Les 300 matches suspects révélés par la vaste enquête d'Europol sur les rencontres arrangées dans le monde ont eu lieu en Afrique, Asie et Amérique latine, a confirmé jeudi l'enquêteur en chef de la police de Bochum, Friedhelm Althans. «Nous avons de premiers éléments de preuves dans environ 150 de ces 300 cas», a-t-il précisé au siteSporting Intelligence. «Cela signifie que les investigations ont débouché sur des résultats qui sont plus que des soupçons. Nous pourrions savoir dans environ six mois combien au total sont plus que suspects», a-t-il ajouté.

90% de matches internationaux, 50 sélections concernées

«Dans 90 pour cent des cas, il s'agit de matches internationaux», qui ont eu lieu «pour la plupart en 2009, 2010 et 2011» et ont concerné «environ 50» équipes internationales, a détaillé M. Althans. «Mais les équipes internationales n'étaient pas forcément impliquées dans le trucage, ces matches pouvaient avoir été arrangées par les arbitres et les officiels», a-t-il précisé.

Les enquêteurs ont relié ces 300 matches au cartel de Singapour qui était déjà impliqué dans les 380 matches recensés en Europe. Lundi, Europol avait notamment montré les images d'un match entre les sélections des moins de 20 ans argentine et bolivienne en 2010 remporté par l'Argentine sur un penalty plus que litigieux accordé par un arbitre hongrois dans le temps additionnel.