A LA UNE/ACTUALITE
13 Mai 2015|10h00
4 patriotes assassinés et brûlés à merouana
Les Aurès sous le choc
Une embuscade meurtrière a été tendue hier par un groupe terroriste à quatre patriotes de la région de Batna, jetant l’émoi au sein de la population.Les corps des malheureuses victimes ont été brûlés et retrouvés calcinés dans le véhicule qui les transportait.
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El Achi Rabah, 72 ans, Iîch Tayeb, 59 ans, Seddouk Lekhmissi, 72 ans et M’rah Mohamed, 60 ans, tous patriotes, ont été découverts calcinés à l’intérieur de leur véhicule de marque Renault Mégane, et ce, dans la matinée d’hier non loin de la commune de Hidoussa à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Batna. Les quatre patriotes étaient en faction au poste de police communale du lieudit Agradou, situé à 3 km du chef-lieu de commune de Merouana, devaient rentrer chez eux à El Hassi, daïra de Aïn Djasser, lorsque vers 5h, ils ont été surpris par des inconnus qui ont ouvert le feu sur leur véhicule au lieudit Chel Amellal, non loin de Merouana.
L’un des patriotes a pu sauter de la voiture sans pour autant pouvoir échapper à la mort, alors que les trois autres, certainement criblés de balles, ont péri dans la Mégane en feu. Les quatre malheureux étaient des compagnons inséparables. Selon leur entourage, ils auraient travaillé ensemble comme gardiens dans une exploitation agricole et c’est en tant que retraités qu’ils ont rejoint les rangs des patriotes durant la décennie noire. Alors qu’aucune source n’a voulu nous livrer des informations sur l’éventuelle provenance du groupe terroriste auteur de ce carnage, des sources locales nous ont indiqué que le commandant de la 5e Région militaire s’est déplacé en personne
sur les lieux de l’attentat.
La commune de Merouana, signale-t-on, n’a connu aucun acte de ce type depuis la fin des années 1990. Les derniers groupes terroristes signalés dans cette région montagneuse remontent à l’an 2000, notamment le groupe ayant perpétré l’attentat contre le président de la République lors de sa visite à Batna en 2006 et qui a été tout de suite après démantelé. L’embuscade d’hier fait craindre la réapparition de cellules actives dans la région, d’autant que le modus operandi, le mitraillage puis l’incendie du véhicule avec ses occupants n’est pas habituel. Les chances que cet acte criminel soit l’œuvre d’un groupe islamiste ne sont cependant pas plus importantes que d’autres pistes.
C’est du moins ce qui se susurre dans la région.
L. G.