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			Un détenu dit s'être évadé de la prison de Châteaudun par peur pour sa vie
		
			
				
					Condamné à 18 mois ferme, ce père de famille dit avoir été brutalisé par  des codétenus pour avoir refusé de ramener de la drogue de permission.
 
   
 
 
 
 Un détenu du centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir) affirme  s'être évadé pour sauver sa vie, menacée par des codétenus dans un  contexte carcéral très dégradé, dans une interview à visage découvert  paraissant mercredi dans "L'Écho républicain". "Je veux rentrer en  prison. Mais si je reviens à Châteaudun, je suis mort", affirme Stéphane  Raye, 35 ans, évadé le 21 novembre, date à laquelle il n'est pas rentré  d'une permission.
 Condamné à 18 mois ferme pour récidive de  conduite en état d'ivresse, ce père de deux enfants dit avoir été  brutalisé par des codétenus pour avoir refusé de ramener de la drogue de  permission. Après ce passage à tabac et des menaces sur sa famille, il  accepte de ramener 125 grammes de résine de cannabis dans son rectum.  C'est par peur de représailles après avoir échoué à réceptionner la  marchandise lors d'une autre permission qu'il décide de se faire la  belle.
 "Je ne suis pas un cas isolé. Les dealers tiennent la  taule à Châteaudun, ceux qui leur résistent se font massacrer",  indique-t-il, soulignant que "les familles sont suivies jusque sur le  parking pour leur mettre la pression".
 "Ultraviolence permanente"
 
 Ce  témoignage a été jugé crédible par le délégué syndical de Force  ouvrière et par le délégué général de l'ONG de défense des prévenus  Robin des lois, François Korber, interrogés par le journal. Dénonçant  des "actes de violence au quotidien pour les autres détenus et les  surveillants", le syndicaliste affirme que la prison accueille  aujourd'hui "les détenus les plus durs", recréant un "phénomène de la  cité". Créé en 1991, le centre de détention accueille quelque 600  prisonniers. Lui-même ancien détenu de l'établissement, François Korber  confirme une "ultraviolence permanente" et souligne qu'outre le trafic  contraint de drogue, certains détenus "doivent se prostituer pour  survivre".
 Relayées par l'ONG, les demandes de Stéphane Raye à  finir sa peine dans un autre établissement n'ont pas été satisfaites,  selon lui. L'administration pénitentiaire, contactée par l'AFP, n'a pas souhaité commenter ces informations mardi.
 À  Châteaudun, en juillet 2006, un prisonnier de 29 ans était décédé après  avoir été poignardé par un codétenu. En janvier 2011, un surveillant de  37 ans s'était suicidé après avoir subi cinq agressions physiques, dont  une qui lui avait valu un arrêt de travail de 7 mois.
 
 
 
 
 
 
 
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
		
		
			
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