Le « Way way », ou « Ey ey ey », est une danse de rue qui fait fureur chez les jeunes algériens depuis quelques mois. Des chorégraphies, sur de la musique Raï, dont l’humour corrosif fait grincer des dents de nombreux adultes. Comme avant elle, la Shmoney Dance aux États-Unis, la Tecktonik en France et le Harlem Shake, un peu partout dans le monde, le « Way way » se répand sur les réseaux sociaux. La particularité de cette danse est d’intégrer le mime. Il y a deux camps chez les waywayeurs : ceux qui miment les paroles d’une chanson à la phrase près ; et ceux qui improvisent, peu importe ce qu’elle raconte. Dans chaque chorégraphie, quelques mouvements reviennent souvent : imiter une mitraillette ou un lancer de pierres, se pincer le nez ou regarder au loin la main en visière au-dessus des yeux, faire semblant de conduire une voiture ou passer un coup de téléphone, etc. Stylisés et comiques, ces mouvements rappellent les battle de hip hop américain dans lesquelles il s’agit de se moquer de son adversaire.