jinping. Un homme bien, qu’il faut absolument soutenir selon Ammar Lee Xi Saâdani ! Je fume du… thé (eh oui, bien sûr)
et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
21/10/2015, 13h03
21 Octobre 2015


19265






La chute d’un grand !


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Par Hakim Laâlam
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Rebrab vient d’investir au Brésil. Et là, ils vont faire quoi
les gros malins qui nous non-gouvernent ?
Fermer le Brésil ?
Dans l’affaire dite de la «fouille au corps de Hamid Grine», le grand perdant, c’est le passeport diplomatique. Son cours vient de s’effondrer brutalement sur le marché très sensible du «bon tuyau». Encore plus brutalement que celui du dinar. On m’a rapporté qu’au square Port-Saïd, ceux qui en faisaient commerce sous cape sont au bord de la banqueroute, et reviennent dare-dare vers des valeurs plus sûres, comme l’euro à plus de 170 dinars. Hier encore, j’ai lu en page «Annonces» du Soir d’Algérie cet encart : «Perdu passeport diplomatique. Petite récompense, compensation financière modique pour sa restitution, sinon, tant pis et sans rancune !» Un ami, ancien ministre qui a vécu la même mésaventure que Grine, m’a raconté que, lui, scotchait carrément son passeport diplomatique sur une partie de son corps qu’il n’a pas voulu me détailler afin que ce document échappe à la palpation et aux sarcasmes des «Pafistes». Hier encore, un autre ami, diplomate encore en poste celui-là, me racontait hilare comment, face à sa fille de 5 ans, paniquée parce qu’elle avait griffonné avec un stylo-bille sur son passeport diplomatique négligemment posé sur le guéridon de l’entrée, il était parti dans un immense éclat de rire, l’avait prise sur ses genoux et lui avait juré que ce n’était pas grave, l’invitant même à couvrir le restant des pages de ses dessins d’enfant innocent. Tous les indices sont là pour confirmer ma thèse : le passeport diplomatique n’est plus aussi couru qu’avant, n’a plus la cote. J’attends d’ailleurs les prochaines élections, anticipées ou pas, pour confirmer mes dires. Si le passeport diplomatique est admis comme pièce d’identité donnant le droit d’exprimer son suffrage de voter, alors oui ! Le passeport diplomatique aura atteint le gouffre. Et Dieu sait que le gouffre de l’urne algérienne, il est profond, loin profond.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
22/10/2015, 13h53
22 Octobre 2015






Le pays des cigales génocidaires
de la race des fourmis !


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Par Hakim Laâlam
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Lorsqu’il est en France, quel est le magasin préféré de
Hamid Grine ?
La Foir’Fouille, bien sûr !Bakhti Bélaïb, ministre de leur commerce, nous demande, nous conseille gentiment de «ne pas diaboliser les emprunts», allusion à la volonté algérienne récente d’emprunter à la Chine. Je voudrais rassurer le ministre du Commerce. D’abord, parce qu’un ministre du Commerce, ça doit être tout le temps rassuré. Un ministre du Commerce qui ne le serait pas, ça influerait négativement sur le marché et sur sa température. Un ministre du Commerce pas rassuré, et hop ! Le marché s’emballe, s’électrise et risque même la dézingue. Donc, c’est là, la première raison pour laquelle il faut absolument que Si Bakhti soit rassuré. Mais, et vous vous en doutiez un peu, je le suppose, vu que nous cheminons ensemble dans cette chronique depuis près de 20 ans maintenant (eh oui !), il y a une seconde raison pour laquelle j’estime que le ministre du commerce bancal Bélaïb doit absolument être rassuré, c’est celle-là : nous ne diabolisons pas les emprunts Si Bakhti. Non ! Ce sont les… emprunteurs que nous diabolisons. Mais si ! Mais si ! Vous savez bien monsieur le ministre, les emprunteurs ! Ceux qui, des années durant, en vérité du plus loin que je me souvienne, nous jurent que tout va bien, que demain ou au plus tard après-demain, la fin de la dépendance aux hydrocarbures nous amènera droit vers la prospérité et la joie de vivre, qui jurent que le pays a des réserves de quoi faire vivre la planète entière, voire même les populations en voie d’être découvertes par la NASA sur mars, mais qui, ensuite, avec un sourire Colgate large comme les trous dans les routes de Amar Ghoul viennent nous susurrer qu’il se «pourrait-bien-wakila-peut-être-c’est-possible» que nous soyons obligés d’aller emprunter en Chine et ailleurs. Voilà ce que nous diabolisons. Cette race d’emprunteurs qui, finalement, et sans même caricaturer, gère le pays de la manière suivante : puiser dans les caisses remplies par le pétrole et le gaz, dépenser sans compter, gaspiller sans raison, ne rien ou si peu investir dans l’après-or noir, puis s’en aller tendre la main pour y signer des reconnaissances de dettes au bas de lourdes ardoises. Ceux-là, Si Bakhti, non seulement nous les diabolisons, mais en plus nous les vomissons. Pour une raison toute simple, au final. Nous les vomissons parce qu’ils font… commerce avec notre patience. Un commerce qui a une durée de vie plus courte qu’on ne le pense. Et dont le registre de commerce peut être résilié à tout moment par l’armée des fourmis excédées. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
24/10/2015, 13h06
24 Octobre 2015


Trop vieux pour les matchs
de catch faisandés !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/24/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Mon fils ! Tu te marieras un jour. Tu auras un
enfant. Voire plusieurs enfants. Parmi eux un garçon,
qui sait ? Il grandira. Il ira à l’école. Peut-être même
arrivera-t-il jusqu’à l’université. Il sera alors en âge
d’être appelé sous les drapeaux. Et devine
quoi ?
C’est Gaïd-Salah qui signera
son ordre d’appel !Y a des matins comme ça ! Tu te lèves, et tu sais ! Oui, tu sais que pour toute la journée qui vient, celle qui va se dérouler là, sous tes yeux, tu vas t’en fichtre comme de ta première chemise de la guerre entre Saâdani et Ouyahia. Non pas que tu renies tout de go les soubassements très certainement intéressants, intrigants et déterminants des luttes qui les opposent, non pas que tu te refuses soudain tout à coup à ce qui fait ton métier, celui d’observateur attentif des soubresauts et des frémissements de ce qui fait la vie politique de ton pays et qui constitue la matrice de ton job. Non ! C’est juste que ce matin, je n’ai pas envie de chausser mes bottes et d’aller en bordure de terrain vague et boueux pour voir H’mimed et Ammar s’étriper au grand air. Comme quand j’étais petit, fasciné par les spectacles de catch où mon papa m’emmenait, mais où je n’allais plus après, une fois grand parce que blasé par tant de chiqué, de combats factices. Là, la guerre Ouyahia-Saâdani, je n’en suivrais pas les «arrangements sanglants» ce jour. Je ne pousserais pas des «ah !» des «oh !» parce que Ahmed aura balancé telle vacherie à Ammar ou que Ammar aura répondu tel truc vicelard et tordu à Ahmed. Il y a des matins comme ça où le catch faisandé me donne la nausée. Il doit y avoir autre chose dans mon pays qui vaille mieux qu’une guéguerre entre ces deux-là. Je regarde par la fenêtre, ce matin, et un soleil magnifique et surtout unique a succédé aux ondées et aux BMS de ces dernières 72 heures. Un soleil vrai qui ne se hasarde jamais dans les salles de catch. Désolé si je vous fais défaut ce jour, mais point de Ahmed et encore moins de Ammar ici ce samedi. Demain peut-être. Demain sûrement. Il est devenu tellement difficile de vivre en Algérie plus d’une journée en dehors des limites imposées d’un ring de catch. Je fume du thé
et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
25/10/2015, 20h19
25 Octobre 2015



40 millions d’Algériens
pètent un câble !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/25/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Algérie-France. Najat Vallaud-Belkacem, en visite en
Algérie, souligne la qualité des rapports et le rapprochement
notable.
La PAF algérienne confirme !On avait juste dit «faut surveiller internet». Pas le couper, tout de même ! C’est toujours le même problème, l’excès de zèle. Je leur ordonne de tendre l’oreille, de happer tout ce qui sort des bouches et des claviers, et qu’est-ce qu’ils font ? Ils coupent les bouches et les claviers. Bon, maintenant, faut me réparer tout ça, les gugusses. Oui ! Réparer vos bêtises et fissa. Parce que les rapports qui remontent jusqu’à mon fauteuil semi-roulant ne sentent pas bon la paix sociale. Ça gronde au cyber ! Ça chauffe devant les écrans noirs, et pas grâce aux sites hard cette fois-ci. Encore une journée ou deux, et y aura même plus besoin de les écouter en catimini, les Algériens, c’est sous mon balcon qu’ils vont venir gueuler. Déjà qu’on laisse entendre certaines choses terribles. Comment ça quelles choses ? Mais comme cette coïncidence étrange qui fait que c’est toujours à partir de Annaba que les «points de rupture» capitaux du pays ont lieu. Eh oui ! Boudiaf, c’était Annaba. Et maintenant, le câble internet. D’accord, il est vrai que ce n’est pas une règle absolue. Ben Bella en train de regarder un match des Verts contre le Brésil alors que se mitonnait dans son dos un machin tordu, c’était à Oran. Mais bon, Garincha et Pelé, c’est juste l’exception qui confirme la règle. On en est où avec les équipes de réparation du câble ? La mer est démontée ? Ça va prendre du temps ? Y a pas que la mer qui sera démontée si vous ne réparez pas plus vite ! Vous m’écoutez au moins quand je vous parle ? Ah ! Bon ? Et vous m’avouez comme ça, tout de go qu’effectivement, vous m’écoutez ? Vous admettez donc que vous m’écoutez ! Et qui vous a demandé de m’écouter, hein, qui ? Je vous ordonne d’écouter les Algériens, et non seulement, je me retrouve avec une méga-panne d’internet, mais en plus c’est moi que vous écoutez ? Répondez quand je vous pose une question ! Allo ? Allo ? Sapristi ! Voilà qu’ils me raccrochent au nez et au fauteuil maintenant. Plus de téléphone ! Plus d’internet. Garincha est mort depuis longtemps. Et Pelé ne fait plus rêver que les pensionnaires de maisons de retraite. Que vais-je devenir ? Un fumeur de thé condamné à rester encore quelques mois éveillé à ce cauchemar qui continue, M’sieur !


H. L.

zadhand
26/10/2015, 11h51
26 Octobre 2015


Les bienfaits du pouvoir civil
chantés et dansés au pas de l’oie !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/26/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Rupture du câble de fibre optique. Algérie Télécom
dépose plainte contre X. Quoi ? Plainte contre X ?
Mais c’est tout le contraire qu’il faut faire ! Ne surtout
pas porter plainte contre X.
Mais plutôt le rétablir !Saâdani a prononcé l’oracle. Et tous, nous devons l’appliquer. Le plus sérieusement du monde, le chef du FLN a dit ceci devant des témoins médusés, mais polis : «Même l’opposition doit soutenir le programme du Président Bouteflika.» Amen, serais-je tenté de rajouter. Oui ! Ammar a dit. Donc, ça sera ! Ave Ammar ! L’opposition doit soutenir le programme de Abdekka. Elle est obligée de le soutenir. Et elle n’est pas seule à devoir ainsi soutenir le programme du chef-raïs adoré. Le câble de fibre optique qui git dans les fonds marins doit lui aussi soutenir le programme du Président, sinon, il restera coupé. Toute Symbol sortie des ateliers Renault d’Oran après l’oracle de Saâdani, tampon sur carte jaune faisant foi, doit individuellement, au titre de véhicule particulier, mais aussi collectivement comme un bel exemple de la réussite du «lego industriel» algérien, soutenir en chœur et en klaxon le programme de Boutef’. L’Algérie tout entière, saules pleureurs et palmiers d’autoroutes asphyxiés par les gaz d’échappement compris, doit soutenir le programme du chef de l’Etat. S’il le faut, si la mobilisation fait malgré tout défaut, des descentes musclées auront lieu dans les maternités, et tout nouveau-né qui aura eu la bonne idée de… naître après le discours de Saâdani devra soutenir le programme du Grand Chef vénéré, même si c’est entre un hoquet, un renvoi de liquide amniotique et des pleurs. Comme l’opposition peut le constater, elle ne sera pas seule à soutenir entièrement, complètement et amoureusement le programme de Abdekka. C’est cela la nouveauté sous régime civil. Avant, sous régime militaire, l’opposition pouvait s’opposer, dire son désaccord et même le revendiquer. Quelle drôle d’idée, tout de même. Une opposition qui s’oppose ! A-t-on idée franchement de s’opposer lorsqu’on fait partie de l’opposition ? Non, bien sûr ! Alors rendons grâce à Saâdani et au pouvoir civil de nous avoir enfin ouvert les yeux. De force ! Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar, si Saâdani le veut bien, continue.


H. L.

zadhand
27/10/2015, 20h37
27 Octobre 2015





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Vas-y Raymond ! Tout un peuple
est derrière toi !


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Par Hakim Laâlam
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En Algérie, ce qui serait bien, c’est une méga-coupure du
câble de la bêtise, de l’incompétence et du népotisme.
Un câble, hélas, à très haut débit !
Moi, j’ai accroché «sa» photo au-dessus de mon lit, comme d’autres placent le portrait de Abdekka au-dessus de leur bureau, bien en face d’une caméra qui s’égarerait là. J’ai ajouté au cadre, une «sebha», un chapelet que m’a offert ma défunte mère qui n’a jamais mis les pieds à La Mecque. Je ne suis pas seul à avoir ainsi placardé «sa» photo. J’ai appris que dans la cité, l’immeuble 14, mitoyen du mien, a eu une initiative pour le moins intéressante. Ses habitants ont transformé chaque palier en une sorte d’autel en «son» honneur. Avec «son» effigie, des fleurs et des bâtons d’encens. Chaque locataire doit marquer impérativement une halte aux différents étages pour y lire une prière ou allumer une bougie – c’est selon – à «sa» gloire. Et ce n’est pas tout, puisqu’à l’école, les profs ont été instruits d’introduire vite un cours où sont narrés «ses» exploits, où «il» est décrit sous toutes les coutures et où figure également «son» long parcours. Pour les Algériens, «il» fait désormais partie de la famille. De chaque famille. Ainsi, on ne peut entamer les repas de midi et du soir sans l’évoquer, sans demander de «ses» nouvelles, sans s’inquiéter de ce qu’«il» fait. Jusque-là, ce genre de regroupement boustifaille commençait par «bessmi Allah» ou encore «saha f’tourkoum». Et bien là, invariablement, depuis quelques jours, on ne peut rien avaler si l’on n’a pas d’abord demandé en tour de table comment «il» va. Ensuite, et seulement ensuite, on peut s’empiffrer tranquille. Oui, on peut le dire ainsi, c’est littéralement de la vénération. Une sorte de rite païen des temps modernes. Unique au monde, au demeurant. J’ai beau chercher, fouiller, essayer de me documenter, je ne trouve pas de cas similaire, de situation pareille. Un peuple tout entier, 40 millions de personnes en pamoison devant un bateau. Chacun de nous, du plus petit au plus grand, connaît son nom. Vous demanderiez dans la rue aux gens de vous réciter la liste des 22 historiques qui ont lancé la révolution ils en seraient incapables. Par contre, demandez-leur le nom du navire qui nous répare en ce moment «notre» internet, et tous, en chœur, ils vous répondraient : Le Raymond Croze. Essayez ! Et fumez du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
28/10/2015, 16h08
28 Octobre 2015




Ne souriez pas, vous êtes filmés
par un dramaturge !


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Par Hakim Laâlam
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Selon Washington, l’Algérie a fait de grands progrès en
matière de blanchiment d’argent. C’est vrai !
Il est de plus en plus blanc !Un humoriste à la tête du Guatemala ! Ils en ont de la chance, les Guatémaltèques ! Nous, nous n’avons eu droit, à quelques exceptions près, qu’à des…dramaturges pour nous non-diriger depuis 1962. A chacun son sort, nom d’une pipe qui va bientôt se casser ! En même temps, ne nous plaignons pas. De Ben-Bella à Boutef’ en passant par Boumediène, tous nous ont promis des larmes et du sang. Reconnaissons-leur au moins ça, ils ont tenu leurs promesses, les bougres. Surtout pour la partie sang ! Et aujourd’hui, la règle se confirme. Aux commandes, un grand dramaturge. Il plante les quatre roues du fauteuil devant ses ministres et leur donne le script : «The Austérité !» ou comment imposer à 40 millions d’hères dont les ceintures sont déjà fixées au dernier grade d’encore trouer plus serré. Un humoriste aurait fait ça, tu en aurais ri, et tu aurais même applaudi et crié à la cantonade «quel sacré farceur que celui-là». Eh ben là, non ! Tu ne ris pas, parce que le bonhomme est sérieux, il fait dans le drame, n’a jamais touché à une œuvre humoristique, légère. Il est étalonné comme ça ! Dans le sérail, y en a bien un qui s’est essayé à faire des vannes, à détendre un peu l’atmosphère lourde créée par le châtelain. Purée de bonsoir qu’est-ce qui s’est abattu sur sa pauvre tête à Sellal ! «Mais pour qui se prend-il ce guignol ? Faut qu’il arrête ses blagues lourdingues» et autres critiques acerbes, pour ne pas dire acides. Ah ! Le triste sort des humoristes algériens ! Il suffit que l’un d’eux pointe le bout d’une blague en politique pour qu’on lui coupe la chique. A croire que nous avons pris goût aux seuls dramaturges, aux Tristus ! Des larmes et du sang, pas un zygomatique qui bouge, sinon, carton, bang ! Bang ! Même sur des trucs basiques, ils sont tristes à mourir les mecs du château. Prenez cette histoire de brouille entre Alger et Paris à cause d’une fouille du ministre de la Com’ par les «Pafistes» français. Vous savez ce qu’il leur a dit Lamamra, notre ministre des Affaires étrangères, aux cousins gaulois lorsqu’ils sont venus en visite chez nous ces dernières heures ? Textuellement : «Nous voulons une relation sans aucun nuage !» Bon Dieu ! Mais alors, en hiver, par temps de brume, on rompt nos relations ou alors on va à la cueillette de la fraise des bois ? C’est pas génial cette phrase de Lamamra ? Ben si ! Partout ailleurs on aurait applaudi au sens de l’humour du gars, à l’art du stand-up de Si Ramtane. Sauf chez nous. Parce qu’il n’a même pas fait exprès d’être drôle not’ ministre. Quel drame tout ce talent non reconnu ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
29/10/2015, 16h56
29 Octobre 2015










Saâdani mise sur du lourd !


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Par Hakim Laâlam
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Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie, en visite à Paris.
Finalement, ils y prennent goût.
A la fouille !En annonçant que le FLN aura «son» candidat pour l’élection présidentielle de 2019, Ammar Saâdani, l’homme le mieux informé d’Algérie et parmi les mieux logés de Paris, jette un pavé dans la mare. Dans la Seine, plus précisément. Parce que la mare algérienne, mis à part quelques sièges de partis et nous les «plumitifs de bains maures», le reste, la majorité de la population s’en contrefiche un chouia de savoir qui le FLN adoubera, à l’insu de son plein gré consentant, bien sûr. Mais bon, faisons «comme si», avec nos tics et montrons-nous «vachement intéressés» par cette annonce : Ammar qui délivre un scooooooop ! Un candidat du FLN à un scrutin présidentiel hors consensus ! C’est du lourd. Du très lourd. Du XXXL ! Du massif. Du mastoc. De l’armoire bretonne. Du quand il marche, ça vibre. Du… Tout le monde a compris ou je fais un dessin ? Bon, je vois que tout le monde a compris, donc, je range mes crayons de couleurs et ne garde que le crayon noir. Noir comme ce ruban noir-corbeau que Saâdani vient d’accrocher sur le bord du portrait de Abdekka surplombant encore – pour combien de temps ? – sa tête et son bureau, à Hydra, pas à Neuilly. Cette déclaration de Saâdani n’équivaut-elle pas à un arrêt de mort… politique pour le Raïs adoré et chéri ? C’est dur ! Très dur comme acte. Pourquoi le «Secrétaire-Général-Major» du FLN écarte-t-il ainsi, brutalement, sans façon, dans un hémicycle public, sans gants, sans précautions, l’éventualité d’un cinquième mandat pour Boutef’. Yek le Président va bien, non ? Il reçoit, n’est-ce pas ? Bon, d’accord, il reçoit dans des conditions un peu particulières. Les invités et les Conseils des ministres sont priés d’attendre dans une salle adjacente qu’on le prépare et qu’on l’amène, qu’on l’installe entre deux pots de fleurs et un vase amplificateur. Mais qu’importe ! Il est là. Il peut très bien assurer un 5e mandat en mode vibreur, qui ça gênerait ? Nous ? J’ai des doutes tellement nous avons pris l’habitude de son absence et de ses apparitions à la Usain Bolt, en moins de 10 secondes chrono. Alors, qui ça gêne ? Arrêtez de me regarder comme ça ! Je n’en sais rien ! Demandez-le à Saâdani qui vient d’annoncer un candidat hors Palais pour 2019. Moi, tout ce que je peux faire pour vous, c’est fumer du thé vert et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
31/10/2015, 11h06
31 Octobre 2015



Mi-hommes, mi-divinités
évanescentes !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/31/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Déclaration de Saâdani : «La France doit
reconnaître ses crimes coloniaux commis en
Algérie.» Allons ! Allons ! Ammar ! Depuis,
de l’eau a coulé sous les ponts de…
… Neuilly !
Les réponses du ministre de la Justice ont totalement zappé les questions des journalistes sur l’affaire dite «Madani Mezrag» Rien !
Walou ! Le désert sans même un grain de sable. Que du vide sidéral. A croire que ce tango «repenti» marche sur l’eau, flotte au-dessus du niveau du sol, vole par-dessus les lois de la République, trop terre à terre pour l’atteindre. Ce zappage m’en rappelle un autre tout aussi intrigant. Abderrezak El-Para. Où il est ? Quand le verra-t-on filmé, arrivant en audience ? Peut-on se faire une idée de ce à quoi il ressemble aujourd’hui, puisque nous ne disposons que d’une ou de deux anciennes photos de lui, le montrant d’ailleurs tout à son avantage de guerrier du désert ? C’est quoi cette zone grise du terrorisme ? Ce sas infranchissable. Ce périmètre «magique» qui fait qu’un tango théoriquement rangé du kalache, en retraite anticipée du massacre, puisse malgré tout revenir en activité politique, s’offrir plusieurs forêts du pays en guise d’université d’été, annoncer la création «officielle» de son parti, puis s’inviter dans les journaux et les télés pour y menacer un président de la République en exercice, en petit exercice, je vous l’accorde, mais en exercice tout de même. La télé qui lui a servi le plateau est fermée. Mais lui est en liberté. Abderrezak El-Para doit être jugé, mais on ne sait pas où, sur quelle planète ou exo-planète se tiendra son procès et quel juge Alien l’appellera à la barre. Ces questions pourtant tellement légitimes ne trouvent aucune réponse chez les officiels. Le ministre de la Justice a tout simplement fait comme si Mezrag n’avait jamais existé, n’avait pas prononcé de menaces à l’encontre de Abdekka. Je pense que nous sommes là face à un cas unique au monde de «terrorisme aérien», d’«émirs mi-hommes mi-irréels, évanescents». Ils existent. Mais pas trop. Ils vivent.
Mais pas exactement dans ta dimension à toi. Science-fiction.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
01/11/2015, 12h58
01 Novembre 2015





Traître celui qui oublie !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/11/01/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le FFS lance le second round de ses pourparlers
avec les partis politiques et les personnalités
nationales. Si ! Si ! J’te jure ! Même que je l’ai lu sur…
… sa feuille blanche !
A Vienne aux pourparlers sur la Syrie, grosso modo, schématiquement résumé, deux camps : ceux qui affirment que la Syrie n’a pas d’avenir avec Bachar et ceux qui disent qu’il est encore possible de composer avec lui. Chez les seconds, on compte l’Iran, allié de Damas. Et que vient de déclarer le représentant de Téhéran à ces négociations de Vienne ? A peu près ceci : «Pour une question de stabilité régionale, il faut que Bachar reste pour le moment au Palais. Ensuite, nous lui demanderons de partir, et il obéira !» Ce n’est pas faux. Il est vrai que c’est un brin cynique, mais tellement réaliste, précédent libyen à l’appui de cette option. Mais ce n’est pas franchement ce qui m’interpelle aujourd’hui. Je suis résolument égocentrique, algéro-centré. Et en entendant ainsi les Iraniens, les Russes et les Américains – pour rester sérieux, je ne citerai pas les Français dans cette affaire – j’ai repensé à… mon pays. A travers l’actuelle fragilisation du pouvoir légitime syrien, je me suis remémoré les années de braise, les années noires, rouges, incandescentes. Et là, tout de suite, m’est venue l’envie furieuse de dire merde à tous ceux qui ont fait reproche à l’armée de mon pays, pas Tsahal, non, l’armée de mon bled, l’ANP, d’avoir évité à la nation de se retrouver dans la situation de Damas et de Bachar. En pleine tourmente terroriste, lâchée de partout, asphyxiée économiquement et stratégiquement par les pays marchands d’armes, par les investisseurs et pointée du doigt tous les jours par les juntes hurlantes des droits de «l’homme», l’Algérie, tout entière appuyée sur son ANP, n’a pas été une seconde dans la situation actuelle de la Syrie. Personne à l’époque n’aurait osé dans le meilleur de ses fantasmes s’ériger en donneur d’ordre de départ à Zeroual. Zeroual est parti lorsqu’il a décidé que c’était le moment pour lui de partir, de son propre chef. Qu’il ait eu raison ou tort, c’est un autre débat. Mais lui et l’institution militaire ont fait rempart pour que personne, à Vienne, à Bourg-en-Bresse ou à Sion, dans des hémicycles internationaux, en arrive à décider du temps T où le Palais d’El-Mouradia devait se vider. Pour cela,
je nous trouve tout de même bien frileux,
ici même, au pays, dans notre hommage à l’armée algérienne.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
02/11/2015, 16h49
02 Novembre 2015






Tu te calmes ou je m’énerve ?


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Par Hakim Laâlam
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Claudine Chaulet. Même pour partir, elle n'a pas voulu
déranger. Elle s'est retirée la veille d'un 1er Novembre.
La classe jusqu'au bout !Dans son traditionnel message de Novembre, cette année, Abdekka a tenu à nous lancer un appel… particulier. Une sorte d’«appel de Novembre», mais en 2015. Le Raïs aimé et adoré nous exhorte à rester calmes. Si Abdekka balance ce genre d’appels, c’est qu’il a dû remarquer que nous étions particulièrement agités, voire énervés ces derniers temps. Eh oui ! En théorie, on ne demande pas à des gens calmes de rester calmes. Des conseillers, ou plus exactement des guetteurs autour du châtelain, des mecs et peut-être même des nanas chargés de jauger avec des «calmomètres» — des sortes d’altimètres de la «calmitude» citoyenne — ont donc dû lui faire des rapports laissant entendre que dans le ciel jusque-là calme et apaisé d’Algérie, des nuages lourds de nerfs et de colère risquaient de s’amonceler. Je ne vois que ça comme explication pouvant justifier le fait unique et exceptionnel qu’un Président éclairé et éclairant juge nécessaire, voire urgent de consacrer tout un paragraphe de son discours de Novembre aux propensions des citoyens qu’il administre à garder ou pas leur calme, leur sang-froid. Je tenais juste à faire remarquer au chef de l’Etat qu’historiquement, le déclenchement de la Révolution n’a pu avoir lieu que parce qu’une poignée d’entre nos compatriotes s’est… énervée ! A décidé de ranger son calme au fond d’un vieux couffin, de remiser ce couffin dans un grenier messaliste et d’en sortir un tout nouveau tout flambant couffin avec dedans, des Mauser, des flingues cachés sous des légumes, des mandarines et des oranges d’Algérie (la partie mandarines et oranges est à lire avec l’accent d’Enrico, SVP !). Les vraies avancées dans l’histoire des peuples en difficulté se font généralement en période d’énervement, de perte de sang-froid, pas en cycle de «zénitude». Moi, ce que j’en dis, c’est juste un point de vue. Parce qu’au fond, si tout va bien, si tout roule comme tu le veux et le souhaites, si rien ne te contrarie, qu’est-ce que tu irais à t’embêter à déclencher les feux de la Toussaint, hein, je te le demande ? Non, bien sûr.
Si tu es agité, énervé, ou juste pas calme, c’est que tu ne te suffis plus
de seulement fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
04/11/2015, 17h58
03 Novembre 2015







Franchement pas motivant !


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Par Hakim Laâlam
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Selon Daho Ould-Kablia, Abane Ramdane a été exécuté
par ses compagnons d’armes, entre autres parce qu’il les
traitait de bourricots. Décidément, Abane Ramdane était
un…
… grand visionnaire !Non ! Non ! Et non ! N’essayez même pas de me faire sortir de sous la couette. Je sais bien que l’on est déjà le 3 novembre, que le 1er est derrière nous, les martyrs aussi, mais je ne veux pas bouger de mon lit. Comment voulez-vous avoir envie de bouger, de vous étirer et de sauter de votre «litière» lorsque, le 1er Novembre, vous avez vu comme moi les images de Abdekka se recueillant à la mémoire des martyrs ? Très honnêtement, ça ne vous donne pas envie. Assis sur sa chaise roulante, l’homme est poussé dans le dos vers un drapeau. Il l’embrasse péniblement, deux fois. Pour être sûr de l’avoir fait au moins une fois, on ne sait jamais. Il écoute une mini-oraison d’un imam évoquant religieusement la mémoire des chouhada. Sauf que l’imam en profite pour glisser en douce, dans ce message théoriquement destiné à la gloire exclusive des combattants morts, une imploration à Dieu afin qu’il accorde santé et longue vie au Raïs. Véridique, j’vous jure ! Revoyez juste la vidéo en streaming. Là, franchement, moi je m’enfonce encore plus profond dans mon lit. Patte molle ensuite. Celle que Abdekka tend péniblement au gouvernement et aux personnalités encore en mesure de venir faire tapisserie à ce genre de manifestations. Rien que de voir ça, moi, ça m’épuise. Que dire alors du monsieur contraint malgré nous à assurer cette charge, roulant à vitesse réduite et à contresens du… sens ! Cet homme finissant ne me dynamise pas. Il ne m’insuffle plus rien. Rien. Je ne sais pas moi, mais un Président, dans ma représentation, c’est un leader, un aimant, un catalyseur, un booster, un pousseur au derche. Pas un poussé ! Je sais que ça fait cliché, mais je jalouse les Américains d’avoir un raïs qui fait des lancers dans un terrain de basket tout en plaisantant avec Kobe Bryant. Je souhaiterais presque que mon Président à moi enfile un casque, enfourche son scooter et aille porter des croissants à sa maîtresse dans un immeuble vaguement situé à Sidi Yahia. Que ne donnerais-je pour voir mon châtelain à moi en kimono comme Poutine et défiant sur un tatami des judokas professionnels. Mais rien ! Je dois vibrer pour une personne qui ne vibre plus depuis longtemps. Vous trouvez cela motivant, vous ? Moi pas ! Alors, s’il vous plaît, de sous ma couette, je vous implore
laissez-moi juste fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
04/11/2015, 18h31
04 Novembre 2015





Une pensée unique, sinon, une balle
dans la tête du jardinier déviant !


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Par Hakim Laâlam
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Et le 1er Novembre de l’année prochaine, celui de
2016, qu’est-ce qu’ils vont encore nous révéler ?
Que Boudiaf a été assassiné dans le théâtre de
Annaba parce que son approche de…
… l’art dramatique et de la scène ne correspondait
pas à celle de ses compagnons d’armes ?Je vais le tuer, je vais le tuer, mon voisin ! Je n’aime pas du tout la manière dont il arrose ses plantes sur le balcon. On n’utilise pas de l’eau du robinet pour des pensées. Jamais ! Abadan ! Pour des pensées, il faut de l’eau de pluie recueillie dans un récipient propre, en métal noble et passée plusieurs fois au filtre de 0,5 mm de diamètre les mailles. Voilà comment on doit arroser des pensées. Et lui ne s’y conforme pas. D’où cette opposition frontale sur un point tellement capital. Son approche et la mienne de l’arrosage ne peuvent plus cohabiter. Et je ne suis pas seul à penser comme ça dans l’immeuble. Plusieurs autres voisins m’ont avoué être scandalisés par la méthode d’arrosage du sieur qui me pollue le palier. Je pense que nous nous acheminons vers une solution radicale. Finale. Nous allons le tuer. L’éliminer. Pour le bien de la cohésion dans l’immeuble, et plus généralement dans la cité. Certes, des copropriétaires ont bien tenté d’atténuer notre rage criminelle, notamment en suggérant une mise en quarantaine de l’arroseur déviant, un harcèlement journalier qui finirait à la longue par le faire déguerpir du quartier. Mais ces voisins tempérés étant minoritaires, leur avis, formulé autour d’un gueuleton convivial, fait de pain et de yaourts Soummam et organisé sur la terrasse de l’immeuble 54 n’a pas été retenu. L’écrasante majorité s’en est tenue au seul verdict possible, l’assassinat du jardinier farfelu. C’est la seule solution pour que notre cité soit harmonieuse, peuplée de gens enfin apaisés, parce que respirant les senteurs de pensées uniques. Pas une pensée qui dépasse. Pas une pensée plus haute que l’autre ou qui se voudrait plus intelligente que celles des voisins. Rien ! Le jardinier va mourir. Nos pouces se sont abattus vers le sol. Nos jeunes pousses aussi ! Exécution ! Ensuite, et seulement ensuite, nous pourrons reprendre une vie normale
fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
05/11/2015, 10h43
05 Novembre 2015




M’enfin Farouk ! T’as encore
les mains tachées de ciment !


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Par Hakim Laâlam
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Hausse des prix des carburants. Purée ! Ça va devenir
encore plus cher de…
… S’immoler par le feu !Farouk Ksentini, P-dg des droits de l’Homme, est formel : «On ne peut pas se contenter d’une démocratie de façade.» Je ne suis pas grand spécialiste du bâtiment, des process de construction, d’engineering des édifices ni de conception architecturale. Mais j’ai des yeux. Et lorsqu’on ne me pose pas dessus une toile de jute, j’essaie d’en faire ce qui était prévu que j’en fasse à ma naissance, c’est-à-dire voir. Et il me semble bien avoir vu Farouk Ksentini à l’œuvre sur le chantier de cette «façade démocratique». Lui et d’autres maçons du Palais ont construit cette démocratie de façade. Jour et nuit, ils l’ont montée pierre après pierre, ciment gâché après ciment gâché, cette façade. Les maîtres d’œuvre de la façade leur demandaient de rajouter un pan, une rangée de briques, et eux rajoutaient. Les contre-maîtres leur criaient de bosser plus vite, et eux accéléraient. Les chefs de chantier faisaient siffler le fouet par-dessus leur tête comme naguère les fouets sifflaient sur les sites des pyramides et eux courbaient l’échine, ahanaient et suaient leur corps et leur âme cédée, à la construire coûte que coûte cette façade. Comment, après tant de labeur acharné, lui, l’un des maçons les plus zélés, peut venir aujourd’hui critiquer cet «ouvrage d’art», railler cette façade, jurer qu’on ne peut pas faire avec ? Honni soit l’artisan qui méprise son produit ! Honte à l’ouvrier qui crache sur son objet sorti de l’atelier ! Ça ne se fait pas, Farouk ! Ou alors, lave au moins tes mains des traces encore fraîches du ciment qui les enduit et dont a été faite cette façade, hier magnifiée par Ksentini, aujourd’hui maudite par Farouk.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
07/11/2015, 10h31
07 Novembre 2015




En mode lecture automatique !


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Par Hakim Laâlam
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Constantine ! L’ANP annonce avoir découvert et détruit
des casemates et des mines. Crise économique et austérité
obligent, les casemates ont été …
…détruites avec les mines trouvées
sur place !C’est insupportable ! De plus en plus d’acteurs politiques, souvent de premier plan, mettent en doute la paternité de Boutef’ sur les discours et communiqués qu’il balance ou qu’on lui fait balancer. Dernière en date, ma Tata préférée, Louisa. Avant elle, d’autres leaders, d’autres personnalités et des consœurs et confrères sérieux — tout mon contraire — avaient eux aussi émis des réserves lourdes sur l’auteur de ces harangues. Je trouve cela insupportable au plus haut point. On peut vivre sous dictature. On peut vivoter dans un pays mal gouverné et soumis à un impitoyable népotisme. Mais au moins, que l’on sache qui nous maintient ainsi sous sa botte. Martyrisé pour martyrisé, traîné dans la boue pour traîné dans la boue, avili pour avili, j’aimerais autant être sûr de l’auteur de ce «traitement de défaveur» ! Imaginez un jour, nous découvririons soudain-tout-à-coup-subrepticement que ce n’était pas Abdekka qui nous rédigeait des bafouilles, mais…disons… un parent proche, un cousin ou un oncle, par exemple. Moi, je le prendrais très
mal ! Maso pour maso, je préfère ne pas apprendre sur le tard qui me fouettait 20 ans durant. Et donc, je propose la chose suivante : Boutef’ reçoit bien des gens, yek ? Des invités étrangers que l’on nous montre en train de boire les paroles sages de notre Raïs bien-aimé, paroles diffusées en stéréophonie par son casque-ampli-joue. On nous le montre aussi distribuer les devoirs aux ministres lors des Conseils et engueuler en mode muet (sic) les derniers de la classe, ceux qui n’ont pas rendu leur copie du Conseil précédent et n’en foutent pas une, c’est-à-dire quasiment toute l’équipe. Et donc, puisqu’il peut encore sortir, même pour 9 secondes 58, ne serait-il pas possible de le faire sortir une fois de plus, mais là, juste pour qu’il mette fin à cette situation de suspicion, qu’il nous jure bien en face que c’est lui qui écrit ses discours, et pas un vague parent, disons un neveu par alliance ou une tante d’Amérique. C’est faisable, non ? Quoi ? Comment ça qui prouvera que c’est lui qui aura écrit le communiqué d’authentification de ses textes ? Mais lui, bon Dieu, puisqu’il nous lira en personne cette déclaration ! Ah bon ? Il est en mode lecture automatique ? Mon Dieu ! Tata ! Eh ! Oh ! Taaaaata !
C’est encore plus grave que tu ne le penses !
Alors, un conseil, fume du thé et reste éveillée, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
08/11/2015, 17h12
08 Novembre 2015





19 ? C’est trop !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/11/08/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le milliardaire Haddad veut racheter la compagnie Air
Méditerranée. Une compagnie aérienne. Ensuite une
banque. Après, une station d’épuration de l’eau…
Ça me rappelle un truc, mais quoi, au juste ?19 personnalités auraient demandé audience à Abdekka, selon le site électronique d’information TSA. La lettre remise à Ouyahia le 1er novembre n’aurait pas reçu de réponse. Je ne trouve pas cela scandaleux. Les 19 personnalités nationales ne doivent en aucun cas s’offusquer de cette non-réponse. Il faut bien comprendre que le Président chéri et adoré de tous a moult raisons de ne pas répondre tout de suite à cette missive, de ne pas donner suite immédiatement à cette demande d’audience collective. Certes, Boutef’ reçoit encore en son Palais. Mais il reçoit une personne à la fois. Et pour recevoir une personne, il faut tout de même sept jours de préparation intense. Alors, faites le compte. Pour pouvoir accueillir 19 personnalités d’un coup, il faut multiplier 19 par 7. Ce qui donne 133 jours ! La demande ayant été déposée en «mains propres» chez Ouyahia, le 1er novembre dernier, et sachant que nous sommes le 8 novembre, le Raïs adulé et surbooké a encore 125 jours devant lui pour dire oui à cette rencontre de masse, s’y préparer convenablement, doubler la ration de piles de son casque-joue, tripler la commande de baklavas, de thé et de café, réapprovisionner les pots en fleurs fraîches, 19 dans chaque vase, et enfin écouter les cris d’alarme des 19 convives, en ayant pris tout de même la précaution de demander à son protocole de fermer les fenêtres de la présidence, parce que 19 personnalités qui crient en chœur «T’zagat», ça risque de déranger le voisinage. Oui ! Vous avez parfaitement raison de me glisser cela discrètement à l’oreille, à cette étape de la chronique. Je vous le concède : Abdekka a 125 jours pour répondre à la demande d’audience collective, à condition que celui à qui elle a été remise, H’mimed, l’ai transmise à son destinataire. Eh oui ! Trop occupé à brûler toutes les photos le montrant en conclave avec Madani Mezrag au Palais, Ouyahia peut tout à fait avoir oublié de remettre la missive à son patron. Auquel cas, que va-t-il se passer ? Je n’en sais fichtrement rien. Je me dis juste que la procédure de demande d’audience aurait été plus rapidement traitée si la lettre des 19 avait été directement glissée, le 1er novembre, dans la poche de Madani Mezrag. Les poches de l’ex-émir n’ont aucun secret pour Abdekka. Forcément !
C’est au Palais qu’elles ont été cousues.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
09/11/2015, 16h46
09 Novembre 2015



Vivement du coton pour s’éviter le bruit
horrible des vieilles girouettes !


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Par Hakim Laâlam
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19 personnalités interpellent le président de la
République. Désolé ! Le quorum n’est pas atteint. En
Algérie, c’est spécial. Pour faire vraiment bouger les
choses, voire opérer une révolution, il faut au minimum
être …
22 !Si, il y a quelques mois à peine, voire un peu plus loin dans le temps, 19, 22 ou 57 personnes autres que les 19 qui viennent de le faire, avaient demandé audience au Président pour vérifier qu’il vit encore, parmi les 19 auteurs de l’appel du 1er novembre 2015, certains signataires auraient crié au complot, à la trahison et à la mise en danger de l’Algérie. D’entre les 19, des calibres dans le catalogue millimétré des «personnalités nationales» auraient dégainé leurs guns et auraient flingué cette initiative dont se seraient rendus coupables de dangereux aventuriers, des flibustiers manipulés par la main de l’étranger et le pied de Washington. Aujourd’hui, ils s’y collent pourtant à la demande d’ «audience-expertise médicale». Ironie du temps qui passe et qui joue, se joue de la girouette rouillée encore plantée sur le toit du Palais, la faisant grincer comme une vieille rombière percluse de rhumatismes. Beaucoup d’entre les «19» nous désignaient comme des cibles à abattre lorsque dès 1999, nous avions allumé pleins feux les warnings et signifié clairement, au prix des condamnations à de la prison ferme, les dangers qui guettaient l’Algérie. Une des signataires, grande combattante devant l’Eternel blasé, invitée un jour à la Chaîne 3, organe de service public où je sévissais encore, avait exigé, la bave aux lèvres, de mes patrons de l’époque, ni plus ni moins, que ma tête, afin que je sois puni de mes «offenses quotidiennes au président de la République». Plus près de nous, plus récemment, des leaders politiques d’opposition, des chefs de partis ont été traînés dans la boue par certains mêmes des 19 signataires de l’appel à une audience, juste parce qu’ils demandaient des bulletins de santé du Raïs plus conséquents, plus …vrais et plus périodiques. Aujourd’hui, mis au ban du Palais par l’oligarchie, par l’inouïe fascination du clan pour l’argent, rejetés dans les douves, ils en viendraient presque à exiger à leur tour l’application de l’article 88 et la mise en branle de la procédure d’empêchement. Mieux vaut tard que jamais, paraît-il. Ouais ! Ben moi, z’kara, j’ai presque envie de leur gueuler : «Que Dieu prête longue vie au Président adoré et chéri et qu’il lui accorde la force d’accomplir un 5e, un 6e,
voire plus encore de mandats à la tête de ce pays.
Une contrée condamnée à fumer du thé et à rester éveillée au grincement des girouettes et au cauchemar qui continue.»


H. L.

zadhand
10/11/2015, 09h32
10 Novembre 2015





Ça, j’peux vous garantir
que c’est lui et personne d’autre !


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Par Hakim Laâlam
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Ouyahia répond enfin à la demande d’audience
des 19 : « Aucun souci ! Vous serez tous reçus,
un à un, par le président …
… du tribunal !»Je vais vous faire un aveu. Je n’ai pas traité de cette «affaire» de Chakib Khelil qui a été invité à l’ambassade d’Algérie à Washington à l’occasion du 1er Novembre pour une raison fort simple : je n’y ai tout bonnement pas cru à cette info ! Oui ! Penaud aujourd’hui, je le reconnais. Je n’y ai pas cru du tout. Je l’ai lue ici et là, tout comme vous, mais je me suis dit «encore une rumeur ou pis, un canular». Parce que convaincu que la situation de l’Algérie, même en totale déliquescence, même malmenée, à terre, foulée aux pieds, restait tout de même un SMIG de bonne tenue dans cette République. Subsistait un chouia de sens des institutions officielles pour ne pas permettre ce «truc inouï». Après quelques heures à me frotter les yeux d’incrédulité, à me pincer les bras jusqu’au sang, à répéter tout seul, comme un fou, entre mes lèvres «CéPaPossible ! CéPaPossible ! CéPaPossible !», j’ai bien dû l’admettre, ILS L’ONT FAIT ! Ils ont effectivement invité Chakib Khelil à venir siroter son scotch à l’ambassade algérienne, à Washington. Cet édifice de souveraineté, surmonté d’un drapeau avec du vert, du blanc, du rouge, une étoile et un croissant. Le co-pilote de la cession de notre sous-sol aux amerloques — le pilote-chef étant connu de tous, sauf des 19 bisounours — qui trône dans le plus beau, le «plus meilleur» des salons de cette institution, y félicite l’ambassadeur pour la qualité de son malt et de ses Ferrero Rocher (oui, je sais, ça fait cliché !) et qui y plaisante même sur l’effondrement des cours mondiaux du brut et ses répercussions sur les économies des pays non-prévoyants. Du délire ! C’est comme si, en pleine guerre anti-mafia, l’ambassadeur d’Italie aux Etats-Unis avait invité Al-Capone dans la résidence diplomatique et avait imposé à Eliot Ness d’assurer la sécurité de cet invité prestigieux durant toute la soirée. Kif-kif bourricot, comme dirait feu Abane ! Je ne sais pas comment va Abdekka. Je ne sais pas non plus s’il est encore réellement aux commandes de cette contrée en roue libre. Je n’ai pas demandé à le voir pour lui poser toutes ces questions. Par contre, ce que je sais, c’est que lui et lui seul Abdelaziz Bouteflika est derrière cette invitation surréaliste de Chakib Khelil à la résidence de son excellence l’ambassadeur d’Algérie à Washington. Ce genre de «truc pervers» et tordu,
c’est sa signature ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L

zadhand
11/11/2015, 17h19
11 Novembre 2015




La machine à laver !


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Par Hakim Laâlam
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Bensalah malade, Saâdani pourrait lui succéder à la tête
du Sénat. Et donc, devenir président de la République
par intérim si Abdekka venait à partir…
Un Kleenex, SVP !Comment ça «qu’est-ce que je fais» ? Mais j’enfile mon plus beau costume, moi qui ne porte jamais de costume. Il me faut au moins ce bel habit pour aller accueillir le meilleur d’entre nous à l’aéroport, Chakib Khelil ! Mon Dieu quel grand jour que l’arrivée triomphale de cet homme immense, victime d’une méchante bande de petits colonels du DRS comme nous l’a rappelé cet autre homme grandiose, le plus génial secrétaire général qu’ait connu le FLN depuis Abane Ramdane et Larbi Ben M’Hidi réunis ! Dire que Super Chakib a été obligé de fuir le pays parce que d’horribles bidouilleurs ont traficoté des dossiers contre lui ! Oui ! Je sais ce que vous allez me rétorquer : pourquoi, si les rapports ont été bidouillés n’a-t-il pas été protégé de ces outrances par son meilleur protecteur, son ami d’enfance, le châtelain adoré et chéri, et pourquoi a-t-il été exfiltré ? Pourquoi s’est-il enfui par une porte dérobée de l’aéroport d’Oran, cette porte dérobée, et toujours pas rendue, étant le moindre de ses butins ? Mauvaise foi que tout cela, procès d’intention. Comme ces autres procès qui veulent rappeler insidieusement les mises sur la touche des juges qui ont eu l’outrecuidance d’émettre du bout de leur stylo des mandats contre le «meilleur ministre de l’Energie» d’Algérie et du monde depuis l’époque du Jurassique ! Comme aussi ces racontars venimeux et vénéneux qui décrivent sans preuve les conclaves dans des salons privatifs de grands palaces européens en compagnie de Farid Béjaoui et de ses «contacts» italiens et transnationaux opérant dans la fange des marchés du naphte et du gaz. Rien de tout cela. Aux chiottes les médisances ! Ammar, assis à califourchon sur la Grande Machine à Laver, l’a décrété : Chakib Khelil est le meilleur ministre de l’Energie que l’Algérie des Bélaïd Abdesselam, des Sid Ahmed Ghozali, des Keramane, des Nordine Aït-Laoussine et autres «insignifiants» hommes du secteur ait connu. Tous des nuls ! Sauf Super Chakib le Magnifique, authentifié ainsi, labellisé par un autre meilleur SG du FLN depuis la réunion des 22 dans un appartement d’Alger. Entre ces deux figures gigantesques de l’Algérie, comme on se sent petit, petit, petit ! Mais qu’est-ce que ce bruit en fond, dans le hall des arrivées, au salon d’honneur de l’aéroport ? Les réacteurs de l’avion qui ramène Chakib ? Non ! Juste le tambour géant de la lessiveuse. Ça produit un boucan atroce. Atroce pour l’avenir immédiat de l’Algérie.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
12/11/2015, 21h21
12 Novembre 2015




Le Club-des-Pins, et fermez-la !


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Par Hakim Laâlam
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Lamamra, ministre des Affaires étrangères : «L’Algérie ne
pratique pas la diplomatie du mégaphone.» Très juste !
Elle pratique plutôt la politique de la Derbouka.
Et c’est pas pareil !Il y avait quelque indécence, pour ne pas dire une indécence folle, à entendre Saâdani et les détracteurs de la démarche des 19 accuser ces derniers de porter un tel coup au régime, alors qu’ils «habitent au Club-des-Pins et roulent dans des voitures avec escorte». Quel spectacle, mes aïeux ! Sans démagogie aucune, j’imagine avec douleur le retraité assis sur son banc, profitant des rayons de soleil «gratuits», non encore concernés par les prochaines augmentations des tarifs du gaz et de l’électricité, et qui entendrait ça : les gens d’en-haut en train de s’envoyer des quolibets sur la base des «avantages» accordés par le pouvoir aux uns et aux autres, surenchérissant sur les privilèges, avançant l’argument du Club-des-Pins comme un motif de silence éternel. En gros, et à peine schématisé : «De quoi te plains-tu puisque tu es censé être des nôtres, ceux du Club, pas de la racaille de populo.» Belle mentalité qui va aider à «accroître» le capital confiance et crédibilité de cette caste dirigeante auprès des administrés malgré eux que nous sommes ! Et surtout superbe illustration de la philosophie de gouvernance. Tu as mangé, tu manges, tu peux roter, mais ne t’avise surtout pas de dire que ce n’est «plus bon». Peut-être faut-il alors rationaliser cette doctrine, la formaliser. Au moment d’attribuer une villa, un chalet, une limousine et des gardes, établissez aux bénéficiaires un acte d’engagement notarié sur lequel il sera clairement notifié l’obligation de se la fermer jusqu’à la mise en bière.
Les clés, le Club, et la ferme ! Bouche cousue !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
14/11/2015, 14h46
14 Novembre 2015




La Dictature du Moins et les Maîtres
Obscurs de la Soustraction !


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Par Hakim Laâlam
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Saâdani sur Ennahar TV qui rend hommage au CNES
de feu Mentouri. Purée ! L’éloge du…
… Frites-omelette au caviar !Le vendredi 13 a encore frappé. Il a été fatal aux 19 ! Sans qu’on ait vu venir la terrible calculatrice à une fonction, la soustraction, un appareil authentiquement «Made in Bladi», la liste des 19 qui voulaient «savoir-si-Abdekka-savait» s’est vu amputée – allez savoir pourquoi j’ai failli écrire ponctionnée – de trois de ses membres. Et zou ! De 19, ils se retrouvent 16 et non pas 2000 comme dans le Orly de Brel. La calculatrice à une seule fonction, la soustraction est cependant multi-usage. Ceux qui la détiennent peuvent s’en servir à volonté. Quel est l’intérêt, me direz-vous, de faire joujou avec une calculatrice qui n’a qu’un seul bouton, celui du «Moins» ? Vu sous cet angle, il est vrai que ça peut paraître stupide. Mais tout le monde ne voit pas le… monde sous et par le même angle. On ne regarde pas les choses pareillement selon que l’on soit en bas, dans la vallée non verdoyante ou en haut, dans le palais récemment doté d’un tout nouveau périmètre de sécurité. Sur la butte surplombée d’une maison blanche, le Moins est une arme absolue, et la calculatrice mono-fonction un outil de destruction massive. Car dans ce Palais, les seuls tableaux et œuvres d’art qui ornent les murs, c’est une barre noire, des fois rouges, de forme rectangulaire et qui occupe les trois quarts de la toile, sur la longueur : moins de liberté. Moins d’espace de vie. Moins de vie. Moins de droits. Moins de connaissances. Moins de fenêtres sur le monde. Moins de fenêtres tout court. Moins de soins. Moins d’oxygène pour la vallée. Moins de soleil. Moins de joie. Moins… enfin, en gros et dans le détail, la DM, la Dictature du Moins, a une calculatrice féroce et terriblement efficace. Elle vient d’en fournir une nouvelle preuve en abattant son pouvoir «soustractionnel» sur la liste des 19. Et mon petit doigt me dit que cet outil du Moins va faire … plus, beaucoup plus dans les heures qui viennent. Et des 16 rescapés actuels, la liste des 19 originels va peut-être passer à 14 demain, voire à… Moins encore dimanche et les jours suivants. Que faudrait-il pour que ce jeu de massacre cesse ? Je n’en sais fichtrement rien. Moi, très tôt, j’ai compris que les maths, ce n’était franchement pas mon truc.
Et je me suis donc résolument fâché avec les petits et grands calculs.
Me contentant juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
15/11/2015, 18h48
15 Novembre 2015





La Guerre Mondiale contre l’islamisme !


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Par Hakim Laâlam
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Attentats de Paris. la France décrète 3 jours de deuil
national. Le Qatar aussi. 3 jours de deuil à la mémoire
des...
... 8 kamikazes !La guerre. Mais la guerre totale contre l’intégrisme armé. Pas une demi-guerre. Pas une semi-guerre. Je te bombarde à l’est et je te largue des armes, des missiles à l’ouest. La douleur de Paris est une onde de choc qui traverse le monde, l’ébranle. D’où l’urgence d’une «Guerre Mondiale» contre Daesh et les autres franchises islamistes. Il n’y a pas de bons islamistes armés, des terroristes modérés d’un côté, et de méchants tangos irrécupérables de l’autre. Il y a la lutte à mort contre les barbus et ce qui leur donne naissance. Je ne vais pas encore une fois verser dans le «à partir d’Alger, dès les années 1990, on vous avait prévenus». Janvier dernier et Charlie, à Paris. Et encore aujourd’hui, Paris, Paris sous les bombes. Non ! Les rappels du drame algérien, c’est fini ! Par contre, et parce que c’est encore salvateur et pédagogique, ceci : on ne peut pas poser comme préalable syrien le départ de Bachar Al-Assad, et pleurer ses morts rue Charonne. C’est stratégiquement et même idéologiquement antinomique. Les Russes, grand peuple devant l’éternel, même dans les dérives autoritaristes de leurs dirigeants, l’ont compris. Il faut écraser, réduire en miettes le plus petit poil qui déborde du seuil du trou à rats. Le début de la catastrophe, c’est d’alimenter de «bons combattants» syriens qui fleureraient agréablement aux nez des salons parisiens une solution islamiste soft. Il n’y a que du hard dans le projet de société islamiste ! Jamais de soft ! Plus près de nous, les visas en acceptabilité délivrés à Ghanouchi et à Benkirane constituent un pari criminel sur l’avenir de la Tunisie et du Maroc. Les contacts secrets de certaines officines parisiennes avec des groupes armés libyens le sont aussi, sinon plus. La Guerre Mondiale contre le terrorisme islamiste implique en premier lieu que les professeurs Maboulette européens et occidentaux arrêtent leurs manipulations de laboratoires et la recherche d’une «mixture verte» acceptable. ça n’existe pas ! Car l’essence même de cette mixture, peut-être légère au début, light, c’est de s’épaissir ensuite et de recouvrir le ciel de la planète tout entière d’un halo vert mortifère. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
16/11/2015, 17h50
16 Novembre 2015




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L’hallucinant Monsieur Tebboune !




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Par Hakim Laâlam
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Attentats en France. Réaction de Christian Gourcuff :
«Heu… ben… finalement, c’est bien
… cette expérience avec les Verts. Je continue !»Dans ce monde, et donc dans cette Algérie en pleins bouleversements, sous les vents hurlants de chambardements à l’issue incertaine, cet OVNI lancé par Tebboune, le ministre de l’Habitat : «Je tiens à rassurer sur les normes de sécurité appliquées à la Grande Mosquée d’Alger.» C’est proprement hallucinant. Des milliards de personnes, et parmi elles près de 40 millions de mes compatriotes, ne savent plus si elles ou leur progéniture vivront dans un monde «équilibré» libre et Tebboune pense qu’ici, quelque part, tapi dans l’ombre taraudante de l’inquiétude, il s’en trouvait parmi nous qui étaient dévorés par l’angoisse de savoir si la Méga-Mosquée Abdekka est construite selon des normes de sécurité conformes ou pas. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout Monsieur le Ministre ! Mais qu’est-ce qu’on s’en tamponne de sa mosquée, tu ne peux pas savoir ya Si Abdelmadjid ! Elle peut être construite à l’envers, cette mosquée, les minarets plantés dans le sol, que voulez-vous que ça change à ce monde au bord de l’implosion, et surtout à un quotidien algérien dans lequel la ménagère de 49 ans et demi achète une seule courgette pour la soupe, parce que le kilo de ce «maudit» légume se vend à 150 dinars ? Les normes de sécurité dans la mosquée Abdekka, ya Bouguelb ! Tiens ! Je vais faire preuve de «bonne volonté citoyenne» et aborder cette question hautement sensible, capitale et même transcendantale avec mes enfants tout à l’heure à midi, lorsqu’ils rentreront du lycée et du collège pour… manger. Je sens que je vais vachement les intéresser, Monsieur le Ministre. Venir, dans un pays traumatisé par le spectre des caisses vidées, déjà marqué par des mesures d’austérité qui vont aller en «s’austérisant»de jour en jour et décréter qu’il faut «rassurer» l’opinion sur les normes d’un joujou fantasmé par un vieux monsieur déjà plus là, c’est, je le répète, proprement hallucinant. Là, nous ne sommes plus seulement face à des dirigeants et à des responsables en décalage total. Non ! Nous nous trouvons malgré nous confrontés à une bulle extraterrestre, à la lisière d’un autre monde, d’une autre dimension d’où parfois s’échappent des émanations d’origine hallucinogène.
Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
17/11/2015, 19h40
17 Novembre 2015







Et pourquoi tu ne l’as pas fait plus tôt ?


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Par Hakim Laâlam
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Foot ! Ce soir au stade Tchaker de Blida, à 19 heures 30,
match retour…
Slimani-Tanzanie !J’étais encore à ma solidarité avec le peuple de France meurtrie, à pleurer ces innocents fauchés par un terrorisme dont on peut tout dire sauf qu’il est aveugle, lorsqu’est tombé le communiqué officiel des autorités françaises annonçant qu’au lendemain des attentats, des avions de combat français ont bombardé le fief de Daesh à Raqqa, en Syrie, et ont largué une vingtaine de bombes sur un camp d’entraînement adjacent. Là, mes larmes se sont figées. Non pas que ma compassion se soit soudain tarie. Non ! Les images diffusées en boucle des bougies allumées Place de la République étaient toujours là en face de mes mirettes et me faisaient encore et encore le même effet d’effroi et de solidarité. C’est juste que cette question s’est invitée entre ma compassion et mes averses lacrymales. Les bombardiers français ont largué leurs bombes le lendemain des attentats, yek ? Et dans le communiqué officiel, il y est bien dit que ces bombes ont été balancées sur l’état-major de Daesh à Raqqa, re-yek ? Dis-moi bark François, si tu savais comme tu sembles le savoir depuis quelque temps déjà où se trouve exactement le siège de Daesh à Raqqa, le centre nerveux de cette organisation qui vient de te provoquer un carnage sans précédent sous ton balcon, pourquoi, Allah yerham babak, tu ne l’as pas bombardé plus tôt, y a une semaine, y a un mois ? Je ne sais pas moi ! Ça ne vous pose pas un problème amis lectrices et lecteurs ? Moi, ça m’en pose quand même un petit, d’ordre logique, qui relève d’un sens du cartésianisme hérité de mon éducation française. Si un endroit de mon corps me démange, et si j’ai localisé cet endroit, je le gratte, ou mieux, je le frotte à l’alcool jusqu’à ne plus avoir à me gratter. Si une mouche me rend dingue en voletant par-dessus mon petit-déjeuner dans la cuisine, je repère ses arabesques et pan ! Je me la fais, la mouche ! Là, avec Daesh, non ! Paris savait où se trouvait la direction générale de Daesh à Raqqa, et Paris a préféré attendre les attentats pour envoyer avec une précision inouïe ses Rafales «rafaler» ce bâtiment et ses annexes. Bizarre tout de même. Je dis ça, et aussitôt, bien sûr, je reprends ma solidarité avec le peuple de France là où je l’avais laissé tout à l’heure, juste avant de lire ce fameux et si étrange communiqué. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
18/11/2015, 19h34
18 Novembre 2015




Ne riez pas, il est capable de le faire !
Il l’a déjà fait !


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Par Hakim Laâlam
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C’est tout de même dingue d’entendre près de 20 fois le mot
«éradication» et son verbe «éradiquer» prononcés en 35
minutes de discours par le Président Hollande devant les
deux chambres parlementaires françaises. Ce mot, juste ce
mot dit à voix basse à Alger dans les années 90 pouvait
vous conduire au…
… TPI !Mon Dieu le cauchemar ! Comment peut-on dormir et penser à ça ? Je dois être encore plus tordu que je ne le pense et encore-encore plus tordu et pervers que vous ne le pensez, amis lectrices et lecteurs. Pourtant, hier soir, repas sobre, une soupe de légumes. Pas de viande. Par hygiène et par portemonnaie. Un double argument hautement valable, vous en conviendrez. Et donc, l’estomac léger, la tête encore agréablement enveloppée par un dernier halo de thé fumé sous la couette, j’ai fermé les yeux, pensant ne m’en remettre qu’aux doux et sensuels bras de Morphée. Erreur ! Erreur fatale. Puisqu’au gué de ma nuit, peu après une heure d’un matin hésitant, mon cauchemar est arrivé sans crier gare. En même temps, c’est un peu dans l’esprit du cauchemar que d’arriver sans crier gare ni allumer ses gyrophares. Un cauchemar qui t’avertirait avec un concert de klaxons de son arrivée, ça serait ridicule et surtout, ça ne serait déjà plus un cauchemar. A la rigueur un rêve. Un fade et sans relief rêve. Non ! Là, j’ai été pris brutalement en traître par mon cauchemar. J’écris «mon» parce que j’estime qu’à partir du moment où il s’est attaqué à moi, et à personne d’autre, il m’appartient ce cauchemar. A moins que vous m’appreniez demain par courrier, que vous aussi avez été assaillis par le même cauchemar, il demeure pour l’heure ma propriété exclusive. Dans mon cauchemar qui reste gravé dans ma mémoire avec une précision inouïe, je me suis dit «non ! Il ne va pas oser le faire ?» Préambule au corps du cauchemar lui-même que je vous narre le plus fidèlement possible : Abdekka recevant en son Palais qui ? Je vous le donne en mille ! Christian Gourcuff ! Oui messieurs-dames ! Parce qu’il serait parvenu aux oreilles présidentielles le vœu de l’entraîneur français de repartir chez lui malgré la qualification aux dépens des Tanzaniens, Boutef’ a aussitôt décidé de recevoir le coach breton. Et dans mon cauchemar, j’entendais distinctement le Raïs adoré et chéri roucouler à Gourcuff : «Voyons ! Voyons mon cher Christian ! Restez, je vous implore. Et pour vous convaincre de rester, je n’ai pas un ni deux ni trois arguments. J’en ai 15. J’avoue qu’avant de vous recevoir, j’en avais encore 19. Mais en route, j’en ai malencontreusement égaré 4. Qu’importe mon cher Christian. Au nom des 15 arguments que je garde sous le coude jusqu’à notre définitive qualification à la prochaine Coupe du monde,
je vous demande solennellement de rester et de fumer encore
et encore le thé avec nous, notre cauchemar continue.»


H. L.

zadhand
19/11/2015, 15h00
19 Novembre 2015




La terreur des signatures !
Le bourreau des paraphes !


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Par Hakim Laâlam
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Tayeb Louh promet une justice «indépendante». Mais elle l’est
déjà, khouya Tayeb.
Indépendante du peuple !
Je suis sûr qu’elle existe ! On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au sein du régime, du pouvoir, du Palais, appelez-ça comme vous voudrez, cette fonction existe. C’est même un job à part entière, j’en suis certain. D’accord, ce n’est pas un métier traditionnel, commun, connu et identifiable. Par exemple, boucher, boulanger, artisan-ferronnier, postier ou député. Non ! Le job auquel je pense pose déjà un problème de dénomination. Comment nommer cette personne qui l’exerce ? J’ai cherché longtemps. Puis, j’en suis arrivé à cette seule formule, certes pas très folichonne, pas très esthétique ni pratique en terme de désignation, mais c’est la seule, et nous devrons faire avec jusqu’à la fin de cette chronique : le «Regretteur de Signatures». A la réflexion, je me rends compte qu’en bon macho, j’ai décidé de masculiniser cette profession, alors qu’elle pourrait très bien être exercée par une femme. Mais bon, ne chipatouillons pas trop non plus avec les sexes des anges et restons sur l’essentiel. Je suis sûr que le Palais rémunère en douce quelqu’un dont la seule tâche est de convaincre des signataires de lettres dites «sensibles» de revenir sur leurs signatures, de leur faire regretter leur paraphe, de les amener à dédire leur griffe apposée sur des missives disons… indésirables et malvenues. En clair, quelque part, niché dans l’anonymat de ce métier protégé et caché, il y aurait un mec – ou une nana – qui ne se lèverait le matin que pour aller ensuite, la journée, voire le soir, voire même la nuit susurrer aux oreilles de signataires de lettres osées de revenir sur leur audace, de calmer leurs ardeurs et de se remettre dans le bon sens de la file et de la marche. Attention ! Ne pensez surtout pas que ce job est une planque, un poste béni, une aubaine pour celui à qui il échoit. Il faut une certaine compétence pour devenir «Regretteur de Signatures». Je dirais même plus, une compétence certaine. C’est que généralement, l’Algérienne et l’Algérien, voire plus largement encore l’être humain, tient à sa signature comme à la prunelle de ses yeux. C’est un peu son petit truc perso, son ADN encrée, ce qui le différencie et le distingue de la masse. Ce qui le particularise en ces temps de globalisation et d’anonymat. Et donc, il n’est pas évident d’arriver à convaincre un Algérien de dédire son propre paraphe, de le renier, de le biffer, de l’effacer rageusement, voire piteusement. Pour y arriver, il faut des arguments. Des arguments solides. Je ne sais pas pour les autres Palais de la Planète, mais dans notre Palais à nous, ils ont recruté un bon, un super-bon «Regretteur de Signatures». Le mec, il bosse et il est hyper-efficace. Il faut lui reconnaître au moins ça. T’as une lettre noircie de signatures au départ, disons… comme ça, à vue de nez, une vingtaine ou presque. Et rien qu’en s’en occupant, en prenant en charge cette lettre, le «Regretteur de Signatures» arrive à faire disparaître, à effacer, à déteindre, à dissoudre les signatures les unes après les autres, parfois en paquets. Sans même que l’on entende le couinement de l’encre encore fraîche. Du grand art ! De la belle ouvrage ! Vous voulez savoir qui exerce ce métier dans le Palais ? Attention ! Parce qu’à trop vouloir savoir qui est le «Regretteur de Signatures» vous allez réveiller l’un de ses collègues qui bosse dans le bureau mitoyen et dont le métier est d’effacer. Mais non, pas les signatures. Lui, il efface les mecs comme toi, trop curieux !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
21/11/2015, 10h58
21 Novembre 2015






La régulation par l’exhumation !


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Par Hakim Laâlam
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Gourcuff exige que la presse sportive algérienne
arrête de le critiquer. M’enfin, Christian ! Tu crois que
nous n’avons que ça à faire, donner notre avis sur la
manière avec laquelle tu vas entraîner…
… Rennes ou Lille ?Oui, je vous l’accorde, c’est un peu compliqué comme titre. Surtout pour un espace comme celui-ci, tout entier dédié à la non-prise de tête. Mais, pas de lézards, je vous explique : depuis quelques heures, voire quelques jours, courent la ville des rumeurs de plus en plus insistantes sur l’absence de Abdekka, voire sur son décès, «B’iîd Echar», loin la misère en traduction littérale de notre succulent parler algérien. Et face à ce qui ne constitue que ragots disséminés par les milieux ricanants, les hyènes malfaisantes, que se développe-t-il comme réaction ? Dans des titres proches du Palais, dans des sites d’information tellement proches qu’ils en arrivent parfois à se loger sous les fondations même du Palais, entre les douves et la couche de propreté de l’édifice, on nous murmure, version papier et version électroniquement bien rémunérée, qu’il «VA APPARAÎTRE» ! Waouh ! On nous suggère en termes même pas voilés qu’il faut nous montrer patients car il «VA SORTIR» ! Re-Waouh ! Et là, bien évidemment, si vous avez suivi, vous comprenez alors mieux le titre de la chronique, la régulation de nos vies, de notre quotidien par un processus mortifère, malsain, voire carrément pervers d’exhumation cyclique d’un corps. Les actuels gestionnaires de cette «morgue mécanique» – ne me demandez surtout pas qui, car je le jure, je n’en sais fichtrement rien – laissent un temps le grondement grossir, les questionnements s’amplifier, et les rumeurs gagner petit à petit rues et venelles de nos villages et villes, et après, lorsque le point de tension affole réellement les vumètres, risque de faire péter l’altimètre des angoisses et colères, ils ouvrent la chambre et en sortent le corps pour dire «Vous voyez ? Il est vivant ! Il travaille ! Contrairement à ce que distillent les commères comme ragots.» Une fois cette preuve exhumée, l’étrange procession chenillère tout de noir vêtue regagne la chambre et y enferme à nouveau le corps. Jusqu’à la prochaine remontée de questions. A mes yeux, la seule vraie… question qui vaille d’être posée ne peut l’être réellement ici. Pourquoi ? Parce qu’il me faut un spécialiste pour espérer une réponse valable. S’il se trouve parmi vous des médecins légistes qu’ils m’éclairent alors : jusqu’à quand peut-on encore gérer un pays sur ce mode-là, celui de la régulation par l’exhumation ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
22/11/2015, 13h16
22 Novembre 2015




Sa santé ne peut aller que mieux, je
dirais même plus, très mieux !



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Par Hakim Laâlam
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A chaque fois que j’entends Saâdani parler et éructer, je
souscris à la thèse d’une très forte menace…
… bactériologique qui pèserait
sur l’Algérie !
Je suis abattu ! Les bras m’en tombent. Je lis et relis la réponse de Sellal à la question du journal français Le Monde sur la santé de Abdekka et je n’en reviens toujours pas. «L’état de santé du Président est toujours le même», a répondu le 1er ministre. C’est une première. Que dis-je ? C’est un séisme ! A moins que Sellal ne fasse une mise au point au quotidien Le Monde pour mauvaise traduction de ses propos du français au… français, sa réponse sur cette question de la santé du Raïs adoré et choyé de tous est historique. Dramatiquement historique. C’est la première fois depuis la… première évacuation de Boutef’ en France et son hospitalisation au Val-de-Grâce que l’état de santé du p’tit père de la nation reconnaissante ne s’améliore pas. C’est la première fois surtout que dans la bouche d’un officiel – et quel officiel ! — la santé forcément toujours en progression positive du chef de l’Etat arrête soudain de progresser, ne s’améliore pas, «reste toujours la même» pour reprendre la formule de Si Abdelmalek. Qui bloque l’amélioration théoriquement constante de la santé florissante de Abdekka ? Je suis désolé, mais on ne peut faire l’impasse sur cette question essentielle, sensible, voire primordiale pour tout un peuple habitué à la progression continuellement fulgurante de l’état de santé du châtelain. On ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé. Il s’est passé quelque chose ! Il y a forcément eu un truc qui a coincé la mécanique triomphante de la santé en flux d’amélioration perpétuelle du locataire d’El-Mouradia pour que cette dynamique euphorique et euphorisante ne bouge plus, reste la même. Des forces, je ne sais lesquelles – mais je vous promets de tout faire pour le découvrir, foi de Tintin — ont dû agir pour freiner, voire stopper net cette embellie sanitaire gravitationnelle. En ces temps où quantité de forces tapies dans l’ombre malfaisante de la subversion veulent attenter à l’œuvre grandiose du Raïs, il faut se montrer vigilant afin de mettre à mal et à bas (généralement, «à bas» doit toujours suivre «à mal») les tentatives de porter atteinte à la santé améliorée en non-stop de Abdekka. Sellal doit démentir cette fausse info. Non ! La santé du Président ne peut pas ne pas changer, monsieur le 1er ministre. Répétons tous en chœur, à l’unisson : le Président va mieux ! Sa santé est meilleure aujourd’hui par rapport à hier, et forcément moins bonne que celle de demain ! Allez ! Répétez après moi !
Et fumez du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
23/11/2015, 22h22
23 Novembre 2015




Des serpillières ! Vite ! Encore plus de serpillières


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Par Hakim Laâlam
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Dernière minute ! Gourcuff quitte les Verts pour entraîner
Madrid. Quelle déchéance !
Pour Christian, bien sûr !L’urgence, là-haut, dans le Palais et dans ses dépendances, ce n’est pas de retrouver un chef, un commandeur, un capitaine capable de ressouder l’équipe et de la conduire comme tout bon commandeur doit conduire son team. Non ! L’urgence – et je suis sérieux, pour une fois – c’est une serpillière, des chiffons, du papier buvard et beaucoup de petites mains pour… essuyer le sang qui s’écoule déjà par flaques de sous les portes intérieures et gagne centimètre après centimètre le grand portail marquant l’entrée. Yaw ! C’est la guerre totale ! Les ¾ du gouvernement ne parlent plus au ¼ de Premier ministre. Le bus en folie du FCE se vide de ses passagers et tangue dangereusement en sous-virage perso. Le patron désigné du FLN vient se planter sur un plateau télé algérien, procède en direct à l’assassinat du Polisario et de la RASD, et personne ne le recadre vraiment, si tant est que l’on ait franchement envie de recadrer un portrait pareil. Les députés tirent à boulets rouges sur la loi de finances et allument le feu des augmentations des prix, alors que le gouvernement venait tout juste d’endosser l’habit des pompiers et leur susurrait d’enclencher les extincteurs pleins tubes. ça part en java, les mecs ! Et je reste poli en n’évoquant ici que la java ! Samedi dernier encore ! Tata Louisa a émis des doutes sur l’auteur réel du message de condos et de soutien envoyé à Hollande et signé Abdelaziz Bouteflika ! Mon Dieu ! On ne va tout de même pas s’acheminer vers l’obligation constitutionnelle faite au Président de rédiger et de signer toutes ses lettres et communiqués face à une caméra et des micros indépendants et en présence d’huissiers assermentés, non ? ça devient invivable ! Même ma fille s’y met ! Elle qui a persiflé l’autre soir : «Et qui te dit, mon papounet chéri, que c’est bien lui qu’on nous montre, là, recevant le Premier ministre maltais ?» Et zut ! Elle n’a que douze ans et doute elle aussi, déjà ! Non, je vous avais prévenus en début de chronique. Il faut augmenter le nombre de serpillières, de chiffons, de buvards et de petites mains. Car l’indice majeur que «t’zaguat» c’est le portail central du Palais. Faut le préserver. Si le sang coule par en dessous, sort, glougloute à l’extérieur, c’est foutu ! C’est bien simple ! Moi, du coup, je passe mes journées en face.
Et je me tiens le ventre. Pourvu qu’il y ait assez de serpillières ! Mon Dieu !
Faites qu’il y ait assez de serpillières. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
24/11/2015, 19h59
24 Novembre 2015








La censure, c’est pas bien, vraiment pas bien !


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Par Hakim Laâlam
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Boumerdès. L’APC de Zemmouri sans siège.
Bonjour les varices !C’est quoi ce black-out belge sur les opérations antiterroristes à Bruxelles ? De la musique en non-stop. Des images de chats. Des doc’ animaliers. Ça me rappellerait presque les pigeons sur le bord de la fontaine, dans nos interludes des années 70 et 80 ! Attention à la guerre sans images ! Il faut que le monde «civilisé» sache. Que nous sachions, par exemple, comment se mènent les opérations. Les troupes spéciales belges respectent-elles les procédures d’usage ? La première d’entre elles, celle de ne pas censurer les médias, de ne pas envoyer à la RTBF – comme ça a été fait par les autorités gouvernementales fédérales – un communiqué lui enjoignant de privilégier des images de matous miaulant à celles de descentes de flics, de gendarmes et de militaires. Non ! Là, on est à deux doigts de la junte et du régime autoritaire, voire dictatorial. Vous savez bien ? Mais, si, vous le savez, ces régimes basanés à qui vous reprochiez de pratiquer une guerre sans images, de massacrer du tango sans filmer en Ultra HD 4K ! Il ne faut pas tomber dans ce travers. Il faut filmer l’arrivée de vos forces de l’ordre sur site, montrer sous toutes les coutures comment de bons policiers polis ramènent des croissants chauds et du thé et du café aux perquisitionnés et aux éventuels embarqués. C’est cela la démocratie, si j’ai bonne mémoire. Ah ! La mémoire ! Vous souvenez-vous de ces campagnes contre l’Algérie, parce qu’elle ne délivrait pas assez de visas à vos reporters afin qu’ils viennent immortaliser le film de la «lutte menée par les gentilles milices islamistes contre la junte militaire d’Alger» ? Faut nous en refiler aujourd’hui des visas pour Bruxelles afin que nous venions à notre tour reluquer la bonne moralité des descentes dans Molenbeek ! Il faut ouvrir votre espace à nos journalistes indépendants afin qu’ils identifient clairement Salah Abdeslam. Eh oui ! Qui me dit qu’il s’agit bien d’un tango, d’un terroriste ? Pourquoi je n’aurais pas le droit de douter, de me demander, en l’absence d’images et de preuves, s’il ne s’agit pas en fait d’un membre du DRSB, le service de renseignement belge ? Je fume du thé et je reste éveillé aux tubes de Stromae et aux clips de chats qui ronronnent en boucle en Belgique,
le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
26/11/2015, 18h04
26 Novembre 2015





Ne dites pas à ma mère que je suis facteur à El-Mouradia,
elle me croit braqueur de banques !


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Par Hakim Laâlam
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J’ai invité mon épouse à un concert de musique contre les
violences faites aux femmes. Elle a refusé, zaâma trop
fatiguée pour sortir.
La baffe que j’ lui ai balancée !
Au début, quand je m’étais dégoté ce boulot, je m’étais dit au fond de moi «mon p’tit père, t’es verni des dieux !» Eh oui ! Dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pas pu imaginer un travail aussi pépère. Facteur à la Présidence ! Partout ailleurs, dans le monde, c’est un job d’enfer, mais pas chez nous. Le pouvoir et le Palais ne communiquant jamais, et ne répondant que «3 fois zigueni par an» aux interpellations, je pensais réellement me la couler douce, profiter d’un bureau d’ordre confortable, de la tranquillité d’un gîte oublié de tous, quelque part dans les combles du château, et récolter au bout, une retraite aux p’tits oignons. C’est ce que je croyais. Et les premières années, effectivement, j’ai vécu cette vie de château. Jusqu’à l’épidémie ! Oui, l’épidémie, mon frère ! Je ne sais quelle mouche perverse et un brin zinzin les a piqués, mais ils écrivent tous et tous les jours au Président. Pour te donner une idée, avant, je pouvais me permettre d’arriver au travail vers les coups de dix heures, de prendre une heure pour me préparer un café, de le déguster pendant une demi-heure et ensuite, vers les coups de treize heures, de poser enfin mes fesses sur mon fauteuil. Pour une sieste bien méritée, évidemment. Eh bien là, tout ça, c’est fini ! 7 heures du mat’ au poste, en poste ! Et même comme ça, en arrivant presque aux aurores, je trouve déjà des sacs de lettres devant mon bureau attendant que je les trie. Mais pourquoi et à quoi est due cette inflation de lettres ? Subitement, tout le monde lui écrit. Et tout aussi subitement, ces lettres sont amplifiées par des campagnes de presse incroyablement résonnantes, à défaut d’être toutes raisonnables. Un brin intelligent, du moins, c’est ce que je croyais, j’ai demandé ma mutation au service «Réception et entrées». Erreur fatale ! Je pensais retrouver un peu de sérénité et de farniente perdus au service «Courrier», je n’ai récolté que migraines et surmenage. Parce qu’autre nouveauté là aussi, en plus de le bombarder de lettres, ils veulent tous le rencontrer. Le toucher. Le palper. L’ausculter, pour certains. Lui tirer la peau, les moustaches pour vérifier que c’est bien lui. Comme s’il s’agissait d’une bête curieuse. Non, moi, je te le dis mon frère, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. Et dans le quartier, ma mère, autrefois bavarde
et un brin fière et orgueilleuse, ne raconte plus sur tous
les toits que son fils est facteur à El-Mouradia.
C’est à peine si elle admet entre ses dents chicotées que
son rejeton fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
28/11/2015, 10h55
28 Novembre 2015



De mes très sérieux doutes
sur les compagnonnages douteux !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])



Météo-Algérie est formelle ! Les dernières averses de
neige sur la Kabylie et les Aurès fondront moins vite
que…
… nos réserves de change !Il a suffi que Mounia Meslem, ministre de la Solidarité et de la Famille, désigne ceux qui bloquent le texte sur la condition de la femme en Algérie pour qu’elle déclenche un vent de haine parlementaire. Il a suffi que cette femme mette une «identité politique» sur les auteurs de ce braquage législatif en disant juste ceci : «ce sont les islamistes !» pour que les rictus mauvais, les haleines fétides, les jaunisses mordantes, les aboiements roques, les hurlements de loups affamés de soumission féminine se fassent entendre, sortent des entrailles de cette terre trahie dans ses luttes ancestrales, celle d’une Dyhia ou d’une Hassiba Ben Bouali. J’ai entendu de mes oreilles entendu un chef de groupe parlementaire à poils et à vapeur venir ricaner sur les promesses de Meslem de faire passer le texte, d’amender l’infâme code de la famille et promettre entre ses dents blanchies au siwak de casser les reins à cette donzelle qui vient triturer du kamis et du djelbab. Dans les yeux de ce mecton, j’ai décelé la même flamme malfaisante que j’ai vue jaillir dans les prunelles de ses frères de djihad politique lorsqu’une autre femme, une autre dame, la ministre du Savoir, est venue nettoyer la «Maison Education» des odeurs et des gravats de musc, de khôl et de barbes teintes au henné qui y traînent depuis si longtemps. Mais mon propos aujourd’hui va aussi et surtout aux «amis» de la CNLTD. C’est avec ça, avec ces islamistes-là que vous voulez faire la transition et chasser Boutef’ ? Ah ! La belle affaire ! Ah ! La superbe transition que tout cela nous promet ! Opérer le changement, juchés sur le dos des islamistes, accrochés à la barbe du MSP et d’Ennahda ! Proclamer la 2e République de sous le costard-trompe-l’œil de Mokri et de sous la gandoura de Djaballah ! Avec sûrement dans l’espoir la lucarne d’une alternance au pouvoir ensuite, lorsque le vieux roi et sa «hachia» son clan auront été boutés dehors. Illusion d’un compagnonnage positif avec les islamistes ! Si je ne m’abuse, les démocrates iraniens, ceux qui ont adoubé et accompagné Khomeiny, comme Bani-Sadr, Chapour Bakhtiar, tout comme ceux qui se sont opposés au vieil Ayatollah intégriste, les Kazem Radjavi, Moradi Talbi et même – voire surtout — les communistes de Toudeh ont fini soit en exil, soit six pieds sous terre. Désolé, mais abattre Boutef’ avec ceux qui veulent abattre la femme algérienne, le tout au sein de la même «légion purificatrice», non merci ! Y a même pas photo les «amis».
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
29/11/2015, 13h32
29 Novembre 2015




Attends petit, enlève ton doigt de la gâchette,
j’ai une histoire à te raconter…




http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/11/29/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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La Zakat, le milliardaire Haddad la verse chaque année
à deux fondations. La fondation…
… Larousse et la fondation Robert. Oubliée,
la fondation Bescherelle regrette son exclusion et
dénonce une grave dérive syntaxique !
- Tu fais quoi ?
- Je vais abattre ce terroriste.
- Attends petit ! Enlève ton doigt de la gâchette. Prends le temps d’écouter cette histoire. Une histoire qui pourrait commencer ainsi : «Il était une fois le général Hassan…» En 1999, nous en rigolions, comme rigolent des gosses qui veulent se faire peur. Avec d’autres camarades résolument éradicateurs – il paraît qu’il ne faut pas le dire, ne jamais l’admettre en public, Toz ! – nous prenions un pot le soir, et commentions le discours que venait de prononcer le tout frais Président Boutef’ au forum de Crans Montana, eu Suisse. Tellement remué par les énormités que venait de balancer le candidat élu par retrait de ses adversaires, tellement alerté par les graves dérives que cette intervention, suivie d’une conférence de presse chargée de reniements grands comme «El Hamlaoui», j’avais lâché à la cantonade cette phrase : «Viendra le jour où la lutte antiterroriste sera amenée à la barre, mise en accusation et embastillée.» Puis, tous ensemble, nous étions partis d’un rire gras, un fou rire. Peut-être nerveux. Ou peut-être pas. Je me rappelle juste que nous en avions ri de ma «Irma-Prédiction ». Trois camarades du groupe de ce soir-là sont morts, depuis. Deux d’un AVC (eh oui, l’AVC peut tuer). Le troisième est décédé en opération contre un nid de tangos. Deux autres sont encore en vie. Je la leur espère longue. Ils doivent se souvenir de cette soirée-là, des regards gênés, du «départ de rire» qui a réussi à éteindre cette gêne et ce trouble, et se remémorer surtout notre gueule de bois collective le lendemain. Aujourd’hui, le verdict infâme de 5 années de prison pour le héros Hassan est tombé, mais je n’appellerai pas les deux amis survivants. Pour une autre soirée. Sans avoir besoin de nous réunir à nouveau, nous savons aujourd’hui, en novembre 2015, que Abdekka – ou son légataire direct – a respecté scrupuleusement ses engagements de Crans Montana et son agenda du Golf
appeler à la barre des accusés la lutte antiterroriste et la faire condamner. L’humilier.
- Fin de mon histoire mon petit. Maintenant, si tu tiens toujours à appuyer sur ta gâchette
pour éliminer cette vermine verte, à terre, libre à toi. Pour ma part,
je préfère fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.



H. L.

zadhand
30/11/2015, 18h33
30 Novembre 2015





Après la méga-mosquée, pourquoi pas une méga-prison ?


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/11/30/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Accident tragique à Alger. Un tramway chavire. 32 morts.
Par noyade !L’Algérie de Abdekka, ou plus précisément, l’Algérie de Bouteflika a-t-elle encore les moyens de faire arrêter tous les généraux qui parlent de l’Algérie, mais avec des intonations différentes que celles demandées, exigées par le Palais ? Ça demande une logistique lourde de mettre plusieurs véhicules sur le trajet d’un vieux général, de le braquer et de l’embarquer comme ça a été fait avec Benhadid. Il y a quelques heures, Nezzar a parlé. Le Palais engourdi va-t-il malgré toute sa torpeur ordonner l’arrestation de Nezzar ? Et puis, plus inquiétant dans la gestion des effectifs militaires et de sécurité : si demain d’autres généraux «historiques» parlent aussi, et toujours sur des octaves différentes que celles dictées par le Palais, Bouteflika aura-t-il assez de troupes pour faire arrêter tout ce beau monde, le conduire en bastille algérienne et condamner au silence ces vieillards bavards ? Plus grave que ce qui était déjà assez grave trois lignes plus haut : si, prenant le relais des vieux généraux, de vieux politiques aux pointures impressionnantes venaient à prendre eux aussi la parole hors normes dans les prochaines heures, où le Palais va-t-il trouver le nombre de voitures suffisant pour braquer et kidnapper cette émeute de vieux lions ? Logistiquement, c’est une crise encore plus dure à gérer que celle engendrée par la baisse des prix du brut et la fonte de nos réserves de change ! Il y aurait bien l’idée d’une assignation à résidence… générale, pour rester au même… grade de réflexion. Obliger tous les bavards de la République à rester cloîtrés chez eux. Mais alors, même enfermés chez eux, ces bavards impénitents peuvent parler, répondre à distance à des questions, à partir de leurs salons. Peut-être une assignation au silence ? Interdiction de parler ! Et si à défaut de parler, vu que ça serait interdit, les vieux lions hâbleurs se mettaient, se remettaient à écrire. Des lettres. Des communiqués. Des… alors, suite logique – dans la logique folle d’un Palais aux abois – assignation à ne pas écrire, à ne pas s’approcher à moins d’un kilomètre d’une feuille, d’un stylo, d’un micro ou d’une tablette. Et si tout ça ne suffit pas, confier au Commandeur des Soutiens, au Général-Entrepreneur le marché du siècle. Celui qui les lui fera en or pour lui, pour ses enfants, petits-enfants et arrière-arrière-petits et grands dividendes, le chantier d’une prison assez vaste pour contenir 40 millions de bavards potentiels, moins la «Kemia», la «Kemcha» du Palais. Connaissant le maître d’œuvre, le Patron-Brouettiste, je crains qu’il n’y ait de graves malfaçons dans cet édifice et que la parole s’en échappe, malgré tout. Ah ! La parole ! Cette traîtresse, ennemie de tous les dompteurs de parole. Et puis, à la limite, Nezzar a parlé. Mon p’tit doigt me dit que d’autres vont parler dans les prochaines heures. Pourquoi me tuerais-je la santé à trouver la parade, à la place du Palais ? Non ! Mon petit doigt, d’un commun accord avec les autres doigts de ma main, va juste s’occuper de m’aider à faire la seule chose que je sache plus ou moins bien faire
fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
01/12/2015, 20h04
01 Décembre 2015



Le Président-Supporter, la lettre à l’encre
sympathique et le communiqué du 7 à 0 !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/01/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Haddad : «Personne ne me dictera ma conduite.»
Pourtant, une petite…
… dictée, ça ne ferait pas de mal !J’en étais encore à la lettre des 19-4+1-6+2-8+2-6, lorsque j’ai appris par la bouche du soldat Nezzar que l’autre soldat, celui de l’ombre protectrice, Toufik — que Dieu lui accorde longues oreilles encore — a écrit lui aussi une lettre à Abdekka, une missive restée sans réponse, comme toutes les autres. Mais alors, s’il ne nous parle plus depuis 1999, s’il ne nous rend plus visite depuis 2004, s’il ne nous calcule plus depuis 2009 et s’il ne lit plus les lettres qui lui son envoyées depuis que leur encre pourtant sympathique ne sèche plus aux pieds de son fauteuil, qu’est-ce que fout Abdekka au Palais, Allah yerham babakoum ? Mis à part, bien sûr, nous balancer à la figure des communiqués hautement stratégiques dans lesquels il annonce «avoir suivi personnellement le déroulement du match Algérie-Tanzanie, jusqu’au bout et avoir apprécié la manière dont l’équipe a joué». Quoi ? Quoi ? Quoi ? J’en suis à ce niveau de gravité de la chronique, à cette étape cruciale de l’analyse hautement et finement politique d’une situation explosive, et que vient-on de me glisser à l’oreille ? Une question perfide, amis lectrices et lecteurs. Oui ! Une question enduite de traîtrise comme un m’semen d’Akbou est enduit d’huile et de margarine jumelées sur le dos de mon cholestérol. Quelqu’un d’aussi non-identifié que le fameux témoin du procès Hassan, le narcotrafiquant masqué, vient à l’instant de m’interpeller hors champ en me disant ceci que je vous dévoile. Parce que, naturellement, je n’aime pas le voile et qu’ensuite, tout aussi naturellement, à vous, et rien qu’à vous, je ne cache rien : «Hakim, qui te dit que le communiqué de Abdekka sur le match retour Algérie-Tanzanie est authentique ? Que c’est bien Abdelaziz Bouteflika qui en est l’auteur ?» Boum badaboum ! Alors là ! Si le communiqué du Président-Supporter n’est pas vrai, n’a pas été écrit par lui où va-t-on ? En Coupe du monde inchallah ! En attendant, me croirez-vous si je vous assure et vous jure ici même que c’est bien moi qui fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue ? Vous me croyez ? Sur parole ? Vraiment ? Réfléchissez bien…


H. L

zadhand
02/12/2015, 18h56
02 Décembre 2015




Le vieux Haroun doit savoir !


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Par Hakim Laâlam
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COP21. C’est l’impasse ! L’accord final retardé à cause de
l’Algérie qui refuse toujours de réduire le taux de production
de…
…bêtise émis par l’usine à gaz Saâdani !
La «chaîne de télé privée du Palais» ne s’est pas embêtée à travailler l’argumentaire. Pour atténuer l’effet désastreux du boxing-day parlementaire autour du vote de la LFC2016, elle a exhumé les images de parlements à travers le monde où des députés se castagnaient à tout-va. Corée. Croatie. Pologne. Tout y est passé ! Et l’archiviste documentaliste de cette chaîne TV enchaînée dans les douves du Palais en éternue encore tellement il a dû se coltiner toutes les vieilles bobines en stock dans le grenier. Piètre démonstration qui ne peut gommer l’essentiel, la seule info valable en ces temps d’intox : le bateau est ivre alors qu’il est pourtant interdit au capitaine de boire une seule goutte d’alcool ! L’Algérie, mon pays, me fait penser à ces documentaires que j’adorais regarder, enfant, même s’ils me provoquaient des sueurs froides d’effroi. Haroun Tazieff, le vulcanologue accroupi au bord du bord ultime d’un cratère en train de prendre des mesures et de nous expliquer benoîtement comment s’écoule la lave, quel chemin elle va prendre. A cette époque, celle des terreurs enfantines, je gueulais presque, de façon expressive sur mon visage, mais en silence pour ne pas gêner la quiétude de la maisonnée : «Mais attention ! Tu vas tomber dedans, Haroun ! C’est bon, j’ai compris la mécanique de la lave et le processus de poussée des gaz par en dessous. Maintenant, s’il te plaît, redescends !» Qui, aujourd’hui, en 2015 pour crier, pour dire que ce jeu de Palais, ces entrechats de clans déchiquetant la ch’kara à belles dents avant la fin de la récréation ont placé Al-Djazaïr au bord du bord ultime du volcan de mon documentaire ? Benflis, dans son style, tout en sobriété, vient encore une fois de le faire. Pas en vantant les mérites à venir de son parti. Ni en se gaussant de faire mieux s’il est «adoubé». Non ! Il a juste dit mesdames et messieurs du Palais, vos manœuvres mènent le pays à la catastrophe. Arrêtez avant qu’il ne soit trop tard. Louisa Hanoune le fait aussi régulièrement. Dans son style. Disons…moins sobre. Et surtout un peu oublieux de ses performances promotionnelles au profit d’un châtelain même plus capable de faire lui-même campagne. Mais bon ! Est-ce l’essentiel ? Non ! Assurément non ! L’Algérie est en train d’être regardée du bout du bout du précipice par le vieux Tazieff. Et de son paradis des volcans jamais éteints, lui doit très certainement savoir comment
et où la lave va s’écouler. Ce qu’elle va engloutir et ensevelir en pays D.Z.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
03/12/2015, 21h15
03 Décembre 2015




Eradiquer ce fléau avant
qu’il ne soit trop tard !





http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/03/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Tout est biodégradable, sauf la connerie. Et là, visiblement,
nous sommes en…
… Surstock !Qui c’est qui disait l’autre jour qu’ordre avait été donné à Saâdani de la mettre en sourdine ? De ne plus jacter ? Visiblement, soit le gars a fait fi des ordres. Soit il ne les a pas compris. Soit, dernière hypothèse, cet appel ferme au silence n’a pas été donné par la bonne personne, la personne de poids, la personne qui pèse, la personne qui se rend de plus en plus compte qu’elle pèse finalement, qu’elle pourrait peser encore plus et qu’elle pourrait surtout, à l’avenir, monter seule sur la balance pour vérifier avec jubilation qu’elle pèse plus lourd que tout le monde réuni ! Ce qui m’amène au sujet de la chronique, Saâdani n’en étant franchement pas un de sujet, sauf pour la personne qui pèse. Et donc, le thème de la chronique est le…surpoids ! C’est devenu un vrai fléau planétaire. Et pour les quidams qui pensaient que l’Algérie était à l’abri de cette calamité du surpoids, il faut réellement qu’ils actualisent leurs fiches santé. Tous les médecins et tous les diététiciens vous le confirmeront, le surpoids est en train de faire des ravages incroyables. Et pas que dans les ventres, pas que dans les jambes, pas que dans le cœur et le rythme cardiaque. Le surpoids, spécifiquement en Algérie, fait des dégâts énormes, voire irréversibles dans les têtes ! Oui M’sieur, dans les têtes ! Figurez-vous que les toubibs algériens se sont rendu compte qu’entre autres effets dévastateurs, le surpoids provoquait des hallucinations, des crises d’ego surdimensionné et des délires narcisso-schizo-mégalomaniaques ! Tout à fait ! Les symptômes connus et communs du surpoids, partout dans le monde, sont l’essoufflement, la fatigue cardiaque, les difficultés à la mobilité, les troubles de la vue, les diabètes de tous types ou encore les thromboses et autres nuisances sur l’architecture osseuse. Eh bien à tout ça, les toubibs DZ viennent de rajouter les mollets qui gonflent anormalement. Le cou aussi qui s’atrophie. Et une tendance à la parano sur-amplifiée. Phénomènes déjà…lourds, auxquels il faut adjoindre la perte de contrôle du sens commun, la dégradation des molécules en charge de la modération et le développement anarchique, voire à tendance cancérigène des cellules excitatives du désir de pouvoir. C’est terrible ! Pris de manière précoce, le fléau du surpoids peut être efficacement combattu, voire même éradiqué. Mais il faut faire vite, faire tôt. Sinon, ensuite, va, toi, maîtriser le fou et sa balance !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
06/12/2015, 16h08
05 Décembre 2015



Infertilité cérébrale !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/05/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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En raison de l’absence d’Emanuel Macron, le Conseil
des ministres prévu ce dimanche à…
… El-Mouradia est annulé !L’exergue que vous venez de lire plus haut est une spéciale dédicace à Louisa Hanoune. Oui ! C’est un cadeau à ma Tata préférée. Il m’arrive de ne pas être d’accord avec elle. Souvent, d’ailleurs ! Mais, même derrière ma tranchée d’humoriste, même sous le couvert touffu d’une chronique d’humour et d’humeur, je ne me serais jamais permis un jour l’ignominie que vient de commettre à son encontre un gars qui n’est ni humoriste ni politique, encore moins drabki. Alilou, lui était drabki. Ammar Saâdani est tout juste INFECTE. De cette engeance ignoble qui lui fait dire de Hanoune que «c’est une poule qui ne pond même pas». Quand j’entends et que je lis cet alignement de propos orduriers, je me dis que certaines poules, par le passé, auraient pu nous éviter ÇA ! Ce genre de tristes sires ! Parce qu’il s’agit d’une femme politique, Hanoune est attaquée non pas sur ses idées, mais sur son statut de femme ! Elle est belle la république civile que le patron désigné du FLN promet sur tous les toits malfamés ! L’arène politique permet beaucoup de choses, des coups bas, mais là, avec cette sortie hideuse, nous ne sommes plus dans le coup bas, nous pénétrons honteusement dans l’inhumanité crasse, cette inhumanité qui consacre le pouvoir machiste et débilitant sur la partie de la société considérée comme mineure, faible et juste procréatrice, la femme. Je le dis, l’écris, le redis et le réécris : certaines poules auraient dû s’abstenir. Ça aurait épargné à la terre de devoir se boucher le nez et les entrailles pour ne pas entendre et surtout «sentir» jusqu’à la révulsion certains discours, certains appels au meurtre et ces «vannes d’obstétricien» recalé à l’examen de spécialité ! Minable ! Et maudit soit le jour en cette contrée d’Algérie qui a consacré ainsi la possibilité, en totale impunité, de prononcer ce genre d’insanités, de vomir comme un vulgaire égout son trop-plein de ressentiment. On dira ce que l’on voudra, mais la «poule qui a pondu» Tata Louisa Fahla de chez les Fahlat ! Juste pour rester dans le même registre trash que celui du malfamé, du parvenu, de «l’excroissance monstrueuse»
greffée à la tête du parti de Ben M’hidi.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
06/12/2015, 16h09
06 Décembre 2015


La lettre du 1 !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/06/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Bensalah reprend ses fonctions. Lesquelles ? La…
… convalescence, je crois. Ou alors la sieste.
Enfin, un truc dans le genre !Il est bien gentil le Toufik ! Il me demande de ne pas donner à sa lettre une dimension qui la dévoierait ou la détournerait du but recherché. Moi, j’veux bien ! Mais j’peux pas ! Quand tu lis une missive d’une trentaine de lignes rédigée par Monsieur Renseignement en Algérie, quand tu vois qu’en quelques paragraphes superbement torchés, il démonte l’appareil judiciaire, il démonte les mécanismes de l’injustice et il démonte surtout l’opération «salissement» du général Hassan, moi, aussitôt, je n’ai de pensées que pour… Saâdani ! Mon Dieu ! Les mondes parallèles existent donc. Mon Dieu ! Le jour et la nuit, ce n’est pas un mythe ! Comment l’Algérie peut-elle permettre que cette bave purulente puisse ainsi être vomie chaque jour sur le rédacteur de la toute dernière lettre en date, celle du général à la retraite forcée, Mediene ? Dit plus trivialement, comment un imposteur politique, un ersatz d’infra-humanité a pu s’introduire dans l’espace du «dit» pour y baragouiner ses insultes ? Cette lettre de Toufik met en perspective quelque chose d’effrayant à mes yeux. Par sa dimension, par sa rédaction, par sa mesure, par son calibrage, elle nous fait encore plus soudainement apparaître et ressentir les affres à venir si l’Algérie était complètement et irrémédiablement livrée à Saâdani, à Haddad, à Tliba et autres membres du gang des braqueurs de l’avenir de nos enfants et du pays. En trente lignes, Toufik a passé au révélateur l’abyssal niveau-caniveau du «débat» dans lequel nous ont enfermés, kidnappés Saâdani, consorts et mentor. SVP, mesdames et messieurs du service correction, gardez le mot « mentor » au singulier, merci ! Il y a quelques heures encore, nous en étions à nous offusquer, à commenter des histoires de poules pondeuses ou pas. Nous en étions à exiger de l’autre qu’elle dise «biss’m Allah» pour qu’elle puisse espérer échapper à l’échafaud. En trente lignes et des tonnes de rigueur toute militaire, -j’ai écrit militaire, pas pâtissier- un homme condamné à la retraite et aux vomissures infectes des crapauds tapis dans les douves du Palais a dit à sa manière, celle des «hauts destins» qui ont dompté le silence : «Ça suffit !» Que les montagnes, vallées, mechtas et fiers reliefs de mon pays soient à la hauteur, au moins à la hauteur, juste à la hauteur de ce «Ça suffit !».
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
07/12/2015, 14h01
07 Décembre 2015








Déontologie à la carte !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/07/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Maintenant qu’il est rentré à Alger, que va faire
Abdekka ?
Lire ! Et relire !Je ne sais si quelque part, une carte de presse officielle est en préparation pour ma pomme. Je n’ai pas pris de photo de ma pomme, et je n’ai donc pas fourni de clichés pour qu’on m’en confectionne une de carte de presse officielle. Mais, s’il venait, par un hasard très hasardeux, à se trouver en quelques archives une photo de moi, et qu’il vienne à l’esprit du ministre de la Communication d’en faire confectionner une de carte de presse officielle, portant mon nom et mon pseudo, je l’informe ici, le plus… officiellement qu’il soit, que je ne l’accepterais pas. Je trouverais infâmant de recevoir une carte de presse de ce ministère-là précisément, de cette gouvernance-là plus particulièrement, et de ce Palais-là essentiellement et principalement. Comment peut-on venir depuis des mois, de longs mois, de trop longs et trop pénibles mois rabâcher sur tous les toits qu’il «faut professionnaliser la presse», qu’il faut «lui inculquer les règles d’éthique, de déontologie et l’inciter fortement à être plus vertueuse» lorsqu’on s’accommode de graves fautes professionnelles commises dans les télés de l’Etat. Pourquoi aucune télévision publique dupliquée n’a pipé mot de la lettre du général Toufik ? N’était-ce pas de l’info ? N’y avait-il pas dedans l’expression… publique d’un haut dignitaire du pays, même en retraite fraîche ? La commémoration en long et en large du centenaire d’un poète illustre inconnu blanchi depuis des lustres dans sa tombe d’Adrar est-elle prioritaire au point de gommer le sujet «Lettre de Toufik» du conducteur de la télé que gère directement le ministère ? Ce sujet, cette lettre-séisme a-t-elle été sacrifiée juste pour des raisons de timing du JT, le reportage sur le ministre de l’Intérieur inaugurant une… mairie à Nedroma ayant débordé, obligeant le rédacteur en chef de l’Unique dupliquée à supprimer le traitement de la lettre de Toufik ? Pour ces raisons, et pour une pelletés d’autres qui remontent à plus loin, au temps où nous faisions dans notre froc en sortant le matin, ne sachant pas si nous allions rentrer le soir vivants dans nos demeures «fichées» et répertoriées par Zouabri et ses sbires, mais que nous sortions tout de même parce que la République devait rester debout, alors que sous d’autres cieux les babouches se trémoussaient et les «Wakha Moulay» s’échangeaient sur fond de rires gras, s’il vous plaît, pour tout ça, juste pour tout ça, ne m’imposez surtout pas cette épreuve de vous renvoyer à la figure votre carte de presse officielle.
Merci. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
09/12/2015, 12h32
08 Décembre 2015




Le scénario déjà vécu en 90 des précieuses ridicules
du «Ni-Ni» qui quitteront dès demain le navire comme des rats…



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/08/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Création de l’Agence Nationale de Lutte contre le Dopage.
Placée sous…
… le haut patronage de Abdekka ? Elle est commode la position. Cette position. Celle de ceux qui assis sur le pic du rocher, ramènent à eux leurs jambes, les plient sous leurs fesses et jurent que l’eau montante ne les atteindra pas. C’est tellement touchant ces nouveaux «ni-nistes» qui renvoient dos à dos l’opposition, Toufik et les Frères du Palais. J’ai presque l’impression d’écouter Souchon et son fameux poulailler jactant. La bien-pensance se bouche le nez, adopte un regard torve, double ses mitaines et crie à la cantonade massée en bas du rocher, laquelle a déjà les mollets submergés d’eau boueuse : «Toufik, Zohra, Khalida et les autres n’ont que ce qu’ils méritent !» Et après Khouya ? Ici même, dans cet espace, j’ai d’abord tenu à rappeler les casseroles historiques de certains membres des 19. Mais dois-je ensuite me frotter le ventre et le nombril, roter et rentrer chez moi le sentiment du venin bien craché ? Que nenni ! L’Algérie mérite un peu plus, un peu mieux que mon sentiment personnel de retour de flamme sur des gens du sérail aujourd’hui à la marge. On peut, peut-être, passer une journée ou deux à se satisfaire trivialement de voir des «pontes» du régime se faire balader et traiter de tous les noms par les clébards du Palais. Mais ensuite, lorsqu’on est adulte, ou juste encore empreint de crainte pour l’avenir de ses enfants, on évalue, on soupèse et on se rend compte que la position du sphinx sur le rocher est mortifère. A moins, bien sûr, que l’on ait autre chose à quoi s’accrocher qu’un vilain caillou en DZ ! Ah ! Alors là, je comprendrais ! S’il nous est loisible lorsque les vagues «Saïd-Anesques» auront submergé le rocher algérien d’aller se percher sur des montagnes plus dominantes, plus éloignées et de décrire à partir des «Rocheuses» la beauté phénoménalement stimulante des feuilles qui tombent doucement des séquoias géants à quelques jours de l’hiver rude, alors oui, vive le «Ninisme». Tous moches ! Tous méchants. Vive la route 69 et l’évasion. Par contre, pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de la Highway 69, des Rocheuses et des longues balades dans les sentiers silencieux du Montana, ne restent alors que ce choix et le déterminisme forcé, parce que conditionné par un facteur : la survie républicaine en Algérie. Avec tout de même cette petite prime sympa
que nous offre encore notre goulag ensoleillé,
fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
09/12/2015, 12h34
09 Décembre 2015




Traduire l’état civil devant le TPI !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/09/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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France. Régionales 2015. Scandale électoral à
Grenoble. Fraude et disparition de plusieurs urnes.
J’ai bien ma petite idée sur…
… l’auteur, mais vous allez encore m’accuser de
faire une fixette ! Je songe à la démarche ! Je ne sais pas encore comment, par quel canal, en utilisant quelle méthode, mais j’y songe. Alerter le TPI, le Tribunal pénal international sur un cas grave de séquestration et de maltraitance. L’avantage de mon initiative, c’est qu’elle permettrait au TPI de varier un peu son menu quotidien, de juger «autre chose» que de vulgaires juntes militaires. Avec moi, et avec ceux qui adhéreraient à ma démarche, le TPI pourrait se farcir un Etat civil. Un Etat qui porte fièrement et ostensiblement, avec fracas, le fracas conjugué du Bendir et de la Derbouka, l’estampille «Civil». C’est un avantage pour des magistrats que de montrer aux yeux du monde qu’ils ne sont pas seulement à la poursuite des bidasses, qu’ils traquent aussi les pouvoirs civilement despotes. Moi, militaires ou civils, peu m’importe ! Il se trouve qu’aujourd’hui, ceux qui sont incriminés sont des civils, des personnes se revendiquant du statut «civils pur jus» ! Et ces civils autoproclamés retiennent en otage un homme, un civil. Mais qui a été militaire. Y a longtemps. Dans une vie antérieure, jurent certaines mauvaises langues. Les mauvaises langues se répartissant entre militaires et civils, au demeurant. Mais là, présentement, c’est au… grade de civil que cet homme est retenu à l’insu de son plein gré consentant. Pis ! Ce malheureux détenu est aussi soumis à des sévices. Je l’ai vu de mes yeux vu embarqué de force, du très peu de force que sa détention lui laisse, transféré en avion vers une clinique française, laissé aux manipulations d’un certain Docteur Monségu, puis ramené à nouveau en détention à Alger où on l’a traîné sans répit ni temps de repos face à des caméras amies pour qu’il fasse «bonne figure». Ces dépassements inhumains durent depuis des mois – que dis-je ? – depuis des années. Si le TPI ou une quelconque autre instance internationale ne réagit pas, cet homme va mourir. Il ne pourra pas résister plus longtemps à ce traitement de bourreaux spécialisés et à ces sévices d’un autre temps. Mobilisons-nous autour de
cette noble cause totalement désintéressée.
Et fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
11/12/2015, 09h10
10 Décembre 2015

Bonjour,désolé du retard cause la source était inaccessible



SVP ! Lui, il est pour moi !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/10/pousse.jpg
Par Hakim Laâlam
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Fait divers ! Le ministre Benkhalfa aurait menacé l’expert
Mebtoul avec un objet contondant.
La loi de finances 2016 !
Ils vont partir. Ils vont même bientôt partir. Dans quel état, je ne sais pas, n’étant pas devin et ne tenant pas spécialement à le devenir, mais ils vont partir, et pas dans l’état de superbe de leur arrivée. Tous ! Tout le clan. Mais, et si j’avais un souhait, une demande, une supplique et n’ayons pas peur des mots un fantasme, lui, je ne voudrais pas qu’il parte comme ça, compris dans le lot des départs. Non ! ça serait trop bête qu’il parte, comprimé, niché, caché, dissimulé dans le package du clan en exil. Lui, ça serait bien, ça ne serait même que justice, qu’il reste encore un peu. Il partira, certes, personne n’en doute, mais partir aussi vite que les autres, ça serait du gâchis. Du gâchis pour le chat que je suis. Les chats ne tuent que rarement la souris qui est à leur portée tout de suite, dès le premier coup de patte. Ils jouent d’abord avec. Comme pour se délecter longtemps de la pitance à venir. Allez savoir pourquoi ? Peut-être est-ce inscrit dans leurs gènes, cette propension au sadisme. Peut-être un atavisme créé par des années de rage contenue chez les félins. Je ne sais pas ! Mais lui, saura ce que sont les gènes d’un chat lorsqu’il verra que les autres sont partis, mais pas lui. On lui expliquera gentiment qu’il prendra le prochain train pour les rejoindre. Ou le train qui vient après le prochain. Ou peut-être pas. Allez savoir. Les trains chez nous sont tellement capricieux. Mais lui, il faut qu’il reste. Je le réclamerais presque comme un tribut. Oh ! Je sais que je ne suis pas le seul à revendiquer cette «dîme de justice». Nous sommes quelque-uns et quelques-unes, surtout, à vouloir le garder encore un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, lorsque ses copains et parrains s’en seront allés, forcés par le vent féroce d’une histoire qu’ils n’ont jamais réussi à imprimer, même pas sur une vulgaire Epson domestique. Si l’on accède à mon souhait, si l’on entend ma demande et qu’on la satisfasse, je promets ici même de me mettre en vacance de méchanceté envers toutes les autres cibles, envers celles à venir aussi. Pour me consacrer entièrement à lui. Pour ne m’occuper que de lui. Comme seul un chat joueur et lecteur assidu du Marquis de Sade sait le faire. Lorsque tout le clan sera parti, faites en sorte – je ne sais pas comment vous allez vous arranger, comment vous allez goupiller la chose, mais je vous fais confiance – que lui reste. Et laissez-le-moi.
Oui, laissez-moi Saâdani en gage de mon engagement républicain, en cadeau.
C’est le seul avantage que je demande.
En plus, bien sûr, de fumer du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continuera.

H. L.

zadhand
12/12/2015, 12h04
12 Décembre 2015








Gérer notre rapport au monde, pas la
réception d’un consulat, tout de même !


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Par Hakim Laâlam
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Ordre a été donné à Saâdani de ne plus s’exprimer
qu’à travers un seul canal.
Canal Plus, le 1er samedi du mois !Cette affaire du ministre des… Affaires étrangères qui se déplace en visite surprise au consulat d’Algérie à Nanterre, en France, m’interloque au plus haut point. S’il faut que Lamamra, le ministre en personne se drape dans un imperméable gris, mette un chapeau, de fausses moustaches et prenne l’avion pour aller inspecter incognito ce consulat, et ensuite déclarer «ce qui se passe ici est inacceptable !» tout en arrachant théâtralement ses fausses moustaches, son imper et son chapeau, pourquoi alors gaspiller l’argent du contribuable à se doter de tout un ministère ? Pourquoi jeter nos économies et nos impôts dans le financement d’un tas de services, notamment une chiée d’inspections «Machin-Chose», de départements «Amar Bouzouar» ou encore dans des services de «Suivi du fil de l’eau qui fuit»  ? ça ne sert à rien ! C’est un crime économique en ces temps de disette. Faut juste avoir un ministre et les coordonnées d’un bon commerçant spécialisé dans les accessoires, vêtements de location, maquillage pour le grimage, perruques et autres objets servant à vous faire passer pour… Passe-Partout ! Depuis des mois – que dis-je ? – depuis des années, nos compatriotes vivant à l’étranger, plus récemment des associations algériennes de plus en plus actives et positivement agressives ne cessent d’appeler au secours, de dénoncer certains de nos consulats et ambassades devenus des «zones d’exclusion» de fait des Algériens. Des rapports ont été faits. Des vidéos ont été tournées. Des témoignages ont été rendus publics. Et au bout, quoi ? C’est le ministre lui-même qui va au charbon, décide entre lui et son image projetée sur la glace de sa salle de bains, le matin en se rasant qu’il va débarquer sans prévenir à Nanterre ! Et après ? Où, dans quel consulat, dans quelle ambassade de quel pays de la planète allez-vous vous rendre soudain-tout-à-coup-sans-coup-férir, la semaine prochaine, Si Ramtane ? Pouvez-vous, avec votre planning d’enfer, vos rendez-vous internationaux urgents, vous permettre de jouer, en plus, à l’inspecteur Clouzot ? Ou, pis, à l’Inspecteur Gadget ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
13/12/2015, 12h40
13 Décembre 2015





Le vote utile ! Tu percutes
ou j’te fais un dessin ?





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Par Hakim Laâlam
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Le baril de pétrole plonge sous les 40 dollars. Chérie !
Chéééérie ! Eloigne les enfants ! Ou emmène-les chez
tes parents. Ou alors…
… Sers-les-nous à manger ! Mon Dieu comme ces élections françaises nous prennent la tête, tout de même. Tenez ! Pas plus loin que ce matin, je me réveille en sueur ! Trempé de la tête aux pieds. Un cauchemar ! Oui, je sais ! Le cauchemar, c’est mon menu quotidien. Mais celui-là, mes aïeux ! Du cauchemar millésimé. Du nectar de cauchemar. Imaginez un peu : présidentielle algérienne. Second tour. Et il nous faut choisir entre les deux seuls candidats restés en lice, au coude à coude. L’islamiste Mokri. Et le FLN…Saâdani ! Ah ! Ouais ! Tu ris ? Tu t’esclaffes de mon cauchemar ? Tu n’as aucun respect pour mon coup de sueur ? Alors, je te pose la question : face à ce «choix», tu voterais pour qui, hein ? Ne sommes-nous pas, pour le coup, nous aussi, face au dilemme du vote utile ? Le «tout sauf Saâdani» ? T’en es sûr ? Et donc, toi qui as connu la décennie noire, rouge, carmin violent, qui a perdu des potes, de la famille, tu voterais Mokri ? En même temps, t’aurais tout à fait le droit de me poser la même question, mais en inversant la donne : et toi, Hakim qui combats l’arrivisme, qui combats l’affairisme, qui combats les dérives infligées au FLN de Ben M’Hidi et qui combats la misogynie crasse, tu voterais Saâdani, juste pour faire barrage à un islamiste ? Et t’aurais raison de me re-balancer ainsi à la figure mon argumentaire de supérette. Du coup, je te le concède, on est dans la m… mouise ! C’est «plus pire» que Jaques Chirac vs Jean-Marie Le Pen en 2002. C’est même plus pire que ces régionales françaises où nos cousins gaulois ne risquent finalement que de voir une région, voire deux tomber sous la «Brise Marine». Non ! Nous, c’est du costaud notre second tour Saâdani-Mokri. En même temps, dans toute situation en apparence inextricable, essayons de voir le bon côté des choses. Et je dois bien l’avouer, j’en ai trouvé un, de bon côté, dans cette affaire. C’est Ouyahia qui appellera officiellement à voter Saâdani face à Mokri. Rien que pour ça, ça vaut le détour ! Ouyahia dans la peau de Jospin !
Mumm ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
15/12/2015, 15h36
14 Décembre 2015



La kermesse permanente au pays
de la jouissance et de la réjouissance !


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Par Hakim Laâlam
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Sécheresse au Maroc. Le roi Mohammed 6 appelle à la
prière de la pluie. Plus précisément sur…
… ses champs de cannabis !Ah ! Ben, ça me manquait les bulletins de santé de Abdekka diffusés au black, au noir, par des gens n’ayant aucun rapport avec la santé, ni de près ni de loin. Je commençais même à m’inquiéter de leur disparition depuis quelques semaines. Et là, al-hamdoulillah, le président de l’Assemblée nationale vient de me rassurer. En déclarant ceci, sans porter de blouse blanche ni de stéthoscope autour du cou : «C’est Abdelaziz Bouteflika qui dirige le pays. Il va bien. Et il jouit de toutes ses facultés.» Ah ! S’il jouit, je m’réjouis ! Tout va bien dans ce pays de jouissances et de réjouissances. Les réserves de change fondent avant même l’arrivée du printemps, période normale de la fonte, mais tout va bien, le Président jouit ! Les Phalanges de l’Argent dictent les lois, intervenant même de manière musclée et surtout totalement illégale en pleine commission des finances du Parlement, mais le Président jouit ! Le patron parachuté du FLN tient des propos dégradants à l’encontre de la principale leader de l’opposition, mais qu’importe, le Président jouit. La cause sahraouie a failli être bradée parce que gérée comme une vulgaire… brouette et une pelletée de bitume, mais le Président jouit. Des moudjahidine et des moudjahidate sont traînés dans la boue et leur combat réduit à des couinements de grabataires en mal de petits-fours et de thé le 5 Juillet et le 1er Novembre, mais le Président jouit. Des milliers, voire des millions de voyageurs algériens devant prendre un car pour se rendre chez eux ou au travail réfléchissent à deux fois entre acquérir ce ticket qui flambe ou acheter un sachet de lait pour ne pas voir les enfants mourir de faim, mais le Président jouit ! Alors, dans cette ambiance, festive, dans cette kermesse orgasmique permanente, que le président de l’APN se rassure, moi aussi, je jouis ! Ahhhhhhhh ! Oui, je jouis de notre «petite mort» à venir, je jouis de constater que les médecins-réanimateurs sont enfin de retour. Dès que je les vois repointer le bout du nez avec leurs «bulletins de santé» je sais bien au fond de moi-même qu’il va nous falloir doubler les rations de thé à fumer pour espérer rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
15/12/2015, 15h37
15 Décembre 2015




Lui, il chauffe entre les deux oreilles !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/15/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



J’ai fait un cauchemar. Le 20 août 1956, Saâdani organisait
le congrès de la Soummam. Et il en…
… interdisait l’accès à Abane et à
Ben M’hidi !Ce que je fais ? Je fais un tirage imprimante d’une information qui a retenu mon attention et parue sur le site électronique TSA. Ce que je vais faire de cette info ? Je vais découper la feuille de papier pour en ajuster la taille à un vieux cadre qui traîne à la maison et je vais l’encadrer. Oui, vous avez raison. J’aurais dû commencer par vous dire de quoi traite cette information avant de vous bassiner avec mon imprimante, mes ciseaux et mon cadre vide. En gros, et à charge qu’elle ne soit pas démentie, l’info, la voilà : le directeur du commerce de Tizi-Ouzou aurait proposé au wali d’interdire par arrêté la vente de boissons alcoolisées… fraîches. Oui, vous avez bien lu, et vous n’êtes pas ivre, du moins pas encore. Il s’agit ni plus ni moins que du projet d’interdire la vente de bières et d’alcools glacés ! Alors, moi, quand j’ai sous la main une information pareille, je ne peux pas risquer deux choses. La perdre, au cas où elle venait à être effacée du site ou avalée par le trou noir ou le trou dans la couche d’ozone. Et l’immortaliser sur papier, sous cadre et sous verre afin d’avoir un sujet de discussion en hiver lorsque je recevrai des amis à la maison. L’interdiction de la vente de boissons alcoolisées fraîches ! Et c’est expliqué sous un angle écologique, en sus ! Sous prétexte que lorsqu’ils achètent de la bière fraîche, les poivrots comme moi ont tendance à ne pas attendre d’arriver à la maison, la boivent dans la voiture, ou en forêt, puis se débarrassent des vides comme on se débarrasse du trop-plein de sa vessie contre un pauvre arbre qui ne s’attendait pas à un tel arrosage. Mon Dieu, où ils vont chercher tout ça ? Un directeur du commerce d’une wilaya qui accouche de ce genre d’idées, attention, il ne faut surtout pas l’engueuler ou pis, le sanctionner en le nommant goûteur chez Beaufort ou œnologue à l’ONCV ! Non ! Il faut l’étudier. Sous tous les angles. Sous toutes les coutures du cerveau. Il faut le disséquer. Je pense que ça pourrait faire avancer pas mal de sciences. Parce que si nous ne le faisons pas, si nous laissons ainsi en friche un tel «vivier d’idées», lui ou un autre collègue d’une autre wilaya pourrait proposer à l’avenir, un avenir visiblement proche, que les revendeurs de boissons alcoolisées soient astreints à chauffer à 250 degrés la bière ou le vin avant de les vendre, afin de dissuader un peu plus la consommation sauvage de ces breuvages. Du Saint-Augustin bouilli à 250 degrés, ça va décoller dans les forêts, les mecs ! Zinzin ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
18/12/2015, 16h40
16 Décembre 2015



De l’urgence de relancer les sports de
combat et la boxe plus particulièrement !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/16/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Les prix des sodas et jus vont flamber. Citoyennes !
Citoyens ! Ne nous laissons pas faire ! Résistons !
Tournons-nous vers d’autres boissons.
Un ou deux glaçons avec votre scotch ?Selon une étude commise par un syndicat de l’éducation et qui me semble très sérieuse, que je n’ai aucune raison de mettre en doute, à moins bien sûr qu’elle ne soit démentie dans les jours qui viennent, 80% des enseignants qui ont un jour ou l’autre surveillé un examen ont subi des violences physiques plus ou moins graves. Ce chiffre m’a… frappé, si j’ose dire. Il m’a profondément secoué. Et il me pousse aujourd’hui à un coup de gueule. Un vrai coup de gueule. Pas une simple poussée de voix passagère. Non ! Un coup de gueule. Comment se fait-il que les disciplines dites «sports de combat» ne connaissent pas plus de succès à l’international que cela dans notre pays ? Et j’ai une pensée plus particulière pour la boxe qui a fait par le passé notre fierté mondiale, et surtout olympique. Comment la boxe a-t-elle périclité alors que le vivier est là ! Dans nos écoles et lycées ? Je suis convaincu que si l’étude de ce syndicat était affinée, on se rendrait vite compte que les coups et les agressions ne se limitent pas seulement aux seules dates d’examens. Toute l’année, de la graine de futur champion essaie de se faire entendre, de se faire remarquer en milieu scolaire, en vain ! Que font les profs ? Mis à part couiner piteusement lorsqu’ils reçoivent les coups, et porter plainte contre ceux qui pourraient pourtant faire la gloire du pays, demain ? C’est à eux de repérer les valeurs à venir du pugilat professionnel. Et que font les directeurs des établissements qui ne lient aucun partenariat avec les présidents des ligues et fédérations de sports scolaires et de combat ? Rien ! Ils imitent les écoles occidentales et menacent d’actionner leur droit au retrait et à la grève face aux coups qui pleuvent sur le corps enseignant. Minable attitude égocentrique ! Corporatisme imbécile ! L’hadi Ould Ali est un gentil garçon. Le nouveau ministre est tout plein de bonne volonté. Et je l’interpelle tout aussi gentiment pour qu’il mette fin à cette déperdition scolaire en vivier de violence. Son département doit coordonner ses efforts avec celui de Benghebrit afin que tout futur champion soit repéré et pris à la source, au moment où il pète la gueule à un prof. Un manuel spécifique doit d’ailleurs être confectionné urgemment afin que les enseignants tabassés sachent se comporter pendant la grêle de coups. Ne surtout pas appeler à la rescousse les autres profs, le dirlo ou, pis la police. Non ! Il faut composer le numéro du ministère de la Jeunesse et des Sports. A charge pour ce dernier de mettre en place un numéro vert spécialement à cet effet. Ou à défaut, contacter la fédé de boxe, de karaté ou de toute autre discipline de combat en fonction de la nature de l’agression et des prédispositions de l’agresseur. Si ce train de mesures est vite mis en place, je suis convaincu que les prochaines olympiades seront aux couleurs algériennes. Rouge sang !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
18/12/2015, 16h42
17 Décembre 2015



Eh ! Oh ! Mouloud ! Joyeux Noël !


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Par Hakim Laâlam
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Ce 24 décembre, la star, ça sera la…
… bûche-pétard !Non ! Vous perdez votre temps ! Si votre but, c’est de me convaincre qu’il ne se passera rien la nuit du 24 décembre, c’est peine perdue. Même pas besoin de gaspiller votre salive et d’épuiser votre argumentaire. Vous avez en face de vous le plus superstitieux des êtres humains. Je suis et resterai convaincu que cette jonction de deux fêtes, le Mouloud et Noël, n’est pas fortuite, et ne résulte surtout pas d’un hasard dans la dérive des calendriers. A d’autres ! Pour moi, c’est un signe, ce 24 décembre où deux fêtes religieuses se chevauchent. Un signe d’en haut. Ou peut-être d’en bas. Va savoir qui envoie des signes ces derniers temps. Cette dernière remarque philosophique ne va pas nous aider à avancer. Car il faudra bien gérer cette soirée du 24. Jusqu’à cette année fatidique, les choses étaient claires. Le Mouloud ne «tombait» jamais un soir du 24 décembre. Et si, un 24 décembre, des bruits de «festoyage» jaillissaient d’un appartement ou d’une maison, c’était la preuve irréfutable que de dangereux mécréants, des mains de l’étranger enduites de foie gras et la langue encore lourde des bulles de champagne étaient en train de fêter Noël tout en ouvrant leurs cadeaux sous le sapin satanique. Les brigades des mœurs pouvaient alors à loisir sévir, sans risque de bavure religieuse. Mais ça, c’était avant. Cette année, comment faire pour mener la vie dure aux adeptes pervers de Papa Noël ? Les lumières, lampions et cris de joie qui traversent leurs murs et gagnent la rue ? Tu vas débarquer illico presto dans ces lieux hautement suspects ? Ils pourront toujours rétorquer qu’ils ne fêtent pas Noël, mais le Mouloud Ennabawi. Et pour t’en convaincre, ils feront exploser sur-le-champ un gros pétard. Tu auras beau fouiller l’appartement de fond en comble, leur sapin en kit aura été démonté et planqué dans un lieu qu’aucune étoile du berger ni aucun des 3 mages ne pourra t’indiquer ! Moi, j’tel dis, cette fois, les inquisiteurs sont mal, très mal ! Une sale année pour le contrôle des consciences et des réjouissances. Eh oui ! Y a-t-il pire drame pour un inquisiteur que de se douter, au fond de lui, qu’en 2015, des mamans et des papas auront raconté à leurs enfants la fabuleuse histoire de la Hidjra de Mahomet, de La Mecque vers Médine en 622, le tout sous un sapin clignotant de toutes ses guirlandes ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
19/12/2015, 20h37
19 Décembre 2015


Au trou, le couturier !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/19/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Les autorités sont formelles. Le passeport biométrique
d’urgence restera valable jusqu’aux…
… présidentielles de 2019 !Ah ! Ces infos qui se nichent là où nichent les araignées. Il faut aller les chercher, les extirper, presque au canif. Prenez ce procès tenu ces dernières heures à Oran. Celui de B. Farid. L’individu s’est rendu en Syrie en 2013 pour y commettre le djihad. Et quel est le métier d’origine de ce monsieur, métier qu’il a au demeurant continué à exercer une fois avec ses «frères» de Daesh ? Couturier ! Eh ouais ! Le couturier de l’Etat islamique est un Algérien. Enfin, disons qu’il était le couturier des Frères. Puisqu’il vient aujourd’hui d’être condamné à cinq années de prison, par ses autres frères, en Algérie. Ce sont les détenus qui vont être contents. Un couturier tombé du ciel, quelle bénédiction ! Nous qui sommes à l’extérieur, nous ne mesurons pas assez ce que représente, pour des hommes derrière les barreaux, l’arrivée parmi eux d’un couturier. Imagine-t-on un instant le calvaire quotidien des chaussettes trouées ? Surtout en hiver, parce qu’on a beau me dire que les conditions carcérales ont été améliorées depuis 1999, surtout pour les Frères barbus, un hiver reste un hiver, même avec une bonne chaudière allumée à perpète. Et là, je ne parle que des chaussettes. A la limite, une chaussette trouée peut être doublée par une seconde paire qui colmaterait ainsi le trou. Mais un caleçon troué, hein, un caleçon ? Règle numéro un en prison, jamais de caleçon troué ! C’est mortel. Avec le nombre de microbes qui circulent… librement dans un pénitencier, le slip troué représente la porte d’entrée idéale. D’où la liesse qui a dû s’emparer des pensionnaires de la prison où va atterrir B. Farid. Lui ne doit pas encore avoir conscience de son statut à venir. Mais, s’il sait gérer, s’il fait montre d’intelligence et d’un peu de sens de la stratégie, notre couturier peut vite devenir son propre… patron dans son bloc. Oui je sais, celle-là, celle du patron était facile, attendue. Un point à l’endroit, un point à l’envers ! Que voulez-vous, l’idée même d’un couturier de Daesh dans nos murs barreaudés, ça m’émoustille. Pas autant que ses codétenus, je vous l’accorde, mais ça m’inspire. Parce qu’au-delà des vêtements à repriser, imaginez aussi l’avantage d’un couturier en milieu connu pour sa violence. ça va défiler sec dans la cellule de Farid : «Bonjour mon grand ! Dis, tu peux me recoudre la joue ? J’ai eu une altercation avec le gros malabar du bloc C.» Eh oui ! Un couturier, un bon couturier, ça peut rendre d’énormes services. Et qui sait, peut-être qu’une fois sa peine accomplie, une fois ses propres plaies recousues, notre couturier se refera une virginité dehors, «dans l’civil» comme ils disent, les taulards ! En ouvrant une échoppe honnête où il taillerait des costards sur mesure en jurant doucement, entre ses dents, qu’à l’avenir, il ne sera plus obligé de repriser des caleçons troués.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
20/12/2015, 17h46
20 Décembre 2015




Opéra-comique, jusqu’aux larmes de rage !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/20/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam




Coopération. Des experts canadiens vont former de hauts
cadres algériens à la bonne conduite des réformes. S’ils
pouvaient nous former à…
… la bonne conduite, tout court !C’est quasiment officiel ! Les Chinois vont nous livrer l’Opéra d’Alger dont ils nous ont fait cadeau. Livraison prévue au cours du premier trimestre 2016. Bonne nouvelle, donc. Je ne voudrais pas paraître abuser de la gentillesse de nos «partenaires» chinois qui ont eu déjà ce geste unique de nous offrir un opéra. Ce n’est tout de même pas courant qu’un pays producteur de pétrole, de gaz et d’hommes providentiels qui ont marqué l’histoire universelle, Madjer, Belloumi, Assad, Brahimi ou encore Cheb Khaled, reçoive d’un autre pays un opéra en cadeau. Mais je tenais, malgré ma gêne profonde, à demander encore quelques petits trucs, d’autres présents à nos amis chinois, grâce à qui beaucoup d’entre nous ne dorment plus dans des caves humides ou à la belle étoile. Allez ! Je me lance ! Amis chinois, frères chinois, pourriez-vous, en plus de ce magnifique opéra, nous offrir aussi l’orchestre qui va avec ? Oui ! Un opéra vide, ça serait du plus mauvais effet. Que ferions-nous d’un opéra sans vie, sans animation ? D’autant plus que comparé au prix du premier cadeau, le bâtiment en lui-même, un petit orchestre en rab, en supplément, disons légèrement philarmonique, pas trop car il ne faut jamais abuser de la gentillesse des généreux donateurs, ça ne doit pas représenter une dépense astronomique. Oui, vous le sentez bien que je suis encore gêné, hein ? C’est parce qu’emporté par mon «élan demandeur», tout empreint de ce vent de fraternité que la Chine fait souffler sur nos mains tendues, paumes en avant, j’ai encore envie de demander, d’implorer Pékin de nous gratifier d’un ballet ou deux. Oh ! Pas de grands ballets. Non ! Juste de petits ballets, de quoi faire résonner un peu les murs de l’opéra lorsque l’orchestre plus ou moins philarmonique se reposera de temps à autre. Une compagnie théâtrale ? Ah ! Vous avez réussi à lire sur mes lèvres que je souhaitais, dans la foulée, que la Chine nous offre une compagnie théâtrale ? Vous lisez bien sur les lèvres, je dois vous l’accorder. Alors oui ! Pour clore cette corbeille de la mariée, une troupe théâtrale, ça serait fun ! Tout en vous réitérant, amis et frères chinois, l’expression de ma contrition et de mon effarement devant autant d’audace de ma part. Recevoir un opéra en cadeau, et demander, en sus, un orchestre, un ballet ou deux et une compagnie théâtrale, et puis quoi encore ? Jusqu’où irons-nous ?
Jusqu’à fumer du thé chinois pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
22/12/2015, 17h49
21 Décembre 2015




Wallah que nous serons le dernier
rempart contre ce fléau !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/21/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Saïd Sadi récupère le fusil du chahid Amirouche. Et le
poste de transmission, Saïd ? C’est le talkie de
Amirouche qu’il faut absolument retrouver et faire…
… parler ! J’ai lu quelque part que l’Algérie pourrait vite devenir «leader africain en matière de lutte contre les changements climatiques». Vous pensez que cette nouvelle devrait me réjouir, me faire sauter au plafond, quitte à ce que je troue encore un peu plus la couche d’ozone ? Eh bien non ! Cette information me laisse froid. Aussi froid, sinon plus que la banquise qui fond à vue d’œil de Gilbert Montagné. Je dois même dire que cette information m’irrite un peu. Pourquoi vouloir limiter l’Algérie, mon pays aimé, chéri et adoré à ce rang riquiqui de leader africain dans la lutte contre le seul changement climatique ? L’Algérie peut être, est déjà d’ailleurs, leader – et pas seulement en Afrique – de la lutte contre le changement, tout court ! Oui, M’sieur ! Nous sommes le bout de terre au monde qui lutte le mieux contre le changement. Tout changement. De quelque nature qu’il se présente à nous. Si toute la planète devait un jour céder devant les assauts pernicieux, répétés et de plus en plus violents du changement, nous, ici, en terre d’Algérie nous résisterions. Que dis-je ? Nous serions le dernier rempart contre le changement. C’est comme ça ! Ne me demandez pas de vous donner une explication rationnelle, voire scientifique à ce phénomène étrange. J’en serais bien incapable. Je sais juste que nous disposons, sans savoir d’où et de qui nous vient ce pouvoir extraordinaire, de cette capacité unique à être imperméables, étanches au changement. Le changement est en forme, guilleret partout où il va et se propage. Mais, dès qu’il tente d’accoster sur nos côtes, le changement devient flagada. Il perd ses moyens. Il se vide de toute son énergie. Il tremble de tous ses petits muscles et s’affaisse piteusement sur le sable, puis est emporté par nos vagues anti-changement vers le large, loin de notre si belle contrée inchangée. Oui ! Le monde, et pas seulement l’Afrique doivent savoir et mesurer notre allergie au changement. Le changement n’est pas le bienvenu ici, sur cette terre éternelle d’immobilisme. La preuve, je vous la donne ici même depuis si longtemps en vous invitant invariablement,
immuablement à fumer du thé pour rester éveillés au même cauchemar inchangé qui continue.


H. L.

zadhand
22/12/2015, 17h52
22 Décembre 2015





Avec ou sans Ferrero Rocher,
Joan a toujours raison !


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Par Hakim Laâlam



Algérie. Réforme de l’éducation. Dès la rentrée
prochaine, le…
… perse obligatoire dans toutes les écoles ! C’est vraiment là que j’ai pu mesurer la puissance des Etats-Unis. Pas à travers leurs bombardements en Syrie. Pas plus au regard de leurs tapis de bombes, plus loin dans le temps, en Irak, et encore plus loin, au Viêtnam. Non ! Moi, la puissance des States, je l’ai enfin jaugée, avec une précision millimétrée, à travers le pouvoir extraordinaire de leur ambassadrice à Alger. Sacrée femme que Joan Polaschik ! Elle a fêté le Mouloud… quatre jours avant la date officielle. Ya bouguelb ! Quand les Etats-Unis veulent un truc, même le calendrier officiel, même le calendrier religieux leur obéit. Elle s’est fait enduire la paume de la main avec du henné. Elle a eu droit aux bougies. Au décor affreusement kitch du Mouloud. La totale, quoi ! Et qui aurait pu lui faire remarquer qu’elle était un peu en avance sur les dates de nos fêtes, hein, qui ? Toi ? Va lui dire, toi, à l’ambassadrice de la première puissance de la planète, voire même plus loin dans la galaxie, qu’il lui faut encore attendre un peu, quatre petits jours avant de se farcir l’enduisage au henné ? Bien sûr que non ! Si la représentante officielle du «pays des pays» décide que Mouloud c’est le 20, et pas le 24 au soir, eh bien ça sera le 20 ! El-Marikan, khouya. Et ceux qui ont participé à cette petite cérémonie du Mouloud anticipée et privative ont eu raison de le faire. Si demain, l’ambassadrice vient te dire que l’Aïd el-Kébir doit être avancé d’un mois, que vas-tu lui répondre ? «Non madame ! C’est pas le moment ! La yadjouz !» Oublie ! Si elle veut que l’Aïd soit avancé d’un mois, il le sera. Si elle souhaite également que les dates du bac soient chamboulées et que nos candidats passent les épreuves en janvier, là, dans quelques jours, et bien faudra monter l’opération en vitesse, tenir ce pari, et tant pis si, au bout, on se retrouve avec 41 élèves sur 1 000 qui décrochent cet examen à l’issue du long cycle d’études. Moi, y a juste un truc qui m’inquiète. J’imagine avec un effroi à peine dissimulé que Madame l’Ambassadrice se mette en tête d’avancer ou de reculer la date des circoncisions. Initialement prévue le 27e jour du Ramadhan, Joan pourrait se mettre dans l’idée de demander à programmer cette boucherie juvénile un… 8 mars ! Comme une sorte de revanche chirurgicale contre la junte machiste en activité et celle en devenir. ça fout les jetons ! Ce que je fais là ? Là, maintenant, au moment de conclure ma chronique ? J’apprends The Star-Spangled Banner, l’hymne officiel américain. La main sur le cœur,
je m’entraîne à le chanter, tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
23/12/2015, 10h55
23 Décembre 2015



Christiane et les souffleurs !


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Par Hakim Laâlam



Décès d’un acteur clé de la politique française des
années 60/70/80 :
Madame Claude !
Pourquoi j’ai cette impression bizarre ? Un truc tenace qui ne me lâche plus depuis quelques heures. Depuis cette conférence de presse de Taubira, ministre française de la Justice. Comme si le dossier des «moines de Tibhirine» lui avait été remis sous le nez afin qu’elle n’oublie surtout pas d’en parler. Et pas remis sous son nez chaussé de grosses lunettes par ses compatriotes de la délégation française. Non ! Je la voyais parler, et j’entendais presque du «souffle algérien» lui suggérer d’évoquer la question des moines. De la glisser entre deux sujets de coopération. Tous ces derniers mois, «A plus» les moines de Médéa ! Disparus des radars, et avec eux le p’tit juge à la lippe dédaigneuse, Trévidic. Et là, tiens donc ! Les familles des moines se seraient soudain tout à coup remises à vouloir absolument savoir. Il y a comme ça des retours d’envie qui m’étonneront toujours. Surtout lorsque mon gros pif, lui aussi chaussé de grosses lunettes, sent bien l’accent algérien dans les suggestions de remise au jour de ce dossier. Qui aurait intérêt à remuer la lame dans les coteaux et flancs de monastère ? Les Français ? Hum ! Hum ! Je les sens et les entends plus préoccupés par les suites des régionales, les cachoteries des Le Pen père et fille sur leur patrimoine et le scandale Platini. Je n’ai pas ouï-dire ces derniers temps que les moines de Tibhirine s’étaient soudainement intercalés dans ce classement des sujets prioritaires. D’ailleurs, chez Fafa, personne – mais alors là – n’évoque la visite à Alger de Taubira. Il a suffi que Madame la Ministre soit «entourée» bien entourée en terre d’Algérie, chouchoutée comme pas une pour qu’elle se frappe le front, se le claque violemment devant les caméras et déclare, presque avec l’accent algérien de ses souffleurs : «Mais suis-je bête ! C’est vrai qu’il y a cette affaire des moines. Alors ? Faut me régler ça fissa !» Wallah que j’ai une vieille télé. Mais son rendu son est encore impeccable. Et je puis vous jurer qu’à cet instant, celui où cette chère Christiane a abordé l’affaire des moines, j’ai distinctement perçu le ouf de soulagement. Mes oreilles ont été abasourdies par un concert d’applaudissements. Et les plus forts d’entre eux ne jaillissaient pas tous du côté de la délégation française.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
24/12/2015, 10h48
24 Décembre 2015




Tout ça, c’est de sa faute
à ce maudit triangle !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/24/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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«L’ONU a perdu de sa crédibilité» selon Lakhdar
Brahimi. Eh oui, Si Lakhdar ! Elle a pris de l’âge.
Comme nous tous…C’est l’un des miracles de l’économie algérienne ! Une entreprise publique peut être privatisable le matin. Et ne plus l’être le soir. A 9 heures, lors d’une conférence de presse officielle, avec une table dressée fièrement devant les caméras, une forêt de micros masquant presque un joli bouquet de fleurs, tu entends distinctement un responsable, un ministre, un «autorisé» annoncer la prochaine privatisation de tel mastodonte de l’industrie publique du pays. Le soir, lors d’un colloque ou d’un forum, avec une table dressée fièrement devant les caméras, une forêt de micros masquant presque un joli bouquet de fleurs, peut-être les mêmes roses que celles du matin, austérité oblige, tu entends distinctement un responsable, un ministre, un autorisé, peut-être le même que celui du matin, austérité oblige, démentir toute privatisation du mastodonte de l’industrie publique, dénonçant même vigoureusement un tel fantasme. Je ne sais pas à quoi est due cette distorsion entre 9 heures du matin et 18 heures, en début de soirée. Peut-être un phénomène climatique. Peut-être un dérèglement du champ magnétique, mais localisé spécifiquement sur la zone D.Z, au-dessus de nos têtes. Ne riez pas, des scientifiques ont bien démontré que les mystérieuses disparitions de navires et d’avions dans le triangle des Bermudes étaient très certainement dues à une caractéristique d’instabilité climato-magnétique sur cette portion de mer, et pas plus loin. Juste là. Alors, pourquoi s’interdire d’imaginer un tel microclimat pour les affaires algériennes ? Ne nous interdisons rien, s’il vous plaît ! Il y a assez d’interdits depuis quelque temps qui nous empoisonnent déjà suffisamment la vie pour que nous en rajoutions encore. Et restons scientifiques, que diable ! Si une entreprise publique est privatisée le matin, et renationalisée le soir, ce n’est pas dû à l’absence de politique économique cohérente, ni à une propension galopante au bricolage dans les centres dispersés et conflictuels de la décision. Non ! C’est juste la faute au triangle des Bermudes !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
26/12/2015, 17h32
26 Décembre 2015



Nos rues bruissent déjà du pas lourd
des miliciens du «Commando Georges» !


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Par Hakim Laâlam



France. Terrorisme. Saisie d’un lot important de…
… faux ventres de femme enceinte, de faux nez,
de perruques vert fluo et d’éléphants roses ! Nos parents, et avant eux, nos grands-parents, l’avaient prédit : viendra un temps, sur ce caillou battu et balayé par les vents mauvais du reniement, qui verra même les chiens, les moins que chiens, les harkis et fils de harkis lâchés des chenils puants et des réserves dormantes de harkis. Ce temps est venu. Franchement venu parce qu’assurément, aujourd’hui, s’annonce la bataille. Peut-être la dernière avant le chaos ou, la dernière avant la lumière enfin victorieuse en cette contrée de soleil confisqué. Nos moudjahidine aujourd’hui fatigués et rangés dans leurs salons emplis de la pénombre lourde d’une indépendance tôt privatisée l’avaient prononcé eux aussi, cet oracle : viendra le temps où les enfants des miliciens, les restes chlinguant des traîtres en armes seront réactivés pour venir emplir l’air de leurs rires sardoniques et appesantir le bleu azur, au large, de leurs nuages de revanche crasse. Un vieil émir fatigué, mais à la barbe superbement taillée, un guerrier juché sur son coursier chevauchant la plaine de la Tafna, avait ordonné à sa monture de s’arrêter pile sous un arbre désolé, avait lâché la bride par terre, son regard avec, n’avait pas adressé un reproche à ceux qui venaient là, de le trahir, et avait suivi d’un pas douloureux le long chemin de l’exil syrien. Ce vieil émir exténué devant les meutes des bébés-caïds avait pris une longue inspiration avant de s’engloutir dans les pages poussiéreuses d’une histoire officielle qu’il a maudite, parce que si petite devant cet immense pays d’où il venait d’être banni. Cet émir avait compris que les traîtres sont souvent plus implacables que leurs mandataires. La Syrie oula n’touma semblait hennir son fier coursier resté là, en rade de gloire. Tous ceux qui habitent notre saine mémoire nous avaient pourtant prévenus : viendra le temps où les vautours se gausseront d’apprendre à voler aux aigles. Ce temps est là. Je n’en suis même pas étonné. Il est là, couleur brune des milices supplétives. Ou couleur «bleuite» des UT, les Unités territoriales, des GAD, des Groupes d’Autodéfense, des GMS, les Groupes Mobiles de Sécurité, des Mokhaznis. J’en réglerais presque mon horloge sur les rondes du «Commando Georges» dont j’entends, en 2015, le pas lourd sous ma fenêtre. Demain, déjà, les enfants et petits-enfants des traîtres miliciens, la semence conservée de la lignée du bachagha Boualem, vont nous convoquer sur la place du village pour y admirer l’éclat de leurs nouvelles médailles. Demain ? Non ! Aujourd’hui, déjà, la rue sent le chien bâtard en rut. Il nous aboie de sortir en procession de nos maisons, de nous diriger vers nos cimetières pour y pisser sur les tombes de nos martyrs. Ou de mourir. Au bord d’un pays entièrement volé. Une dernière volonté, condamné ? Oui Missié ! Oui, traître et fils de traître, engeance de milicien, j’ai une dernière volonté. J’voudrais, s’il ti plaît, que tu me laisses fumer une ultime fois
du thé pour rester faussement éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
27/12/2015, 21h22
27 Décembre 2015



Sauvons-les de ce prédateur féroce !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/27/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Aït-Ahmed. Le ni-ni jusqu’au bout ! Ni…
… l’avion présidentiel ni El-Alia !
Une pensée émue ce matin pour ces tortues géantes qui se sont échouées en grand nombre sur les plages de Annaba ces dernières heures. Un drame pour cette espèce répondant au nom scientifique de Caretta caretta. D’abord un petit reproche aux zoologues et autres spécialistes de ces ovipares marins pesant parfois plus de 100 kg : vous auriez pu faire un effort d’originalité dans la dénomination. Tout de même ! Caretta caretta ! Et pourquoi pas les Dupont et Dupont ? Un peu de poésie, que diable ! Mais bon, y a plus grave que le sens de la créativité chez les scientifiques. Y a cet échouage de tortues géantes sur les côtes annabies. Il y a surtout le sort des survivantes parmi ces bestioles inoffensives et paisibles. En théorie, elles devraient être prises en charge par des équipes de vétérinaires algériens. Nous avons de bons, de très bons vétérinaires. Secondés pas des escouades de la Protection civile, les toubibs devraient arriver à mettre à l’abri ces tortues géantes, les soigner, les nourrir puis les relâcher dans des eaux plus conformes à leur mode de vie. En théorie. En théorie, seulement. Car à Annaba, un danger terrible guette les tortues géantes Caretta caretta. Le Odobenus Rosmarus ! Qui se cache derrière ce nom barbare ? Un être barbare, monstrueux, difforme et dangereux. C’est un morse, une sorte d’énorme phoque pesant parfois jusqu’à 400 kilos, voire plus et qui raffole des tortues, qu’elles soient géantes ou pas, peu lui importe, pourvu qu’elles tombent sous ses deux énormes excroissances dentaires. A Annaba, les zoologues jurent qu’un spécimen hors-normes de Odobenus Rosmarus vit dans les lieux fangeux et glauques de la Coquette. Précisément où, ils ne peuvent le dire parce qu’un scientifique sait qu’un incident est vite arrivé, une fiole d’acide fluorhydrique qui se reverserait par inadvertance dans le labo à la porte fermée à double tour, de l’extérieur. Mais tout le monde s’accorde à reconnaître, en douce et en catimini, qu’un morse de l’espèce la plus dangereuse des morses vit bien à Annaba et serait ravi de se mettre sous la dent des tortues géantes. Tout le problème est là ! Comment placer les Caretta caretta hors d’atteinte de leur prédateur attitré, le Odobenus Rosmarus ? Il paraît que les deux espèces sont protégées. Mais là, aussi, c’est juste théorique. Parce que dans les faits, les vétos admettent en cercle privé, en cercle très privé parce que les vétos, tout comme les scientifiques de labo savent qu’ils peuvent découvrir dans leur lit, sous leur couette, le soir lorsqu’ils dorment un… mamba noir – le serpent le plus dangereux d’Afrique — et donc, les vétos admettent que le morse annabi est plus protégé que la tortue géante. Les médecins des animaux vont même plus loin. Ils ne comprennent pas pourquoi le morse annabi est classé «espèce protégée». C’est insensé selon eux, pour la simple et bonne raison qu’il se reproduit à large échelle depuis au moins 2004 et qu’il prolifère bien au-delà des côtes bônoises. Moi qui ne suis ni chercheur ni véto, et qui crains par-dessus tout l’acide fluorhydrique que le serpent mamba, j’exprime juste ici
mes timides craintes humanistes quant au sort des Caretta caretta,
tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar zoologique qui continue.


H. L.

zadhand
28/12/2015, 19h13
28 Décembre 2015




Testament d’un vivant aux amis qu’il n’a jamais
eus et qu’il prie d’aller pleurer ailleurs !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/28/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Ouverture du procès Sonatrach. Et là, ils vont peut-être nous
révéler que…
… Tata Louisa est actionnaire majoritaire
dans les entreprises Eni et Saipem, hein ?
Ma chère, tendre et douce compagne, c’est à toi que je remets ce testament. Pour deux raisons, au moins, par amour et par… cupidité. Par amour, parce que je t’espère plus longue vie que la mienne. Par cupidité, parce que, fort diminué, je ne crois pas pouvoir t’organiser les funérailles que tu mériterais si tu venais à partir avant moi. Mon testament, ma dernière volonté est fort simple, amie du long parcours : s’il te plaît, saisis-toi du lourd trousseau de clés qui pend à l’entrée de la maison, et dès l’annonce de mon départ à trépas, ferme vite la porte. A double tour pour la serrure du haut, à triple tour pour celle du milieu, souviens-toi qu’il faut pousser un peu le battant, faire pression avec ton corps sur le bois pour que le pêne s’enclenche au troisième et dernier tour. Tire les rideaux des pièces. Pour la pénombre que j’ai toujours adorée dans cette maison, mais surtout pour les éloigner. Pour signifier aux amis et nombreux copains et copines qui dénicheraient à tout hasard mon adresse que leur procession humide n’est franchement pas la bienvenue. Ma compagne, ma «chrika dans la vie», l’arrivée impromptue sur notre seuil de ces gens que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam ni de Belzebuth m’indisposerait au plus haut point. Que dire alors de ceux que j’ai toujours détestés profondément mais qui trouveraient le temps de venir tricoter sous tes yeux ahuris des louanges à celui qu’ils ont maudit, combattu et embastillé de son vivant ? Je te laisse libre et maîtresse de ta maison. C’est toi et toi seule qui en commanderas l’ouverture. Et je te sais peu oublieuse. Alors, par l’entrebâillement discret d’une des persiennes, dis-leur, en bas, qu’il s’agit là de mon dernier commandement. Celui d’éloigner les hyènes pleureuses et nécrophages. Dis-leur que même refroidi et bien mort, je n’ai pas changé. Je reste cette vieille canaille rancunière et arcboutée à ses idées fixes. Rappelle-leur que j’ai toujours eu une sainte horreur de ces scènes insoutenables de matinées d’Aïd où les voisins qui s’étaient écharpés la veille se retrouvent le matin, habillés de kamis immaculés, s’embrassent goulûment tout en feignant de ne pas remarquer leurs yeux au beurre noir. Mon aversion pour ces «noces barbares» et ces «fraternités de calendrier religieux» n’a d’égale que mon dégoût profond pour ceux qui viendraient me pleurer une fois mort, alors que vivant, ils t’ont tellement fait verser de larmes, toi et les enfants. S’il te plaît, ma passion inassouvie, une dernière recommandation : s’il venait par un quelconque subterfuge de coquins que l’un de ces laudateurs de la 25e heure t’approche, n’accepte rien de lui, ni vœux, ni encouragements, ni aide, ni drapeau plié. Ils l’ont suffisamment sali ce drapeau de mon vivant pour que je le supporte posé sur mon cercueil de frais macchabée. Voilà ! Maintenant, tu peux, à ma place et à ta guise,
fumer du thé pour rester éveillée à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
29/12/2015, 17h49
29 Décembre 2015





Boumediène au secours de Trotski !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/29/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Succession de Abdekka. Toujours pas de dauphin en vue.
Peut-être faut-il plutôt chercher du côté des…
… requins !En conférence de presse, donc devant public, et public nombreux, Hanoune s’est adressée à… Boumediène et lui a ordonné : «Boumediène, lève-toi, le pays est en danger !» ça va mal ! Ça va très mal ! Mais dans quel état, mon Dieu, ils me l’ont mise ma Tata adorée ! V’là qu’elle parle aux morts, maintenant. Elle leur demande même de se lever, de marcher et de revenir parmi nous. Et s’il n’y avait que Hanoune dans cet état. Non, bien sûr. Y a l’islamiste Hassan Aribi. Il jure qu’il a eu plusieurs entretiens avec Obi One en personne, hors promo. Et le grand Jedi lui aurait donné des détails affolants sur les détournements de fonds colossaux commis par les frères Barberousse. Mon Dieu ! Le pays part en sucette, et bientôt je vais moi aussi demander à Gainsbourg, à Annie et aux bombons à l’anis de revenir faire le ménage dans ce foutoir. Par quoi commencer, mes aïeux ? D’abord, par casser l’ostracisme qui frappe Tata Louisa. Les milieux mafieux et oligarchiques ont empêché que n’arrive à la leader du PT cette info pourtant capitale : Boumediène est mort ! Oui, je sais que ça va provoquer chez elle, et chez d’autres, un séisme, un choc, mais il faut le lui dire. Boumediène est mort. Ensuite, il faut prendre en aparté Hassan Aribi, lui projeter la bande annonce de Star Wars, le Réveil de la Force, et arriver à le convaincre, enfin, que dans ses rêves les plus fous d’islamiste parvenu, dans sa saga personnelle de doux dingue, il n’aurait jamais pu rencontrer ne serait-ce que Chubaka, voire, dans le meilleur des cas, la doublure de R2-D2 ! Une fois Aribi converti à la sagesse du Conseil de l’Empire, il me restera à éclaircir un point noir dans la galaxie Louf Ok. Déjà des voix s’élèvent pour mettre en doute l’authenticité du communiqué de Maître Miloud Brahimi. Des spécialistes graphologues, grammairiens et lexicologues jurent que Miloud n’aurait jamais rédigé ainsi ce texte. Et pour nous convaincre de cela, ils mettent en exergue cette erreur grossière. Eh oui ! Relisez bien le communiqué. Il exhorte les gens à cesser de parler au nom de l’ancien patron des services. M’enfin, Miloud !
Personne ne parle en son nom. Tout le monde parle en son prénom.
C’est différent ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
30/12/2015, 18h20
30 Décembre 2015







Bou M’derreh !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/30/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Coup de colère de Toufik : «Arrêtez de parler en mon…
… prénom !»Des fois, je me dis que les gens ont raison d’accuser la presse de participer à la baisse du niveau du débat politique en Algérie. Quand je lis que le pays est suspendu au «Duel Saâdani-Ouyahia» pour les sénatoriales, je zieute aussitôt vers ma pharmacie et le flacon de Primperan. Ya Dini ! Le duel Saâdani-Ouyahia ! Torché comme ça, t’as l’impression d’assister au duel Khrouchtchev-Kennedy, sur fond de guerre froide entre l’URSS et les USA, en 1961. Ya djamaâ, Saâdani ! Ya djamaâ, Ouyahia ! Je ne sais s’il nous reste encore un brin de cheveu coupé en transversale pour enrayer la machine à propagande, mais essayons bark de nous donner des baffes afin de nous réveiller, de sortir de ce coma aux relents mortifères. Saâdani ! Ouyahia ! Je l’écris. Je le réécris ! Et s’il me faut le faire en continu sur toute la page, je le ferai, à charge pour mon journal de m’accorder l’espace. La guerre froide, la Baie des Cochons, le déploiement des missiles, Cuba, Castro et le redécoupage du monde, je connais. Je connais un peu, juste un peu. Ce peu, ce très peu, couplé à mes tempes grises et à mon arthrose me permettent un chouia de dire «basta» avec ces duels de pacotille que nous amplifions, que nous théâtralisons et que nous vendons ensuite comme «déterminants». Allah yarhem babek, que veux-tu que ça détermine un duel entre Saâdani et Ouyahia ? Quel cours de quelle histoire va se trouver bousculé par un tandem pareil ? Wallah que même l’historiette de la saison de Ligue Une Mobilis n’en frémirait pas d’un poil de ce duel Saâdani-Ouyahia. Même aux spectacles de fin d’année, dans les crèches et primaires, les mioches trouveraient ça ringard comme scénario à un sketch ou à un spectacle de marionnettes. Que les deux «messieurs» fassent leur cinoche, leur mauvais cinéma, libre à eux. Qu’ils se plient aux caprices et calculs tordus du réalisateur en chef, ou du cabinet de réalisateurs, qu’ils acceptent les folies des habilleuses, des costumières et des maquilleuses, grand bien leur fasse, mais nous ? Oui, nous ! Devons-nous nous prêter à ce vaudeville ? Je l’ai écrit. Je vous avez prévenus, je le réécris. Afin que vous saisissiez bien «l’enjeu», la «dimension» : Saâdani ! Ouyahia ! Aujourd’hui, si tu racontais ça aux ossements des Cochons, la baie éponyme en résonnerait fort de leurs fous rires.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
02/01/2016, 18h18
31 Décembre 2015


Désolé, mais il n’est pas criminel
de vouloir, coûte que coûte, vous fuir !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/12/31/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Nouvelle Constitution. Que va-t-il se passer maintenant que
Abdekka l’a validée ? Il va prendre l’avion pour les…
… Invalides ! «Une tentative d’émigration clandestine impliquant 55 personnes déjouée par les forces de l’ANP à Annaba.» Quand tu lis ça, t’as l’impression qu’on a affaire à une opération anti-terroriste, qu’un groupe de tangos aurait été intercepté et neutralisé ou que des casemates bourrées d’explosif prêt à l’emploi auraient été mises au jour et détruites. Yaw ! Doucement camarades ! Il ne s’agit que de citoyens. Parfois des gosses. Des citoyens qui veulent juste fuir. Vous fuir, si vous voyez un peu ce que je veux dire. Les tangos, ils sont assis sur la terre ferme. Plus précisément dans vos salons, à feuilleter et à commenter votre nouvelle Constitution. Les tangos n’ont plus à quitter ce pays clandestinement. Ils sont bien, ici, les Frères des montagnes. Par contre, ceux avec qui vous remplissez ces «bilans glorieux» sont la rançon de la hogra, de la malvie, du désespoir et du vide conjugués. «Bilanter» avec les harragas, faire du chiffre sur le dos mouillé de ces gueux-là, c’est misère ! C’est petit ! Presque aussi petit que de n’avoir pas réussi à faire décoller économiquement un pays avec 280 milliards de dollars de réserve de change et un ticket d’accès direct à caisse de 4 fois 5 ans ! La phase d’après, c’est quoi ? Des communiqués dans lesquels on nous annoncera fièrement que de frêles esquifs, des embarcations de fortune avec à leur bord des dizaines de migrants clandestins, ont été coulés à coups de canon au large de Annaba, d’Oran, de Mostaganem ou de Ténès ? Que des harragas multirécidivistes ont été lapidés sur les places publiques de leurs lieux de «mauvaise naissance» ? Criminaliser un acte de désespoir, c’est offrir le néant aux nourrissons à naître sur cette contrée. C’est proposer le degré zéro du walou comme ligne d’horizon perpétuelle. C’est castrer le rêve en vendant cette boucherie comme un signe de sauvegarde de la dignité citoyenne. Vous êtes arrivés au pouvoir dans les conditions que nous connaissons tous et qui n’ont aucun cousinage avec la démocratie. Malgré les «miracles de l’urne magique», malgré ces pratiques aux antipodes du suffrage populaire, nous nous sommes dit au fond de nous, bien au fond, qu’entre toutes vos «affaires», vous alliez consacrer un peu de temps aux nôtres d’affaires, au bonheur intermittent des petites gens. Peuchère ! On se rend compte finalement que les petites gens, vous leur faites la chasse. Partout. Sur terre. Et sur mer ! Pirates des temps faussement modernes, vous poussez l’audace crasse jusqu’à amalgamer les bilans des noyés avec ceux des opérations antiterroristes.
Impasse terrifiante à quelques heures à peine de 2016 !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
02/01/2016, 18h19
02 Janvier 2016



Au pays de l’éléphant volant !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/02/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Retour de Aït-Ahmed au pays. Un retour sous haute
surveillance policière. Près de 4 000 agents de
l’ordre mobilisés sur son parcours. Purée ! Jusqu’au
bout, ils lui auront…
… collé les flics aux basques ! Ce qui est extraordinaire, c’est que nous fassions encore appel à l’avis d’une éminente constitutionnaliste pour qu’elle délivre son docte éclairage sur la légalité de la démarche présidentielle en matière de révision de la Constitution. La valeur et la probité de cette dame ne sont plus à démontrer. Fatiha Benabou, pleine de bons sens, délivre la sentence : «Le Président ne peut pas réviser la Constitution comme il le veut.» Voilà ! C’est à ce point précis que nous arrivons aux limites du pays impossible. A la lisière de la contrée des miracles. A la frontière du Bled Magique. Madame, votre probité, votre savoir et votre immense compétence vous honorent. Nous honorent. Mais je suis désolé de leur opposer un axiome plus basique que celui des lois et de la constitutionnalité. Et cet axiome terrible se résume à cette phrase : IL PEUT ! Vous voyez, c’est court, c’est concis et ça résume tout. Ça traduit surtout l’absurdité de poser des questions à une légaliste dans le land de l’irraisonné. Plus crûment, il ne sert plus à rien de vouloir marquer l’illégalité des démarches à travers des avis d’experts. Ils s’en foutent royalement, là-haut, dans le Palais ! Il peut réviser tout seul la Constitution. Il peut ne pas la réviser. Il peut la faire réviser chez le mécanicien de son choix. Il peut n’en changer que quelques pièces, et fermer les yeux sur le fait que certaines d’entre elles ne soient pas d’origine certifiée. IL PEUT ! Comme le narrait cette blague mignonne que l’on racontait il y a quelques années déjà, ici, en D.Z, et contrairement aux règles zoologiques et anatomiques universelles, l’éléphant peut voler, il peut dormir sous l’eau, il peut chanter l’opéra devant une troupe de zèbres… Pour une raison toute simple, laquelle se résume aussi par une formule encore plus simple : Z.N.D. Zone de Non-Droit ! Que peut faire, que peut nous apporter une éminente constitutionnaliste en Z.N.D ? Rien, sinon un peu plus d’amertume, de cholestérol et d’ulcères sanguinolents. Un couteau remué dans une plaie ouverte en 1962, ça peut saigner longtemps.
Très longtemps. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
04/01/2016, 18h54
03 Janvier 2016



La boîte à outils, Florence et l’aîné des Borgia !


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Par Hakim Laâlam



Bientôt en librairie, le recueil complet en 6 volumes reliés
cuir des…
… Lettres des 19-4 à Abdekka !Ma Tata adorée, une question : selon toi, Abdekka 1er est-il au courant que la boîte à outils du Palais vient d’être ouverte et qu’en a été sorti l’un des instruments préférés du châtelain, la «clé à redressement» ? Non ! Tata ! Arrête avec ce satané geste qui confine ces derniers temps au réflexe quasi pavlovien et qui te fait te saisir automatiquement d’un stylo et d’une feuille dès qu’il s’agit de Boutef’. Tu ne vas tout de même pas lui écrire encore une bafouille pour lui demander dans celle-là s’il est au courant qu’on a actionné contre toi et ton parti l’arme de destruction massive du redressement. Tu ne penses pas un instant, j’espère, que le Vieux n’est pas au parfum, est totalement étranger à la propulsion sur un plateau d’une des télés du Palais du Monsieur Député chargé de foutre la zizanie au PT ? Sincèrement, peux-tu un instant, juste un court instant, te représenter un Abdekka pas impliqué dans ce qui t’arrive, et surtout dans ce qui va t’arriver ? Malade, oui ! Diminué, oui ! Mais toujours à portée de sa caisse à outils, ça tu le sais bien, toi qui l’as si souvent côtoyé, tant ri, plaisanté et mangé des petits-fours avec lui. Tu le sais que ce Monsieur Député qu’on vient de t’envoyer dans les pattes n’a pas pu sortir de la fameuse boîte sans l’aval de l’aîné. Alors pose ce foutu stylo. Roule en boule, ou alors déchire en mille morceaux cette 2678e lettre que tu avais commencé à rédiger à l’attention du châtelain, et à laquelle il n’aurait jamais répondu et intéresse-toi à la trousse à outils. Tu la connais. Souviens-toi le nombre de fois où tu as vu le Vieux l’ouvrir devant toi, en sortir des machins bizarres, des trucs tordus et bricoler avec des plans vicelards contre des récalcitrants, des revêches, des velléitaires d’indépendance. Rappelle-toi tes meetings de 2004 et les mots durs, très durs que tu avais eus contre Benflis. Avec du recul, tu peux enfin l’admettre : ces mots sortaient bien de la même boîte à outils, n’est-ce pas ? Mais je te le concède volontiers ma Tata adorée : ça doit faire bizarre de se voir renvoyer à la figure quasiment les mêmes instruments de la même trousse à outils que tu pensais seulement destinés aux autres. Ah ! Ma Tata ! Quand je te dis qu’il faut arrêter les lettres et «s’érudir» plutôt l’esprit à la science de la boîte à outils. Les gens pensent que le bricolage, les boîtes à outils, c’est une chose facile. Que nenni ! C’est un art, ma Tata, un art florentin. Florence, ma Tata. Cette cité des Borgia distante de 294 kilomètres de… Rome.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
04/01/2016, 18h55
04 Janvier 2016



Au-delà de l’exécution d’un dignitaire
chiite, la pyromanie des Saoud !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/04/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam




Quel est le comble de l’absurdité en ces temps d’austérité ?
Signer une loi de finances 2016 avec un…
… stylo Mont-Blanc à 10 000 euros !Toute la perversité de l’Arabie Saoudite est concentrée dans cette exécution du dignitaire chiite Nimr Baqer Al-Nimr. Nous aurions tort de n’y voir qu’une expression barbare de la «doctrine» des Saoud, l’impossibilité de l’éclosion d’une liberté de penser sous leur règne sanglant de terreur administrée. Non ! Il y a plus ! Ce dignitaire chiite a été exécuté pour faire bouger Téhéran. Riyad tremble depuis des mois de la normalisation en cours accélérée entre l’Iran et les puissances occidentales. Les Saoud ne trouvent plus le sommeil dans leurs luxueux palais depuis que la Perse est redevenue fréquentable. Et quand les Saoud ne ferment plus les yeux, il faut que le monde entre, lui aussi, en insomnie. Provoquer Téhéran. L’amener à la faute. L’entraîner à nouveau dans la tourmente des conflits, des embargos. Sauf, parce qu’il y a un sauf, que face aux Bédouins d’Arabie Saoudite, il y a la séculaire culture perse. La profondeur d’une civilisation certes mise à mal par les dérives intégristes de Khomeiny et de ses descendants, mais qui reste cette grande nation. Et dès les premiers mouvements de foule vers l’ambassade saoudienne à Téhéran, dès les premiers jets de cocktails Molotov contre cet édifice de la propagande sunnite en pays chiite, la police iranienne est intervenue. Pour ramener le calme au sein de la population en colère après le meurtre de l’un des leurs à Riyad. Ne pas céder à la provoc. Désamorcer les mâchoires du piège saoudien. Eviter la chausse-trappe posée là, sur le chemin du retour iranien sur la scène internationale. Tout comme la diplomatie algérienne a su dégoupiller la grenade des Saoud lancée à notre face à travers cette «farce» de la force arabe, de la coalition anti-Daesh. Je ne voudrais pas paraître manichéen, mais le mal absolu, s’il lui fallait un visage, pour les besoins de la démonstration pédagogique des déboires du monde musulman, ce visage aurait les traits des Saoud. Alliés objectifs d’Israël, base militaire à ciel et terre ouverts du Pentagone, Riyad veut maintenant rallumer le feu en Iran. Ré-impliquer Téhéran dans l’équilibre des terreurs intégristes. Les jours prochains verront encore et encore d’autres provocs, d’autres pièges. Car ce royaume ne sait pas vivre autrement que par le complot. Ce même complot qui le vit un jour émerger de manière factice du désert.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
05/01/2016, 09h55
05 Janvier 2016



SVP, rappelez-le


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/05/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam



Procès Sonatrach. Tous les prévenus sont d’accord là-
dessus : Chakib Khelil était au courant de tout. Ouais ! Il
était surtout au courant du moment précis…
… où il lui fallait mettre les voiles ! Tous ceux dont l’oreille est collée aux murs du Palais et dont le pavillon interne sait si admirablement recueillir le moindre suintement du béton armé vous le jurent ces dernières heures : Sellal serait sur le départ. Je n’ai pas d’oreilles collées aux parois du Palais. Mes oreilles ne le supporteraient pas, sujettes à de fréquentes otites et autres bobos que connaissent bien les personnes aux oreilles fragiles. Mais si cela s’avérait vrai, que Sellal quitte le Premier ministère, j’aurais alors un fantasme à exposer ici, aux yeux et à l’appréciation de tous, sans retenue et sans pudeur aucune, j’assume : le remplacement de Sellal par… l’Empastillé ! Le retour de Belkhadem à la tête du gouvernement ! Mon Dieu ! Je suis au bord de l’orgasme rien que d’y penser. Abdelaziz II réinstallé aux commandes bloquées de l’exécutif, ça serait l’apothéose de la «cohérence» de gouvernance à l’algérienne. Normal. Logique. Implacable de «droiture zigzagante». Allez ! A vous je peux bien l’avouer, parce qu’incapable de vous cacher quoi que ce soit : si Belkhadem est renommé Premier ministre ou chef du gouvernement, je ferai tout pour être le premier à le féliciter. Je chargerai mon téléphone et le tiendrai à portée de main, son numéro en pré-composé. Oui, bon, d’accord, je n’ai pas encore le numéro de mon Empastillé préféré, mais je peux me le débrouiller. Et, wallah, promis, juré sur l’imam Ali –que je me flagelle le dos avec une cravache si je ne tiens pas ma promesse- que je pondrai ici même une chronique complète, trente lignes pour souhaiter un bon retour à Belkhadem. Je suis fan de l’absurde. L’absurde me fascine. Et cette capacité du régime à embaucher du personnel, à le débaucher et à le réembaucher à l’infini, dans une sorte de mouvement perpétuel me sidère de stupéfaction admirative. Allez ! Puisque nous en sommes aux confessions, dans cet espace intime et feutré de la chronique, répondez juste à cette question : en dehors de quelques couinements en entrefilets dans des journaux privés de pub institutionnelle, qui d’entre vous et moi s’offusquerait vraiment du retour de Belkhadem ? Au-delà d’une semaine, chrono en main, de cris d’orfraie qui finiraient en clapotis à peine audibles, le 8e jour, qui se mobiliserait contre la réinstallation de Abdelaziz II au poste de Premier ministre ? Personne ! Nous sommes bien d’accord là-dessus. Donc, laissez-moi, s’il vous plaît, à mon fantasme. L’absurde est jouissif. Son cousin consanguin, le burlesque, est enivrant. Entre jouissance et ivresse, je savoure déjà les jours à venir. Mumm ! Et je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
06/01/2016, 09h57
06 Janvier 2016


J’adore ! Sans retenue, j’adore !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/06/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam




Abdekka demande aux Algériens de faire encore des sacrifices.
Des sacrifices ? Comme quoi, par exemple ? Comme…
… d’écouter la lecture de son communiqué jusqu’au
bout ?J’ai tout simplement adoré ! Sur ce site électronique, localisé dans des douves profondes, une juxtaposition que tu aurais voulu la faire volontairement que tu n’aurais pas pu ! En ouverture, tout en haut, fièrement campée, la déclaration triomphaliste de Abdekka lue à Oran par l’un de ses lecteurs attitrés à l’occasion d’un séminaire sur le Coran, déclaration soulignée en gras, avec en prime une police de caractères énorme: «La société algérienne a réussi à éteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l’extrémisme violent.» Et juste en dessous, mais vraiment juste en dessous, cette seconde ouverture. En un peu moins gras. Et en police un brin moins imposante : «30 kg de TNT saisis à Sidi-Bel-Abbès.» Succulent ! Proprement succulent ! Ne changez rien, les mecs ! Je vous supplie de ne rien changer. Car un jour, cette époque de télescopages incroyables, d’incohérences tragi-comiques, de cohabitations improbables me manquera terriblement. Allez ! Pour le coup, et afin d’étoffer mes souvenirs de cette période formidable, je fais une capture d’écran que j’archive aussitôt. Belle pièce de vaudeville. Je vais l’installer en bonne place dans ma collection. Entre le crédit à la consommation qui commence alors que les banques ne sont pas prêtes, et la Grande Mosquée Abdekka, lieu, paraît-il, totalement dédié au savoir et qui se construit sur les gravats et les décombres encore fumants d’une école pour aveugles et malvoyants détruite à coups de pelleteuses républicaines. A bien y réfléchir, serais-je vraiment heureux lorsque ce pays sera enfin gouverné de manière cartésienne, censée et réfléchie ? Je n’en suis plus sûr du tout. Dans une société bien structurée et bien gouvernée, tu ne vivras jamais l’intensité folle d’une tranche horaire où se juxtaposent aussi délicieusement, au millimètre près, à la microseconde près, la sentence d’un Président fantôme qui décrète la fin de la fitna et de la violence extrémiste et la saisie par l’armée de 30 kg de TNT destinés à tout faire péter en cette contrée de paix et de «zénétude» retrouvées ! Cherche pas ! C’est impossible. Y a qu’en ce moment que de tels phénomènes sont encore possibles. Mon Dieu ! J’en appelle au sens civique de toutes et de tous mes concitoyens. Munissez-vous de vos caméscopes et appareils photos. A défaut, de vos téléphones portables et immortalisez ! Oui ! Immortalisez l’incongru élevé au rang d’art majeur. Demain, certains clichés, des vidéos, des enregistrements sons ou des copies de Unes de journaux exemplaires vaudront leur pesant d’or. Archivez ! Engrangez ! Emmagasinez ! Mais faites-le, tout en fumant du thé pour rester éveillés à cette époque formidable qui voit le cauchemar continuer.

H. L.

zadhand
07/01/2016, 09h46
07 Janvier 2016


Du mentir vrai et autres gâteries de la
confiserie générale du Pinocchio-Land !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/07/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Qu'est-ce qui va changer avec tamazight langue nationale et
officielle ? L'ordre de charger et de matraquer des manifestants
pourra être donné aux flics en…
… tamazight sans que l'officier
ne risque des sanctions...Le châtelain adoré de tous –tiens ! Mon nez vient de s’allonger – a ordonné au gouvernement de dire la vérité au peuple. Bel embarras dans la cour. D’abord, qu’est-ce que ce barbarisme ? Dire la vérité, ça veut dire quoi ? Plus aucun des livres encore disposés dans la salle du Conseil des ministres ne le dit ni ne l’explique. Le plus vieux des ministres encore en poste hésite un moment, balbutie que jeune, et déjà ministre, il lui a bien semblé avoir entendu ce mot «vérité» prononcé devant lui. Mais c’était lors d’une visite de travail d’un dignitaire étranger. L’invité aurait formulé le mot «vérité» dans le salon VIP de l’aéroport Houari-Boumediène, avant de s’engouffrer précipitamment dans son avion et de quitter Pinocchio-Land. Le vieux ministre, pressé par les moins vieux collègues de l’exécutif, a fait un effort surhumain sur sa mémoire, s’est trituré les rares méninges encore en fonction dans sa caboche, puis s’est piteusement résigné à l’avouer aux autres : non ! Depuis cet incident de l’aéroport, il n’a plus entendu prononcer le mot «vérité». Encore moins par un compatriote. C’est tout le problème aujourd’hui : comment exiger la vérité à des commis à qui l’on a appris à fonctionner de tous temps, hiver comme été, sur la base du mensonge ? La cour affolée par ce dilemme, désemparée par cette situation inédite, s’est frottée le nez fort, l’allongeant davantage au passage, puis a tenté des ébauches de solutions. Créer un Haut Commissariat à la Vérité ? L’idée pouvait paraître de prime abord séduisante. Sauf qu’en faisant l’addition, on s’est vite rendu compte que le régime avait mis en place une flopée de commissariats qui n’ont finalement servi à rien. Ou plutôt si ! A occuper des bâtiments qui auraient pu être affectés à autre chose de plus utile. Toutes les autres solutions ont été passées en revue. Sans plus de succès tant elles sentaient fort le ressassé. Alors ? Comment apprendre enfin à dire la vérité au peuple ? C’est le Premier ment... ministre qui a clos les débats de manière laconique : «Il ne faut pas nous mentir ! La seule issue, c’est l’importation !» Importer la vérité de l’étranger ? En pleine crise financière ? Alors que l’austérité frappe tous les secteurs ? Mon Dieu ! Mais comment l’expliquer à l’opinion ? Avec un mensonge, comme d’hab’ !
Et tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
09/01/2016, 16h47
09 Janvier 2016



Touche pas à mon mandat !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/09/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Et pour l’équipe nationale de foot composée de 98% de
non-résidents en Algérie depuis leur naissance, elle dit quoi…
… la nouvelle Constitution ?C’est trop facile de venir te planter devant moi en 2016, ta nouvelle Constitution sous le bras, et m’annoncer benoîtement le retour de la limitation des mandats présidentiels à deux. Ah ! Non ! Non M’sieur ! Qui te dit que ça me rend heureux de me voir chiper sous le nez le mandat à vie ? Et pourquoi t’y touches à mon mandat à vie ? Tu ne m’avais pas dit, y a quelque temps déjà, que le mandat à vie, c’était la garantie d’une «stabilité stabilisante» pour l’Algérie ? Qu’il ne fallait pas considérer les canons de la démocratie occidentale comme les seuls modèles, que l’alternance au pouvoir n’était qu’un leurre des Européens posé sur le comptoir d’un bar de Stockholm par une pépé suédoise vachement gironde ? Maintenant que je suis convaincu de la sincérité de ton approche, de la solidité de ton argumentaire, de la spécificité du mandat à vie à l’algérienne, tu voudrais m’en priver ? Et que voudrais-tu que je fasse de présidents de la République qui n’arrêteraient pas de changer, tous les deux mandats ? C’est une affaire à te refiler le tournis, cette alternance speed. C’est même indécent, limite la yadjouz, cette tournante présidentielle ! ça y est khô ! J’y ai pris goût aux scotchés du fauteuil. Imagine un peu le choc en face d’un Président debout. Allallalla ! Quoi, un Président debout ? C’est louche aux yeux du quidam que je suis et qui ne voit depuis des lustres qu’un raïs assis, planté dans son siège comme un bonsaï centenaire. Au-delà de nos petites personnes d’adultes égocentriques, sais-tu qu’il y a dans ce pays des adolescentes et des adolescents qui n’ont vu et connu qu’un Président assis, sur un fauteuil roulant ? On a bien tenté de leur fourguer de temps à autre des vidéos tournées en Super 8 Agfa-Color de Abdekka marchant, mais ils ont vite flairé le bidouillage. Leur châtelain, les mioches, qui seront les adultes de demain (quelle phrase creuse, mon Dieu !), ils le veulent assis, moulé dans le siège et sans date de péremption. Remballe ta mouture de Constitution, fais-en du marc de café, cale un pied de lit dessus, mais oublie la limitation des mandats. Maintenant qu’on l’a depuis Mathusalem, on ne va pas le lâcher ! On le garde. Il supplierait de le laisser s’en aller, qu’on le forcerait à rester !
Même dans le formol ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
13/01/2016, 12h19
10 Janvier 2016


Bonjour; désolé du retard était inaccessible.




S’il y en avait un qui ne devait surtout
pas croire Abdekka, c’est bien lui !


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Par Hakim Laâlam
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Nouvelle Constitution. Ne nous emballons pas ! Rien
n’est encore joué. Elle n’a toujours pas été…
… authentifiée et certifiée signée par Abdekka !Y a personne dans les parages ? Personne qui écoute ? Personne devant ? Personne derrière ? Personne sur les côtés ? Personne sous le parquet ? Bien. Je vais pouvoir parler, m’exprimer, mais à voix basse, tellement j’ai peur. J’en tremble encore. Vous avez lu les chiffres et entendu la déclaration du gouverneur de la Banque d’Algérie ? Jusque-là, et à quelques petites encablures de trois décennies dans ce métier, je ne l’avais jamais demandé. Là, je vais le faire, quitte à ternir grave mon image de démocrate et d’ennemi acharné de l’arbitraire et de l’embastillement de la liberté de parole : Laksaci, il faut l’enfermer. Oui ! L’ENFERMEEEEER ! Et zut ! Je me suis oublié et j’ai crié à tue-tête. En même temps, il l’a bien cherché aussi. Il m’a provoqué. Mais comment peut-on faire peur ainsi à toute une population ? Il est arrivé avec son regard triste de fin du monde et il a égrené ses chiffres, avant de conclure à la fin proche de l’Algérie. Puis, il est reparti libre. Non ! Désolé ! Il ne peut pas foutre les chocottes à 40 millions de pauvres, de déshérités et s’en aller librement. Case prison ! Quitte à l’enfermer dans un coffre de sa «propre» banque. Qu’importe les moyens. De toutes les façons, à l’entendre, nous n’aurons plus les moyens de rien dès demain. Même pas de quoi acheter un calendrier pour y vérifier si l’on est déjà demain. A croire que ce gouverneur a vraiment pris Abdekka au mot lorsque le châtelain a exigé des commis de l’Etat et du gouvernement qu’ils disent enfin la vérité au peuple. Yaw ! Ts’laâkel (ouais, maintenant, je peux, c’est langue officielle et nationale, na !). Khouya Laksaci, tu ne pensais tout de même pas que Abdekka était sérieux lorsqu’il appelait à dire la vérité ? M’enfin ! Tu sors d’où ? Depuis quand il faut croire sur parole quelqu’un qui n’en a plus, qui ne parle plus depuis l’âge d’or du cinéma muet ? Allons ! Allons ! Gouverneur ! Revenez aux… affaires ! Ressaisissez-vous. Dites-nous que tout va bien. Que nos caisses peuvent affronter les pires krachs financiers que la terre ait connus depuis l’invention du troc par l’homme de Cro-Magnon. Dites-nous vite tout ça, sinon, hop ! Dans le coffre. Avec, suprême supplice,
interdiction même d’y fumer du thé pour espérer rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
13/01/2016, 12h20
11 Janvier 2016


Bonjour; désolé du retard était inaccessible.



Merci de faire le boulot !


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Par Hakim Laâlam
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3 Algériennes rejoignent Daesh en Libye. Juste avant
leur départ, elles ont déclaré : «c’est pour mieux nous…
… pénétrer du message de Dieu» ! Amen !Ce que je fais, là, en ce moment ? Je me roule les pouces. Rien à faire. Farniente. Forcément, ils font le boulot, les amis ! Quels amis ? Mais les amis du Président. Sa coalition. Ce qui reste de son alliance. Son clan. Son fan-club. Appelle-ça comme tu veux, mais ils font le boulot et ils le font bien. Prends cette histoire d’article 51 qui interdit aux binationaux et aux Algériens n’ayant pas résidé plus de dix ans en Algérie de briguer la mandature suprême, qui c’est qui le combat le plus férocement ? Les amis du Raïs adoré et chéri de tous. J’entends à peine, pour ne pas dire pas du tout, l’opposition «traditionnelle», l’opposition officiellement déclarée au registre du commerce de l’opposition sur cette question. Par contre, je n’entends que les rugissements de Saâdani et consorts sur ce volet, avec en prime des promesses de casser la baraque si cet «article scélérat» n’est pas supprimé fissa ! Du coup, moi cette montée au créneau en marche arrière d’une bonne grosse partie du clan me pose un sérieux problème. Je pensais que le Président éclairé et éclairant ne pouvait se gourer à ce point dans la rédaction de sa Constitution. Je croyais que s’il avait pris autant de temps pour accoucher d’un texte pareil, c’était par souci de la perfection, un souci poussé chez lui jusqu’à l’obsession. Maintenant, Saâdani et le reste des groupies du Raïs viennent me dire que cet article-là n’est «pas bon, pas bon du tout, méchant, très méchant, à supprimer, ou pis, à détruire au napalm.» Dois-je en conclure que Saâdani aurait finalement rejoint les thèses des 19-4 ? Eh oui ! Le SG du FLN laisse entendre que le Président ne serait pas derrière la rédaction de cet article. C’est fou, non ? Je ne vois qu’une seule solution à cet imbroglio de paternité. Ecrire à Abdekka ! Oui ! Saâdani devrait écrire à Boutef’. Lui demander audience pour lui expliquer de vive voix les dangers d’une Constitution qui garderait cet article 51. Et si Abdekka, tout comme avec les 19-4, ne répond pas à la demande d’audience de Si Ammar, que se passera-t-il ? L’Algérie sera-t-elle effectivement dans une impasse ? Non ! Bien sûr que non. C’est juste que la salle d’attente attenant au bureau du châtelain sera un peu plus pleine. De gens qui feront tous la même chose écrire des lettres sans suite,
tout en fumant du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L

zadhand
13/01/2016, 12h20
12 Janvier 2016


Bonjour; désolé du retard était inaccessible.






Chahut de vieux au bord d’une tombe !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/12/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Une chose est sûre ! A la démission de Chadli, le poste de
Président n’a pas été proposé à…
… l’émir Abdelkader. Je tiens l’information
de Cheikh El-Mokrani lui-même !Mon Dieu ! Et dire que c’est nous, les journalistes, qui sommes régulièrement traités de «masseuses de bain» ! Plus ambiance hammam que ce qui se passe depuis quelques heures autour de cette histoire de «proposition faite à Aït-Ahmed» pour succéder à Chadli, je ne connais pas. Ça gicle de toutes parts. Nezzar nie en bloc. Une vidéo lui est sortie et qui est supposée prouver le contraire. Nezzar contre-attaque, organise une conf’ de presse et assure que son conseiller de l’époque, le général Touati, va s’exprimer, lui aussi, dans son sens. Vous suivez ? Il le faut, parce que ça se complique avec l’intervention d’un troisième général. Betchine. Tout en dentelle, comme à son habitude, avec la délicatesse d’un char Panzer qui se serait fourvoyé dans une ruelle de la Casbah et qui s’y serait coincé la tourelle, Betchine assène : «Nezzar a proposé le poste à Aït-Ahmed !» Depuis l’indépendance, et même un peu avant, je trouve qu’au hit-parade des débats foireux, celui-ci décroche la palme. C’est terrifiant de creux et d’inutilité crasse. Mais, plus grave, il faut tendre l’oreille. Juste écouter. Sans même trop forcer sur vos capacités auditives. Et là, très vite, vous allez entendre les rots de satisfaction du clan logé au Palais et dans ses douves. En tendant un peu plus vos pavillons, je suis sûr que vous arriverez jusqu’à percevoir des râles de jouissance. Eh oui ! Avec un débat de cette facture, de cette tenue, de cette stature, de ce niveau, qui a lieu au bord encore chaud de la tombe de Aït-Ahmed et qui consiste à se chamailler autour d’un thème sorti de l’absurde, «les militaires ont-ils oui ou non proposé la présidence à Da l’Ho ?», celui qui avait promis en 1999 de mettre à nu ces généraux qui ont eu l’outrecuidance de vouloir diriger le pays, et qui ont surtout osé l’exclure de la succession à la mort de Boum, celui-là donc, Abdekka, doit boire du petit-lait ! Au grand dam de ses médecins qui lui ont prescrit un régime alimentaire strict, sans excès. Je suppose que le châtelain, trop heureux du «cadeau» qu’on vient de lui faire, de cette offrande en supplice qu’on vient de lui déposer aux pieds du fauteuil sous la forme de crêpages de chignons verts, a supplié ses toubibs de lui accorder une dérogation au régime.
Et là, en ce moment, non seulement il boit du p’tit-lait,
mais en plus, il fume du thé pour rester éveillé à notre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
13/01/2016, 12h22
13 Janvier 2016




11,2% ou bess !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/13/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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FLN. Saâdani fait observer une minute de silence en
hommage à…
… David Bowie. Forcément, entre
artistes !Comme je n’ai franchement pas le temps d’attendre la déclaration du couturier de feu Chadli… feu Smalto sur «qui a proposé quoi qui» à la démission de Bendjedid, ni de guetter non plus les révélations fracassantes de la veuve du chauffeur personnel du cuisinier de l’époque à la présidence, je vais faire avec ce que j’ai comme info vraie, recoupée, vérifiée moult fois depuis sa publication. Et cette info aucune veuve en réminiscence de souvenir, aucun ancien silencieux rallumé au secteur alternatif ne pourra venir la contredire, me l’enlever de sous ma dent : 11,2. Ne cherchez pas ce chiffre en ouverture dans vos journaux et sites électroniquement exemplaires. Vous ne le trouverez pas. Ou alors en très petit, en caractères minuscules, lilliputiens, en bas, très en bas de pages. Eh oui, le chiffre de l’augmentation du taux de chômage, c’est moins vendant que les péripéties post-chadliennes. Et pourtant, ce 11,2% vient d’être officiellement communiqué il y a quelques petites heures à peine. Rendant ridicules, pour ne pas dire franchement obscènes, les crêpages de chignon actuels sur la succession de Chadli, comment et par quelle météo elle s’est faite, est-ce que Bendjedid a démissionné de son plein gré consentant, ou alors sur ordonnance délivrée par son médecin militaire. 11,2% ! Taux de l’ONS, l’Office National des Statistiques. Je le précise, au cas où des sceptiques, des amateurs du complot permanent penseraient que je sors des statistiques de ma poche truquée. Et comme l’ONS fait bien son boulot, faire du chiffre, il en donne une autre de statistique édifiante : le taux de chômage chez les 16-24 ans atteint les… 30% ! Elle dit quoi la veuve Chadli ? Il dit quoi Nezzar ? Il dément quoi Haroun ? Il assène quoi Betchine ? Il va confirmer quoi Touati ? Et ça pèsera quoi au bout, mis sur un plateau de la balance, en concurrence avec le 11,2% et les 30% placés lourdement sur l’autre plateau de la même balance ? Il ne s’agit pas de verser dans la démagogie. D’ailleurs, à entendre Laksaci, le gouverneur de la Banque d’Algérie, nous n’avons même plus les moyens de nous payer de la démago. Il s’agit juste de considérer ce fait, prioritairement : l’Algérie, le Land-DZ a un taux de chômage à deux chiffres et des poussières, beaucoup de poussières derrière la virgule. Et le taux chez les jeunes atteint près de la moitié de cette population majoritaire. Après, une fois que tu as posé ça sur ta table, tu as le choix : t’extasier sur le refus de feu Aït-Ahmed d’un poste de Président que Nezzar jure ne lui avoir jamais proposé ou t’occuper du gros incendie social qui gagne le pays. Là s’arrête mon boulot de journaliste.
Rappeler les chiffres minimisés. Pour la suite, pour les choix, voyez avec qui de droit. Ou de non droit !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
14/01/2016, 16h02
14 Janvier 2016


51 nuances de Kouak !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/14/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Lassé par l’échange «électrique» entre Nezzar et Betchine,
je préfère aller prendre une bière.
Chez Gégène !
C’est proprement hallucinant : «La présidence se rattrape et réajuste l’article 51.» C’est ce que vous avez pu lire dans vos journaux, hier. Comme ça ! Sans avoir l’air d’y toucher. Comme lorsque je passe devant un bibelot dans mon salon, que je remarque d’un œil torve et vaguement intéressé que l’affreuse statue imitation art nègre offerte par une vieille tante en panne d’imagination est en travers de l’étagère et que, d’un geste court et sec, je la remets dans l’axe de la déco kitch des lieux. Ça paraît tellement facile ! Faut juste rattraper les bourdes en les réajustant. Et si le «réajustage» du réajustement s’avère pas très ajusté dans les jours qui viennent, qu’à cela ne tienne. On procédera de la même manière qu’avec le premier ajustage. Bled de bric et de broc ! Cette dernière phrase est à lire sur le ton de l’insulte, pour bien en saisir toute l’étendue mépriso-aggressive que je tiens à lui conférer. Avec ces réajustements, nous ne sommes plus dans le couac. Mais dans le Kouak ! Car, si je sais lire plus ou moins correctement, cet article 51, c’était bien un paragraphe ségrégationniste. Il se proposait d’établir un apartheid entre Algériens. Il contenait en lui, dans ses remugles, les essences assassines d’un premier et d’un second collège de citoyens rangés sur des étagères différentes. Et il a bien été lu et présenté par Ouyahia, en public, devant moult témoins, n’est-ce pas ? Il serait donc normal, après «réajustement», que le même H’mimed revienne, sans son air supérieur, sans sa morgue légendaire, sans sa lippe hargneuse et de préférence aussi sans sa cigarette, s’excuser auprès de nous pour cette grave dérive. Demander pardon pour ce «dérapage ethnique» commis par des Algériens à l’encontre d’autres Algériens, légèrement, un peu plus nombreux qu’eux.
C’est au moins cela, la réparation de ce vrai préjudice historique engendré par le 51. Pas juste un réajustement.Faut laisser les réajustements aux maçons et aux autres ouvriers du bâtiment.
Et peut-être laisser aussi la gouvernance à la compétence.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
16/01/2016, 10h40
16 Janvier 2016



Yes, sir !


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Par Hakim Laâlam
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Daesh lance son premier magasin de produits en ligne.
Et déjà, les ventes…
… explosent !- Chef ! Chef ! Y a l’ambassadrice des Etats-Unis qui vient de publier un brûlot dans lequel
elle descend en flammes la présidence à vie. On va réagir, hein, chef, on va réagir ?
- Bien sûr qu’on va réagir. La preuve qu’on va réagir, tire les rideaux !
- Heu… quand je parlais de réagir, je faisais allusion aux propos de la diplomate US, chef.
- J’avais bien compris ! Mais comment veux-tu réagir sans savoir quel temps il fait dehors, quelle est la tendance météo du jour. Ah ! Tu vois ? Maintenant que tu a tiré les rideaux, je constate qu’il fait toujours aussi désespérément beau. Oui, il faut réagir !
Organise-moi un Conseil des ministres restreint.
- Je convoque les deux ministres des Affaires étrangères ? Lamamra et Messahel ? Oups ! Pardon chef ! Je voulais dire les trois, avec Lakhdar Brahimi ?
- Que veux-tu que je fasse avec eux ? Je te demande, triple buse, de convoquer sur-le-champ
le ministre des Affaires religieuses, celui de l’Eau et celui de l’Agriculture.
- C’est le ministre des Habous qui va répondre à Obama, chef ?
- Non ! Mais toi, si tu continues en mode «aghioul», tu vas en répondre devant moi ! Il faut ces ministres-là pour réagir enfin à la sécheresse. On ne va pas rester ainsi les bras croisés face au désastre qui s’annonce.
- Et l’ambassadrice ? Et les Etats-Unis ?
- Quoi l’ambassadrice et les Etats-Unis ? Ils sont eux aussi touchés par la sécheresse ? Tu vois ? Je t’avais dit que c’est la cata. Bien sûr qu’il faut aussi réagir au drame que vivent comme nous les frères américains. Demande à nos trois ministres des Affaires étrangères de pondre illico presto un communiqué de solidarité avec les USA durement frappés par la sécheresse. Et si ça ne suffit pas, je vais moi-même rédiger un mot que mon lecteur officiel, Mohamed-Ali Boughazi, lira en personne à son excellence, Madame l’Ambassadrice des States en Algérie.
- Et il dira quoi votre mot, chef ?
- Que nous sommes de tout cœur avec le peuple américain et avec ses dirigeants.
Et qu’en signe de soutien, nous fumons du thé pour rester éveillés à leurs «conseils», le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
17/01/2016, 18h59
17 Janvier 2016



Au pays de l’apartheid musical !


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Par Hakim Laâlam
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Hollande à Bouteflika : «L’Algérie peut compter sur la
France !» Et je suppose qu’en retour, la France peut
compter sur nos derniers…
… sous !C’est une erreur de croire que la musique peut automatiquement mener aux hautes fonctions de l’Etat. Une grossière erreur. Il faut savoir que la promotion musicale en Algérie obéit à des règles très strictes. Ce n’est pas le moulin ici ! N’importe quel instrument de musique ne peut pas te faire emprunter allègrement l’ascenseur social et politique. Eh oui ! Sinon, ça serait trop facile. Tout le monde irait s’acheter une guitare, squatterait une portion de trottoir et revendiquerait, au bout d’une heure de chant et de partitions massacrées, la victoire aux sénatoriales, ou pis, le poste de Premier ministre dans le futur gouvernement remanié. Que nenni ! Il y a instrument et instrument dans la hiérarchie de l’ A.M.P, «l’Assomption Musicale vers le Palais». Et la guitare ne me semble pas à première vue l’outil idéal pour gravir les échelons. C’est comme si tu voulais affronter le versant nord de l’Annapurna avec des ballerines de danseur et un tutu ! Non ! Il faut être équipé du bon instrument. Il existe ! Comme le Saint Graal, cet instrument existe. Saâdani l’a trouvé, il y a fort longtemps. Le mérite lui revient d’ailleurs de s’être élevé tout en élevant au rang de monument national son instrument de prédilection, la derbouka. Allez ! Je te pose la question à toi, le quidam. Depuis que l’alpiniste politique Saâdani a battu tous les records de grimpette, faisant passer Maurice Herzog pour un amateur, ose me dire que tu vois, que tu regardes toujours de la même manière une derbouka ? Comme un objet banal. Non, bien sûr ! Cet instrument est devenu culte, voire mythique. Depuis quelques années, tu l’auras toi aussi remarqué, aux mariages, aux fêtes, ou juste aux concerts, les spectateurs et les invités n’ont plus d’yeux que pour le percussionniste. Ils savent grâce à l’expérience de Si Ammar que celui qui tient la derbouka peut un jour tenir le pays. Et le guitariste ? Rien ! Walou ! C’est comme si cet instrument avait été touché, frappé, foudroyé par une malédiction terrible. La guitare, ce n’est franchement pas dans les cordes du Palais. Va savoir pourquoi. Tu auras beau faire tout le boucan du diable avec une Fender Stratocaster, les portes du Palais te resteront fermées à la figure. Par contre, comme par enchantement s’ouvriront devant toi celles du… commissariat le plus proche !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
18/01/2016, 12h06
18 Janvier 2016



Arrêtez de faire tomber les poux
sur nos têtes endormies !


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Par Hakim Laâlam
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Procès Sonatrach. A force d’entendre le nom de Chakib
Khelil prononcé par toutes les parties, je ne vois qu’une
chose à faire, urgemment : soit ramener le Monsieur.
Soit…
… baptiser la salle d’audience de son nom !Je cherche les coordonnées de l’OAIC. J’ai besoin de l’adresse exacte de cet Office Algérien Interprofessionnel des Céréales pour y faire envoyer vite, très vite, une équipe de psys, de sociologues, de chercheurs en molécules du cerveau et plus largement d’enquêteurs, de «profilers». Ça ne peut pas attendre. Car, si comme moi vous avez lu cette information publiée hier en exclusivité dans la page Periscoop du Soir d’Algérie, vous avez dû en arriver à la même conclusion, forcément : ils doivent être fous, anormalement constitués, détraqués, hors-normes à l’OAIC. Sinon, comment expliquer que cet office anticipe sur une baisse de prix du blé sur les marchés internationaux et entame la mise en place de silos gigantesques pour y stocker les grains achetés en cette période de bon marché ? Ça ne va pas non ? Depuis quand on gère ainsi une entreprise en Algérie ? Avec intelligence et anticipation sur les cours ? C’est une grave atteinte à la constante nationale dans le management, celle de se faire blouser, de se faire arnaquer, de se faire faire la peau par manque de prévision et de lecture anticipée des cours sur les marchés. Tout le monde ou presque par ailleurs dort, tout le monde ou presque se contente de cette règle basique et si tenace chez nous, un label authentiquement algérien dans le commerce avec l’étranger, celle du «Donnant-Dormant» sauf à l’OAIC ! Ils cherchent quoi les gens de l’OAIC à nous faire ainsi gagner des millions en devises, hein ? Qui leur a demandé d’anticiper et d’engranger du blé à très bon prix ? C’est quoi ce zèle ? Et puis, surtout pourquoi «faire tomber les poux» sur la tête des autres gestionnaires qui roupillent ? Si c’est pas honteux ! Je dirais même plus, c’est un coup porté à l’un des piliers de ce qui fait notre fierté, l’immobilisme, l’absence quasi atavique d’esprit d’entreprise et de prise d’initiative et un culte immodéré pour le hamac ! Vous comprenez maintenant pourquoi il faut une cellule de crise autour de cette affaire d’OAIC, et une étude scientifique approfondie du mal qui semble avoir atteint ses gestionnaires. Le mal du travail bien fait. Le terrible fléau du service public engagé et performant que l’on croyait pourtant éradiqué. Brrr !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
19/01/2016, 14h53
19 Janvier 2016



Dieu et Sidi Abderrahmane
soient loués !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/19/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Chaque année, le monoxyde de carbone tue
plus que l’alcool. Alors…
… buvez ! Vous vous réchaufferez
moins dangereusement !Alors là, je dis bravo ! Respect Monsieur le Ministre ! Quel ministre ? M’enfin ! Celui des Finances. Benkhalfa vient de nous faire la révélation du siècle. Et quand un charitable ministre te fait une révélation du siècle, t’es bien obligé –que dis-je ? – c’est un devoir que de lui rendre le plus appuyé des hommages. Yaâtik essaha Si Benkhalfa. De nous annoncer ainsi, alors que nous ne nous attendions vraiment pas, que nous ne devinions franchement pas la chose, que nous étions à cent lieues d’imaginer que ça puisse se produire, de nous annoncer donc que… 2016 sera et est déjà l’une des années les plus difficiles que nous ayons eu à vivre. Et le ciel s’est ouvert ! Et la révélation fut ! Alléluia mes frères ! C’est là où tu prends réellement conscience de l’importance d’un ministre des Finances, d’un gouvernement. C’est à ce moment précis que tu tempères tes ardeurs et ta critique hargneuse sur la mauvaise gestion, sur les salaires et les avantages exorbitants accordés aux ministres et aux commis de l’Etat de manière générale. Non ! Ces «statuts dorés» sont amplement mérités. Rémunérer un mec pour qu’il vienne te révéler d’un bloc, alors que toi, dans ta cité populaire, tu étais sagement allongé sur un transat, sous un parasol, au bord de l’immense piscine communautaire fournie gracieusement par ton APC, que l’année 2016 va être catastrophique, je trouve que c’est un salaire amplement mérité. Tout seul, tu n’aurais jamais pu le deviner. Tu ne t’en serais pas douté un seul instant que 2016 allait t’en faire baver des caisses. Mais là, grâce au ministre des Finances, tu sais, désormais. Et tu te maudis un peu, intérieurement. Tu culpabilises même un chouia : quel buse je fais, tout de même. Ne pas avoir vu le coup venir. Ne pas avoir anticipé sur cette traîtresse d’année 2016 ! Pourtant, d’habitude, je suis plus vigilant, sur mes gardes, méfiant au diable, limite parano. Mais, là, oups ! Je n’ai rien vu venir. Al-hamdoulillah qui a mis sur mon chemin et sur le vôtre, amis lectrices et lecteurs, un saint homme comme Benkhalfa sans qui nous ne nous serions jamais rendu compte d’une situation dont nous souffrons pourtant quotidiennement, depuis des lustres. Alors, ne soyons pas ingrats. Merci qui ? Merci Sidi Abderrahmane ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
20/01/2016, 18h00
20 Janvier 2016




Vos derniers moments sont laids !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/20/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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L’Allemagne invite l’Algérie à récupérer ses ressortissants.
Ah bon ? Et moi qui pensais que…
… Sellal était déjà rentré de Berlin !Le contraste est violent. Au bord de la nausée, je lis les «dossiers historiques» miraculeusement sortis pour «disqualifier» Yacef Saâdi et Zohra Drif. Puis, je revois les photos et vidéos des gosses descendus l’autre jour marquer leur solidarité avec un chanteur de rue privé de… rue. Ces deux mondes n’ont plus rien à voir. Ces deux mondes sont irrémédiablement séparés par une dimension-tampon, un gué fangeux désormais impossible à franchir. Il y a ce monde du hold-up de 1962. Et l’autre, celui des pris en otage. Comment espérer relier à nouveau les deux ? Ne surtout pas tenter de le faire ! Aucune greffe ne peut prendre à ce niveau d’incompatibilité. Je ne veux même pas revenir sur les faits. Pourtant, J’aurais pu m’interroger légitimement, en simple saltimbanque : pourquoi avoir nommé, désigné Yacef et Zohra au Sénat, il y a déjà quelque temps, si le Palais savait ce qu’ils «ont commis» durant la guerre ? Le Palais dans tous ses démembrements, douves comprises, avait ces documents – à charge pour l’Histoire de déterminer leur authenticité et leur valeur à charge —, pourquoi avoir alors placé des «traîtres» au Sénat ? Je suis chroniqueur. Pas juge. Saâdi et Drif sont assez grands pour se défendre. Mais reste là, en face de mes mirettes, le fossé. L’infranchissable fossé. D’un côté, la laideur d’une caste assise sur des pratiques ignobles. Tu es avec moi. Si tu n’es plus avec moi, je te casse, je te démolis et te salis. Et de l’autre, des musiciens en herbe, des bambins, comme les a excellemment décrits hier Maâmar Farah, n’ayant pour seule richesse et seule tactique de vie que les couleurs bariolées et la candeur fraîche jetées au visage ridé, fripé et vicieusement mourant, agonisant de ce régime. L’issue de ce face-à-face ne fait plus aucun doute à mes yeux. Que peut un fauteuil roulant et ceux qui le poussent de manière sadique, mortifère, devant un couplet de Dylan ou de Matoub ? Rien ! Absolument rien. Mais si l’issue heureuse est déjà écrite, Dieu que la bête, en se débattant ces derniers jours, ces dernières heures,
est hideuse à voir. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
21/01/2016, 20h00
21 Janvier 2016




La guerre des mosquées !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/21/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Tiguentourine. Le parquet de Paris ouvre une enquête. Et il
paraît que pour ce parquet-là, le…
… bois aurait été envoyé d’Alger !La guerre Saâdani-Ouyahia ? Pfut ! C’est rien à côté ! Le «trucidage» dans les rangs des partis d’opposition soumis à l’insu de leur plein gré à la règle du «redressement institutionnel» ? Du pipi de chat ! La bataille pour la succession au fauteuil roulant ? De la guimauve pour adolescents boutonneux ! Non ! Le sommet de la guerre, le point culminant de la tension, le pic de déflagration se joue en ce moment entre deux ministères. Celui des Affaires religieuses et celui de l’Energie. Par mosquées interposées. Et quelle foire d’empoigne, mes aïeux ! Les habous appellent à la prière pour la chute de la pluie. L’énergie et les mines déconfites nous supplient de prier pour la remontée des cours du brut. Mouvement inverse. Mouvement opposé. Même logique. Mais des problèmes techniques qui restent tout de même à résoudre. Où doivent avoir lieu ces deux prières et quel jour ? Le ministère des Affaires religieuses voudrait que la sienne se tienne dans le chantier de la méga-Mosquée Abdekka. Vicieux comme un baril de brut vide de sens, le ministère de l’Energie en retarde la construction, jure qu’il n’a plus d’argent à fournir à la communauté des «Pieux et Pics Associés» et explique que devant le «takachouf » l’austérité, il fera quant à lui procéder à une prière pour la remontée des cours par Skype, via une petite mosquée située dans le Maryland, aux Etats- Unis. Le ministère affirme que de gré à gré, on lui a fait une jolie ristourne pour la location de cette belle salle de prière. Avec cependant ce bémol, au Maryland, la prière pour la remontée des cours ne pourra avoir lieu que le dimanche. Le vendredi, la mosquée locale est déjà occupée par un mariage. Un mariage d’argent et de coupes de champagne échangées par un couple qui fêtera, là, ses noces de platine. Le même platine que celui de la chevelure argentée du marié. Et le même platine qui orne les poignets grassouillets de la mariée-Castafiore. Alors, vous êtes plutôt Grande Mosquée de Abdekka ou Prière au Maryland via Skype ? Moi ? Oh ! Moi, ce n’est pas important ! Moi, du moment qu’on me laisse fumer du thé
pour rester éveillé à l’ombre d’un derrick qui rouille, mon cauchemar continue…


H. L.

zadhand
23/01/2016, 14h39
23 Janvier 2016




La Bleuite à retardement !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/23/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Boutef’ décoré de la plus haute distinction par la
Présidente de Malte. Purée ! Même Malte a mis…
… une croix dessus !Bon, je résume : l’émir Abdelkader a fait «allégeance » à Fafa. Yacef et Zohra ont «trahi». Les têtes pensantes du FLN-ALN ont été assassinées par le FLNALN sans tête, mais avec moustaches de calibre 9mm. Les généraux janviéristes ont torturé. A entendre tout ça, l’argumentaire en vogue ces dernières heures, la seule question qui me vient à l’esprit est celle-là : y a-t-il un héros dans la salle ? Et s’il vous plaît, ne me faites surtout pas cette réponse qui m’horripile : oui, le peuple ! Le peuple en a assez soupé de cette ritournelle. Plus sérieusement, face à cette déferlante de «révélations» en kit Playmobile prêt au montage, je n’ai qu’une seule urgence. Commander des… divans ! Oui, des divans. Le divan, c’est le créneau d’avenir. Le pétrole, c’est fini, avec la chute des cours sur la durée. Lorsque le dernier immeuble aura été construit sur l’ultime centimètre carré constructible du pays-HLM, les Chinois repartiront. Que restera-t-il alors ? Le divan ! Je vais en acheter des centaines. Que dis-je ? Des centaines de milliers à voir la liste noire, ou rouge des mecs et des nanas radiés des effectifs de l’héroïsme. A croire, comme me l’a dit un ami internaute, qu’«avec l’âge, ils ne supportent plus de s’approcher de la tombe en marchant encore sur le mensonge». Mais peut-être est-ce là l’objectif recherché. Une sorte de double effet Kiss-Cool de la Bleuite, mais à retardement. Une mine anti-Algérie enterrée quelques heures avant 1962 par Fafa, sciemment oubliée depuis, et réactivée aujourd’hui, au moment T, T comme Trévidic ou trappistes ou encore comme takachouf ! Et si, finalement, les supplétifs non-embarqués sur les bateaux en mai et juin 62 avaient aujourd’hui pour mission de casser le totem ? De briser l’épopée ? De pisser sur les tombes? Et de nous faire détester l’acte libérateur ? Toutes pourries, vos gloires d’antan ! Tiens ! Regarde et lis les archives. Les mêmes qui ont failli décimer le maquis et la hargne combattante du temps du 2e bureau et du capitane Léger. C’est léger comme explication au vent de furie que la 5e colonne sans vertèbres fait souffler ces dernières heures ? Peut-être ! N’empêche ! Le résultat est là. Descends dans la rue et vas-y demander à un jeune de 20 ans ce qu’il pense des héros de 62. Je prends le pari. Il y aura du De Gaulle dans sa réponse. Je fume du thé
et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
24/01/2016, 10h48
24 Janvier 2016



La fin du pacte islamiste en All-Inclusive !


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Par Hakim Laâlam
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Le 2e congrès de l’opposition aura lieu en mars.
En mars ou sur Mars ?
C’était prévisible ! C’était visible, même, comme le nez rouge au milieu du visage goguenard du clown Bozo ! Sauf pour ceux qui nous vendaient à cor et à cri la beauté extraordinairement ensorcelante du modèle démocratique tunisien. Les émeutes étaient déjà en magasin. Aujourd’hui, elles sont sur l’étal, et pas seulement à Kasserine, mais carrément sur l’avenue Habib-Bourguiba. La solution, une solution avec les islamistes n’est jamais une solution. Ni une demi-solution. L’alliance avec les Frères Barbus est une illusion démocratique dont le seul solde prévisible est la gueule de bois et le bois des cercueils, au bout. Oui, vous la sentez venir la fameuse sentence du général Custer ! C’est que vous me connaissez bien depuis le temps que nous nous fréquentons. Bien évidemment, avec une légère nuance, très légère. Un bon islamiste n’est pas un islamiste mort, d’accord. Mais c’est un islamiste mort… politiquement ! J’ai entendu l’autre soir un membre du quartet tunisien nobélisé répondre clairement, sans détours, à la journaliste de France Info ceci que je vous reproduis : «Les émeutes de ces dernières heures, les scènes de pillage sont aussi et surtout le produit direct de manipulations, notamment celles émanant de milieux qui ne veulent pas une structuration économique sérieuse de la Tunisie, qui souhaitent que l’informel reste maître du jeu.» Suivez le regard de ce Nobel, et suivez mon regard aussi, ils convergent. L’économie informelle en Tunisie, comme en Algérie, est en quasi-majorité aux mains des «Frères» ! J’imagine la douche froide dans les salons de la bien-pensance parisienne qui nous balançaient à la figure, à tout bout de champ : «Vous voyez ! Votre arrêt du processus électoral en 1990 n’était pas utile. Il fallait laisser le FIS prendre les commandes démocratiquement. Regardez comme vos voisins tunisiens s’en sortent merveilleusement. » Janvier 2016, fin du conte, des babillements de bisounours et de la révolution chantante déclinée en All-Inclusive sous un parasol de Djerba ! La Tunisie qui n’a pas tranché – comme nous au demeurant – sur la question de l’islamiste a fait illusion un temps, et se retrouve aujourd’hui dans la mouise. Tant que l’individualisation ferme et sans concession du fait religieux, son «éjectage» sans discussion de la sphère collective et partisane du jeu politique et la sanctuarisation du fait constitutionnel
et décisionnel hors de nuisance de l’idéologie à poils n’auront pas été consacrés,
l’avenue Habib-Bourguiba et la rue Didouche-Mourad resteront,
sur des millénaires encore, sous la menace d’une flambée brune, ou rousse henné !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
25/01/2016, 10h47
25 Janvier 2016




Pouvoir si-vil !


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Par Hakim Laâlam
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Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent que le
problème de l’Algérie, c’est la vacance du pouvoir. Non !
Le problème, c’est plutôt un pouvoir…
… en vacances. Et c’est pas pareil !Comme ils y vont au Soir d’Algérie en titrant dans l’édition d’hier, en grosse Une : «Révision de la Constitution : le faux suspense du Conseil constitutionnel. » M’enfin ! C’est quoi ces affirmations péremptoires ? Qui te dit toi que le suspense a déjà été tué ? Personne n’a évoqué l’assassinat du suspense. J’ai encore entendu les bilans des deux communicateurs de la police et de la gendarmerie, et aucun d’eux ne fait état de la découverte du corps du suspense en état de décomposition avancée aux abords d’un champ de pommes de terre à 80 dinars le kilo. Donc, calme camarades. Ne vendons pas la peau de ce Conseil avant que les ours qui y hibernent ne soient tués. Je rappelle qu’un jour, il n’y a pas si longtemps, personne n’aurait parié un dinar anorexique sur une manif de flics, et de tuniques bleues à l’assaut du Palais. Pourtant, cette manifestation a bien eu lieu. Alors, ne sous-estimons pas les capacités du Conseil constitutionnel à nous étonner. Oui, d’accord, je vous l’accorde, après vérification, j’ai effectivement remarqué que dans tous les dictionnaires vendus en Algérie, à la lettre «R» un verbe a disparu. Le verbe «Retoquer». Mais n’en concluons pas non plus trop vite à l’impossibilité de voir le projet de Abdekka se faire retoquer. Il faut garder espoir en cette institution républicaine qu’est le Conseil constitutionnel. Surtout maintenant que le pouvoir civil a été décrété sur ordonnance par le Docteur Ammar. Attention ! Ce n’est pas rien, cette histoire de pouvoir civil. Le pouvoir civil, ça veut, entre autres, dire qu’un Conseil constitutionnel peut recaler un texte, remettre la copie à son auteur et lui ordonner d’en revoir la rédaction. Et en pouvoir civil, un Conseil constitutionnel ne risque absolument pas de s’exposer à des représailles qu’il venait à retoquer le projet de révision de la Constitution. On ne peut tout de même pas ressortir des P-V d’audition du Conseil constitutionnel par l’armée française où l’on pourrait lire des aveux de plusieurs de ses membres sur les dessous du Traité de la Tafna. Un pouvoir civil
ne peut se laisser aller à ce genre de pratiques.
Yek ? Hein ? Eh ? Oh ?Y a quelqu’un ? Quoi ?
Ils sont tous partis à la Journée nationale de l’Eventail ?Tant pis!
Je vais attendre, en fumant du thé
pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
26/01/2016, 17h38
26 Janvier 2016



La santé pour tous,
ou à peu près chouia !


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Par Hakim Laâlam
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Notre ministre des Moudjahidine attendu aujourd’hui en
France. Mon Dieu ! Pourvu qu’on ne se…
… repente pas ! Pourvu qu’on ne se
repente pas…C’est fou ! Le nombre de fois où je lis ce genre de phrases : «Tel responsable ne peut pas répondre à telle attaque. En soins à l’étranger, dès son retour, il apportera tous les éclaircissements.» Ou encore : «Actuellement en contrôle médical dans un hôpital parisien, tel haut responsable n’a pu être joint pour donner sa version des faits.» Ou encore cette autre variante : «De retour d’un long séjour hospitalier en Europe, il devrait reprendre ses activités dans les tout prochains jours.» Y a-t-il quelqu’un dans les hôpitaux algériens ? Ici ? Oui, puisque les salles d’attente sont bondées, tous les jours de la semaine, week-end compris. Qui les remplit, ces salles d’attente dans le D.Z-Land ? Logiquement, les patients qui ne se soignent pas… à l’étranger. Elémentaire. Pourquoi alors un dignitaire va se soigner à l’étranger, plutôt que chez lui, en Algérie ? Parce que les hôpitaux algériens sont bondés ? Je ne crois pas. Dans la salle d’attente, personne ne crierait vraiment au scandale si un président d’une haute institution, ou le ministre détenteur d’un gros portefeuille grillait la chaîne pour s’allonger sur le lit d’auscultation du médecin. C’est à peine si quelques grognements sourds sortiraient très timidement des bouches des patients en attente. Donc, ce haut dignitaire, ou ce dignitaire tout court, sans même le «haut», pourrait se faire soigner ici même. S’il ne le fait pas, comment expliquer la chose ? Je pense qu’il n’a pas confiance en la capacité des hôpitaux algériens à lui sauver la peau, même totalement ridée et fripée. Et donc dernière question en queue de toutes les autres questions avec lesquelles je vous bassine depuis le début de cette chronique : pourquoi nous, le reste des restes de la salle d’attente, ferions-nous plus confiance en nos hôpitaux que les dignitaires, les ministres, les présidents d’institutions et les Présidents tout court ? Et subsidiairement, doit-on en conclure à un apartheid sanitaire en Algérie ? La plèbe qui se fait charcuter ici. Et l’élite qui se fait chouchouter le derme et ce qui a en dessous, ailleurs, «très ailleurs» ? Voilà ! Je pense avoir posé toutes les questions
qui me trottaient dans la tête. Maintenant, pour digérer tout ça, faut que je me dégote un rendez-vous fissa.Avec un psy. Ici, bien sûr.
En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
27/01/2016, 19h43
27 Janvier 2016



Fait plus froid à Milan qu’à Alger !


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Par Hakim Laâlam
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Séisme de magnitude 6,1 entre l’Espagne et le Maroc.
Panique en Espagne. Côté marocain, on jure n’avoir rien
ressenti. Et c’est là que je confirme :
La marocaine, c’est de la bonne !Le procès Sonatrach-Saipem s’est ouvert hier à Milan. Quelle différence avec le procès Sonatrach ouvert il y a quelques jours déjà à Alger ? Un tas ! Un immense tas de différences. D’abord, celle-là. En ce moment, à Alger, il fait 18 degrés. A Milan, hier, à 11 heures, il a fait à peine 10 degrés. Et encore, renseignements pris, le soir, les Milanais et Milanaises ont dû se couvrir un peu plus que les Algéroises et Algérois, puisqu’à Milan, il a fait un tout petit 4 degrés, contre un 11 à Alger. C’est déjà énorme comme différence. Il y a ensuite la langue. Au procès de Milan, on parle italien. Au procès d’Alger, on parle l’algérien, une langue codée, cryptée même, que seuls des hommes et des femmes habillés d’hermine parlent encore dans des téléphones creux. Autre différence de taille. Au procès de Milan, le parking du tribunal n’est pas géré par des «parkingueurs». Alors qu’au tribunal d’Alger, tu peux comparaître pour outrage à un «parkingueur» et refus d’obtempérer à son ordre de payer ton stationnement. Au tribunal de Milan, les marches de l’escalier donnant accès à l’édifice sont faites d’une matière antidérapante. A celui d’Alger, tu manques à tous les instants de t’étaler à cause du marbre qui jalonne ton assomption vers ce temple marbré de la justice. Et si tu commets l’erreur de déposer plainte pour «mise en danger de ton squelette à travers l’utilisation non réglementaire d’un matériau non agréé», tu risques 20 ans de prison pour collaboration avec la France coloniale dans le génocide des bouquetons de Kabylie en 1956, alors que toi, t’es né en 1964 ! Et puis, suprême différence entre les deux procès. A Milan, les costards des avocats se devinent de bonne, de très bonne coupe, même sous leur robe noire. A Alger, Bourayou fait bien de cacher le sien sous sa robe ! Et il ferait encore mieux de vite programmer un voyage à Milan pour les soldes.
Voilà ! Mais sinon, mis à part tout ça, procès Sonatrach à Milan ou à Alger, c’est pareil.
Aux deux audiences, Chakib Khelil est absent !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
30/01/2016, 19h03
28 Janvier 2016



Et en plus, ils veulent des excuses
du logeur !




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Par Hakim Laâlam
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Standard & Pool’s, l’une des trois plus grandes agences
de notation au monde, se dit «très inquiète pour l’avenir de
l’Algérie». Heureusement que là-haut, dans le…
… Palais, ils sont confiants !Wallah que maintenant, cette mauvaise blague a assez duré. Elle ne fait plus rire personne. Comment ça l’«ONM et l’Algérie demandent à la France des excuses officielles pour ses crimes coloniaux» ? Comment peut-on encore oser émettre ce genre de demandes, lorsqu’une flopée de nos dirigeants, dont certains aux commandes des affaires publiques, parfois même au poste de pilotage du parti qui a chassé la France, résident en…France, y ont demandé papiers et y ont constitué des sociétés immobilières gérées par leurs enfants ? On ne peut pas décemment commettre ce genre de démarche ahurissante ! Arrêtez de nous foutre la h’chouma, celle que nous infligent à nous, peuple, de manière générique et sans distinction, les Français qui ont ce regard que je devine déjà, mi-malicieux mi-méprisant lorsqu’ils reçoivent «nos» «exigences de repentance». Quelle repentance ? La repentance immobilière, oui ! Carnaval intolérable qui voit des «notables» en activité de gouvernance crécher chez Fafa et exiger d’elle qu’elle demande pardon pour ses crimes coloniaux. Qu’est-ce que tu fous, là-bas, khouya-El-Parisiani ? Yek, c’est des méchants, les Français, des assassins qui ne veulent toujours pas se repentir de leurs atrocités ? Alors habite ici, vis ici, passe tes vacances et respire ici. Ou bien, puisque visiblement tu en as les moyens – même si mathématiquement, c’est difficilement explicable –achète-toi une baraque au Portugal, en Lituanie ou au Vanuatu, mais pas à Paris ! Non faut arrêter, les frères. Avec vous l’Algérie de l’épopée est passée de 22 héros à Century 21 ! Maintenant que cette abomination a été commise, n’en rajoutez pas. N’allez pas en sus, en plus, demander des excuses de ceux chez qui vous résidez ! C’est tout de même hallucinant que nous devions tout le temps vous rappeler cela. Cette douleur que nous ressentons à chaque fois que nous parviennent les ricanements, et même les éclats de rire des Français qui lisent vos «demandes de repentance».
Barakat ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
30/01/2016, 19h03
30 Janvier 2016



Cellule de crise autour
du «désaccord majeur» !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/30/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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L’Algérie exige des excuses de la France. Des
excuses ? Pourquoi des excuses ? Les …
…appartements ne sont pas assez
confortables à Neuilly ?Tout le monde est sur le pont. Sellal a convoqué le gouvernement dans son ensemble. Même le Premier ministre, Bouchouareb, est là ! Réunion de crise. Que dis-je ? Cellule de crise ! Avec un seul point inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre : keskecé que ça, le «désaccord majeur ?» Faut dire que depuis la démission en France de la ministre de la Justice, Christine Taubira et depuis surtout sa phrase énigmatique «je suis partie suite à un désaccord majeur», l’Algérie de la gouvernance est en émoi. Qu’a voulu dire cette femme à travers cette formule ésotérique ? Il ne faut jamais oublier que la France, vue d’Algérie, ce n’est pas n’importe quel pays. Et une ministre de la Justice qui balance un cryptogramme, un rébus pareil, «j’ai démissionné suite à un désaccord majeur», c’est tout simplement préoccupant, pour ne pas dire hautement intrigant, voire profondément inquiétant. Sellal a procédé à un tour de table rapide. Sait-on jamais ! Peut-être que dans la salle du Conseil des ministres, il s’en trouverait un qui aurait déjà la clé à cette histoire de la «démission suite à un désaccord majeur». Regards gênés de l’ensemble des présents. Regards penauds même. Personne n’a compris ce qu’a voulu dire Taubira. Le ministre de l’Intérieur, en homme de l’ordre et de la discipline, a alors proposé de segmenter la formule en deux, pour mieux la disséquer, et peut-être enfin la décoder. Donc, d’un côté, le mot «Démission» et de l’autre un mot et un adjectif «Désaccord» et «Majeur». Ensuite, Sellal a chargé le ministre des Sports de chronométrer la séance. Et de donner le top départ à une demi-heure pour le gouvernement ainsi scindé en deux afin qu’il travaille à déchiffrer les deux blocs du mystère Taubira. Au bout d’une demi-heure, Benghebrit, la ministre de l’Education, a ramassé les feuilles et les a remises au Premier ministre – pas Bouchouareb, l’autre- non sans faire la moue devant des fautes grossières que son regard perçant a relevées au passage sur plusieurs copies. Et là, rien ! Aucune des deux équipes n’a trouvé la solution. Ni pour «Démission». Ni pour «Désaccord Majeur». Le brouillard total. Le smog intégral. Le trou noir. La séance a donc été levée sur ce gros point d’interrogation. Le mystère Taubira restait entier. Dans le communiqué sanctionnant traditionnellement les Conseils des ministres, tout un paragraphe a cependant été consacré à l’excellence des relations entre Alger et Paris, à leur exemplarité
et à l’accord majeur qui régit la coopération entre les deux pays.
Je fume du thé et je reste moi aussi en accord majeur avec mon cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
31/01/2016, 19h44
31 Janvier 2016





Merci pour ces moments !


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Par Hakim Laâlam
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Sellal à partir de Laghouat : «En 2016, il faudra faire
exploser l’économie nationale.» Je ne sais pas…
… ce qu’il a pris, mais j’veux la même chose !Je prends ma tension. Ou plutôt je la reprends maintenant que la nouvelle est tombée : 12/7. Ah ! Mon Dieu que je suis rassuré. Un temps emballée, partie en java, ma tension est revenue à la normale. Il faut dire que la nouvelle qui vient de tomber y est pour beaucoup. Y est même pour tout. Le cœur est un organe fragile. Et trop de suspense, trop de… tension tue le cœur. Heureusement, je n’en suis pas arrivé jusqu’à un point critique. La bonne nouvelle est arrivée à temps pour me permettre enfin de souffler un bon coup, d’allonger les jambes sous la table et de me dire «c’est fini ! Nous sommes passés à deux doigts de la cata, mais maintenant, c’est fini !» Si tu prenais un café avant que la nouvelle ne tombe, une fois celle-ci tombée et le suspense levé, tu t’en resserts un deuxième, de café, mais celui-là tu le savoure, tu prends le temps d’en apprécier tous les arômes délicieusement caramélisés, tu en goûtes chaque gorgée comme un nectar divin, tu fermes les yeux et tu apprécies le fait que l’horizon soit enfin dégagé, sans nuages, sans menace de chamboulements et de cataclysmes. Lorsque la nouvelle est tombée, j’ai réellement pris la mesure, compris le sens ô combien profond de l’expression «une enclume qu’on vous enlève de la poitrine». C’est lourd une enclume. C’est opprimant. C’est immobilisant. Vous ne respirez plus normalement, Vous êtes même sur le point de ne plus respirer du tout. Et puis, hop ! D’un coup, une nouvelle arrive, et l’enclume est enlevée, disparue. Vous avalez des goulées d’air. Vous vous enivrez d’oxygène à pleins poumons. Vous revivez. Et vous vous dites au fond de vous que la vie vaut malgré tout d’être vécue. Que serait notre parcours, notre cheminement sur terre sans ces moments d’incertitude ? Un bien triste intermède avant la mort. Mais là, avec le suspense intolérable d’un Conseil constitutionnel dont on ne savait pas jusqu’à l’ultime minute du verdict final s’il allait valider ou pas la nouvelle Constitution de Abdekka,
qui, finalement la valide, c’est toute votre vie qui prend une nouvelle dimension, se révèle palpitante,
bourrée de surprises et tellement, tellement, tellement…tellement que j’en sors épuisé d’émerveillement béat
et que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
01/02/2016, 20h27
01 Février 2016




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Mon argent sale est plus propre que le tien, na !




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Par Hakim Laâlam
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Le milliardaire Ali Haddad, patron du FCE : «Je ne
suis pas dans la politique. Je ne suis que dans l’éco-
nomie. » S’il pouvait encore faire un petit effort et
n’être que dans l’économie des …
…mots !
Saâdani et Ouyahia s’accusent «mutuellement» de pourrir la vie politique algérienne avec l’argent sale. Dernier épisode en date, les sénatoriales où les deux écuries se balancent des noms de «ch’kara» à la tête, chacun y allant de son crachat sur les biffetons de l’autre. Encore une mission pour moi ! J’ai là, en face de mes mirettes, posés sur ma table de travail, sous la grosse lampe halogène à rayons bleus révélateurs, deux spécimens de «billets suspects» obtenus auprès de taupes du FLN et du RND. Je vais essayer de déterminer lequel des deux billets est le plus sale. Et donc, logiquement, lequel des deux billets est le plus propre. C’est bien ! Je sens qu’avec ce genre de préambule, on avance, on avance bien dans l’enquête. D’abord, des gants ! Dans ce genre d’observations scientifiques, on ne manipule jamais l’objet en question sans gants. Mais non, pas pour les empreintes, gros bêta ! Pour les germes. Savez-vous combien de millions de germes crèchent dans un billet de banque ? Alors multipliez sans hésiter ce chiffre par dix dès lors que l’argent provient du RND et du FLN. Oups ! Là, par contre, je vais changer un peu la procédure habituelle. Parce qu’en plus des gants, il me faut vite un masque. Mon Dieu l’odeur qui s’en dégage ! Elles ont séjourné où, ces coupures ? Bon, je rapproche ma lampe, je chausse mes lunettes spéciales anti-contamination et anti-projections et… et zut ! La lampe vient de péter et les verres de mes binocles ont fondu. Oulla ! Visiblement, je suis en présence de billets «chargés», réactifs et bourrés de moyens de riposte. Procédons prudemment. Re-zut ! A chaque fois que j’approche ma grosse loupe des biffetons, ils émettent un grognement sourd, menaçant, et bavent un liquide verdâtre d’où se dégagent des vapeurs visiblement toxiques, comme celles que produit la soude caustique si caractéristique des BP du FLN et du RND. Conclusion, ce n’est pas un boulot pour mon petit laboratoire de campagne, ma petite boîte ridicule de chimiste en herbe. NON ! Pour cet argent-là, il faut de gros moyens.
Comme le laboratoire de Bouchaoui. Au moins !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
02/02/2016, 17h46
02 Février 2016


Ça y est ! Je vends le match !


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Par Hakim Laâlam
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Miloud Chorfi quitte l’Autorité de régulation de
l’audiovisuel pour le Sénat. Ne ratez surtout pas la
passation de consignes avec son successeur à
l’Arav, ce soir, en direct, sur…
…Atlas TV et El Watan TV !
Purée ! A vous, mais juste à vous et en vous demandant de rester discrets, je peux bien l’avouer. Ça me plairait de terminer au Sénat. Mon Dieu, ça doit être le pied, là-bas. On me jure qu’à côté, l’île de la Tentation, c’est le bagne de Cayenne ! Tu t’imagines, tu rates tout dans ton parcours, tu n’en fous pas une du matin au soir — mon portrait craché — et au bout, une autorité supérieure, une entité mi-homme mi-fauteuil t’accorde en sus un poste de rêve, sénateur du tiers présidentiel. Après le farniente d’une vie, le repos du guerrier que je n’ai jamais été ! C’est à se damner des saints, un truc pareil. Moi, dès demain, je vous «vends vivants» amis lectrices et lecteurs ! Y a pas de fidélité qui tienne. Y a pas d’amitié et de long compagnonnage non plus. Je vends le match pour un séjour de plusieurs années en maison de repos sénatoriale. Et ne vous esquintez pas la santé à me rappeler l’éducation des parents, les principes, la défense des idées, la dignité et youp’lala ! Oualou ! Vivants que je vous vends, je vous le répète ! Pourquoi j’y goûterais pas moi aussi à ce « gâteau des incompétences » ? Je suis aussi, sinon plus incompétent que ceux du tiers, voire même du quart présidentiel. Mieux ! Je revendique une incompétence militante ! Que ne ferais-je pour débarquer sur cette île merveilleuse où vient de s’échouer doucement Miloud khouya ! Bon, je vous l’accorde, lui a un CV sans faille, imbattable. Plus lisse et poli que lui, je ne connais que la porcelaine de Limoges. En plus solide chez lui, parce que Miloud est incassable. Il a traversé les époques et les régents sans une seule égratignure. Pas ébréché pour un sou. C’est dur comme challenge de lui arriver à la cheville ouvrière, mais je vais m’y employer. Et déjà, j’anticipe sur le moelleux du fauteuil et la douceur de la pénombre d’une session de bras levés au signal. Mumm !
Je sens que je vais m’y plaire, au Sénat. Quoi ? Vous attendez la phrase de fin de chronique ?
Celle que je vous sers tous les jours ?Vous pouvez toujours attendre !
Votre thé, fumez-le tout seuls pour rester éveillés à votre cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
03/02/2016, 12h42
03 Février 2016



El mim’hate ! La gomme !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/03/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le projet de révision de la Constitution soumis au
vote le 7 février prochain. Soumis, c’est sûr !
Au vote, ça m’étonnerait !
L’Etat civil vient de commettre son premier gros acte de gestion significatif: permettre à Abdelhamid Brahimi de revenir au pays comme une petite fleur, avec, en prime, un traitement gentillet de la part des gardes-frontières. Le pôvre vieux monsieur avait demandé à un ami avocat de venir l’attendre à l’aéroport d’Alger. Au cas où ! Il n’en a pas eu besoin, car c’était limite zorna et karkabou pour lui souhaiter la bienvenue, notre ami «Hamid la Science». Pour les plus jeunes, cet homme a été Premier ministre sous la Présidence de feu Chadli Bendjedid. Et un jour, cet homme, piqué par quelque «frelon vert», a juré que les méchants généraux algériens, la junte aux mains enduites de sang, ont volé 26 milliards dans les caisses du pays. Puis, pfutt ! Cette bombe dégoupillée et balancée dans la foule, sans preuve, sans motivation documentée, il s’en est allé goûter aux joies et délices de l’exil en Angleterre et de ce qui l’accompagne comme autres douceurs. Aujourd’hui que le pouvoir «très très civil» a déblayé le terrain des mauvaises herbes vertes qui y poussaient hors contrôle, tout est permis. On peut replanter les bégonias là où on le souhaite, même sur les tombes des «imbéciles» qui sont morts pour rien. Et mon petit doigt qui n’est plus très vert depuis un moment me dit que l’aéroport d’Alger, ou celui d’Oran – va savoir — va connaître une activité intense dans les prochains jours. On pourrait appeler cela le retour des damnés de la terre. Pauvre Frantz Fanon s’il m’entendait ainsi pervertir son «concept». Remarquez, grâce au come-back de Hamid la Science, je comprends mieux les avantages du «pouvoir civil». Et l’agencement du dispositif. Mais, je me dis en même temps qu’on aurait pu faire simple, moins pompeux que cette appellation de «pouvoir civil». «La Gomme» ! Juste ça, «la gomme», ça aurait amplement suffi et tout le monde aurait vite assimilé. Enfin, ne chipatouillons pas trop. Le vieux monsieur est rentré. Il a pleuré un bon coup sa nostalgie du pays à qui il a fait «tant de bien» à partir du Londonistan. Place maintenant aux moins vieux. Eh oui ! Ces potes d’errance et de plateaux télé d’où partaient en salves quasi quotidiennes les missiles anti-algériens. On me dit d’ailleurs qu’il y a déjà embouteillage à l’aéroport Abdelaziz Bou…
Je voulais dire Houari-Boumediène. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
06/02/2016, 12h32
06 Février 2016




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Open-Skies, les Frères !


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Par Hakim Laâlam
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Ça y est ! Chakib Khelil a annoncé officielle-
ment sa date de retour en Algérie. Ça sera le …
…24 février prochain !
C’est l’endroit où il faut être en ce moment ! C’est là que ça se passe ! L’aéroport Houari-Boumediène. Inutile de se rendre aux deux chambres qui s’unissent et font lit commun afin de faire plaisir à un mec allongé ou assis en permanence. Rien ne se passera au «Congrès EPEDA de l’APN et du Sénat» sinon quelques coutures déchirées sous les aisselles pour celles et ceux d’entre les zélés qui voudront montrer que leur bras dépasse en hauteur ceux des autres. Pas la peine non plus de guetter en bas du ring où Saâdani et Ouyahia font du catch, donc du chiqué professionnel, et s’amusent à se donner des coups factices, à s’envoyer des mandales pour de faux. Ne perdez surtout pas votre temps à essayer de faire le tri entre les héros et les traîtres durant la guerre de Libération. Il n’y a eu qu’un seul traître dans cette affaire, c’est le peuple, bien sûr ! Non ! Restez plutôt scotchés sur l’essentiel. Et l’essentiel se déroule et va se dérouler à l’aéroport…. «Tiens ! Bonjour Anouar ! Tu viens d’arriver ! Bienvenue chez toi ! Passe par le desk téléphonie mobile, trois puces des trois opérateurs t’attendent. Forfait illimité et accès direct au Viber du Palais. On se voit tout à l’heure Anouar, comme prévu.» Je vous disais donc, avant d’être interrompu, que l’endroit où il faut absolument se trouver, le lieu à la mode par excellence, c’est Houari-Boumediène…. «Salut Mourad ! T’as pas changé ! Faudra que tu me donnes ta recette pour rester toujours aussi jeune. Oui, c’est vrai que l’air suisse conserve ! Fais comme Anouar, récupère ta puce magique, et n’oublie pas non plus ta carte Chifa. Oui ! Oui ! Elle couvre aussi les maladies chroniques comme l’aversion pour l’Algérie. A tout à l’heure mon grand.» Encore une fois désolé, où en étais-je avant le débarquement de Mourad ? Ah ! Oui ! L’aéroport d’Alger, aux arrivées des lignes internationales. Je leur ai dit au Soir d’Algérie. Faut louer une tente, un chapiteau là-bas et penser sérieusement à confectionner le journal à partir du hall central. Si nous ne nous y prenons pas suffisamment à temps, nous passerons lamentablement à côté de l’actu, la vraie. Et un journaliste qui passe à côté de l’actu n’a plus alors que deux options devant
lui : éplucher des pommes de terre ou fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.












NB: Pas de publication du 04 Février 2016

zadhand
07/02/2016, 18h26
Publié le...
04 Février 2016



Le placard à balais qui fâchent !


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Par Hakim Laâlam
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Sommet africain d’Addis-Abeba. A l’issue de 30
minutes d’entretien avec le patron du FCE, Ali
Haddad, le Président éthiopien commet l’irréparable.
Il se livre au TPI !
Alain Juppé a évité les sujets qui fâchent lors de sa visite en Algérie. Je vais finir par croire que tous les sujets qui fâchent sont confisqués aux visiteurs étrangers qui foulent notre sol, dès l’aéroport, à leur arrivée chez nous. J’imagine très bien une sorte de pièce entièrement dédiée aux sujets qui fâchent. Un espace discret au sein de l’aéroport Houari-Boumediène et où seraient entreposés tous les sujets qui fâchent. Une sorte de placard à balais, mais des balais aux poils revêches et aux manches vicieusement tordus. Oh ! Attention ! Il ne s’agirait pas de procédure violente, voire fortement inamicale. Non ! Je pencherais plutôt pour une sorte d’accord tacite entre le visiteur et les visités, c’est-à-dire nos frères du Palais. Les étrangers qui sont programmés pour un voyage d’affaires et de travail et d’amitié indexée sur le cours de leurs présidentielles et sur celui de l’euro pourraient ainsi voyager avec leurs sujets qui fâchent. Au départ de Paris ou d’une quelconque autre capitale occidentale, ils grimperaient dans leur appareil avec, dans leurs bagages, bien rangés, les sujets qui fâchent. Mais, à leur arrivée, et une fois les fleurs et le l’ben servis, ils savent qu’ils doivent faire un petit crochet discret par le «vestibule à sujets qui fâchent». Il est convenu entre toutes les parties qu’il ne s’agit là que d’une simple formalité de passage, n’occasionnant pas trop de retard sur l’agenda général de la visite en elle-même. D’ailleurs, sur place, dans cet espace où sont entreposés les sujets qui fâchent, il y a un personnel formé spécialement à cette tâche. Des professionnels qui, à force d’exercice et de pratique sur le long terme, ont affiné leur technique. Ils accueillent les visiteurs étrangers avec de larges sourires. Les invitent à déposer les sujets qui fâchent en leur possession sur la table, bien en évidence. Ensuite, ces préposés procèdent méthodiquement à l’étiquetage de ces idées qui fâchent et à leur rangement dans des casiers numérotés. Et tout en souhaitant un bon séjour à nos illustres invités, les personnels du placard à sujets qui fâchent précisent tout de même qu’il sera loisible aux voyageurs de les récupérer intacts, à leur départ, au moment de reprendre l’avion retour. De source proche du placard en question, on m’affirme que tous les visiteurs ne récupèrent pas leurs idées qui fâchent. C’est loin d’être systématique. Certains les oublient là, dans cet espace de l’aéroport d’Alger.
Mais toujours aussi méticuleux, les responsables du placard à idées qui fâchent tiennent tout de même à rappeler
qu’à l’identique de la procédure propre aux objets trouvés,les propriétaires d’idées qui fâchent entreposées
à Houari-Boumediène ont une année et un jour pour les récupérer. Au-delà de ce délai,
ils peuvent toujours fumer du thé et rester éveillés à notre cauchemar qui continue.


H. L.

NB: Le problème de la page a été résolu.

Et désolé d'avoir crée cette discussion vue que pendant 40Mn
n'a pu répondre au sujet existant.
Sujet à fusionné.

zadhand
07/02/2016, 18h57
07 Février 2016


Même si eux ne l’ont jamais fait
pour nous, aidons-les, malgré tout !


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Par Hakim Laâlam
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Après Juppé, maire de Bordeaux, Hidalgo, P/APC de Paris
attendue en visite à Alger. A quand la venue du …
…jardinier du Parc des Princes ?Toute l’attention (hi ! hi ! ho ! ho ! ha ! ha !) du pays est concentrée sur le vote sans discussion de la Constitution réformée de Abdekka par les députés et sénateurs allongés, bras en l’air dans la même chambre. Sauf mon attention à moi ! Oui, sauf moi ! Car aujourd’hui, au moment justement de ce vote, j’ai une pensée attendrie pour les députés et sénateurs partis à la retraite ou sur le point de le faire. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent un vrai drame, sans que l’opinion s’en émeuve vraiment. Tous les rhumatologues vous le diront, qu’ils soient d’unique nationalité algérienne ou binationaux, l’exercice, c’est bien. L’exercice quotidien, c’est encore mieux. Mais gare à l’arrêt brutal de l’exercice. Ça peut être fatal. Et c’est ce mal justement qui ronge le corps des députés à la retraite. Ils emplissent majoritairement les cabinets des spécialistes. On les reconnaît immédiatement à un détail stupéfiant : ils ont tous un bras hypertrophié, le bras droit ou le bras gauche, selon qu’ils sont droitiers ou gauchers. Le phénomène étant encore plus impressionnant chez les ambidextres ! Ayant longtemps, fort longtemps, sur plusieurs mandats pour la plupart, levé le bras régulièrement, consciencieusement, mécaniquement, en ordre de levage discipliné comme dans les meilleures salles de fitness, le fait d’arrêter subitement ces séances une fois à la retraite provoque chez eux, sur leur métabolisme, puis sur leur masse musculaire, puis sur leur charpente osseuse une série de dégâts, de dégradations, souvent irrémédiables si elles ne sont pas prises en charge à temps. Ce n’est pas parce que les députés et sénateurs ont fait ce qu’ils ont fait durant leurs mandatures qu’il faut aujourd’hui les abandonner, ou pis, leur lancer à la figure «echah !» Je ne suis pas d’accord ! Il ne faut pas répondre à la compromission parlementaire fonctionnarisée et rétribuée par la méchanceté gratuite. Non ! Montrons que nous sommes encore empreints de culture humaniste. Et dans ce cadre en bois vermoulu, j’ai une proposition concrète en mesure d’endiguer l’atrophie, voire l’amputation à la longue des bras de députés. Dès leur retraite signée, il faut les intégrer à des programmes de déconditionnement. Des centres de kiné spécialisés dans la désintox physique. Sur place, un personnel aguerri leur apprendra comment graduellement baisser leur volume de levage des bras. De 7 jours sur 7, dans un premier temps, ils ne lèveront qu’un jour sur deux leur membre. Puis, un jour sur trois. Jusqu’au sevrage total. Ensuite, et seulement ensuite, ils pourront retrouver, réintégrer le monde des bras baissés. Et fumer avec nous du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
08/02/2016, 15h37
08 Février 2016



En Finlande, oui, mais pas ici !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/08/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Abdelhamid Brahimi, dit «Hamid la Science». Tu lui
confierais une…
…baraque à frites, il la mettrait en faillite !
Si vous ne l’avez pas encore fait, vous croiserez ce genre de titres dans vos journaux lorsque vous les feuilletterez ce matin : «La Constitution de Bouteflika est passée comme une lettre à la poste.» Peut-être pas sous cette forme-là, à la virgule près, mais en gros, vous aurez droit à cette formule bateau que nous, gens de presse, utilisons depuis la nuit des temps. Voire même un peu avant, pour les plus anciens d’entre nous. Pourtant, cette image d’une lettre à la poste doit être corrigée chez nous. Non ! La Constitution de Abdekka n’est pas passée comme une lettre à la poste. Parce que chez nous, c’est l’Algérie. Et l’Algérie n’est pas le Danemark ou la Finlande ou la Suède ou le Sénégal. Dans ces pays-là, effectivement, les lettres passent normalement par la poste. Ici, en D.Z-Land, dire d’une chose, par exemple un texte fondamental comme la Constitution qu’il est passé comme une lettre à la poste, c’est, au contraire, lui assigner un parcours difficile, sinueux, ardu, tortueux, semé d’embûches et à l’issue toujours incertaine. Question : quand avez-vous croisé une boîte aux lettres publique pour la dernière fois ? Eh oui ! Un bail. Certains d’entre vous, les plus jeunes n’ont jamais vu de boîte aux lettres devant eux, sauf à travers l’écran de leur télé. Autre question. Combien de fois rencontrez-vous votre facteur par semaine ? Pas des masses de fois, bien évidemment. Il est donc urgent de supprimer l’expression «comme une lettre à la poste» de notre bréviaire. Ou alors de l’utiliser de façon adaptée à notre environnement et à notre réalité.
Nous dirons ainsi que telle personne a galéré sa race avant de trouver une place de stationnement, elle a dû endurer
le sort d’une lettre qui passe par la poste. Là, ça va ! C’est conforme ! Et donc, à propos de la Constitution,
la formule correcte consisterait à dire «le texte concocté par Bouteflika est passé comme passerait
une soumission de marché opérée par Haddad».Vous voyez ! C’est simple ! C’est compréhensible par tous.
Et nous n’avons même pas besoin de déranger le facteur pour ça.
Y a juste à fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
09/02/2016, 18h39
09 Février 2016



Tab J’nanou 2, le retour !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/09/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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D.Z-Land ! Le seul pays au monde où une Constitution
rédigée…
...comme un pied est adoptée avec le bras !De tout le cérémonial-naphtaline de l’adoption sans discussion de la Constitution, je ne retiendrais finalement que ce message de Abdekka lu aux députés par Bensalah. Avec plus précisément ce passage : ma génération a fait ce qu’il fallait faire. Une autre génération va prendre le relais. Oh purée ! Boutef’ qui en remet une couche avec son best-seller «Tab J’nani» ! La dernière fois qu’il nous avait sorti ce tube planétaire, il avait rempilé gaiement pour un 4e mandat. Au lieu de rassurer les jeunes générations, la «relève», ce «Tab J’nani» remastérisé en 2016 a de quoi effrayer. Le p’tit démon assis à califourchon sur mon épaule gauche — l’épaule droite ayant été définitivement désertée par l’ange théoriquement affecté dessus — me souffle à l’oreille : «Il va rempiler pour un 5e ! Moi, je le dis, il va rempiler, foi de Belzebuth !» Mon petit démon s’est rarement gouré. Une seule fois, il s’est planté, c’était en 2004. Et même là, avec du recul, je le soupçonne d’avoir été en service commandé, avec pour mission de me berner. Mission accomplie petit démon ! Aujourd’hui, il ne s’amuse plus à ce genre de jeux. Il est beaucoup plus cash ! Et là, je le vois bien, l’air de rien, il consulte en douce le calendrier. Il revient en arrière, au fameux discours de Sétif. Puis, il actualise et en arrive à février 2016 et ce message aux députés, pour finir avec cette même et seule conclusion : «Aâmou Hakim, dans sa bouche, Tab J’nani, c’est jamais bon signe. Il va y aller, une fois encore !» A quoi ça tient tout de même, l’avenir ! Au ressenti d’un p’tit démon. Eh ! Je suis bien obligé de faire avec ce que j’ai sous la main. Ou plutôt sur le bord de l’épaule. Et donc, va pour le 5e mandat. Officiellement, je vous l’annonce : Tab J’nanou rempile. En même temps, c’est logique. Il faut au moins cinq ans, cinq bonnes années, le temps nécessaire aux bataillons de félons qui ont trahi l’Algérie et lui ont planté des couteaux dans le dos à partir de Londres, Paris ou Washington pour tous rentrer au pays, s’y faire acclamer et y reprendre «leur place». Si j’osais, je dirais que Abdekka est presque contraint d’assurer ce 5e mandat. Comme une soudure ! Et en le disant comme ça, en chœur avec mon p’tit démon, nous fumons du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
10/02/2016, 10h32
10 Février 2016




CéPaLoGik !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Abdekka installe une cellule de suivi de l’application de
sa nouvelle Constitution. Purée ! A peine votée, et déjà
mise en …
…cellule !Eh oui ! Ce n’est pas logique pour un sou ! Pourquoi agrandir le périmètre de protection de la résidence de Boutef’, un homme qui se déplace de moins en moins ? Pour ne pas dire plus du tout ! On aurait fait ça avant son immobilisation, j’aurais compris. A l’époque, il était en hyperactivité, bougeant tout le temps, n’arrêtant pas d’aller et venir dans tous les sens, comme un électron sur-vitaminé. Là, oui ! Un agrandissement du périmètre autour de sa demeure se justifiait. Mais maintenant, la logique des forces en mouvement aurait voulu que cet espace à surveiller soit rétréci, diminué, rapetissé, divisé par deux, voire par trois quarts pour rester dans la mathématique du palais et du châtelain. Il y a une anomalie que l’on pourrait résumer comme suit : une incompatibilité logique entre une mobilité réduite et un accroissement inexpliqué de l’espace de surveillance autour de cette immobilité de fait ! De manière moins «savante» et disons …plus imagée, nous pourrions dire ceci : l’enclos du guépard est forcément plus vaste que celui du koala. Et vice versa, bien entendu ! Ceci au niveau strict du constat. Reste la réalité du terrain. Et le terrain autour de la résidence du chef bien-aimé se rétrécit du domaine public pour se convertir au domaine de l’inaccessible et du réservé privatif. En clair, l’homme assis grignote sur la terre des hommes et des femmes debout et en mouvement. Drôle de conception de l’espace vital des uns et des autres ! Les humains en mouvement ont forcément besoin de plus de terre à fouler que l’humain sur fauteuil peu roulant. Et si cette dynamique se poursuit, si elle n’est pas endiguée, très bientôt, plus vite qu’on ne le pense, la masse des Algériens en mouvement devra se satisfaire de la portion congrue de terre qui incombe théoriquement à un homme à validité réduite. Nous allons donc devoir composer avec un territoire aux dimensions d’un timbre poste au moment où lui est noyé, perdu quelque part sur des millions de mètres carrés qu’il ne peut plus parcourir de toutes les façons. C’est ubuesque ! Une telle concentration d’êtres humains sur quelques centimètres carrés ne peut déboucher que sur de graves troubles. Et des débordements. Et où allons-nous déborder ? Sur la grande surface réservée et tellement vide, juste occupée de force par un vieil homme et son fauteuil. Surveillé ou pas, il va être secoué, le périmètre sacré ! Eh oui ! C’est une règle de base de la physique, chapitre «débordement des corps trop longtemps comprimés et confinés».
N’importe quel candidat au bac vous le confirmera. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
11/02/2016, 20h59
11 Février 2016



De fil en aiguille, la révolution silencieuse
est en marche !


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Par Hakim Laâlam
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Air-Méditerranée rappelle à ses passagers en provenance
d’Alger qu’au décollage de ses appareils, la ceinture doit
être attachée, le siège et la tablette relevés, et les …
…gants de boxe rangés !- Camarades chômeurs, ça ne peut plus durer comme ça ! Nous devons
nous faire entendre. Et pour cela, je propose que nous nous cousions
la bouche ! Les dirigeants d’Alger seront forcément interpellés
face à ce nouveau mode de revendication sociale.
- Heu …camarade-chômeur-chef ! Nous faire entendre, c’est bien,
mais comment si nous avons la bouche cousue ?
- Ah ! Zut ! Je n’y avais pas pensé. Mais j’ai de la ressource,
c’est d’ailleurs parce que j’ai de la ressource que vous m’avez
élu camarade-chômeur-chef...- Et donc…?
- Et donc, nous allons confectionner des banderoles et
des pancartes expliquant nos revendications avant de nous coudre
les lèvres. Fallait y penser, hein ?
- Camarade-chômeur-chef, et s’il y a des erreurs sur les pancartes
et sur les banderoles, comment nous concerter pour rattraper tout ça ?
- Eh bien, nous découdrons nos lèvres, le temps de discuter
des corrections à apporter, des fautes à corriger, ensuite,
nous les recoudrons et reprendrons notre mouvement de protestation
si spectaculaire et si novateur.
- Camarade-chômeur-chef, mais à notre rassemblement, il y aura
forcément des journalistes. Et les journalistes voudront
nous poser des questions, nous interroger sur le sens de notre action…
-Dis-donc camarade-chômeur-tout court, tu t’es levé ce matin en
te disant «tiens ! Aujourd’hui, je vais jouer avec les nerfs
du camarade-chômeur-chef » ?-Non, pas du tout ! C’est juste que je
ne vois pas comment faire entendre notre voix et répondre aux
questions des médias avec des lèvres cousues ! Sauf à passer tout
le temps de la manif’ à coudre et à découdre nos lèvres !
-Qu’à cela ne tienne ! L’un d’entre nous restera avec les lèvres libres,
sans couture. Il pourra ainsi répondre aux journalistes, corriger
les fautes sur les banderoles et dialoguer avec les gens d’Alger
s’ils daignent enfin nous écouter, malgré nos lèvres cousues.
-Et c’est lequel d’entre nous qui gardera ses lèvres intactes,
sans couture, camarade-chômeur-chef ?
- Heu… ben… tout naturellement celui qui vous a tous appris
à fumer du thé pour rester éveillés à votre cauchemar couturé
qui continue. C’est-à-dire moi !


H. L.

zadhand
13/02/2016, 09h49
13 Février 2016



Les parkingueurs des lieux saints !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/13/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Sellal a exhorté les Algériens de l’étranger à investir et à
s’investir en Algérie. Un appel aussitôt entendu. Ils lui ont
envoyé un chèque de …
…51 centimes d’euros !
Oui, oui !, je sais ! Le terme «parkingueurs» n’existe pas. Mais c’est le seul, assez parlant, que j’ai trouvé pour désigner nos chers frères saoudiens. Des frères en religion qui, paraît-il, pour effacer la brouille et l’amas de brouillard qui se sont amoncelés au-dessus de nos deux capitales ces derniers mois, sont allés — suprême sacrifice pour ce grand frère si puissant — jusqu’à changer leur ambassadeur à Alger, juste pour nos si beaux yeux de copine courroucée et passablement boudeuse. Sauf que quelques heures à peine après cette si touchante attention, les «parkingueurs des lieux saints» ont envoyé leur ministre des Affaires étrangères à Rabat dire aux Marocains tout le bien que pense l’Arabie de l’occupation du Sahara occidental, et entrevoir même des investissements saoudiens futurs dans cette «province». Le sommet de la fraternité en mode «parkingueur». Ils encaissent les 50 dinars de ton stationnement dans leur cœur et te cassent ton déflecteur et te crèvent les roues dès que t’as le dos tourné ! Ah ! Mes frères en religion ! Ah mes hébergeurs de foi et mes entremetteurs divins ! Je vous sais fourbes, même si ce qualificatif fait un peu «cliché orientaliste», mais là aussi, je n’ai trouvé que ce terme-là pour désigner votre relation au monde. La fourberie du chamelier qui veut semer les autres membres de la caravane pour arriver le premier au puits afin d’y puiser lui et sa bête l’eau la moins saumâtre. Oui ! Fourberie, car sachant qu’ici, en D.Z-Land la question du Sahara occidental est entrée depuis quelque temps déjà en phase de doute et de «réajustements objectifs». Les tontons flingueurs de la cause sahraouie ont envoyé leur plus grosse et plus grossière gâchette, Saâdani, faire le premier tir de déblaiement, les salves de roquettes presque à l’aveugle, sans calcul de trajectoire précis. Les fines gâchettes, elles, travaillent comme travaillent toutes les fines gâchettes du monde, dans l’ombre des bureaux de cogitation. Al-Saoud sait tout cela. Alors, que lui coûtent de telles déclarations en terre marocaine ? Rien.
Sinon quelques piaillements d’oisillons, dont les nôtres.
Mais dans le fond, les «parkingueurs des lieux saints» savent qu’ils
nous tiennent par là où ça fait le plus mal. Et ils appuient à leur guise,
lorsqu’ils jugent le moment venu d’appuyer.
Alors, comme toujours avec les «parkingueurs»,
payons les 50 dinars du parking, baissons la tête, ça sera toujours
ça de sauvé, un pare-brise et une roue !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L

zadhand
14/02/2016, 18h29
14 Février 2016



Le programme unique !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/14/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Maintenant que Hollande a remanié son gouverne-
ment, que va-t-il faire ? Remanier son …
…second gouvernement !Avril 2019. Le Conseil constitutionnel a validé le résultat de la présidentielle. Il l’a consolidé en plus solide encore, on ne sait jamais, des fois que des répliques de tous les séismes qui secouent le pays depuis 1999 mettent à mal le bâtiment central. Abdekka l’a remporté avec un score écrasant. Pour prouver la bonne fois du régime sans sel ni saveur qui nous dirige, le Conseil constitutionnel annonce que le terme «écrasant» sera désormais enseigné à l’école, en tamazight. Le 5e mandat ainsi entamé a ce gros avantage par rapport aux autres qu’il se limitera à un seul point au programme des réalisations. Une fois par mois, pas plus, car plus ça entraînerait de trop grosses dépenses, la présidence achèterait un journal du jour, un titre exemplaire bien sûr, sortirait le fauteuil roulant et son occupant sur le perron d’El-Mouradia, disposerait le journal déplié sur les genoux du Président chéri et adoré de tous et ordonnerait aux caméramans et aux photographes de filmer et de photographier cette Une du jour, en prenant soin de bien faire ressortir en gros plan la date. L’opinion, ensuite, pourra à loisir vérifier chez le buraliste qu’il s’agissait effectivement du canard en cours de validité. Le peuple rassuré, vaquerait alors à ses occupations quotidiennes, celles qui sont les siennes depuis 1999, faire des émeutes, casser du mobilier urbain, brûler des pneus, arracher les affiches d’attributions de logements sociaux, et dans la foulée, arracher aux maires les ongles de leurs pieds. A l’Assemblée, et au Sénat aussi d’ailleurs, les questions au gouvernement se limiteraient à celle-là : «La Une de ce mois-ci vous a-t-elle plu ?» Une commission parlementaire pourrait, le cas échéant, sans que cela soit une obligation, convoquer des experts infographes et des rédacteurs en chef pour les interroger sur les aménagements qu’il sera possible d’introduire dans les « Une » des mois prochains pour les rendre encore plus attrayantes. Au bout du 5e mandat, une dernière sortie sur le perron, une dernière Une finiront par convaincre tout le monde d’une et d’une seule nécessité : devant un bilan aussi brillant, devant la seule promesse faite en avril 2019 et tenue, Abdekka n’aura pas d’autres choix que de rempiler pour un 6e mandat.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
15/02/2016, 22h02
15 Février 2016




Jonctions !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/15/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Vote de la déchéance de nationalité en France. Alger
rassure ! Elle n’appliquera pas la règle de la réciprocité à
Paris. Soulagement au sein du gouvernement…

…algérien !


Voilà donc le second volet de la saga ! La normalisation avec le Maroc. Avec, à la clé, plus de … clé, plus de portes du tout aux frontières, wakha moulay, bienvenue chicha ! Amar n’est plus seul à jouer cet air-là, cette partition, et je repense du coup à ce qu’avait déclaré l’autre jour Nordine Aït-Hamouda sur les jonctions nouvelles. Ces réaménagements qui se font avec en toile de fond, une … toile de velours précieux déployée au hall des arrivées de l’aéroport Houari-Boumediène. Nous accueillons comme il se doit nos frères des montagnes …suisses, londoniennes, parisiennes et américaines revenus ici nous expliquer combien nous nous étions fourvoyés en les boutant hors du pays, et comme nous allons y gagner à leur baiser les pieds aujourd’hui qu’ils daignent revenir fouler de leurs semelles encore enduites de sang séché la terre algérienne. Les jonctions, retenez ce terme, il sera très utilisé dans les jours à venir. Le Maroc de Mohamed VI et de Benkirane est donc redevenu fréquentable, hautement fréquentable. Et Hamid la Science peut, sans se voir rappeler à l’ordre, revenir parler de pommes de terre et de couteaux éplucheurs. Le même Hamid qui se laissait bercer à partir de son «exil universitaire» par le grincement des couteaux de ses frères de combat sur les carotides des femmes, des enfants, des vieillards et de tout être vivant qui ne prêtait pas allégeance au GIA. Jonctions de l’islamisme maghrébin retravaillé, re-mastérisé. Je note juste au passage que l’on m’aurait traité de pitre, de clown et de fou furieux si j’avais osé une chronique à la rentrée, en septembre dernier, traitant du retour probable de Abdelhamid Brahimi en Algérie et de ses railleries à l’encontre du général Toufik. On m’aurait passé la camisole de force que ça ne vous aurait pas choqué outre mesure amis lectrices et lecteurs, car vous aussi, vous auriez jugé que là, j’aurais été trop loin dans mes délires. Février 2016. Hamid est rentré. D’autres sont en train de faire leurs valises pour revenir. Et le Maroc n’est plus un tabou.
Encore un mois, et toute personne qui oserait prononcer en public l’intitulé RASD risquerait
la taule. Jonctions ! Jonctions mortifères.
Avec cette différence aujourd’hui,
c’est que nos amis n’ont même plus besoin de nous écrire des lettres pour expliquer leurs jonctions !
Eh oui ! Forcément ! «Takachouf»,
l’austérité même dans l’écriture !
Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
16/02/2016, 18h16
16 Février 2016


Pour en finir avec les clichés
sur l’Algérien que plus rien ne
fait vibrer !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/16/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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- C’est quoi ?
- Un drapeau de la RASD
- Caches-le, on risque de nous embarquer !
Il est faux de balancer ce genre de sentences. Je trouve d’une extrême légèreté de venir dire comme çà, sans l’air d’y toucher, en sifflotant presque : «l’Algérien n’est plus mobilisable. Il n’a plus goût à rien. Il ne s’implique plus du tout» C’est faux, C’est un raccourcis. C’est même un cliché ! C’est surtout une sorte de passe-partout pour les «fins analystes » qui pullulent ici et ailleurs et qui prétendent disséquer l’actualité algérienne avec le regard du tigre-expert. Turlututu ! Expert ? Mon œil ! L’Algérienne et l’Algérien sont exigeants ! Voilà tout ! Tu ne peux pas venir avec dans ton panier n’importe quelle cause, le dernier des slogans en vogue et vouloir le contraindre à te suivre. D’abord, l’Algérien, par atavisme a horreur de suivre. Pour qu’il s’y résolve, il faut vraiment que le motif en vaille la peine, que la démarche soit importante, voir vitale à ses yeux. Oui ! Oui ! Je sais que là aussi cette vision d’un Algérien qui ne supporte pas le suivisme, vous allez la rubriquer dans le coin «clichés et stéréotypes». C’est votre problème, pas le mien. C’est mon cliché ! C’est mon stéréotype ! J’en fais ce que je veux. Et donc, je répète, il est encore possible de mobiliser les citoyens autour de causes nobles. Je parle dans le vide ? Je trempe ma plume dans un encrier sec ? Je n’ai pas de preuves de ce que j’avance ? Que nenni ! J’ai la meilleure des preuves, celle qui met à terre la thèse d’un algérien amorphe, mollusque invertébré et passif devant tout ce qui passe sous son nez. Je vous le prouve ! Dimanche, vers 13 heures, n’avez vous rien remarqué ? Bien sûr que si ! Les rues étaient quasiment vides. Et pas grâce à un nouveau plan de circulation révolutionnaire ni à cause de la pause déjeuner. Non ! Les rues du pays se sont vidées parce que les algériens de tous sexes, de tous âges, de toutes confessions se sont unis, rassemblés autour d’une tâche commune, ont fait mouvement collectif extraordinaire, unique : ils ont suivi à la télé le match de foot Arsenal-Leicester ! Oui, M’sieur ! Juste pour voir, juste pour supporter Riadh Mahrez. Pour palpiter au rythme toujours endiablé et chaloupé de ses dribbles sorciers. 90 minutes durant –pas tout à fait, puisque Mahrez est sorti en cours de jeu- l’Algérie avait les yeux et le cœur rivés sur l’Angleterre et son gazon. Alors, s’il vous plait, ne venez pas me dire que mon peuple n’est plus mobilisable. Non ! Faut juste lui donner des trucs qui lui font dresser
les poils des avants bras. Et si Amar Saâdani faisait un jour se dresser
les poils de mes bras,promis, juré, je m’épile !
Et je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
17/02/2016, 18h33
17 Février 2016



Ceux qui méritent des excuses
et ceux qui ne les méritent pas !


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Par Hakim Laâlam
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Urgent ! Dernière minute ! Ammar Saâdani nommé
ambassadeur auprès de la …
…RASD !
Un opposant marocain de gauche se rend à Alger pour le 40e jour du défunt Aït-Ahmed. Il demande sur place à rencontrer Abdelaziz Bouteflika, Président de l’Algérie. Ce vieil opposant de la gauche marocaine révèle ensuite que le Raïs adoré de tous les Algériens s’est excusé de ne pouvoir le recevoir. Louisa Hanoune, Algérienne, leader de gauche, en compagnie de 15 autres personnalités de gauche, de droite, du centre, du salon ou du sous-sol, demandent à rencontrer le même Abdelaziz Bouteflika, Président de l’Algérie. Et là, rien ! Le gars ne dit pas oui. Ne dit pas non. Et surtout, il ne s’excuse pas de ne pas les recevoir, de refuser de rencontrer ce groupe de compatriotes qui voulait juste le voir, le palper. Un seul Marocain s’est vu remettre une réponse perso du châtelain. 16 Algériens attendent toujours un signe, un nuage de fumée sortant de la cheminée d’El-Mouradia, un bruissement de papillons, le jour, ou un envol de chauves-souris, le soir, indices de vie certaine au Palais, mais non ! Walou ! Qu’est-ce qui fait que le Marocain reçoit une réponse et les Algériens, non ? D’ailleurs, y a-t-il seulement un lien entre ce « 1er et 2e collège de la réponse » et la nationalité des demandeurs ? Si un vieil opposant finlandais qui serait venu assister aux cérémonies du 40e jour d’Aït-Ahmed avait formulé le vœu de rencontrer Abdekka, aurait-il eu une réponse rapide, comme ça a été le cas avec le Marocain ? Je ne sais pas ! Et s’il avait été français ? Je ne sais pas, non plus, partant du principe que lorsqu’il décide de répondre ou de ne pas répondre, Boutef’ ne m’appelle pas sur ma ligne directe du Soir d’Algérie, ni d’ailleurs sur mon numéro de mobile. Ce que je sais, par contre, et que vous savez vous aussi, c’est qu’il n’a toujours pas répondu aux 16 Algériens. Peut-être ne le fera-il jamais ? Ou alors, il leur répondra lors de son 5e mandat. Ou à titre posthume, lorsque le dernier des 16 sera mort de vieillesse et de lassitude. Lui, bien évidemment, ne pouvant mourir. Cette option étant exclue de fait, constitutionnellement.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
18/02/2016, 11h44
18 Février 2016



Le respect par-dessus tout !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/18/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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- En Algérie aussi, il y aura une primaire en 2019.
- Une primaire dans la même famille politique ?
- Non ! Dans la même famille, tout court !


Un ancien Premier ministre israélien derrière les barreaux, en prison. Un ex-Président français mis en examen. Foutue époque ! On ne respecte plus rien en ce bas-monde. J’ai beau regarder partout sur la carte, très peu de zones résistent encore à cette perte des valeurs. Heureusement, je dirais même plus, al-hamdoulillah, ici, chez nous, en D.Z-Land, nous avons su nous prémunir contre ces dérives judiciaires. Nous avons eu le courage qu’il faut pour rester du bon côté de la barrière et ne pas céder à cette pratique barbare qui ne regarde pas à la fonction et au rang d’une personne avant de l’embastiller, de l’enfermer si elle a commis un crime, un délit. On pourra tout dire sur nous, mais le respect du rang, nous savons ce que c’est. C’est même sacré ! Ce n’est pas chez nous, et surtout pas demain la veille, que nous verrons un Premier ministre menotté et mené vers le cachot. Et ce n’est pas non plus chez nous que nous compterons les heures que passera un Président, ou un ex-raïs dans le bureau d’un juge d’instruction. Un chef de l’Etat dans le bureau d’un juge ! Et qui plus est, assis sur la chaise du prévenu ! Non mais ! Et puis quoi encore ? Quelle image donnerions-nous de notre pays ? Plus grave encore, quelle éducation allons-nous ainsi transmettre à nos enfants si nous faisons transiter nos hauts, très hauts dignitaires par la case prison ? Calamiteuse, bien sûr. Non ! En Algérie, nous pensons fort à nos enfants. Et nous les élevons selon les préceptes du respect total et surtout aveugle de certaines fonctions. Il n’y a pas de mal à ce que la justice soit aveugle dans certains cas. Ce n’est pas une tare. C’est au contraire un gros avantage. Pour qui ? Pour l’équilibre et la stabilité de ce pays. Oui, M’sieur ! L’équilibre et la stabilité. Et en l’écrivant, je ne me paie pas de mots. On me les paye, c’est différent ! Les prisons et les bureaux des juges d’instruction sont assez pleins comme ça pour que nous en rajoutions. Halte à la surpopulation carcérale ! Barakat les couloirs des magistrats instructeurs encombrés
de petits pères de la Nation. Elevons le respect judiciaire de nos dirigeants au rang de doctrine.
Et fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.

zadhand
20/02/2016, 20h01
20 Février 2016



Solidaire avec les journalistes,
pas avec les patrons-enveloppes !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]



Tout comme en France, en Algérie aussi, il y a un nouveau
code de la route. Il stipule clairement qu’en toutes circons-
tances, la priorité absolue revient au …
…Fauteuil roulant !
C’est le sort de mes jeunes consœurs et confrères qui me préoccupe. Peu m’importe celui des patrons de «journaux» qui sont allés à la soupe toutes ces années, avec dans le téléphone, crachés à leurs oreilles attentives et obéissantes, ce genre d’ordres : «Cassez du démocrate, salissez de l’opposant, attentez à la dignité de ceux, et surtout de celles qui ne parlent pas dans le ton du Palais». Pour ceux-là, je n’ai aucune compassion. Juste une sorte de curiosité sociologique, et surtout psychologique. Ça fait quoi d’avoir été le porte-flingue du Palais, puis, un jour de recevoir encore une enveloppe, mais cette fois-ci avec dedans, non pas la photo d’une personne à abattre, mais la sienne ? J’allais écrire «sa propre» photo, mais vous comprendrez que je me ravise, en biffant le mot propre. J’aimerais vraiment pénétrer dans le cerveau des «demi-sel du plumier» pour comprendre ce qui s’y passe. Ou du moins juste ressentir la montée des rancœurs contre l’employeur, le capo di capo autrefois si généreux. Téter sans retenue le biberon, puis chialer fort parce qu’on vous a retiré violemment la tétine, le caoutchouc tellement délicieux et auquel vous étiez devenus accros, addicts. Je n’ai aucun lien, aucun ADN à partager avec les trabendistes de la pub. Ils ne sont pas ma famille, ils ne seront jamais ma famille ceux qui ont été investis «patrons de presse» pour casser de la presse. Libre aux tendres de mes amis de se solidariser avec cette engeance. Je le dis et l’écris publiquement, pour que ça reste gravé et peut-être utilisé contre moi un jour –je m’en contrefous royalement- ces journaux-flingueurs qui sont aujourd’hui sur la paille constituent à mes yeux une souillure pour la …paille elle-même ! Mais leur oraison funèbre ne me satisfait qu’à moitié. Je ne considérerais «vengées» les victimes de cette presse «exemplaire» que le jour où les gros tueurs, les «dézingueurs» papier et télé, les grosses cylindrées qui roulent pour la fratrie passeront eux aussi à la caisse et chialeront leur race maudite parce qu’incapables de se payer le paillasson pour mettre en dessous leur foutue clé.
Ce jour-là, et il viendra, il aura une saveur toute particulière
le thé que je fume pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.
H. L.

P. S. : je l’avais promis à Chérif, un lecteur. Un lecteur non-voyant qui m’a décrit dans une lettre déchirante les efforts qu’il fait pour lire la chronique avec les nouveaux outils technologiques. Juste pour rester en phase avec une société qui n’a rien prévu, ou presque, pour les non-voyants et pour les handicapés de manière générale. Chérif, avec retenue et dignité, m’a juste demandé de dire un mot sur cette pension ridicule qui leur est versée en ces temps de flambée du coût de la vie. Une misère qui accroît encore plus l’isolement. Voilà Chérif ! J’espère que ton cri sera quelque part, là-haut, entendu.
Le Fumeur de Thé

zadhand
21/02/2016, 22h12
21 Février 2016



Une source, des bulles, El-Mouradia, c’est fou !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/21/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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- J’ai reçu un appel d’urgence d’un parent en danger,
il appelait au secours
- T’as répondu à son SOS ?
- Noooon ! Il appelait d’un numéro Djezzy !Je pensais sincèrement que seule la méchante junte militaire communiquait ainsi. Je découvre estomaqué que le pouvoir civil aussi communique, s’adresse à nous par «source autorisée» interposée. Mais alors, si les deux communiquent de la même manière, quelle est la différence entre un pouvoir militaire et un pouvoir civil ? Plus brutalement, pourquoi avoir basculé par «décret non publiable» du pouvoir militaire au pouvoir civil ? Bonne question, aurait dit Sellal, s’il était encore aux commandes de l’hydraulique, bien sûr. Car, tout est affaire de …sources. Il y a source et source ! D’abord, un bref recensement des sources déjà répertoriées. Il y a la source autorisée. Il y a la source non autorisée, mais tolérée. Il y a la source habilitée. Il y a la source réhabilitée. Il y a la source digne de foi. Il y a la source digne de foie de morue. Il y a la source généralement bien informée. Il y a la source généralement-major bien introduite. Il y a la source introduite tout court. Il y a la source introduite là où ça fait mal. Il y a la source proche de la Présidence, qui elle-même peut se décliner en source proche de la chefferie du gouvernement, du MDN, du FLN, du RND ou de la FAF, ou carrément de la ligue bécharoise de badminton et pétanque associés ! Sans oublier bien sûr la source sous couvert de l’anonymat, la source sous couvert et gîte garantis, la source crédible, la source semi-crédible, la source au trois-quarts présidentiel, la source sourcée, la source très au fait du fait, ou encore la source pétillante, avec ou sans bulles, servie frappée sur le bout des doigts. Que les sources que j’aurais malencontreusement omis de signaler m’en excusent …platement ! Tout ça pour dire que les sources algériennes sont riches, par rapport à une situation économique de plus en plus catastrophique, et au regard d’une pauvreté galopante. D’où visiblement cette nécessité pour le pouvoir civil d’avoir lui aussi recours à la source, de faire comme la méchante junte militaire. S’en remettre aux sources pour nous parler. Moi, à bien y regarder, ça ne me gêne pas trop. Car, au fond, qu’est-ce qui est pire ? Boire les scoops d’une source ou attendre que la 4e roue d’un fauteuil roulant veuille bien s’adresser à l’opinion ?
A vous de boire ! Enfin, je voulais dire à vous de voir !
En attendant, fumez du thé et restez éveillés, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
22/02/2016, 09h34
22 Février 2016




La Firme et sa «Boîte » !



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Par Hakim Laâlam
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- C’est quoi ce grondement au-dessus de nos têtes ?
- C’est rien ! Juste des avions US qui bombardent la Libye voisine.
- Ouf ! Tu me rassures ! Un moment, j’ai eu peur !

La Firme à une Boîte. Je ne lui ai pas encore donné de nom. Disons qu’on pourrait l’appeler la «Boîte à sentiments». Ou encore «La Boîte à attitudes» ou encore «La Boîte à comportements». Vous pouvez participer à baptiser cette Boîte, je suis ouvert à toutes les propositions. En attendant, notre Boîte vient, une nouvelle fois, d’être ouverte et celui ou ceux qui en ont la charge, l’accès, en ont sorti un nouveau sentiment à usage immédiat. Ouyahia, à partir de Skikda où il tenait meeting, a eu à essayer l’outil «sentiment» dont il a été destinataire. Et du coup, devant des gens poliment médusés, il a déclaré ceci : nous sommes les meilleurs amis Saâdani et moi. Nous sommes même frères. Et au RND, nous n’avons aucun problème avec le FLN, bien au contraire. Etonnant tout de même pour qui suit un peu l’actualité, certes changeante et riche de la Boîte et de sa propriétaire, la Firme. Il y a quelques semaines à peine, le dernier truc sorti de la Boîte ordonnait à Ammar et à H’mimed de s’étriper fort, en public, de préférence, et de vérifier tout le temps que micros et caméras étaient bien allumés avant d’allumer l’adversaire. Et là, donc, quelques jours plus tard, la Firme a rouvert sa Boîte et visiblement en a sorti une sorte de contre-ordre sentimental. Amimer et H’mimed doivent à présent s’aimer envers et contre tout, jusqu’à nouvel ordre fourni par la Boîte. L’amour à la carte, ya h’bibi ! J’en ai la larme à l’œil tellement c’est beau ! Des fois, je dois bien l’avouer, je jalouse la Firme, sa Boîte magique et les destinataires des outils de la Boîte. Ils en ont de la chance de pouvoir ainsi faire joujou tout le temps, de dicter, pour la Firme, et d’obéir et d’appliquer, pour les exécutants, tout ce que la Boîte contient comme directives sentimentales. Mais on m’a chuchoté à l’oreille qu’il ne me fallait surtout pas faire montre de jalousie malsaine ni d’envie déplacée. Car, pour vous et moi, amis lectrices et lecteurs, il «paraîtrait-il» qu’existe une autre Boîte, rien que pour nous. Et là, pas besoin de vous creuser les méninges pour la baptiser, lui trouver un nom. Elle en a déjà un : la Boîte à Cons !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
23/02/2016, 19h44
23 Février 2016



Les 250 !


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Par Hakim Laâlam
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Ban Ki-moon en visite en Algérie du 7 au 9 mars prochain. Ah bon ? Et il est …
…maire de quelle ville, lui ?Le chiffre est là. Officiel de chez officiel. Carré ! Dur aux angles et sans aspérité aucune qui permettrait éventuellement de faire un commentaire. Non ! 250 «personnes» auraient quitté les chemins de l’informel pour se déclarer auprès de l’autorité fiscale. 250 ! Il faut le réécrire, au cas où parmi vous, certains auraient eu des doutes. 250 ! Là, du coup, j’ai des remords. J’ai presque envie de demander la liste de ces «égarés» de l’impôt. Une fois leurs noms en ma possession, je me dirigerais vers chacun d’entre eux. Avec toute la compassion du monde, des tombereaux de gentillesse dans mes yeux vert menthe à l’eau et des trémolos dans la voix, je leur déclarerais que la République honteuse s’excuse, se repent d’une telle infamie. Décimer ainsi une minorité de 250 quidams ! Ça devrait figurer dans le listing des crimes de guerre jugés et punis par le TPI, un truc pareil. Pour exhiber aujourd’hui ce «bilan» de 250 hères prélevés sur la masse (sur la nasse) des fraudeurs, nous devrions rendre des comptes aux ligues de protection des espèces en voie de disparition. Mieux encore ! Ne faudrait-il pas, en plus de leur repentir fiscal, décorer ces 250 braves « allumés » d’une médaille du mérite national ? Au moins ça, ne me dites pas le contraire ! Ce ne sont plus simplement 250 braves, que ce troupeau égaré. C’est une micro-tribu de la Sainte-Naïveté ! C’est un échantillon à préserver au musée de l’homme. Sous la forme que vous voulez, embaumez-les, mettez-les dans des bocaux géants, placez-les en hibernation cryogénique pour éventuellement les réveiller dans mille ans et leur faire rencontrer le genre humain du futur, histoire de montrer à ceux qui nous succéderont sur terre qu’un jour, en D.Z-Land, a existé une poignée de fous, de doux dingues, 250 exactement, qui ont écouté Benkhalfa, qui ont cru Benkhalfa et qui se sont rendus. Sous les rires gras du peuple dominant et majoritaire des affaires. J’hésite encore un chouia, mais si je m’écoutais,
je finirais par qualifier cet épisode des 250 de génocide fiscal !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
24/02/2016, 15h35
24 Février 2016



Opération C.D.B !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/02/24/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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C’est le 24 février ! Et le 24 février, qu’est-ce qu’on dit ? Bonne fête …
…Chakib !Et si nous n’avions rien compris ? Si, finalement, la présence de Tliba sur les Champs-Elysées, et la résidence de Saâdani à Neuilly répondaient à une motivation, une démarche extraordinairement compliquée pour nos petites cervelles de moineau ? Une stratégie diaboliquement et délicieusement intelligente qui consisterait à punir la France. Face au refus maintes et maintes fois réitéré par Paris, sous la gauche comme sous la droite, de se repentir de ses crimes coloniaux, l’Algérie aurait décidé d’appliquer son plan B. Coloniser la France ! Oui, M’sieur ! Partir à la conquête coloniale de la Seine, de ses berges et de ses bergeries de Neuilly. Et qui mieux que ce commando Saâdani-Tliba pour mener l’opération C.D.B «Colonisation Dial Bariz» ? Je ne vois personne d’autre ! Derrière leurs mines de promeneurs du dimanche, qui, dans les services secrets français, pourrait un instant se douter que ces deux-là sont de redoutables têtes de pont envoyées en France pour poser les jalons …lourds d’une colonisation de ce pays par l’Algérie ? Ils ne figurent sur aucune fiche S. Ils claquent du fric et chauffent leurs cartes Gold au grand bonheur des commerçants des Champs et ont, là-bas, un comportement exemplaire. Mais en douce, en sous-marins, ils seraient ainsi le formidable outil de notre vengeance contre Fafa et son entêtement à ne pas se repentir. Du coup, je l’avoue, je suis honteux. Je culpabilise un max ! Dire que je les chambre tous les jours ou presque ici même, alors qu’eux, braves soldats d’une cause nationale, se sacrifient pour nous, pour notre dignité, dans le froid, sous la neige et sous d’affreux parapluies blancs achetés en gros par l’ambassade dans un dépôt-vente de Barbès. Purée ! Ça me fait penser à ce film avec feu Hassan Hassani, alias Boubegra, déguisé en pochard, en alcolo invétéré, chahuté par les gosses du quartier, méprisé par les habitants musulmans de la ville, raillé par la soldatesque française, mais qui était en fait un redoutable maquisard cachant au fond de son panier, sous ses bouteilles de vin, des armes pour des opérations Fidayîn.
Saâdani et Tliba en vrais acteurs de la Bataille de Paris ? Ya bouguelb !
Tahyia El-Djazaïr ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
25/02/2016, 17h51
25 Février 2016




Le bateau ivre ne peut être sauvé par une capitainerie éméchée ou comateuse !



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Par Hakim Laâlam
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- Ça y est ! C’est officiel ! Abdekka a annoncé son départ !
- T’as lu ça où, toi ?
- Ben… dans le communiqué sanctionnant le dernier Conseil des ministres. Il y a fortement insisté sur les …
…énergies renouvelablesJe serais un brin pervers, voire plus grave, nostalgique, je verrais un parallèle entre cette suspension de nos accords avec l’Union européenne et le 24 février, date tonitruante de l’annonce par Boumediène de la nationalisation de nos hydrocarbures. Mais non ! Boum n’a pris personne par surprise, sauf son entourage, Boutef’ compris. Sauf la France, entourage de Boutef’ compris. Sauf les compagnies pétrolières internationales, entourage de Khelil compris. Par contre, là, en 2016, ce n’est pas l’acte souverain d’un dirigeant souverainiste qui s’exprime. Non ! C’est le hoquet du bateau ivre. Il ne faut jamais laisser trop longtemps un bateau ivre sur les flots. Deux risques. Que de hoquet en hoquet, il vous pollue la mer, tue le poisson et engraisse Juda. Ou qu’il pollue votre rivage, ce qui est fortement embêtant si vous avez l’intention marchande de le louer un jour, ce rivage. Et là, forcément, cette suspension sans ceintures ni airbags de l’accord d’association, ça veut tout simplement dire que dans la capitainerie, il y a brouhaha, voire surnombre de capitaines, voire ordres et contre-ordres, sans émission du plus important des ordres à lancer par le superviseur, ou à défaut par le quartier-maître au sol : faut sauver le bateau, les femmes, les enfants et la cargaison d’abord ! Le 24 février 1971 a été pensé, réfléchi, macéré, quoi qu’on puisse en dire. Le 24 février 2016 a été «fastfoodé» dans une cuisine glauque aux relents chlinguant la morgue. C’est philosophiquement différent ! Quant à la différence économique, par décence et égard envers vous, je ne vous la détaillerais pas ! Il y a suffisamment de désespérance en terre algérienne pour que j’en rajoute ici. Je pourrais juste avoir recours à l’image qui suit : cette affaire a été gérée de la même manière que la lutte contre les marchés informels ou les «parkingueurs». D’abord, les gros yeux et la détermination ferme portés à la boutonnière.
Ensuite le calmage du jeu et la marche arrière toute ! Sauf que dans les dictionnaires qui régissent et codifient les marchés internationaux,
le terme «parkingueur» n’existe pas. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
05/03/2016, 09h36
05 Mars 2016




Vous n’en êtes pas rassasiés ?
Que Dieu vous en donne encore pour un siècle ! Amin !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/05/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Lutte contre Daesh. La Grande-Bretagne s’implique en Tunisie. A mon humble avis, elle devrait commencer par s’impliquer à…
… Londres !Voilà où en est arrivée aujourd’hui l’Algérie. C’est Saâdani qui déroule le programme. C’est Saâdani qui dit ce qui va se passer dans les prochaines heures, jours et semaines. C’est Saâdani qui confirme Sellal à son poste de Premier ministre, le «rassure» en gueulant fort dans la salle que l’actuel patron de l’exécutif ne bougera pas de son fauteuil. Et c’est Saâdani qui ferme la porte de la chefferie du gouvernement au nez de Ouyahia. En ce mois de mars qui hésite encore entre des reliques d’un faux hiver et l’amorce d’un printemps précoce, voilà exactement où nous en sommes. Et très honnêtement, je vais me cantonner pour une fois à un rôle d’observateur aseptisé. Saâdani, OVNI politique vachement identifié, sert d’oracle à un Palais, délivre sur commandes la parole sacrée et allume au-dessus de nos têtes les feux de la signalisation que nous nous devons de respecter scrupuleusement si nous ne voulons pas nous exposer à des «accidents», dans une contrée D.Z connue pour son fort taux d’accidents mortels. Il faut bien que la «classe» politique intègre ce paramètre. Elle aura beau mettre tous ses beaux costards, tenir les plus fouillés des discours, prétendre à la professionnalisation et la moralisation de ce métier, c’est Saâdani qui la coache et lui dit quand, à quelle heure, elle peut quitter l’enclos pour aller brouter un peu d’herbe dehors, et quand elle doit le réintégrer, le soir. Ne me dites pas non ! Ne m’accusez pas de caricature. Je ne fais que rapporter la toponymie des actes politiques majeurs qui marquent la vie algérienne en ce moment. Et cette toponymie est rendue publique par un seul homme, Saâdani. L’ENA pourra toujours former des femmes et des hommes. Les universités algériennes pourront encore et encore sortir par fournées pleines des bardés de diplômes, de jeunes quadras bourrés de compétences. Les régions pourront faire monter sur Alger leurs meilleurs filles et fils, rien n’y fera ! C’est Saâdani et son engeance qui ont posé le pied sur l’Algérie, comme naguère, en temps de pénurie d’houblon, les «Baggara» posaient le leur de pied sur les cageots de bière dans les bouges malfamés pour signifier que ces mousseuses-là étaient pour leur tablée et pour personne d’autre. Si tout cela ne gêne pas la «classe» politique et l’«intelligentsia», pourquoi, diantre, moi qui ne suis ni classe ni intelligent, je m’en trouverais indisposé ? Pas du tout ! Inchallah encore un siècle de Saâdani et de ses clones pour mener le troupeau à l’abattoir. Mêêê ! Bêêê ! Waf ! Waf !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
06/03/2016, 18h06
06 Mars 2016




Découdre les bouches et remettre les bras dans le sens du boulot !



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Par Hakim Laâlam
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- Mange ta soupe !
- Mais maman, c’est dégueu !
- Je te dis de manger ta soupe !
- Mais heu…
- Si tu ne manges pas ta soupe, j’allume la télé, y a un débat à l’Assemblée.
- Non, STP maman, c’est bon, je mange ma soupe !Des émeutes ont secoué Ouargla suite au meurtre d’un Algérien par un migrant subsaharien. Des affrontements entre autochtones et ressortissants de plusieurs pays du continent réfugiés chez nous ont amené à des mesures «fortes» : 1 200 subsahariens rapatriés en 48 heures ! Et cette déclaration du wali, relayée par plusieurs responsables locaux et la presse : «Ces départs massifs de migrants font perdre à la région sa principale main-d’œuvre, ce qui va fatalement occasionner des retards monstres dans la livraison des projets de construction en cours.» Oui ! Oui ! Vous avez lu, relu comme moi ces mots. Tout comme moi aussi, vous avez dû vous frotter les yeux et avez encore et encore relu, croyant peut-être à une mauvaise appréciation de ces déclarations, à une compréhension erronée des propos. Et au bout, non ! Vous et moi avons bien lu, très bien compris. Du drame de l’assassinat, des émeutes, des déplacements de populations fragiles et errantes, nous sortons avec un «constat de chantiers en souffrance». Un bilan froid de contremaître ! Hallucinant ! Inhumainement hallucinant et surtout flippant ! Avec en sus, pour mon p’tit cerveau de moineau du Nord, cette énigme : des Algériens du Sud se sont bien cousu les lèvres pour se faire… entendre l’autre jour, n’est-ce pas ? Ils se sont bien lacérés tout le corps pour exprimer leur droit au travail rémunéré, yek ? Mais alors, s’il y a autant d’Algériens au chômage, s’il y a tellement de bouches candidates à la couture à vif et un nombre aussi astronomique de poitrines offertes aux scarifications les plus atroces juste pour un job, comment se fait-il que nos autorités s’inquiètent autant du départ forcé de la main-d’œuvre subsaharienne ? Y a du boulot au Sud, puisque un peu plus d’un millier d’ouvriers étrangers qui quittent notre sol déstabilisent nos projets de construction et les mettent quasiment à l’arrêt. Personne n’a pensé un instant, un court instant,
à inviter les bouches cousues à aller bosser à Ouargla ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
08/03/2016, 12h36
07 Mars 2016




La complainte de la hache !



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Par Hakim Laâlam
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Foot ! Les Verts dégringolent à la 37e place du classement FIFA. Heureusement que l’équipe nationale A…
… Leicester est sur le point de remporter le championnat d’Angleterre !
N’en pouvant plus, elle prend sa guitare, un faux air de Dylan et entame aussitôt sa complainte, en mode «long soupir d’une esclave noire trimant à l’arrachage du coton sous le soleil d’un Etat ségrégationniste du sud de l’Amérique». C’est qu’elle n’en peut plus, la hache ! Elle est au bord de la crise de nerfs. Et une hache au bord de la crise de nerfs, ce n’est jamais bon. Dès les premières notes adressées à ceux qui la maltraitent quotidiennement, on sent bien la détresse qui la mine. Elle chante son épuisement. Dans le vain espoir que ceux qui lui en font baver, Saâdani et Ouyahia l’entendent, soient interpellés et lui offrent quelque maigre répit. C’est que ces deux-là n’arrêtent pas ! Une fois, c’est l’un qui déterre la hache de guerre. Une autre fois, c’est l’autre qui l’enterre, ou fait semblant de l’enterrer, mais jamais trop profond. D’autres jours, les deux comparses en viennent aux mains dans l’enceinte même du cimetière aux haches. L’un voulant la déterrer. L’autre, l’enterrer. Ou inversement, d’ailleurs. Au fil du temps, la tombe de la hache est carrément restée ouverte, elle aussi écœurée par tant de profanations. D’ailleurs, les fossoyeurs et l’administration du cimetière ont renoncé à refermer le caveau de la hache. Ça ne servait plus à rien ! A peine la terre remise, la dalle replacée avec du ciment blanc que déboulait en trombe un déterreur, suivi de près par un enterreur. Arrivée à un âge canonique, la hache chante son envie furieuse de marquer une pause, de se poser, de reposer tranquillement. Physiquement, la hache ne supporte plus qu’on joue avec son manche, qu’on l’emmanche et qu’on la brandisse aux vents mauvais comme une sorte de menace sortie tout droit de l’Au-delà. Le droit à la sépulture, ça existe, nom d’une pipe ! Et ça devrait aussi exister pour les haches. Surtout les bonnes vieilles haches travailleuses qui ont tant fendu, haché menu, coupé, découpé et écrasé du temps de leur splendeur. Aujourd’hui, le chapeau un peu de travers, l’harmonica vissé au coin de la bouche et la guitare entre les mains, la hache fredonne à Saâdani et Ouyahia : «Barakat ! Oui ! ça suffit ! Je ne suis pas la hache-orchestre que vous croyez. Lâchez-moi le manche ! Et occupez-vous d’autres tombes à déranger, à importuner. Tenez ! Justement ! Là, ce matin, dans vos journaux, ils écrivent qu’entre le FLN et le RND, les couteaux sont tirés. Alors, occupez-vous des couteaux ! Sus aux couteaux, les frères ennemis, et paix à la pauvre hache que je suis et qui ne prétend plus qu’à fumer du thé pour rester éveillée à son cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
08/03/2016, 12h36
08 Mars 2016



L’Histoire, les histoires et le business de la
réécriture de l’histoire chez le tailleur du coin !



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Par Hakim Laâlam
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Sahara occidental ! Conflit entre le Maroc et la RASD.
L’Algérie plaide en faveur de l’autodétermination du
peuple…
… marocain !
L’étape d’avant, c’était celle-là : t’es un pourri. Tout le monde sait que t’es un pourri, fruit d’un terreau pourri. Mais parce que t’as l’argent et le soutien du pouvoir, du régime en cours de validité, les gens te craignent. Les gens se taisent. Les gens sentent les odeurs pestilentielles que tu dégages, mais font semblant de vivre dans une pépinière de roses. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, nouvelle étape ! Avec l’argent, le soutien et le reste de la garde-robe du pouvoir généreux, tu peux aussi et surtout t’acheter une histoire. Pour toi et pour ton terreau. Tu peux te réécrire une histoire officielle et demander – que dis-je ? — exiger qu’elle soit estampillée, validée par les fonctionnaires valideurs d’histoires officielles prêt-à-porter. Tu penses que là, c’est bon ? C’est la fin de… l’histoire ? Tu te trompes coco ! Car, il y a l’étape d’après, celle qui va venir très vite. Tu es un pourri à l’histoire préfabriquée en bois vermoulu. Tout le monde sait que tu es un pourri, fruit d’une pourriture pourtant dotée d’une histoire flamboyante, et avec l’argent, le soutien, la garde-robe et les gros bisous baveux du régime tu t’attaques alors à ton œuvre ultime : réécrire l’histoire des autres. De préférence, en la salissant un max. Tu gommes leur terreau. Ou tu pisses dessus, selon ton humeur. Puis, tu demandes – que dis-je — tu exiges des fonctionnaires valideurs d’histoires officielles prêt-à-porter de mettre leur cachet humide de crainte au bas de l’histoire souillée des femmes et des hommes dont le seul tort est de ne pas te craindre, toi le pourri, et de ne pas craindre ceux qui t’ont offert une histoire contrefaite. Fin de l’histoire avant que ne ferme définitivement le labo toxique où se manipule impunément notre HISTOIRE !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
09/03/2016, 16h11
09 Mars 2016



Mon vieux cheval de bataille,
les marchepieds et l'escabeau !


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Par Hakim Laâlam
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Foot ! Ayant joué trois matchs en une semaine, Mahrez
victime de crampes. Des crampes…
… aussitôt vendues aux enchères
sur eBay et le Leboncoin !
Turquie ! Mise sous tutelle d'un journal indépendant et son inféodation par la «force poilue», sous la contrainte, au pouvoir islamiste de Erdogan. Tunisie ! Une région du pays est attaquée, comme on attaquerait en temps de guerre un autre pays. Une attaque sur plusieurs fronts, avec, inscrit en bas du plan des assaillants, de leur croquis de bataille : installer le califat à Ben Guerdane. Quel lien entre la Turquie et la Tunisie ? Mon vieux cheval de bataille. Mon inusable canasson que j'ai enfourché dès mon plus «jeune âge journalistique» et que je ré-enfourche aujourd'hui au crépuscule d'une carrière entamée en septembre 1985. Et ce vieux cheval me mène inlassablement sur le même chemin de prêche. Le deal avec les islamistes, quelle que soit la forme que peut prendre ce deal, quelles que soient l'apparence et l'épaisseur de la barbe de ces islamistes est toujours et forcément mortel ! Débat ancien ? Ritournelle lassante ? Pourtant, l'actualité de l'opposition algérienne, celle réunie en coordination, celle en recherche d'une phase 2 de son 1er Mazafran est en plein dedans, au cœur de cet axiome de l'Alliance possible ou pas avec les Frères des Montagnes, même ceux qui en sont redescendus et qui nous jurent que de leur séjour là-haut, ils ne gardent que le souvenir du goût des glands et des châtaignes. Au moment où nous commémorons Katia Bengana, quel peut être mon plus petit dénominateur commun avec le démocrate qui fait la bise au tango, le serre fort contre lui ? Aucun ! AUCUN ! Oulach essmah oulach ! Et ce n'est pas juste une volonté farouche de ne pas pardonner à cette engeance. Il y a de cela, bien évidemment, et je le revendique haut et fort. Mais il y a aussi et surtout cette certitude prouvée tous les jours, encore ces dernières heures en Turquie et en Tunisie : les islamistes en armes ou en costume ne cherchent jamais d'alliés au sens classique. Leur quête est plus basique. Ils chassent les marchepieds. L'escabeau. Vous avez envie, vous,
de jouer le rôle de l'escabeau ou des marchepieds ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L

zadhand
10/03/2016, 17h40
10 Mars 2016




Bye-bye ! Takachouf !



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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Louisa Hanoune appelle à l’abrogation du code de la
famille. Le pouvoir fait la sourde oreille, trop occupé à
travailler à l’abrogation du…
… PT !Mais laisse la lumière allumée ! Pourquoi t’éteints la lumière ? Au contraire, allume partout dans l’appartement, même la lampe sur le palier ! La crise ? Mais quelle crise ? Tu ne lis pas les journaux, chérie ? Le baril est remonté au-dessus de 40 dollars. Et déjà on nous jure qu’on peut enfin souffler. Je ne vais pas m’en priver, de souffler, ça je peux te le garantir ! Ça va souffler fort. Regarde comme je les allonge encore plus loin sous la table mes jambes qui y étaient à peine posées, timidement rangées. Allez gambettes ! Déstressez ! Le baril est à 40 et des poussières. J’adoooore la poussière verte des dollars. Oui ! Oui ! Oui ! Bien sûr qu’il faut le dissoudre le comité restreint de crise. De toutes les manières, je commençais à ne plus supporter le gros cartable en cuir noir du gouverneur Laksaci. Mon Dieu qu’il me foutait l’angoisse, ce cartable. A chaque fois que je le voyais débouler à l’écran, instinctivement, je baissais le niveau de chauffage de ma chaudière et mettais du papier journal autour des cadres de fenêtres pour empêcher le froid carnassier de pénétrer la maison. Bien sûr chérie que tu peux allumer le four, brancher le micro-ondes et lancer la machine à laver en même temps. Mais puisque je te dis qu’il est à 40 ! Y a plus de raisons de se priver. La bombance est revenue. Bye-bye ! Takachouf ! Tu réalises, chérie ! Nous sommes un grand pays ! Eh oui ! Nous venons de surmonter la crise. Sans même ressentir la douceur de l’effort. Juste grâce à la baraka de cheikh Messaoud ! Mais non, chérie ! Le cigare ne peut pas nuire à ma santé, je ne le fume qu’occasionnellement. Et là, franchement, un baril qui pointe à 40, comment je vais te le consumer ce cigare. Mumm ! Quoi, je dois faire attention à la cendre sur le tapis ? Mais je vais pouvoir t’en acheter plein des tapis. De toutes les façons, celui-là, c’est ta mère qui nous l’a offert lorsque le baril avait plongé sous les 30 dollars. Il me rappelle de trop mauvais souvenirs.
Ce temps où, paraît-il, pour survivre, nous devions fumer du thé
pour espérer rester éveillés au cauchemar qui continuait.


H. L.

zadhand
12/03/2016, 17h30
12 Mars 2016



Essaie, toi, de voler haut
avec de gros boulets aux pieds !


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Par Hakim Laâlam
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Sellal inaugure la nouvelle aérogare de Annaba. Pour
l’inauguration du nouveau théâtre de cette ville, Sellal
préfère laisser cet honneur au prochain…
… Président !
Après l’Arabie Machin Chose, c’est au tour de la République Scooter, Fafa, d’apporter son soutien au Royaume du Cannabis, à Momo 6 et des poussières de coke ! Des déclarations d’amour directes. De l’or en barre diplomatique pour le Maroc. La nôtre de diplomatie ne peut pas faire plus qu’elle n’a déjà fait. Comme par exemple de refuser de classer le Hezbollah dans la case «groupe terroriste». C’est déjà énorme. Pour le reste, les boulets aux pieds ! Quels boulets aux pieds ? M’enfin, coco de Neuilly ! Tu sembles oublier que là, on parle du soutien franc, massif et écrasant de la France. Eh ! Oh ! La France ! Tu sais, le bout de terre où une «bonne part» de ceux qui ne nous non-gouvernent ont une «attache». Je ne vais pas te détailler ici la nature de cette attache. D’autant plus qu’elle est multiforme, riche en déclinaisons. Disons, en gros, que ça va du studio, à la résidence niçoise, en passant par les universités des fistons et des fifilles, les soins sur plusieurs mois, voire années, avec des haltes chez le préfet pour la prestation de serment de fidélité à la nationalité française fraîchement délivrée. ça fait large comme spectre, je te l’accorde. Et la largesse et la diversité inouïes de ces attaches expliquent amplement que Fafa puisse crier aussi haut et aussi fort sur les balcons de l’Elysée et de Matignon tout le bien qu’elle pense de la marocanité du Sahara occidental. Ici même, certains de nos chers, très chers, très coûteux camarades-dirigeants doivent caresser en douce le passeport bordeaux dissimulé dans leur poche pour se dissuader définitivement, au contact du doux vélin de sa couverture, de se l’ouvrir pour dénoncer l’alignement de Paris sur Rabat. C’est comme ça ! Y a plus fort que le pays ! Y a plus fort que ces martyrs héros à qui on vient de rendre «hommage» en les tuant une seconde fois à travers des statues hideuses. Il y a le «perso». Le «j’pense qu’à ma gueule et à celle des miens, de toutes les manières, demain, je ne serai plus là». Et toi, amie lectrice ? Et toi, ami lecteur ? Vous n’avez pas d’attaches avec Fafa ?
Et vous voudriez faire quelque chose, réagir
à cette ligue saoudo-franco-marocaine contre l’Algérie ?
Eh ben fumez du thé et essayez juste de rester éveillés à votre cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
13/03/2016, 16h44
13 Mars 2016

L’inauguration de l’inauguration
inaugurale !




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Par Hakim Laâlam
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Face à l’hostilité affichée de l’Arabie Saoudite à son
encontre, l’Algérie réagit et décrète : l’année prochaine, le
Hadj à…
… Copacabana !
Ne riez pas ! Ne persiflez pas ! Ce n’est pas une hérésie d’inaugurer une infrastructure déjà… inaugurée auparavant. Parfois des mois, voire des années avant. Sellal en le faisant à Annaba n’a fait que confirmer le génie algérien. Décryptons ce génie-là. D’abord, ici, en DZ-Land, nous ne sommes pas des suiveurs. Partout dans le monde, on inaugure une seule fois un projet livré. Et pourquoi diable faire chez nous ce que toute la planète fait déjà très bien sans nous ? L’Histoire retiendra donc que nous avons inventé ce concept révolutionnaire de «l’inauguration à répétition ». D’ailleurs, j’invite la chefferie du gouvernement à déposer un brevet avant que des envieux – à l’image des Marocains ou encore des méchants Mauritaniens à qui nous avons tout appris par le passé, comme pêcher leur poisson – pourraient nous chiper notre invention. L’inauguration de l’inauguration inaugurale est tout, sauf un acte inutile, démagogique et électoraliste. D’abord, parce que paraîtrait-il, il n’y a pas d’élections en vue avant 2019 et que le Raïs tant aimé et chéri de tous ira jusqu’au bout de son peuple. Ensuite, l’avantage avec un ouvrage d’art, une usine ou une quelconque réalisation que tu inaugures pour la seconde fois de suite, voire pour la troisième et suivante, c’est que tu peux ainsi vérifier ce qui a été réellement fait depuis l’inauguration première, originelle. En inaugurant une forêt récréative du côté de Berrahal, il y a plusieurs mois de cela, Sellal, lorsqu’il revient aujourd’hui, peut recompter les arbres et vérifier sur place s’il n’en manque pas à l’appel. Ne riez pas, là aussi. On m’a raconté des histoires incroyables sur ces plantes louées à prix d’or auprès de pépiniéristes, installées en pots, vite fait, sur le passage des responsables venus d’Alger et récupérées le soir par le pépiniériste, après le départ des officiels ! C’est un business ! Et Sellal peut parfaitement demander à haute voix au wali qui l’accompagne : «Dis-donc coco ! Elle est où, la forêt de la dernière fois ?» A coup sûr, c’est le buzz assuré le soir au JT ! Tu t’imagines ? Un Premier ministre qui a perdu une forêt ?
De quoi fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
14/03/2016, 09h49
14 Mars 2016


Le retour de l’enfant prodigue
du Maryland !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/14/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Le Maroc lâche une armée de 5 000 cyberactivistes
chargés de s’en prendre à l’Algérie. Tout s’explique !
C’est donc ça, cette…
… odeur qui s’échappe de mon micro !

Je suis désolé ! La réhabilitation de Chakib Khelil seule ne suffit pas. Il faut aussi nommer celui ou ceux qui l’ont exfiltré par l’aéroport aux postes de hauts responsables de notre sécurité aérienne, terrestre et souterraine. Il faut exécuter sur la grande place publique de la ville de naissance de ce vénérable et vertueux Si Chakib tous ceux qui se sont opposés à sa loi, l’illustre «loi Khelil sur les hydrocarbures». Oui, bon, je vous l’accorde, cette place publique ne se trouve pas en Algérie, mais on se débrouillera, puisque le retour de Si Chakib coïncidera miraculeusement avec un réchauffement des relations entre les deux royaumes, l’algérien et le marocain. Il faut aussi élever une statue en bronze en l’honneur que nous fait Khelil en revenant chez les va-nu-pieds que nous sommes. Oui, oui, là-aussi, je suis assez d’accord avec vous : il ne faut surtout pas confier ce travail au «sculpteur» qui a confectionné l’horrible buste de Larbi Ben M’hidi. Khelil va très mal le prendre. Et Saâdani va encore accuser Ouyahia d’être derrière cet attentat artistique. Je ne voudrais surtout pas en rajouter dans la brouille entre ces deux-là. D’autant plus qu’on me dit que ces dernières heures, le torchon brûlerait plus vite, plus fort entre Saâdani et Ouyahia. Vous me voyez à mon âge appeler les pompiers afin qu’ils interviennent pour sauver le… torchon ? Non ! A mon âge, on fait contrition devant le retour de l’enfant prodigue du Maryland
et on se contente, prostré, de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

zadhand
15/03/2016, 20h30
15 Mars 2016



Il faut sauver le brave soldat
Aâmi Ahmed !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/15/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Les Marocains ont marché contre Ban Ki-moon, le SG de
l’ONU. Décidément, c’est un…
… peuple que l’on fait beaucoup
marcher !Mais qu’ont-ils fait à Aâmi Ahmed ? Il est revenu tout retourné de sa virée à Ouargla. Je n’ai jamais vu autant de warnings allumés sur sa visière. M’enfin ! C’est une manière, çà, de se comporter avec un vénérable octogénaire ? Pourquoi diable n’avoir pas fait comme pour les visites des autres hauts responsables du pays ? Tenez ! Prenez Sellal à Annaba ! Nickel ! Pas un accroc. Il nous a même baladés sur des sites déjà inaugurés du temps de l’Emir Abdelkader, et nous avons tout gobé. Le Premier ministre est rentré à Alger, non sans déclarer sur la passerelle de son avion : «L’Algérie n’est pas en faillite !». Voilà du bon boulot. Carré. Sans trait qui bave sur les côtés. Brut d’émerveillement béat. Alors que Aâmi Ahmed, mon Dieu ! Ils ne l’ont pas ménagé ! Ils l’ont lâché dans Ouargla sans rien préparer. Du direct-live, sans filets ni maquilleurs. Je pensais le système plus habile avec le pinceau. Je le découvre capable aussi de grossières impréparations. Résultat, au bout : nous ramassons l’homme censé nous revigorer, nous remonter le moral et les bretelles dans un état de dépression profonde. Wallah que quand je l’ai entendu parler, à la télé, j’ai aussitôt bondi vers ma porte, je l’ai fermée à double tour, et j’ai même refusé d’ouvrir aux enfants qui revenaient de l’école pour déjeuner, à midi. T’entends Aâmi Ahmed, et t’as aussitôt l’impression que l’Algérie est déjà attaquée de partout. Je ne sais pas par qui précisément. Les phalanges libyennes. Une marche géante des Marocains. Aqmi. Daesh. Des cohortes de déplacés affluant des pays subsahariens. Des divisions entières de criquets pèlerins. Il m’a foutu les chocottes, le brave soldat Salah ! Il va falloir revoir tout çà et vite ! Je ne sais pas exactement comment. Les stratèges du pot de peinture, les génies du plantage de plantes décoratives trouveront bien une solution. Qu’ils se débrouillent ! Mais moi, lors de sa prochaine visio-conférence dans le sud opérationnel, je veux retrouver le Aâmi Ahmed que je connais. Conquérant et fonçant droit dans le tas, juché au haut de sa tourelle.
En attendant cette résurrection, ma porte toujours aussi close au nez de mes enfants affamés,
je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
16/03/2016, 14h31
16 Mars 2016


Tant que le phare de Si Lakhdar nous éclairera,
il ne pourra rien nous arriver, hier !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/16/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]



C’est quand j’entends le député islamiste Aribi s’en
prendre à la ministre de l’Education Benghebrit que je
me dis : «Les…
… désherbants Mosento sont, certes, nocifs pour la
santé, mais ils peuvent encore servir !»C’est là qu’on reconnaît la clairvoyance ! Le génie de l’analyse. Et la capacité inouïe d’anticiper sur le… passé ! Lakhdar Brahimi, l’homme qui, lorsqu’il n’est pas reçu par Abdekka est toujours sur le point de frapper à sa porte, vient de déclarer ceci : «Si les Occidentaux avaient écouté la Russie, le problème syrien aurait été résolu dès 2012.» Les bras m’en tombent de «Bah ! Bah ! Titude !». La «Bah ! Bah ! Titude» étant un concept nouveau que j’ai inventé après la 6e Beaufort et le 2e omelette-frites préparé avec la même huile ! Mon Dieu, comment n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? Tout bêtement parce que nous ne sommes pas Lakhdar Brahimi. Et des hommes qui éclairent ainsi la planète de leurs lumières, ils n’en courent pas les lampadaires tous les jours ! Je sais Brahimi homme modeste. S’il ne l’avait pas été, il aurait très certainement rajouté que «si l’émir Abdelkader avait été un peu plus soutenu, ou juste pas trahi par les siens, la France aurait été chassée d’Algérie plus tôt». Si ! Si ! Si ! Je suis sûr que Brahimi le pense. Et je souscris totalement à sa pensée. Dans ma modeste mesure de demeuré rémunéré, j’ose même rajouter ces pistes de travail, lesquelles, je l’espère, ne pollueront pas l’ambiance de profonde réflexion de ce diplomate hors pair, de ce grand homme en avance sur le temps écoulé. Ainsi, mon p’tit ciboulot rétamé à la «beuze» me dit que si les Ottomans n’avaient pas introduit l’éventail en Algérie, le cours de l’Histoire et du brut n’en aurait pas été bousculé. Mieux encore ! Si un homme préhistorique avait tapé deux pierres, l’une contre l’autre plus tôt, le feu aurait jailli… plus tôt et alors, peut-être que la période glaciaire aurait été retardée, et aujourd’hui, nous nous promènerions à «Sidi-Yaya» en tenant en laisse de mignons tricératops.
C’est quoi un tricératops ? Un dinosaure. Demandez confirmation à Si Lakhdar !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
17/03/2016, 13h47
17 Mars 2016



C’est ça ou ça ! Le mix est impossible !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/17/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Santé. La cigarette tue 15 000 personnes par an. Une
statistique officielle qui ne prend pas en compte tous ceux qui
meurent au…
… volant, une cigarette au bec !
En vérité, au-delà de la nécessité ou pas de recourir à l’emprunt obligataire, au-delà de la solidité ou pas de l’argument plaidant pour un endettement extérieur, au-delà de toutes ces questions certes capitales, importantes, le successeur de Abdelaziz Bouteflika, qui sera peut-être Bouteflika Abdelaziz - là n’est même plus le problème - cet homme, donc, ou cette femme, devra répondre à une question. Pas deux, pas trois, pas mille questions, mais une seule : voudra-t-il impulser la construction d’une Algérie portée par la ministre Benghebrit ou par le député islamiste Aribi ? Ce n’est pas aussi caricatural que vous ne pourriez le penser. Au-delà des petites magouilles, du gré à gré au gré des vents dominants, celui qui occupera le fauteuil, roulant ou fixe, d’El-Mouradia, s’il est réellement mu par le souci de sauver l’Algérie, est condamné à apporter une réponse claire, succincte et sans fioriture ni barbouillages à cette question-là : Benghebrit ou Aribi ? Avec à la clé, un postulat : pas de métissage possible, sous le fallacieux prétexte que l’Algérie est musulmane, qu’elle se doit d’être aussi ancrée dans ce terreau religieux. Que je sache, la loi algérienne n’oblige pas (encore) à porter son Coran accroché autour du cou et à se draper la taille avec son tapis de prière. Et donc, restons sur l’essentiel constructeur d’une nation : Benghebrit ou Aribi ? Soufiane Djillali ou Djaballah ? Une Algérie où les enfants, à la fin du dernier trimestre de l’année, ne déchirent plus leurs cahiers et livres en guise de «délivrance», à la sortie de leurs établissements, comme dans un rite barbare. Ou alors, une Algérie où, entre voisins, c’est à qui déguisera et grimera le mieux ses mioches le vendredi pour les afficher, dès 5 ans, à la Mosquée-Djihad du quartier ? Le prochain locataire d’El-Mouradia, même s’il ressemblera furieusement à l’actuel, en se positionnant clairement, en disant juste ceci : «c’est cette Algérie-là que je veux bâtir» aura fait avancer le pays. Dans un sens. Ou dans un autre.
Mais son mérite, quelle que soit la direction, sera d’en finir avec l’actuel métissage mortel, le flou cancérigène. Ce jour-là, promis, j’arrêterai de fumer du thé,
car n’ayant plus de motif sérieux de rester éveillé à un cauchemar éradiqué.

H. L.

zadhand
19/03/2016, 10h58
19 Mars 2016




Farid-El-Watani !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/19/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Algérie ! En moins de 48 heures, augmentation
fulgurante de la consommation de…
… Primperan !

- Tu vas où comme ça, avec ton plateau de lait et de dattes ?
- A l’aéroport !
- Si c’est pour accueillir Chakib Khelil, c’est trop tard, il est déjà rentré. Jeudi !
- Oui ! Oui ! Je sais, j’y étais. J’y étais même avec une bassine d’eau !
- Une bassine d’eau ?
- Pour lui souhaiter un bon retour en lui lavant les pieds en signe de déférence. Selon nos coutumes…
- Nos coutumes ? T’es d’où, toi ?
- Peu importe ! Ne me retarde surtout pas, faut que je sois à l’heure à l’aéroport.
- Pour y faire quoi, mon Dieu ?
- Accueillir le plus grand économiste qu’ait connu l’Algérie depuis l’indépendance.
- Mais il est déjà rentré au pays, non ? Ce n’est pas Abdelhamid Brahimi, dit «Hamid la Science»,
dit aussi «L’éplucheur de patates à l’envers» ?
- Non ! Penses-tu ! Lui, c’est juste un bon économiste. Là, aujourd’hui, par contre, je vais souhaiter
bon retour au meilleur des économistes, à la crème des économistes.
- Mais c’est qui, à la fin, ton génie de l’économie et de la finance ?
- Farid Béjaoui, pardi ! Qui veux-tu que ce soit
d’autre ?
- Béjaoui ? Farid Béjaoui ? Ce vol...
- Oups ! Pas un mot de plus ! Tu te tais ! Tu ravales ta fiente et tu te prosternes devant les gloires de l’Algérie.
Farid est intelligent. Farid est beau gosse. Farid sait faire des affaires. Et Farid a fait la révolution !
- Farid Béjaoui a fait la révolution ? Tu te fous de
moi ? C’est un gosse !
- Tu as l’impression qu’il est jeune. En apparence, il est jeune. En fait, il est tellement bourré de talent
qu’il a aussi réussi à rester jeune. Pourtant, il était déjà aux côtés d’El Mokrani lors de l’épopée contre l’invasion française.
- Aux côtés d’El Mokrani ? Contre la France. Farid Béjaoui ?
- Oui M’sieur. Farid Béjaoui ! Bon, d’accord, je te le concède, ils ont eu, par la suite, un léger différend sur des histoires
de cotation boursière. Les places françaises et le CAC40 lui ont offert un pont d’or. Farid a accepté, posant une seule condition.
Que ce pont ne soit pas construit par Haddad. Mais je parle, je parle, et le temps et le lait tournent. Laisse-moi aller
à la rencontre avec l’histoire recomposée.
- Dis ! Dans ton histoire, y a une place pour moi ? Et tu crois que Farid-El-Watani accepterait que je lui lave les pieds en guise
de cadeau de bienvenue ?
- Bien sûr ! Dans l’Algérie nouvelle, dans le pays civil, il y aura de la place pour tous ceux qui renieront le thé
qu’ils ont un jour fumé pour tenter de rester éveillés à leur cauchemar qui continuait.

H. L.

zadhand
20/03/2016, 15h27
20 Mars 2016




L’argument majeur !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/20/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Après Tyson, après Schwarzenegger, c'est au tour de
Jean-Claude Van Damme de venir en Algérie.
L'Algérie, haut lieu du…
… cinéma d'art et d'essaiOn nous explique que le danger à nos frontières est tellement, tellement imminent, qu’il faut faire front uni. Saâdani, l’homme qui a mis toutes les rides de son visage au service de Abdekka, nous exhorte même à taire nos différences et à nous aligner derrière lui pour soutenir Boutef’, le seul en mesure de nous sortir du face-à-face mortel avec Daesh et Al-Qaïda réunis. Moi, main dans la main avec Saâdani ? Je regarde ma main. Ma main me regarde. Et je sens bien qu’elle me dit un tas de choses, ma main. J’essaie de décoder les paroles de ma main. Ah ! Oui ! J’ai oublié de vous préciser que ma main, naturellement très discrète, ne parle pas arabe. Ni français. Ni tamazight. Ni aucune autre langue connue. Attention ! Je ne dis pas que ma main est analphabète et ne pratique aucune langue. Non ! Bien au contraire ! Ma main est polyglotte. Mais lorsqu’elle le décide, lorsque le 6e sens de ma main, qui compte comme les vôtres 5 doigts, lui dicte de parler codé, elle me parle dans un langage que seuls elle et moi comprenons. En même temps, il est normal que ma main utilise un code convenu entre elle et moi, seulement. C’est tout de même ma main, n’est-ce pas ? Chaque être humain devrait bénéficier de ce droit élémentaire de disposer d’un code spécifique à sa main. Et il est tout aussi logique que je ne comprenne rien lorsque votre main à vous vous parle. L’inverse étant vrai aussi. Et donc, là, au bout d’un intense moment de «regardage» entre ma main et moi, elle m’a enfin parlé. Au sujet de cette main tendue par Saâdani pour faire front face aux menaces extérieures, Daesh et tout le reste de la bande poilue. Que m’a dit ma main ? Sans dévoiler le secret de notre code convenu, ma main et moi, sans éventer ce qui fait l’intimité de la relation que j’entretiens avec ma mimine, je vous décris succinctement les propos codés, chorégraphiés de ma main : le majeur de ma main a bougé. De la position allongée, sagement rangé aux côtés des autres doigts, le majeur de ma main s’est lentement replié vers moi, en hauteur, puis il est resté comme ça, en angle à 90°, pointé vers mon nez. J’ai aussitôt saisi le message codé. J’ai compris ce que voulait me dire ma main. Et je pense que même s’il ne parle pas la langue secrète de ma main, même s’il n’a pas déchiffré notre code secret entre elle et moi, Saâdani a lui aussi compris ce que ma main,
aidée de son doigt majeur, voulait me dire. Voulait lui dire ! Ce genre de langages, il comprend !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
21/03/2016, 11h10
21 Mars 2016


Maître Ammar a dit ! Comme il a dit lui !





http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/21/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Sujet à des insomnies ces dernières heures, j’avais le
choix entre une bonne tisane de verveine et un demi-
cachet de Temesta. J’ai finalement opté pour…
… le communiqué du RCD sur le retour de Khelil.
RADICAL !
Voilà ! Il suffisait juste d’être patient ! D’attendre la bonne parole. La vraie parole. La seule parole qui compte. Et dire que, depuis jeudi dernier, nous enfourchons tous nos canassons, nous manquons nous étouffer avec nos analyses à la mords-moi-le-nœud. Doucement camarades, doucement. Tu voulais la vraie explication au retour de Chakib Khelil, dit Chakib le Magnifique, au pays ? Maître Ammar sur un arbre de Hydra haut perché vient de te la délivrer, de nous la délivrer. Je le cite fidèlement : «Le retour de Chakib Khelil entre dans le cadre d’une amnistie présidentielle.» Momone, prépare-toi ! On va à l’aéroport. Prends la tente Quetchua, le réchaud à gaz et des provisions, je sens qu’on va y passer un bon moment, le temps que tous les amnistiés reviennent et qu’on ait terminé de leur baiser les pieds au bas de la passerelle. Comment ? Vous osez me poser aujourd’hui encore la question de savoir quel crédit accorder à cette déclaration de Maître Ammar ? Matahech’mouch ? Vous ne retenez aucune leçon, finalement. J’accorde tous les crédits possibles et imaginables à Maître Ammar. Cet homme a toujours bénéficié des meilleurs crédits du pays. Il mérite tous les crédits et instruction ferme doit d’ailleurs être donnée à tous les patrons de banque récalcitrants qui lui refuseraient des crédits nouveaux ! Non, mais ! Tout ce qu’il a dit lui, lui l’a fait ! Maître Ammar ne nous a jamais pris à l’improviste. Et là, s’il dit que Chakib le Magnifique revient dans le cadre d’une amnistie générale, non seulement, je le crois, mais en plus, je bouffe le cadre jusqu’à la dernière miette ! Momone ? Eh ! Oh ! Momone ! N’oublie pas des couvertures. C’est peut-être le printemps, mais les nuits sont encore froides à Houari-Boumediène. Je me demande à quoi il ressemble aujourd’hui Anouar Haddam. Depuis le temps, on me dit qu’il a troqué ses lunettes contre des lentilles. Et on me jure même que Mourad Dhina a rasé sa barbe. Mumm ! C’est tellement bon d’être témoin du retour en masse de tous ces «cerveaux» algériens.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

zadhand
22/03/2016, 13h53
22 Mars 2016


Boycottons les vacances !
C’est ici que meurt Kaci !

Par Hakim Laâlam
22431Email : [email protected]

Amar Ghoul à propos de Khelil : «Si Chakib est victime
de dossiers préfabriqués.» Il est vrai que Ammar est un
expert en matière de préfabriqué qui…
… s’écroule !


Tout le boulot va leur retomber sur le paletot, comme d’habitude ! Ce sont eux qui vont se coltiner la corvée. Pour peu qu’ils gèrent une wilaya dotée d’un aéroport avec pistes pouvant accueillir un avion des lignes internationales, les walis vont bosser, c’est moi qui vous le dis ! Des journées pleines à recevoir en grande pompe, avec tapis rouge, dattes et lait, les «exilés forcés» aujourd’hui amnistiés ou sur le point de l’être. Sous l’intitulé vachement nébuleux de «victimes de dossiers préfabriqués», des cohortes de revenants vont s’abattre sur les régions du pays. En même temps, c’est bien que tout cela se fasse maintenant, avant le grand rush des vacances d’été. Imaginez un peu le bazar si les retours massifs des amnistiés coïncidaient avec le départ, tout aussi massif, des vacanciers. Moi, cet été, je ne prendrai pas de vacances. Mais je peux très bien comprendre la perplexité de mes compatriotes partant en repos annuel et qui verraient à l’aéroport, côté hall des «Arrivées», débouler tous les pourris et les poilus, voire les poilus pourris revenus s’installer au pays, complètement blanchis. ça donne à réfléchir. Ne serions-nous pas en train d’assister à un phénomène de vases communicants unique au monde ? Le Palais aurait trouvé là le plan machiavélique. Vider le pays en été de ses habitants plus ou moins honnêtes et le remplir avec la fiente entreposée à l’étranger toutes ces dernières années. Dans la queue, à la PAF, toi qui auras bossé toute l’année comme un crevard, t’auras tout de même un petit doute, un pincement au cœur en déposant ton passeport pour que le préposé y mette le cachet «Départ». Et si c’était la dernière fois ? Et s’ils interdisaient à tous ceux partis cet été de revenir, faute de place, juste parce qu’au même moment, tout l’espace aura été réoccupé par les Revenants ? Mon Dieu ! L’horreur. Il est temps de réfléchir à vos vacances. Et si vous ne partiez pas ? Et si tous les Algériens candidats au repos mettaient le Palais dans un bel embarras en décidant finalement de les passer ici, leurs vacances ?
Ils feraient comment alors les gros malins d’en haut pour alimenter et faire fonctionner leurs vases communicants ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
23/03/2016, 16h33
23 Mars 2016



Combattre l’islamisme,
pas seulement les tangos !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/23/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Chakib Khelil : «Je suis heureux de rentrer au
pays !» Le Maroc dément : «Il n’a pas mis les pieds
chez nous.»
Affaire à suivre. Ou pas !D’abord, commencer par arrêter de dire qu’«en Algérie, nous avons connu avant tout le monde les affres du terrorisme, et que nous n’avons pas été aidés». D’accord. C’est vrai ! Et nous l’avons dit, répété et écrit ici même à maintes reprises. Mais nous ne pouvons pas non plus continuer à nous nourrir indéfiniment de cette «légitimité de la terreur endurée». Bruxelles meurtrie doit surtout nous aider à lancer d’autres types d’alertes. La plus importante étant celle-ci : aucune autre solution que la guerre totale contre l’islamisme violent. J’écris volontairement «islamisme violent», et non pas juste «terrorisme». L’islamisme violent, c’est la pratique de la pression idéologique quotidienne et permanente sur un groupe d’individus, sur une société pour que l’individu et la société abandonnent de gré ou de force leur vision du monde et en adoptent une autre, dictée, imposée. Le terrorisme n’est que le pendant exécutoire de cette idéologie. Les salafistes qui ont investi les places de Béjaïa ces derniers jours sont là pour nous le rappeler. Les honneurs à Madani Mezrag sous les lambris du Palais d’El-Mouradia aussi. Tout comme les attaques quotidiennes contre l’honneur, la probité et l’engagement de Benghebrit, la ministre de l’Education. Parce qu’Algérien, parce que victime comme des millions d’autres Algériennes et Algériens de l’islamisme violent, parce que 30 ans de nos vies, de nos soifs de vie ont été dérobés, volés, nous nous devons d’être totalement investis d’une autre mission, celle de lanceurs d’alertes planétaires contre la tentation «conciliatrice» avec l’islamisme violent. Avec l’islamisme, tout court. Et les salons bien-pensants, les philo-rédacteurs de tribunes dans les grands journaux parisiens qui tentent de nous expliquer à nous, ici en Algérie, qu’il ne faut pas faire d’amalgame doivent se resservir une tisane, ramener sur leurs poitrines leurs couettes douillettes et arrêter de faire du «droit-de-l’hommisme de sofa». L’islamisme, l’islamisme violent et leur bras armé, le terrorisme, ne peuvent plus avoir de place. Ni au Bataclan. Ni dans le Métro de Bruxelles. Ni à Zaventem. Parce qu’avant Zaventem, la peste verte à détruit Houari-Boumediène. En gros, prioriser la radicalisation de la lutte contre l’islamisme sur la déradicalisation des p’tites frappes candidates à la ceinture soufflante.
Chaque chose en son temps ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
24/03/2016, 19h25
24 Mars 2016




Couper le cordon, oui ! Mais qui
a caché les ciseaux ?



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/24/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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John Kerry bientôt en visite en Algérie. Purée ! Nous
sommes gâtés ! Deux Américains qui débarquent
chez nous : Kerry et…
… Khelil ! Tu en es à essuyer péniblement tes larmes pour Bruxelles. Tu en es à frissonner d’effroi en écoutant les citoyens belges raconter avec ce délicieux et inimitable accent l’horreur vécue en ce 22 mars. Tu en es à dire, à affirmer que la traque des terroristes, c’est nécessaire, mais qu’il faut traquer, isoler et mettre au ban de la communauté du monde l’Arabie Saoudite et le Qatar. Tu en es là, et hop ! Tu ouvres ton journal, et sur quoi tu tombes ? «L’Arabie Saoudite va injecter pour deux milliards de dollars d’investissements en Algérie.» Et merde ! Comme si ce genre d’injections n’avait d’effet qu’économique. Comme si les Al-Saoud ne plaçaient leurs billes que parce qu’ils craquent pour nos beaux yeux verts et notre peau joliment hâlée par le soleil de Méditerranée. Et cette question lancinante, éreintante à force d’être posée, ici et ailleurs, martelée, ici et ici : qui a caché, dissimulé cette p… de paire de ciseaux avec laquelle nous devrions couper le cordon qui nous relie à cette «matrice mortifère» ? Pourquoi les gens intelligents» te regardent toujours avec de gros yeux limite furibards, toujours réprobateurs lorsque tu demandes innocemment «pourquoi on ne peut pas dire merde à l’Arabie Saoudite et au Qatar ?» Pêle-mêle, comme dans une caravane du désert conduite par des Bédouins qui font mine de contempler les étoiles alors qu’ils comptent en douce leurs sous, on te sort la «raison d’Etat», la «Oumma arabe» et la «communauté musulmane ». Et alors ? Je ne suis pas contre dire merde à plus de monde, à plus d’entités et à plus d’alibis enrobés dans la quête de Dieu ! Merde à tes deux milliards ! Va les injecter ailleurs, même si je dois manger du pain noir et des olives sur des années, même si je dois partager la figue en six et le verre de lait en goutte-à-goutte dans le gosier de mes enfants. Merde allik et sur tes 2 milliards ya Saoud ! Mais pour ça, pour pouvoir enfin dire ça, il faut que les «Voleurs de Ciseaux» rendent cet outil si précieux acquis au prix du sang en 1962.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
27/03/2016, 11h01
27 Mars 2016




Sur un nuage, je plane !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/27/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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France ! Argenteuil. Echange superbe F5 avec grande
terrasse et garage, à 2 minutes du métro, contre studio à
Bentalha, Alger.
Offre compensation financière !Allez savoir pourquoi ce matin, je suis empli d’un optimisme quasi béat ! Et la victoire 7 à 1 des Verts contre l’Ethiopie n’y est pour rien. Si ! Si ! Je vous assure. C’est juste qu’avec le soleil qui s’est levé et la couette que j’ai rabattue à mes pieds, je me suis dit «j’me sens en forme !» Peut-être cette vidéo-testament du «chef» de Boko-Haram, le monstre du Nigeria. Gueule amaigrie, face de rat traqué et qui annonce devant l’objectif d’un… téléphone portable, dans une vidéo d’une qualité exécrable : «Pour moi, c’est la fin !» Eh ouais ! La fin des clips hollywoodiens où le gugusse jouait les gros bras, kalache et sourire carnassier portés en bandoulière. Du passé. L’homme se terre et baisse les yeux. C’est perceptible même sur un bout de film-Smartphone ! Faut dire que l’armée nigériane vient de libérer près de 900 otages détenus jusque-là par cette horde de zombies shootés au chanvre et à la coke archi-coupée. Ça laisse des traces, forcément. Alors, oui ! Ce matin, je vois autrement les derniers attentats de Bruxelles. Non, ce n’est pas de l’audace sordide. C’est juste que j’écoute un peu, scrupuleusement, beaucoup et attentivement les experts qui analysent les dernières actions violentes en Europe et en Afrique. Du moins pas tous. Ceux qui font montre d’un Smig de raisonnement et ne font pas commerce de la peur revendue en barre. Et qu’ont dit ces experts ? Que Daesh perd du terrain. Ce n’est pas une invention. Palmyre la Magnifique est sur le point d’être reprise par l’armée syrienne aidée par le Hezbollah, ce même Hezbollah que l’Arabie Saoudite voulait nous faire étiqueter «organisation terroriste», démarche criminelle que nous avons eu mille fois raison de ne pas suivre. Le numéro 2 de Daesh n’est plus le numéro de rien du tout, écrasé par une frappe américaine. Et de petites frappes de banlieue se mettent à table dès qu’elles sont chopées détalant, au coin d’une friterie, jurant qu’elles n’ont jamais rien fait exploser, se contentant soit de faire le gué, soit de cuisiner des p’tits plats pour l’émir chef chéri, soit… bref, vous m’avez compris, sauf vot’ respect ! Mon moral est au zénith. Ça peut paraître indécent tant Bruxelles est encore frais dans les yeux larmoyants du Manneken-Pis. Mais j’y crois dur comme fer, parce Algérien, parce qu’ayant vécu les derniers soubresauts du GIA, de l’AIS et du GSPC. Et parce que même les imams convoqués en bataillons serrés pour dire la terreur proche ne me feront pas perdre de ma béatitude. C’est tellement rare chez moi ces périodes d’euphorie
non artificiellement assistée que je vous implore de me laisser encore en profiter quelques heures. J’aurai bien le temps, dès demain,
de revenir à mon thé et de le fumer goulument pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
28/03/2016, 15h30
28 Mars 2016




Pour que Sidi-Fredj ne se
transforme pas en jungle !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/28/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Ali Haddad : «Le FCE va créer un fonds
d’investissement.» Ya Allilou, pas la peine ! Ce fond
existe déjà.
Et y a un bail qu’on l’a atteint !
Que je fasse un peu les comptes. Pêle-mêle, pas forcément dans le bon ordre d’arrivée. On a eu droit à Alain Juppé. A Jean-Louis Bianco. A Stéphane Le Foll. Jean-Marc Ayrault doit venir à Alger le 30 de ce mois. Et Valls est attendu le 9 avril. Dites donc, ça en fait des débarquements de voisins français chez nous ! Au début, lorsque c’était espacé, Zoukh, le wali d’Alger, arrivait à gérer plus ou moins. Mais là, ses services sont en passe d’être débordés. Une cellule de crise vient d’ailleurs d’être installée. Elle s’est penchée sur les conditions d’accueil de toutes ces personnes en «errance forcée». Dans un premier temps, les autorités algériennes ont paré au plus pressé. Un centre de regroupement d’urgence a été mis en place à Sidi Fredj. Sur le site même qui reçoit, tous les étés, les colonies de vacances. Mais, et ça, les nôtres insistent là-dessus, il n’est pas question de refaire les erreurs commises ailleurs. Comme à Calais, en France, ou à Idoméni, en Grèce. L’Algérie est une terre d’accueil par excellence, et on n’imagine pas dans l’équipe de Zoukh un Jean-Marc Ayrault ou un Valls pataugeant dans la boue d’une jungle. Non ! D’ores et déjà, et même si l’été approche et qu’il fait beau, l’Algérie a commandé auprès de la Société nationale des chalets et containers des cubes d’habitation spécialement aménagés, avec toutes les commodités. Les services en charge de la viabilisation du site travaillent aux branchements sanitaires et Le Foll ou Bianco n’auront pas à souffrir du manque d’eau ou d’électricité. C’est important cette humanisation des sites d’accueil. Mais ça ne suffit pas. Sur place, au fur et à mesure des arrivées que l’on nous annonce d’ores et déjà de plus en plus nombreuses, voire massives, des écoles d’apprentissage de l’algérien et du tamazight seront ouvertes. Des maîtres expérimentés y dispenseront des cours qui permettront, à la longue, aux arrivants de mieux s’insérer dans la société algérienne.
L’objectif étant d’éviter le communautarisme dans la pauvreté et l’isolement. Ainsi, si les prévisions annoncées par
la wilaya d’Alger se réalisent – et il n’y a pas de raison que cela ne se fasse pas — nos amis français se sentiront
enfin chez eux, en Algérie. Ils pourront alors, tout comme nous, fumer du thé et rester éveillés à leur cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
29/03/2016, 13h35
29 Mars 2016




Docteur Bachar et Mister Assad !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/29/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Education. Les conditions de recrutement de 28 000
nouveaux enseignants enfin dévoilées. Quoi ?
Dévoilées ?
Quelle honte ! La yadjouz !Wallah que nous allons être disciplinés ! Mieux encore, pour vous faire totalement plaisir : nous allons être bêtes et disciplinés. Alors, amis de la bonne conscience mondialisée et du bon positionnement occidental, nous attendons que vous nous délivriez les tout derniers oracles : Bachar Al-Assad, il est gentil maintenant qu’il a repris Palmyre ? Selon vos doctes directives et vos classements du genre humain toujours aussi lumineux, Bachar serait-il soudain redevenu fréquentable maintenant qu’il a restitué à l’humanité intelligente la cité-joyau de Palmyre ? Si j’dis ça, c’est que perso, je suis un peu perdu. Un coup, Bachar est un sanguinaire qui ne peut faire partie de la solution au drame syrien, dixit l’homme au casque de moto et au scooter. Un autre coup, Bachar est le libérateur d’un pan mémoriel de l’humanité. Un autre coup, Assad ne serait qu’un vulgaire pion aux mains du méchant ours russe Poutine. Ça fait beaucoup de coups pour un seul dirigeant…Oups ! J’ai failli à la discipline en qualifiant Bachar de dirigeant sans faire précéder cette étiquette du panonceau de rigueur «DICTATEUR SANGUINAIRE». C’est que, très franchement, vos feuilles de route commencent à sniffer fort l’improvisation paniquée. Chacun chez vous se refilant la patate chaude syrienne. Avec en point d’orgue, cette figure très difficile à réaliser par les grands gymnastes : le quadruple salto arrière avec réception sur les deux pouces ! Comment redessiner un portrait de Bachar disons… moins «bestial» moins «brutal» moins «boucher» sans se dédire ? Sans faire tomber Bernard Henry Lévy en syncope ? C’est dur, je vous l’accorde. Mais en même temps, c’est vous et vous seuls qui avez noué la corde autour du sac syrien. A vous donc de la dénouer. Et pour pasticher Coluche, entre-temps, l’hiver est passé par là, le nœud s’est mouillé sous la pluie, bonjour pour dénouer un nœud mouillé ! Palmyre est libre. Sans BHL. Sans Sarko ni Flamby. Avec Bachar, avec Poutine et avec le Hezbollah. Désolé à mes amis du Cercle des poètes parisiens disparus, et mes autres amis du Cercle de la chemise en soie blanche largement ouverte sur la poitrine, mais la libération de Palmyre avec en toile de fond des culs terreux de Daesh fuyant savates déchirées aux pieds, ça en jette.
Comment dit-on en russe «ça en jette» ? Je fume du thé à la vodka et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
30/03/2016, 15h00
30 Mars 2016



Jack l’Eventreur VS Raspoutine !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/30/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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USA ! Donald Trump s’en prend violemment
à l’Arabie Saoudite. Finalement, en chaque
salaud sommeille un bond fond.

Faut juste savoir le dénicher !

Quelle est cette urgence qui sonne aux portes de l’opposition démocratique qu’elle se voit «obligée» d’inviter Rachad, Benhadj, les résidus poilus du FIS, l’éplucheur de pommes de terre à l’envers, Abdelhamid Brahimi ou encore Anouar Haddam à venir assister au Mazafran II ? J’espère qu’il s’agit juste d’un «malentendu journalistique» et que des confrères ont mal interprété le carnet de bal de l’ICSO, croyant y lire ces noms tristement gravés dans l’histoire sanglante du pays. Mais tout de même ! J’ai bien lu, par contre, cette déclaration d’un membre du comité préparatoire du Mazafran II, qui, pour balayer d’un revers de sa main ce genre d’interrogations, a tout simplement rappelé que «le pouvoir a bien invité d’anciens émirs terroristes à dialoguer au Palais et à donner leur avis sur la Constitution réformée». Oui ! C’est vrai ! Il a raison, le bougre ! Et donc, poursuivons sur cette voie de la «raison et de la sagesse» : si demain, Abdekka, dans ses deux déclinaisons «prénominiques» et dans l’ensemble de ses succursales agissantes et mobiles, déterre en Angleterre le corps de Jack l’Eventreur et le ramène en Algérie afin que le macchabé british donne son avis sur nos prochaines législatives, l’opposition sera-t-elle alors obligée, en réaction, d’envoyer une délégation en Russie pour en exhumer à son tour la dépouille de Raspoutine afin de la convier à venir déblatérer dans une station balnéaire algérienne sur la présidentielle de 2019 ? Ça serait dans la logique des choses. Celle d’une sorte d’escalade hallucinante : puisque le pouvoir l’a fait, pourquoi pas nous ? Et c’est là que moi, pinson sans portée de voix réelle, j’ose quand même pousser mon cri entre les barreaux de ma cage : «Mais justement parce que c’est toi, mon ami ! Et toi, tu ne peux pas monter à l’assaut démocratique de la citadelle juché sur le dos de Mourad Dhina !» Travailler inlassablement au départ de ce système, oui !
Mais pas avec ceux qui travaillent inlassablement, depuis des décennies,
au… départ de l’Algérie du concert des nations !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
31/03/2016, 12h35
31 Mars 2016




Eh ! Irma ! Et dans mes boules, tu vois quoi ?



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/31/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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- Chérie, tu me manques trop !
- Prouve-le moi !
- Je vais de ce pas à…
…l’aéroport !Je ne sais pas dans quel centre de remise en forme – même si j’ai quelque idée là-dessus – Ammar Saâdani se rend régulièrement, mais c’est fichtrement efficace. A chaque fois qu’il en revient, il est chargé à bloc, le bougre. Et là, à peine débarqué, il se décharge ! Sur qui ? Sur Ouyahia. Avec cette phrase pour le moins énigmatique : «Le secrétaire général du RND veut le fauteuil de Bouteflika.» Quoi ? Serait-il arrivé un malheur à H’mimed et personne ne m’en aurait informé, même pas son excellent service de presse qui, par ailleurs, inonde ma boîte mail tous les jours avec des communiqués et des comptes-rendus d’activité détaillés ? Non, je ne le pense pas ! Je l’ai vu encore il y a quelques heures, à la télé, je précise, et il marchait ! Pourquoi diantre quelqu’un de debout, marchant visiblement sans aucune difficulté, valide, serait tenté par le fauteuil d’une personne à mobilité très très réduite ? ça n’a pas de sens ! A moins que Saâdani ne soit médecin ou mieux, devin, prévoyant des ennuis de santé à Ouyahia. Ce que, personnellement, je ne souhaite pas à H’mimed, ni d’ailleurs à personne, même pas à mes pires ennemis. Si on suppose que Ammar s’est transformé en Irma, doit-on alors en conclure que de graves malheurs guettent l’actuel SG par intérim du RND ? Je le crains. Pour une raison toute bête. Je n’ai jamais cru en les pouvoirs des voyantes extralucides, et j’ai toujours eu un mépris profond pour les cartomanciennes qui font semblant de lire notre avenir dans des cartes. Je sais pertinemment que le rideau derrière ces «voyantes» cache ceux qui distribuent les cartes. Remarquez, dans le fond, ça ne change rien. Si Irma… enfin, je veux dire si Ammar vient aujourd’hui nous jurer qu’il a lu dans sa boule, celle posée sur la table bien sûr, que Ouyahia est plus proche de la chaise roulante que du trône, c’est que le… rideau a bougé et qu’une main lui a tendu l’as de pique ! Et il pique, il pique, il pique pour ne pas perdre sa place de cœur dans le harem ! Tout de même !
A quoi tient le sort d’un pays ! A une «Gitanou» et à un jeu de cartes. De quoi avoir franchement les… boules.
De quoi surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
02/04/2016, 11h48
02 Avril 2016




Une erreur de casting ?
ça m’étonnerait !



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/02/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])



Mazafran II. L’opposition à la recherche d’un
second souffle. Ce qui se comprend un peu ! On
cherche toujours son souffle après un aussi long,
intense et langoureux…
… Bouche-à-bouche avec
les islamistes ! Là, il va falloir que vous m’aidiez, amies lectrices et amis lecteurs. Y a un truc qui m’échappe. Bon, d’accord, y a pas qu’un truc qui échappe à ma cervelle d’oiseau, y en a un tas, mais lui, ce truc-là précisément, c’est d’abord le plus récent, ensuite il me turlupine au point de m’amener à mettre des glaçons dans un 24 ans d’âge, c’est dire le haut degré de «perturbage» dans lequel je baigne ! J’explique et je plante le décor : mercredi dernier, la TV privée du Palais, celle attitrée et badgée porte-parole de la Grande Maison blanche fait l’essentiel de son JT du soir sur le rassemblement de Saâdani à la coupole du stade du 5-Juillet. Et là, à qui cette TV donne généreusement la parole, sans restriction de temps, de longues, de très longues minutes ? A des jeunes ! Venus pour la plupart en bus, de loin, à ce rassemblement de soutien à Abdekka. Et tous ces jeunes, sans exception avouent un truc hallucinant. Hallucinant parce que dit, déclaré justement sur cette TV et pas sur une autre : «Wallah Khouya que nous ne savons pas vraiment pourquoi nous sommes là. On nous a embarqués dans des bus, dans nos villes et villages, on nous a promis une belle balade dans la capitale, de la bonne bouffe, et m’sirfa, une t’chipa conséquente». Vous pensez qu’il ne s’agit là que d’un sujet mis sur le conducteur du JT par erreur, qu’un Red’chef va essuyer les plâtres ensuite ? Que nenni ! La TV privée du Palais poursuit, avec un second sujet de la même veine, sinon pire. Celui-ci insiste sur le haut degré d’impréparation de ce rassemblement initié par Saâdani, sur les couacs, sur les bagarres entre jeunes et service d’ordre aux abords et dans la salle. Et là, une fois que j’ai fini de me frotter les yeux, que j’ai vérifié pour la 3 654e fois sur ma télécommande et sur ma télé que j’étais bien branché sur cette chaîne-là et pas ailleurs, je reste avec cette même question lancinante : pourquoi la chaîne chouchou du Palais «démonte», dézingue le «sommet» de Si Ammar à la Coupole ? Abdekka, c’est pas le patron direct de Saâdani ?
Et si c’est pas lui qui c’est alors, le vrai patron de l’artiste préféré des Algériens ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L

zadhand
03/04/2016, 15h28
03 Avril 2016




Le vacarme odieux de la laverie géante !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/03/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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En 1999, Abdekka a exigé d’être adoubé par les
zaouïas. En 2016, Khelil a reçu l’extrême onction de
la zaouïa de Djelfa.
Tout le monde a compris ou je fais un dessin ?

Chut ! Ne faites pas de bruit. Je suis là, terré dans mon appartement. Pourquoi je me cache dans le noir ? Parce que maintenant, j’en suis sûr, ils sont là ! J’ai des preuves de leur présence. Non ! Je ne divague pas, et les fumées de thé n’ont rien à voir là-dedans. Prenez ma télé. Depuis quelques heures, lorsque je l’allume, elle fait un bruit de… machine à laver ! Oui, M’sieur, oui M’dame ! Une télé qui produit le son d’une grosse machine à laver dont le tambour serait lancé à toute allure. D’où ce noir dans lequel je suis plongé. Je n’ose plus allumer mon téléviseur. A un moment, cartésien jusqu’au bout des ongles, j’ai cherché l’explication logique à ce phénomène. Une interférence électrique ? Des câbles en chevauchement ? N’importe quoi ! Il me fallait un minimum de rationalité pour que je ne perde pas la tête. J’ai donc pris mon courage à deux mains, et toujours dans le noir, je me suis dirigé vers la… machine à laver ! Et oui ! Il me fallait en avoir le cœur net ! J’ai allumé la lessiveuse. Et devinez quoi ? Un bruit de télévision ! Mon dieu ! J’ai vite débranché la machine à laver, quitté la salle de bain, et suis revenu me terrer dans un coin du salon. Sous une table. Retenant mon souffle, de peur que mon souffle ne produise lui aussi un son de laverie, de pressing géant, j’ai juste promené mon regard apeuré sur la pièce. Et mon regard est tombé sur le… climatiseur. Là, j’avoue que j’ai censuré mon envie de vérifier, mon souci du cartésianisme. Non ! Je n’ai pas allumé la clim pour voir si elle produisait un bruit de machine à laver ou de télévision. Courageux, peut-être. Téméraire, jamais ! Et là, toujours tapi dans mon salon, je rédige. Oui, j’écris ces lignes, je crache cette chronique. Mais, avec la peur au ventre. Parce que je rédige sur mon micro-portable. Et dans un coin de ma cervelle maintenant emballée ,a surgi cette question angoissante : et si mon lap-top se mettait lui aussi à produire le son d’une blanchisserie ? D’une immense blanchisserie. Ça vous semble ridicule ? Trop gros ? Incroyable ?
Et surtout hautement improbable ? Pourquoi, tout à l’heure, avant que je ne vous raconte et vous en apporte la preuve, vous auriez cru vous cette histoire de télé-machine à laver ?
Non, bien sûr !
Alors, fumez du thé et restez éveillés à
ce cauchemar des Grands Lavoirs de
la République qui continue.
H. L.

zadhand
04/04/2016, 20h32
04 Avril 2016




C’est quoi le pluriel de Zaouia ?



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/04/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Programme de visites chargé cette semaine pour
Chakib Khelil : la…
Zaouia du gré à gré. La Zaouia du container.
La Zaouia du foncier. La Zaouia du…
C’est décidé ! Je me lance dans l’activité ! Avec ou sans l’aide de l’Ansej, en tapant ou pas dans le portefeuille de mon beau-père, j’investis ce créneau porteur. Je crée ma propre Zaouia ! Et ambitieux comme je le suis, je ne m’arrêterais pas à ça ! Non ! Immédiatement après avoir ouvert ma première Zaouia, j’en lance 48 ! Je couvre l’ensemble du territoire avec les Zaouias. Heu… c’est quoi, au fait, le pluriel de Zaouia ? Zaouiate ? Zwies ? Zwit Errwit ? Peu importe ! Mon réseau de Zaouias couvrira le territoire national mieux que les trois réseaux de téléphonie mobile réunis. D’ailleurs, mon produit phare éclipsera totalement les efforts faits jusque-là par les trois opérateurs mobiles du pays. Quel produit phare ? M’enfin ! Le Pack-Zaouia-Lahbab-Flexy-Djenna-4G++ ! ça en jette, avouez-le ? Bien sûr que ça en jette. Tu peux recharger autant de crédits non remboursables que tu veux dans toutes les succursales du Palais. Avec à la clé… USB quatre numéros de clowns et d’acrobatie préférentiels assurés par le cirque Ammar. Et là, vous vous dites, il va enfin se calmer et jouir de son nouveau statut de riche propriétaire de Zaouias en réseau ? Non ! Parce que tout de suite après, je crée une franchise des Zaouias ! Je la consolide avec un label certifié. Et je deviens détenteur unique du monopole sur les Zaouias en Algérie. Le Roi des Zaouias ! Pourquoi pas ! On a bien vu dans ce pays le Roi de la Loubia, paix à l’âme de ce monarque aujourd’hui disparu. On a aussi vu le Roi de la Brouette, paix à l’âme de ses victimes ! Alors, préparez-vous, j’arrive !
Déjà, sur vos routes et autoroutes – toutes bénies par ma Zaouia du bitume frelaté – des panonceaux affichent mon numéro Vert
3615 Zaouia ! Un numéro gratuit que vous pouvez composer à toute heure,
tout en fumant du thé pour rester éveillés à votre cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
05/04/2016, 17h12
05 Avril 2016



Boycottons les vacances !
C’est ici que meurt Kaci !



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Par Hakim Laâlam
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Amar Ghoul à propos de Khelil : «Si Chakib est victime
de dossiers préfabriqués.» Il est vrai que Ammar
est un expert en matière de préfabriqué qui……
s’écroule !Tout le boulot va leur retomber sur le paletot, comme d’habitude ! Ce sont eux qui vont se coltiner la corvée. Pour peu qu’ils gèrent une wilaya dotée d’un aéroport avec pistes pouvant accueillir un avion des lignes internationales, les walis vont bosser, c’est moi qui vous le dis ! Des journées pleines à recevoir en grande pompe, avec tapis rouge, dattes et lait, les «exilés forcés» aujourd’hui amnistiés ou sur le point de l’être. Sous l’intitulé vachement nébuleux de «victimes de dossiers préfabriqués», des cohortes de revenants vont s’abattre sur les régions du pays. En même temps, c’est bien que tout cela se fasse maintenant, avant le grand rush des vacances d’été. Imaginez un peu le bazar si les retours massifs des amnistiés coïncidaient avec le départ, tout aussi massif, des vacanciers. Moi, cet été, je ne prendrai pas de vacances. Mais je peux très bien comprendre la perplexité de mes compatriotes partant en repos annuel et qui verraient à l’aéroport, côté hall des «Arrivées», débouler tous les pourris et les poilus, voire les poilus pourris revenus s’installer au pays, complètement blanchis. ça donne à réfléchir. Ne serions-nous pas en train d’assister à un phénomène de vases communicants unique au monde ? Le Palais aurait trouvé là le plan machiavélique. Vider le pays en été de ses habitants plus ou moins honnêtes et le remplir avec la fiente entreposée à l’étranger toutes ces dernières années. Dans la queue, à la PAF, toi qui auras bossé toute l’année comme un crevard, t’auras tout de même un petit doute, un pincement au cœur en déposant ton passeport pour que le préposé y mette le cachet «Départ». Et si c’était la dernière fois ? Et s’ils interdisaient à tous ceux partis cet été de revenir, faute de place, juste parce qu’au même moment, tout l’espace aura été réoccupé par les Revenants ? Mon Dieu ! L’horreur. Il est temps de réfléchir à vos vacances. Et si vous ne partiez pas ? Et si tous les Algériens candidats au repos mettaient le Palais dans un bel embarras en décidant finalement de les passer ici, leurs vacances ? Ils feraient comment alors les gros malins d’en haut pour alimenter
et faire fonctionner leurs vases communicants ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
06/04/2016, 14h48
06 Avril 2016




Prières assassines !



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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Urgent ! Envoi d’un commando de Zaouïas au
Panama. Opération baptisée…
… «Prélavage» !Rembobinez ! Rembobinez ! Rembo… stop ! Arrêtez juste là. Voilà ! Mettez sur pause à ce moment de la bande. Lorsque Chakib Khelil descend de «sa» limousine, qu’il va pour entrer dans la Zaouïa-Lessiveuse et que le Cheikh ou le sous-Cheikh qui l’accueille sur le seuil lui baise le front à plusieurs reprises. Séquence repérée, et enregistrée à part. Allez ! Déroulez le bobino ! Faites défiler ! Faites défiler ! Faites défi… stop ! Juste là, oui ! Stop net. Vous me bloquez la pellicule sur ce moment-là, précisément. Lorsque Chakib Khelil et ses invitants prient ensemble. Les mains sont jointes. Les yeux mi- plissés comme pour mieux se pénétrer de la religiosité des lieux. Les noms de Dieu et de ses saints tapissent les murs de la pièce. Mettez-moi çà aussi en stock. On reprend ! Plus vite ! Plus vite ! Oui, bon, la séquence où il sourit avec un air contrit on s’en fout ! Là ! Oui, là ! Repérez-moi ce passage. Lorsqu’on lui enfile une kachabia, puis une gandoura, puis un burnous. Fichier sauvegardé comme les autres. Et cette question. Juste cette question : ça fait quoi de se faire baiser le front à plusieurs reprises en pénétrant dans une Zaouïa, d’y lire le Coran à voix haute, d’y prier et d’y endosser ce qui fait le patrimoine de tous les Algériens, leur habit confectionné avec des mains d’artisans qui s’esquintent la santé au boulot ? ça fait quoi de commettre tout ça, alors qu’au même moment, mais vraiment au même moment, des gens croupissent en prison par votre faute ? Il ne s’agit pas de blanchir ces gens-là, ni de les noircir. Ce n’est pas non plus le boulot de la justice. Du moins ce ne l’est plus depuis belle lurette et la justice de nuit. Non ! Un jour, une justice nouvelle, fraîchement immergée de l’amniotique d’une seconde République algérienne, jugera. Moi, je ne suis pas procureur et ne prétends surtout pas le devenir. Mais, par contre, les mécanismes du cerveau m’ont toujours fasciné. Alors, je le répète : ça fait quoi d’aller se faire baiser le front dans une zaouïa, d’y lire le Coran alors qu’au même moment, des mecs croupissent en taule par votre faute ? Et qu’en plus, derrière vos yeux mi-plissés mi-rieurs,
vous le savez ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
07/04/2016, 15h58
07 Avril 2016



Ni çui-çui ! Ni çui-là !



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Par Hakim Laâlam
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Il a longtemps couru derrière, et il y est enfin arrivé ! Abdekka
en Une du quotidien Le Monde. Sans même payer pour ça.
Merci qui ?

Merci Panama Papers !

Ça avait déjà commencé la veille. Ou l’avant-veille. Je lisais l’excellente contribution du Professeur Boudarène, parue dans El Watan, lorsque je suis tombé sur cette sentence de l’éminent psychiatre : «l’avenir de la psychiatrie en Algérie est compromis par des luttes des clans». Là, je me suis frappé le front tout en criant «merde ! La lutte des clans même en psychiatrie ?» Un truc à devenir fou, avouez-le. J’en étais là, un entonnoir de travers sur la tête, lorsque je me suis surpris, à l’insu de mon plein gré consentant, à réfléchir sur cette question hautement philosophique : le fait que Saâdani attaque de plus en plus violemment Ouyahia, lui tombe dessus à bras raccourcis, me fera-t-il passer H’mimed pour plus sympa ? Vais-je aimer par défaut Ouyahia, juste parce qu’il est le punching-ball préféré de Ammar Edd’rebki ? Et tout en cogitant fort, je réajustais machinalement mon entonnoir sur le point de tomber à chaque mouvement de ma tête de plus en plus bouillonnante. Pourquoi ma tête bout ? Parce que j’ai conscience qu’avec ce genre de questionnement, je viens d’atteindre le noyau de la terre d’Algérie. J’ai gratté, gratté, gratté pour enfin arriver nez à nez avec le cul du monde-DZ. Tout le drame est là. Car au commencement, s’est posée cette autre question Zarathoustrienne : «qui prendre, qui choisir pour succéder à Zeroual ?» Question qui a induit une réponse nietzschéenne : «Le moins mauvais !» C’est à partir de là que la boussole s’est détraquée, que nous avons perdu le nord, et tout le reste ! Tout comme la boussole déréglée, nous ne sommes plus commandés par le magnétisme terrestre, mais par la magie noire du «moins mauvais». Bien sûr, face à ça, on peut aussi se ressaisir, jeter l’entonnoir dans une poubelle, ou mieux, recouvrir avec le siège du FLN à Hydra (Saâdani dedans) et décider souverainement de n’acheter ni Ouyahia ni Saâdani. Ce qui est tout même embêtant pour les maquignons qui affolent le marché des idées et veulent tantôt nous refiler l’un, tantôt l’autre. Mais – et là, je remets vite fait mon entonnoir en place, c’est-à-dire en haut de mon crâne d’œuf – je dois bien vous l’avouer, c’est tentant au diable. Rien ! Je n’achète ni «çui-ci ni çui-là». Et je croise mes bras sur le ventre du maquignon-chef,
en attendant qu’il s’étouffe. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
09/04/2016, 15h39
09 Avril 2016




Fifille ! Tu veux
un Kinder-Bueno ?



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Par Hakim Laâlam
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Scandale Panama Papers ! Pourquoi Bouchouareb n’a-t-il
pas activé son compte offshore ? Parce qu’il a fait 3 tentatives,
son code PIN s’est bloqué et le PUK est chez…
… Chakib Khelil !Bon ! Je récapitule ! Il y a celui qui, paraît-il, épluchait des pommes de terre au maquis. Il y a celui qui de manière certaine et confirmée par son chargé d’affaires vendait des pommes de terre en Belgique. Il y a celui qui a révélé lui-même qu’il a acheté un appartement à Paris pour sa fille malade. Il y a celui qui a fait dire par son homme de confiance qu’il souhaitait, avec ses fonds panaméens acheter un appartement à sa fille en Suisse. Les choses, donc, s’éclaircissent et c’est tant mieux ! Nous disposons à présent de paramètres communs, d’une matrice. Ou plutôt d’une double matrice : la pomme de terre. Et l’appartement de la fille ! Attention ! C’est loin d’être négligeable ! Parce qu’avant, nous n’avions pas tout cela. Les concernés ne nous disaient rien. Ne nous disaient pas tout. Sans doute à cause du décalage horaire entre le Palais du gouvernement, le siège du FLN et l’Algérie. Mais aujourd’hui, Al-hamdoulillah, ce n’est plus pareil. La pomme de terre et l’appart’ en Europe peuvent constituer un début de sortie de crise pour un pays depuis si longtemps dans la mouise. Avec cependant un bémol. Même en ayant mangé des frites à volonté, des frites bien grasses, gorgées de mayonnaise – pour bien faire rager Gourcuff – je n’arrive toujours pas à comprendre que pour relancer la machine industrielle du pays, faire redémarrer la production et redynamiser les sociétés qui mouraient jusque-là de mort lente, on ait fait appel à un homme qui vient de révéler qu’il en avait créé une de société, la sienne, mais qu’il ne l’avait pas… activée ! C’est assez gênant comme situation. Comment un mec qui n’arrive même pas à activer sa boîte et à bien gérer son compte offshore pourrait redresser l’économie moribonde de tout un pays ? C’est là que, moi, perplexe, je me ressers un verre de coca pour essayer de faire passer ces satanées frites, décidément trop grasses, voire même franchement écœurantes. Beurk ! ça m’apprendra ! Voilà ce que c’est que de ne pas éplucher soi-même ses pommes de terre ou de ne pas en acheter directement en Belgique. Chez le grossiste panaméen !
Ma fille, tu veux un Kinder-Bueno, ils sont en «promotion-péremption» au marché de l’Aâkiba, à Alger ? Non ? Tu préfère un appart’ à Genève ?
Alors fume du thé et reste éveillée, ma fifille, ton cauchemar continue.

H. L.

zadhand
10/04/2016, 15h04
10 Avril 2016




Retenez-moi, sinon,
j’fais un malheur !



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Par Hakim Laâlam
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Le miracle algérien ? C’est simple et en même temps
génial : pompiste chez Naftal-El-Oued en 1990. SG du
FLN et proprio d’appartements dans les quartiers chics
de Paris en 2016.
Ki-Di-Miou ?Trois jours après, je suis toujours aussi gonflé de fierté. Mon Dieu qu’est-ce que c’était bon de voir l’autre jour l’ambassadeur de France convoqué par Lamamra ! Du nectar ! Enfin, mon pays réagit. Enfin, nos chers, nos très chers dirigeants tapent du poing sur la table. Mais en même temps, je sais que ces mêmes dirigeants sont capables d’encore plus de fermeté. Je leur fais confiance. L’Algérien, il est comme ça. Tu lui fais des crasses, tu l’entourloupes, au début, il ne dit rien, il supporte, il supporte, mais lorsque le couvercle pète, il pète pour de bon. Ainsi, je suis convaincu qu’un communiqué ou même plusieurs communiqués devraient incessamment «tomber». Nous apprendrions alors que la Présidence algérienne a décidé que dorénavant – je dirais même plus – dorénaprésent, les évacuations sanitaires du raïs adoré et aimé de tous ne se feront plus au Val-de-Grâce ni vers aucun autre hôpital français. La terre sanitaire est large, Abdekka ! Soigne-toi où tu veux, mais plus chez Fafa. Va aux îles Galápagos, aux Fidji où même à Panama. Il paraît d’ailleurs qu’au Panama, la santé a fait des progrès énormes ces dernières années ! Mon p’tit doigt me dit qu’un autre communiqué important, voire historique va nous apprendre que le SG du FLN, le FLN, Ya Aâdjaba, l’histoire et le symbole réunis dans un sigle, va organiser un grand rassemblement à la coupole du 5-Juillet à Alger. Un événement au cours duquel Ammar Saâdani, le meilleur SG du FLN que le FLN ait connu depuis Barberousse, va briser avec une massue fabriquée spécialement à cet effet par un forgeron de la zaouia des «Forgerons & Associés» d’El-Oued les trousseaux de clés de ses appartements parisiens. Dans une écuelle en fer, il disposera tous les actes de propriété de ses biens français – rappelez-vous, ceux dont il a remis copie à Toufik – ainsi que les statuts de ses SCI, ses sociétés immobilières, sa carte de résidence parisienne et sa carte fidélité+ à Century 21 et les brûlera devant une assistance en délire, chauffée à blanc. Voilà ce qui va arriver ! Fallait pas nous provoquer Monsieur Bernard ! Nous pouvons devenir très très méchants,
vous savez Monsieur Emié. Miaou ! Grrr ! Et quand on sort nos griffes, y a plus qu’une seule chose à faire, Excellence
fumer du thé pour rester éveillé à votre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
11/04/2016, 16h53
11 Avril 2016




La dernière tentation de Aïssa !


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Par Hakim Laâlam
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François Hollande serait-il sur le point de réussir à inverser
enfin la courbe de…

... l’amitié franco-algérienne ?

Et moi qui pensais que nous avions enfin mis la main sur le meilleur ministre des Affaires religieuses depuis 1962. Je suis déçu ! Profondément déçu. Religieusement déçu ! Dans l’image que je me fais d’un bon ministre du culte, celui-ci ne peut mentir. Dans ma représentation du numéro un des Minbars algériens, les paroles qui sortent de sa bouche sont certifiées aux normes ISO de la véracité absolue. Pourtant, là, j’ai sous les yeux cette déclaration de Mohamed Aïssa faite à partir de Tizi-Ouzou : «Les zaouias sont libres d’honorer celui qu’elles souhaitent honorer» Aïssa ! Aïssaaaaaa ! Voyons ! Pas toi ! Que Saâdani allonge à volonté la longueur de son nez, passe. Que Ghoul jure que Toufik l’a pris en grippe à partir du jour où accidentellement, il a glissé un petit pont au chef des services de l’époque, maâlich. Mais que toi, mon Aïssa, tu viennes affirmer que les zaouias peuvent honorer qui elles veulent, Non ! Ess’tegh’fer Moulek Ya Mohamed ! Depuis quand le cheikh d’une zaouia du fin fond perdu du pays dort le soir, fait un doux rêve pendant son sommeil, et se lève le matin tout seul, décidant comme un grand que tout de suite après son p’tit déj’, il allait recevoir en grande pompe un homme recherché par la planète entière ou presque ? Celle-là, mon Aïssa, tu la raconterais le vendredi à la «Khotba» qu’une volée de chaussures s’abattrait sur ton pupitre ! A la limite, tu aurais éludé la question, pris la tangente en t’appesantissant sur «l’islam ancestral de Kabylie» (sic) ou en développant ton intéressant et innovant projet de «chapiteaux de fabrication française pour les pèlerins algériens à La Mecque» ça serait passé comme une lettre à la Poste Restante de Médine. Mais le coup de la zaouia libre et indépendante de recevoir Chakib Khelil comme un chef d’Etat ou comme le successeur au chef de l’Etat actuel, non ! La Yadjouz ! Haram. Pas par rapport seulement à la religion et à l’obligation qu’elle fait aux hommes de ne pas mentir. Haram surtout au vu du minimum qu’il nous reste à nous d’intelligence et de discernement. Plus beaucoup.
Mais tout de même encore un chouia.
Un fond ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
12/04/2016, 18h56
12 Avril 2016




Au nom de la dignité et de l’humanité,
arrêtez ce supplice !


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Par Hakim Laâlam
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Demain, ici même, dans l’esprit de cet espace, c’est-à-
dire toujours sans pitié, je révélerai enfin l’identité du
ministre du gouvernement Sellal qui détient un compte…
… CCP !
On nous demande de nous offusquer des Unes des confrères français. On nous suggère qu’il faut nous lever comme une seule plume pour dénoncer l’atteinte à l’image de Abdekka. J’ai vu les images de Boutef’, ou plutôt la vidéo où on le voit recevant Valls. Désolé, mais la première atteinte à Abdelaziz Bouteflika a été commise par ceux-là mêmes qui l’ont amené là, ce dimanche funeste. La «première violence» pour reprendre une expression «phare» des années réconciliatrices, ça a été de faire subir à cet homme malade un traitement inhumain. Et là, j’ouvre une parenthèse. D’abord, je mets sur le côté de ma feuille l’aspect idéologique, politique, subjectif et critique. Et je ne focalise que sur la compassion. Avec le temps, j’ai «acquis» une sorte d’identité dure, implacable et froide dans l’animation de mon espace. Je l’assume. Mais dimanche dernier, je peux vous en faire l’aveu, j’ai été profondément affecté par ce que j’ai vu. Remué au plus profond. On ne peut aller jusqu’à ça ! C’est littéralement outrageant pour un homme qui a connu les plus grands cénacles, les hémicycles les plus prestigieux de se retrouver livré ainsi. N’y a-t-il plus de famille autour de lui ? La fibre de la tendresse aurait-elle disparu totalement qui lui tisserait au moins un filet, un dernier filet de protection, d’intimité autour de sa douleur ? L’outrage à l’image est là, dans la livraison de Abdekka à la cantonade, au voyeurisme malsain et aux regards mi-narquois mi-estomaqués d’un Valls et de la délégation française. Je l’écris et le réécris, ça m’a fait mal ! Un mal terrible de voir le symbole de mon pays – fut-il bon ou mauvais – mis en vitrine de fragilité extrême. S’il reste quelque once d’amour pour cet homme, que ceux qui l’aiment ou prétendent l’aimer le sauvent de nos yeux, le préservent d’une actualité à laquelle il n’a plus rien à prouver. Parenthèse humaine fermée, retour au fer, à la dureté et à la réal-politique. Pourquoi diantre voudrais-tu aujourd’hui que je chante avec toi la complainte anti-Le Monde, que je pousse la chansonnette contre Fafa ? C’est moi qui suis allé commander pleines pages grassement payées, Boulevard Auguste-Blanqui, dans le 13e arrondissement de Paris ? Non ! C’est moi qui recevais Chirac, puis Sarkozy, puis Hollande en validateurs de mes élections présidentielles avant même que le Conseil constitutionnel D.Z ne valide lui-même les résultats ? Non, encore non !
Et est-ce encore moi qui fais tapisserie dans la salle d’attente de Sarko pour y décrocher un titre de séjour ?
Non, bien sûr que non !
Alors, aujourd’hui, chacun démerde-lui !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
13/04/2016, 15h47
13 Avril 2016



Du Mont de Cocagne au Mont
de Cocasse !



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Par Hakim Laâlam
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Partenariat entre la France et l’Algérie dans le domaine
du rail. Eux, ils ramènent les locomotives et les wagons.
Et nous, les…
… Voyageurs !Vous allez où ? Vous engouffrer encore une fois dans ce tunnel ? Dans ce piège à cons tendu de manière cyclique ? Stop ! Marquez une pause. Tenez ! Juste là, à l’entrée du tunnel, sur la gauche, en contrebas de la route, il y a un banc. Asseyez-vous et prenez le temps de voir enfin. D’ouvrir les yeux afin de ne pas tomber, comme nous le faisons à chaque fois dans le même piège, dans le même traquenard. Madani Mezrag a parlé ? Il a donné une interview dans laquelle il s’en prend encore une fois violemment à Abdekka ? Bizarre tout de même – et à la longue – comme ce Madani Mezrag parle en des timings bien «particuliers». En des moments que je qualifierais d’«instant cocotte-minute». Vous ne tiquez pas à force de voir l’hirsute émir intervenir bruyamment et grossièrement à chaque étape «délicate» que traverse le Palais, à des périodes où l’opinion doit être décompressée, emmenée voir ailleurs ? Wallah qu’on le dirait même réglé, le Madani, comme un mécanisme d’horlogerie suisse. Tic ! Tac ! Tic ! Tac ! Tic ! Tac ! Allez Mezrag, c’est à toi, parle, éructe et déverse ton fiel, top départ ! Tu arrêteras lorsqu’on te dira d’arrêter, lorsque les colères du peuple envers leurs gouvernants auront été transvasées sur ta Fatcha et sur d’autres sujets vachement périphériques. Alors oui ! Tu vois, mon ami(e), les pauses sur le banc à l’entrée du tunnel à moutons, à gauche, en contrebas du Chemin des Illusions, ça aide, ça sert à quelque chose. Le recul vital ! Allonger les jambes, offrir son visage au soleil un long moment, étirer les bras, puis, avec le droit ou le gauche selon que tu sois droitier ou gaucher lui envoyer un beau bras d’honneur en pleine figure au Mezrag qui vient de parler. Ensuite, revenir sur tes pas de manière entêtée et rester sur aujourd’hui, rester sur
ce Palais en ruine, ce peuple en abandon et ce pays passé du statut de Mont de Cocagne à celui de Mont de Cocasse.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
14/04/2016, 13h27
14 Avril 2016



Ces métiers ingrats,
mais tellement, tellement…


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Par Hakim Laâlam
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En Algérie, on est toujours dans les extrêmes. Soit on ne laisse
pas le temps à un Président de travailler. Annaba. Soit on lui
en laisse trop, trop, trop, trop, trop, trop, trop…

Zeralda !



Moi, à la limite qu’Ouyahia accepte de se prendre dans la figure, qu’il essuie le cambouis après les grosses fuites, qu’il se charge sans rechigner des travaux les plus pénibles, c’est son problème. Je suis de ceux qui considèrent que cet homme aurait pu avoir une dimension nationale. Peut-être est-ce une erreur ? Qu’importe ! Je n’ai pas vocation ni pouvoir à le pousser ni lui ni aucun autre dans le dos pour qu’il trace son destin et celui d’un pays. C’est juste que lorsque je le vois, l’entends et le suis – ça fait un bail pour les vieux chnoques que nous sommes lui et moi – c’est toujours la même expression qui me vient à l’esprit : quel gâchis ! Mais bon, le propos aujourd’hui, ce ne sont pas les actes manqués de H’mimed. Non ! C’est plutôt l’admiration sans bornes et réelle, non feinte que j’éprouve pour un métier : REDRESSEUR ! Si ! Si ! Je vous assure que je ne simule pas, je ne la joue pas ! Je suis toujours en béatitude, bouche ouverte et bave qui coule sur le côté de ma bouche devant les professionnels du redressement. Encore là, avec cette histoire de reprise en main du RND. Avant aussi, avec cet illustre inconnu missionné pour chercher des noises à ma Tata préférée, Louisa Hanoune, laquelle Louisa, cela dit en passant, lui a donné la plus belle fessée de sa vie à ce redresseur de 2e division, voire même de régionale D2 ! Mais bon ! Faut avoir à la base un don pour pratiquer ainsi le redressement. Au doigt et à l’œil. Non ! Non ! Et non ! Ne me dites pas que ce ne sont que des larbins, des demi-sel qui ne font qu’exécuter les basses œuvres. Faut avoir le cœur bien accroché et la dignité mise en mode vibreur pour obéir ainsi, au quart de tour, lorsqu’on te donne l’ordre de redresser,
lorsque te parvient la feuille de route sur laquelle on te beugle noir sur blanc que
le moment est venu de casser du Ouyahia,de la Tata ou du Belkhadem.Et puis, je pense aussi qu’en plus de toutes ces compétences avérées
et que j’admire, il faut tout de même procéder à quelques aménagements techniques.Comme de supprimer tous les miroirs à la maison pour éviter
de voir s’y refléter votre visage.Apprendre à regarder ses enfants de biais, ou ne plus les regarder du tout. Savoir dire oui tout le temps
et avaler jusqu’à la dernière goutte,voire redemander une rasade pour plaire un peu plus. Assurément, c’est un métier.Pénible certes, mais un métier ! Ah !
Cette Algérie laborieuse ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

zadhand
16/04/2016, 17h03
16 Avril 2016



Mais qui les empêche
de bosser, M’sieur ?


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Par Hakim Laâlam
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Pourquoi ce lourd silence du régime après les images
affligeantes de Abdekka ? Parce qu’ils sont polis, là-
haut. Et les gens polis ne…

… parlent pas la bouche pleine !

Le garde des sots que nous sommes devenus a été très clair sur l’affaire Khelil : «Il faut laisser la justice faire son travail !» Quand tu entends ça, t’as aussitôt l’impression que nous sommes près de 40 millions à retenir les juges par leurs robes, à faire ceinture autour des tribunaux et à les empêcher de bosser. Tu te dis que c’est incroyable ce peuple qui ne laisse pas travailler tranquillement sa justice indépendante, tellement indépendante. Et puis, tant qu’à faire et tant qu’on y est, avec ce genre de sentences, «laissons la justice faire son travail sereinement», tu nous imagines tout de suite, nous, les gueux empêcheurs que justice soit faite nous réunissant à midi aux terrasses des cafés et fast-foods – les gueux mangent toujours dans les fast-foods – et comparant nos bilans respectifs de la journée : «Et sinon, toi, t’as réussi à bloquer le boulot de combien de magistrats ce matin ? Cinq ! Waouh ! Un de plus que moi. Bravo ! Eh bien l’après-midi, après la pause-déjeuner, j’essaierai de me rattraper !». M’enfin monsieur le préposé à la balance ! Pour empêcher la justice de travailler, y a un élément de l’équation indispensable que vous semblez oublier : faut qu’elle bosse cette justice ! Et pour l’heure, la seule cour où j’ai vu Chakib Khelil faire les cent pas, c’est celle de la zaouia ! Pas la salle des pas perdus du tribunal ! Juré ! Promis ! Parole de fumeur de thé, si la justice se met enfin au boulot, je vous assure le service d’ordre autour des prétoires et des bureaux des juges. Vous n’aurez même pas besoin de déranger votre collègue de l’Intérieur du système pour ça. Mes amis et moi formerons des cordons sanitaires encadrant les tribunaux, et les juges pourront arriver et partir sans aucune entrave à leur travail.
Le moindre zigoto qui osera perturber la sérénité légendaire de nos juges, de jour comme de nuit,
de nuit comme de nuit,aura affaire à nos escouades. Allez ! Au boulot ! Juste au boulot ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
17/04/2016, 16h53
17 Avril 2016



Ils nous mènent
en zaouïa !


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Par Hakim Laâlam
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Je suis franchement surpris qu’avec autant de voiles
dans nos rues, nous soyons aussi faibles en…


…sports nautiques !

En fait, c’est exactement ça ! A cette différence, qu’au lieu de nous mener en bateau, là ils nous mènent en zaouïa. D’ailleurs, pourquoi un singulier ? Mettons vite un «s» puisque compère Khelil la poursuit, sa tournée des zaouïas. Après Djelfa, il a visité la zaouïa Mahieddine à Mascara. Et, contrairement à ce qui a pu être écrit ici ou là, son agenda de représentations est plein. La «tournée de l’enfoiré» continue. Mais le plus tuant, par Sidi El-Kheïr, c’est cette situation unique au monde. Khelil, coincé dans un couloir de la zaouïa mascaréenne et qui discute de quoi avec le journaliste de l’Unique-Bis, je vous le donne en mille ? Des cours du brut ! Avec cette pointe d’accent triomphaliste chez le revenant : «Je vous l’avais dit, je l’avais prédit, les cours allaient remonter sensiblement.» T’as presque envie de l’embrasser sur le front, le Nostradamus des derricks ! Plus hallucinant encore ! Plus magique, pour rester dans l’ambiance «b’khourisée» des lieux : le gars aborde la question «cruciale» de la suite de sa saison, de sa carrière dans les murs des zaouïas. Un vrai mercato ! Rappelez-vous, à Djelfa : «Je suis revenu aider le pays, et pourquoi pas reprendre des responsabilités.» Et hop ! Quelques jours après, dans la zaouïa de Mascara : «Je ne suis pas à la recherche d’un poste.» Et le comble dans tout ça, c’est que nous, on tente de décoder. Comme si le gars s’exprimait à partir d’une vraie conf’ de presse, dans une salle affectée à cet effet, avec communiqué et tout le toutim. Le plus sérieusement du monde, la plume en joue, nous on spécule : «Alors, il l’aura, son poste, ou il ne l’aura pas ? Tu crois qu’ils vont lui donner la chefferie du gouvernement ? Et moi, je te dis que le gus est préparé aux plus hautes fonctions.» Un truc de fous ! Réellement un truc de fous. Arrivé là, moi, je n’ai plus qu’une envie. Me prendre la main droite, parce que je suis droitier, et me la foutre à toute volée sur la joue. Refaire le geste jusqu’au réveil. Quel réveil ? Mais celui de ce coma mortifère dans lequel ils nous ont plongés et qui a fini par nous faire admettre comme tout à fait normal que les quelques dollars gagnés sur les places de cotation du brut puissent se discuter dans les jupes du cheïkh de la zaouïa Mahieddine ! Grave !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
18/04/2016, 21h39
18 Avril 2016



Invasions françaises, mode
d’emploi SVP !


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Par Hakim Laâlam
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En déplacement à Constantine, Sellal exige de ses
ministres qu’ils ne fassent aucune déclaration. Surtout pas
celle de…
… patrimoine ! Je n’en peux plus ! Je suis sur les rotules à courir comme un dératé entre Sidi Fredj et l’aéroport Houari-Boumediène. Oui, l’homme avec la langue qui pendouille, les cheveux ébouriffés et l’œil sur le point de tourner à force de cavaler entre ces deux points éloignés, c’est moi. Pourquoi moi ? Mais parce que je suis un citoyen modèle. Un bon patriote comme les aime mon H’mimed adoré. Dès qu’on me dit que la patrie «leh’nina et laâ’ziza» est en danger, que Fafa veut à nouveau la coloniser, ni une ni deux, je ne réfléchis pas plus que cela, direction le point de débarquement conventionnel, Sidi Fredj. Là, un gourdin à la main, les crocs dehors et le pied plus ou moins ferme, j’attends les méchants Françaouis pour leur régler leur compte et leur faire rebrousser la mer. Et puis, dès qu’on me dit qu’une importante délégation de cousins gaulois arrive à l’aéroport pour dire tout le bien qu’ils pensent de nos élections, de notre économie triomphalement en marche, de notre extraordinaire capital expérience en matière de lutte contre le terrorisme et de l’incroyable bonne santé de notre guide suprême, je cache vite fait le gourdin, je me saisis d’un joli bouquet de fleurs que je mets dans un vase empli de lait avec des dattes qui surnagent dedans pour tout garder au frais, et je me précipite sur le tarmac de l’aérogare internationale. Oui, je vous l’accorde volontiers ! Il faut de la santé pour ce genre de gymnastique. C’est du boulot ! Des fois, je suis tellement concentré sur mon gourdin à Sidi Fredj que j’éprouve les pires difficultés à m’en détacher, à le remiser pour me choper des roses et aller faire le titi parisien à Dar-El-Beïda. D’autres fois, j’ai presque envie de m’arrêter à mi-chemin, entre Sidi Fredj et Houari-Boumediène, de souffler un peu, oh ! Pas trop longtemps. Juste le temps de récupérer quelques forces dispersées. Et aussi pour oser cette petite question qui ne prêtera pas à mauvaise interprétation, j’en suis convaincu : Fafa, c’est bien ou c’est pas bien ? Il ne serait pas possible de nous distribuer le mode d’emploi de ce marathon démoniaque ? C’est tellement plus simple de courir dans tous les sens, surtout les sens contraires, avec un plan, un schéma ! Je fume du thé et je rester éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
19/04/2016, 12h40
19 Avril 2016




L’option diète !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/19/pousse.jpg


Par Hakim Laâlam
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Opep. Sommet de Doha. Plusieurs pays du Golfe opposés
au gel. Ah ! Bon ! J’ai toujours cru qu’ils étaient plutôt
friands de…

… gel !

Le ministre de l’Habitat a été très clair ! Il n’y a plus de foncier pour construire de nouveaux logements. Dit crument, y a plus de terrains constructibles. Remarquez, y en avait déjà plus depuis un moment déjà. Ce qui avait poussé à la procédure de «reconversion». Des terres non initialement destinées à la construction le devenaient sous l’effet d’un paraphe en bas d’une page. C’est ainsi que du foncier agricole s’est retrouvé blindé de béton ! Et même là, il paraît que la «réserve foncière agricole» est vide. A été vidée. Alors ? Quelle solution ? Oh ! Elle est simple. Choisir nécessairement entre manger ou habiter. Il paraît que ce dilemme cornélien n’est pas aussi loin situé qu’on ne pourrait le penser. Manger ? Habiter ? Avec cette myriade d’autres questions subsidiaires qui s’y accolent. Si tu ne manges pas, très vite, tu tombes d’inanition, et terrain constructible ou pas, tu n’es même plus en mesure de construire quoi que ce soit. Certes, cet aspect du problème a été grandement réglé, par l’importation en masse de maçons chinois. Mais même là, il y a des obstacles imprévus. Comme ce collectif citoyen de quartier qui s’est plaint de la proximité d’un chantier AADL et des nuisances de toutes sortes que cela occasionnait sur leur vie quotidienne. Eh oui ! Manger, c’est bien, mais digérer tranquillement, c’est mieux. Et ces compatriotes se sont donc plaints que le labeur des Chinois les empêche de digérer à la cool ! Ça épaissit le problème ! Manger ? Habiter ? Ou alors manger, habiter et déposer plainte contre les Chinois qui osent travailler aux horaires de boulot sur des terrains pris à la production de la… nourriture ! On en est là ! Plus de terrain. Même plus ceux que l’on chipait jusque-là au garde-manger. Et des Chinois qui nous dérangent par leur force de travail. Et si la solution était là, justement ? Ne plus déposer plainte contre les Chinois quelle que soit l’heure à laquelle ils bossent, faire la diète en attendant qu’ils livrent les nouvelles cités, ensuite,
et seulement ensuite, les… manger. Oui ! Manger les Chinois ! Et boucler toute cette boucle du pendu
en fumant du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
20/04/2016, 21h47
20 Avril 2016




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Tromperie sur la marchandise !


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Par Hakim Laâlam
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Ça y est ! Boudouaou n’est plus la ville d’Algérie qui
compte le plus de…
… profs !
Je suis très en colère. Et d’un pas chargé de colère, je me dirige vers l’échoppe du commerçant qui m’a vendu mon démodulateur pirate. Il m’en avait vanté les qualités. M’avait assuré que le programme flashé dessus me permettait de visionner toutes les chaînes satellites du monde sans interruption, ni l’obligation de revenir plusieurs fois par jour chez lui pour de nouveaux flashs. Et il m’a coûté un bras, mon démo ! Je vous assure qu’avec le bras qui me restait, lorsque j’ai allongé les biffetons sur le comptoir du gus, j’ai eu une boule dans la gorge et des difficultés à avaler mon stress. Mais bon ! J’ai été très clair avec toute la maisonnée. Parce qu’ils n’ont pas arrêté ces derniers temps de me tanner le cuir avec des roucoulades du style «papa, on veut voir d’autres chaînes que celles qu’on est obligés de supporter depuis tellement longtemps. Hein, papa chéri ?» D’autres chaînes ? D’autres bouquets ? Des milliers de télévisions en mode pirate ? Qu’à cela ne tienne ! Ce soir, ce sera soupe de potiron. Et demain potiron itou ! C’est la condition pour avoir ce satané démo à la maison. Vous comprenez donc que j’ai sacrifié beaucoup pour cet objet présenté comme un must. J’ai fait ceinture, moi ! La vraie ceinture. Du takachouf pur jus juste pour enfin voir le monde, le vrai. Et là, une fois que je ramène la bête chez nous, que je la déballe de sa peau de carton, que je l’effeuille de ses plastiques de protection, que je place des piles fournies dans la télécommande, que je la branche à la télé et que j’allume, qu’est-ce qui se passe ? Allez ! Je vous le demande encore une fois, que se passe-t-il ? Des images montrant un pays, le Brésil. Et dans ce pays lointain, le Brésil, des députés qui votent. Et ils votent quoi ces députés ? La destitution de leur présidente de la République. C’est là que j’ai compris l’arnaque. Des députés qui votent le limogeage d’un Président ? C’est un programme truqué ! M’derreh ! Le flashage est frelaté, y a aucun doute là-dessus. Ah ! Il va m’entendre le marchand qui vend des trucs qui n’existent pas en vrai. Nous, à la maison, nous voulions aller dans le monde. Pas qu’on nous en fourgue un qui n’existe pas. Des députés qui limogent leur Président ! Et puis quoi encore ? Tant qu’à faire,
le démo va aussi m’apprendre qu’il faut fumer
du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue !


H. L.

zadhand
21/04/2016, 20h51
21 Avril 2016



Le trauma de la SDB !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/21/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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Foot ! Des témoins sont formels : présent dans les gradins
lors du match Rennes-Guingamp, Christian Gourcuff
aurait…
… pleuré !A première vue, c’est la seule explication plausible. Et je n’en suis pas à ma première vue, puisque debout, je le suis depuis plus d’un quart d’heure face à cette bâtisse. Un rez-de-chaussée, deux étages le surplombant et un troisième en instance de surplomber le tout, et peut être – qui sait ? – de se faire surplomber à son tour par un quatrième étage de dernière minute. Et plus je regarde cet ensemble d’«habitation» plus j’en ai l’intime conviction : son proprio a dû subir le fameux trauma de la SDB. D’éminents psychiatres algériens ont travaillé longtemps avant de conceptualiser le trauma de la SDB. C’est une sorte de fierté nationale. D’ailleurs, pourquoi écrire «une sorte» ? Non, c’est tout bonnement l’une des fiertés assumées de mon pays. La recherche psychanalytique et psychiatrique sur le trauma de la SDB, c’est nous ! Nous sommes pionniers. Il faut dire aussi que le syndrome en question justifie que, scientifiquement, nous soyons à la pointe. Il a fait des ravages terribles dans notre société. Au départ, en phase d’incubation, nous n’y avions pas vraiment prêté attention. C’est à peine si nous jetions quelques petits coups d’œil, mi-amusés mi-grimaçants lorsqu’il nous arrivait d’en croiser quelques manifestations éparses, isolées et sans lendemain, pensions-nous. Sauf que l’épidémie a gagné tout le pays. Très vite, le trauma SDB et ses dommages collatéraux irréversibles ont été signalés en foyers de plus en plus nombreux, de plus en plus essaimants et de plus en plus virulents. C’est donc à cette période critique que les labos et les équipes de recherche, presque de manière forcée, se sont penchés nuit et jour sur ce trauma SDB. Des scientifiques y ont consacré des thèses entières. Y ont passé pour certains toute leur carrière et leur parcours professionnel, jusqu’à trépas. Lorsque le syndrome a atteint son paroxysme de propagation, les autorités ont bien tenté de réagir en inscrivant ce fléau de la SDB au rang de priorité nationale. Hélas, trop tard ! Même les dernières zones hyper-protégées, celles que l’on pensait complètement inatteignables par le trauma SBD, l’ont été et leurs populations contaminées irrémédiablement. Et là, en face de moi, ce matin encore, je mesure les dégâts face à cette bâtisse. Ses murs extérieurs sont couverts de faïence de Salle de Bains. Ses balcons sont tapissés de dalle de sol de Salle de Bains. Les rebords de la terrasse en construction tout là haut sont surélevés avec des carreaux de céramique de Salle de Bains. Et si je reste encore un peu, je suis sûr de voir sortir de cette «villa» le propriétaire habillé d’un costume ton Salle de Bains !
A la réflexion, j’aurais dû mettre un «h» à «ton». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
23/04/2016, 18h01
23 Avril 2016




C’était un homme bien !


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Par Hakim Laâlam
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25 kilos de drogue rejetés par la mer au large de
Annaba. Remarque d’un ami, avec son accent délicieu-
sement de l’Est : «Ça va donner du poisson…
… aâl kif !»Ainsi, c’est décidé ! L’Algérie va à nouveau désigner un ambassadeur en Libye. Je ne sais pas sur qui va se porter le choix de notre diplomatie. N’étant ni diplomate ni proche des cercles ondoyants et rayonnants de la décision éclairée, il est logique que je ne le sache pas. Ce qui ne m’empêche pas de me déclarer, d’ores et déjà, solidaire. Oui ! Il faut assumer sa compassion. Ne pas la garder pour soi, égoïstement. Le futur ambassadeur d’Algérie en Libye a besoin de toute notre compassion. Je dis bien toute ! Quitte à ce que nous en déstockions, que nous puisions dans nos réserves de compassion. Il nous faut surtout penser à la solidarité avec cet homme plutôt que de perdre notre temps dans des questions futiles. Du genre «quelle est cette énoooooorme faute, cette bourde lourde, cette erreur impardonnable qu’il aurait commise pour se retrouver parachuté en Libye ? Puni ?» En d’autres temps, j’aurais cédé à la tentation de ce genre de questionnements. Mais plus maintenant. Car l’heure est d’abord à l’humain, au fraternel. Que ce diplomate, à qui on dira dans quelques jours, voire quelques heures, de préparer ses cartons pour cette mission, sache que nous avons une pensée émue pour lui. Qu’il n’est pas seul. Enfin… je veux dire que nous nous tenons, à partir de l’Algérie, à ses côtés lorsqu’il sera à Tripoli ou Benghazi. La compassion ne connaît pas de frontières ni ne souffre des distances. Loin, très loin de lui, nous ne cesserons malgré tout de lui insuffler tous nos encouragements, à lui transmettre nos messages d’espoir d’un retour. Comme le dit si bien le dicton libyque, «le plus dur, ce n’est pas d’atterrir chez nous, c’est d’en redécoller !» Une dernière recommandation compatriotes, vous qui êtes connus pour votre sens élevé de la fraternité, envoyez des demandes d’amitiés sur le compte Facebook de son excellence le nouvel ambassadeur d’Algérie en Libye. ça l’aidera tellement ! Faites-le dès que la senten…
je voulais dire dès que sa nomination sera officielle et son nom, à ce pôv’ chou, rendu public.
En attendant, qu’il fume du thé et qu’il reste éveillé à son cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
24/04/2016, 15h32
24 Avril 2016







De l’Inde au Soudan,
les tribulations de ma panse !


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Par Hakim Laâlam
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Constantine, capitale de la culture arabe 2015. 52
musiciens tunisiens ont observé une grève de la faim.
Ce qu’on leur demande, ce n’est pas d’arrêter de manger,
c’est de cesser de…
… faire du bruit !
Un article de presse peut vous gâcher la journée, voire les autres jours de la semaine aussi. Je ne me rappelle plus dans quel journal j’ai lu cet article. Ma mémoire est sélective, et les trucs qui me mettent de mauvais poil, elle les zappe. Sauf que ma mémoire n’a pas encore la capacité de zapper le contenu de l’article en question : pour Ramadhan, les Algériennes et les Algériens pourront manger de la viande soudanaise à 500 dinars le kilo ! Et zou ! C’est reparti ! Tout s’est déclenché dans ma tête et dans mon nez sans que je puisse encore aujourd’hui m’en défaire. D’abord, une odeur entêtante, voire écœurante de chorba. De celle que vous sentez dans votre immeuble dès les aurores du premier jour de carême, lorsque vous descendez l’escalier pour aller travailler. Ensuite, cette autre odeur. Celle de certains usagers du tram assis à côté et autour, plus nombreux que les autres jours de l’année à décréter que le Ramadhan, c’est 30 jours sans brossage de dents au réveil. Et puis, ce débat «national», souvenez-vous : le consommateur algérien est-il en mesure de tolérer et d’intégrer dans ses habitudes alimentaires la viande indienne ? Eh oui ! Nous avons eu ça aussi comme grosse préoccupation, celle de savoir s’il fallait ou non importer de la viande d’Inde afin de briser le cercle infernal des spéculateurs sur le marché de la carne. Je suppose que cet entrefilet «mortel» sur la viande soudanaise qui va garnir les assiettes de notre Ramadhan est le signal. Le top-départ des semaines les plus longues et les plus pénibles de l’année à mes yeux. Lorsque le mois «sacré» s’invite dans nos discussions, qu’il constitue le sujet, The Sujet, j’ai beau me regarder le matin dans la glace, après la douche. Je ne vois qu’une énorme panse. Un ventre. Un estomac qui réfléchit en rots et autres dérivés gazéiformes. Ne manque à ce charmant tableau que mon vulcanisateur. Eh oui ! Lorsque lui, et seulement lui, remplacera son établi, sa cuve à bulles de crevaison et son long tuyau à pression par des fourneaux à zalabia et des plateaux à kelbellouz, ça y est. J’y serai enfin dans l’arène des fous ! D’où je n’arrive finalement à me sortir plus
ou moins indemne chaque année
qu’en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L














De l’Inde au Soudan,
les tribulations de ma panse !


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Par Hakim Laâlam
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Constantine, capitale de la culture arabe 2015. 52
musiciens tunisiens ont observé une grève de la faim.
Ce qu’on leur demande, ce n’est pas d’arrêter de manger,
c’est de cesser de…
… faire du bruit !Un article de presse peut vous gâcher la journée, voire les autres jours de la semaine aussi. Je ne me rappelle plus dans quel journal j’ai lu cet article. Ma mémoire est sélective, et les trucs qui me mettent de mauvais poil, elle les zappe. Sauf que ma mémoire n’a pas encore la capacité de zapper le contenu de l’article en question : pour Ramadhan, les Algériennes et les Algériens pourront manger de la viande soudanaise à 500 dinars le kilo ! Et zou ! C’est reparti ! Tout s’est déclenché dans ma tête et dans mon nez sans que je puisse encore aujourd’hui m’en défaire. D’abord, une odeur entêtante, voire écœurante de chorba. De celle que vous sentez dans votre immeuble dès les aurores du premier jour de carême, lorsque vous descendez l’escalier pour aller travailler. Ensuite, cette autre odeur. Celle de certains usagers du tram assis à côté et autour, plus nombreux que les autres jours de l’année à décréter que le Ramadhan, c’est 30 jours sans brossage de dents au réveil. Et puis, ce débat «national», souvenez-vous : le consommateur algérien est-il en mesure de tolérer et d’intégrer dans ses habitudes alimentaires la viande indienne ? Eh oui ! Nous avons eu ça aussi comme grosse préoccupation, celle de savoir s’il fallait ou non importer de la viande d’Inde afin de briser le cercle infernal des spéculateurs sur le marché de la carne. Je suppose que cet entrefilet «mortel» sur la viande soudanaise qui va garnir les assiettes de notre Ramadhan est le signal. Le top-départ des semaines les plus longues et les plus pénibles de l’année à mes yeux. Lorsque le mois «sacré» s’invite dans nos discussions, qu’il constitue le sujet, The Sujet, j’ai beau me regarder le matin dans la glace, après la douche. Je ne vois qu’une énorme panse. Un ventre. Un estomac qui réfléchit en rots et autres dérivés gazéiformes. Ne manque à ce charmant tableau que mon vulcanisateur. Eh oui ! Lorsque lui, et seulement lui, remplacera son établi, sa cuve à bulles de crevaison et son long tuyau à pression par des fourneaux à zalabia et des plateaux à kelbellouz, ça y est. J’y serai enfin dans l’arène des fous ! D’où je n’arrive finalement à me sortir plus ou moins indemne chaque année qu’en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L

zadhand
25/04/2016, 19h30
25 Avril 2016


La Françafrique attaque au pastis !


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Par Hakim Laâlam
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Le ministre de l’Habitat est catégorique : «La Grande
Mosquée d’Alger sera livrée dans les délais.» Comment
dit-on…
… inch’Allah en chinois ?
Quelques heures à peine après Prince, c’est au tour de l’icône de la musique africaine Papa Wemba de s’en aller. Le père de la rumba noire a été foudroyé en plein concert, sur scène. On ne me fera pas croire qu’il n’y a pas complot derrière tout ça. Je vais même aller plus loin. Comment Papa Wemba, Prince et Michael Jackson cassent leur pipe et l’autre, là, celui dont je n’ose même plus prononcer le nom, de peur que cela ne me porte malheur, est toujours en vie ? Pis ! Il renaît de ses cendres le phénix shooté au pastis ! ! Ne me dites pas que c’est juste une coïncidence si Renaud revient maintenant. C’est un coup de la France. Voire même de la Françafrique. Elle est très active ces derniers temps, la Françafrique. Et toujours sur le même mode. C’est-à-dire avec ses gros sabots. Sinon, comment expliquer cette malédiction sur des perles musicales comme le Kid de Minneapolis, alors que le gosse de Panam se remet droit ou presque dans ses bottes et revient nous assurer que les glaçons ne tinteront plus que dans nos oreilles, et que, pour lui, c’est la superforme ? Déprimant ! Surtout lorsque je me dis qu’en plus de Renaud, y a Aznavour aussi qui résiste. L’Arménien va finir par tuer la mort ! Moi, ce que j’en dis, ce n’est pas de la détestation pour l’interprète de Laisse Béton ou de Lola. Non ! C’est juste un appel à la vigilance face aux menées sournoises de la France, même dans le domaine musical. Plus que jamais, nous devons rester unis, comme un seul homme, face à cette adversité française, face à cette arrogance postcoloniale et face surtout à la haine que nous ont toujours vouée les socialos. Car, ne l’oublions pas, Renaud a voté Hollande ! Bon d’accord, Renaud, en revenant sur scène avec un nouvel album, a aussi annoncé qu’il soutenait cette fois-ci Fillon. Mais qu’on ne s’y méprenne pas.
Même cette histoire d’un amour subit de Renaud pour Fillon,
ça peut faire partie du complot. Va savoir si ce n’est pas
ça justement qui a provoqué le malaise de Papa Wemba ! Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
27/04/2016, 21h46
26 Avril 2016




Promis, juré, craché sur la tombe de Pinocchio !


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/26/pousse.jpg

Par Hakim Laâlam
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30 000 cachets d’ecstasy saisis au port d’Oran. Une
prise qui va être incinérée ces jours-ci.
Pourvu qu’il y ait du vent !
Pourvu qu’il y ait du vent !Ah ! Je vous l’avais bien dit que ça sentait déjà la chorba ! Eh bien, le ministre du Commerce vient me conforter, me donner raison en prononçant cette phrase que je considère comme culte, voire cultissime. En visite de travail à Skikda, Bakhti Bélaïb a affirmé : «Il n’y aura pas de pénurie pendant le Ramadhan.» Mumm ! Quand j’entends cette sentence, juste cette sentence, je me sens encore plus fier d’être algérien, d’appartenir à cette nation, de faire partie de cette portion glorieuse du monde. Ici, et en nulle autre partie de la planète Bleue, un responsable peut venir se planter devant la populace, lui affirmer que «le vent ne les touchera pas» dans les jours à venir, s’en aller voir ensuite, comme tout le monde peut le voir, que non seulement «le vent touche», mais pis, il balaie tout sur son passage et… rien ! S’il est encore ministre l’an prochain, il rebelotera itou, pareil ! Les autres pays, et plus largement les autres civilisations, ont bien tenté de nous imiter, de faire pareil. Peine perdue. Aucun d’eux n’a réussi à égaler l’original D.Z. C’est un art que nous seuls possédons vraiment, maîtrisons de bout en bout de la Chaîne. Ainsi, un responsable peut venir jurer que l’été, il n’y aura pas de coupure d’eau, les coupures d’eau vont pourtant nous entailler la vie, et… rien ! Un autre responsable affirmera, lui, que l’été ne connaîtra aucun délestage électrique, les délestages nous feront redécouvrir les vertus de la méditation dans le noir, par 45 degrés à l’ombre, et… rien. Un autre responsable se tapera la poitrine en promettant qu’aucune baisse du débit Internet ne perturbera notre connexion avec le monde des vivants, nous serons pourtant plongés dans l’univers des morts-vivants par intermittence mortifère, et… rien ! Alors oui ! Pour tous ces miracles, il faut remercier, rendre grâce au ministre du Commerce et à tous les autres responsables de ce pays qui font commerce de ce genre de déclarations qui ne mangent pas de pain, ne coûtent rien finalement au contribuable, sauf à se… payer sa tronche. Allez ! Moi aussi je m’y mets. Je promets d’ores et déjà que cet été, il n’y aura pas de délestage de la chronique. Elle sera en flux ininterrompu. Et vous pourrez ainsi sans risque de coupure, sauf le vendredi,
fumer du thé en ma compagnie pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.


H. L

zadhand
27/04/2016, 21h47
27 Avril 2016




Tout peut se résoudre lorsqu’on
frappe à la bonne porte !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])




A leur tour, les Suisses concluent à l’erreur de pilotage. Le
système de…
… givrage aurait dû être actionné plus tôt !Ce que je fais ? Comment ça «qu’est-ce que je fais» ? ça ne se voit pas ? Avec du marc de café renversé sur du papier buvard et vous osez me demander ce que je fais ? Je décrypte le nouveau creusement du déficit de notre balance commerciale, voilà ce que je fais. Et s’il vous plaît, arrêtez de me déranger, parce qu’on m’a chargé de plusieurs travaux à mener en urgence. Là, vous voyez, c’est du papier à lettre avec en-tête officielle. Je dois envoyer un courrier à la Tarîqa Boudinar pour demander à leur Trader-Chef-Manager-Superior-High-Supervisor dans quelle valeur boursière placer les quelques milliards engrangés la semaine dernière lorsque le baril a frôlé les 48 dollars. Il a toujours été de bon conseil. Ensuite, j’ai une visio-conférence Skype avec Cheikh Ali Bellazreg de la zaouïa El-Daltonia. Pourquoi une visioconférence et pas juste un coup de fil classique ? Parce que le vénérable Cheikh doit me montrer, en direct des studios de Samira- TV, comment mélanger les différents ingrédients qu’il a récoltés dans la vallée attenant à la zaouïa et qui sont censés redonner de la vigueur à l’indice fluctuant Pouvoir d’achat-Emploi. Jusque-là, les courbes dont je disposais ici, et qui m’ont été fournies par le ministère, sont plutôt floues. Les vapeurs et fumées produites par la recette du Saint Patron de la El-Daltonia devraient dissiper ce brouillard et nous aider à y voir plus clair. Partant de là, il me sera loisible de demander l’envoi sur Alger d’un comité d’experts de la Tarîqa Ezzenkaouïa de Bentorgane-sur-Mer. Elle seule a la compétence avérée pour piloter d’éventuels investissements dans les transports et les voies et moyens d’accéder au spirituel sans embouteillages. Mais, je n’y arriverai jamais si je suis dérangé en permanence. Allez oust ! D’ailleurs, j’ai enfin le signal Skype pour la visio. Rendons grâce à la zaouïa de Hadj Ali El Djadarmi qui a autorisé les faisceaux en les mettant enfin au vert. Allah Ou Akbar ! Poudre verte ! Poudre bleue ! Encens rouge de la terre matricielle ! Ô Saints de toutes les coupoles du pays interconnectées en réseaux, que disent les mannes, que rapportent vos vents gonflés et gonflants ? Les cours du brut vont-ils se confirmer en tendance haussière ? La crise est-elle enfin passée ? Et fumerons-nous encore longtemps du thé pour espérer rester éveillés à notre cauchemar qui continue ?

H. L.

zadhand
28/04/2016, 12h33
28 Avril 2016




Visa pour l’ulcère !


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Par Hakim Laâlam
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Foot ! L’agent de Mahrez est catégorique : «Non ! Riyad n’est
pas en course pour le trophée de la meilleure coiffure.»
On s’en doutait un peu !
Pouce ! Yaw pouuuuuuuuce ! Quelqu’un peut enfin me dire à quoi donne droit le visa Schengen ? Sur le tarmac de l’aéroport de quel pays je peux poser le pied en premier sans me faire renvoyer vers la case départ ? Parce que là, ça commence réellement à faire beaucoup. Les uns disent qu’il faut d’abord se rendre dans le pays ayant délivré le visa, quitte à n’y passer qu’une petite heure, le temps d’un café moussant. Les autres assurent que non, qu’il est toujours loisible pour un détenteur de visa Schengen de passer par là où il veut en Europe, même le Liechtenstein avec escale à Boussaâda ! Qui croire ? Du coup, en termes de population voyageuse, les Algériennes et les Algériens sont le seul peuple au monde qui a peur à l’aller, au desk embarquement, à l’aéroport de son propre pays, peur de se faire refouler par sa compagnie nationale. Et qui a peur dans l’avion, de peur qu’un commandant de bord, procédant à un second contrôle inopiné, ne le jette par un hublot pour défaut de destination. Et peur, enfin, à l’arrivée, lorsque les yeux vachement bleus du Pafiste le vrillent, le scrutent, le tenaillent, le scannent et lui ordonnent de tourner talon et de repartir à Boussaâda à la nage ! Mon Dieu ! Sommes-nous donc condamnés à avoir peur tout le temps, à nous exposer ainsi en permanence aux ulcères ? Partout dans le monde, les voyages sont synonymes de moments de détente, de dépaysement, de vacances ou même de voyage d’affaires agrémenté d’un intermède de plaisir. Partout, sauf chez nous. Nous voyageons comme d’autres partent en guerre. Dès la sortie du domicile, nous avons déjà les crocs. Combien de cartouches de Marlboro vont-ils me laisser embarquer ? L’huile d’olive pour la tata de Bobigny passera-t-elle le scanner ? Et là encore, tout récemment, cette histoire de visa Schengen, de pays émetteur et de bled renvoyeur ! Les autres peuples partent en vacances pour se reposer. Nous, nous ne pensons qu’au retour au bled pour récupérer enfin de nos vacances et essayer de soigner tant que faire se peut nos ulcères récoltés dans les avions et aéroports. De toutes les façons, dans ma tête, moi, c’est clair ! Cet été, c’est Boussaâda.
Sans passer par le Liechtenstein.Mais en fumant tout de même du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
30/04/2016, 20h19
30 Avril 2016




Et si tu laissais faire les
vrais experts, ma Christine ?


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Par Hakim Laâlam
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Constructions inachevées. L’Etat décidé à sévir.
Bravo ! Je suis d’accord ! D’ailleurs, j’apporte mon
concours citoyen et désintéressé en signalant une
gigantesque construction inachevée dans la capitale.
Plus précisément dans le quartier de…
… Mohammadia !Et là, la grande Christine, patronne du FMI, vient avec son p’tit foulard Hermès et son air pincé nous annoncer benoîtement que «l’Algérie restera déficitaire jusqu’en 2020» ! Non mais, dis donc Lagarde ! Qui c’est qui t’a fourré ce genre de théories fumeuses sous ta crinière argentée ? Ce n’est pas sérieux ! Tu as consulté qui pour en arriver à cette scabreuse conclusion d’un déficit algérien jusqu’en 2020, au moins ? Tes experts ? Oui, mais as-tu au moins pris le temps de demander leur avis aux vrais experts ? Ceux qui comptent réellement ? Non, bien sûr ! J’ai beau lire et relire le listing des entrevues accordées par les cheikhs de nos zaouïas, ton nom n’y figure pas. Pas de Christine Lagarde à Chlef. Pas de Christine Lagarde à Aïn-Defla. Pas de Christine Lagarde à Tissemsilt. Pas de Christine Lagarde à Mascara. Pas de Christine Lagarde nulle part dans les registres du FAZ, le Fonds Algérien des Zaouïas. Comment veux-tu, ensuite, passer et faire passer ton petit FMI pour un machin crédible et audible ? C’est impossible, ma Christine. Le monde bouge. Le monde avance. Et les places financières et économiques mondiales ont enfin compris, grâce à l’Algérie, qu’il existe de nouveaux outils plus performants, plus modernes pour évaluer la santé d’un pays. Faut te mettre à la page. Il ne suffit pas juste d’un tailleur Yves Saint Laurent pour paraître in. Non ! Actualise tes logiciels. L’avenir passe désormais par les zaouïas. Seules les Tarîqa peuvent décemment décréter si l’Algérie sera encore en déficit en 2020 ! Et ne viens pas me larmoyer à l’oreille qu’on ne peut tout de même pas réduire l’analyse financière à l’avis d’un cheikh, représentant d’un Saint Patron. Si ! On peut ! On fait d’ailleurs mieux que ça, ma belle dame. Sais-tu que dans nos zaouïas se discute,
en ce moment, le cours du baril de pétrole ? Tu ne le savais pas, hein ? Tu vois ! Alors, un peu d’humilité ma Christine,
et laisse faire les vrais spécialistes.Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
02/05/2016, 17h04
02 Mai 2016



Question de se fendre un peu la poire, bark !


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Par Hakim Laâlam
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Des experts français forment nos pompiers à éteindre les
feux. Ah bon ! On ne nous avait pas dit que les Français,
leur spécialité, c’était plutôt…
… d’allumer le feu ?
La France a peur ! Ce soir, la France a peur. Il a suffi d’une décision algérienne, même pas officiellement annoncée, juste balancée en entrefilet minuscule, pour que la France bascule dans la peur. Pourtant, la France, ces dernières heures, baignait dans un climat serein, empli de bonnes nouvelles : 60 mille chômeurs en moins. Une courbe de la croissance qui repartait, certes timidement, mais qui repartait tout de même à la hausse. Et boum ! Boum patatras ! L’Algérie décide de réduire ses importations de…pommes françaises ! Jusque-là, nous étions les quatrièmes importateurs mondiaux de pommes françaises, toutes sortes confondues. Pommes vertes. Pommes rouges. La Reinette normande. La Jeannette des Cévennes. La Cabarette. La Choupette. La Maigold. La Melrose. La Pineau. La Bismarck. La Limousine. Et même, suprême offense aux Français, la pomme Président, produite principalement en Alsace, voit ses ventes vers l’Algérie chuter de manière significative. En quelques heures à peine, de la 4e position que nous occupions, l’Algérie a chuté à la sixième, voire 8e place des importateurs mondiaux de pommes bleu-blanc-rouge. Le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Fol, est fou de rage (oui, je sais, celle-là était vraiment facile, mais tentante malgré tout !). Il tempête. Il peste. Il ne sait plus comment calmer les agriculteurs. Il pensait en avoir fini avec les barrages filtrants avec tracteurs et fumier déversé devant sa maison de campagne. Avec cette décision algérienne, pour sûr que le cycle des manifestations va reprendre et la FNSEA, le principal syndicat d’agriculteurs français, va réinvestir la rue et se remettre à faire des trous dans le jardin du ministre. D’autant plus que l’on apprend qu’avant de regagner l’Algérie en provenance de Suisse, le Président Bouteflika aurait posté sur son compte Tweeter une photo de Reinette blanche du Poitou en piteux état, pourrie, écrasée
et même plus bonne à donner aux cochons.Ce soir,plus que jamais,la France a peur!
Et lorsque la France a peur, elle se saoule la tronche en buvant du cidre et en fumant
du thé pour rester éveillée à son cauchemar qui continue.

H. L

zadhand
04/05/2016, 18h08
03 Mai 2016




Exécution par les dattes et le lait !


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Par Hakim Laâlam
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Lâcher d’un millier de bébés outardes dans la
région de Naâma. Un geste envers la nature et
l’écosystème hautement salué par les…
… émirs du Golfe !La tournée des zaouïas qu’effectue en ce moment Chakib Khelil ne m’intéresse pas. Ne m’intéresse plus ! A bien y réfléchir, chacun a le droit d’aller «voir son bon Dieu» là où il le souhaite, même dans une zaouïa. Par contre, la santé d’un compatriote m’importe. La santé de tout être humain est importante lorsqu’on se revendique de l’humanisme. Que dire alors d’un humain de chez moi, un Algérien pur jus comme Si Chakib. Et donc, j’en viens au sujet qui m’inquiète aujourd’hui : Khelil, lorsqu’il frappe à la porte grande ouverte d’une zaouïa est toujours et immuablement accueilli avec un verre de lait et des dattes. Vu le nombre de zaouïas qu’il a visitées et celles à venir, je serais curieux de connaître son taux de glycémie et celui de ses triglycérides. Parce qu’attention ! C’est gentil de lui offrir le lait et les dattes, mais les gens qui l’accueillent ainsi savent-ils l’effet désastreux de ces aliments consommés en grande quantité, tous les jours, plusieurs jours de suite, matin, midi et soir ? C’est un truc à lui faire choper le diabète en cinq-sec ! Et c’est aussi un machin à lui exploser le «cholestérolomètre» ! Faudrait tout de même pas que cette tournée se transforme en exécution au sucre et aux lipides de cet homme dont la démarche n’est que spirituelle, juste spirituelle. Je lance donc un appel à son entourage, ceux qui sont censés le protéger. Faites barrage aux dattes ! Placez-vous en barrière entre le lait et lui ! Sortez les baïonnettes dès qu’on lui sert de la viande de mouton aux repas ! Protégez-lui la santé ! Oui, d’accord, il est déjà protégé par un tas de Saints Patrons. Mais une protection de plus, ce n’est jamais du superflus. Imaginez un instant que le mec nous fasse un pic de sucre ou, pis, un AVC parce que ses artères auront été bouchées par le cocktail explosif de lait et de viande grasse ! ça serait dommage ! ça serait même ballot que tout ça se termine ainsi.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

zadhand
04/05/2016, 18h09
04 Mai 2016


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Ah ! Mon bon monsieur, y a plus de pudeur !


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Par Hakim Laâlam
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L’Ivoirien Alassane Ouattara en visite en Algérie.
Décidément, ces derniers temps, ça n’arrête pas, le défilé
à Alger…
… des officiels français !Finalement, le sexe n’est pas aussi tabou qu’on ne le pense chez nous, en Algérie. On aurait pu croire que les questions de sexe seraient entourées d’une sorte de halo de pudeur, de retenue, voire de pudibonderie. Pourtant, je constate que c’est loin d’être le cas. Prenez ces derniers jours. Je lis tout le temps, à propos d’un tas de personnes, ce genre de phrases : «Il veut se refaire une virginité !» Ou alors «elle est en quête d’une virginité nouvelle». J’ai même lu qu’un homme tentait de «se racheter une virginité dans une secte religieuse». Mon Dieu ! Moi qui ne suis pourtant pas un modèle de vertu et de retenue, je trouve que le sexe est abordé d’une façon rudement brutale, frontale, à la hussarde. Bien sûr que je ne vais pas m’en plaindre, ayant toujours plaidé ici et ailleurs pour une libération des mœurs, une approche plus cool du sexe et de l’amour sans contraintes. Mais tout de même ! La virginité, qu’elle soit féminine ou masculine, reste, à mes yeux, quelque chose qui relève de l’intime profond, de la sphère très privée. Et dire, afficher, montrer, exhiber et crier sur tous les toits que tel quidam est à la recherche d’une nouvelle virginité, tente de s’en refaire une à moindre frais ou essaie carrément d’en acquérir une sur le marché sectaire des barons de la virginité traficotée, c’est assez flippant. Et puis la gêne, ensuite ! Vous imaginez la dame ou le monsieur dont on aura dévoilé l’identité, celle d’un «nouveau vierge» ou d’un «puceau de seconde main» et que vous entendriez parler, ou, carrément, que vous auriez à rencontrer un jour ? Impossible de vous défaire de la sensation étrange d’avoir affaire à un gus bidouillé. Moi, j’éprouverais les pires difficultés à ne le regarder que dans les yeux. Je suis sûr que des fois, par intermittence, je regarderais… ailleurs. De peur de le gêner. De crainte qu’il ne se demande si je sais. Mais bien sûr que je sais ! Tout le monde le saura, puisque ça aura été écrit et rapporté partout. Moi, cette histoire de «trafic autour de la virginité», je vous l’avoue, ça me pose un sérieux problème. Ça me perturbe même. Au point où j’en arrive à me poser cette question : un puceau pur jus et un vierge d’occasion fument-ils du thé de la même manière pour rester éveillés à leur cauchemar qui continue ?


H. L.

zadhand
05/05/2016, 10h54
05 Mai 2016



Est-ce bien raisonnable ?


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Par Hakim Laâlam
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Quel est le comble pour un tango en charge du… soutien aux
groupes terroristes ? C’est de finir abattu, gisant au sol, en…
.... caleçon !Je suis plongé dans une profonde déprime. Ce n’est pas encore la grosse dépression, mais je n’en suis pas loin. La cause ? Abdekka a déclaré qu’il comptait sur moi pour accompagner l’application de son programme et de ses réformes. Saâdani s’est dit fier de moi. Et Ouyahia n’a pas tari d’éloges à mon égard. Oui, bon, tous les trois ont parlé de la presse algérienne, de manière générique, sans me citer nommément, mais tout de même ! Je me sens concerné par ce véritable tsunami ! Boutef’, Saâdani et Ouyahia qui m’aiment ! C’est vrai que ça me touche, au fond. Je suis tellement égotique, centré sur ma petite personne et en faim d’amour et de reconnaissance que dès que tous ces sentiments s’expriment enfin envers moi, à «mon égard à moi», je plane, je suis aux anges et me sens tout chose. Mais juste après, prenant conscience de l’énormité de la chose, je déplane vite fait. Prenez Abdekka qui dit compter sur moi pour accompagner son programme. Est-ce bien raisonnable ? J’suis gêné Mister President. Franchement gêné. Pensez-vous réellement que je sois la personne indiquée pour un tel accompagnement ? Déjà, le matin, ma femme hésite à me confier les enfants à accompagner à l’école, tellement elle considère que je suis totalement irresponsable et capable de les égarer en route. Ce n’est pas que je rejette l’offre ou que je finasse et tortille du croupion. Non ! C’est juste que je ne m’en sens pas la pointure que d’accompagner de grands moments comme ça. Et puis, disons les choses tout de go : peut-on me faire confiance ? Totalement ? En partie ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ? Vous devinez que j’aurai plutôt tendance à zyeuter du côté de la dernière proposition. Point du tout ! Comment voulez-vous transformer une langue de vipère — et encore je reste poli en ne faisant ici référence qu’à la vipère — en gentil sourire de koala tranquille et pépère. Non ! Assurément, c’est impossible.
Une grande œuvre, une confiance, une admiration, ça doit se mériter. Et je l’avoue,
je ne mérite rien de tout cela. D’où ma déprime. Ma profonde déprime. Tellement,
tellement déprimé, que je fume du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.

H. L

zadhand
07/05/2016, 16h27
07 Mai 2016


Partir, c’est mourir un peu, mais
revenir, c’est nous tuer tous !


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Par Hakim Laâlam
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Grève surprise à Air Algérie. Aucune perturbation
notable puisque ce débrayage n’a provoqué que des…
… retards de vols !De plus en plus de voix appellent au départ de ce régime ! Certes, le constat est là. Mais il ne résout rien. Car appeler au départ du régime, c’est bien, mais nous dire où il va aller, une fois parti, c’est encore mieux ! Et très franchement, s’il partait, je ne vois pas vers où ce départ mènerait le régime. D’abord, qui se chargera de vérifier que le régime est bien parti ? Et qui, surtout, accompagnera le régime sur son trajet du départ, jusqu’au seuil, jusqu’à la frontière ultime, laquelle une fois franchie, nous permettra réellement d’affirmer que le régime est bien parti ? Et encore ! Je n’évoque même pas ici la question de la frontière, de l’identification précise et cartographiée de ladite frontière. Eh oui ! Par quelle frontière de l’Algérie le départ du régime sera officiellement enregistré par les gardes-frontières et transmis à Alger comme «Départ Acté» ? Frontière nord ? Frontière sud ? Frontière est ? Ou frontière ouest ? Plus complexifiant encore ! Si le régime part effectivement par la frontière ouest, mais qu’il revient, disons…trois ans après par la même frontière ouest, ou par une autre, que doit-on inscrire sur les registres ? Départ raté ? Faux départ ? Départ bidouillé ? Départ Taïwan ? Et même dans le cas du retour après un faux départ, qu’inscrire, là aussi, sur les cahiers de la 2e République ? Afflux de migrants ? Arrivée massive et impromptue de clandestins ? Ou retour à la case départ, sans passer par celle de la prison et en ayant entre-temps acheté la plupart des plus belles maisons des plus belles rues des plus beaux quartiers du Monopoly ? En vérité, il me fallait vous démontrer, comme je viens de le faire, c’est-à-dire avec argument sérieux à l’appui, pas sur le mode de la rigolade et de la légèreté, qu’il ne suffit pas de décréter que ce régime doit partir. Il faut aussi le préparer, ce départ. S’y préparer. Et à voir les frontières et l’état actuel des gardes-frontières, nous n’y sommes pas prêts. C’est tout juste si nous arrivons encore à fumer du thé pour rester
éveillés à notre cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
08/05/2016, 10h11
08 Mai 2016



Des vertus du jogging !


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Par Hakim Laâlam
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Un maire musulman pour Londres ! ça vaut
bien une…
… tournée générale de bière !Le patron du FLN a été très clair : «Ceux qui veulent la place de Bouteflika doivent enfiler un survêtement, et commencer à s’échauffer jusqu’en 2019.» Saâdani a toujours été de bon conseil ! Et moi, depuis que je l’ai entendu conseiller le jogging aux prétendants, je surveille deux choses : les magasins d’effets sportifs. Et les joggeurs. Cette observation n’est pas inutile, et ne constitue surtout pas une perte de temps. ça te permet de voir qui entre et qui sort des magasins qui vendent des survêtements et des chaussures de running. Et c’est intéressant de vérifier parmi ceux qui ont acheté le parfait attirail du joggeur qui applique réellement les conseils du SG du Front. Qui s’est mis à la course ? Dans la course ? Mais avant, je tiens à souligner ici, officiellement, le rôle d’utilité – je dirais même plus – d’utilité de santé publique de Si Ammar. Conseiller aux Algériens de courir, d’enfiler des survêts et de s’adonner au footing, c’est l’expression d’un amour sans faille pour son prochain et pour sa santé cardiovasculaire. Je ne me retiendrais pas que j’oserais presque exiger que le patron du FLN soit remboursé par la Cnas ! C’est une proposition, bien sûr ! Reste maintenant un aspect important à régler. Courir, c’est bien, mais avant, il faut choisir le bon survêtement et la chaussure de course adéquate. D’autant plus qu’il faudra courir jusqu’en 2019. ça en fait des kilomètres. Et les kilomètres à pied, c’est connu, ça use les souliers ! Allez ! Reprenons tous en chœur ! 15 kilomètres à pied,
ça use, ça use ! 15 kilomètres à pied, fumons tous du thé pour rester éveillés, notre cauchemar continue.


H. L.

zadhand
09/05/2016, 22h56
09 Mai 2016



Si on ne peut plus féliciter, dire bravo, où va-t-on ?


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Par Hakim Laâlam
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Pénurie d’oxygène au CHU d’Oran. Le ministre de la
Santé affirme qu’il n’était pas au courant.
Il ne manque pas d’air !
Tout le monde s’interroge sur la signification du message de félicitations adressé par Abdekka à Ouyahia, plébiscité-démocratiquement-comme prévu à la tête du RND. Tout le monde, sauf moi ! Pourquoi chercher coûte que coûte une signification cachée, un sens sibyllin derrière des félicitations, sinon le seul sens valable à mes yeux : la politesse ! La bienséance. La bonne éducation. Le sens des civilités. Le savoir-vivre. Et si Boutef’ n’a fait que ce que lui commandaient toutes ces règles de la vie entre gens de bonne intelligence ! Etre poli et respectueux des autres. On peut être malade, très malade même, mais garder cette faculté à la «dh’rafa», à la «tarr’bia», à la prévenance désintéressée. Les affres de la vie, l’âge avancé, la santé fragile peuvent vous atteindre, mais ils n’arriveront jamais à vous enlever la matrice éducationnelle. Et c’est ce que nous avons, en grande partie, perdu, nous Algériens. Cette capacité à dire tout simplement «félicitations !», «bravo», à reconnaître à l’autre ses mérites, sa valeur. C’est ce mot, oui, c’est le mot que je cherche depuis tout à l’heure ! Le mot «valeurs». Nous avons égaré en route le sens, pourtant ancré en nous, à l’origine des vraies valeurs. Des valeurs vraies ! Au bout de ce processus de perte fatale, nous en sommes arrivés aujourd’hui, hélas, à ce climat de suspicion. Un homme, un Président, félicite un autre homme, élu président d’un parti, et nous nous embarquons de manière malsaine dans des compétitions de «grilles de lectures» alambiquées, de traque au message qui se cache derrière ces félicitations et de montages plus ou moins fantaisistes
sur le futur de tout un pays. Allons ! Allons ! Abdekka n’a fait que féliciter Ouyahia. Tout comme Gaïd-Salah
avait félicité Saâdani. Point barre !Le reste, tout le reste, il faut le laisser aux mauvais esprits.
Ceux qui passent leur temps à fumer du thé dans l’espoir de rester éveillés à leur cauchemar qui continue.

H. L.

zadhand
10/05/2016, 10h33
10 Mai 2016



L’histoire tragi-comique de la page torturée !


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Par Hakim Laâlam
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Finances ! L’Algérie au bord de la faillite. Les…
… Chinois soumissionnent
pour construire ce bord !On pensait au départ qu’ils étaient réellement deux tribus. Celle qui voulait tourner la page de la France coloniale. Et celle qui tenait à rester dessus. Finalement, avec le temps, avec l’avancée en âge des petits-enfants des deux tribus, les peuplades vivant en marge du vaste royaume des tribus ont compris qu’en vérité, dans ce sanctuaire, il n’y en avait qu’une. De tribu. Une tribu de joyeux lurons, cachés aux yeux des gueux vivant dehors et passant leur temps à leur jeu favori, leur hobby, leur occupation principale, en dehors de boire avec une paille dans les puits de Messaoud : faire semblant de tourner la page coloniale, puis de re-tourner, d’y retourner à cette page, à l’exact paragraphe où ils avaient fait semblant de la quitter. On s’ennuie fortement dans le sanctuaire de la tribu unique qui voulait se faire passer pour deux, voire trois tribus. Alors, pour tuer le temps et le peuple de va-nu-pieds vivotant hors des murs, on fait mumuse avec cette page française. Ils la tournent. Ils la retournent. Ceux qui la tournent aujourd’hui sont les mêmes qui la retournent demain. Une tournante à donner le tournis, sauf aux «sans dents» qui, dehors, hors des limites sans limites du Palais, tournent en rond à la recherche de leur temps volé, un jour de page d’histoire kidnappée, volée au nom usurpé de «Un seul héros, le peuple !». Les gueux des marais qui entourent le sanctuaire rient souvent. Surtout lorsqu’ils voient un jour monter au donjon un prêtre du sanctuaire qui annonce haut et fort, en mode «Bilal», que la page de la France coloniale ne peut pas être tournée. Les gueux rient, parce qu’ils savent par avance que l’après-midi, le même prêtre, même pas un frère jumeau, remontera au mirador gueuler encore plus fort que la «page de la France génocidaire doit être tournée et qu’il est venu le temps de passer à autre chose avec Fafa». Dans cette affaire, les gueux, qui sont de grands sentimentaux humanistes, quoi qu’on puisse dire d’eux, n’ont qu’une seule pensée sérieuse, émue et compassionnelle.
C’est envers cette page tellement, tellement torturée par les prêtres du temple de Messaoud.
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

zadhand
11/05/2016, 15h43
11 Mai 2016

L’art de se syndromiser la vie là où tout est normal !


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Par Hakim Laâlam
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Dans le cadre des mesures d’austérité face à la crise, la
prochaine loi de finances tiendra en un...
tweet !
C’était dans tous les journaux télévisés des grandes chaînes françaises, hier à 20 heures. En boucle sur les chaînes d’info continue. Le bore-out ! Il paraît qu’il fait des ravages là-bas. Les cabinets de psys regorgent d’ouvriers, d’employés et de cadres victimes du bore-out. J’avoue que je ne connaissais pas ce syndrome. Le burn-out, oui ! Mais le bore-out, non ! Et là, je découvre stupéfait que le bore-out, c’est l’effet désastreux que provoque la…mise au placard sur le moral et la santé mentale d’un employé. En gros, ce syndrome se manifeste par un fort, un très fort sentiment de honte, de culpabilité parce qu’on perçoit un salaire à ne rien faire, que votre direction vous ôte tout dossier à traiter, toute responsabilité agissante dans la vie de l’entreprise et vous verse des sous juste pour que vous vous teniez tranquille dans votre bureau, que vous ne preniez aucune initiative, que vous ne participiez de rien et que vous attendiez gentiment la fin et la retraite. Eh bien, figurez-vous que ça, cette situation, provoque chez eux des malaises grandissants, des pathologies parfois très graves pouvant aller jusqu’au pétage de plombs. Quelles sociétés bizarres, tout de même. Quelles drôles de civilisations que celles-là, dont les travailleurs souffrent le martyre de se voir verser un salaire pour rien, sans travail en contrepartie. En gros, j’essaie d’imaginer : le matin, je déboule au boulot. En fait, je n’y déboule pas. J’y arrive à un rythme pépère, gentil et sans me presser, au pas de crabe. Je vois bien derrière la grande baie vitrée qu’il y a une réunion d’un vague conseil de direction qui se tient, mais je m’en tape un chouia, puisque mon DRH m’a expliqué que j’étais dispensé de réunions. Je vais donc dans mon bureau, je me fais un café corsé du nom de Dieu, j’allonge mes jambes, je déplie mes journaux et j’attends la fin de la journée. Et donc ça, si j’ai bien compris la définition du bore- out, ce cadre professionnel paradisiaque, ça développe chez ceux qui le vivent un grave syndrome, une maladie handicapante devenue dramatique pour la société française ? D’accord ! Payé à glander serait un phénomène hautement préoccupant ? Re-d’accord ! Alors, je suppose que ça doit être ça, le choc des civilisations. Parce que j’ai beau me triturer les méninges, chercher à décrypter ce syndrome,
je n’y comprends rien ! Où est le problème, où se situe le mal à être payé
à ne rien faire ? C’est normal, non ? C’est comme de fumer du thé
pour rester éveillé à son cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
14/05/2016, 20h50
12 Mai 2016


La situation est grave,
désespérée et el-hamdoullah !


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Par Hakim Laâlam
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Chakib Khelil : «Très tôt, j’ai épousé…
… la cause palestinienne !»
Nous sommes en faillite, d’accord, mais est-ce une raison pour paniquer, perdre les pédales ? Non, bien sûr ! Car notre faillite financière à nous ne ressemble à aucune autre. Elle est spécifique. D’abord, une caractéristique que personne ne pourra enlever à notre banqueroute : elle est patriotique. ça, c’est garanti ! Il manquerait plus que nous nous tapions une faillite entachée de traîtrise ou de suspicion de mollesse nationaliste. Non ! Notre faillite ne peut être accusée de bleuite. Nous avons la faillite chevillée au corps. Pour un peu et nous sortirions crier dans les rues «One ! Two ! Three ! Viva la faillite !». C’est qu’attention, nous ne marchandons pas, nous ne mégotons pas sur la nature de nos caisses vides. Elle peuvent être vides, certes, résonner creux, maâlich, mais elles doivent le faire au son du clairon, avec, en fond, Kassaman à capella ! Personne n’arrivera d’ailleurs à nous complexer avec notre faillite. Au contraire, nous devons en être fiers et la porter bien en évidence sur le revers (sic) de notre blaser. Qui peut se targuer de vivre aussi bien que nous les signes évidents, criants et clignotants de la dèche ? Personne ! Regardez, ailleurs. Des pays soi-disant plus «importants» que le nôtre vivent leur début de faillite ou leurs faillites à venir avec la peur au ventre, le rouge de la honte au front et en baissant la tête et leurs dépenses de fonctionnement. Nous, non ! Tête haute, khouya ! Même pas peur ! Pour tout vous dire, ce qui fait la différence, c’est que nous avons la faillite victorieuse, triomphale et enthousiaste. Les autres peuplades se plaignent tout le temps de la crise et mettent les mains au-dessus de leurs têtes de peur de se voir transpercés par l’épée de Damoclès. Eh bien nous, ici, peuple unique, peuple héros, nous sommes arrivés à nous convaincre que non seulement le ciel et l’épée de ce Da Moclès ne pouvaient nous tomber sur la tête, mais mieux encore, nous venons
de confier aux Chinois la fabrication d’un dôme qui protégerait notre
espace aérien.C’est pas beau, la faillite algérienne ?
Tellement beau que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce
merveilleux cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
14/05/2016, 20h51
14 Mai 2016




L’avenir est dans le tambour !


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Par Hakim Laâlam
Email : [email protected] ([email protected])


Vous voulez faire plaisir ? Vous êtes en panne d’idée
cadeau ? Offrez le pack…
… Zaouïa offshore !Ksentini, l’avocat sauce-maison, l’a clairement annoncé au Soir d’Algérie. Il travaille à un texte qu’il devrait soumettre incessamment-sous peu-très vite-bientôt à la présidence. Un texte prévoyant une amnistie générale pour toutes les personnes impliquées dans des faits de corruption. L’avocat sauce-piquante explique sa démarche par cet axiome non encore reconnu par la Société Mondiale de Mathématiques mais déjà opérationnel chez nous et que Si Farouk résume superbement par cette
formule : «On a blanchi des terroristes, pourquoi pas eux !» Oui ! Il a raison, l’avocat ! Mais son réalisme, sa logique ne peuvent éclipser un aspect de la question qui m’a toujours interpellé, interrogé, questionné, intrigué et même interloqué. Tellement que je saisis la perche que me tend si gentiment l’avocat sauce-vinaigrette-light pour évoquer ce sujet aujourd’hui, et avoir enfin la conscience tranquille. Parce que finir ma carrière sans l’avoir fait, ça me hantera tout le restant de ma vie. Voilà ! Je me lance : n’êtes-vous pas, comme moi, intrigués par l’absence d’une industrie locale de la machine à laver ? Dans un pays comme le nôtre où l’on blanchit à tour de bras, où, à la moindre tache sur une robe ou un costume, on vous sort triomphalement la blanchisseuse, comment se fait-il qu’il n’existe pas à… proprement parler de vraies manufactures produisant des machines à laver estampillées «Made in Bladi» ? Je n’évoque pas ici les unités de montage de produits étrangers. Ni les lessiveuses importées et revendues directement. Non ! Je parle de la machine à laver 100% algérienne, de la carte mère du tableau de commande au tambour, en passant par le filtre et le hublot. Notre activité intensive de blanchisserie industrielle, notre expérience dans le lessivage du linge sale devraient nous placer en position de leader mondial en la matière. Les machines à laver algériennes devraient inonder les marchés internationaux, même les plus reculés, comme celui du Panama ou des îles Vierges. Pourtant, dans les faits, rien ! Je ne sais pas si l’avocat sauce-barbecue a une réponse à cela, une explication rationnelle à ce phénomène. S’il en a une – et connaissant sa disponibilité à répondre sur tout, de tout et de n’importe quoi – je l’attends avec impatience, tout en fumant
du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
15/05/2016, 15h35
15 Mai 2016





Du sable, de l’eau, ce pays est fou !


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Par Hakim Laâlam
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Algérie ! Crise économique. Chakib Khelil a la solution :
une…
… Intifadha fiscale !Le marronnier des plages ! Ah ! Le marronnier des plages. Dès fin mars, début avril, je commence à m’inquiéter : mais comment se fait-il donc que le sujet de la gestion des plages ne soit pas déjà sur la place publique ? Ne fasse pas l’objet de discussions toujours aussi passionnées ? Et hop ! Des fois à l’heure, des fois un peu en retard, ils me font plaisir, nos dirigeants ! Ils le sortent, le sujet, ô combien passionnant, des plages payantes, non payantes ! Et là, je suis comblé ! Tout un communiqué du ministère de l’Intérieur, document répercuté par l’agence de presse officielle, édictant que cette année, les plages doivent être gratuites, aussi gratuites qu’elles l’ont été l’année dernière. L’année dernière ? L’ont-elles été vraiment ? J’ai des doutes ! C’est que le sujet est tellement hautement stratégique –la preuve, il faut l’intervention d’un ministère de souveraineté – que je ne sais plus en cet an de grâce ce qui va changer réellement par rapport à l’an dernier. Mais, admiration tout de même pour un pays qui, au bord d’un tas de dangers pouvant l’engloutir, peut encore gérer à un aussi haut niveau, du sable et de l’eau salée. Et gérer jusqu’au moindre détail, puisque je lis et relis le communiqué de l’Intérieur, et je me frotte les yeux : oui ! On y évoque le cas de figure des chaises et tables de plage, leur lieu de stockage, l’interdiction de planter des parasols par avance pour les «loueurs» de ce genre de matos, et les dimensions précises des concessions de parkings de stationnement. Mazette ! Une bande sable, de l’eau, et hop ! Relégués presque les bruits des hélices d’hélicoptères américains au-dessus de la Libye, les rampes de lancement de missiles saisies par l’ANP à Bordj-Badji-Mokhtar. Peut-être suis-je devenu franchement vieux jeu, voire carrément «vieux con aigri» pour penser que la gestion du barbotage estival dans la grande bleue peut se régler par une subdivision subdivisée et subsidiaire d’un Conseil des Maires d’Algérie réuni à cet effet. Non ! Les Rangers US attendront ! La grosse artillerie pourra toujours sommeiller sous le sable, dans les casemates. L’heure est à la plage. A la question capitale de comment gérer un parasol rouillé et des chaises en plastique. Sur ce sujet, nous ne faisons pas de concessions ! Voilà ! Et nous fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
16/05/2016, 17h05
16 Mai 2016



El-kassrouna !


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Par Hakim Laâlam
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Chakib Khelil : «Je soutiens la Palestine ! Qu’elle soit
victime ou… coupable !»
Bravo !Il faut toujours reconnaître ses erreurs ! Et l’autre jour, je le reconnais volontiers, je m’étais trompé en affirmant ici même, que l’industrie manufacturière de la machine à laver 100% algérienne devait constituer le fer de lance de notre relance. Certes, si nous donnions plus d’importance à la lessiveuse, nous verrions nos chiffres de croissance s’améliorer et le spectre de la crise s’éloigner. Mais la crise s’éloignerait plus vite encore si nous daignions prioriser un autre produit, une autre voie encore plus rentable pour nous. Oui ! D’accord ! L’avenir à moyen terme, c’est la machine à laver. Mais l’avenir à court terme, dès demain, c’est la casserole ! Comment n’y avons-nous pas pensé ? L’Algérie a des capacités hors normes en matière de fabrication de casseroles. Et de toutes les dimensions ! La production à grande échelle de casseroles offre, en plus, cet avantage de nécessiter beaucoup moins de moyens que ceux entrant dans la production de machines à laver. Le process de fabrication est également moins coûteux et plus simple. Des moules, de vulgaires moules, et hop ! En avant ! Et ce ne sont pas les moules qui manquent chez nous, el-hamdoulillah ! Nous disposons de moules de toutes sortes, de catégories diverses. Nous en avons même importé ! Aujourd’hui, ces moules à casseroles font littéralement partie de notre paysage, voire s’y sont incrustés. Alors ? Qu’attendons-nous pour lancer sous la forme d’un cri de guerre le seul slogan qui vaille d’être lancé ? Algériennes ! Algériens ! Cette affaire de casseroles à grande échelle ne doit plus traîner. Faisons de la casserole une priorité nationale. Ayons la grandeur d’âme d’admettre que même si ce pays a été jusque-là gouverné comme un manche, tout n’est pas perdu ! Demain, la casserole nous sortira du pétrin ! En attendant,
fumons du thé et restons éveillés à ce cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
17/05/2016, 09h26
17 Mai 2016


Le bon profil !


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Par Hakim Laâlam
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- Ils en disent quoi nos émigrés de la décision
de Benkhalfa de les autoriser à ouvrir un compte
devises en Algérie ?
- Légalement, j’peux pas te répondre !
Pas avant minuit !
— C’est qui ?
— Le nouvel ambassadeur de France à Alger.
— Ah ! Il a l’air bien ! Mieux que l’autre. Mais dis-moi, pourquoi il agite tout le temps les mains, et il fait avec des formes bizarres ?
— Il est muet. Et ne parle que le langage des signes. Ils ont pensé que c’était mieux ainsi, un ambassadeur muet.
— Tout de même ! Vu d’ici, je trouve qu’il agite beaucoup les bras. Et il me donne le tournis à faire des figures avec ses mimines.
— Je trouve aussi ! Remarque ! Si on gueule un peu, ils sont capables de nous en envoyer un autre…
— Comment ça, un autre ?
— Oui ! Un autre ambassadeur de France à Alger qui remplacerait celui-ci, trop bavard des mains. Je pense qu’un diplomate manchot, ça serait l’idéal…
— Oui, mais si lui aussi parle le langage des signes, mais avec ses pieds, ça ne l’empêchera pas d’être aussi bavard que ses prédécesseurs, non ?
— T’as raison ! Et en plus, il nous casserait tout le temps les pieds à jacasser avec ses guibolles. Mais alors, ça serait quoi, l’ambassadeur de France idéal à Alger ? Quel profil ?
— J’ai bien une petite idée, mais ils vont mettre longtemps les Gaulois à nous en trouver un comme ça.
— Dis toujours !
— L’ambassadeur idéal, il devra être sourd, muet, manchot, amputé des deux jambes et surtout aveugle !
— C’est pas con ! Mais faudrait juste lui laisser la bouche…
— Pourquoi la bouche, puisqu’il sera muet ?
— Ben oui, la bouche ! C’pôvre homme, pour tenir ici, faudrait au moins qu’il puisse
fumer du thé pour rester éveillé à notre cauchemar qui continue.


H. L.

zadhand
18/05/2016, 10h43
18 Mai 2016



El babour ghrek !


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Par Hakim Laâlam
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Nekkaz se dit prêt à racheter El-Khabar. C’est très bien
mon p’tit Rachid. Et alors, ne te trompe surtout pas : les
petites…
… pilules rouges, c’est à midi,
les bleues, le soir !
On a les angoisses qu’on peut par ces temps d’angoisse et de menaces en cumulus prêts à exploser au-dessus de nos têtes. Et au hit-parade de mes angoisses ces dernières heures, celle-là : d’où vient l’expression «comme un bateau ivre» ? Pourquoi je m’angoisse pour un bateau, qui plus est, un bateau ivre ? Peut-être parce que la mer en ce moment est splendide. Que le soleil retrouve sa vigueur estivale. Et que des odeurs d’iode et d’embruns parviennent jusqu’à mes narines encore obstruées par un hiver bizarre. Sûrement et surtout parce que je déteste l’hiver ! Je soupçonne aussi cette pub à la télé dans laquelle la plantureuse chanteuse colombienne Shakira vante les croisières Costa. Alors ? Que donnent mes recherches ? Une grosse surprise. Dans mon inculture crasse, j’ai toujours pensé que «comme un bateau ivre» était à l’origine une expression populaire. Ben, non ! «Le Bateau ivre», c’est le titre d’un poème écrit par Arthur Rimbaud en 1871, pour Paul Verlaine. D’abord, un poème, puis Rimbaud a rejoint la même année Verlaine à Paris où est née une idylle entre ces poètes de génie. Deux années pleines d’un amour poétiquement fécond, sécrétant des vers et des textes d’une beauté… enivrante, aujourd’hui œuvres cultes dont certaines, beaucoup même – et entre autres Le «Bateau ivre» – ont été mises en chansons par Léo Ferré. Le député Hassan Arribi a-t-il lu Rimbaud ? Sait-il que Verlaine aimait malgré tout sa femme Mathilde ? Quel est le coefficient de députés algériens ayant pris sur leur salaire de 30 millions mensuels pour acheter Les Fleurs du Mal de Baudelaire ? Pourtant, nombre d’entre eux citent à satiété l’expression «comme un bateau ivre».
Par quelle alchimie, comment et suite à quelle circonvolution, des députés, dont certains islamistes «pires et durs», évoquent la situation dramatique de leur pays à travers cette image de «Bateau ivre», «Illuminations»,Fragment poétique né de l’amour entre Rimbaud et Verlaine ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.