Aujourd’hui le mythe Bill Shankly
Bill Shankly OBE, né le 2 septembre 1913 à Glenbuck et mort le 29 septembre 1981 à Liverpool, était un footballeur et entraîneur de football écossais. Il a entraîné durant quinze ans le club de Liverpool FC et figure au Scottish Sports Hall of Fame et au English Football Hall of Fame depuis leurs créations, respectivement en 2001 et 2002.
Sommaire
- 1 Carrière de joueur
- 2 Carrière d'entraîneur
- 3 Après son départ de manager
- 4 Palmarès
- 5 Phrases célèbres
- 6 Notes et références
Carrière de joueur
Sélectionné dans l'équipe nationale d'Écosse juniors, il est rapidement remarqué par le Carlisle United FC qui le fait venir en juillet 1932. Il effectue ses débuts dans ce club le 31 décembre 1932 contre Rochdale AFC. En juillet 1933, après seulement seize matchs disputés avec Carlisle, il signe pour le Preston North End FC, transfert évalué à 500,00£.
Il fait partie des éléments clefs de Preston lors de la remontée du club de la deuxième division en première division anglaise en 1934. Il dispute durant sa carrière deux finales de FA Cup1 : Preston perd contre Sunderland AFC en 1937 mais remporte ce titre l'année suivante en 1938 contre Huddersfield Town AFC. Il s'agit du seul titre remporté par Shankly dans sa carrière de footballeur.
Il connaît une carrière internationale en étant sélectionné à cinq reprises en équipe d'Écosse entre 1938 et 1939. Sa première sélection a lieu en avril 1938 contre l'Angleterre, match que l'Écosse gagne 1-0. Il effectue quatre autres apparitions avant que la Seconde Guerre mondiale mette un terme à sa carrière en sélection. Durant cette période de guerre, il évolue dans différents clubs Liverpool FC, Arsenal FC, Cardiff City FC, Bolton Wanderers etc... Quand le championnat repris son cours en 1946, il décide de revenir dans son club d'avant-guerre à Preston. La guerre ayant pris ses meilleures années de sa carrière sportive.
Il met un terme à sa carrière de footballeur en mars 1949.
Carrière d'entraîneur
Débuts au poste de manager
Après sa retraite sportive en mars 1949, il est engagé dans le même mois au Carlisle United FC en tant que manager2. Son passage est médiocre dans le club, auquel s'ajoute des soucis financiers en raison du désengagement de nombreux partenaires.
Après un entretien raté au Liverpool FC, Shankly entraîne successivement Grimsby Town FC de 1951 à 1954, Workington A.F.C. de 1954 à 1955 puis Huddersfield Town FC de 1956 à 1959, dans ce dernier club il voit l'arrivée d'un talentueux joueur de quinze ans Denis Law. Il fait confiance à Law dès ses seize ans en équipe première et recommande à ses supérieurs de réévaluer son contrat mais ses derniers refusent d'augmenter le salaire de Law. En 1956, le club veut accepter l'offre de 45 000£ d'Everton FC pour vendre Law mais Shankly s'y oppose formellement, finalement il signe en 1959 à Manchester City pour 55 000£ qui constitue le record dans un transfert en Angleterre.
Peu soutenu à travers les clubs dont il s'occupe, Shankly est souvent en désaccord aves les directions et décisions prises. Finalement en décembre 1959, Liverpool FC décide de l'engager.
Arrivée à Liverpool FC
![]()
La porte Shankly à l'entrée du stade d'Anfield.
Shankly devient le manager de Liverpool FC en décembre 19593. C'est dans ce club qu'il y construit ses plus grands succès en tant que manager.
À son arrivée en 1959, Liverpool se trouve en seconde division anglaise, évoluant dans un stade obsolète avec peu de moyens de s'entrainer convenablement et une pauvre qualité du staff technique. Il se trouve dans le club Joe Fagan, Reuben Bennett et Bob Paisley qui devient son bras droit. Le terrain d'entraînement à Melwood est dans un état exécrable3, Shankly fait de ce constat une force en créant une cohésion chez les joueurs. Il introduit différents entraînements et exige de ses joueurs un régime pour être irréprochable au niveau professionnel.
Rapidement, le club est mis sur de bons rails et monte en puissance, il fait signer quelques joueurs tels que Ron Yeats, Ian St. John ou Gordon Milne, et en 1962 il permet au club de remporter la seconde division et de monter en première division. Le club enrôle Peter Thompson durant l'inter-saison. Le premier objectif de Shankly était de mettre fin à la suprématie d'Everton FC, l'autre club de Liverpool, sur la ville. En 1963, Everton FC remporte le championnat tandis que Liverpool FC termine huitième.
En 1964 Shankly et Liverpool gagnent le championnat (le sixième de l'histoire du club). En Coupe d'Europe des clubs champions, Liverpool FC est stoppé par l'Inter Milan d'Helenio Herrera au stade des demi-finales malgré un succès 3-1 au match aller à Anfield, ils sont battus 3-0 à Milan. Avant la finale de la Coupe d'Angleterre en 1965, Bill Shankly dit à ses joueurs « Vous êtes les meilleurs. Les joueurs de Leeds sont honorés d'être sur le même terrain que vous. »3.
En remportant la Coupe d'Angleterre, le club se qualifie pour la coupe d'Europe. En Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, Liverpool atteint la finale mais la perd contre le Borussia Dortmund 2-1 après les prolongations mais pour la troisième année consécutivement Liverpool remporte un titre national avec leur septième championnat. En 1967, ils sont opposés en huitièmes de finale contre l'Ajax Amsterdam d'un Johan Cruyff âgé alors de 19 ans et sont éliminés sur le score au total des matchs aller-retour 7-3. Pourtant, malgré une défaite 5-1 au match aller, il continue à croire en son équipe3.
Le club descend alors un peu dans la hiérarchie anglaise bien qu'il se situe toujours dans le top 5 au classement. Shankly décide alors de modifier son équipe en laissant partir Hunt, St John, Yeats et Lawrence pour les remplacer par Kevin Keegan, Steve Heighway, Larry Lloyd et Ray Clemence. Il s'impose en 1973 en Coupe UEFA contre le Borussia Mönchengladbach avec une victoire 3-0 au match aller à Liverpool et malgré une défaite 2-0 en Allemagne, ils s'imposent également en championnat (huitième titre du club en championnat). En 1974, le club remporte une nouvelle fois la Coupe d'Angleterre contre Newcastle United à Wembley (3-0). Il décide à l'issue de cette saison de se retirer de son poste de manager. Il n'a pas remporté la C1 avec le Liverpool Football Club, trophée que ses joueurs remporteront quelques années plus tard avec son successeur, son assistant Bob Paisley.
Après son départ de manager
Il décide de partir à l'âge de 60 ans, remplacé par Bob Paisley à la tête de l'équipe, pour passer plus de temps avec sa famille.
En novembre 1974, il obtient le titre d'officier à l'ordre de l'Empire britannique. Il se rend souvent à Melwood pour voir s'entraîner l'équipe de Liverpool. Le 26 septembre 1981, il est victime d'une crise cardiaque et décède trois jours plus tard le 29 septembre 1981 à 1h20.
Palmarès
Joueur
- Vainqueur de la FA Cup : 1938 (Preston North End FC).
Entraîneur
- Vainqueur de la Coupe UEFA : 1973 (Liverpool FC).
- Champion de D1 anglaise : 1964, 1966 et 1973 (Liverpool FC).
- Vainqueur de la FA Cup : 1965 et 1974 (Liverpool FC).
- Champion de D2 anglaise : 1962 (Liverpool FC).
Statistiques en tant que manageur
Phrases célèbres
Équipe de à Matchs Victoire Défaite Nul victoire % Carlisle 1949 1951 108 48 27 33 44.44 Grimsby 1951 1953 80 47 17 16 58.75 Huddersfield 1956 1959 134 49 50 35 36.57 Liverpool 1959 1974 753 393 175 185 52.19 Total 1075 537 269 269 49.95
- « Le football, ce n'est pas une question de vie ou de mort. C'est bien plus important que cela. »4
- « Dans un club de football, il y a une Sainte Trinité : les joueurs, l'entraîneur et les supporters. Les présidents n'en font pas partie. Ils sont juste là pour signer les chèques. »
- « Le football est un sport simple, rendu compliqué par les gens qui n'y connaissent rien. »
- « La pression, c'est travailler à la mine. La pression, c'est être au chômage. La pression, c'est d'essayer d'éviter la relégation pour 50 shillings par semaine. Cela n'a rien à voir avec la Coupe d'Europe, le championnat ou la finale de la Cup. Ça, c'est la récompense. »
Notes et références
- ↑ FA Cup : Coupe d'Angleterre de football
- ↑ Manager : terme anglais pour le poste d'entraîneur, en effet beaucoup d'entraîneur occupe également d'autres fonctions dans l'organigramme d'un club : transferts, politique du club ...
- ↑ a, b, c et d (en) Ivan Ponting, Liverpool Player by Player, Hamlyn, 1997, p. 198-199
- ↑ Henri Haget, « Le stress de l'entraîneur », L'Express, 29 janvier 2001 [texte intégral [archive] (page consultée le 1er février 2010)]
Catégories :
- Naissance en 1913
- Naissance en Écosse
- Décès en 1981
- Footballeur international écossais
- Joueur du Preston North End FC
- Entraîneur écossais de football
- Entraîneur du Liverpool FC
- Entraîneur du Carlisle United FC
- Entraîneur du Grimsby Town FC
- Entraîneur du Workington AFC
- Officier de l'ordre de l'Empire britannique
- Joueur du Carlisle United FC
Top 10 : déclarations de Bill Shankly
Le 29 septembre 1981, le légendaire manager des Reds décédait d’une crise cardiaque à l’hôpital de Liverpool. Triste anniversaire. Depuis, son aphorisme sur l'importance relative de la vie, de la mort et du football a fait le tour du globe et des bouquins. Et pourtant, son cynisme et sa philosophie ne peuvent se résumer en une petite phrase, loin de là. La preuve par 10.
![]()
14
Note
![]()
![]()
![]()
![]()
30 votes
Top 10 : déclarations de Bill Shankly
1/ « La pression, c'est travailler à la mine. La pression, c'est être au chômage. La pression, c'est essayer d'éviter de se faire virer pour 50 shillings par semaine. Cela n'a rien à voir avec la Coupe d'Europe ou la finale de la Cup. Ça, c'est la récompense ! »
Glenbuck. Un triste village écossais où Bill Shankly a la bonne idée de naître le 2 septembre 1913. Perdu au beau milieu des collines. Frigorifié par quatre mois de neige par an. À cette époque, la bourgade accueille l’une des plus féroces communautés du pays. Ainsi, comme une évidence, notre petit taupin quitte l’école à 14 ans pour s’engouffrer lui aussi dans les puits de charbon locaux. Il y parfait son éducation morale. Au cursus : détestation précoce des politiciens, des propriétaires miniers et des cols blancs en tout genre. Avec l’âge vient la sagesse des propos. « Ma vision du communisme n'a pas grand-chose à voir avec la politique. C'est un art de vivre. C'est de l'humanisme. Je crois que le seul moyen d'y arriver dans la vie, c'est l'effort collectif. J'en demande peut-être beaucoup, mais c'est la façon dont je vois le football. Et dont je vois la vie ».
2/ « Une équipe de football, c’est comme un piano. Vous avez besoin de huit hommes pour la transporter et de trois autres pour en jouer. »
Comme cinquante autres de ses comparses nés à Glenbuck au XXe siècle, ce bon joueur de récréation devient professionnel en 1932. Son parcours ? « J'ai joué trois finales de Coupe, en 1937, 1938 et 1941. Et il n'y avait qu'un seul bon joueur sur le terrain. C'était moi. » Son style ? Les archives relatent le parcours un player collectif et ambitieux ; endurant et plutôt rude. « Un artiste du tacle », précise bien l’intéressé. Un technicien de la parlotte et de l’intimidation ayant pour principe de ne jamais communiquer avec les hommes en noir. « L’ennui avec les arbitres, c’est qu’ils connaissent les règles, mais ne connaissent absolument rien au jeu. » Question de respect.
3/ « Même le président Mao n’aurait jamais pu bâtir une aussi belle démonstration de force rouge. »
Difficile d’imaginer quel pouvait être le visage des Reds en 1959 ? Avant l’embarquement de Shankly : un genre de sous-entreprise sportive enfoncée dans les méandres de la seconde division, sans grand talent, sans le sou, née d’une administration incompétente et d’infrastructures vieillissantes. C’est à peu près tout. « Si vous aviez vu Anfield quand je suis arrivé. J'ai dû moi-même apporter mon eau. Il n'y en avait pas assez pour rincer les toilettes. » Quinze ans plus tard, « the working class hero » du football anglais a tout bonnement changé le cours de l'Histoire. Et offert une dynastie aux quartiers rouges du Merseyside : trois titres de champion de Premier League, deux FA Cup, un titre de deuxième division et une Coupe de l'UEFA. « Liverpool était fait pour moi et j’étais fait pour Liverpool. » Un règne sans partage, en somme. « Quand j'étais à Anfield, je disais toujours que nous avions les deux meilleures équipes de la ville : Liverpool et la réserve de Liverpool. »
4/ « Quand les gens me demandent quelle est la principale qualité pour devenir un bon entraîneur. J'ai leur répond... Bill Shankly ! »
C’est Tommy Smith qui témoignera dans une interview avoir prononcé cette fulgurance. Cet ancien défenseur, que l’on surnomme ici avec emphase « Iron Anfield », rejoint Liverpool à 15 ans en 1960 et est nommé capitaine en 1970. Comme avec Kevin Keegan, Ron Yeats ou Ian Callaghan, les deux parties ont créé une véritable relation père-fils : intense, passionnelle et parfois intimidante. Bill les aime jeunes, robustes et la tête pleine. Bill déteste les pleurnicheuses, les faibles et les excuses. « Pardon coach, j’aurais dû fermer mes jambes sur ce but », lâche son gardien écossais Tommy Lawrence un soir de grosse boulette. « Ce n’est pas de ta faute, fils, c’est ta mère qui n’aurait jamais dû les ouvrir. » Dur.
5/ « Si Everton joue au fond de mon jardin, je tirerai les rideaux. »
Depuis 1959, la famille Shankly occupe à vrai dire une modeste demeure mitoyenne, située juste en face du Bellefield, l’ancien stade d’entraînement d’Everton. La maxime n’a donc rien d’une douce boutade. Mais tout d’un blasphème dans un lieu de pèlerinage. En effet, c’est ici que les écoliers et les riverains du quartier viennent s’encanailler de bons mots et d’anecdotes croustillantes : « La différence entre le Queen Mary et Everton, c’est qu’Everton transporte plus de passagers ». Depuis toujours, Bill le rouge ouvre sa porte à quiconque souhaite s’y aventurer. Il aime recevoir. Offrir le thé. Répondre personnellement aux lettres de ses plus fidèles supporters. Pour les harceler ensuite de coups de fils en pleine nuit. Jouer au foot avec les enfants du quartier. Et même lâcher des liasses de billets aux plus chanceux. Mais ce dont il a besoin, par-dessus tout, c’est d’ouvrir chaque matin les pages « sport » du journal local. Avec un grand sourire : « Quand je n'ai rien de mieux à faire, je regarde en bas du classement comment se porte Everton ».
6/ « Quand vous êtes premier, vous êtes premier. Quand vous êtes deuxième… vous n'êtes rien. »
C’est l’un de ses plus célèbres aphorismes. Trop célèbre pour être exact. Au départ, ce bon mot est celui de son idole James Cagney : un acteur américain des sixties célèbre pour avoir endossé au cinéma des rôles de gros durs. « Je me souviens d’avoir vu un film de gangster américain où l'un des personnages disait : "Le premier est le premier ; le second n’est rien." Puis, il prit son fusil et tira sur un type à terre. Rares sont ceux à pouvoir, comme moi, prétendre à être les premiers au football. » Bien plus classe, hein ?
7/ « J'étais le meilleur à mon époque et j'aurais dû gagner plus de titres. Mais je n'ai jamais eu recours à la fourberie. Si j'avais joué contre ma femme, je lui aurais cassé la jambe pour gagner, mais je ne l'aurais jamais prise en traître »
Courageuse épouse que voici : Nessie, une jeune fille de bonne famille déniaisée durant la Seconde Guerre mondiale au sein de la Royal Air Force. Une charmante demoiselle avec laquelle le bon vieux Bill convole en juste noce en 1944. Pour le meilleur et pour le pire. « Je n'aurais jamais emmené ma femme voir le match contre les Tranmere Rovers en guise de cadeau de mariage ! Pour qui me prenez-vous ? C'était son anniversaire. En plus, vous croyez vraiment que j'aurais pu me marier pendant la saison ? Et entre nous, c'était la réserve des Rovers. » Cet excès de romantisme est d’ailleurs extrait du discours de retraite de Shankly en 1974. Peut-être un clin d’œil conjugal aux rumeurs, qui, à l’époque, accusent « Ness » d’être à l’origine de la décision soudaine de son mari. « J'ai été esclave du football. Il vous suit à la maison, il vous suit partout, et mange dans votre vie de famille. »
8/ « Dans un club de football, il y a une sainte trinité : les joueurs, le manager et les supporters. Les présidents n'ont rien à voir là-dedans. Ils sont juste là pour signer les chèques. »
Grinçant ! Il faut bien reconnaître qu’entre Bill Shankly et sa direction, ce n’est pas le grand amour. Un amour vache, tout du moins. « Le football est un sport simple, rendu compliqué par les gens qui n'y connaissent rien. » Bim ! Un feuilleton qui durera plus de 15 ans : subtil scénario mêlant caprices, jalousies et trahisons. The end ?
9/ « Mon travail, c’est ma vie. Et ma vie c’est mon travail. »
12 juillet 1974. Programmée en grande pompe, la conférence de presse va bientôt commencer. Le silence est pesant. On peut entendre les mouches voler. Problème : le président de Liverpool, John Smith, se fait attendre. « Attendez une minute, John Wayne n’est pas encore arrivé », ronronne Bill Shankly aux journalistes. Quelques minutes suffisent. Et de son propre aveu, l’instructeur en chef lâche ici la plus belle connerie de toute sa vie. « Retraite ? C'est le mot le plus stupide que je n’ai jamais entendu. Vous, tenez, (un journaliste) vous prendrez votre retraite le jour où j’aurai fermé la porte de votre cercueil avec votre doux nom gravé dessus. »
10/ « Même la maladie ne m'aurait pas empêché de suivre ce match. Si j'étais mort, j'aurais demandé à ce qu'on amène le cercueil au stade, qu'on le pose près du banc et qu'on fasse un trou dans le couvercle. »
Parole prophétique prononcée en 1971 après une belle victoire face à Everton. Dix ans plus tard, quasiment jour pour jour, la légende décède le 29 septembre à l’âge de 68 ans d’une crise attaque. « Avant tout, comme Napoléon, j’ai voulu bâtir ici un bastion de l’invincibilité. Le football, ce n’est pas un fanatisme à Liverpool, mais une religion. Et Anfield est notre sanctuaire. » Amen.