Mis � jour le 06.01.13 � 21h02
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a assur� ce dimanche que le projet d'une fusion entre l'imp�t sur le revenu et la CSG, promesse de campagne de Fran�ois Hollande, n'�tait pas enterr�e mais qu'il n'y avait pas d'urgence � la r�aliser.

Il y a �une petite musique (...) qui laisserait � penser que la r�forme fiscale serait enterr�e, elle ne l'est pas�, a d�clar� le ministre dans l'�mission �Tous politiques� de France Inter/Le Monde/AFP. �Cette id�e de fusion est toujours pr�sente mais je ne crois pas qu'il y ait urgence parce que je pense qu'aujourd'hui la stabilit� doit l'emporter�, a-t-il ajout�.

Simplifier les multiples canaux des pr�l�vements obligatoires

Le candidat Fran�ois Hollande avait ins�r� dans son programme cette fusion de la contribution sociale g�n�ralis�e (CSG), une taxe proportionnelle sur les salaires, les retraites et les revenus du patrimoine, avec l'imp�t sur le revenu, un imp�t progressif et par tranche.

Il s'agissait �galement de simplifier les multiples canaux actuels des pr�l�vements obligatoires et de s'engager vers le pr�l�vement des imp�ts � la source. Pour Pierre Moscovici, �on nous invite � faire une grande r�forme fiscale mais qu'avons-nous fait d'autre dans le cadre de la Loi de Finances 2013 que le Conseil constitutionnel a valid� ?�.

Il a cit� une nouvelle tranche � 45% de l'imp�t sur le revenu, l'imp�t de solidarit� sur la fortune �que la droite avait consid�rablement affaibli�, ou encore la �mise en oeuvre du principe de l'alignement de la fiscalit� du capital sur la fiscalit� du travail�. Il a �galement cit� la contribution sp�ciale � 75% pour les contribuables les plus riches, censur�e par le Conseil constitutionnel le 29 d�cembre.

R�duction des imp�ts � partir de 2016

Plus t�t dans la journ�e, le ministre d�l�gu� au Budget, J�r�me Cahuzac, avait assur� que les imp�ts n'augmenteraient plus au cours du quinquennat apr�s l'effort de 30 milliards qui sera r�alis� en 2013. Sur BFMTV dimanche, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a ajout�: �j'irai m�me plus loin, � partir de 2016, nous r�duirons les pr�l�vements obligatoires, les imp�ts�. Il s'agit, a-t-elle assur�, de permettre aux m�nages et aux entreprises �d'y voir plus clair sur les ann�es qui viennent et donc de pouvoir faire leurs comptes, de pouvoir faire leurs investissements en ayant l'esprit tranquille sur ce qui vient et donc de leur assurer cette stabilit� fiscale, ce qui n'avait pas �t� fait par l'ancien gouvernement�.

A la question de savoir si la grande r�forme fiscale promise �tait enterr�e, elle a estim� qu'il s'agissait d'�une fus�e � plusieurs �tages�. �Pour le quinquennat en effet, on s'engage � la stabilit� fiscale (...) donc pas de changement des r�gles a priori, pas de changement majeur�, a-t-elle pr�cis�.