COMPLÉMENT D’INFORMATION
Hamid Babaei est rentré en Iran pour les vacances en juillet 2013. Selon Cobra Parsajoo, le ministère du Renseignement a demandé à son mari de fournir aux autorités iraniennes des informations sur d’autres Iraniens étudiant en Belgique, où il faisait un doctorat. Lors d’un entretien avec des fonctionnaires du ministère, on a montré à Hamid Babaei des photographies d’étudiants iraniens vivant en Belgique et on lui a demandé de les identifier. Hamid Babaei a refusé les deux requêtes du ministère, en précisant qu’il ne voulait servir son pays que dans le cadre de ses études.
Lorsque Hamid Babaei et Cobra Parsajoo ont tenté de retourner en Belgique en août 2013 pour la rentrée universitaire, Hamid Babaei n’a pas été autorisé à quitter le territoire iranien, et ce sans raison, alors qu’il se trouvait à l’aéroport. Il a été convoqué au ministère du Renseignement le 13 août afin de fournir des informations. Cobra Parsajoo a accompagné son mari mais n’a pas pu assister à l’entretien. À la fin de la journée, Hamid Babaei n’était toujours pas sorti du bureau. Cobra Parsajoo a alors appris que son mari avait été arrêté. Pendant toute la semaine suivante, elle a tenté de le retrouver mais les fonctionnaires de la prison d’Evin, à Téhéran, et du ministère du Renseignement ont nié le détenir. On lui a finalement indiqué qu’il se trouvait à l’isolement à la prison d’Evin. Il a passé 20 jours à l’isolement dans la section 240 puis 15 jours dans la section 209, qui est dirigée par le ministère du Renseignement, avant d’être transféré dans la section 350, où il se trouve actuellement.
Hamid Babaei est sujet aux crises de panique, ce pourquoi il a besoin d’un traitement médical. Cobra Parsajoo a pu apporter ses ordonnances dans une pharmacie située devant la prison, où on lui a délivré les médicaments que son mari a reçus environ une semaine plus tard, après que la direction de la prison les a passés au crible. Amnesty International croit savoir que les crises de panique de Hamid Babaei se sont aggravées sous l’effet du stress engendré par les conditions carcérales.
Avant son arrestation, cet homme faisait un doctorat en finance et droit à l’université de Liège. Cobra Parsajoo, quant à elle, était étudiante en troisième cycle de pharmacie à l’université libre de Bruxelles (Belgique).