Le bras de fer entre Twitter et l'UEJF se poursuit ce mardi au tribunal après la polémique suscitée par la publication de tweets à caractères antisémites en octobre dernier.
Twitter va-t-il devoir réguler les messages racistes et antisémites publiés par ses utilisateurs ? Une audience de référé aura lieu ce mardi matin au Tribunal de grande instance de Paris. Outre la maison-mère américaine, l'Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) a aussi assigné Twitter France.
Il y a quelques semaines, l'UEJF avait engagé des démarches auprès du réseau social américain avant d'obtenir le retrait de tweets lancés sous le hashtag #unbonjuif. Devant l'émoi provoqué par ces messages, Twitter avait finalement accepté.
L'UEJF réclame un système de signalement
Si l'association estime avoir gagné une bataille, elle entend maintenant remporter la guerre contre les auteurs de ce type de messages. L'UEJF veut à présent que la justice ordonne au site de microblogging de mettre en place un dispositif permettant aux utilisateurs de signaler les contenus illicites "tombant sous le coup de l'apologie des crimes contre l'humanité et de l'incitation à la haine raciale".
Il reviendrait ensuite à Twitter de supprimer les contenus illicites qui lui ont été signalés ou de saisir la justice. Selon l'avocat de l'UEJF, Me Stéphane Lilti, un dispositif "embryonnaire" existe sur Twitter mais il n'est "pas adapté au signalement de contenus racistes ou antisémites". L'association demande que l'exécution de ces injonctions soit assortie d'une astreinte de 10.000 euros par jour de retard par infraction constatée. SOS racisme, la Licra et le Mrap se sont joints à ces demandes.