NBA : Les Spurs en démonstration

[edenmartine]

Les Spurs en démonstration





San Antonio a parfaitement réagi. Aux deux défaites concédées dans l'Oklahoma, les Spurs ont en effet répondu par un très large succès, l'emportant 117-89 pour reprendre l'avantage 3-2 dans les finales de conférence face au Thunder. Match 6, samedi, à OKC.

San Antonio a exorcisé le souvenir de 2012. S'il y a deux ans, les Spurs s'étaient effondrés après avoir pourtant remporté les deux premières manches des finales de la Conférence Ouest, le Thunder alignant quatre succès à la suite pour décrocher son billet pour les Finals NBA, les retrouvailles avec l'ATT center ont cette fois permis aux Texans de stopper l'hémorragie.
Mieux, après les deux lourdes défaites concédées dans l'Oklahoma lors des matches 3 et 4, les hommes de Gregg Popovich ne se sont pas contentés de renouer avec la victoire mais ont offert une véritable démonstration de force collective pour reprendre l'avantage. Une constante pour l'équipe évoluant dans son antre...


Car si les 11 points d'écart de moyenne ne reflètent pas réellement la domination d'OKC lors de ses deux succès à la Chesapeake Energy Arena, les Spurs ne font décidément pas dans la demi-mesure à domicile avec une marge flirtant avec les 27 points de moyenne en trois matches.
Pourtant, après quelques minutes dans le premier quart, c'est bien plus le souvenir de 2012 qui flottait à San Antonio que celui des deux premiers épisodes de la série. "On était sous pression et on a eu du mal à bien démarrer", devait d'ailleurs reconnaître Tim Duncan après coup.
Matt Bonner avait beau avoir été intronisé dans le cinq de départ au détriment de Tiago Splitter afin d'éloigner Serge Ibaka de la peinture et Russell Westbrook, deux jours après avoir passé 40 points, être couvé comme le lait sur le feu, le Thunder venait de passer un 13-2 à ses hôtes et comptait, déjà, neuf points d'avance (12-21, 8e).


Cela tenait d'ailleurs alors presque du miracle - à deux tirs primés de Patty Mills et Danny Green en fait - si les Spurs terminaient le premier quart à hauteur de leurs visiteurs (32-32). Mais, à la pause, San Antonio affichait dix longueurs d'avance (65-55), l'écart atteignant les 20 unités à l'entame de la dernière ligne droite (94-74) puis flirtant avec les 30 points dans les ultimes minutes (115-83), et les Texans ne faisaient finalement qu'entretenir leurs bonnes habitudes.
Car, depuis leur démonstration lors du match 7 face aux Mavs, les premiers de la classe Ouest en saison régulière en sont en effet désormais à sept victoires de rang à domicile avec au moins 15 points d'écart, un record dans l'histoire des playoffs.
De quoi voir venir en cas de nouveau match 7, lundi, face au Thunder. Non que les Spurs aient pour autant renoncé à en finir, dès ce week-end, à OKC...

"A nous de jouer de la même façon chez eux, constatait Manu Ginobili à l'issue de la rencontre, on a joué avec tellement plus d'intensité, d'intelligence et de justesse ce soir, tout ce dont on a parlé depuis deux jours.
Quand on joue comme ça, ce n'est pas la même histoire." En premier lieu pour l'Argentin qui a été monstrueux d'efficacité avec 19 points à 7 sur 9 aux tirs, 6 passes et 4 rebonds en 21 minutes, Tim Duncan menant l'ensemble texan avec 22 points à 8 sur 13 et 12 rebonds.
Aussi, Tony Parker pouvait bien se contenter de 12 points à 6 sur 13, 4 passes et 4 rebonds, les Spurs avaient de quoi voir venir avec six joueurs à plus de dix points, dont Boris Diaw à 13 points et 6 rebonds, et un joli 52% de réussite collective.
Et ce d'autant plus que côté Thunder, Kevin Durant et Russell Westbrook, après leur récital du match 4, devaient cette fois se "contenter" de 25 et 21 points.

Pas la même histoire, effectivement.