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    Post C'était le 11 février 1996-Il y a 20 ans, la presse frappée au cœur

    A la une/Actualité_Attentat terroriste à la voiture piégée
    le 11.02.16 | 10h00

    Il y a 20 ans, la presse frappée au cœur

    Dimanche 11 février 1996. 21e jour du Ramadhan. Il est un peu plus de 15h.
    Un fourgon Master explose aux abords de la Maison de la presse Tahar Djaout,
    à l’orée du quartier populaire de Belcourt, pulvérisant tout sur son passage

    Les alentours de la Maison de la presse, quelques instants après l’explosion du véhicule piégé, .jpg

    La déflagration a l’effet d’un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de la terreur. Dar Essahafa,
    cible désignée des terroristes, est sévèrement touchée, de même que les immeubles et
    les commerces alentour. Un premier bilan fait état de 18 morts, chiffre qui sera rapidement revu
    à la hausse. La majorité des victimes sont à déplorer parmi les automobilistes et les passants qui
    étaient à proximité de la voiture piégée, à une heure où le trafic est particulièrement dense.
    A l’intérieur de la Maison de la presse, un spectacle de guerre. Des scènes de fin du monde.
    «On avait l’impression d’avoir survécu à un tremblement de terre ou bien à un bombardement»,
    écrivait Omar Belhouchet dans El Watan du lendemain.
    Le Soir d’Algérie est sans doute celui qui a le plus accusé le coup : ses locaux sont quasiment réduits
    en poussière par le souffle de l’explosion. Dans la foulée, le grand journal populaire du soir perdait trois
    de ses piliers, retirés douloureusement des décombres : Allaoua Aït Mebarek, directeur de la rédaction,
    Mohamed Dorbhan, alias Tewfik Dahmani, chroniqueur, et Djamel Derraza, cruciverbiste,
    animateur de la page «Détente», très appréciée par les lecteurs.Suite...
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    Post C'était Libération de Nelson c'était 11 février 1990

    11 février 1990, libération de Nelson Mandela
    Le fait du jour
    11 Février 2016
    Il y a 26 ans, le leader de la lutte contre l'apartheid était libéré, après 27 ans de prison.

    Le leader de la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud aura passé 27 ans 6 mois et 6 jours e.jpg

    Il y a 26 ans, dans l’après-midi du 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré.
    Le leader de la lutte contre l’apartheiden Afrique du Sud aura passé 27 ans 6 mois
    et 6 jours en prison.
    Peut-être vous rappellez vous les images de cette libération,
    ce grand homme aux cheveux gris, à la démarche hésitante, dans sa main gauche,
    la main de sa femme Winnie son point droit, levé et ce sourire presque étonné.
    Un peu moins d’un an plus tard,l’apartheid est définitivement aboli en Afrique du sud.
    Et en avril 1994, 30 ans après avoirété condamné à la prison à vie, Nelson Mandela est
    élu président de la République sud-africaine. Il devient le premier
    président noir dans un pays qui comptait 24 millions de noirs pour 5 millions de blancs.
    26 après cette libération, l’Afrique du sud est le pays le plus richedu continent africain,
    mais les inégalités restent très fortes.Un seul chiffre : au pays de Mandela, les revenus
    des familles blanches sont 6 fois plus élevés que ceux des familles noires.
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    Post Lâchement assassiné le 4 mars 1957.

    A la une/Histoire_Hommage à Larbi Ben Mhidi
    04 Mars 2016


    Lâchement assassiné le 4 mars 1957.

    Ben Mhidi-et-Zighout.jpg

    L’assassinat de Larbi Ben Mhidi par les paras, commandés par le criminel de guerre,
    Paul Aussaresses, représente l’un des coups les plus terribles que la révolution algérienne
    ait subis. En effet, au moment où la révolution est reprise en main par les plus probes
    des hommes politiques, Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane, voilà que les parachutistes
    donnent un coup de massue à la révolution en arrêtant Larbi Ben Mhidi le 23 février 1957.

    Bien que le chef historique soit précautionneux, il n’en reste pas moins que le quadrillage
    de la ville blanche, depuis le lancement de la grève des huit jours, la marge de manœuvre
    des dirigeants du CCE (comité de coordination et d’exécution), issu du congrès de
    la Soummam, se rétrécit telle une peau de chagrin. Néanmoins, selon le témoignage
    de Paul-Albert Lantin, dans la revue Historia, le scénario de l’arrestation
    de Larbi Ben Mhidi tient au fait du hasard.

    D’après la même source, « ce sont ainsi des policiers amateurs du DPU qui signalent
    la présence, dans l’appartement de la rue Claude Debussy, d’un nouveau locataire arabe,
    dont il serait peut-être bon d’examiner les activités…Lorsque les policiers, accompagnés
    de parachutistes du 3eme RCP viennent interpeller, le 23 février, l’hôte du studio de
    la rue Debussy, ils ont très vite la certitude qu’il s’agit bien de Ben Mhidi qui, cette fois,
    n’a pas eu la baraka », écrit-il.
    Bien évidemment, les récits que vont faire a posteriori
    les historiens-militaires français consistent à brouiller les cartes en présentant l’arrestation
    de Larbi Ben Mhidi comme étant le résultat de la coopération des dirigeants de la révolution,
    arrêtés avant lui. Pour mieux arranger le scénario, ils n’hésiteraient pas à dater
    cette arrestation du 25 février afin d’accabler Brahim Chergui, arrêté, lui, le 24 février.
    De la même manière, les mauvaises langues vont jusqu’à impliquer Ben Youcef Ben Khedda,
    son collègue au CCE, pour avoir occupé avant lui le même studio.

    Quoi qu’il en soit, après la capture de Larbi Ben Mhidi, le souci des militaires est de punir
    l’homme qui a osé défier leur autorité. Bien que certains paras, à l’instar de Bigeard, tiennent
    des propos élogieux à l’égard de Larbi Ben Mhidi, la vérité en est tout autre.
    Car, ces hommes ont une seule mission : éliminer leurs adversaires. Ainsi, que ce soit Massu,
    Bigeard ou Aussaresses, il est difficile de concevoir une fin heureuse après avoir été pris
    dans leur filet.
    Par ailleurs, bien que le témoignage de Paul Aussaresses soit d’une monstruosité
    incommensurable, force est de reconnaître que c’est le récit qui se rapproche le plus de la réalité.
    Selon le criminel de guerre, le sort de Larbi Ben Mhidi était le dernier de ses soucis.
    « Nous nous sommes arrêtés [le 4 mars 1957] dans une ferme isolée qu’occupait le commando
    de mon régiment… Une fois dans la pièce, avec l’aide de mes gradés, nous avons empoigné
    Ben Mhidi et nous l’avons pendu, d’une façon qui puisse penser à un suicide », écrit-il dans
    son livre témoignage à la page 169.

    Pour conclure, il va de soi que le sort des révolutionnaires en cas d’arrestation est impitoyable.
    Mais, là où le sort s’est acharné sur la révolution algérienne, c’est que, dans la même année,
    elle perd deux de ses meilleurs organisateurs : Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane.
    Une perte lourde de conséquences dans la mesure où la révolution tombe entre
    de mauvaises mains. Ce qui explique, cinquante-neuf ans après les faits, la défaite de
    la ligne démocratique et républicaine de la révolution algérienne.

    Aït Benali Boubekeur
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    Post Voilà 54 ans, Mouloud Feraoun fut assassiné

    A la une/Histoire_Mouloud Feraoun
    15 Mars 2016

    Voilà 54 ans, Mouloud Feraoun fut assassiné

    Mouloud Feraoun
    Écrivain

    Mouloud Feraoun.jpg
    Mouloud Feraoun est un écrivain algérien kabyle d'expression française
    né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en Haute Kabylie. Il a été assassiné à Alger
    par l’OAS le 15 mars 1962. Wikipédia
    Naissance : 8 mars 1913, Tizi Hibel, Algérie
    Date d'assassinat : 15 mars 1962, Alger, Algérie

    Il ne restait que quatre jours pour l’instauration du cessez-le-feu,
    moins d’une semaine avant que les armes ne se taisent définitivement en Algérie


    Assassinat de Mouloud Feraoun avec cinq autres inspecteurs des Centres Sociaux
    Éducatifs d’Algérie par un commando de l’OAS.
    Le jeudi 15 mars 1962, Mouloud Feraoun se trouvait en réunion au centre social
    Château-Royal à Ben Aknoun avec cinq autres inspecteurs de l’éducation nationale
    Marcel BASSET, Robert EYMARD, Ali HAMMOUTENE, Max MARCHAND et Salah OULD AOUDIA.
    Vers 10h30, deux voitures avec à bord huit hommes, arrivent sur les lieux. Six d’entre eux
    descendent, pendant que les deux autres manœuvrent pour remettre les véhicules en position
    de départ. Parmi les quatre hommes, deux vont neutraliser le personnel du centre
    et arrachent les fils de téléphone au standard. Les autres iront chercher les six inspecteurs
    en réunion au fond de la cour. Ils les fusillent contre un mur d’une façon méthodique,
    remballent leurs armes et quittent les lieux.
    Le lendemain, l’écrivain pied noir Jules Roy, écrivait dans L’Express : «Pourquoi Mouloud Feraoun ?
    Parce que, ayant reçu le don d’écrire, il avait, lui, un raton, l’audace de l’exercer. Parce qu’il osait
    conter son enfance pauvre et son pays, son attachement à ses amis et à sa patrie, et que
    cette liberté représentait à elle seule un outrage intolérable et une provocation
    à l’égard des seigneurs de l’O.A.S. »
    Mouloud Feraounn né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel, est pour toute une génération de l’époque
    c’est « Le Fils du pauvre », un roman autobiographique publié en 1939 qui avait reçu
    le Grand Prix Littéraire de la ville d’Alger en 1950. Il était l’ami d’Albert Camus
    et d’Emmanuel Roblès. Instituteur, puis directeur d’école, il publia « La Terre et le sang »
    qui reçut le Prix Populiste, puis « Jours de Kabylie » et « Les chemins qui montent ».
    Il devient par la suite directeur adjoint des Centre Sociaux Educatifs (CSE).
    Son « Journal » publié à titre posthume, dévoilera une personnalité humaniste.
    Les Centres socio-éducatifs avaient été créés en 1955 par Germaine Tillion, à la demande
    du gouverneur général, Jacques Soustelle, qui voulait contrecarrer la dynamique
    du 1er Novembre 1954. De nombreuses personnes de bonne volonté, dont Mouloud Feraoun,
    se sont mobilisées pour la réussite de cette action, convaincus de l’importance
    de l’alphabétisation, en arabe et en français, des enfants algériens,
    dont 90% étaient exclus du système scolaire à l’époque.
    Ce crime commandité par l’OAS, sera désigné comme « l’assassinat de Château-Royal ».
    Le 15 mars 1987, 25 ans après l’attentat, naitra, en France, l’Association des amis de
    Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, en souvenir de ces
    six hommes assassinés dans l’exercice de leur fonction et dont l’objectif est de
    poursuivre leur œuvre humaine.
    Zineb Merzouk
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    Post Cela s’est passé un 24 avril 1958, exécution du chimisite de la bataille d’Alger

    LA UNE/ACTUALITÉ_Éxécution du Chimisite de la Bataille d’Alger
    publié le Avr 24,2014

    Cela s’est passé un 24 avril 1958, exécution du chimisite de la bataille d’Alger

    Taleb Taleb Abderrahmane, artificier de l’Armée de libération nationale (ALN)
    affecté à la Zone autonome d’Alger (ZAA), est guillotiné à la prison
    de Barberousse (Serkadji) à l’âge de 28 ans après
    avoir été arrêté en juin 1957, lors de la Bataille d’Alger.


    Le chahid Taleb Abderrahmane est né le 5 mars 1930, rue des Sarrazins, au cœur de
    la Casbah d’Alger. Enfant précoce et studieux, il entra à l’âge de six ans à l’école
    Brahim Fatah. Admis à l’examen de sixième, il passe au cours complémentaire Sarrouy.

    Le brevet en poche, il entre, en 1948, en classe de seconde du collège moderne de
    l’ex-boulevard Guillemin, (aujourd’hui Taleb Abderrahmane), à Bab el Oued.

    Il rencontre Nour Eddine Rebah qui est en classe de Première. Ils deviennent vite de bons
    copains. Après un bref passage ensemble dans les groupes El Islah et El Kotb des Scouts
    musulmans (SMA), les deux amis se retrouvent au cercle El Mokrani de l’Union de la Jeunesse
    Démocratique Algérienne (UJDA), face à la Medersa d’Alger. Ils ont des amis communs
    Ahmed Ould Amrouche, (militant du PPA-MTLD, Abderrahmane Akkache, Tayeb Bouheraoua,
    Hadj Omar, comédien de la troupe El Mesrah El Djazaïri. Le cercle était également fréquenté
    par Mohamed Zinet.Dans ces années cinquante où le mouvement national se déploie,
    Abderrahmane Taleb est en contact avec Hamid Méraoubi, Ahmed Laghouati, H’Didouche Bouzrina,
    Sadji, Ahcène Laskri. Il les rencontre au café Tlemçani. L’été 1954, il est très affecté par la crise qui
    scinda le PPA-MTLD en deux parties et a vu des militants s’affronter durement.

    Pendant les vacances universitaires de l’été 1955, il organise, pour les djounoud de l’ALN,
    un stage d’artificiers, dans la forêt d’Azzefoun. Omar Gaitouchen, son voisin de la Casbah, est à
    ses côtés. Suite à la grève du 19 mai 1956, il quitte les bancs de l’Ecole de Chimie de l’Université d’Alger,
    et rejoint le maquis des monts de Blida où le futur colonel de la Wilaya IV, Amar Ouamrane,
    l’affecte à l’infirmerie.Il prend pour nom de guerre Mohand Akli. Sur instruction du commandant militaire,
    Slimane Dehilès, il quitte le maquis pour Alger où il intègre l’atelier de fabrication de bombes créé par
    la Zone autonome d’Alger. Il retrouve son jeune camarade de quartier, Salah Bazi. H’didouche Bouzrina,
    à qui Ahmed Laghouati avait parlé, l’introduit chez son beau-frère Yacef Saadi, alors chef de la Zone
    autonome, témoigne Youcef Zani dont la maison familiale servait de refuge.

    L’artificier de la Casbah
    Yacef Saadi charge Abderrahmane Taleb de fabriquer des explosifs. Il accepte à la condition que les cibles
    soient exclusivement militaires, témoigne Yacef Saadi.L’atelier est installé impasse de la Grenade,
    chez un vieux militant du PPA et de l’OS, Abdelghani Marsali. Il y avait avec ce premier groupe,
    Tayeb Khemsan. Par mesure de sécurité, ce laboratoire fut transféré chez les Bouhired puis au quartier
    de La Scala.
    Dans le réseau de la Zone Autonome, les frères Bouchouchi étaient chargés, entre autres,
    de l’acheminement des bombes, raconte Youcef Zani.
    Fin janvier 1957, passant à travers les mailles du
    filet tendu par le général Massu, Abderrahmane Taleb quitte la Casbah et rejoint de nouveau le maquis
    de Blida, au djebel Béni Salah.
    Sur dénonciation, il est capturé au mois d’avril par les parachutistes.
    Il venait d’échapper à une embuscade tendue la nuit dans une clairière par les mêmes parachutistes.
    Conduit à la ferme Chenu, au faubourg de Blida, il fut identifié après avoir été sauvagement torturé.

    Trois fois condamné à la peine capitale, Abderrahmane Taleb fut exécuté, le 24 avril 1958, à l’aube,
    malgré les pressantes démarches effectuées auprès du président de la République française, René Coty,
    par d’éminentes personnalités françaises comme Jean-Paul Sartre, François Mauriac, Henri-Lévy Brühl,
    Francisque Gay, Maurice Duverger, Henri Laugier, Maurice Haudiou, Pierre Emmanuel et par de grands
    écrivains et publicistes. Réunies à Londres, vingt-deux associations nationales d’étudiants de différents
    pays avaient demandé, en vain, la révision du procès. Son nom et son parcours furent présentés au
    Collège de France, dans les Instituts de recherche, les Facultés et dans les Grandes Ecoles.

    Le journal l’Humanité, organe central du PCF, titrait : « Taleb ne doit pas mourir ».
    Le jour de son exécution, il dit au Cheikh, désigné par l’administration coloniale pour lire la Fatiha
    « Prends une arme et rejoins le maquis! ». Aucun mot ne sortit de la gorge nouée de l’imam,
    raconte Hamid Guerrab, un rescapé de la guillotine. Les lunettes qu’avait retirées à Abderrahmane Taleb,
    Fernand Meissonnier, l’exécuteur des basses œuvres, se trouvent toujours en France, à Fontaine-de-Vaucluse.

    » Je les ai gardées en souvenir », a dit son bourreau.« Pour ma patrie, pour mon idéal et pour mon peuple,
    périr n’est qu’un sublime sacrifice auquel je suis résigné… Je saurais mourir. L’Algérie sera libre envers et
    contre tout », avait-il lancé à la face de ses bourreaux




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    Post Le Coup de l’Éventail du Dey d’Alger

    A la une/Cela s’est passé un 29 avril 1827
    vendredi 29 avril 2016 à 19:31

    Le coup de l’Éventail du Dey d’Alger

    Il y a 189 ans, a eut lieu la fameuse dispute entre le Dey Hussein et le Consul de
    France Deval. Une dispute qui coutera « officiellement » au peuple algérien 132 ans de colonisation.
    C’était le coup de l’éventail, un certain 29 avril 1827.

    Le coup de l’Éventail du Dey d’Alger.jpg

    Le Dey Hussein gouvernait Alger depuis 1818. Les relations entre la Régence et la France
    semblaient au beau fixe jusqu’à ce que, quelques années plus tard, des créances impayées
    à travers les intermédiaires juifs Bacri et Busnach, et le comportement du consul de France,
    Pierre Deval, excédèrent le Dey.Le 29 octobre 1826, il écrivit au ministre des Affaires étrangères
    du ministère Villèle pour exprimer ses sentiments « Je ne peux plus souffrir cet intrigant chez moi »,
    émettant le souhait qu’il soit remplacé par « un autre consul qui fut un brave homme »,
    n’hésitant pas à l’accuser de corruption. Cependant, Hussein Pacha expliquait clairement dans
    sa lettre que son hostilité était dirigée contre Deval et non contre la France : « Venant un nouveau
    consul de bon caractère, il lui sera accordé tous les plaisirs possibles, considérant la France comme
    la nation la plus attachée à nous ainsi qu’elle l’a toujours montré ».Le Dey reprochait aussi à Deval
    d’avoir laissé son neveu, Alexandre Deval, vice-consul à Bône en 1925, élever des ouvrages militaires
    et installer des canons dans les postes de Bône et de la Calle, sous le prétexte de la défense du
    Bastion France (ancienne concession que la France détenait alors pour la pêche du corail).
    Deval ne fut pas rappelé. Mieux, il fut chargé par son gouvernement d’intervenir dans une autre affaire,
    une démarche en contradiction avec la tradition diplomatique française.
    Pierre Deval n’était désormais plus admis au divan, depuis octobre 1826. Le 29 avril 1827 coïncidait avec
    le dernier jour du ramadan, la veille de l’Aïd el Fitr. Profitant de cette fête religieuse, Duval se rendit à
    la réception donnée par le Dey au profit des consuls étrangers.
    Selon des témoignages, la discussion qui opposa le Dey et le consul, ce jour là, eu lieu en turc,
    sans interprètes, dans le pavillon qui portera à ce jour le nom de l’incident qui surviendra ce jour là.
    La discussion concerna principalement les relations diplomatiques entre les deux Etats et la plainte du
    Dey de ne pas avoir reçu de réponses à ses lettres relatives aux créances Bacri et Busnach.
    Il en rendait Deval directement responsable.Deval répond « Le Roi et l’Etat de France ne peuvent envoyer
    de réponses aux lettres que tu leur as adressées » et ajouta des paroles offensantes touchant à
    la religion musulmane. Le Dey excédé lui porte deux ou trois légers coups de son chasse-mouches et
    finis par lui ordonner de se retirer.Deval allât raconter la scène aux ministres du Dey dans l’espoir
    d’obtenir leur soutien. Vainement.Dans le rapport rédigé par le consul, l’incident prit des proportions
    démesurées quant aux « trois coups violents sur le corps, frappés avec le manche ». Il quitta Alger,
    rompant de fait les relations diplomatiques entre les deux Etats.Et malgré les précisions du Dey son geste
    n’étant pas dirigé contre le gouvernement français mais contre l’individu Deval, un escroc, et un menteur.
    Une escadre française se présenta devant la ville le 11 juin porteuse d’un ultimatum : le Dey était sommé
    d’exprimer des excuses par le biais d’une délégation officielle, d’arborer le drapeau français sur la Casbah
    et les principaux forts, de saluer de cent coups de canons et, évidemment, de renoncer aux créances
    Bacri Busnach qui avaient été réduites à 7 millions de francs en 1819.
    Le Dey Hussein refusa cette humiliation. Le chef de l’escadre décréta alors le blocus d’Alger.
    Pour la France d’alors, le coup de l’éventail, sera le bon prétexte- mais certainement pas le vrai- pour se lancer
    dans la conquête d’Alger trois ans plus tard. Une conquête qui s’étendra dans tout le pays durant 132 ans.

    Zineb Merzouk

    Sources :
    L’Algérie des Algériens, de la préhistoire à 1954, par Mahfoud Keddache. Edif 2000. Paris, 2003.
    Histoire de l’Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871),
    par Charles-André Julien. Casbah éditions. Alger, 2004.

    PS : Les conditions imposées par l’ultimatum étaient :
    1° « Tous les grands de la Régence, à l’exception du dey, se rendront à bord du vaisseau
    La Provence pour faire, au nom du chef de la Régence, des excuses au consul de France » ;

    2° « À un signal convenu, le palais du Dey et tous les forts arboreront le pavillon français et
    le salueront de cent un coups de canon »

    3° « Les objets de toute nature, propriété française, et embarqués sur les navires ennemis de
    la Régence, ne pourront être saisis à l’avenir »;

    4° « Les bâtiments portant pavillon français ne pourront plus être visités par les corsaires d’Alger »;
    5° « Le dey, par un article spécial, ordonnera l’exécution dans le royaume d’Alger des capitulations
    entre la France et la Porte ottomane » ;

    6° « Les sujets et les navires de la Toscane, de Lucques, de Piombino et du Saint-Siège, seront regardés
    et traités comme les propres sujets du roi de France »



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    Post Le 15 mai 1948, au lendemain de la proclamation de l’Etat juif d’Israël

    Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël
    15 Mai 2016


    Un douloureux anniversaire pour les Palestiniens



    Lors de la proclamation de « l’Etat juif d’Israël »
    en 1948 un Etat pour juifs
    seulement – les Palestiniens possédaient 91% de la Palestine
    historique et les juifs 6,7%.
    Israël occupe aujourd’hui
    objectivement toute la Palestine.
    Les fausses accords et fausses négociations de paix,
    font partie du jeu surlequel Israël et son lobby,
    règnent en maîtres. *[Silvia Cattori]

    Le 15 mai 1948, au lendemain de la proclamation de l’État
    d’Israël,David Ben Gourion a mis en place une politique
    systématique d’expulsion.Ce plan consistait à terroriser
    l’ensemble de la population palestinienne;
    à commettre suffisamment d’atrocités en un temps bref et
    semer la panique en son sein. C’est ainsi que les milices de
    Ben Gourion sont parties à l’assaut de nombreux villages palestiniens;
    après les avoir encerclés,
    bouclés, les milices ont massacré hommes, femmes et enfants.
    Plus de 800’000 Palestiniens, ont été forcés à partir sans rien emporter.
    Ils n’ont jamais eu droit au retour. Ils vivent depuis
    lors entassés dans des camps de réfugiésen dehors d’Israël.

    L’ épuration ethnique des Palestiniens en 1948
    Leur départ n’était pas du tout volontaire comme les autorités israéliennes
    le prétendent. Il était le produit d’une politique d’épuration ethnique
    planifiée de longue date [1].
    Pour comprendre
    ce que ce douloureux anniversaire appelé
    Nakba [2] représente encore aujourd’hui pour le peuple
    palestinien,ce bref commentaire du musicien et écrivain Gilad Atzmon,ainsi
    que deux émouvantes vidéos.

    A la question
    « Les Israéliens, ou les juifs, [juif est la nationalité indiquée sur
    leur passeport],n’ont-ils pas droit à disposer d’un foyer national,
    d’un foyer en sécurité ? »

    Gilad Atzmon répond
    « Si l’on parle dans l’absolu, la réponse est NON.
    Si les juifs avaient jamais eu
    un droit à disposer d’un foyer national, ce droit ils l’ont
    perdu il y a fort longtemps.
    Comme nous le savons, le sionisme a célébré la renaissance
    nationale juive sur le dos du peuple palestinien.

    Permettriez-vous qu’une bande de fanatiques envahisse votre
    maison, simplement parce qu’ils sont convaincus que votre
    habitation faisait autrefois partie de l’Empire romain ?
    Ils pourraient toujours affirmer que votre maison appartenait
    à leurs ancêtres romains. A coup sûr, ces envahisseurs ne
    s’en tireraient pas à sibon compte. C’est pourtant ce que
    les sionistes ont réussi à faire,tout du moins pendant un certain
    temps.
    Il n’y a pas de place pour un État raciste
    célébrant ses symptômes tribaux au détriment d’autrui. ».[3]

    [1] Lors de la proclamation de « l’Etat juif d’Israël »
    en 1948 un Etat pour juifs seulement les Palestiniens possédaient
    91% de la Palestine historique et les juifs 6,7%. Israël occupe
    objectivement 100% de la Palestine.

    [2] La Nakba (catastrophe en arabe) n’a jamais cessé.
    C’est l’histoire de l’anéantissement délibéré de la Palestine.
    Un anéantissement réalisé par la politique d’épuration ethnique
    et les massacres contre ses habitants arabes.
    La Nakba est un processus toujours en cours ; ce n’est pas du
    passé.
    Sur ce sujet, et la politique systématique répressive
    et de discrimination menée par l’État d’Israël,
    voir :
    la video d’un exposé donné (en anglais) par Hazem Jamjoum

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    et
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    [3] « En route pour Athènes », par Gilad Atzmond,palestine-solidarité.org, 14 mai 2010.
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    Cela s’est passé un 17 mai 2012 … Décès de Warda El Djazaïria

    Mai 17, 2016

    De son vrai nom Warda Ftouki, la diva du «tarab», Warda El Djazaïria, ou la Rose algérienne, a fait vibrer plus d’un cœur avec ses belles chansons.
    Warda est venue au monde à Paris, d’une mère libanaise et d’un père algérien, originaire de Souk Ahras. Dès l’âge de 11 ans, elle commence à chanter au Tam Tam, un établissement appartenant à son père, situé dans le Quartier latin à Paris et qui accueille de grandes vedettes de la chanson arabe, tel que Farid El Attrache.Après le déclenchement du 1er novembre 1954, Warda chante des chansons patriotiques et fait don des recettes au FLN. Mais en 1956, la police française découvre des armes destinés à la lutte armée algérienne dans l’établissement de son père. Le cabaret est fermé et la famille expulsée.Sa mère meurt à cette période et la famille s’installe à Beyrouth, au Liban. Warda chante dans différents lieu de la ville et c’est ainsi qu’elle rencontre, en 1959, le grand compositeur Mohammed Abdel Wahab qui propose de lui composer des chansons. Warda reçoit la proposition comme un immense honneur et Abdelwahab devient son parrain. Il lui apprend le chant classique et lui adapte « Bi omri kullo habbitak », une qassida d’Ahmed Chawki. Peu de temps après, suite à une proposition de Gamal Abdel Nasser, Warda enregistre « Al watan al akbar », une chanson de Mohammed Abdel Wahab écrite pour un opéra panarabe, aux côtés d’Abdel Halim Hafez, Fayza Ahmed et d’autres chanteurs connus.A la même époque, Warda signe un contrat avec Helmi Rafla, réalisateur égyptien de comédies musicales, et poursuit une carrière musicale et cinématographique en Egypte, apparaissant dans deux films de Rafla : « Almaz wa ‘Abdou al-Hâmoulî » et « Amîrat al-‘arab ».En 1961, le père de Warda décède à son tour. L’année d’après, à l’indépendance de l’Algérie, elle se rend pour la première fois dans son pays d’origine. Elle rencontre un officier qu’elle épouse rapidement et abandonne la musique sous sa demande pour une dizaine d’années, se consacrant à sa famille.En 1972, le président algérien Houari Boumediene lui demande de participer à la célébration du 10ème anniversaire de l’indépendance du pays. Warda chante accompagnée d’un orchestre égyptien.De ce jour là, elle décide de reprendre sa carrière. Avec son mari, ils décident de divorcer par consentement mutuel, puis elle retourne vivre en Egypte, son pays d’adoption où elle épousera le compositeur Baligh Hamdi.En Egypte, Warda travaille avec de grands compositeurs arabes. Sa carrière est au sommet. En 1990, elle divorce de son second mari, qui meurt trois ans plus tard, à Paris. Warda disparait quelques temps de la scène musicale et revient avec des tubes signés Salah Charnoubi. On se souvient encore de la très belle « Betwanes bik » et de « Haramt Ahibek » et « Ya khsara ».Peu de temps après ces succès, Warda a des problèmes de santé. En 1996, elle subit une importante chirurgie du cœur, puis une greffe du foie au début des années 2000.En 1999, elle sort la compilation « Nagham el hawa » qui mêle orchestration classique et arrangements modernes. Et en 2001, elle sort son dernier album, « Law Mehtagly, Ana Leya Meen Gherak ». Durant plusieurs années, elle se produit dans différents pays : Liban, Maroc, Algérie… où l’accueille est toujours chaleureux et le public très nombreux.Le 17 mai 2012, alors qu’elle dort paisiblement, chez elle, au Caire, un arrêt cardiaque l’arrache à la vie, à l’âge de 72 ans. Sa dépouille est rapatriée dans un avion spécialement dépêché. La diva est enterrée le 19 mai dans le « carré des martyrs » du cimetière El-Alia.Warda, ou la Rose algérienne comme ses fans aimaient la surnommer, a vendu plus de 20 millions d’albums à travers le monde, avec un répertoire comprenant plus de 300 chansons. Durant les années 2000, elle a reçu plusieurs distinctions : la médaille El Athir de l’Ordre du mérite national, en 2004 ; en 2009, elle a été faite « Commandeur » de l’ordre marocain Oissam Alaouite sur instruction du roi Mohammed VI, alors que le wali de Rabat lui remettait les clés de la ville ; et en 2012, elle est nommée au grade de chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
    Synthèse K.T.
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    Post Naissance d’Abane Ramdane

    Cela s’est passé un 10 juin 1920

    Juin 10, 2016
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    Naissance d’Abane Ramdane


    Surnommé « l’architecte de la révolution », il a joué un rôle clé dans l’organisation de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Abane Ramdane est né un 10 juin 1920.
    « Un homme extraordinaire, pas bavard mais très actif. Il a mûrement réfléchi pour tisser sa toile et former son organisation. Il a pensé la Révolution algérienne pendant les cinq années qu’il avait passées en prison ». C’est ainsi que la veuve de
    Abane Ramdane parle de « l’architecte de la révolution ».

    Abane Ramdane naissait le 10 juin 1920, Azouza dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, appelée à l’époque Fort National (Tizi-Ouzou), dans une famille relativement modeste. A l’école, c’est un élève sérieux et travailleur. Il a une grande préférence pour les matières scientifiques. En juin 1933, il obtient le Certificat d’études primaires, à titre indigène. Dans son carnet de note, l’un de ses maîtres écrit
    « élève intelligent et caractère entier. Bonne volonté ».

    Il était déjà promi à un avenir brillant, pourtant, personne ne pouvait imaginer le destin de ce jeune garçon qui allait jouer un rôle prépondérant dans la lutte pour l’indépendance.
    A 13 ans, Abane quitte son village natale pour Blida où il poursuit ses études au collège Duveyrier (Lycée Ibn Rochd actuellement). Il y passera sept années en internat, de 1933 à 1942. Et c’est à cette période de sa vie que son caractère se forge.
    Il devient secret et solitaire.
    C’est aussi à cette époque qu’il commence à comprendre réellement ce qui se passe dans son pays. Au collège, comme dans la ville de Blida et dans toutes les autres régions, toutes les tendances politiques sont sur le terrain. « Une section PPA semble avoir fonctionné auprès des élèves… Il y avait par conséquent, au collège même, une atmosphère et des discussions politiques, alimentées par la lecture du journal l’Oumma qui était l’organe du PPA. » (Khalfa Mameri).
    Ainsi, il aurait adhéré ou du moins participé aux activités nationalistes du PPA probablement durant les dernières années de scolarité au collège de Blida.
    Et du fait de ses activités, les notes de Abane baissent quelque peu, pourtant, en 1941, il obtient le baccalauréat mathématiques avec mention «Bien». Il souhaite devenir avocat, mais son père n’a plus les moyens de lui payer ses études. En ces années difficiles pour les « indigènes », la famille Ramdane sombre dans la misère comme la quasi majorité des familles algériennes durant la Seconde Guerre mondiale.
    Abane a 22 ans lorsqu’il est mobilisé à Fort National pour son instruction, puis affecté, dans un régiment de tirailleurs algériens stationné à Blida.
    Démobilisé bien après la guerre, il prend contact avec le PPA et milite activement tout en travaillant comme secrétaire de la commune mixte de Châteaudun du Rhummel (Chelghoum Laïd).
    Marqué par les massacres du 8 mai 1945, il s’investit encore plus dans le mouvement nationaliste. Et après les élections municipales d’octobre 1947 où le MTLD a eu une victoire très sensible, Abane est convoqué par son administrateur. Ce dernier n’ignorant rien de ses positions, lui demande de faire un choix. Abane lui répond : «Entre vous et moi, il n’y a que ce stylo qui nous est commun ». De là, il quitte son poste et rompt définitivement avec l’administration coloniale. Désormais, il se consacre corps et âme à la cause nationale et plonge dans la clandestinité. En 1948, il est chef de wilaya dans la région de Sétif, puis dans l’Oranie. Il est également membre de l’Organisation spéciale (l’OS), le bras armé du PPA, chargé de préparer la lutte armée.
    Mais suite à l’affaire du « complot de l’OS », en 1950, il est activement recherché par la police française. Il est arrêté dans l’ouest et subira plusieurs semaines d’interrogatoire et de torture. En 1951, il est jugé et condamné à 5 ans de prison, 10 ans d’interdiction de séjour, 10 ans de privation des droits civiques et 500 000 francs d’amende
    pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

    Il connaitra plusieurs prisons en Algérie, puis en France, une période très difficile qu’il emploiera à bon escient. Il prendra effectivement le temps
    d’étudier de près toutes les révolutions de monde.

    Après sa libération, en janvier 1955, il est assigné à résidence à Azoua. Il y passe quelques temps auprès de sa mère malade, puis revient à la clandestinité. Il prend en charge la direction politique de la capitale et peu à peu devient très influent.
    C’est Abane qui organise et rationalise la lutte. Il rassemble toutes les forces politiques au sein du FLN et donne à la « rébellion » de novembre 1954 une autre dimension,
    celle d’un grand mouvement de résistance nationale.

    Avec d’autres révolutionnaires, il impulse la création du journal clandestin de la Révolution, El Moudjahid, contacte Moufdi Zakaria pour l’écriture de l’hymne national algérien, Kassaman…
    Il organise le Congrès de la Soummam le 20 août 1956 à Ifri, événement qui constitue un tournant historique dans l’histoire de la Révolution algérienne jusqu’à l’Indépendance nationale.
    Avec Larbi Ben M’Hidi et Yacef Saadi, il déclenche la Bataille d’Alger. Et après l’assassinat de Ben M’hidi, il devient le numéro un de la Révolution, mais doit quitter le pays.
    Il gagne Tunis via le Maroc, après une longue marche de plus d’un mois. Dans la capitale tunisienne, il se heurte aux colonels de l’ALN. Il leur reproche leur autoritarisme et l’abandon de la primauté du politique et de l’intérieur, adoptée à
    la Soummam, ce qui lui vaut des inimitiés.

    Le 29 mai 1958, le journal El Moudjahid annonçait à la une « Abane Ramdane est mort au champ d’honneur » ; l’article indiquait qu’il avait été tué au combat lors d’un accrochage avec l’armée française. Mais la vérité est ailleurs. L’architecte de la Révolution a été attiré dans un guet-apens organisé par les colonels du CCE. Il est mort assassiné le 27 décembre 1957, dans une ferme isolée entre Tétouan et Tanger au Maroc. Il a été étranglé par deux hommes de main de Abdelhafid Boussouf.
    Son corps, disparu, est symboliquement rapatrié en Algérie, en 1984, pour être « inhumé » au carré des martyrs du cimetière d’El Alia, à Alger.
    Zineb Merzouk

    Sources :


    1. Khalfa Mameri. Abane Ramdane. Héros de la guerre d’Algérie. L’Harmattan, 1988.
    2. Entretien avec Madame Abane Ramdane (épouse du colonel Dehilès) : « Ben Bella a été fabriqué par les Français ». In Journal LIBERTÉ du 07 – 11 – 2002.
    3. Presse nationale

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    Post Arrestation de Maurice Audin

    Cela s’est passé un 11 juin 1957
    Arrestation de Maurice Audin



    Juin 11, 2016

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    Maurice Audin, né le 14 février 1932 à Béja (Tunisie) et mort à Alger
    en 1957, est un mathématicien français, assistant à l’université d’Alger,
    membre du Parti communiste algérien et militant de l'indépendance algérienne1.

    Après son arrestation le 11 juin 1957 au cours de la bataille d'Alger, il meurt
    à une date inconnue2.
    Pour ses proches ainsi que pour nombre de journalistes
    et d'historiens, notamment Pierre Vidal-Naquet, il est mort pendant son
    interrogatoire par des parachutistes3. Cette thèse a longtemps été rejetée
    par l'armée française, qui affirmait qu'il s'était évadé, jusqu'à ce que le général Aussaresses affirme avoir donné l'ordre de tuer Maurice Audin Maurice


    59 ans après son arrestation et sa disparition, c’est l’un de ses

    anciens élèves, Mohamed Rebah, qui raconte le destin tragique de
    Maurice Audin, alors que la vérité sur son assassinat n’est toujours pas « avouée » officiellement.
    C’est un immense honneur pour moi d’évoquer, aujourd’hui,
    le souvenir de Maurice Audin dont j’eus le privilège d’être l’élève. Il m’a accompagné jusqu’à l’examen du baccalauréat avec beaucoup de générosité et de patience.
    Il m’a consacré ses samedis après-midi, alors qu’il préparait sa thèse de doctorat
    d’Etat en mathématiques. Lorsque je me rendais chez lui, au 22 rue de Nîmes,
    au centre d’Alger, je ne savais pas que j’allais à la rencontre d’un savant,
    tellement il était modeste, affable.
    J’ai connu Maurice Audin par l’intermédiaire
    de mon frère aîné, Nour Eddine, qui était étudiant à l’université d’Alger et qui est
    tombé au champ d’honneur le 13 septembre 1957, à Bouhandès, au maquis de
    Chréa, dans le djebel Béni Salah.Je conserve dans ma mémoire le visage
    souriant de Maurice Audin, du professeur de mathématiques doté
    d’une capacité d’écoute extraordinaire.
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