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    Post Télévision par Satellite en Algérie ( La parabole face à l'ENTV )

    A la une/Médias_Télévision par Satellite en Algérie ( La parabole face à l'ENTV )
    le 31.03.16 | 10h00


    La sociologue Ratiba Hadj Moussa analyse quelques enjeux liés à la télévision

    Petite histoire de l’arrivée de la parabole en Algérie


    Au départ, par opposition aux télévisions nationales, ce sont d’abord les télévisions françaises
    qui ont envahi le champ de la réception télévisuelle par satellite au Maghreb.

    Enjeux liés à la télévision.jpg


    Ensuite, dans une deuxième phase, vers le milieu des années 1990, entrent en scène
    les chaînes d’expression arabe, en majorité moyen-orientales. Enfin, l’avènement du
    numérique permet un accès plus facile, plus diversifié conjugué au développement
    à l’intérieur de ces pays de chaines privées censées proposer d’autres contenus que
    ceux des chaînes publiques.Ratiba Hadj Moussa souligne dès le départ la différence
    de traitement (contrôle) de ce phénomène par les pouvoirs des trois pays pris en
    considération dans son étude, qui s’est traduit par le «refus de payer les taxes au Maroc
    et le rejet des paraboles collectives en Tunisie».
    En Algérie, indique-t-elle, ce sont les islamistes qui ont essayé d’interdire la parabole.
    Elle signale que le nouveau phénomène a d’abord connu une effervescence particulière
    en Algérie avant de se propager aux deux pays voisins.
    Cependant, si le pouvoir algérien ne s’est pas manifesté c’est que les première paraboles
    importées l’ont été, au tout début, par certains cadres de l’Etat eux-mêmes, alors que
    le marché extérieur n’était pas encore ouvert. Et les islamistes, même les plus modérés,
    qui se sont manifestés plus tard, lorsque le phénomène a pris une ampleur populaire,
    ont voulu interdire la parabole pour des raisons liées exclusivement à une certaine tradition
    qui voit d’un mauvais œil la modernité occidentale et une «morale» bien établie qui interdit
    les images érotiques et, pire encore, pornographiques diffusées par les chaines privées françaises,
    dont «Canal blis !».Cette intrusion de la parabole dans l’espace familial s’est effectuée à un moment
    où le «parc» TV n’était pas aussi important qu’aujourd’hui avec, dans la majorité des cas,
    un seul poste pour toute la famille. Cette morale publique est bien illustrée par l’humoriste Fellag
    dans la période charnière de la fin des années 1980-début des années 1990 dans son sketch sur
    la censure.Le travail de Ratiba Hadj Moussa n’omet pas les aspects démographiques et économiques liés
    à la configuration et l’évolution des familles. En tant que sociologue son analyse de la réception tient
    compte de l’interaction entre la sphère publique et privé ou comment la télévision interagit avec l’espace
    public qui, pour elle, ne se limite pas aux aspects spatiaux (les cafés, les quartiers, el houma),
    importants mais pas suffisants pour définir la frontière entre les deux.
    Son idée est que de manière générale, les chaînes satellitaires contribuent au débat public en modifiant
    les rapports entre les sphères. Une manière de dire que «la télévision n’est pas uniquement de l’ordre
    du privé car elle permet des débats publics autour des contenus et permet le développement d'espaces
    critiques et de résistance».Elle pense par ailleurs que la population maghrébine ne considère pas les
    télés arabes comme étrangères car elles sont acceptées dans la sphère familiale élargie, contrairement
    à certains programmes des chaînes occidentales tolérés (elle revient à l’érotisme) mais uniquement dans
    l’intimité du couple, donc de la «chambre» lorsque la famille élargie partage un même espace.
    Une exception à la règle, mais d'où les filles sont en général exclues. «Comme si l’espace sacralisé de
    la famille était suspendu», indique-t-elle.En réalité, ce n’est pas tant le fait d’être considérées comme
    étrangères ou pas mais c’est le fait que, avec l’accessibilité de la langue, les chaines moyen-orientales
    respectent les normes de cette morale publique des pays auxquels elles s’adressent.
    Ce n’est pas le cas des chaînes françaises relativement accessibles linguistiquement dans cet espace
    géographique, mais qui ne se soucient pas de cette morale-là. «La possibilité de choix existe toujours,
    même si cela reste cantonné dans le domaine de l’intime», constate-t-elle à propos de la modernité occidentale.
    Dans tous les cas de figure, la télévision exerce un pouvoir d’attraction pour tous et son étude lui permet
    de dire que «d’un outil de divertissement, la télévision se mue en méthode de débat et enclenche des
    processus de production de la critique face aux pouvoirs politiques» Ratiba Hadj Moussa touche du doigt,
    sans développer assez, un problème extrêmement complexe concernant les premières chaines satellitaires
    reçues, comme Al Jazeera et juste après El Arabia, qui sont apparues comme des «média-fiction» car se
    plaçant au dessus du lot, comme si elles revendiquaient une identité qui n’est rattachée à aucun espace
    géographique.Pas de frontière, pas d’Etat-nation contrairement au reste du monde où être allemand, chinois,
    japonais ou canadien, américain, australien et néozélandais a un sens, même si on partage la même langue.
    Et c’est ce qui très vite a abouti à la méfiance des gouvernements de la région à l’égard d’un média que
    les téléspectateurs situaient dans un espace virtuel — Al Jazeera veut dire «île».
    Derrière le mimétisme du débat contradictoire, pour faire comme les chaînes américaines, se cache un
    soubassement idéologique. Ratiba Hadj Moussa évoque dans son intervention les remarques que lui ont faites
    ses amis sur la promotion du capitalisme que véhiculent ces chaînes. Au delà du capitalisme, c’est surtout
    du mensonge et de la manipulation de l’opinion dont il s’agit dans des pays qui ne disposent même pas
    de mécanismes d’autocritique des professionnels des médias, contrairement aux pays occidentaux.
    Le film documentaire américain Zeitgeist : Addendum réalisé par Peter Joseph en 2008 (en téléchargement
    libre sur internet) inspiré de la vision futuriste de Venus Project démontre comment les gros médias américains
    manipulent l’opinion (les mêmes experts qui reviennent souvent sur les plateaux) pour des intérêts bien précis.
    Que dire alors des petites sœurs supranationales des pays du Golfe ? Le groupe MBC fait la promotion presque
    exclusive du cinéma commercial américain.
    Tardivement, les pays du Maghreb se sont également dotés de chaînes satellitaires privées qui ont réellement
    suppléé les grandes audiences de ces télés moyen-orientales. L’intérêt réside dans le fait que ces médias, par
    leur enracinement national, confrontent directement les soucis de la vie quotidienne des citoyens avec
    les politiques et les décideurs même si là aussi le problème est complexe.
    De manière générale, pour l’Algérie et la Tunisie, c’est le modèle égyptien qui est importé avec des chaînes
    appartenant à des proches des dirigeants, quand ils ne sont tout simplement pas de la famille. Ratiba Hadj Moussa
    donne l’exemple de la chaîne Hannibal qui a eu un grand succès auprès des téléspectateurs tunisiens en proposant
    des contenus inédits.Ce type de chaînes donne l’impression d’une vie démocratique en accordant largement
    la parole aux citoyens, mais quand il s’agit d’alternance au pouvoir les tons changent. Une relative ouverture,
    mais qui n’a pas empêché les bouleversements de Tunisie ni d’Egypte, ce que la sociologue veut démontrer
    en imputant en partie ce qu’on appelle les «révolutions arabes» à cette ouverture au débat et à la remise
    en question des discours officiels.
    Ratiba Hadj Moussa décortique également — puisqu’une partie de son travail est assimilable à une enquête
    journalistique — les stratégies des islamistes dans le débat religieux et le rôle joué par ces chaines d’expression
    arabe. Elle explique comment, sous Ben Ali, l’opposition islamiste développait des stratégies pour suivre
    les contenus religieux (tarawih durant le Ramadhan par exemple) que le pouvoir tunisien ne tolérait pas.
    Pour ce cas précis, la différence entre la Tunisie et l’Algérie est criarde car les considérations d’ordre économique
    ne sont pas les mêmes. En Tunisie, avec le tourisme international, le régime n’avait pas intérêt à ce que cette
    mouvance islamiste soit trop visible pour ne pas «effrayer» les étrangers, sources de revenus.
    En Algérie, les islamistes jouissaient au départ d’une tolérance dans un pays qui n’a que faire de la manne touristique
    et où traditionnellement le pouvoir se méfie plutôt des étrangers. La rupture ne s’est effectuée que lorsque
    les islamistes se sont constitués en force politique pour, selon l’expression de la sociologue Leïla Boutaleb qui est
    récemment intervenue au Crasc, «revendiquer le pouvoir».


    «La télévision par satellite au Maghreb et ses publics» est l’intitulé de l’intervention de Ratiba Hadj Moussa
    au CEMA d'Oran, une communication centrée sur l’ouvrage éponyme que
    cette sociologue de l’université de York (Canada) vient de publier.

    Djamel Benachour
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    L'Algérie a 52 chaînes de télévision actives sur satellite

    Alors que le tirage de la presse écrite est en nette baisse avec moins de 2 millions de lecteurs, les chaînes de télévision algériennes sont en constante hausse. Plus de 52 chaînes sont présentes sur la plateforme du paysage audiovisuel satellitaire algérien. Ces chaînes, pour la plupart, émettent sur le satellite Nilesat, mais il existe une bonne dizaine de chaînes qui émettent du satellite émirati Yahsat, qui a été lancé en 2007 par l'homme d'affaires Jassem Mohamed Al Zaâbi. C'est le cas notamment des chaînes Express News, Masterchef, Sabil TV, Atfal TV (chaîne dédiée aux enfants), mais aussi Aurès TV et Al Noor TV. On ignore si les Algériens arrivent à capter ces chaînes privées sachant que le satellite émirati qui couvre le Moyen-Orient n'est pas sur les mêmes fréquences que Nilesat. La grande question est de savoir comment ces chaînes vivent financièrement, avec le manque de publicité et l'absence de financiers capables de risquer leur fortune pour des télévisions qui ne font pas d'audience. Autre point d'interrogation concernant ces chaînes audiovisuelles, c'est le programme diffusé. La majorité des 52 chaînes diffusent un programme algérien, mais sans respecter la vision et la culture du pays. Il faut savoir aussi que la durée de vie des satellites est de 10 à 20 ans, certains satellites sont donc en fin de vie et risquent de s'éteindre à tout moment provoquant le black-out total de l'émission des programmes. De plus, beaucoup de chaînes arabes ont été fermées sur le satellite Nilesat faute de place. La saturation du satellite Nilesat a conduit l'opérateur égyptien à demander à l'opérateur européen Eutelsat des espaces pour héberger les nouvelles chaînes de télévision. Nilesat enregistre chaque mois de nouvelles chaînes de télévision. Il est facile, moins bureaucratique et surtout moins coûteux, de se trouver une place sur la galaxie Nilesat, que sur tout autre satellite. Pour satisfaire la demande, Nilesat avait signé un contrat de location avec la société Eutelsat Communica-tions. Il s'agit d'une location à long terme portant sur plusieurs répéteurs du satellite Eutelsat 8 West B. Ils gèrent conjointement le pôle audiovisuel situé à 7/8° Ouest, qui diffuse plus de 1000 chaînes de télévision reçues par plus de 52 millions de foyers. La couverture s'étend d'ouest en est, du Maroc jusqu'au Golfe arabo-persique. La zone est couverte par trois satellites d'Eutelsat et deux satellites de Nilesat, conçus pour une réception directe à domicile. En Algérie, on recense également, 14 chaînes privées fermées depuis 2014, parmi elles Atlas TV, El Makam TV Hogar TV, El hrayer Tv, Djurdjura TV ainsi que Stade News qui avait été créée par l'entraîneur de la JSK Nait Djoudi. La fermeture de chaînes privées va s'accentuer en raison du manque de financement pour payer les droits d'émission satellite.


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