La rébellion chiite au Yémen à l'aune du terrorisme jihadiste

Des soldats yéménites montent la garde devant la résidence de l'ambassadeur d'Iran à Sanaa, après l'assassinat d'un diplomate iranien en janvier 2014.
Le Yémen est toujours déstabilisé par une grave crise politique.
Les rebelles chiites, les Houthistes, contrôlent désormais presque la quasi-totalité de la capitale Sanaa. Ils réclament toujours la démission du gouvernement accusé de corruption. A travers son action en tout cas, cette minorité chiite conforte l’influence de l’Iran dans la péninsule arabique, considérée comme le berceau de l’islam sunnite.
A un moment où l’Arabie saoudite et les autres monarchies sunnites du Golfe ont le regard tourné vers le Nord en direction de l’Irak et de la Syrie pour contrer les jihadistes, une menace pourrait venir du Sud. Les rebelles houthistes au Yémen ne cessent de gagner de l’influence. En quelques semaines à peine cette minorité chiite à réussi a paralyser le pays.Même si aujourd’hui la relation entre ces chiites yéménites et les chiites iraniens est très opaque, la prise de la capitale Sanaa par cette minorité offre incontestablement un cadeau à l'Iran. Téhéran pourrait ainsi élargir sa zone d'influence dans ce pays situé aux portes du royaume
saoudien.
Par le passé, l’Arabie saoudite n’hésitait pas à intervenir militairement au Yémen pour bombarder les positions des Houthistes. Mais leurs dernières frappes remontent à 2009.Selon certains experts, si Riyad n’est toujours pas passé à l’action c’est que les autorités saoudiennes avec leur allié américain y trouvent leur intérêt. Au moment où un combat anti-jihadiste est engagé dans la région, les rebelles houthistes luttent activement contre al-Qaïda au Yémen