La violence dans les stades, quels remèdes ?
28 octobre 2016
Le phénomène de la violence dans les stades a pris une ampleur telle qu’il est devenu urgent de trouverToujours présentes dans les stades, les forces de l’ordre sont au
des pistes de solutions qui permettent de le réduire à sa plus simple expression, par des réflexions qui ont
été tentées par des intervenants à l’occasion d’une journée d’étude , avant-hier, au centre des loisirs scientifiques
de Médéa, par l’office des activités de jeunes (ODEJ) en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports.
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premier rang face aux violences qui peuvent éclater entre les
joueurs ou entre supporters et qui, souvent, se prolongent jusqu’à
l’extérieur des enceintes sportives par des actes de vandalisme et
d’agressions contre les citoyens et les supporters du club visiteur.
« Ensemble, nous rejetons la violence » est l’intitulé de l’intervention
de l’officier chargé de la sécurité publique à la sûreté de wilaya, qui a
mis en lumière l’ampleur du phénomène en Algérie et qui n’épargne
plus aussi bien les divisions supérieures que les divisions inférieures
et régionales. L’intervenant étayera ses propos par les chiffres
concernant les incidents enregistrés au cours de la saison 2015/2016
où pas moins de 213 cas de violences ont eu lieu dans les différents
stades du pays, faisant 476 blessés dont 324 agents de l’ordre.L’analyse affinée des statistiques fait ressortir la distribution géographique du phénomène de la violence à travers le nombre d’incidents enregistrés
par région, s’établissant à plus de 50 % à l’est, 30% au centre, 15% à
l’ouest, 4 % au sud. Pas moins de 849 personnes ont été arrêtées au
cours de la même saison pour des chefs d’inculpation liées aux jets de
pierre, état d’ébriété, consommation de drogue et de psychotropes, agressions à l’arme blanche, envahissement de terrain, faux billets
d’accès, utilisation de laser, etc. La lutte contre les comportements
violents a consisté à identifier les catégories de spectateurs en supporters non violents et en supporters chauvins qui, par leur comportement,
tentent à chaque fois d’influer sur les dirigeants, les décisions du coach
et l’administration. Ces comportements, qui sont des sources de violence, découlent de l’infiltration des supporters par des casseurs et voyous qui participent à l’exacerbation de la situation par l’utilisation de banderoles, pancartes et écrits pour montrer l’appartenance ou l’hostilité à l’égard de l’équipe locale ou de l’équipe adverse.La lutte contre les comportements
à l’esprit fair-play, notamment en cas de défaite, qui se manifestent
souvent par des insultes et des actes vandalisme, jets de pierres contre
les agents de l’ordre et les supporters et même les citoyens, sont à bannir
en urgence.Pour ce faire, des mécanismes organisationnels sont mis en
place en vue d’abord de la sensibilisation du public à travers les médias et
sur les conditions de déroulement des rencontres dont la concrétisation nécessite l’installation de barrières de séparation entre les galeries des supporters des deux clubs, de caméras de surveillance, de stadiers suffisamment formés. A cela devra s’ajouter l’élaboration d’un fichier national des personnes reconnues coupables de violence et fauteurs de troubles afin de leur interdire l’accès à tous les stades du pays, ainsi que
leur poursuite pour les délits afférents à leurs actes. Parmi les autres
facteurs participant à l’exacerbation de la violence dans les stades, il est
noté le mauvais arbitrage, le jeu agressif pratiqué par certains joueurs et surtout les propos et écrits rapportés par certains médias qui ne font qu’attiser la « fitna » et créer un climat de tension, a-t-on fait remarquer.
En tout état de cause, la coordination des efforts entre les différentes
parties concernées, à savoir les services chargés de la gestion et de l’organisation des rencontres, du comité des supporters et des dirigeants
de clubs, est impérative pour lutter contre le phénomène de la violence
dans les stades.