le Racing-Métro prépare son braquage en Top 14

Par AFP, publié le 29/03/2014 à 14:52, mis à jour à 14:52
Paris - Longtemps tenu hors du wagon des qualifiés pour la phase finale du Top 14, le Racing-Métro est à un souffle d'y grimper à quatre journées de la fin de la saison régulière, à condition de battre son voisin du Stade Français samedi.



RLe joueur du Racing Métro, Juandre Kruger (G), se saisit de la balle en touche, lors du match de Top 14 contre Grenoble, le 22 mars 2014 au stade des Alpes à Grenoble
afp.com/Jean-Pierre Clatot
Les Racingmen ont dans le coin de la tête une idée de remontée un peu inespérée. Une forme de braquage dans la dernière ligne droite si l'on s'en tient au seul classement. Car depuis la 8e journée, les Ciel et Blanc sont toujours restés aux portes du club des six qualifiables pour la phase finale du Top 14.
Aujourd'hui 7e avec 56 points, le club des Hauts-de-Seine serait assuré de revenir dans ce cercle fermé en éjectant son rival parisien, 5e avec 58 points, lors d'un derby bien alléchant au Stade Jean-Bouin.
"J'espère qu'on va terminer en boulet de canon et qu'on arrivera à se hisser parmi les six au dernier moment. Ca fera un peu escroc mais bon, on s'en fout !", sourit le centre du Racing Henry Chavancy, qui avait déjà réussi le même hold-up la saison passée.
"Mais la configuration est assez différente", remarque-t-il. "On était pratiquement condamné à la mi-saison et on avait réussi à gagner neuf matches consécutifs. Cette année, on a plus oscillé entre bons et moins bons résultats, mais on n'a jamais été trop décroché de la 6e place. Et on n'en a jamais été aussi près qu'aujourd'hui."
Dans un Top 14 "qui n'a jamais été à un niveau aussi haut" dixit l'entraîneur Laurent Labit, le sursaut du Racing, meilleure défense du championnat, n'est cependant pas un hasard complet.
Certes, l'amalgame a tardé à se faire dans un effectif fortement remanié à l'intersaison. Mais si le jeu du Racing a "du mal à se mettre en place", comme l'admettait fin février Laurent Labit, l'apport des recrues vedettes commence à parler et le contenu offensif des rencontres s'améliore peu à peu.
En témoigne la victoire sur le terrain de Grenoble samedi (26-13) marquée par le premier essai du centre gallois Jamie Roberts, qui a avivé les ambitions d'un groupe plongé dans le doute à l'automne et une bonne partie de l'hiver.
"Depuis quelques temps on arrive à se trouver de mieux en mieux sur le terrain, assure Chavancy. On est entré dans un cercle vertueux."
- Une tête va tomber -
"On est toujours 7e mais on fait partie des équipes qui sont sur une très bonne dynamique. Sur les six dernières journées du Top 14 on n'a perdu qu'un seul match", à Bordeaux-Bègles (25-9), renchérit Laurent Labit.
Avec Toulouse, lui aussi un temps en difficulté, le Racing s'affiche donc comme le club en forme du moment. Cela tombe bien, le défi sera corsé à Jean-Bouin où le Stade Français est invaincu cette saison.
"Au vu du classement des deux équipes, on peut presque appeler ça un 8e de finale, avance Chavancy. Je crois que c'est la première fois, depuis que le Racing est remonté en Top 14 (en 2009), que le derby aura une telle importance".
"Il y aura un déçu samedi soir. Et il y a une tête parmi les deux clubs qui risque de tomber à la fin de la saison pour la phase finale", prédit Labit qui lorgne avec méfiance un sprint final compliqué marqué notamment par la réception de Clermont et un déplacement à Montpellier.
Le Stade Français, lui, se présente dans des dispositions inverses: il n'a plus quitté le wagon des six depuis la 11e journée mais paraît en net ralentissement dans les résultats. Notamment après un cruel match nul contre Toulouse samedi (27-27).
Champion de France contre toutes attentes avec Castres l'an passé, Labit se souvient qu'il suffit parfois de "se trouver au bon moment, au bon endroit" pour forcer le destin. Bis repetita '
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