Mis à jour le 08.01.13 à 16h52
Le guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, a lancé mardi une mise en garde à quiconque «servirait l'objectif de l'ennemi» en critiquant l'élection présidentielle à venir.

Les Iraniens se rendront aux urnes en juin pour élire un successeur à Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection contestée en juin 2009 avait fait descendre des milliers d'opposants dans les rues et déclenché la plus grave crise politique en Iran depuis la révolution de 1979.

Des réformateurs autorisés à se présenter?

«Tout le monde, même ceux qui émettent des recommandations générales sur l'élection en (exprimant) des préoccupations, doit prendre garde à ne pas servir l'objectif de l'ennemi», déclare l'ayatollah Khamenei dans un communiqué publié sur son site internet officiel. Ces propos semblent faire écho à un débat qui agite en ce moment la République islamique sur le point de savoir s'il faut autoriser des candidats réformateurs à participer au scrutin.

Selon des analystes, des candidats réformateurs pourraient être autorisés à se présenter s'ils prennent leurs distances avec les deux candidats d'opposition de 2009, Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi, assignés à résidence depuis près de deux ans. Les mouvements réformateurs hésitent encore à participer à l'élection ou à la boycotter à moins que Moussavi et Karoubi soient libérés. Une réunion devrait avoir lieu dans le courant du mois pour en débattre.

Avec Reuters