Le texte de notre ami Kamel Daoud
Mes condoléances à la France, pays avec lequel je partage le malheur d'une histoire, la tragédie de nos présents, une langue et l’amitié de beaucoup de personnes généreuses. Mes condoléances à ceux-là qui meurent sous le couteau de la nouvelle barbarie, partout dans ce monde. Car, au final, les assassins n'ont pas de nationalités, pourquoi devrons-nous en avoir dans la compassion ou le devoir de solidarité?
Voilà, il m'a fallu des jours pour trouver ce peu de mots. Ceux qui n'ont pas compris que nous partageons le même sort tragique, mourront dans la surprise après avoir vécu inutilement dans le déni et la haine. Quand un homme est tué par un barbare, j'ai la nationalité de la victime, pas celle du tueur. Toujours.