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Coopération algéro-française : le poids des affaires dans la visite de hollande
Très attendue, la visite qui sera effectuée ce mercredi en Algérie par le président français François Hollande est censée réchauffer les relations bilatérales.
Si sur le chapitre politique, le dégel est tributaire du règlement de plusieurs dossiers épineux, notamment celui de la repentance et du Sahara occidental dans lequel la France soutient la politique marocaine, l’espoir est toutefois permis sur le chapitre économique.
Permis surtout du côté français qui préfère jouer la carte du pragmatisme.
En cette période de crise, la solvabilité de l’Algérie peut lui offrir un terrain propice pour ses entreprises en quête de marché.
L’Algérie est le premier client pour les exportations agro-alimentaires françaises et accueille annuellement plus de 6 milliards de dollars de produits français.
D’où les critiques algériennes quant à la vision française purement commerciale dans son approche algérienne.
Car en termes d’investissements directs, la France est à moins de 2 milliards d’euros, insuffisant, comparé à ce qui se fait au Maroc (plus de 8 milliards à la fin de 2009).Une frilosité justifiée, côté français, par l’absence de conditions favorables en Algérie, ce qui est d’ailleurs confirmé par les rapports des institutions financières internationales sur le climat des affaires dans le monde.
Dépasser les clivages politiques pour donner un nouveau relent aux relations économiques, c’est là toute la problématique à laquelle seront confrontés les officiels des deux pays durant cette visite.Des spécialistes de l’économie affirment d’ores et déjà que toute relation économique a comme soubassement des relations politiques.
Les spécialistes des questions politiques et de relations internationales soutiennent, de leur côté, que quelle que soit la charge symbolique de cette visite, ce n’est pas à son issue que les deux pays signeront un traité d’amitié.
En revanche, la signature de quelques contrats économiques est largement attendue.Les entreprises françaises préfèrent le commerce à l’investissementCertains économistes affirment que les relations économiques entre l’Algérie et la France «ont comme soubassement les relations politiques».
D’autres soutiennent en revanche que ces deux aspects doivent être dissociés si l’ont veut relancer les relations bilatérales.
La visite cette semaine du président François Hollande en Algérie, accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, montrera à coup sûr la réelle capacité des deux pays à dépasser leur clivage politique pour booster leur coopération économique, ou pas.Du côté algérien, la France est accusée de ne voir en l’Algérie qu’un marché pour ses produits, dont elle est d’ailleurs le premier fournisseur.
S’agissant des investissements directs, en revanche, leur stock à la fin de 2010 était de 1,9 milliard de d’euros, cinq fois moins qu’au Maroc.
Pour une superficie moindre et des ressources en moins, ce pays compte presque deux fois plus d’entreprises françaises implantées que l’Algérie.
De l’autre côté, la France reproche à l’Algérie de ne pas offrir de conditions suffisamment attrayantes pour attirer les investissements des entreprises françaises.
Un chef d’entreprise français, installé en Algérie depuis deux ans, nous déclarait récemment qu’en France, «il y a beaucoup de gens qui ont une position très réservée vis-à-vis de l’Algérie.
Les opérateurs économiques ayant besoin de lisibilité pour s’implanter à l’international».Une lisibilité que l’Algérie ne semble pas offrir pour le moment en raison de sa réglementation instable, de son administration récalcitrante et de son climat d’affaires régulièrement pointé du doigt par les institutions financières internationales.
Entre les arguments des uns et des autres, se glissent des divergences politiques dont le poids peut difficilement être ignoré.
Pour, Luis Martinez, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales sciences politiques (France), l’arrivée de Hollande est susceptible d’apaiser les relations bilatérales, après le passage de Sarkozy, car «la droite française n’a pas historiquement de bonnes relations avec l’Algérie».
Cela ne signifie pas non plus que la gauche «a traditionnellement de bonnes relations avec l’Algérie», mais on est loin du président Mitterrand dont le passé politique était directement lié avec la guerre d’Algérie.Le poids du politiqueLe climat de tension auquel sont parvenues les relations entre les deux pays sont le fruit de plusieurs années «d’indifférence de part et d’autre des deux rives de la Méditerranée».
«Non pas qu’on n’était pas à l’écoute de ce qui se passait, mais ce n’était pas dans le souci de comprendre l’autre», dit-il.Les tensions politiques sont certes nourries par la question de la repentance, mais pas uniquement.
Le professeur Salah Mouhoubi, docteur d’Etat en sciences politiques et économiques, cite d’autres problèmes «sérieux ayant trait à la politique française dans la région du Maghreb».
Une politique qu’il qualifie de «déséquilibrée», marquée surtout par son «soutien à la vision annexionniste du Maroc dans le problème du Sahara occidental».
Cette attitude vise, selon notre interlocuteur, à «amoindrir le rôle de l’Algérie dans la région et à la considérer avec le Maroc sur un pied d’égalité, alors qu’ils ne devraient pas l’être objectivement».
D’ailleurs, on «reconnaît à l’Algérie le statut de première puissance de la région quand la conjoncture s’y prête».
En dehors de cela, «la France est beaucoup plus en faveur du Maroc vers lequel elle oriente ses IDE, et qu’elle présente comme une démocratie et un pays ouvert, par opposition à l’Algérie, selon elle».Pragmatisme !Même si le problème du Sahara occidental est épineux, la perception française se voudrait toutefois pragmatique.
«L’Algérie ne peut pas se laisser dicter sa politique étrangère et la France non plus», admet M.
Martinez.
Jusque-là, on a donné aux «questions économiques, des dimensions politiques, d’où les blocages», au moment où «les entreprises s’en fichent de la position sur le Sahara occidental et sont davantage concernées par le climat des affaires, la disponibilité des infrastructures, la réactivité de l’administration».Des questions sur lesquelles l’Algérie est loin d’être performante.
Le classement 2012 de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires dans le monde la classe 148 sur 183 pays (en recul de 5 place par rapport à 2011).L’Algérie a donc «une part de responsabilité» dans le fait que les investisseurs français la fuient, selon le professeur Mouhoubi, mais cela n’explique pas pour autant leur «frilosité».
Pour lui, les entreprises françaises considèrent l’Algérie comme «un marché mais ont du mal à franchir le rubicon pour s’installer» et cela n’est pas «fortuit», mais découle de cette politique française qui tend à «favoriser» les voisins.
Pourtant dans le contexte actuel de la crise économique et financière que vit la France et de la solvabilité de l’Algérie, les opportunités de coopérer sur la base d’un schéma «gagnant-gagnant», de l’avis de M.
Mouhoubi, existent.Toutefois, relativise, M.
Martinez, «en période de crise, les entreprises sont moins enclines à prendre des risques dans des marchés où le climat des affaires n’est pas très favorable.
Elles iront là où les conditions s’y prêtent le plus, là où on leur offre des avantages et des facilités».Ce que l’Algérie ne semble pas avoir compris, car même si «sa maîtrise du marché pétrolier est parfaite, sa perception du marché mondial hors hydrocarbures, qu’elle considère comme un grand bazar, laisse à désirer».
Du côté algérien, on déplore une certaine condescendance française qui transparaît notamment dans l’évolution très lente du dossier Renault au relent «plus politique qu’économique», selon M.
Mouhoubi.Et d’ailleurs, «les tergiversations démontrent qu’on n’est pas pressé» de faire aboutir ce projet.
En témoigne l’information relayée par la presse française sur une éventuelle entrée de l’Algérie dans le capital de Peugeot.
«C’est une manière de dire à l’Algérie : si vous voulez une industrie de l’automobile, prenez des parts dans Peugeot», selon l’économiste.
Or, le problème, selon lui, est que Peugeot est une société «moribonde» et cela ne «rapporterait rien à l’Algérie de réaliser un tel investissement».De plus, elle «n’a pas vocation à résoudre les problèmes économiques des autres pays».
A LA UNE/ACTUALITÉ_Coopération_Algéro-Française
24 Octobre 2015
Najat Vallaud-Belkacem
«Nous avons engagé une dynamique de coopération portant sur plusieurs volets»
La ministre française de l’Education nationale, Najat Valaud-Belkacem,
effectuera, à partir d’aujourd’hui, une visite de travail de deux jours en Algérie.
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Selon un communiqué de l’ambassade de France, la ministre, chargée également de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, rencontrera au cours de son séjour de nombreuses «personnalités gouvernementales», dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal, Tahar Hadjar (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) et Mohamed Mebarki (ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels). Durant son séjour à Alger, Najat Vallaud-Belkacem «visitera le Centre d’excellence franco-algérien de l’électricité et de l’énergie, projet développé avec l’entreprise Schneider Electric et destiné à former de jeunes professionnels aux métiers de l’énergie». Lors d’une réception à la Résidence de France, la ministre procédera, par ailleurs, «au lancement de la plateforme France Alumni- Algérie, réseau social à destination des anciens étudiants algériens ayant fait leurs études en France», ajoute le document. Madame la ministre, où en est la coopération dans le domaine de l’éducation entre l’Algérie et la France ? Ma visite en Algérie s’inscrit dans le cadre de la priorité accordée à la jeunesse par les présidents François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, que M. Hollande a d’ailleurs rappelée lors de sa visite de travail et d’amitié le 15 juin dernier. En matière d’enseignement supérieur et de recherche, notre coopération repose depuis des décennies sur d’importants programmes, notamment pour la mobilité des doctorants et des chercheurs, rendue possible par un réseau considérable de plus de 700 accords entre établissements. Notre coopération en matière d’éducation et de formation professionnelle est, quant à elle, plus récente. C’est à l’occasion de la visite en Algérie de mon prédécesseur, Vincent Peillon, qu’ont été signés des programmes d’action ambitieux afin de concrétiser, sur le terrain, la dynamique lancée par le président de la République française lors de sa visite d’Etat en décembre 2012. Je me réjouis de ce déplacement en Algérie qui me permettra de m’entretenir avec mes homologues et d’amplifier encore ces actions conjointes. Votre visite intervient à un moment où, en Algérie, le débat est une nouvelle fois lancé sur la réforme du système éducatif. Que pourrait apporter la coopération française sur le sujet ? Les réformes du système éducatif font toujours l’objet de débats en Algérie comme en France et ailleurs. Car ce sont des réformes qui conditionnent l’avenir de nos enfants. Nos deux pays mettent en oeuvre, depuis quelques années, des réformes visant à faire réussir tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale. Il est d’ailleurs intéressant de noter les similitudes qui existent : votre loi d’orientation de 2008 met l’accent sur la refonte pédagogique, la professionnalisation et la bonne gouvernance qui sous-tendent aussi la refondation de l’école française que nous mettons en oeuvre depuis 2013. Les problématiques que nous abordons sont communes : dans quelle mesure les jeunes sont-ils préparés aux défis actuels et futurs ? A quel point nos systèmes éducatifs font-ils réussir les élèves ? Nos écoles permettent-elles véritablement à tous les élèves de réussir ? Ces questions, nous nous les posons conjointement. C’est la raison pour laquelle nous avons engagé une dynamique de coopération portant sur plusieurs volets très concrets, comme l’évaluation de nos systèmes éducatifs, l’élaboration de ressources pédagogiques (qu’il s’agisse de manuels scolaires en version papier ou d’outils numériques), l’enseignement des sciences, des langues étrangères et, bien entendu, en particulier du français. L’enseignement du français en français figure parmi les priorités de la coopération bilatérale. Comment évaluez-vous les attentes en la matière en Algérie et quels moyens votre département met-il en oeuvre pour y répondre ? Je me réjouis que le français soit enseigné comme langue vivante dans le système éducatif algérien dès la troisième année de primaire. Désormais affranchie du poids de l’histoire, la langue est enseignée selon la méthodologie propre aux langues étrangères. Les attentes autour de l’enseignement du français en Algérie sont concentrées sur deux axes : la qualité des outils pédagogiques et la formation des enseignants. Les moyens mis en oeuvre par notre coopération répondent à ces attentes et permettent, par exemple, à des experts en pédagogie français et algériens de travailler ensemble, afin que les manuels de français soient plus attrayants pour tous les élèves algériens. Autres exemples : l’immersion linguistique en France d’instituteurs du Sud et des Hauts-Plateaux de l’Algérie, ou encore les bourses accordées aux majors de promotion des départements de français des Ecoles normales supérieures algériennes. Des bacheliers algériens sont confrontés à la non-reconnaissance de leur diplôme pour leur inscription dans des universités françaises. Que faut-il faire, selon vous, pour que ces postulants à des études en France soient acceptés ? Votre question m’étonne, car le baccalauréat algérien — de même que tous les diplômes d’enseignement supérieur algériens — est reconnu en France. L’an dernier, 21 300 étudiants algériens poursuivaient leurs études en France, ce qui représentait plus de 7% des étudiants internationaux. Ce n’est probablement pas un problème de reconnaissance de diplôme, mais une situation liée davantage au projet d’études des postulants, car les établissements français d’enseignement supérieur sélectionnent les étudiants dans le cadre de commissions pédagogiques. Il est important pour tous les Algériens qui souhaitent poursuivre leurs études en France qu’ils se tournent vers le dispositif Campus France, mis en place en Algérie pour les accompagner dans leur projet de mobilité et les aider à préparer leur dossier. La France, via Campus France Algérie, consacre d’importants moyens à l’accueil et l’orientation des étudiants algériens. Ce service est dédié aux étudiants algériens ou étrangers résidant en Algérie qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures en France. Il dispose de structures d’accueil situés dans les Instituts français d’Alger, Annaba, Constantine, Oran et Tlemcen. L’an dernier, les agents de Campus France ont accueilli plus de 26 000 étudiants dans ces espaces. Ce qui est, en fait, un des plus importants dispositifs au monde et je m’en réjouis. Des établissements scolaires français sont en activité en Algérie depuis des années. Peut-on avoir une estimation du nombre d’élèves algériens scolarisés dans ces écoles ? Votre département envisage-t-il la création d’autres structures ? Comme vous le savez, le réseau d’établissements scolaires français en Algérie est aujourd’hui limité au Lycée international Alexandre Dumas (LIAD) ouvert en 2002 à Alger, et à une école d’entreprises, la Petite école d’Hydra. Cette dernière, c’est sa vocation, ne scolarise que des enfants d’expatriés. Le LIAD relève quant à lui du réseau de l’Agence française pour l’enseignement du français à l’étranger, qui regroupe près de 500 établissements dans 136 pays permettant de suivre une scolarité sans rupture, de la maternelle au baccalauréat. Aujourd’hui, le LIAD accueille des élèves de 32 nationalités. Des discussions sont, par ailleurs, en cours pour l’ouverture d’annexes du LIAD à Oran et Annaba. Je voudrais aussi insister sur la richesse que représente le réseau des anciens élèves, comme le montre le réseau France Alumni-Algérie au lancement duquel je participerai au cours de ma visite.
Entretien réalisé par Fatima Aït Khaldoun-Arab
Sujet fusionné
A LA UNE/Actualité_Relations algéro-françaises dans l’éducation
26 Octobre 2015
Un comité intergouvernemental dès 2016
La ministre rappelle que le lancement du réseau France Alumni,
dédié aux anciens étudiants algériens qui ont suivi des études en France,
a constitué un des moments forts de sa visite.
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Un comité inter-gouvernemental algéro-français se réunira à Alger au début de l’année 2016, a annoncé, hier, Najat Vallaud-Belkacem, ministre française de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d’un point de presse tenu à l’Institut français d’Alger. Cette conférence de presse était la clôture de la visite de deux jours, «riche en moments forts». La ministre rappelle que le lancement du réseau France Alumni, dédié aux anciens étudiants algériens qui ont suivi des études en France, a constitué un des moments forts de sa visite.
Les entretiens avec les ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont été axés sur le «recadrage» de l’accord bilatéral de 2013
«avec les trois leviers de la consolidation de la réforme de l’école
la refonte pédagogique, la formation des enseignants et les méthodes les plus adaptées pour l’apprentissage du français», a déclaré la ministre.
Elle a expliqué également que cette démarche est issue d’une évaluation du taux d’application de ce partenariat, notamment en ce qui concerne l’enseignement de la langue française en tant que langue étrangère vivante. «Nous avons décidé de coopérer sur la formation du corps des inspecteurs, de l’enseignement du français en tant que langue étrangère,
avec du matériel adapté et le jumelage des écoles dès cette année.
Nous allons faire en sorte que nos deux pays s’enrichissent mutuellement des réformes engagées des deux côtés». Mme Vallaud-Belkacem révèle par la même occasion que les discussions ont porté aussi sur les modalités d’appui des programmes de développement de la mobilité des étudiants algériens en France. Dans ce contexte, la ministre française rappelle que la France est le premier pays d’accueil des étudiants algériens (12% de la population étudiante), présents massivement dans les universités, alors que les grandes écoles pourraient constituer une diversification des options offertes à ces étudiants. Plusieurs sujets liés à la coopération dans ce domaine ont été évoqués lors de la rencontre de la conférencière avec son homologue M. Hadjar, notamment en ce qui concerne les accords signés entre les universités des deux pays et dont le nombre est de plus de 800.
Fatima Arab
A la une Actualité_Comité mixte économique Franco-Algérien
27 Octobre 2015
Neuf accords signés et dix en attente
Un accord sur la mobilité des jeunes actifs, une convention de coopération pour la protection de la propriété industrielle, sept protocoles d’accord signés dans différents secteurs économiques et une dizaine de nouveaux projets en attente de signature. C’est le bilan de la 3e session du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa), tenue hier au Quai d’Orsay, à Paris.
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Rien ne semble donc perturber la lune de miel économique et politique entre Alger et Paris. «Les relations générales entre la France et l’Algérie sont excellentes. Elles n’ont jamais été meilleures», selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. «Nous voulons une relation absolument sans nuage et nous y travaillons», rétorque Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne, lors de la conférence de presse clôturant le Comefa.
A deux questions d’El Watan sur l’affaire Hamid Grine et le cafouillage de début octobre autour d’une supposée présence de soldats français sur le sol algérien dans le cadre de l’opération Barkhane, M. Fabius a indiqué qu’«il s’agit d’une erreur immédiatement rectifiée pour le deuxième cas, et pour le premier cas, il s’agit d’un incident regrettable pour lequel la France a présenté ses excuses». Et M. Lamamra de préciser sur ce sujet que «l’incident à l’aéroport d’Orly pouvait arriver aussi à des personnes qui ne sont pas internationalement protégées». Et d’ajouter
«Dans ce sens, il était important pour nous que nous en saisissions.
Laurent Fabius vient de réitérer les excuses du gouvernement français. Mais au-delà, nous devons faire en sorte que ce genre d’incidents ne se reproduise plus, que cela concerne les ministres, les diplomates ou les simples citoyens.» Sur le plan économique, notre ministre des Affaires étrangères s’est dit «satisfait» du bilan de la 3e session du Comefa. «La moisson d’accords atteste
que le potentiel de notre partenariat d’exception est considérable.
Nous allons systématiquement de l’avant pour le doter de moyens lui permettant de se réaliser. La satisfaction vient également du fait que nous parlons plutôt de projets concrets que de difficultés ou de contentieux», s’est-il réjoui. Son département a d’ailleurs signé avec le MAE français un accord de «mobilité des jeunes actifs» entre les deux pays. Désormais, des facilitations administratives permettront à des jeunes diplômés algériens de postuler pour des postes d’emploi et des stages dans des entreprises françaises ou algériennes installées en France. Les jeunes diplômés français
bénéficieront à leur tour de la réciprocité de cet accord.
Présents au point de presse, Abdessalem Bouchouareb et Emmanuel Macron, premiers responsables du secteur économique en Algérie et en France, ont insisté sur le caractère «concret du partenariat d’exception». Le ministre français de l’Economie a indiqué que les responsables des deux pays, concernés par les différents projets de partenariat en cours, règlent plus facilement «les questions pratico-pratiques et concrètes», comme le problème du foncier par exemple. «D’ici le mois de février 2016, nous finaliserons une dizaine d’accords complémentaires», a-t-il précisé. Le ministre le plus libéral du gouvernement socialiste français salue «le remarquable travail de modernisation et d’ouverture de l’économie entrepris par le gouvernement algérien».
De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a évoqué une transformation stratégique dans le partenariat algéro-français : «Nous avons fait un saut qualitatif dans nos relations économiques. Nous sortons d’une relation commerciale et nous rentrons dans une relation de coopération industrielle.» Voulant argumenter son propos, il explique que «tous les accords signés concernent des projets structurants et concrets…
nous sommes bien dans l’économie réelle et de coproduction».
M. Bouchouareb a annoncé, par ailleurs, qu’un partenariat avec Sanofi permettra bientôt à l’Algérie de produire localement 80% des médicaments consommés par sa population. Dans le secteur automobile, il confirme l’avancement d’un projet important de Peugeot pour produire trois véhicules, dont un modèle Citroën, dans notre pays. A en croire le ministre, les accords d’hier vont renforcer notre sidérurgie et booster considérablement les productions de phosphate et de ciment.
Ghezlaoui Samir
A la une Actualité_Bernard Emié, ambassadeur de France en Algérie
le 14.11.15 | 10h00
«La France investit dans le long terme en Algérie»
Elles sont qualifiées de «très bonnes, intimes et interactives»
par l’ambassadeur français à Alger, Bernard Emié.
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Il s’agit des relations bilatérales algéro-françaises. Aucune ombre n’est venue ternir les rapports entre Alger et Paris, toujours au beau fixe, en dépit de l’épisode «Grine», jugé «regrettable». Au lendemain de la commémoration du 97e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, qui a eu lieu au Monument aux mort à Constantine, Bernard Emié a tenu une conférence de presse à l’Institut français de Constantine (IFC).
Il est revenu sur la célébration de la veille, un hommage rendu
aux 809 soldats constantinois qui ont péri pendant la Grande Guerre (1914-1918),
mais il a abordé, surtout, les contours des liens entre les deux pays.
Sur le plan économique, la France est fortement présente en Algérie, selon les déclarations de l’ambassadeur. Preuve, s’il en est, la réunion organisée, jeudi, par la Chambre de commerce algero-française qui comptabilise 1400 membres algériens. Une réunion technique de haute importance où des experts se sont penchés sur les problèmes de fiscalité afin d’y apporter des réponses. «Cette Chambre a des bureaux à Alger, Oran, Annaba et bientôt à Constantine», précise-t-il. Ce qui renseigne sur le rôle
et la prépondérance de cet organisme dans les opérations commerciales.
Et de faire remarquer l’apport de la compétence française dans différents secteurs, particulièrement les transports. Bernard Emié a rappelé l’importance et le volume des échanges entre les deux pays. Le 26 octobre dernier, il y a eu la réunion de la commission mixte à Paris à laquelle Ramtane Lamamra et Abdessalem Bouchouareb, respectivement ministres des Affaires étrangères et de l’Industrie et des Mines ont pris part
et surtout «…signés 9 accords au nom du partenariat (…).
la France investit dans le long terme à l’exemple de l’entreprise Cital, la première usine algérienne d’assemblage et de maintenance de tramways,
inaugurée par A. Bouchouareb et Laurent Fabius,
chef de la diplomatie française», a-t-il précisé.
Et les perspectives économiques sont toujours à l’ordre du jour.
Pour sa troisième visite à Constantine depuis sa prise de fonctions, il y a un an et demi, Bernard Emié a eu des discussions avec le wali de Constantine, à l’instar de ses prédécesseurs, autour d’opportunité d’investissements dans la capitale de l’Est dont certains ne sont pas négligeables, à l’exemple du projet de l’extension du tramway réalisé par l’entreprise française Alstom qui engrangera 80 millions d’euros.
Elles sont empreintes de «grande intimité, beaucoup d’échanges et d’un travail interactif», a déclaré le diplomate en abordant les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne les grands dossiers de l’actualité internationale, dont celui de la Cop21 qui se tiendra à la fin du mois en France ou ceux inhérents aux situations en Libye et au Mali.
Alger et Paris sont engagés dans un processus de dialogue, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies à l’effet de trouver des sorties de crise à ces deux conflits.
Le bilan culturel semble aussi tirer son épingle du jeu.
Il est excellent et les perceptives le seront autant, a laissé entendre M. Emié.
Naïma Djekhar
A la une Actualité_Rencontres algéro-françaises de la santé
le 02.12.15 | 13h19
Une étape "inédite" de la coopération bilatérale
L’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a qualifié mercredi à Alger,
la première édition des rencontres algéro-françaises de la santé d’étape "inédite"
pour le renforcement du partenariat bilatéral, soulignant
les opportunités de coopération que peut offrir ce secteur.
Intervenant lors des travaux de cette rencontre, M. Emié a plaidé pour
la création d’une "alliance" algéro-française de la santé, en relevant les opportunités
de coopération qui se développent en Algérie, notamment dans le domaine de la santé.
Notant la présence de "très haut niveau" de 11 agences spécialisées
et de 23 entreprises françaises à la rencontre, le diplomate a estimé que cela
témoigne de "la vigueur et la vitalité" des relations bilatérales en matière de santé
et plus globalement, du partenariat d’exception voulu par les chefs d’Etat des deux pays.
Notant les "importantes mutations" que connaissent les deux partenaires dans le domaine
de la santé, l’ambassadeur a indiqué qu’il y va, par conséquent, de "l’intérêt"
de chacun d’eux de coopérer afin de renforcer mutuellement ce secteur,
plaidant dans ce sens pour un partenariat "gagnant-gagnant".
M. Emié a fait savoir, par ailleurs, que depuis trois ans, plus de 70 entreprises françaises
ont été impliquées dans la coopération qu’il qualifie d’"intense" et que la France
et l’Algérie partagent des "valeurs communes" dans le domaine de la santé,
s’agissant notamment de la gratuité de l’accès aux soins.
Enfin, l'ambassadeur a appelé les laboratoires pharmaceutiques français à produire davantage
en Algérie, de sorte à répondre aux besoins du marché local,
tout en exportant les produits qui répondent à la demande régionale.
APS
Relations Algéro-Françaises
le 16.01.16 | 10h00
Réchauffement climatique et bonnes affaires
Parler de réchauffement climatique et des relations algéro-françaises
dans le même message tombe sous le coup du pléonasme.
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La lune de miel entre Paris et Alger continue au gré des bonnes affaires.
Après un message de félicitations adressé par Abdelaziz Bouteflika au président français,
pour «le succès» de la conférence sur le climat Cop21 à Paris, François Hollande fait vite
de le remercier pour son «chaleureux message» qui lui va «droit au cœur».
Jeudi dernier, François Hollande a ainsi adressé un message au chef de l’Etat algérien pour
lui rappeler que «la France continuera, avec l’aide de l’Algérie, de mener tous les combats
pour la sécurité, le développement économique et le développement durable au service de
nos populations et, surtout, des jeunesses de nos deux pays». Rien, depuis sa visite d’Etat
en Algérie en décembre 2012 et sa visite-éclair en juin 2015,
ne semble tiédir les relations entre les deux dirigeants.La fameuse «alacrité» dont avait été
gratifié le chef de l’Etat algérien par son homologue français lors de son passage à Alger,
le 15 juin dernier, avait ajouté d’ailleurs un zeste de franche «complicité» à l’entente déjà
établie entre Paris et Alger. Cette visite, qui avait intrigué par sa courte durée et son
calendrier, avait d’ailleurs été jugée par beaucoup d’observateurs comme une volonté
de Paris d’apporter un soutien franc et clair à Bouteflika, dont la maladie fait
pourtant douter l’opposition sur sa capacité de continuer à diriger le pays.
Ce soutien n’est d’ailleurs pas sans avantages pour le partenaire français, la bonne santé des
relations économiques le prouve. Les contrats juteux qu’obtiennent les entreprises françaises
sont là pour attester de la «chaleur» dans les relations entre les dirigeants français et algérien.
«Alger ne refuse rien à Paris», dit-on. Transport, énergie, services, hydraulique, sécurité…
Il n’est pas de secteur d’activité où les entreprises françaises ne sont pas présentes en force.
Même l’exploitation du gaz de schiste, prohibée en France, est autorisée pour les compagnies
françaises en Algérie. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de faire le lien entre cet «épanouissement»
commercial français en Algérie et le choix de Abdelaziz Bouteflika de se faire soigner dans ce pays.
Hollande suggère d’ailleurs dans son message un nouveau domaine d’activité à explorer
pour les entreprises de son pays.«L’Algérie peut compter sur la France pour l’appuyer dans l’application
de ses objectifs en termes de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux impacts
du réchauffement climatique. A cet égard, le prochain Comité intergouvernemental de haut niveau,
lequel devrait avoir lieu les 20 et 21 février 2016, constituera une étape importante».
Ainsi donc, Total pourra faire de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste avec
un haut risque de pollution des nappes d’eau souterraines dans le désert algérien,
et une autre compagnie française viendra montrer aux Algériens comment réduire les émissions
de gaz à effet de serre.Soit allier pollution de la terre et de l’eau et dépollution de l’air...
En économie, polluer et dépolluer semble avoir le même sens : le gain. Et entre Etats,
le réchauffement du climat permet de faire des affaires.
Nadjia Bouaricha
A la une/Actualité_Coopération Algéro-Française
le 01.02.16 | 10h00
Cap sur les filières bovine et laitière
La France est une puissance agricole, et l’Algérie a des besoins.
Nous sommes sur un partenariat co-bénéfique.
Et dans cette relation, il faut que l’on soit capable de développer la production algérienne».
C’est en ces termes que Stéphane Le Foll, le ministre français de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire et de la Forêt et porte-parole du gouvernement, résume
les relations algéro-francaises dans le secteur agricole.Rencontré en marge du Salon annuel
des techniques de productions végétales, fruits et légumes, viticulture, semences
et horticulture Sival, tenu du 12 au 14 janvier à Angers dans le pays de la Loire,
M. Le Foll a indiqué à El Watan Economie qu’il doit retourner en Algérie «pour faire le point».
«Je ne sais pas trop quand, on est en début d’année, vous connaissez les difficultés avec
lesquelles nous sommes, moi j’ai une crise de l’élevage très importante et une situation
de l’agriculture préoccupante, mais je dois aller refaire le point», a-t-il tenu à préciser
en évoquant les chantiers entamés dans les deux filières, laitière et bovine, et dont, dit-il,
il va falloir poursuivre le travail.Ce travail titanesque qui attend pratiquement toutes les filières
du secteur agricole algérien, en dépit d’une manne financière importante qu’il a engloutie,
et dont on peut mesurer l’étendue du retard en inspectant les stands des exposants du Salon
où l’innovation promet d’être au cœur de l’agriculture de demain.
Un retard qui en dit long sur le manque de vision stratégique des gouvernants qui ont fait
la part belle aux importateurs, laissant les producteurs dans le désarroi. Une production nationale
qui a besoin d’investissements aussi bien dans la ressource humaine que dans les techniques
de production. Et en ces temps de vaches maigres, les investissements français sont attendus,
comme nous le précise le ministre Le Foll, pour qui «des projets, il y en a et il y en aura d’autres».
Et d’ajouter : «Le chantier le plus urgent aujourd’hui est lié aux investissements industriels.
Ce sont les échanges qui peuvent être faits en particulier dans la viande bovine, qui sont importants
et sur lesquels on a des relations qui se sont construites mais qu’il faudra conforter, consolider
avec un enjeu sur la filière bovine qui est liée aussi à une filière d’engraissement en Algérie.
On a réussi à créer un flux d’exportation d’animaux vifs. L’aboutissement du projet global,
c’est de pouvoir créer une filière d’engraissement en Algérie.»
L’innovation au cœur de l’agriculture de demain
Outre ces deux filières, bien des projets sont à l’étude. «La coopération entre les deux pays est inévitable.
Il y a différents climats et un pays ne peut pas tout produire», clame Bruno dupont, président de
l’association interprofessionnelle des fruits et légumes frais et également président du salon Sival.
Sollicité de toutes parts, M. Dupont ne cache pas sa satisfaction pour cette 30e édition du salon qui
a vu quelque 600 entreprises exposantes et plus de 22 000 visiteurs professionnels, selon ses dires.
Sur l’aspect international, c’est un tournant majeur qui est amorcé avec la concrétisation du Vegepolys
International Business (VIBE) en véritable convention d’affaires. En effet, avec 90 participants
et 15 nationalités représentées, ce sont près de 200 rendez-vous qui ont été honorés,
selon les organisateurs. Notons enfin qu’outre la présence massive des professionnels du secteur agricole,
une forte communauté estudiantine est venue visiter le salon.
En effet, Angers une ville qui compte près de 150 000 habitants, abrite, grâce
au pôle de compétitivité VIBE,plusieurs grandes universités qui travaillent sur le végétal, ainsi que plein
de lycées et collèges agricoles.Toutes ces recherches et productions ne sont pas destinées uniquement
pour l’alimentaire, mais pour d’autres débouchés comme les cosmétiques et les plantes médicinales.
«Le bio est un segment qu’il ne faut pas négliger», estime le président du Sival.
Enfin, l’agriculture de demain, fil conducteur de cette 30e édition,
a été illustrée par de nombreuses innovations dans le cadre des concours Sival Innovation
et AGreen’Startup par les exposants, ainsi que par les nombreuses interventions sur ce thème
dans les conférences et sur le Forum. Le Sival se positionne désormais, selon ses organisateurs,
comme le lieu incontournable pour tous les acteurs des filières du végétal spécialisé.
Mahmoud Mamart
A LA UNE/_Relation franco-algériennes
publié le 29.02.16 | 10h00
Deuxième édition du Forum économique Algérie-France à la Villa Méditerranée
Plusieurs ministres et responsables du secteur économique privé algérien seront à Marseille
le vendredi 25 mars pour une rencontre importante sur le développement
des échanges entre la France et l’Algérie.
Le mardi 25 mars, le renforcement de la coopération économique entre les deux rives
de la Méditerranée sera le thème de la deuxième édition du Forum économique
Algérie-France à la Villa Méditerranée à Marseille.
Le premier avait eu lieu en 2015, à l’Institut du Monde arabe, initié par la Chambre algérienne
de commerce et d’industrie. Cet événement entre dans le cadre de la coopération économique
entre la France et l’Algérie qui connaît un regain d’intensité depuis la déclaration d’Alger de
décembre 2012, signée par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande,
et la mise en place du comité mixte économique franco-algérien.
On y vérifiera la nouvelle stratégie qui vise à promouvoir les partenariats industriels entre
opérateurs algériens et français, le développement de l’investissement,
les transferts de compétences et de technologies.
Cette rencontre de haut niveau réunira les opérateurs économiques, les représentants
institutionnels des deux pays avec pour objectif la refonte de la relation économique stratégique
entre l’Algérie et la France dans le bassin méditerranéen.
Présentation des secteurs d’avenir et de développement en Algérie, témoignages d’entreprises
exemplaires déjà à l’œuvre, ateliers sur la loi de finances comme sur le transport maritime,
mais aussi rendez-vous bilatéraux… sont au programme de cette journée qui verra la participation
des ministres de l’Industrie, des Finances et du Commerce algériens, le secrétariat d’Etat
au Commerce extérieur français, des ambassadeurs respectifs des deux pays, des délégations
consulaires algériennes et méditerranéennes, des grandes entreprises ou institutions concernées.
Avant cela, à la Villa Méditerranée, une conférence-débat interviendra le jeudi 3 mars sur le thème
«France Algérie, du businesse à portée de main ?» A l’initiative de la Commission internationale de
la Confédération générale des petites et moyennes entreprise (CGPME 13), il s’agit de «sensibiliser
les entreprises exportatrices françaises au marché algérien, les inciter à créer des partenariats,
à investir et nouer des liens étroits et durables entre l’Algérie et la France. Un certain nombre
d’opérateurs français et algériens s’exprimeront sur leur expérience de travail avec l’Algérie».
L’ALGERIE FACE à SES éCHéANCES : OBSTACLES, INQUIETUDES ET INTERROGATIONS
Un deuxième rendez-vous tournera autour de l’économie, «L’Algérie face à ses échéances»,
le mardi 8 mars. Dans un contexte régional marqué par la crise libyenne et les soubresauts
politiques tunisiens, l’Algérie apparaît aujourd’hui au Maghreb comme un pôle de relative stabilité.
Sur sa route, les obstacles sont pourtant nombreux, qui suscitent inquiétudes et interrogations
la succession du président Bouteflika, la chute brutale des cours du pétrole, la persistance du
terrorisme, fut-il qualifié de «résiduel» par les autorités, l’atonie de la vie politique, sont autant
de défis qu’Alger va impérativement devoir relever : avec Akram Belkaïd, journaliste indépendant,
et Louisa Dris Aït Hamadouche, maître de conférences à la faculté des sciences politiques
et des relations internationales Alger III, chercheuse associée au CREAD. La rencontre sera animée
par François Burgat, politologue et spécialiste du monde arabe contemporain.
Enfin, la «Coopération économique franco-algérienne : quelles perspectives ?» sera le thème du
mardi 15 mars à 19 heures, avec Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle
et technologique franco- algérienne, nommé par le gouvernement français Haut responsable
à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne en juin 2013.
Walid Mebarek
A la/une_Partenariat économique Algéro-Français
le 10-03-2016 10:00
Trois rencontres au sommet prévues pour ce mois de mars
Après la réussite de la première édition du Forum économique Algérie-France,
initiée, rappelle-t-on, par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie
en France (Caci France), deux autres forums économiques dédiés au partenariat
entre les deux pays seront organisés en ce mois de mars afin, dit-on, de donner
plus d’aplomb aux relations algéro-françaises. La première rencontre, prévue pour
le 13 mars prochain à l’hôtel Renaissance de Tlemcen, est organisée par la délégation
de Tlemcen du Forum des chefs d’entreprise (FCE) qui, en partenariat avec la Caci France,
tiendra un “Forum économique Algérie – France” sous le thème
“Pour un partenariat d’excellence”. L’événement, placé sous le haut patronage
du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera marqué, selon un communiqué de l’organisation
patronale, par la participation de plus de 300 chefs d’entreprise des deux pays.
Le 25 mars prochain, c’est le Forum économique euroméditerranéen Algérie qui prendra
ses quartiers à Marseille pour une autre rencontre, également destinée à débattre
des meilleurs moyens de consolider, d’un côté, le partenariat économique algéro-français
et, d’un autre, d’explorer de nouvelles pistes de coopération dans des secteurs qui n’ont pas
bénéficié, jusqu’ici, de l’intérêt voulu. Cet événement, à inscrire à l’initiative de
la Chambre algérienne de commerce et d’industrie en France, intervient dans un contexte marqué,
selon les organisateurs, par un réel regain d’intensité dans la coopération économique entre
la France et l’Algérie observé, depuis la déclaration d’Alger de décembre 2012, signée par
les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, et la mise en place du comité
mixte économique franco-algérien.La rencontre de haut niveau, comme le démontre la qualité
des principaux intervenants, verra la présence d’opérateurs économiques, de représentants
institutionnels des deux pays avec pour objectif, expliquent les organisateurs, “la refonte de
la relation économique stratégique entre l’Algérie et la France dans le bassin méditerranéen”.
En effet, au moins deux ministres algériens sont annoncés à cette rencontre, en l’occurrence
le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, et le ministre des Finances,
Abderrahmane Benkhalfa, qui seront accompagnés, pour la circonstance, par le président de
la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Mohamed Laïd Benamor, et le président
du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad. Seront également présents à ce rassemblement
l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama, l’ambassadeur de France en Algérie,
Bernard Émié, et le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur de la France,
Matthias Fekl. Une troisième rencontre, sous forme d’un débat dédié à la même thématique
des relations algéro-françaises, se tiendra le 15 mars à la Villa Méditerranée à Marseille.
“La coopération économique franco-algérienne : quelles perspectives ?” est l’intitulé de
la conférence qu’animera un haut responsable français, en l’occurrence Jean-Louis Levet,
haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne,
dans le gouvernement français.“La France et l’Algérie ont un avenir commun, à la condition
de progresser ensemble. Leurs relations sont en train de changer de modèle et d’échelle.
Il convient, à la fois, d’amplifier cette mutation et de l’accélérer. En passant d’une relation
commerciale usuelle à un mode coopératif s’inscrivant dans le long terme ; en réalisant
des projets de partenariats structurants dans les domaines-clés du développement de
demain, combinant recherche, formation, production et services ; en visant l’excellence par
la confiance”, expliquent, à ce sujet, les organisateurs, qui précisent que Jean-Louis Levet
“présentera les priorités à l’œuvre, les illustrera par des exemples concrets de projets
en cours, dont il tirera les enseignements pour l’action future, et proposera des orientations
concrètes pour le moyen et long termes”.À noter que toutes ces rencontres de haut niveau
interviennent à moins d’un mois de la tenue annuelle du 3e Comité intergouvernemental
de haut niveau franco-algérien, prévu à Alger, le 10 avril prochain.
Hamid Saïdani
karamalou
11/03/2016, 10h21
salam
le pétrole remonte !!!!!!!!!!!!
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