Qu'on soit un killer sur le terrain ou un habitué du banc de touche, on n'échappe rarement à une étape fatidique dans une carrière de footballeur : l'attribution d'un surnom à la con. Un mal nécessaire et pas toujours flatteur pour l'ego.

1. Big Mac (André-Pierre Gignac) Depuis qu'il est pro, André-Pierre Gignac en a essuyées des moqueries. C'est son physique de déménageur qui prend, quand ce n'est pas sa vitesse sur le terrain, ou ses kilos en trop. Au point d'appeler le marseillais comme le plus connu des burgers industriels. Un péché gourmand confessé par l'intéressé l'été dernier, après une nouvelle raillerie culinaire des supporters parisiens : "Il y a 4 ou 5 ans, après les matchs, quand on arrivait à l'aéroport, j'allais me taper un kebab ou un McDo. J'ai appris à faire attention, à doser" déclarait alors celui qui s'est remis à planter des barquettes en Ligue 1.
2. Le Divin Chauve (Fabien Barthez) Rares ont été les joueurs dont le surnom a autant collé à la peau. Fabien Barthez, ce sont des titres à la pelle, des arrêts inoubliables et un accent reconnaissable parmi mille. Mais pour beaucoup, Fabien Barthez, c'est le divin chauve, celui dont Laurent Blanc embrassait le crâne avant chaque match en 1998 en guise de maraboutage. Moins divine sera la fin de carrière de Fabulous Fab, en 2007, quand le FC Nantes sera relégué en deuxième division après 44 ans dans l'élite. Le sort est parfois cruel.
3. Le policier (Cris) Il fut un temps où l'ancien défenseur de l'OL arrêtait absolument tout sur son passage. Un rôle de stoppeur qui lui a permis de remporter un nombre incalculable de titres avec Lyon, et de lui offrir quelques sélections avec son Brésil natal. Pour l'anecdote, Cris a vraiment passé quelques mois au sein de la police municipale de Guarulhos, la ville qui l'a vu naître. Mais ce n'est pas une raison suffisante pour légitimer un surnom aussi ridicule.
4. El Pocho (Ezequiel Lavezzi) Le surnom de l'attaquant parisien provient d'un drame survenu pendant son enfance : "Petit, j’avais un chien qui s’appelait “Pocholo”. A sa mort, je n’arrêtais pas de parler de lui à mon frère et à son meilleur ami. Je les saoulais tellement qu’ils ont fini par m’appeler comme ça. Très vite, tous les gens de mon village ont repris ce surnom". Voilà qui explique sûrement pourquoi l'Argentin est aux abois dès qu'il se retrouve avec le ballon devant les cages adverses...
5. L'Anaconda (Thierry Henry) et L'homme aux trois jambes (Claude Makélélé) Nos deux anciennes gloires en Bleu ont longtemps trainé une carrière extra-sportive démesurée derrière eux. Et ce en raison d'un troisième membre bien plus imposant que la moyenne. Dans le cas de Titi, on croirait presque que c'est le serpent qu'il avait entre les jambes qui lui permettait de se faufiler aussi habilement entre les défenseurs. Quant à Cloclo, sa jambe supplémentaire lui aurait permettait de faire des tacles aussi propres que réguliers. Les longs esprits se rencontrent.
6. Scarface (France Ribéry) Véritable taulier au Bayern, Franck Ribéry n'a pas volé son titre de Kaiser Franck (l'empereur dans la langue de Goethe). En France, c'est un autre surnom qui colle à la peau du petit gars de Boulogne-sur-Mer : Scarface, en référence aux cicatrices qui ornent si délicatement le visage de la troisième personnalité la plus détestée des Français. A moins que ce ne soit à cuase de sa réputation de caïd depuis le Mondial 2010. S'il nous fait une jolie compétition au Brésil cet été, c'est promis, on oublie tout.
7. Petit Vélo (Mathieu Valbuena) Un physique d'enfant instable qui rentre du centre aéré, un abus de gel dans les cheveux, et une faculté à se rouler par terre au moindre contact avec un adversaire… il faut bien l'avouer, Petit Vélo a bien mérité qu'on se foute un peu de lui. Pour l'anecdote, c'est Eric Gerets, le plus cocasse des entraineurs belges, qui l'a surnommé ainsi lors de son passage à l'OM.
8. Patator (Jean-Pierre Papin) Souvent ce sont les plus grands joueurs qui ont droit aux surnoms les plus pourris. JPP respecte la tradition et a écopé du mythique Patator, prononcé initialement par sa marionnette aux Guignols. Le nom vient des cacahuètes que JPP savait si bien balancer en pleine lucarne. Papin a même donné naissance à tout un lexique footbalistico-culinaire puisqu'une papinade désigne aujourd'hui une reprise de volée acrobatique (et non pas un retourné en ciseaux comme beaucoup le croient).
9. Dédé (Didier Deschamps) Décidément les anciens de l'OM ont la côte dans ce classement.Cette fois c'est l'actuel sélectionneur de l'Equipe de France qui a droit à son surnom ridicule : Dédé voire aussi la Desch. Des surnoms aussi affectueux que ridicules qui font penser, au choix, à un vieux spot de la FDJ "Il est où Dédé ?, ou au niveau de jeu habituel des Bleus...
10. Le Boucher (Raymond Domenech) Avant même que la France entière ne le lynche publiquement, Raymond Domenech trainait déjà en tant que joueur une réputation de bad boy. Le boucher, sobriquet que la presse lui affubla dans les années 70 pour un tacle rugueux sur Helmut Metzler, n'est pourtant pas mérité : l'attentat est alors perpétré par Jean Baeza, et non par celui qui se laissera vite pousser la moustache (et les sourcils). On n'imagine pas la jubilation ressentie par Tonton Raymond, un brin maso, lors de cette attaque en règle par les journalistes. Bien qu'il n'ait finalement eu besoin de personne pour forger sa propre légende.
Et vous ? Vous en connaissez d'autres des footballeurs avec des surnoms à la con ?