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Discussion: Soit dit en passant

  1. #21
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    Post Trottoirs d’Alger, je vous déteste !

    SOIT DIT EN PASSANT
    10 Mars 2016
    Trottoirs d’Alger, je vous déteste !
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où il suffit qu’il tombe quelques gouttes d’eau pour que les rues
    se transforment en pataugeoires dans lesquelles vous vous vautrez au moins une fois.
    Et pendant que d’une main vous vous massez la cheville qui vient de se tordre et que
    de l’autre vous cherchez un point d’appui à votre portée, vous râlez, en constatant,
    une fois de plus, que l’incurie des pouvoirs publics a encore de beaux jours devant elle.
    Vous essayez de reprendre vos esprits, mais vous n’arrivez pas à surmonter votre colère
    parce que, en plus d’être trempé, vous avez mal partout. Personnellement, je prends vite
    en grippe le trottoir défoncé qui vient de m’estropier. Je reste assise, le souffle à moitié
    coupé par la douleur, le temps de m’assurer qu’à l’exception de mes genoux bien amochés
    et mes mains en sang, tout le reste est en place. Mon sac ne s’est pas vidé dans l’eau boueuse
    et personne ne tente de me faire les poches pendant que je me remets lentement de ma chute.
    Evidemment, comme toute personne en prise avec une aussi désagréable réalité, je me demande
    pourquoi c’est à moi que cela arrive alors que ma journée vient tout juste de commencer
    et que j’ai tellement d’autres problèmes à régler. Pendant que je bougonne après le trottoir
    et fustige ceux qui l’ont mis dans cet état, des passants curieux de savoir comment je m’en sors
    et dans quel état je suis s’arrêtent pensant pouvoir abréger mes lamentations
    en partageant avec moi leurs propres mésaventures. Et avant même que les gens ne vaquent
    de nouveau à leurs occupations et moi aux miennes, une voix s’élève pour lancer à la cantonade
    «Comment rendre sympathiques ces élus locaux qui préfèrent les privilèges aux responsabilités ?»
    Les gens alentour approuvent et ils n’ont pas tort ! Parce que la preuve est ainsi faite que l’état
    de délabrement avancé des rues d’Algérie n’empêche aucun responsable de dormir.
    Qui se soucie,une fois élu, de concrétiser les promesses faites à ses électeurs ?
    Dans nos villes en éternel chantier,plus les contrats sont juteux,
    plus les travaux s’éternisent ! Allez savoir pourquoi...

    M. B.




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  3. #22
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    Post Grandeur et suffisance !

    SOIT DIT EN PASSANT
    12 Mars 2016
    Grandeur et suffisance !
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
    [email protected]


    Il est des jours comme ça où, en même temps que vous vous sentez envahi par des doutes
    plus que sérieux, vous savez qu’à défaut de les transcender, vous allez devoir faire avec,
    au moins le temps de remettre de l’ordre dans vos pensées. Comment ne pas rester dubitatif
    face à ces gens qui vous déballent, sur un ton qui ne souffre aucune contestation et avec
    une certitude que vous connaissez bien pour l’avoir souvent côtoyée, que l’Algérie est
    un pays tellement riche et tellement beau qu’il ne peut rien lui arriver de méchant ?
    Il m’arrive de me dire qu’il ne sert à rien de confier son inquiétude à des personnes tellement
    convaincues que lorsque l’on a réussi à se défaire d’un terrorisme aussi barbare que celui
    que nous avons vécu, plus rien de sérieux ne peut nous atteindre ! Et pourtant ! Je ne sais pas
    vous, mais moi, je perds mes moyens à la seule pensée que l’Algérie marche sur la tête
    au lieu d’évoluer vers le destin merveilleux et le futur prometteur que certains de nos aînés
    avaient imaginé pour elle ! Question : pourquoi, alors qu’il porte en lui le potentiel requis
    pour aller bien et même caracoler en tête des pays qui n’ont aucun souci à se faire quant
    à leur avenir, le nôtre est menacé d’une crise sans précédent ? D’aucuns en lisant cela vont
    hausser les épaules avant de pointer le caractère absurde de mes questions tant il est vrai
    que chez nous on abandonne volontiers les évidences pour courir à l’essentiel ! Quand,
    en Occident, des candidats à l’investiture suprême, en pleins préparatifs d’élections
    aussi capitales que des présidentielles, construisent leurs discours autour de la grandeur de
    leur pays, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur les meilleurs moyens de restituer
    à l’Algérie la sienne. Même si «grandeur» étant un terme générique, je ne comprends pas
    très vite ce que l’on entend par là, excepté que, dans un cas comme celui-là, on ne peut
    jouer son destin au petit bonheur la chance. Où devrait-on aller la chercher et ne faudrait-il pas
    plutôt la reconquérir, abandonnée qu’elle a été à des prédateurs au goût démesuré pour
    le clinquant et si peu soucieux d’en préserver les valeurs ?


    M. B.







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  4. #23
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    Post Si je ne joue pas, tu ne joues pas !

    SOIT DIT EN PASSANT
    13 Mars 2016
    Si je ne joue pas, tu ne joues pas !
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

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    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où, le soir, avant de fermer les yeux et alors que je fais le bilan
    de ma journée, me reviennent à l’esprit ces belles personnes qui travaillent chez nous
    à faire évoluer la pensée et dont le nombre se réduit, hélas, comme une peau de chagrin.
    Et en les évoquant, me revient, inévitablement, à l’esprit l’image de cette intransigeance,
    violente à bien des égards, à l’encontre de ceux qui osent encourager le questionnement,
    la relecture ou la réforme, par exemple, de textes inadaptés au monde d’aujourd’hui.
    C’est là que je me surprends à espérer voir l’inspiration sortir indemne des procès
    à répétition faits à l’intelligence par des auteurs qui ont posé leur stylo, donné congé à leur
    imagination et troqué leur lyrisme contre une tribune que certains accaparent,
    lorsqu’ils sentent leur notoriété en ballottage et à laquelle personne ne les a conviés.
    Il faut croire que les répercussions d’une réflexion en manque d’essentialité sont terribles.
    Et elles le sont davantage en ces temps troubles et incertains où les points de vue
    et autres positions semblent en attente d’un je ne sais quoi qui les délivrerait d’une entrave,
    d’une sorte d’asservissement avant de leur restituer la capacité de repenser la vie par eux-mêmes.
    C’est fou comme pour approcher, y compris le domaine littéraire, on devrait s’assurer
    le parrainage de penseurs encadrés qui ont cessé de séduire lorsqu’ils ont opté pour un mode
    de création normalisé. Quand la bien-pensance se met en branle pour confisquer le droit
    de réfléchir et de concevoir par soi-même, les choses se font plus dangereuses.
    Qu’est-ce qui expliquerait le manque d’enthousiasme à louer ceux qui continuent à produire
    dans une Algérie qui traîne les pieds ? Je trouve peu glorieux le comportement de gens ulcérés
    par la réussite des autres et qui leur contestent l’aisance qu’ils ont à séduire une opinion conquise
    par leur talent. Les reproches injustifiés, parce qu’ils n’apportent ni contradiction
    ni éclairage philosophique à une œuvre littéraire, n’ont rien d’intelligent ou de glorieux
    et encore moins de respectable.

    M. B.











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  5. #24
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    Post Un prêcheur à El Harrach ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    14 Mars 2016
    Un prêcheur à El Harrach ?
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

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    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où il fait franchement bon vaquer à ses occupations le sourire
    aux lèvres et des étoiles plein les yeux, quand une nouvelle est aussi plaisante ! Je vous
    le dis franchement, un verdict pareil me met du baume au cœur ! Je le trouve
    magnifique et courageux dans le sens où depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika,
    les assassins graciés par lui et réconciliés avec son entourage défient les populations
    civiles qu’ils ont terrorisées et en partie décimées. Est-il utile de noter qu’aujourd’hui encore,
    Ils bombent le torse en vainqueurs d’un combat mené au nom d’une cause officiellement
    reconnue comme défendable, tandis que les pourvoyeurs de fatwas n’ont, eux, aucun souci
    à se faire quant à leur avenir.On en veut pour preuve qu’ils ne cessent de proliférer !
    Quoi de plus normal étant donné toutes les sollicitudes dont ils continuent à faire l’objet
    et les privilèges dont ils bénéficient au nom d’une entente trop fructueuse pour être abandonnée.
    C’est en cela que la condamnation d’un sombre prédicateur, passé maître dans l’approximation
    religieuse et qui hurle à la mort de tout ce qui démythifie ce qu’il tente d’incarner, m’a parue
    tellement surprenante que j’ai aimé la garder en tête le temps de poser un pied à terre
    et de me dire que le combat contre l’obscurantisme a encore de beaux jours devant lui !
    Avec tous ces hurluberlus qui fleurissent à chaque angle de rue et qui, en ces temps
    de maigre création, n’ont pas beaucoup d’efforts à faire pour s’attirer la solidarité de penseurs
    au rabais ; les Kamel Daoud n’ont qu’à se protéger les flancs, parce qu’ils n’en ont pas fini avec
    les intimidations et autres menaces pour leur vie !
    Trois mois de prison ferme pour le sinistre Hamadache, ça fait du bien à entendre même si
    l’on sait que cela ne suffira à décourager ni les nouveaux prophètes ni leurs courtisans.
    Mais il est tout de même bon de rompre avec ce sentiment diffus d’impuissance et d’impunité.
    Et alors ! Quand le talent d’un journaliste-écrivain, qui sait de quoi il parle, met en émoi une frange
    de la société en panne de repères, comment ne pas trouver cela pathétique ?


    M. B.











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  6. #25
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    Post Une antichambre pour le paradis !

    SOIT DIT EN PASSANT
    15 Mars 2016
    Une antichambre pour le paradis !
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où je trouve bien injuste de se faire allumer à chaque fois
    que l’on fait allusion à la Grande Mosquée de Bouteflika qui a toujours su quoi faire
    pour rendre au pays la grandeur qui lui est déniée. Comment oser contester l’escroquerie
    qui a consisté un jour à décider, en haut lieu, que la construction d’un gigantesque espace
    de prière pourrait contribuer à apaiser les tensions, à redonner le sourire, à étendre
    la fraternisation des assassins avec leurs victimes et à faire renaître l’espoir dans tous
    les cœurs, le tout, en redorant le blason d’une Algérie en mal d’éclat ? Comment oser
    louer les mérites de ceux qui, dans l’ombre, travaillent à préserver le pays du désastre,
    plutôt que d’en attribuer les qualités à un commandant de navire que l’on n’aperçoit plus
    qu’occasionnellement, mais qui n’en perd pas pour autant son pouvoir de conviction ?
    Tous ceux qui, par un heureux hasard, n’ont pas été drogués au culte de
    la «famille révolutionnaire» ont échappé à la contamination à laquelle se sont volontairement
    exposées toutes ces clientèles intéressées. Celles-là mêmes qui, soucieuses d’arriver,
    ont considéré que si l’on enfourchait vite le cheval de la réconciliation et qu’on se
    convertissait, tout aussi vite, au mysticisme du légendaire Président,
    plus rien de méchant ne pourrait les atteindre.Et bientôt, dans cette immense mosquée,
    qui aura exigé plus d’argent que de noblesse, pourront être regroupés 120 000 fidèles.
    Livrés à la science de prédicateurs qui confondent aisément héritage spirituel et message
    originel avant d’en faire une religion à respecter à la lettre, leur dévouement, attendu,
    ne surprendra personne. Parce qu’alors, il n’y aura plus au sein de la construction sacralisée
    ni menteur ni détracteur ! Seuls seront autorisés à conduire la prière ceux convaincus
    de détenir la vérité vraie sur tout ce qui s’organise autour de l’islam et de la pensée qui
    se structure en son nom ! A se demander s’il ne faut pas craindre le pire pour ceux
    qui préfèrent contempler le ciel au lieu de réfléchir à ses recommandations ! Et si le faste
    d’un pays se mesurait à la surface de sa mosquée ?


    M. B.
















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    Post Affronter ou capituler ?

    SOIT DIT EN PASSANT
    16 Mars 2016
    Affronter ou capituler ?
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où, tout à fait par hasard, à l’occasion d’une simple évocation
    sans lien réel avec l’immédiat, il nous arrive d’être submergé par les images d’une
    Algérie qui résiste. Et alors que l’on se surprend à faire l’inventaire des qualités qui font
    qu’elle ne capitule pas, on pense inévitablement à sa sœur jumelle. Celle qui, au contraire,
    a décidé, un jour, de finir réfractaire à toute idée d’aller de l’avant. Les flash-back sont là,
    nombreux, qui, comme dans un film de science-fiction, vous projettent dans une atmosphère
    que votre mémoire a gardée intacte parce que réconfortante. Dans le même temps et comme
    dans une séance d’automutilation, vous renouez avec cette autre Algérie qui accueille de
    plus en plus fraîchement les promesses qu’elle sait sans issue.
    S’il est vrai que lorsque l’on est aux manettes du pays on se fait vite aux explications hasardeuses,
    il est tout aussi vrai qu’il faut un imaginaire en béton pour survivre aux rêves qui volent en éclats.
    Et si surfer sur le désarroi des gens devient une pratique courante, la démission côté résistance
    prend, elle, une ampleur inquiétante tant il devient difficile d’avancer quand on veut réussir.
    Bien sûr que des populations sont régulièrement mécontentes et qu’elles ont au quotidien des
    raisons essentielles d’exprimer leur colère. Mais alors, qu’est-ce qui renvoie l’image
    d’un pays amorphe qui a renoncé à arracher ses droits ? Qu’est- ce qui pousse à croire que
    la revendication ne mène à aucun résultat, et qu’en troquant cette dernière contre de l’adhésion
    au discours dominant, on a plus de chances d’arriver à ses fins ? Même si je me dis que l’on
    ne peut, en haut lieu, se permettre d’éviter indéfiniment de fournir les réponses qui s’imposent,
    je ne peux m’empêcher de trouver redoutable cette propension
    à tout ramener à ceux qui nous dirigent et qui n’ont pas réfléchi longtemps avant
    de trahir l’espérance. Si en 54 ans d’indépendance,les choses ont quelque peu progressé aux yeux
    des uns, elles n’ont pas assez abouti au goût des partisans du travail acharné qui refusent
    de brader la valeur travail contre le gain facile.

    M. B.

















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  8. #27
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    Post Chronique d’une journée ordinaire

    SOIT DIT EN PASSANT
    17 Mars 2016
    Chronique d’une journée ordinaire
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où quand on me parle d’énergie positive et qu’on essaie
    de me convaincre qu’il suffit d’en invoquer l’idée pour se sentir mieux, j’ai les poils
    qui se hérissent et le sang qui me monte à la tête. Comment faire autrement quand,
    en voulant prendre un taxi le matin pour vous rendre, par exemple, à un rendez-vous
    médical, à Hydra, vous vous entendez répondre des «je vais à El-Biar»,
    «non, je tourne à droite», «non, c’est pas ma route» ,«lala man rouhch el Hydra ya madame !
    Fiha la circulation trop, trop, bezzef !», «ana nakhdem ghir
    la ville, hadja khra, non !», «neddik coursa, 400 DA» ! S’il y a un corps de métier que
    je ne soutiendrai pas en cas de protestations, ce sera celui des chauffeurs de taxi qui
    préfèrent rester stationnés plutôt que de vous conduire là où ça n’arrange pas leurs affaires.
    C’est là qu’une forte envie de remettre au goût du jour le principe même de la contestation
    vous submerge. Une fois décroché celui qui accepte de vous conduire à bon port,
    vous poussez un gros soupir de soulagement pensant que vous en avez enfin fini avec
    la galère. Eh bien non ! Parce que lorsque vous arrivez chez le médecin, il y a déjà tellement
    d’autres qui attendent que même avec un rendez-vous pris à l’avance, vous savez que vous
    allez en avoir pour un petit moment. Mais ce n’est pas
    ce qui vous déprime le plus. Ce qui vous démonte le moral, c’est le nombre !
    Avoir l’impression que toute l’Algérie est malade n’a rien de réjouissant. Vous pensez,
    en optant pour une consultation privée,que les conditions seront meilleures qu’à l’hôpital ?
    Pensez donc ! Les cabinets privés sont, eux aussi, débordés même si l’accueil y est plus
    correct. Vous constatez au passage que la consultation est passée en quelques mois
    de 1 500 à 2 000 DA, mais ce qui vous frappe le plus c’est qu’il y ait du monde partout !
    Chez le médecin, chez le pharmacien, chez le radiologue, dans les laboratoires
    d’analyses… Vous faites la queue partout sans être sûr d’en sortir satisfait.
    A la pharmacie, vous craquez quand on vous parle de rupture ou
    qu’on vous propose un équivalent.

    M. B.

















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    Post Ennemis intimes

    SOIT DIT EN PASSANT
    19 Mars 2016
    Ennemis intimes
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où l’aisance que montrent certains à vouloir s’entretuer vous laisse pantois.
    Lorsqu’il s’agit de personnes ordinaires comme vous et moi, on peut à la limite mettre cela sur le compte
    de ce caractère agressif que l’on nous attribue à nous Algériens. Je me souviens, à ce propos, qu’il y a
    quelques années, un ami tunisien, qui faisait des études de chirurgie dentaire à Alger, m’avait fait
    une remarque fort déplaisante. Je me souviens du ton affable qu’il avait pris pour me dire
    «Vous les Algériens, vous êtes toujours prêts à sauter à la gorge du premier venu. Quand quelqu’un vous
    dit bonjour, vous répondez en lui brandissant un couteau sous le nez.» Je me souviens aussi avoir pris
    la mouche et protesté, vexée par une telle affirmation que j’estimais gratuite, même si je nous reconnais
    un irritant côté sanguin parfois injustifié. Mais là n’est pas le propos, puisque l’objet de ce billet n’était pas
    de disserter sur les coups de sang de l’Algérien lambda. Les ennemis intimes dont je voulais parler, parce
    qu’ils ne semblent prêts ni à se calmer ni à se rabibocher, ce sont les démocrates ! Ceux qui se réclament
    d’un noble et précieux héritage ! Ceux-là mêmes qui ont partagé tellement de valeurs et de combats et qui,
    un jour, ont décidé que les choses devaient évoluer autrement. Un beau matin, ils se sont convertis, à
    la grande stupéfaction de leurs supporters, au déballage, déversant sur la place publique leurs secrets
    les plus essentiels. Ceux qu’ils ont partagés sur le terrain et même en dehors. Je ressens un profond malaise
    à me demander en qui on pourrait avoir confiance si nos propres amis se retournaient contre nous à un moment
    ou à un autre ? Comment peut-on abandonner des valeurs qui réunissent autour d’une cause
    et d’objectifs communs, pour se retrouver argumentant contre son propre camp
    et puisant toute son énergie dans la volonté de détruire l’autre ?


    M. B.

















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  10. #29
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    Post Le bon traitement et le mauvais !

    SOIT DIT EN PASSANT
    20 Mars 2016
    Le bon traitement et le mauvais !
    Malika Boussouf

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    Par Malika Boussouf
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    Il est des jours comme ça où, même contraints de garder le lit, certains d’entre nous
    vont longuement hésiter avant d’avaler les comprimés ou les gouttes qui leur ont
    été prescrits, auparavant, pour les mêmes symptômes. Ils sont nombreux ceux qui,
    aujourd’hui, réfléchissent à deux fois avant d’aller se faire examiner par un médecin,
    quand beaucoup de ceux qui ne peuvent pas faire autrement se rendent chez
    ce dernier en traînant les pieds. Il ne faut pas croire que tout le monde peut se permettre
    de surfer sur les prix en toute décontraction. J’en connais qui s’arrangent comme
    ils peuvent avec le contenu de leur boîte à pharmacie pour éviter de casquer,
    et pour la consultation et pour le contenu de l’ordonnance.
    Quand ils n’en ont pas les moyens, ce qui peut fréquemment leur arriver, ils renoncent à aller
    se faire examiner parce qu’ils ont, selon eux, des besoins plus urgents. Il m’est,
    personnellement, arrivé, même si je fais rarement dans l’automédication, de me soigner
    avec un reste d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires. Mais je ne le fais plus, depuis
    un certain temps, parce que j’ignore si ceux qui ont, précédemment, eu l’effet escompté sur
    moi possèdent toujours les mêmes vertus et produiront les mêmes résultats. Je me pose
    souvent la question de savoir pourquoi certains antibiotiques, qui hier étaient prescrits
    pour soigner une infection, et qui effectivement l’ont enrayée, sont parfois retirés de la vente
    et soudainement déclarés dangereux ? Qui décide que tel médicament est à un temps T1
    expressément recommandé et à un temps T2 fortement déconseillé ? Qui du ministère de
    la Santé, seul habilité à accorder une autorisation de mise sur le marché, des laboratoires
    pharmaceutiques ou de leurs généreux sponsors décide de la mise en quarantaine
    d’un médicament ? Celui qui finance la production, celui qui distribue ou celui qui cherche
    et qui, parce qu’il a trouvé plus efficace, préconise d’abandonner le premier ?
    Ce qui me fait froid dans le dos c’est d’apprendre, à propos d’un traitement dont
    j’ai usé pendant des années, que ses effets pourraient parfois s’avérer mortels.

    M. B.
















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  11. #30
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    Post S’arranger avec la crise

    SOIT DIT EN PASSANT
    21 Mars 2016
    S’arranger avec la crise
    Malika Boussouf

    Journaliste, écrivaine

    Pièce jointe 21735

    Par Malika Boussouf
    [email protected]

    Il est des jours comme ça où je me dis, après réflexion, que nous avons tous des rêves qui n’aboutissent jamais.
    Quelquefois par la faute des autres, mais aussi et surtout par la nôtre, puisque nous sommes encore incapables
    de choisir par nous-mêmes la meilleure manière de satisfaire nos attentes.
    Aujourd’hui, une grande partie de ceux qui n’ont plus envie de jouer aux révolutionnaires va se planquer derrière
    le fait que Bouteflika lui a apporté la paix en mettant fin à cette guerre qui lui avait été déclarée par le terrorisme barbare.
    C’est cet aveuglement du système qui fait que ce dernier ne mesure pas la déliquescence à laquelle il participe
    et dont il se rend responsable. En voulant faire au mieux pour sa pérennité, il a fermé les yeux sur les antécédents
    d’assassins qui se sont un jour découvert et des ambitions de partenaires politiques et des qualités d’hommes d’affaires.
    La question que les observateurs se sont immédiatement posée, c’est avec lequel des deux profils on allait composer ?
    En haut lieu, on aura vite tranché en faveur des deux, sachant qu’aucune partie n’endosserait le rôle de figurant.
    C’est ainsi que l’on conviendra d’amnistier les assassins et de fermer les yeux sur les florissantes affaires montées,
    par eux, grâce, entre autres, à l’argent du racket amassé durant la décennie noire et blanchi, pour beaucoup,
    dans l’import-import. C’est cette complaisance des autorités qui permet, lorsque les uns lèvent le pied parce
    qu’ils sont occupés ailleurs, aux autres de prendre le relais pour veiller au grain et à la bonne marche des transactions.
    Tout cela m’est revenu en mémoire, lorsque j’ai écouté à la Radio algérienne que sur 1 200 entreprises promues
    à l’exportation, seules 350 le font. Mais quoi exporter me diriez-vous, si nous ne sommes même pas fichus de produire
    une part de notre alimentation ? Je me demande à quoi les Algériens choisiraient de renoncer, en premier,
    si la crise venait à s’aggraver ? Consommer, on aime tellement ça !


    M. B.
















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