Val de Grâce Hospital!!!

[harroudiroi]

Tous les Algériens aimeraient aussi se soigner au Val de Grâce




Alger, le mardi 7 mai 2013 – Voir s’envoler leur président, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans et victime d’un AVC, pour l’hôpital du Val de Grâce à Paris a constitué pour de nombreux Algériens un véritable coup de grâce ! Pour les millions d’Algériens qui doivent faire face à la vétusté des établissements hospitaliers, à une pénurie chronique de médicaments et à des soins toujours plus coûteux, cet « expatriement » sanitaire du chef de l’Etat a en effet été perçu comme le symbole du cynisme et de l’indifférence de leurs dirigeants face à leurs difficultés quotidiennes. C’est ainsi que la semaine dernière, à l’entrée du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha Pacha à Alger, symbole de la déliquescence du système de santé algérien depuis plusieurs années, des dizaines de personnes ont défilé agitant des banderoles proclamant : « Val de Grâce pour tous, hôpital digne pour tous ». Parallèlement à cette manifestation, la toile s’enflammait et grondait contre le président qui s’est montré amateur de dépenses somptuaires ces 14 dernières années, sans avoir jamais semblé se préoccuper de la santé de ses concitoyens.
Les blouses blanches en grève pendant trois jours


Les patients ne sont pas seuls aujourd’hui à se révolter. Chez les professionnels de santé également, la prise en charge du président au Val de Grâce parisien est commentée avec amertume. Depuis hier, une grève générale touche la grande majorité des hôpitaux du pays. Médecins, infirmiers, pharmaciens : tous participent à cette mobilisation de trois jours qui doit s’achever par un sit-in devant le ministère de la Santé demain en fin de journée. Leurs revendications sont précises : ils attentent une augmentation des salaires, la titularisation de 19 000 vacataires ou encore la révision de leur statut. Les praticiens se battent plus généralement pour qu’enfin la santé devienne une véritable priorité du gouvernement algérien.
Deux milliards pour une Mosquée et moins d’argent consacré à la santé que le Maroc !


En 2010, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’Algérie aura consacré 4,2 % de son PIB aux dépenses de santé, soit moins que ses voisins le Maroc (5,2 %) ou la Tunisie (6,2 %) qui ne jouissent pourtant pas des mêmes ressources que la riche Algérie. Par ailleurs, s’il existe un système d’assurance maladie, celui-ci se révèle souvent insuffisant. Face aux difficultés rencontrées dans les hôpitaux, marqués notamment par des pénuries de médicaments ou des équipements obsolètes, les malades se tournent en effet fréquemment vers les services privés voire l’étranger. « Ceux qui ont les moyens vont en Turquie, au Maroc, en Tunisie, ou en France pour un coût allant de 800 000 à un million de dinars (entre 7 700 et 9 700 euros ndrl) pour un cancer de la prostate ou du sein » expliquait ainsi dans El Watan hier, Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie au centre Pierre et Marie Curie. Il affirme que sur les 28 000 patients nécessitant chaque année une radiothérapie seuls 8 000 reçoivent effectivement les soins appropriés. L’argent pourtant ne manque pas et sur internet et dans certains journaux les énumérations sont longues des projets faramineux financés ces dernières années : les 100 millions d’euros versés pour le Festival panafricain d’Alger ou encore les deux milliards de dollars que coutera la Grande Mosquée d’Alger sont lourdement critiqués. Dans les rangs des syndicats de praticiens qui appellent à la grève, on n’hésite pas par ailleurs à fustiger la corruption.
Un gouvernement sourd et aveugle


Face à ce malaise grandissant, les réponses des pouvoirs publics sont purement administratives. Ainsi, alors que les pénuries de médicaments demeurent criantes et concernent quasiment toutes les classes thérapeutiques, le gouvernement s’est félicité de l’installation récente du Comité national pharmaceutique consultatif (CNPC) organe censé « mettre fin aux obstacles administratifs et bureaucratiques qui freinent les initiatives d’investissement et de production de médicaments en Algérie et de faciliter la tâche aux opérateurs pharmaceutique pour que l’industrie locale couvre 70 % des besoins locaux » a récité le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari.

[homer]

Bonjour,

Malheureusement les gens ne son pas égaux !!! y a des gens qui meut dans la souffrance , et d 'autre ont les meilleurs soins sur le dos des contribuables .

Enfin chacun d'entre nous mourra un jour et heureusement .