Pep Guardiola au Bayern Munich : première conférence de presse lundi


Ce lundi, à 12 heures précisément, commencera officiellement l’ère de Pep Guardiola au Bayern Munich. L’Allemagne du football est électrisée par son arrivée, la frénésie est palpable, les questions se multiplient. Voici le tour des défis qui attendent le Catalan.








Servus Pep!". Déjà souhaitons à Guardiola la bienvenue en Bavière et surtout beaucoup de réussite. Une malicieuse chausse-trape de ma part, un petit piège insidieux, car la réussite des entraîneurs étrangers ne va pas de soi dans le fief munichois. Aucun n’a réussi à remporter la coupe aux grandes oreilles et seul Zlatko Cajkovski peut s’enorgueillir d’une coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. C’était en 1967, une éternité. Affirmer que le Catalan va arriver en terre conquise est un leurre.
L’officialisation d’un FC Bayern mondialisé
La prise de fonction de Jupp Heynckes avait été anecdotique. Celle de Louis Van Gaal n’avait d’intérêt que pour le bonhomme et son égo surdimensionné ("Ich bin ich" -je suis moi- en réponse au "Mia san mia " -nous sommes nous- bavarois). A la rigueur, l’entrée en lice de Jürgen Klinsmann et ses nouvelles méthodes d’entrainement avait suscité un certain émoi, notamment national. Mais jamais, au grand jamais, un tel avènement n’avait engendré un si grand phénomène médiatique. L’effet Pep est sensible. Plus de 200 journalistes ont été accrédités. Les télévisions du monde entier seront câblées sur la Bavière. Qui plus est, on nous promet une conférence de presse entièrement "auf Deutsch" (en allemand). Eh oui, il paraît que Guardiola a multiplié, depuis des mois, l’apprentissage de la langue de Goethe, à raison de quatre heures par jour. Il faut dire que le club munichois se rappelle aussi de la mauvaise expérience de Giovanni Trapattoni.
Le prestige qui précède le coach catalan supplante même ses titres et sa capacité à avoir su adapter aux exigences modernes le jeu prôné par Johan Cruyff. Le glamour et la hype se sont emparés de l’icône Guardiola. Le club bavarois, ses trois finales de Ligue des champions sur les quatre dernières années, son triplé historique de 2013, sont balayés par l’aura du nouvel entraîneur. Le FC Bayern en profite mais n’a pas pour autant attendu l’arrivée du "Guardian " (diminutif de Guardiola et catalan) pour faire ses tournées au Qatar et se poser à Doha.

Attention au retour de manivelle, si la Bavière est comme la Catalogne, une région indépendante, Pep n’est plus chez lui. Il ne maîtrise pas encore les codes de la maison. Moins encore ceux de la presse domestique.