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Discussion: Moines de Tibhirine

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    Post Moines de Tibhirine

    Moines de Tibhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles





    Publié
    le 23/10/2014 à 10:40
    Les autorités algériennes ont bloqué le transfert vers la France des échantillons prélevés sur les restes des sept religieux assassinés en 1996, enfin exhumés la semaine dernière. Les proches crient à l'entrave de la vérité.
    Attendu depuis des mois, la mission d'experts français en Algérie pour tenter de faire enfin le jour sur les circonstances de la mort des moines de Tibhirine débouche sur un scandale.A priori, contre toutes les règles droits, les autorités algériennes ont en effet refusé que les échantillons prélevés sur les moines soient transférés en France pour y être analysés. «Nous sommes indignés car leurs examens pourraient déboucher sur des avancées très significatives, a déploré Me Patrick Baudouin, avocat des familles. Cela n'était pas évident au départ mais la qualité des prélèvements pourrait fournir de précieuses indications, notamment permettre de savoir enfin si les décapitations sont ante ou post-mortem. Nous pourrions aussi dater précisément la date de la mort des moines, ce qui est capital.»
    Selon les familles, qui attendent la vérité depuis dix ans sur l'assassinat de leurs parents, le blocage des preuves par l'Algérie est contraire à toutes les règles de droits.
    «Souveraineté nationale»
    Partie le 12 octobre dernier, l'équipe technique emmenée par le juge antiterroriste Marc Trévidic et sa collègue Nathalie Poux comprenait une quinzaine de personnes dont un médecin légiste, un anthropologue, un radiologue ainsi qu'un expert en empreintes génétiques. La mission était revenue en France samedi dernier. Après une réunion de «calage» le 13 octobre à Alger, les spécialistes avait disposé de quatre jours pour procéder aux examens des têtes au monastère de Notre Dame de l'Atlas de Tibéhirine, sur les hauteurs de Médéa, à 90 kilomètres au sud d'Alger.
    À l'aide d'un scanner 3D mis à disposition par les autorités algériennes - dans un premier temps, les Français voulaient affréter leur matériel radiologique par avion-cargo -, la mission d'experts a aussi radiographié les crânes pour déceler d'éventuelles traces suspectes de perforations par balles. Et établir à quel moment les décapitations ont été effectuées.
    Ces interrogations cruciales sont au cœur d'un dossier qui a pris, au fil des années, les contours d'une affaire d'État. En effet, si la culpabilité du Groupe islamiste armé (GIA) ne fait guère de doute aux yeux d'Alger, cette thèse officielle s'est écornée à mesure qu'ont afflué les témoignages.
    Comme l'avait fait observer dès lundi dernier Tayeb Louh, ministre algérien de la Justice, le juge antiterroriste a travaillé sous l'autorité d'un juge algérien. Il s'agit «de souveraineté nationale», a lancé le ministre rappelant que cela correspond aussi aux «usages internationaux».
    En retour, le magistrat algérien en charge du dossiers'est à son tour déplacé en France pour entendre deux témoins. Outre Pierre Le Doaré, chef de poste de la DGSE à Alger entre 1994 et 1996 ayant reçu l'émissaire du GIA, ce magistrat souhaitait entendre Jean-Charles Marchiani, lui aussi ancien officier des services.
    Les familles françaises exhortent désormais l'Algérie de coopérer, en livrant enfin les éléments de preuve d'où peut jaillir enfin la vérité sur ce qui ressemble bel et bien à un scandale d'État.


    Dernière modification par zadhand ; 14/06/2016 à 13h03.
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Attendons ce voir les suites de cette affaire, quoi qu'il en soit, le monde arabe traine trop de cadavres dernière lui.
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Moines de Tibéhirine : l'hypothèse d'une « bavure » de l'armée algérienne relancée par un témoin




    Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé Notre-Dame-de-l'Atlas, au sud d'Alger, puis assassinés, les sept moines français de Tibéhirine n'auraient peut-être pas été tués par des islamistes, comme le veut la version officielle. Selon le témoignage de l'ancien attaché militaire français à Alger, une « bavure » de l'armée algérienne serait à l'origine de leur mort. L'enquête va donc être relancée.




    Attribué à un groupe islamiste, le massacre des sept moines de Tibéhirine en 1996 résulterait d'une « bavure » de l'armée algérienne, selon le témoignage de l'ancien attaché militaire français à Alger devant le juge antiterroristes chargé de l'enquête.


    Dévoilé par Le Figaro, Mediapart et L'Express, ce témoignage constitue, pour l'avocat des parties civiles, Maître Patrick Baudouin, la preuve qu'il y a eu « dissimulation de la part des autorités algériennes et certainement de la part des autorités françaises » sur les circonstances de la mort de ces sept religieux français au printemps 1996.


    Selon ce témoin, François Buchwalter, un général à la retraite, les moines ont été tués dans un raid d'hélicoptères militaires alors qu'ils se trouvaient dans ce qui semblait être « un bivouac de djihadistes ».
    « Les hélicoptères de l'armée algérienne ont survolé le bivouac d'un groupe armé et ont tiré, s'apercevant ensuite qu'ils avaient non seulement touché des membres du groupe armé mais aussi des moines », selon une source proche du dossier, rapportant les propos du général.


    Le témoin a affirmé au magistrat tenir ses informations d'un ancien camarade algérien de l'école militaire de Saint-Cyr, dont le frère, à l'époque chef d'une escadrille d'hélicoptères à Blida, à mi-chemin entre Tibéhirine et Alger, avait participé à cette « bavure ».


    Toujours selon cette source, le général Buchwalter a relaté au juge Trévidic que « les corps des moines étaient criblés de balles ».


    Les sept religieux français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé Notre-Dame-de-l'Atlas-, au sud d'Alger, ceinturé de maquis contrôlés par les groupes armés islamistes et où les tueries étaient alors fréquentes. Le Groupe islamique armé (GIA), alors dirigé par Djamel Zitouni, avait revendiqué cet enlèvement.


    Le 30 mai 1996, l'armée algérienne affirmait avoir découvert les dépouilles des moines. Seules les têtes avaient en fait été retrouvées.




    Avant ces révélations de François Buchwalter, jugées « crédibles » par Maître Baudouin, d'autres témoignages d'officiers algériens en rupture de ban avaient relevé le rôle trouble des autorités algériennes, accusant Alger d'avoir manipulé le groupe armé qui avait enlevé les moines.


    L'ancien attaché militaire a affirmé avoir appris la mort des moines dans le raid d'hélicoptères « quelques jours après les obsèques » des victimes. Il aurait à l'époque informé les autorités françaises, le chef d'état-major des armées et l'ambassadeur, dans un rapport.


    « Il n'y a pas eu de suite, ils ont observé le black-out demandé par l'ambassadeur », selon cette source proche du dossier, citant la déposition du général Buchwalter devant le magistrat.


    Ce témoignage est « la confirmation de ce que nous disons depuis l'origine, que c'est l'omerta qui a prévalu au nom de la raison d'État », a défendu Maître Baudouin, par ailleurs président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).


    L'avocat a indiqué à l'AFP qu'il exigerait la levée du secret défense « pour obtenir les rapports envoyés (par François Buchwalter, ndlr) au chef d'état-major des armées et à l'ambassadeur ». En outre, il demandera les auditions d'Hervé de Charette, à l'époque ministre des Affaires étrangères, d'agents des services de renseignement français ainsi qu'une nouvelle audition de Michel Lévêque, ambassadeur à Alger au moment des faits.
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    L'Algérie refuse que les échantillons prélevés sur les restes des sept moines de Tibéhirine assassinés en 1996 soient transférés en France pour être analysés, selon l'avocat des familles, qui dénoncent une "confiscation des preuves".

    L'affaire des moines de Tibéhirine se heurte à un nouveau blocage. L'avocat des familles des victimes, Me Patrick Baudoin, a révélé jeudi 23 octobre, lors d'une conférence de presse à Paris, que le juge antiterroriste français en charge de l'enquête, Marc Trevidic, n'avait pas été autorisé à rentrer en France avec les prélèvements ADN effectués sur les restes des religieux assassinés en 1996.

    "Le juge algérien a refusé le retour des scellés en France", a expliqué Me Baudoin, qui a dénoncé une "confiscation des preuves par les autorités algériennes". La semaine dernière, le juge Trevidic s'était rendu à Alger avec sa collaboratrice Nathalie Poux pour assister à l'exhumation des têtes des religieux, pour les besoins des expertises. Les scientifiques missionnés en Algérie estimaient que dix-huit ans après les faits, les crânes étaient suffisament bien conservés pour leur permettre d'en savoir plus sur l'assassinat des moines.
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Comme quoi, qui se sont viser se mouche
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    La réalité est souvent maquillée à des fin politico-Economique, nous ne sommes que des spectateurs d'une tragédie orchestré par des stratèges qui manipulent avec aisance l'opinion publique pour assouvir leur soif de pouvoir dans cette "Dounia". Hélas chacun peut devenir le pion d'un groupe ou d'un individu sans même en prendre conscience. Je ne fais qu'un constat mais en gros je ne fais RIEN ! Que faire si ce n'est prendre du recul pour ne pas avaler la maudite pilule !
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Je ne connais pas l'affaire ou du moins tres peut, seul ce que je lis ici, ma premiere reaction est: les familles de ces pauvres moines ont droit a la veritè quelle quelle soit.

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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    salam
    c est une affaire politique qu on le veuille le vouliez ou non !
    "Les anciens militaires algériens expliquent qu'en soignant les maquisards islamistes, les moines exaspéraient les patrons du DRS précisément chargés d'éradiquer les insurgés. Que les autorités avaient exigé à plusieurs reprises que les moines quittent Tibhirine, sans succès. Et qu'en 1996, le général Smain Lamari, alors patron de la Direction du contre-espionnage, avait fini par se résoudre à faire enlever les moines sous couvert d'une "opération islamiste de Djamel Zitouni".
    voilà la version officieuse.
    Et c est cette théorie que souhaite vérifier le gouvernement français

    les moines de tibherine,paix a leurs âmes,ont vécu et sont morts en Algérie, c étaient leurs "mektoub".
    ils faut les déterrés pour connaitre les causes exactes de leurs morts ..et alors ...!
    nous savons qu ils ont été assassiné,je pense que l Algérie a assez souffert durant cette période,il ne faut pas ravivez les vieilles blessures,qui plus ai ,la politique de la France vis a vis de l Algérie durant cette période n a pas toujours été clair..!
    pour terminer je dirais que si le gouvernement Hollande souhaite avoir des rapports compliqué avec l Algérie il ne s y prendrait pas autrement .


    ps :les civilisations qui ont le plus tués ne sont celles que l on croit,il suffit d ouvrir un livre d histoire ,le guerres mondiales en sont la preuve .
    Zgemma S2 openATV 6.0 hybrid c est l avenir.

  10. #9
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    Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Les premières constatations et l'expertise préliminaire, plaident en faveur de la non responsabilité de l'armée algérienne ( j'en suis le premier heureux ), parceque je me permet de le REdire: j'ai vu de mes yeux ce que peuvent faire les fanatiques d'une cause ou d'une religion. Toute fois attendons de voir le résultat définitif, mais si j'ai un vœux à faire'.............'Décryptage : où en est l'enquête sur la mort des moines de Tibhirine ? - Vidéo Dailymotion

    Les moines du monastère de Tibhirine, assassinés en mai 1996. © AFP
    Au lendemain de l'opération d'exhumation des restes des crânes des sept moines de Tibhirine, assassinés en 1996 en Algérie, où en est l'enquête ? Décryptage avec notre journaliste Farid Alilat
    Plus de vingt ans après l'assassinat des moines de Tibhirine, le juge français Marc Trévidic, en charge de l'enquête, a assisté à une opération d'exhumation des restes des crânes des sept moines, sous la supervision d'un magistrat algérien. Mais les autorités algériennes refusent qu'il emporte les prélèvements effectués par les experts qui l'accompagnaient. Où en est l'enquête ? Décryptage avec notre journaliste Farid Alilat.
    À la suite du séjour du juge Trévidic en Algérie, l’enquête sur l’assassinat des sept moines de Tibhirine, enlevés puis exécutés en 1996 en Algérie, a-t-elle avancé ?

    A l’évidence oui. Pour la première fois depuis 2003 date de l’ouverture d’une information judiciaire en France, un juge français accompagné par des experts, des médecins légistes, un radiologue et un photographe de l’entité judiciaire ont pu se rendre courant octobre au monastère de Tibhirine où ont été enterrées les têtes des sept moines. Sur place, assistés par une équipe algérienne, ils ont pu exhumer les crânes et effectuer une batterie d’analyses médico-légales qui pourront déterminer les conditions dans lesquelles les victimes ont été tuées.
    Retrouvez le décryptage de notre journaliste Farid Alilat en vidéo :

    Que disent ces premières expertises ?
    D’abord, il n’y a pas d’impacts de balles sur cinq de sept crânes des religieux qui ont été examinés. Il faudrait encore pratiquer des tests ADN sur les deux autres crânes pour déterminer si ce sont bel et bien ceux des deux moines restants. Cette première constatation est importante dans la mesure où elle élimine la thèse d’une bavure de l’armée algérienne avancée en 2009 par le général Buchwalter, attaché militaire à l’ambassade de France au moment de la mort des religieux.
    Devant le juge d’instruction, Buchwalter rapporte le témoignage d’un officier de l’armée algérienne dont le frère pilote a participé à une opération de ratissage dans les lieux où ont été séquestrés les moines. Au cours de cette opération, l’aviation algérienne a tiré par erreur sur le campement en tuant au passage les otages français. Embarrassée par la tournure des événements, l’armée aurait donc procédé à la décapitation des moines pour faire croire à un assassinat par les terroristes. La thèse d’une bavure de l’armée tombe devient aujourd’hui caduque.
    Les experts sont-ils donc sûrs que les décapitations ont eu lieu après l’exécution des moines ?
    Les experts y croient fortement, mais ils n’ont pas de conviction définitive. Les conclusions seront faites une fois toutes les analyses réalisées prouveront que la décapitation des sept moines est post-mortem.
    Ils possèdent néanmoins aujourd’hui assez d’indices pour estimer que les têtes ont été tranchées plusieurs jours avant que le GIA n’annonce le 21 mai 1996 qu’il a décapité les sept religieux. Cette décapitation pourrait même être intervenue avant la venue d’un émissaire du GIA à l’ambassade de France à Alger le 30 avril 1996 pour remettre une preuve de vie des moines. Or les autorités algériennes s’en tiennent officiellement à la version selon laquelle le GIA a enlevé, séquestré et tué les moines avant de revendiquer cet acte barbare dans un communiqué. D’ailleurs, les dépouilles n’ont jamais été retrouvées.
    Les constations des experts français fragilisent de fait cette thèse défendue par Alger et par certains médias algériens. Ont-ils été tués par balle, puis décapités ? Ont-ils été assassinés par un groupe rival du GIA ? Le communiqué de ce dernier est-il un faux ? Ont-ils succombés à une bavure ? C’est ce que l’enquête judiciaire s’attachera maintenant à déterminer en appuyant sur cette batterie d’expertises médico-locales.

    Pourtant, les familles des victimes accusent à nouveau les autorités algériennes d’entraves à l’enquête...

    Les autorités algériennes refusent aujourd’hui que les prélèvements qui ont été effectués par les experts algériens et français soient acheminés en France pour être analysés et étudiés. Ils expliquent que ceci est un problème de souveraineté nationale, que la justice algérienne fera les analyses avant de transmettre ses conclusions à Paris. Or le magistrat français et les familles des victimes doutent de la sincérité des autorités algériennes d’autant que les prélèvements doivent être absolument protégés d’une façon draconienne pour éviter leur détérioration.
    Ils estiment donc que ce refus compromet la suite de l’enquête, du moins il l’entrave. On a comme l’impression qu’à chaque fois que l’enquête avance, les autorités algériennes posent une nouvelle embuche, laissant penser qu'elles s'obstinent à tout faire pour que la vérité ne soit pas connue.
    > > Pour aller plus loin : Infographie : l'assassinat des moines de Tibhirine vu selon les différents protagonistes

    Quelles seront les suites de cette affaire ?

    Même si elles l’ont toujours dénoncé, les autorités algériennes doivent être soulagées que la thèse de la bavure soit écartée. Il faudrait donc qu’elles lèvent les entraves sur l’acheminement en France de ces prélèvements pour lever les doutes et éviter les soupçons.
    C’est d’autant plus nécessaire qu’une convention lie l’Algérie à la France en matière d’entraide judiciaire. Les familles des victimes exhortent Alger à agir dans ce sens. Elles ne vont pas manquer de mettre la pression, comme elles l’ont déjà fait, sur le gouvernement et le président français pour qu’ils interviennent auprès de leurs homologues algériens. Si les prélèvements sont analysés dans les prochaines semaines, on pourrait avoir les premières conclusions dans un délai maximal de quatre mois.
    Dernière modification par harroudiroi ; 26/10/2014 à 11h26.
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    Re : Moines de Tibéhirine : l'Algérie provoque l'indignation des familles

    Tibhirine, «La thèse d’une bavure militaire fragilisée» : Baudouin se rend à l’évidence

    le 26.10.14 | 10h00 1 réaction


    | © D. R.
    Les moines trappistes du monastère de Tibhirine assasinés...
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    Face aux preuves matérielles, l’avocat des familles des moines de Tibhirine finit par admettre que «la thèse d’une bavure de l’armée algérienne est fragilisée par l’absence d’impact de balle constatée sur les crânes». Cette thèse, avancée par un ex-haut gradé de l’armée française en juillet 2009, avait été jugée par ce même avocat de «crédible».


    L’avocat des familles des moines de Tibhirine, Patrick Baudouin, a fini, 18 ans après leur assassinat, par reconnaître, malgré lui, que la thèse d’une bavure militaire, énergiquement défendue, ne tient plus la route. Dans une conférence de presse tenue jeudi à Paris, Me Baudouin a affirmé que «la thèse d’une bavure de l’armée algérienne est fragilisée par l’absence d’impact de balle constatée sur les crânes». Les crânes, exhumés sous la supervision du juge français en charge de l’affaire, à savoir Marc Trévidic, étaient en effet intacts. Ainsi, après avoir défendu bec et ongles cette thèse basée sur un témoignage indirect selon lequel les hélicoptères de l’ANP avaient tiré sur le bivouac où auraient été détenus les moines, cet ancien président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), partisan du «qui tue qui ?» en Algérie, a été ramené à l’évidence à travers une preuve matérielle irréfutable.

    Une preuve capitale dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et continue à le faire. Car c’est par cette hypothèse, émise par le général à la retraite François Buchwalter et vite reprise par les «qui tue qui ?» et leurs relais médiatiques, que l’affaire des moines de Tibhirine a été relancée en 2009. En effet, le général à la retraite Buchwalter, en poste à l’époque des faits à l’ambassade de France, avait fait part au juge Trévidic de «confidences» d’un ancien militaire algérien, dont le frère avait été aux commandes d’un hélicoptère lors de l’attaque. Des confidences qu’il aurait eues quelques jours après les obsèques des moines.

    Ces simples déclarations d’un ancien haut gradé de l’armée française ont permis au juge Trévidic de poursuivre cette affaire et de continuer à faire pression sur Alger pour exhumer les crânes des moines et les «faire parler». «Les hélicoptères de l’armée algérienne ont survolé le bivouac d’un groupe armé et ont tiré, s’apercevant ensuite qu’ils avaient non seulement touché des membres du groupe armé, mais des moines. Ils se sont ensuite posés. Ils ont pris des risques. Une fois à terre, ils ont découvert qu’ils avaient notamment tiré sur les moines. Les corps des moines étaient criblés de balles. Ils ont appelé par radio le CTRI de Blida», avait déclaré le général devant le juge Marc Trévidic.

    Ces propos, rendus publics en premier lieu par le journal de droite française Le Figaro et le site Mediapart, comme par hasard, le 5 juillet 2009, avaient vite été relayés par les agences de presse et d’autres médias français. A l’époque, Me Baudouin se réjouissait du témoignage de l’ancien général français, qu’il avait qualifié de «preuve qu’il y a eu dissimulation» de la part d’Alger et de Paris. Il avait estimé que ce témoignage est «crédible» et «constitue une avancée très significative dans ce dossier». «C’est la confirmation de ce que nous disons depuis l’origine, que c’est l’omerta qui a prévalu au nom de la raison d’Etat», avait-il indiqué à la presse.

    Aujourd’hui, après l’exhumation des crânes, le témoignage du général Buchwalter a été bel et bien démenti par des preuves scientifiques et l’argumentaire de Me Baudouin a été déconstruit. Tous les experts algériens et étrangers avaient exclu la thèse d’une bavure militaire avancée par Buchwalter en ce sens que des tirs à partir d’hélicoptère ne pouvaient que déchiqueter les corps. «L’armée algérienne dispose d’hélicoptères de type Mil Mi-8, Mi-17, Mi-117, Mi-24 et Mi-25. Ces hélicoptères d’assaut sont équipés d’un canon de 12,7 mm et de quatre pylônes pour l’emport de quatre paniers de roquettes ou quatre bombes de 250 kg. Ce genre d’appareil ne peut pas être équipé d’armes de poing ou de mitraillettes pour avoir des corps criblés de balles, comme le dit le général, mais ils sont bel et bien dotés de canons dont les projectiles, s’ils percutent un corps humain, le déchiquettent», avait attesté un expert en aéronautique le 9 juillet 2009 dans les colonnes d’El Watan.

    Le démontage de cette thèse, longtemps entretenue pour fragiliser l’armée algérienne, constitue une première défaite pour les partisans du «qui tue qui ?» qui espéraient, enfin, trouver la preuve de leur thèse farfelue à travers l’affaire des moines trappistes. Car l’assassinat des moines de Tibhirine avait été revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA). Dans un communiqué diffusé le 21 mai 1996, le GIA avait annoncé avoir exécuté les «otages», accusant la France d’avoir «trahi» les négociations. L’enquête que mène actuellement le juge algérien pourrait peut-être apporter des éclairages sur ces «négociations secrètes» françaises sur le territoire algérien.
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