MÉDIAS - Le fondateur de Wikileaks a fait un discours jeudi soir depuis le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres où il est réfugié depuis six mois...
«L’année prochaine sera aussi bien remplie que 2012» a promis Julian Assange. Le site Internet WikiLeaks diffusera en 2013 plus d'un million de nouveaux dossiers, a annoncé jeudi son fondateur,
réfugié depuis six mois à l'ambassade de l'Equateur à Londres.
S’estimant «en sécurité» dans l’ambassade malgré une «liberté limitée», il tenu à rendre hommage aux «232 journalistes qui passeront la nuit en prison ce soir» devant une centaine de spectateurs et autant de journalistes, avant d’entamer un discours plus combatif.
Des documents du monde entier
Julian Assange s’est présenté au balcon de l’ambassade d’Équateur,dans laquelle il vit reclus depuis le mois de juin. «WikiLeaks prépare la publication d'un million de documents, qui touchent tous les pays dans le monde» a-t-il déclaré au cours de sa deuxième intervention publique en six mois.
Quelques-uns de ses partisans, encadrés par une trentaine de policiers, brandissaient des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire «Ne tirez pas sur le messager» ou encore «N'ayez pas confiance en la Suède».
Julian Assange a accusé jeudi Washington d'«ingérences dans l'économie» de l'Équateur et dans l'élection présidentielle équatorienne de février 2013. «La vraie démocratie n'est pas à la Maison-Blanche, (...) la vraie démocratie, c'est la résistance des personnes armées de la vérité contre les mensonges, de la place Tahrir à Londres», a-t-il estimé, avant de terminer son discours le poing en l'air.
Libre de parler, mais pas de bouger
«Il y a six mois - 186 jours - je suis entré dans ce bâtiment. C'est devenu ma maison, mon bureau et mon refuge» a déclaré Julian Assange. Il a précisé qu'il resterait sur place tant que pèserait sur lui la menace d'une extradition en Suède, où la justice veut l'interroger sur des accusations d'agression sexuelle. Il craint d'être ensuite conduit de force aux Etats-Unis et condamné très lourdement pour les documents qu'il a divulgués. «Grâce aux principes du gouvernement de l'Equateur et au soutien de son peuple, je suis en sécurité dans cette ambassade et libre de parler», a-t-il précisé.
«La porte est ouverte, la porte a toujours été ouverte à quiconque veut me parler» en vue de régler la situation, a-t-il affirmé, dans un discours d'une dizaine de minutes. De son côté, l'ambassade d'Équateur a «réitéré» jeudi son soutien à Julian Assange.
A.D. avec agences
Créé le 21/12/2012 à 09h41 -- Mis à jour le 21/12/2012 à 09h49 20mn.fr