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Discussion: Le 19 mars

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    Post Le 19 mars

    A la une Actualité
    le 22.03.15 | 10h00
    «Il y a usurpation de fonction»
    Soufiane Djilali estime que le discours du 19 Mars n’est pas de Bouteflika


    sans-titre-1_2602236.jpg

    Le discours du président Bouteflika, lu le 19 mars à Ghardaïa par son conseiller, Mohamed Benamar Zerhouni, à l’occasion de la célébration de la Journée de la victoire, a-t-il réellement été dicté par le chef de l’Etat ? Bouteflika a-t-il lu et validé ce document ? S’il a eu la possibilité de le lire, est-il conscient des conséquences de ces paroles ? Ces interrogations ont été formulées, hier, par Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, lors d’une conférence
    de presse animée au siège de son parti.



    Le discours «attribué» au président Bouteflika en a étonné plus d’un. Il a surpris les militants de Jil Jadid par son style et surtout par les «mots guerriers» employés, notamment «terre brûlée», «marcher sur les cadavres»...
    «Nous suivons depuis 16 ans les discours du président Bouteflika et ce dernier ne correspond pas à son style.

    Ce n’est pas Bouteflika qui a rédigé ce document et ceux qui l’ont fait sont de connivence avec d’autres cercles qui mettent le pays en danger. Nous sommes en train de vivre une usurpation de fonction», assène-t-il. Soufiane Djilali est persuadé qu’«étant malade, Bouteflika ne gouverne plus» et que ce sont d’autres personnes qui assument les responsabilités de chef de l’Etat. «Nous vivons une usurpation de fonction, donc un coup d’Etat pur et simple», tonne l’orateur.
    Et d’affirmer que ces attaques violentes et les menaces ne vont qu’accentuer la crise politique que vit le pays depuis des années. «Ceux qui ont eu l’audace de parler au nom de Bouteflika veulent provoquer l’anarchie», avertit le leader de Jil Jadid. Ce dernier, pour rassurer la population et éviter la polémique, propose qu’une délégation composée de personnes dont la probité n’est pas entachée, aille s’enquérir de l’état de santé du Président et en rende ensuite compte à la nation. «Nous voulons savoir si Bouteflika est lucide ou s’il a perdu toute sa lucidité. Cette délégation nous dira si réellement Bouteflika a toutes les capacités pour gouverner l’Algérie.
    C’est tout», suggère-t-il, en regrettant les menaces proférées à l’égard des parties qui se sont élevées contre l’exploitation du gaz de schiste.
    Les opposants à cette démarche, ajoute-t-il, attendaient que le pouvoir fasse un geste dans ce sens, joue la carte de l’apaisement en appelant au dialogue, en prononçant un discours rassembleur.

    Ce ne fut malheureusement pas le cas ! Le pouvoir non seulement n’envisage pas de reculer sur la question du gaz de schiste, mais a décidé de sortir la grosse artillerie, il menace, accuse et emploie des termes graves comme «terre brûlée». «Ce n’est pas l’opposition qui est en train de brûler l’Algérie, bien au contraire ce sont les détenteurs du pouvoir», réplique le dirigeant de cette formation.

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    Post François Hollande commémorera samedi la fin de la Guerre d’Algérie

    A la une/Actualité_19 Mars 1962 - 19 mars 2016
    le 16.03.16 | 10h00

    François Hollande commémorera samedi la fin de la Guerre d’Algérie

    Aussi surprenant qu’il y paraît, aucun président français
    n’avait marqué de sa présence l’hommage du 19 Mars
    aux victimes des combats en Afrique du Nord.
    Le président de la République française, François Hollande,
    rendra hommage aux victimes de la Guerre d’Algérie le 19 mars.
    C’est la première fois qu’un chef d’Etat se recueillera sur
    le mémorial du quai Branly depuis que le législateur a officialisé,
    le 8 novembre 2012, la date du cessez-le-feu de Mars 1962,
    suite à une proposition socialiste créant une «journée nationale
    du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles
    et militaires de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie
    et au Maroc». Cet anniversaire est toujours marqué de rejet par
    une part de la classe politique française de droite et d’extrême-droite
    et par certaines associations de rapatriés qui y voient surtout la fin de
    leur rêve d’une Algérie française.
    Pour certaines associations d’anciens combattants, c’est la défaite qui
    est toujours insupportable, cinq décennies après. Pour ne pas envenimer
    les tensions qui continuent malgré tout jusqu’à ce jour, le président
    Jacques Chirac avait institué de toute pièce par décret en 2003 une date
    pour les manifestations du souvenir : le 5 décembre. Cette date correspond
    uniquement à l’inauguration cette année-là du Mémorial du quai Branly.
    La date convenait à ceux qui estimaient qu’après le cessez-le-feu le sang a
    continué de couler. Pour les opposants au 19 Mars comme marqueur du
    souvenir, la période qui a suivi l’immédiat après cessez-le-feu a été
    ensanglantée, dans la phase de transition du passage de flambeau aux
    nouvelles autorités algériennes, en raison particulièrement d’un relâchement
    de la protection des ressortissants. Outre les Français d’Algérie, ceux-ci
    parlent aussi des supplétifs harkis. Aucune compassion par contre pour
    les Algériens massacrés ignominieusement, livrés à la vindicte des ultras.
    Ce qu’appuie d’ailleurs avec aplomb Thierry Rolando, président national
    du Cercle algérianiste : «François Hollande est en train de tourner le dos
    à une partie de la communauté nationale, il ne reconnaît qu’une seule souffrance,
    celle des Algériens et jette un voile d’ombre sur les drames des harkis
    et des Français d’Algérie. Il pourrait embrasser toutes les mémoires en se rendant
    aux commémorations du 5 décembre.» Jusqu’à présent les deux, celle du 19 Mars
    et celle du 5 décembre, toutes deux inscrites dans le marbre de la loi, coexistent,
    avec leur ballet de gerbes et de discours antinomiques.
    François Hollande a choisi de trancher le nœud inextricable et donner de la solennité
    au 19 Mars. Il devrait à l’occasion de ce 54e anniversaire de
    la fin de combats en Algérie prononcer, samedi prochain, un discours qu’il a préparé
    avec des historiens.L’association majoritaire des anciens combattants,
    la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc
    et Tunisie (Fnaca) célèbre depuis 1983 la date du 19 Mars
    qui signifie pour elle la fin de l’engagement de la jeunesse française
    dans le conflit meurtrier. La démarche du président Hollande est accueillie
    favorablement «La Fnaca se félicite de la décision du président de
    la République de participer à la cérémonie du quai Branly.
    Pour la première fois depuis la fin de la Guerre d’Algérie, l’Etat sera
    ainsi officiellement associé au plus haut niveau à l’hommage de la nation
    à l’égard d’une génération de combattants trop longtemps occultée
    en raison des polémiques suscitées par l’issue
    de ce conflit.» Par contre, à Marseille, Christian Estrosi,
    le nouveau président dela région Provence-Alpes-Côte d’Azur persiste.
    Lui qui a été élu contre le Front national avec les voix de la gauche,
    reste malgré tout fidèle à son option très droitière et «algérianiste».
    Il annonce refuser de participer à l’hommage du 19 Mars
    «Participer à ces cérémonies constituerait une provocation
    inqualifiable à l’égard de l’ensemble de la communauté rapatriée
    et des harkis.Cette date constitue pour eux un déni de vérité.
    Je veux rappeler avec force que le nombre des victimes et des disparus
    s’est amplifié après le 19 mars 1962 – une date qui,en réalité,
    marque le début des enlèvements et du massacre de milliers
    de civils européens et de harkis.» Il est surprenant que 54 ans
    après leur fin, les hostilités restent vivaces, comme une nostalgie mortifère
    dont on peinerait à se dégager.

    Walid Mebarek


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    Post François Hollande recentre son discours

    A la une/Actualité_Mémorial parisien aux victimes de la Guerre d’Algérie
    le 20.03.16 | 10h00


    François Hollande recentre son discours


    François Hollande a prononcé, hier soir à Paris,
    un discours surtout voulu à destination du public français.

    Mémorial parisien aux victimes de la Guerre d’Algérie.jpg


    Un discours de recentrage là où on l’attendait sur un autre registre. Il a ainsi justifié, devant
    le Mémorial parisien aux victimes de la Guerre d’Algérie, son choix de commémorer
    le cessez-le-feu du 19 Mars 1962 pour rendre hommage aux victimes de ce conflit en expliquant
    même que cette date ne «marquait pas encore la paix». Il a ainsi concédé un peu de terrain
    à l’extrême droite et à une partie de la droite, aiguillonnées par les résidus de l’OAS qui n’ont jamais
    accepté la fin de l’Algérie française. Comme certaines associations de rapatriés,
    de harkis et d’anciens combattants.
    «La sortie de la guerre, dont l’histoire nous apprend qu’elle est
    bien souvent la source de violences, ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles,
    des vengeances, des attentats, des massacres...», a déclaré François Hollande, alors que sa décision
    de commémorer le 19 Mars a suscité une vive polémique «nostalgérique» (lire nos précédentes éditions).
    Pour le président français, il s’agit aujourd’hui de «convoquer l’histoire non pas pour nous diviser
    mais pour nous réunir».
    Inspiré par l’historien Benjamin Stora dont c’est le leitmotiv,
    il a ajouté qu’«alimenter la guerre des mémoires» c’est être «prisonnier du passé, faire la paix
    des mémoires c’est regarder vers l’avenir». Contrairement à l’ancien président Sarkozy qui l’avait accusé
    d’être «du mauvais côté de l’histoire», Hollande s’est presque placé en situation de devoir s’expliquer.

    Les commentaires vont certainement, ces prochains jours, analyser cette posture, notamment en Algérie
    où l’on aurait pu attendre quelques nouvelles paroles d’apaisement pour la déchirure causée par la colonisation.



    Walid Mebarek



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    Post Première célébration nationale du 19 mars 1962 à Paris

    A la une/Actualité_19 Mars 1962 - 19 mars 2016
    le 27.03.16 | 10h00
    Première célébration nationale du 19 mars 1962 à Paris

    19 mars 1962. Il y a 53 ans, plus d’un demi-siècle déjà ! A midi précise, le cessez-le-feu entrait en vigueur en Algérie.
    Il avait été décidé d’un commun accord, la veille même, par les deux délégations qui négociaient à Evian,
    au nom du gouvernement français et au nom du Front de Libération Nationale algérien.


    Il y a 53 ans....jpg

    Cette décision de faire taire les armes, elle arrivait après sept ans et cinq mois d’une guerre féroce
    qui opposait l’armée française et les combattants nationalistes algériens. Ces derniers avaient proclamé,
    dès le déclenchement de la lutte en 1954, «qu’ils luttaient pour la libération d’un pays occupé depuis
    124 ans par un Etat français oppresseur et colonisateur».
    La France avait aussitôt répondu «qu’elle défendrait
    l’unité de son territoire national dans les départements français d’Algérie, en luttant contre le terrorisme du FLN,
    inspiré par des puissances étrangères».
    Lors de sa visite à Alger en décembre 2012, François Hollande
    a tenu à dire, au nom de l’Etat français, combien la conquête puis l’occupation et la colonisation de l’Algérie,
    de 1830 à 1962, avaient coûté de souffrances et d’indignités aux populations de ce pays, et particulièrement lors
    de la guerre de l’indépendance. Il a dit aussi combien, durant cette longue période historique de 132 ans,
    l’Etat français avait sans cesse piétiné, sur le sol algérien, les plus hautes valeurs de notre pays, celles-là mêmes
    qu’il a érigées en devise : la liberté, l’égalité et la fraternité.
    Le président français a également dit à Alger,
    devant le gouvernement et le Parlement algériens, que ce n’était pas au peuple français d’aujourd’hui d’assumer
    la responsabilité de cette longue tragédie. Mais qu’il fallait que cela fût dit et reconnu, de la manière la plus solennelle,
    par celui qui, par fonction, incarnait la continuité de notre Etat : le président de la République.

    Fidèle à ce devoir de vérité et de mémoire, François Hollande avait aussi précisé que cette terrible responsabilité de
    l’Etat français ne saurait davantage rejaillir sur les populations européenne et juive de l’Algérie coloniale qui ont été,
    elles aussi, les victimes de ce système inique.Victimes, elles l’ont été parce que placées par l’Histoire dans une situation
    où elles incarnaient de fait, pour les Algériens, l’insupportable domination de la France, source de tension permanente
    et de révoltes récurrentes et meurtrières.
    Nombre de ces Français d’Algérie, même s’ils sont restés minoritaires, ont pourtant
    tenté, à travers les décennies, de réformer de l’intérieur le régime colonial, en prenant appui sur des dirigeants français
    d’envergure comme le furent Napoléon III en 1867, Georges Clémenceau en 1919, Léon Blum en 1936 ou Charles de Gaulle
    en 1944.
    C’est pourquoi, lors d’une visite faite à Alger en 2006, celui qui n’était encore
    que le premier secrétaire du PS s’est incliné sur la tombe de l’un de ces «libéraux» : l’ancien maire d’Alger, Jacques Chevallier,
    ministre de Pierre Mendès France, qui n’a pas quitté l’Algérie jusqu’à sa mort en 1971. D’autres ont incarné plus fortement
    encore leur rejet du système colonial en rejoignant les rangs des nationalistes algériens. François Hollande a rendu hommage
    à l’un d’entre eux, le jeune mathématicien Maurice Audin, enlevé et torturé par l’armée française en 1957. Il l’a fait,
    en décembre 2012, au nom de la République française, en déposant une gerbe sur la place qui porte aujourd’hui à Alger,
    le nom de ce jeune Pied-noir.
    Victimes du système colonial, ces populations françaises d’Algérie ont aussi
    souffert dans leur chair de la guerre d’indépendance à laquelle les populations algériennes payaient pour leur part, bien plus
    lourdement encore, un terrible tribut. Comment ne pas évoquer ici cet appel angoissé à la trêve civile, lancé par Albert Camus,
    fils éminent de cette terre d’Algérie, à toutes les forces combattantes, en présence de dirigeants indépendantistes comme
    Amar Ouzegane et Ferhat Abbas ? C’était à Alger, en janvier 1956, il y a 60 ans !Mais ces populations françaises d’Algérie
    allaient connaître épreuve plus douloureuse encore, lorsque, épuisées par cette guerre et tenaillées

    par la peur de l’inconnu, elles furent collectivement arrachées à leur terre natale, dans les terribles convulsions de 1961 et 1962.
    Et c’est précisément ce qui nous ramène à cette célébration du 19 mars 1962, à laquelle la République vient enfin de donner,
    de manière solennelle, le caractère national qu’elle n’avait pas jusqu’ici.
    Car nul ne l’ignore, le point d’achoppement qui a entraîné
    dans notre pays des querelles incessantes tellement regrettables à propos de cet anniversaire, se traduit par la question suivante
    le cessez-le-feu du 19 mars 1962 peut-il être considéré comme marquant la fin de la guerre d’Algérie ? Il l’a été, incontestablement,
    pour les 400 000 soldats français, qui se trouvaient alors en Algérie,engagés dans des combats dont il convient de rappeler

    qu’ils furent, entre 1958 et 1962, les plus violents et les plus meurtriers de la guerre.Et ce soulagement intense,
    comment douter qu’il ait été partagé, au total, par les quelque deux millions de jeunes Français qui furent appelés sous les drapeaux
    de 1954 à 1962 ? Par ces deux millions de soldats mais aussi par leurs familles ? Cela mérite, tout de même, d’être pris en considération !

    Et il n’est donc pas étonnant que ce soit la FNACA, c’est-à-dire l’association la plus importante en nombre des anciens combattants,
    qui ait porté depuis 1962 cette revendication, relayée par de très nombreux élus territoriaux : que le 19 mars soit célébré en France
    comme le jour national du souvenir et du recueillement marquant la fin de la guerre d’Algérie. Face à cette position qui est désormais
    celle de la République, d’autres positions insistent sur le fait, indéniable, que la paix n’a pas régné du jour au lendemain sur
    la terre meurtrie de l’Algérie, entre mars et juillet 1962. Ce point de vue est légitime et respectable,
    pour peu bien sûr qu’il ne soit pas instrumentalisé par l’extrême droite, héritière de l’OAS.
    Cette organisation terroriste n’eut de cesse,
    en effet, depuis l’échec du putsch des généraux en avril 1961 jusqu’au dernier attentat contre le général de Gaulle en août 1962,
    de saboter la paix en multipliant les meurtres d’Algériens et d’Européens libéraux, en assassinant à la veille du cessez-le-feu
    six enseignants des centres sociaux créés par Germaine Tillion : trois Français dont Max Marchand et trois Algériens dont
    l’écrivain Mouloud Feraoun. Comment oublier,en outre, l’assassinat collectif des dockers du port d’Alger, l’incendie de
    la bibliothèque universitaire d’Alger et tant d’autres forfaits ?Entendre ces tueurs et ces pyromanes déplorer que la paix ne soit pas
    revenue le 19 mars est proprement insupportable !
    Mais d’autres voix méritent d’être entendues. Elles soulignent à raison que rien
    ne fut simple aussi du côté algérien. Après 132 ans d’une colonisation implacable et presque 8 ans de guerre et de répression,
    après les milliers de mechtas incendiées,après le déplacement de près de deux millions de ruraux algériens dans des camps
    de regroupement dénoncés à l’époque par un rapport de Michel Rocard, le soulèvement général que beaucoup craignaient
    ne s’est pas produit après le cessez-le-feu, alors même que l’OAS faisait tout pour le provoquer. Pour autant, tous les observateurs
    ont pu relever les exactions auxquelles se sont alors livrés des militaires ou des civils algériens : enlèvements et assassinats
    d’Européens ou de supplétifs algériens de l’armée française,culminant avec la «chasse à l’Européen» du 5 juillet 1962 à Oran,
    là même où l’OAS s’était montrée la plus meurtrière envers les Algériens.
    Même si elles ont été condamnées et combattues par
    les responsables algériens, tant ils craignaient la dégradation, aux yeux du monde, de l’image de l’Algérie nouvelle, ces dérives
    ne peuvent être niées et elles permettent de comprendre pourquoi celles et ceux qui les ont traversées et qui en ont réchappé sont
    en droit de considérer que la guerre d’Algérie ne s’est pas arrêtée le 19 mars 1962.
    La longue et tragique Histoire de l’humanité
    nous apprend pourtant qu’aucune guerre ne peut s’arrêter
    ainsi, du jour au lendemain, alors même que les souffrances
    et les ressentiments sont encore vifs. Mais c’est aussi quand des hommes et des femmes responsables, au plus haut niveau,
    décident ensemble que les hostilités doivent cesser, que le processus de la paix peut enfin s’enclencher.Et c’est précisément
    pour cela qu’il convient de saluer cette décision historique d’ériger au rang
    de commémoration nationale la date du cessez-le-feu
    en Algérie, le 19 mars 1962.

    Par Georges Morin

    Biographie de Georges Morin

    Né en Algérie, où il a vécu les 25 premières années de sa vie, Georges Morin n’a cessé de militer pour retisser
    des liens de solidarité entre les deux rives de la Méditerranée. Il le fait notamment dans le cadre de l’association
    culturelle franco-maghrébine Coup de Soleil, ou à travers le réseau national des villes et collectivités françaises
    partenaires de collectivités locales algériennes.

    Georges Morin
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